≡ POSTS : 494 ≡ ÂGE : 25, Jesus Reborn (25/12/1994) ≡ SURNOM : Ana, et c'est comme ça que tout le monde l'appelle d'ailleurs. ≡ OCCUPATION : Après le fiasco de la tournée européenne, et après avoir mis fin à cette même tournée, Now or Never n'est quasiment plus - ou du moins, il n'en reste que les CDs et autres tee-shirt. Sa vie de chanteuse et musicienne se voit mise en pause. Elle est toujours tatoueuse au Daddy's Closet, à des horaires moins importants cela-dit. ≡ STATUT CIVIL : Situation délicate, coincée dans ce qu'il reste d'une relation qui ne tient plus debout depuis quelques mois déjà. ≡ ATTIRANCE : Men & Women ≡ LOGEMENT : Une petite maison, où le sous-sol est aménagé en studio de musique, qu'elle partage depuis peu avec deux polonais (dont un russe) qui prennent beaucoup de place. #51 twin peaks ≡ RPS : ∬ New York kind of love (Ashton #05)
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∬ You don't wanna take that jump (Dawn #02)
∬ Good grief (Anton #02)
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∬ Crash and burn (Dawn #03)
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∬Lost souls(Marek #01)
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Sujet: Lightning then the thunder » Bashana #03 Mer 8 Mai - 13:01
Bad habit I know but I need you right now
Bastian & Adriana
Je presse le pas pour rejoindre le Daddy's. Je suis en retard, genre, en retard. Cela fait une heure, une heure et demie ? que je devrais avoir commencé à travailler. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive cette semaine. J'ai prévenu Alex. Je suis dépassée par les événements, et ça m'énerve, et je suis fatiguée, et je n'en peux plus, mais je suis obligée d'avancer. Après le séjour à l'hôpital de Maman Parker, on a finalement décidé qu'il était mieux qu'elle rentre à la maison. On a dû aménager sa chambre en bas, pour qu'elle puisse se reposer. Une infirmière vient matin et soir. Maman déteste ça, Anton déteste ça, je déteste ça. Mais on n'a pas le choix. Ce n'est plus l'affaire que de quelques mois. Je n'ai plus envie de quitter la maison le matin, par peur de rentrer sur un malheur. Je n'ai pas envie de laisser ma mère aux mains d'une infirmière que nous ne connaissons pas. Ce qui explique mon retard constant, depuis quelques jours. J'ai déjà eu à prendre des jours de congés pour pouvoir aller faire des concerts ou des événements avec Now or Never. Mais jamais ô jamais je n'ai été en retard, dans ma grosse année de travail au Daddy's. Je déteste ça. Adan a eu la bonne idée, en voyant mes retards devenir réguliers, de déplacer mes rendez-vous du matin à d'autres jours ou bien à plus tard dans la journée. Alex est plutôt très compréhensif, aussi. Je n'ai vraiment pas à me plaindre, mais je suis frustrée, j'aimerais que la situation soit différente.
« Hi guys, sorry I'm late. » Je salue mes collègues lorsque j'arrive enfin, essoufflée. Alex est en train de discuter avec un client fraîchement tatoué au comptoir, Adan est là, et leurs regards ne sont absolument pas accusateurs mais plutôt bienveillants, et ça me donne envie de pleurer. Je pleure beaucoup, ces derniers temps, mais on va mettre ça sur le dos de ma sensibilité d'artiste, urm. I'm still a strong and badass woman, please. J'esquisse un semblant de sourire, préférant prétendre que tout va bien. Parce que j'ai toujours un boulot à faire, quand même. « It's fine. You're okay, Parker ? » Mes sourcils se haussent légèrement et je déglutis difficilement. Don't ask me that when you already know the answer, Black. Fort heureusement, je suis sauvée par Buddy qui se lève de sa chaise et vient me dépasser de toute sa carrure d'ours grandeur nature pour venir poser un bras protecteur sur mes épaules. « Don't harass the lady, Black. » Le type est plus grand qu'Alex, dépasse les deux mètres et est aussi une montagne de muscles. I absolutely love Buddy. Un sourire un peu plus réel vient étirer mes lèvres, je tends un bras pour essayer de l'entourer et lui rendre un semblant d'étreinte mais il est beaucoup trop grand. Je pense qu'on mettre au moins deux Ana et demi dans un Buddy, je suis à peine intimidée. « Oh hey Buddy. » Mais mon sourire tari un peu lorsque je me rends compte qu'il avait sûrement rendez-vous avec ma pauvre personne. En retard. « Oh shit, how long did you have to wait for me? » Il hausse les épaules, me lâche avec un sourire. « Don't worry Ana, I had some emails to answer and your wonderful boss to have a conversation with. » Il lance, moqueur, en direction d'Alex. Buddy est un client de longue date, et il vient régulièrement au shop, c'est un ami maintenant. Je crains le jour où il n'aura plus de peau à tatouer, mais il a promis qu'il viendrait même à ce moment là. Et il m'a adopté, aussi, et je suis sa préférée et nous sommes liés pour enquiquiner Alex. Did I already mention that I love Buddy ? Alex lève les yeux au ciel, avec sa moue ennuyée habituelle. « Aight, ahah, get to work now. » Yes, please. On file en direction de la petite pièce qui m'est dédiée où je pose mes affaires et lui propose de s'installer. Avant de me mettre à travailler, je retourne quand même dans la pièce principale pour aller saluer proprement Adan à qui je fais une bise et Alex, Daddy's Secret Handshake. « I'm okay. » Pour répondre à sa précédente question, tout de même. « I can close tonight, if you want to. » Pour rattraper les retards, un peu. Il ne refuse pas, Adan non plus, et cette fois je vais vraiment travailler.
