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| when oblivion is calling out your name ☾ dawn | |
| Adriana Parker
kiss me hard before you go
| Sujet: when oblivion is calling out your name ☾ dawn Dim 28 Juin - 18:21 | |
| You always take it further Than I ever can dawn Are you going to age with grace? Are you going to age without mistakes? Are you going to age with grace? Or only to wake and hide your face? ☾ Tout vibre autour de toi, ça bourdonne à l’intérieur. Tes pupilles dilatées trahissent autant ton état d’euphorie que ce que tu as pu consommer avant de monter sur scène. Un petit coup de pouce, qu’tu dis, ça fait plusieurs shows que tu te laisses aller là-dessus – un shot par-ci et une pilule par-là, juste de quoi réveiller ton corps, t’as une énergie débordante sur scène et t’es convaincue que les fans n’apprécient le concert qu’un peu plus grâce à ça. T’as commencé sur les dernières dates aux États-Unis parce que t’étais trop fatiguée, t’es convaincue que tu as ça sous contrôle sans problème en Europe. Tu ne mens qu’à toi-même, Ana. Tu perds doucement le contrôle et tout le monde en a bien conscience, et pourtant il n’y a personne qui dit rien parce que tu gères, parce que t’es toujours capable de tenir debout et d’aligner plus de quatre mots, parce que tu ne fais pas de connerie. Il y a ton frère et ton mec qui surveillent, comme si t’avais besoin d’appartenir à un mâle pour qu’on te laisse tranquille, tu t’agaces dès que le sujet est abordé. Tu restes la même Ana, chiante et grande gueule, t’as juste un peu plus d’énergie que d’habitude jusqu’à ce que le sommeil te rattrape et que tu te claques dans ton lit du soir ou ta couchette – quand tu dors.
Ce soir ne fait pas exception à la règle, vous êtes l’un des headlines d’un festival dont t’es incapable de prononcer le nom en Italie, votre concert combiné a duré un peu plus de deux heures et le soleil s’est couché au son rock des Boots, la soirée s’achève à celui plus électro du DJ populaire du moment et vous avez rejoints l’une des tentes réservés aux artistes, plus à l’écart du monde, là où c’est respirable. La fête continue, tu te retires parce que tu sens que tu sens que le high commence à redescendre, que les effets de la petite pilule ternissent et que l’adrénaline des cris de la foule s’enfuit. L’euphorie que tu perds, mais t’as pas envie de te trahir et tu fais en sorte de rester en contrôle. Tu restes près du tissu de la toile, proche de la sortie. T’observes Ash et Isaac à une table, en pleine conversation avec un local et en vue de l’articulation et des sourcils froncés tu comprends que l’échange est difficile. Tu vois ton frère continuer à faire le mariole pour amuser Ben et Paige. Dawn est dehors à cloper avec ses potes polonais qui vous accompagnent depuis quelques dates, après un détour obligatoire en Pologne. Et toi, t’es toute seule, t’es en train de perdre pied, t’as envie de te tirer de là et d’aller te coucher. Tu le vis souvent mal, le post-concert, depuis que t’essaies de booster ta performance… Tu sais pas si ça a un sens, dans le fond. Est-ce que tu as vraiment besoin de l’attention de tout ces gens ? Est-ce que tu te sens vraiment vivante ? Est-ce que t’es pas en train de simuler ta vie entière, maintenant prise au piège de ton petit succès, maintenant que tu ne peux pas faire un retour en arrière parce que tu veux pas de tout ça. T’es un imposteur, Ana. T’échappes un soupir, préférant chasser tes pensées dans un hochement de tête, tu reprends une gorgée de ta bière.