Commencer la journée avec Buddy a au moins eu le mérite de me détendre considérablement. Je lui ai demandé s'il ne voulait pas m'épouser, avant qu'il ne parte, et il a rit. Le Monsieur a déjà une bougresse à la maison, mais promis, au moindre pas de travers de sa part on file s'épouser à Vegas. Parfait. La journée passe vite, ensuite. Entre les clients et mon téléphone qui ne cesse de vibrer, faisant grimper en flèche mes petits niveaux de stress à chaque fois, je suis bien occupée. Je suis obligée de mettre en sourdine le groupe de conversation qu'on a avec les filles. Elles sont hyperactives, à travailler sur le second album. Coachella a fait du bien au moral et à l'inspiration, et je serais sans doute dans le même état d'esprit si Maman Parker ne courrait pas vers la lumière blanche. Je me sens vraiment nulle, de ne pas participer à tout ça, mais je ne peux juste pas. Quant à Bash, je n'ai pas assez d'énergie à lui accorder non plus. J'en suis désolée, je sais qu'il fait des efforts, mais j'ai beaucoup trop de choses à penser pour devoir en plus penser à lui. En d'autres termes : je suis une amie formidable et un être humain très fonctionnel, en ce moment. C'est avec un certain soulagement que je ferme la porte derrière le dernier client, ce soir là, alors que mes collègues sont déjà rentrés chez eux. Je n'ai plus qu'à nettoyer les stations de travail, passer un coup de balai. J'en profite d'être seule pour diffuser une playlist de chansons relativement soft dans les enceintes du Daddy's. Ça fait du bien, un peu de calme. Un message de mon frère m'informe qu'il est à la maison, et sans que ce ne soit dit que Maman va bien. Je suis en train de passer le balai en humant une chanson de The 1975, le cœur un peu plus léger, lorsque plusieurs coups sont frappés contre la porte de verre. Je relève la tête, les sourcils froncés. J'ai pourtant tourné l'écriteau, l'heure de fermeture est largement dépassée et... Et mon regard tombe sur une tête brune un peu trop connue. Il me voit, et malheureusement je ne peux pas prétendre qu'il n'y a personne. Je retiens à peine une grimace, termine tout de même de rassembler mon petit tas de crasse contre le mur avant d'aller lui ouvrir.
Ne rends pas les choses compliquées, s'il-te-plaît.
Sujet: Re: Lightning then the thunder » Bashana #03 Mer 8 Mai - 17:31
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Bastian & Adriana
Il y a des jours comme ça, où ça va, où la vie ça semble être de la merde en boîte, on ne se sent pas bien, on veut envoyer chier la terre entière et ça pour le plaisir de passer ses nerfs quelque part. C’est mon quotidien. C’est difficile, en ce moment. C’est difficile tous les jours quand on est dans ma peau. C’est difficile de vivre avec autant de rancœur et de colère, au centimètre carré. Mais en ce moment, c’est d’autant plus difficile, que j’ai décidé de me reprendre en mains. J’ai décidé de penser qu’il y avait peut-être un peu d’espoir, et que je pourrais peut-être m’en sortir. Peut-être, rien n’est vraiment sûr. J’ai eu de nombreuses discussions, celle avec Ana, avait eût l’effet d’un tilt sur moi, puis mon arrestation, ma soirée avec Primrose, mes nombreuses disputes avec Kellen, et le fait d’avoir manqué de poser une droite à Ethann, un soir où j’avais trop consommé, m’avait vraiment fait prendre conscience que j’étais en train de déconner, et de prendre le contrôle sur tout. Je suis venu ivre, et défoncé au travail aussi, et j’ai manqué d’être renvoyé, et si j’ai plus mon boulot, clairement, j’ai plus de stabilité, et je pourrais tout perdre, et je ne veux pas tout perdre. Il fallait que je me reprenne, que j’essaye au moins, de faire des efforts. Mais ce n’est pas simple, je n’ai pas énormément de soutien. Quand j’ai des crises de manque, je suis ignoble. Alors y’a des jours où ça ne va pas. J’ai plus de nouvelles d’Ethann, ces derniers jours, il ne répond plus à mes appels, et il m’appelle plus non plus. Mais je sais qu’il va bien, Opale le mitraille de photos sur les réseaux sociaux. Elle lui fait du bien, elle le fait sourire. Il n’est pas moi, moi j’ai fait du mal autour de moi. J’ai fait pleurer Ana, l’autre soir, je lui ai fait peur sûrement, aussi. Depuis elle réponds plus non plus. Je pense qu’elle va bien, elle a été à Coachella, et d’après l’insta de son groupe, elles travaillent sur l’album. J’espère qu’elle va bien. Mais elle me manque, Ana. C’est une mauvaise attitude, parce que j’ai l’impression de vraiment m’être accroché à elle, et je sais que ce n’est pas la meilleure des solutions, et que je finirais par le regretter, mais ses mots, ont eût le don d’allumer une étincelle, de chercher le Bash blessé, et de lui donner le rouleau d’espoir dont il avait besoin. Elle aidait Bastian, à vouloir reprendre le dessus. C’est beaucoup. Je n’étais pas très enclin à vouloir m’en sortir, jusque-là, probablement parce que je n’y croyais pas, c’est difficile de penser qu’on peut être sauvés quand on a plus d’espoir, mais je suis arrivé à un point de non-retour. Il y a des habitudes qui ont la vie dures cependant, j’ai toujours un paquet de clopes dans mon blouson, il n’est jamais vide, je fais attention de toujours en avoir. Ça aide à gérer ce putain de stress qui monte, quand je sens les crises de manques venir.