Ton portable vibre dans la poche arrière de ton short en jean, tu l’attrapes et fronces les sourcils lorsque tu vois le nom de ton père à l’écran. Tu passes la sortie après avoir laisser traîner ton gobelet en plastique sur une table, pour pouvoir décrocher sans être gênée par le bruit des conversations. « Hey Dad! » Le ton est enthousiaste mais surtout confus. Tu te rends compte que tu commences à être pas mal en sueur et que tu as trop chaud maintenant que tu as un peu de vent contre ta peau. Les trente degrés sont largement passés en Italie, t’aurais dû sortir plus tôt. « Hey, I just wanted to check on you and see if you were okay? » Tu fronces les sourcils à la question de ton père. T’es confuse, tu pousses ton portable de ton oreille pour regarder la double horloge sur l’écran d’accueil. Il est minuit chez vous, quinze heures à San Francisco. Ton regard se pose sur les polonais quand tu reprends l’appel, tu esquisses un geste dans leur direction et un sourire avant de commencer à marcher plus loin. « Why wouldn’t I be okay ? » Tu ne comprends pas. « It’s… It’s been a year? » Tu n’as pas regardé la bonne info. Tu sens ton rythme cardiaque s’emballer, alors qu’il te rappelle ce que tu as oublié. « Since Mom died. » Tu as l’impression de ne plus pouvoir respirer, ta gorge se serre soudainement et tu t’arrêtes dans tes pas qui ne te mènent nul part de toute façon. « I… I… » Ton père a l’air de sentir ta détresse, à l’autre bout du monde, parce qu’il cherche à te rassurer. Tu as les oreilles qui commencent à siffler, tu fais à peine attention à ce qu’il te dit. « Hey it’s okay, Ana. You’re just caught up with the tour, you probably didn’t pay attention to today’s date. » T’arrives à lâcher une grande inspiration, avant de passer une main dans tes cheveux. Tu entends encore ta mère, qui t’a toujours dit qu’elle te préférait en rousse. Tes lèvres s’étirent vers le bas, tu secoues la tête à plusieurs reprises. « No, Dad, I forgot. » Tu as l’impression d’étouffer, t’as trop chaud, t’es assaillie d’une vague de tristesse et de colère et t’arrives pas à gérer, tu te laisses submerger. Tu te retournes vers la tente, essayant de voir ton frère mais t’es trop loin. Pourquoi est-ce qu’il ne t’a rien dit, lui ? Est-ce qu’il a oublié également ? Pourquoi est-ce que Ashton ne t’a rien dit, non plus ? Comment est-ce que tu as réussi à oublier cette date aussi importante, celle qui t’a dévasté il y a un an de ça ?
T'es en contrôle de plus rien, Ana.
« I forgot! And not just about that I just… I’ve manage to completely forget about her. Wipe her from my thoughts and wipe the pain of her absence and I… I’m terrible! » Ton palpitant bat beaucoup trop vite et ton souffle est bien court, tu as presque du mal à articuler tellement tu enchaînes vite. « Ana, Sweets, you know that’s not true… You’re very busy- » Il essaie, de te calmer, te rassurer, mais tu ne veux pas. Ni être calme, ni qu'il te dise que ce n'est pas grave, que tu n'as pas fait exprès. C'est grave. Tu ne mérites pas d'être réconfortée. « No! I’m not! It doesn’t matter! I fucking forgot! » Tu te détestes. « That’s okay, it means you’re grieving- » Tu as oublié ta mère, la femme qui t'a mise au monde, la personne qui a toujours le plus compté pour toi. T'appelles pas ça faire ton deuil, alors tu le coupes encore une fois. « I’m not grieving if I forget about her completely. How can you not understand?! » Tu t'agaces, tu leur en veux à tous. « Ana, please. » T'es incapable de te calmer, pourtant ta voix est plus basse après. T'es prête à pleurer. « Anton didn’t even remind me… » Tu t'énerves après ton père parce qu'il t'a rappelé ce que tu as oublié, mais tu as l'audace de le reprocher à ton frère en plus. « Don’t blame your