Elles sont rudes, les crises. Parfois je pète les plombs, et je pète tout dans mon appartement, souvent c’est la vaisselle qui prend cher. A ce moment-là, je remercie Ikea, de ne jamais être très onéreux, et de me laisser racheter de la vaisselle aussi souvent. J’ai la sale manie de casser mes verres. Vieux reflex on va dire. Il m’arrive d’avoir les mains qui tremblent, et c’est particulièrement déroutant. Le sevrage, est difficile il paraît, mais on se sent mieux après, c’est ce qu’ils disent sur le net. J’ai du mal à m’empêcher de contacter Ana, souvent, peut-être trop, je ne sais pas. J’ai du mal à me détacher de tout ça, d’elle, alors que je suis pas forcément la personne la plus bénéfique de sa vie. Je suis pas sobre, et il m’arrive encore de fumer un peu, quand je ne suis vraiment pas bien, mais je fais des efforts. Je vais laisser tomber le trafic, il faut que je laisse tomber, si je veux pouvoir m’en sortir. Et Ana, j’ai essayé de la contacter, encore et encore, pour qu’on se voit, pour qu’on en parle. Je suis plus ou moins calme dans mes messages, ça dépend mon humeur, et l’état mental dans lequel je suis, mais juste j’ai besoin d’elle.
D’habitude, elle me laisse au moins sur un vu, qui prouve qu’elle est en vie, mais ça fait une semaine qu’elle les lit même plus. Ca me rends dingue, je sais plus quoi faire. Je suis inquiet pour elle, et inquiet pour notre je sais pas trop quoi, semblant d’amitié, ou je ne sais ce qu’il y a entre nous. Mais très clairement, son silence me casse les couilles, et ça commence à peser salement sur mes nerfs, déjà trop à vif. Aujourd’hui, je suis pas forcément dans le meilleur des états, alors c’est exacerbe ce sentiment un peu nul, qui fait que je suis déçu, inquiet, colérique, et que si je la vois pas, je vais péter une durite, et clairement c’est pas le but. Je me suis renseigné, partout où j’ai pu pour trouver où elle bossait, jusqu’à tomber sur ce salon de tatouage. Les horaires correspondent avec l’heure de fin de mon service, et je compte bien aller la voir là-bas, et lui parler, j’ai besoin de réponses. J’ai besoin de comprendre pourquoi elle s’éloigne, ce que j’ai fais pour qu’on en arrive là, surtout, savoir si elle aussi, elle partira en fumée, et me laissera tout seul. Alors que je fais en sorte d’être quelqu’un de moins mauvais. Je ne fais pas forcément bonne allure ce soir, dans mon sweat rose, et ma veste grise, j’ai les yeux creusés, et cernés de noir. Je ne dors pas beaucoup, j’avoue. Je suis clairement pas dans le meilleur des états, mais clairement, j’en ai un peu rien à faire. Je me pointe devant la boutique, l’heure est franchement dépassée, et je prie pour qu’il reste quelqu’un, qu’elle soit là, au mieux. Je finis par toquer à la porte, plusieurs fois, sans péter la porte, c’est mieux. Mais je peux très bien voir sa silhouette se mouvoir de l’autre côté de la porte vitrée. J’aurais mes réponses, d’une manière ou d’une autre. Elle m’ouvre, avec l’amabilité du gardien qui me maintenait en cellule quand je me suis fait chopper l’autre soir. « Hi Bash » Damn, il fait froid d’un coup. Elle aussi, elle a des cernes sous les yeux, et elle a perdu un peu de poids, ça se voit, ses joues sont un peu plus creuses. Ca m’inquiète. « Hi Ana. I’m sorry if i bother you, I sure bother you, but I wanted to make sure you were okay…» Elle l’est clairement pas, et c’est juste un moyen de repousser l’échéance de la chose. Elle me laisse entrer dans la boutique fort heureusement, on est peut-être en Californie, mais les nuits de Mai, ne sont pas toujours très chaudes. « Why did you stopped answering to me ? » Je demande, l’air penaud, Presque trop déçu. Elle m’as manqué, elle me manqué Ana. C’est une des rares personnes avec qui j’arrive à être sympa, et qui me semble digne de confiance, et je veux pas m’être trompé.
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Sujet: Re: Lightning then the thunder » Bashana #03 Jeu 9 Mai - 0:45
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Bastian & Adriana
J'aimerais bien que les choses soient faciles, en ce moment, mais c'est trop demander. J'aimerais au moins n'avoir qu'un problème à gérer. Ma mère. Pas Bash qui débarque au Daddy's alors que je devrais déjà être chez moi, et qu'il aurait dû comprendre le message - ou plutôt le manque de messages - et me laisser tranquille quelques jours. Je ne veux pas m'énerver après lui, ce serait injuste et il ne le mérite pas. Je n'ai pas été très claire de mon côté, non plus. J'aurais pu simplement l'informer de la situation et lui demander de me laisser tranquille explicitement. Je ne l'ai pas fait, parce que je ne parle pas facilement de ces choses. Il s'est confié, moi pas, ce n'est pas grave, je n'en demande rien et je n'en ai surtout pas envie. Je n'ai rien dit parce que je l'ai prévenu que je n'allais pas rester et que j'allais fuir, de toute façon. J'ai pensé naïvement qu'il en viendrait à cette conclusion tout seul. Et peut-être que c'est le cas, peut-être qu'il vient juste vérifier que notre semblant de relation n'existe plus et que notre début d'amitié est déjà terminée. Ça m'embêterait, si je veux être honnête. Mais en même temps... C'est peut-être mieux ainsi. Pour moi comme pour lui. « Hi Ana. I’m sorry if i bother you, I sure bother you, but I wanted to make sure you were okay… » Un court rire nerveux et ennuyé m'échappe, fuck me. J'en ai marre, des gens qui veulent savoir si je vais bien. J'en ai surtout marre de répondre que ça va, alors que ça ne va pas. Sa tête me fait comprendre qu'il a trouvé la réponse tout seul, à son interrogation non formulée. « Eh, what do you think? » Ce n'est pas tellement qu'il me dérange, c'est que je n'ai pas la force d'affronter peu importe ce qui explique sa présence ici. Il finit par entrer, laissant la porte derrière lui. Les enceintes diffusent toujours de la musique comme bruit de fond, mais outre ça c'est le silence qui résonne presque agressivement. J'observe les traits familiers du brun, presque interdite. J'ai peur d'où va aller la conversation. « Why did you stopped answering to me ? » Mes sourcils se haussent, je prends les mots comme s'ils étaient des coups, reculant légèrement sous l'impact. Sérieusement ? Je m'efforce à inspirer et expirer, à plusieurs reprises. Je ne sais pas tellement comment réagir. J'ai autant envie de m'énerver que de lui expliquer calmement la situation, mais finalement, je suis juste fatiguée. Et je n'ai pas envie d'avoir à me justifier. Je suis une adulte, je fais ce que je veux, on est amis mais on ne se doit rien. He's not a lover, he's not asking for anything. « Why do you think the world revolves around you? » Ma voix est froide et mon ton plat. On pourrait croire que je ne ressens rien, et sur le moment, je me demande si ce n'est pas le cas. « I was busy, Bash. I have stuff going on, I just can't be available for you all the time, I'm- » Ma voix se brise et je finis par me taire, baissant le regard. Mes mains trouvent refuge dans les poches arrières de mon jean, je cherche à cacher ma nervosité presque maladive. Finalement, si, je ressens des trucs. Mais plutôt des qui me donnent envie de pleurer, et non. Merci, mais non merci. « I can't. Please just go. » Je n'ai vraiment pas envie d'avoir cette conversation. Je n'ai pas envie de m'énerver après Bash et qu'il soit un dommage collatéral de plus de cette situation qui me pompe toute mon énergie et ma joie de vivre. On pourra discuter plus tard, quand ça ira mieux. Pour une fois, j'aimerais que les choses se passent selon mes conditions. Mais c'est Bash, et je ne fais que me leurrer d'espoirs.
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Sujet: Re: Lightning then the thunder » Bashana #03 Ven 10 Mai - 23:59
Bad habit I know but I need you right now
Bastian & Adriana
C’est facile pour personne, on a tous nos problèmes, on a tous nos manières différentes de les gérer, de les régler, de faire en sorte que ça aille mieux. Moi j’ai du mal à faire en sorte que ça aille mieux, je ne sais pas trop faire. Je ne suis pas à l’aise. Se faire aider, ça ne crie pas Bash, si vous voulez mon humble avis. C’est la merde. Clairement, on ne fait pas ce genre de choses sous le toit de ma petite personne. Je ne sais pas, j’ai du mal à aller faire les gens, c’est pas un secret. J’étais venu en demander vers Ana, après cette nuit-là, parce qu’elle m’avait écouté, parce qu’elle m’avait soutenu ce soir-là. Elle m’avait fait du bien au moral, Ana. Elle était l’un de mes seuls soutiens, un des seuls qu’il me restait. Un des seuls que j’avais réussi à garder, malgré que je sois probablement un des pires êtres humains sur terre. Je ne suis pas stable, pas fréquentables, et je me demande encore pourquoi, Ana et moi, on en est venus à être quelque chose. Je ne sais pas vraiment. Une sorte d’amitié, une sorte de pilier. Il faut croire que c’est éphémère ou je sais pas trop. Je suis perdu ces derniers temps. Entre ma volonté nouvelle à m’en sortir et mes petites crises de nerfs quotidienne, c’est légèrement compliqué de réagir positivement à ses absences, autant qu’elles sont. Et puis il y a cette putain de peur de l’abandon, qui me fait douiller au quotidien, et qui me rends barge par moment, qui ont le don de me faire perdre la tête. Alors j’ai pas décidé de me pointer pour rien ce soir. Je suis inquiet pour elle, et j’ai foutrement besoin qu’elle réponde à mes questions parce que j’en ai marre d’être dans l’ignorance.