brother, he’s- » Ne me dis pas ce que je dois faire. « Why? He should have! You think he forgot about it too? » Le silence, à l'autre bout. T'avances encore, tu le sais parce que tu sens le vent contre toi mais tu ne vois rien, aveuglée par ta colère, concentrée sur la voix à l'autre bout. « She doesn’t… She doesn’t deserve that. » C'est trop tard, tu as déjà fauté. « Ana, will you listen to me? You forgetting your mother’s death birthday is… It’s not important, okay? It does not mean you stopped loving her, you hear me? It only means that you’re grieving, that time heals, and that you’ve decided to remember her for her life. Not her death! That’s how it should be, yes? It doesn’t make you a bad person, I promise. » Tu le laisses parler parce qu'il te le demande, et ses mots sont sans doute justes mais ils sonnent faux à ton oreille. Tu ne trouveras pas la raison ce soir. « That’s bullshit. » T'as l'impression qu'il a regardé un pauvre cours de yoga sur Youtube et qu'il s'improvise sage, c'est n'importe quoi. Il appelle ton prénom, de l'autre côté, du ton paternel qui ne t'encourage pas à continuer, et pourtant tu le fais. « Dad, that’s bullshit! I forgot, Anton forgot, or maybe he didn’t and he still hasn’t reminded me and I hate him, and it doesn’t even matter because I didn’t remember and I hate myself! Stop telling me it’s okay, it’s not, I- » T’échappes un cri, frustrée, parce que tu entends qu’il essaie encore de te couper la parole. T’arrives pas à réagir, t’arrives pas à lui faire comprendre, c’est dans le geste le plus impulsif du monde que tu balances ton téléphone par terre et écarquilles les yeux en le voyant exploser contre le béton. T’as pas réfléchis, t’es toujours soumise à tes émotions qui se font trop violentes, tu ne sais pas quoi faire, tu n’y arrives pas.
« Fuck! »
Ta petite scène a attiré les regards des quelques énergumènes autour de toi, tu te dépêches de t’accroupir pour récupérer ton portable qui est toujours allumé – avec l’écran brisé en mille morceaux, la moitié est vert, tu manques de te couper quand tu passes un doigt trop près d’un éclat de verre. « Fuck fuck fuck. » Tu chuchotes, maintenant affolée, alors que tu te relèves. Tu ne sais toujours pas quoi faire, il y a toujours ces regards sur toi, tu es toujours en sueur et sur ton visage des larmes ont fini par couler alors que tu ne t’en es même pas rendue compte. Tu as envie d’aller gueuler sur ton frère de ne pas avoir abordé le sujet aujourd’hui, tu as envie de t’énerver auprès de ton petit-ami parce qu’il n’a pas fait son boulot et n’a pas vérifié comment tu allais, tu as envie d’aller en fumer un avec Paige ou de retrouver une quelconque substance pour noyer ton cerveau et oublier. Tu as envie de pousser ces regards, trop insistants, de balancer ce portable qui a l’air de te prendre en photo. T’en as après le monde entier, en vérité, c’est contre toi que tu es le plus en colère. Ta cage thoracique te lance furieusement tellement ton cœur bat fort, tellement tes poumons te brûlent parce que tu respires fort. Tu as exactement trois secondes pour te décider de ce que tu fais ensuite, il te faut à peine un demi-tour sur toi-même pour trouver une réponse. C'est dans un élan bien décidé que tu te retournes, que tes cheveux virevoltent sous la dynamique de ton geste, tes pas sont rapides jusqu'à ce que tu atteignes une barrière de pierre. Le bout du pont, l'eau qui ruisselle en-dessous, les passants autour mais en vérité il n'y a déjà plus rien. Tu grimpes, tu peines, t'as pas de force dans les bras et tu manques de glisser et t'éclater la gueule contre le rebord – ce serait con, t'es une personne publique, puis tu te souviens qu'après ça tu ne seras plus une personne du tout. To hell with it.