Elle a des cernes Ana, son visage est creusé, évidemment que je pose des questions connes et qu’elle ne va pas du tout bien, mais elle ne me parle pas, et je ne peux pas l’aider si elle me parle pas. On ne peut pas s’aider, si on ne se parle pas. C’est putain de débile, mais c’est la vérité et rien que la putain de vérité. « Eh, what do you think? » Elle est froide, je sais que je l’emmerde actuellement, et qu’elle aurait sûrement préféré voir n’importe qui d’autre, ou juste personne, mais moi, égoistement, j’ai putain de besoin d’elle. Et je pense que c’est pas si compliqué à comprendre. Même si on ne s’est rien promis, même si on est rien, même si elle, elle a pas besoin de l’être toxique qui vit sous cette peau angélique. « I don’t know what’s happening, but, if you wanna talk about it, I’m here, so. » Parce que putain, je suis à pour elle. Je suis pas la meilleure personne, je ne sais pas donner des conseils, j’ai du mal avec l’affection, mais j’ai pas deux oreilles pour rien, et elle compte pour moi, et ça c’est pas le cas de tout le monde, tout le monde ne compte pas pour moi. Et je ne suis pas là pour tout le monde. Mais, Ana, c’est Ana. Mais le gros du problème n’est pas là. Elle répond plus à mes messages, et ça m’agace, ça m’inquiète, qu’est-ce que j’ai fais ? A part suivre ses conseils. Putain je l’ai jamais fais pour personne, j’ai toujours refusé un putain de conseil sur ma santé, mais parce que je savais, et je sentais, qu’elle était pas toxique pour moi, qu’elle était bénéfique. « Why do you think the world revolves around you? » Putain de merde, elle est froide et ça me casse littéralement les noix. « No, Ana. That’s not the fucking case. I certainly am not the center of the world. But I need you. And I needed to t... » Mais j’ai pas le temps de finir qu’elle reprends et que je peux entendre le timbre de sa voix se briser. « I was busy, Bash. I have stuff going on, I just can't be available for you all the time, I'm- » Elle me fait peur, j’ai peur que quelque chose de grave lui soit arriver, et je ne sais pas, je ne sais absolument pas comment gérer toutes les émotions des êtres humains, je peine à gérer les miennes. J’ai l’impression qu’elle va se mettre à pleurer, et je me sens comme un putain de con, parce que je la fais toujours pleurer.
« I can't. Please just go. » Mes sourcils se froncent automatiquement,je me refuse tellement à partir, parce que je veux pas la voir comme ça. Je veux pas qu’on en reste là. C’est pas comme ça que ça doit se passer. Je veux pas. J’en aurais rien eu à foutre il y a quelques semaines, avant qu’elle croise mon chemin, j’en aurais rien eût à foutre même qu’elle me réponde pas, mais c’est comme ça. « Ana. Please, you can’t just do that. » Je souffle, les mains dans les poches de ma veste en cuir, triturant ce paquet de cigarettes qui traîne dans ma poche. « You can’t just push me away every time. » C’est pas juste. Je viens pour elle, pour rétablir les choses, pour comprendre. C’est juste pas juste de sa part. C’est déjà assez difficile comme ça pour moi, de faire confiance à quelqu’un, j’ai juste pas envie de rentrer chez moi, le cerveau en ébullition parce qu’elle me réponds plus, et que je ne sais pas pourquoi. Si quelque chose ne va pas, je veux être là pour elle, d’autant que je peux, parce que je suis pas le meilleur, mais au moins, je veux faire des efforts.
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Sujet: Re: Lightning then the thunder » Bashana #03 Mer 15 Mai - 23:18
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Bastian & Adriana
J'aurais peut-être dû ne pas lui ouvrir. En y réfléchissant, ç'aurait été plus simple. Il l'aurait mal pris, si je lui avais baissé le store devant les yeux, si j'avais terminé mon ménage et si j'avais appelé Anton pour qu'il vienne me chercher au cas où que Bash ne décide d'attendre que je sorte, quand même, et ça se serait mieux passé.
Au lieu de ça, je l'ai laissé entrer, et il a l'air penaud et désolé et je suis trop fatiguée pour vraiment vouloir avoir cette conversation. Non, je ne vais pas bien. Il ne faut pas être sorcier pour s'en rendre compte. Mon silence de ces derniers jours aurait dû lui suffire. T'es un grand garçon, Bash, viens-en aux conclusions tout seul et ne me fais pas chier. « I don’t know what’s happening, but, if you wanna talk about it, I’m here, so. » Je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux au ciel. Il est là, d'accord, et alors ? Il ne faut pas oublier que tout ça n'a commencé qu'en un jeu, quelque chose d'amusant, mais surtout sans contrainte. Ça marchait bien quand on n'était que des bouts d'inconnus, à se voir régulièrement. Ça a commencé à se casser la figure lorsque la réalité nous a rattrapé, que ses problèmes se sont avérés être plus lourds que prévus... Quand j'ai commencé à m'attacher, et lui aussi. On a décidé d'être amis, peut-être parce que c'était trop dur de se dire au revoir sur le coup.
Une erreur, une de plus.
« And if I wanted to talk, I would have done it. » Parce que je suis une adulte, que je sais plus ou moins que je veux et que je sais lorsque j'ai besoin d'un support moral. Et j'en ai besoin, mais je n'ai pas besoin du sien. Il ne peut rien m'offrir, il est plus perdu que moi. Et la situation lui rappellerait de trop mauvais souvenirs, il ne saura pas m'aider. Alors non, je n'ai pas envie d'en parler.
Je n'ai pas non plus envie de m'occuper de ses petits problèmes. C'est fou, mais tout ne tourne pas autour de lui. « I certainly am not the center of the world. But I need you. And I needed to t... » Mes yeux lancent des éclairs, stop needing me. Putain. Il n'a pas besoin de moi, Bash, il a juste besoin de quelqu'un pour le surveiller. C'est un gamin, c'est tout. Ma mère, en revanche, a besoin de moi. Et ça commence à être trop. J'essaie de rester calme, de ne pas me mettre en colère. Je veux juste qu'il s'en aille. Ça ne va pas aujourd'hui, ça ira mieux un autre jour, peut-être que je réagis excessivement.
Il faut juste qu'il s'en aille.
« Ana. Please, you can’t just do that. » Je fais ce que je veux. Mes mains quittent les poches arrières de mon jean pour que je puisse croiser les bras contre ma poitrine, cherchant à me rassurer et me protéger au passage. « Seriously, go. » Je n'ai pas envie, pas ce soir, ne m'oblige pas à dire des choses que je n'ai pas envie de dire. « You can’t just push me away every time. » Et il exagère, et j'ai l'impression d'avoir plus que trois ans de plus que lui à ce moment là. C'est vraiment un gamin perdu, en fait. Et je ne peux pas. « And you can't ask me to be there for you everytime you need me. Sometimes, I just can't. » Je hoche négativement la tête, mes paupières battent à plusieurs reprises pour chasser les perles salées qui menacent de s'y échapper.
If I must end this now...
« You need to grow up, Bash. On your own. Leave me alone. Please. »
Now that sounds like goodbyes.
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Sujet: Re: Lightning then the thunder » Bashana #03 Mar 2 Juil - 23:00
Bad habit I know but I need you right now
Bastian & Adriana
C’était simple. C’est toujours simple au début. C’est beau, c’est doux, c’est tendre, c’est un jeu, c’est mignon, ça fait plaisir. C’est toujours simple au début. Elle me connaissait pas. Je ne savais rien d’elle. C’était simple au début, quand je la ramenais à mon appart pour qu’on fasse nos affaires, et qu’elle partait après une bière sur le balcon. C’était simple, avant que ça ne devienne quelque chose que ni elle, ni moi, n’avions pu contrôler. C’était simple, et puis ça l’est plus. Elle m’a connu et elle a disparu. Je me suis attaché à elle, alors que j’aurais aimé que ce ne soit pas le cas. Mais le fait est, que oui, Ana, c’est quelqu’un à qui je tiens. Et je vois bien sur son visage que ses cernes se sont creusés, que les traits de son visage sont tirés, qu’elle à même perdu du poids, et que son teint est plus pâle que d’habitude. Je vois bien qu’elle ne va pas bien. Et si je peux faire n’importe quoi, autant le tenter. Parce que je sais qu’elle ne veut rien d’autre, et qu’elle me fuit sûrement, parce qu’elle veut fuir les problèmes, et que autant je comprends qu’elle ne veuilles rien d’autre, moi non plus je ne veut rien d’autre que notre pseudo amitié, mais m’éloigner, ne sert à rien. Je suis là pour elle. Mais son roulement d’yeux ne me prouve qu’une chose, je ne compte plus, et elle est bien trop froide. « And if I wanted to talk, I would have done it. » Aoutch. Donc elle compte me rayer de sa vie ? On fait comment ? « Fine ! Then don’t. Just let you know that if you needed me, I was there for you, but oh well.» Que j’ajoute, blessé, j’ai tendance à croire rapidement que les amities sont stables, il faut croire.
C’est même pas à propos de moi, j’en ai plus rien à foutre du fait que ce putain de sentiment d’abandon grogne dans ma poitrine, et me rappelle encore et encore que je ne sais pas garder les gens dans ma vie et que tout le monde finit toujours par partir, que rien ne dure jamais autour de moi, parce que je suis putain de toxique, que je n’ai rien à apporter aux autres. Peut-être que j’ai même rien à apporter à Ana. Que mon soutient est putain d’inutile. J’ai rien de bon à transmettre aux gens, mais ça coûte rien d’essayer. Ca coute rien, de tenter de prendre la main qu’on nous tends, bordel de merde. Je le fais même pas pour tout le monde. Je doute même l’avoir déjà fait pour Ethann, et Ethann, il compte plus que n’importe qui, il est comme mon frère, et pourtant. Je veux juste l’aider. Je veux juste pouvoir me rendre utile, une fois.