Tu ne comprends pas ce qui arrive, ensuite, tu t'apprêtes à te laisser tomber vers l'étendue d'eau mais tu sens qu'on te tire le bras, que tu tombes mais du mauvais côté, puis tu tombes même pas parce qu'on te rattrape en plein vol. L'équilibre est précaire et vous vous retrouvez au sol, tu tiens à peine debout, l'un de tes genoux cogne salement le béton du pont, tu pousses un cri, ça t'élance, on te lâche pas, t'entends des syllables trop grasses et accentuées, tu te débats. « Let go of me! Fuck! » T'entends les pas précipités des deux autres, t'arrives à percevoir le visage de Marek qui te tient fermement, t'arrives à t'échapper mais ses bras qui serraient ta taille glissent et agrippent l'un des tiens. « What the fuck are you doing?! » Il te beugle dessus alors que son pote se décide à t'attraper l'autre bras pour t'immobiliser. « What are you doing?! » C’est quand tu croises le regard de Dawn et que tu vois sa mine inquiète que tu réalises, seulement. T’étais prête à sauter. Et certes, il y a de l’eau en-dessous de ce pont et certains festivaliers s’y baignent, mais ils sont sans doute passés par les berges, eux. Ta chute et ton geste avaient plusieurs issues possibles, et t’arrives même pas à t’affoler du fait que tu n'en souhaitais qu'une. Non, t’es pas effrayée, t’es triste et en colère, et peut-être que sur le coup tu as même envie de cette option. « I fucked up. » Avec ta mère, avec Harper, avec Bash, avec Lynn, avec la tournée et les pilules. Tu empoisonnes tout ce que tu touches, Ana. T'as pas merdé avec ton presque geste suicidaire. « I want to be dead. » Tu finis par lâcher, dans un calme alarmant, et il te faut une seconde et entendre tes propres mots pour lâcher un énorme sanglot et fondre en larmes. T'as tout gâché, Ana. Comme d'habitude. code (c) DΛNDELION ( @Dawn Jaroszewicz )
Dernière édition par Adriana Parker le Mar 30 Juin - 18:56, édité 2 fois |
| | | Dawn Jaroszewicz
nerd punx ftw
≡ POSTS : 245 ≡ ÂGE : 25 ans ≡ SURNOM : « Myszko » mais si vous tenez à la vie, évitez de l'appeler comme ça. Cela signifie "ma petite souris" en Polonais. (Merci à ses vieux, n'est-ce pas !) ≡ OCCUPATION : Quand t'es une Game Designer en déclin et que t'es aussi batteuse, tu fais de la musique pour te défouler. Et quand tu peux pas marraver tes toms et tes cymbales, tu vas bosser pour ton père dans sa galerie d'art. Sinon, tu tues le temps en jouant aux jeux vdéo. ≡ STATUT CIVIL : C'est chelou pour elle de se dire que ça y est, à 25 piges, elle peut enfin clamer haut et fort qu'elle est maquée. Enfin, c'est pas son genre de s'afficher. Mais n'en profitez pas pour dragouiller Leo King dans son dos, elle risquerait d'être très mauvaise ! ≡ ATTIRANCE : Bisexuelle ≡ ASPIRATION : C'est un peu le vide en ce moment. Entre les grosses remises en question et les crises d'anxiété qui démarrent à la question " mais bon sang, qu'est-ce que je vais bien pouvoir foutre de ma vie ? ", c'est stable. Ça va aller, à partir du moment où on ne regarde pas trop loin dans le futur. ≡ QUOTE : Win me with a smile, Burn me with your eyes. Living just to please. Turn and make me leave. "When I'm high, I'm high. When I'm low, I'm low." Hot or cold, It's going to show. Promise everything until tomorrow comes again. I won't ask for love, I know it's there, just covered up. ≡ LOGEMENT : Castro District, au dessus de la galerie d'art. ≡ RPS :
(Leo) Honey you, you’re Atlas in his sleepin’
(SB & NoN) Doom Days≡ AVATAR : Florence Pugh ≡ CRÉDITS : doom days (av) ASTRA (sign) GINGER SQUID (gifs) ≡ WHO ARE YOU : Snapdragon ≡ AUTRES VIES : Bart "le relou" Wiley ≡ INSCRIPTION : 30/11/2019
| Sujet: Re: when oblivion is calling out your name ☾ dawn Mar 30 Juin - 1:58 | |