[color:d930=#sandybrown]« And you can't ask me to be there for you everytime you need me. Sometimes, I just can't. » C’est pas une grande nouvelle, je le savais. Parce que je ne suis le monde de personne, je ne compte pas vraiment au final. Je suis juste de passage, et elle agit comme si elle était de passage dans ma vie, alors que j’ai pas envie que ce soit le cas. J’ai pas envie qu’elle sorte de ma vie, ou qu’elle m’éjecte, comme un mal propre. « It wasn’t about me, for fuck’s sake. I was worried about you. I thought something happened.» Elle est têtue ma parole. Et elle va se mettre à pleurer, et je ne supporterais pas de la voir pleurer encore une fois. Parce que j’ai l’impression de rien pouvoir faire pour l’aider, et d’être inutile, parce que je ne sais pas faire, je ne sais pas comment faire. « You need to grow up, Bash. On your own. Leave me alone. Please. » Et les mots que je reçois, en pleine figure, comme ça, sont clairement douloureux. « Is that really what you want ? » Je demande, en la fixant dans les yeux. Triste et blesse. J’ai pas envie de partir. J’ai pas envie de la laisser comme ça, quand elle à besoin qu’on l’aide. Et c’est clair, qu’elle a besoin d’aide. Elle peut pas rester seule. Mais ses mots sonnent tellement comme un aurevoir, que je ne sais pas m’y résoudre.
you cant just do that, once again. Don’t let me go.
≡ POSTS : 494 ≡ ÂGE : 25, Jesus Reborn (25/12/1994) ≡ SURNOM : Ana, et c'est comme ça que tout le monde l'appelle d'ailleurs. ≡ OCCUPATION : Après le fiasco de la tournée européenne, et après avoir mis fin à cette même tournée, Now or Never n'est quasiment plus - ou du moins, il n'en reste que les CDs et autres tee-shirt. Sa vie de chanteuse et musicienne se voit mise en pause. Elle est toujours tatoueuse au Daddy's Closet, à des horaires moins importants cela-dit. ≡ STATUT CIVIL : Situation délicate, coincée dans ce qu'il reste d'une relation qui ne tient plus debout depuis quelques mois déjà. ≡ ATTIRANCE : Men & Women ≡ LOGEMENT : Une petite maison, où le sous-sol est aménagé en studio de musique, qu'elle partage depuis peu avec deux polonais (dont un russe) qui prennent beaucoup de place. #51 twin peaks ≡ RPS : ∬ New York kind of love (Ashton #05)
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∬ Good grief (Anton #02)
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∬The end part I(Ashton #06)
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∬Lost souls(Marek #01)
∬ Trouble never looked so fine(Marek #02)
∬ With all due respect, I really want to fuck you (Marek #03)
∬ The end part II (Ashton #07)
--- try again
∬ Wild youth (Marek #04) ≡ AVATAR : Karol Queiroz ≡ CRÉDITS : (c) ajna ≡ WHO ARE YOU : ginger squid ≡ AUTRES VIES : Leo & Mila ≡ INSCRIPTION : 04/03/2019
Sujet: Re: Lightning then the thunder » Bashana #03 Dim 7 Juil - 17:44
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Bastian & Adriana
Dans l’équation Bash et Ana, Bash a toujours été celui qui a besoin d’un support, et j’ai toujours été celle qui voulait fuir à la moindre trace d’attachement. Parce que je ne fais pas, plus, ce genre de choses. Parce que depuis Harper, je n’ai plus envie de m’attacher à qui que ce soit, parce que je sais que je ne suis pas capable d’être avec quelqu’un sur le long terme. Tout allait bien avec Harper, et tout se serait bien passé si j’avais bien voulu nous donner une chance. Un long terme, avec Bash ? L’idée est risible, et la possibilité plus que négative. Je ne peux pas être la personne qui l’aidera à se remettre sur pied, à grandir. On est peut-être compatible pour des activités charnelles et une espèce de jeu pascalien, on ne l’est pas vraiment pour ce qu’on peut appeler la vraie vie. Je ne peux ni ne veux me permettre de traîner dans ses affaires peu légales, par alors que j’ai dix fois plus à perdre qu’à gagner. Il ne sera jamais capable d’être ce dont j’ai besoin dans les moments difficiles, une épaule solide, une oreille attentive et des paroles sages. Et ce n’est pas si grave en soi. Ça reste un déchirement, certes, mais on ne peut pas dire qu’on ne l’avait pas vu venir. J’aurais aimé qu’ignorer ses messages aurait suffit à faire passer le mien : je n’ai pas de temps ni d’énergie à lui accorder. Mais c’est Bash, et il est têtu, et on en est là. Il me dit qu’il est là pour moi si j’ai besoin, et j’ai envie de croire en sa sincérité. Mais c’est naïf de croire qu’il l’est, vraiment, quand il répète qu’il a besoin de moi. J’ai besoin de moi, ma famille a besoin de moi, mon boulot a besoin de moi. Mais Bash, toi, t’as pas besoin de moi. Tu as peut-être besoin de quelqu’un pour t’épauler, ou alors tu peux juste décider d’arrêter d’être un gamin geignard et perdu et te prendre un peu en main. J’essaie de transmettre mes mots acerbes dans un regard furieux. Arrête. « It wasn’t about me, for fuck’s sake. I was worried about you. I thought something happened. » Je lève les yeux au ciel, chassant du mieux que je le peux les larmes qui menacent d’y couler. « Something happened. » Je répète dans un chuchotement, avant de reprendre un peu de confiance en moi. Une confiance maigre, qui transparaît plus comme une complainte alors que je lui demande de continuer sans moi. Les traits de son visage se déforment encore un peu mais je tâche de rester droite et de le regarder. Je suis sérieuse, et j’en ai marre de me battre maintenant. Même si c’était censée se terminer rapidement, j’aurais pensé à ce que ce soit dans de meilleures circonstances, mais ce n’est pas le cas et tant pis. On fait avec. « Is that really what you want ? » Je sens mon estomac se tordre et je déglutis presque difficilement. Ce n’est peut-être pas ce que je veux, mais on ne peut pas toujours avoir ce qu’on désire. « I think I’ve made myself clear, Bash. » Je finis par répondre, en baissant finalement le regard. J’ai besoin qu’il s’en aille. J’ai besoin de me recentrer, recentrer mes priorités. Je ne peux pas en faire de Bash une, pas maintenant, probablement jamais.
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Sujet: Re: Lightning then the thunder » Bashana #03 Sam 13 Juil - 23:55
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Je veux pas. Je suis peut-être trop capricieux, trop bête, trop tout et n’importe quoi, mais je veux pas. Je veux pas avoir à dire au revoir encore. Je l’ai trop fait. Je veux pas. Je veux plus. J’ai trop subi d’au revoir. Toute ma vie n’est faite que d’au revoir. C’est trop. Je peux pas. C’est hors de question. Je veux pas perdre Ana, c’est trop à digérer. J’ai mis ma confiance en elle, j’ai mis de l’espoir sans le vouloir sur ses épaules. J’ai vu en elle, peut-être quelqu’un d’assez bien pour mériter tout ça. Je me suis fait violence, je suis allé contre ces principes que je m’imposais, ceux de ne jamais plus faire confiance à personne, que c’était trop compliqué à gérer. C’est toujours trop compliqué à gérer, les relations humaines. Faire confiance,c’est la merde. Ca implique trop de trucs à chier, et je veux pas avoir à faire face à ça encore une fois. Elle n’est pas Primrose. Elle n’est pas toute les personnes à qui j’ai donné ma confiance. Parce qu’elle m’a jamais rien promis. On s’est jamais rien promis. Elle m’a jamais dit qu’elle resterait pour toujours, comme tout le monde avant. Je te jures Bash, tu seras jamais plus tout seul. moi je t’abandonnerais jamais. toutes ces bullshits en série, elle en a jamais dit une seule, et pourtant, ça sonnait bien, tout ça. On s’entendait si bien, et j’avais l’impression qu’elle, j’aurais pas à lui dire au revoir, qu’elle allait rester. Comme toujours, je place mes pions sur le mauvais jeu d’échec. Je suis toujours ce cavalier à qui on barre la route, à qui on coupe la tête et les espoirs. A croire que l’espoir j’en suis pas digne.
Et pourtant, j’arrive même pas à lui en vouloir de me laisser tomber. Moi non plus j’aime pas ma propre compagnie parfois, je me déteste des fois, d’être cette merde de moitié d’adulte, à peine responsable. Moi je sais pas lui en vouloir. Elle mérite mieux que ça. Mieux que moi. Mieux que mes addictions et mes problèmes de dépendance affective. Elle, juste, elle mérite mieux que toute cette merde. Mieux même que le petit con devant elle, qui l’accable pour un pauvre message. C’est pas juste pour elle. Peut-être que je devrais même pas être là. Je sais pas, je sais plus. C’était peut-être pas la bonne décision de me ramener dans le salon de tatouage. Mais eh, est-ce-que c’est habituel pour moi de prendre des mauvaises décisions. Tellement. Je prends une mauvaise décision tous les jours en me levant pour respirer, et exister. La première ayant été celle de venir au monde. Probablement la pire de toute. Ca m’aurait évité toute cette merde. Ca m’aurait évité l’espoir, la peine, l’addiction, la misère.
Ce soir c’est peine perdue. Ce soir c’est elle que je perds. Encore un dommage collatéral de mes erreurs. Elle, que j’aurais aimé garder plus longtemps. « I think I’ve made myself clear, Bash. » Alors c’est sûr ça, c’est comme ça, que ça se termine. C’est ça le point final entre elle et moi. Je refrène la haine qui naît dans ma gorge, contre moi-même, contre elle, contre cette putain de destinée, qui me laisse constamment seul, alors que j’avais rien demandé. Mes épaules retombent malgré moi. Je m’avance, et vient passer une main hésitante sur sa taille, puis poser mes lèvres sur le haut de son crâne. « I’m so sorry...» Que je souffle, avant de me reculer, et de m’éloigner. J’ai pas envie de partir, mais si moi j’ai besoin d’elle, elle est mieux sans moi. « Bye, Adriana.» Je passe la porte et la ferme derrière moi, reprenant le chemin de mon appartement, le sang bouillant de rage. On sait très bien comment ce soir va terminer. Demain je m’en voudrais encore plus.