| And when we age shed our skin and grow We shed our layers, spread our wings and go Ana & Dawn Come meet me by the river, see how time it flows I'll meet you by the river, see how time it flows ☾ L’Italie, c’était un peu une grande première pour Dawn. Elle n’y avait jamais mis les pieds, bien qu’elle était déjà passée près de la frontière à plusieurs reprises. La tournée se passait bien, voire même de mieux en mieux surtout depuis que Marek et Aleks s’étaient joints à aux groupes en Pologne. Ils avaient pris leurs vacances exprès et plutôt que de faire un tour d’Europe en solo, ils s’étaient dit qu’ils allaient suivre les Now or Never et les Space Boots pour passer un maximum de temps avec leur meilleure amie. Étrangement, Marek avait supporté plusieurs sets des deux groupes, mais il avait rapidement laissé tombé, n’étant pas vraiment friand de ce que font les Space Boots musicalement parlant. Okay, I remember why I said no when you asked me to join them. et s’en était suivi une tournée de piques entre lui et Aleks qui ne manque pas de s’amuser comme un petit fou à chaque set, surtout parce qu’ils ont le droit d’assister aux concerts directement depuis les backstages, au bord de la scène. Il fait nuit à présent et les Now or Never ont bouclé une nouvelle date dans leur agenda. Voilà des mois qu’elle est sur la route avec les six mêmes têtes et le fait que ses deux meilleurs amis soient à ses côtés en permanence alors qu’elle ne les a pas revu depuis la fin de ses études, la comble de joie. Naturellement, les deux Polonais ont su se faire une petite place et la blonde profite des périodes off pour passer un maximum de temps avec eux. Ils rattrapent donc tous ces moments manqués pendant ces dernières années. La chaleur étant invivable même en pleine nuit, ils ne tardent pas à sortir de la tente commune pour s’aérer l’esprit et discuter à l’extérieur pendant que les artistes commencent peu à peu à aller se coucher ou à partir. « Watch this. » Alors que Alekseï tarde à finir l’une de ses histoires, Marek s’impatiente et tape le cul de sa bouteille de bière sur le goulot de celle de son meilleur ami sans que celui-ci n’ait le temps de l’écarter pour éviter le désastre. Le breuvage se met immédiatement à mousser et déborde sur le coup, le contenant étant presque plein. « Damnit dude! » Le Russe à la barbe de plusieurs semaines s’exclame, tout en tenant sa bouteille dégoulinante au plus loin de ses vêtements. Dawn éclate de rire et chancelle sur l’herbe, dominée par une crise euphorique. Lorsqu’elle parvient à se calmer et que le musicien agressé constate qu’il ne lui reste plus que la moitié de sa bière, elle essuie les larmes qui s’attardent aux coins de ses yeux. « You’re fuckin’ gross, Marek. » Le brun affiche son petit smirk caractéristique. La Polonaise n’a jamais su comment il pouvait garder autant son calme dans ce genre de situations ridicules. Il se contente d’hausser les épaules en répondant. « I know. I’m a natural. » Alekseï s’est débrouillé pour trouver un mouchoir dans ses poches afin d’essuyer la pagaille et Dawn récupère des serviettes de snack abandonnées sur une table pour lui prêter main forte. Il s’en saisit en poursuivant d’un air blasé. « Yeah… Last time you said this, you spent the whole night in the club’s bathroom in Warsaw. » Ah ? C’est l’heure de l’humiliation ? Déjà ? Bon, Alekseï versus Marek, première ! Action ! « Oooooh! Are you talking about that gig with Claws and Apart?! When Dimi had to pick the door to get him out? » On peut lire toute l’excitation de Dawn sur son visage, elle a presque des étoiles dans les yeux lorsqu’elle évoque cette bribe de souvenir, arrivé lorsqu’elle tournait avec eux pendant les festivals d’été des pays de l’est, à l’époque de Sanguinarium. Marek avait beaucoup trop bu avec leurs amis constituant les groupes Claws et Apart. Le Polonais s’était endormi à côté de la cuvette des toilettes et empêchait tout le bar d’aller au petit coin. C’était le bassiste de Claws qui avait crocheté la serrure pour sortir le guitariste de Sanguinarium de là. Le concerné agite sa main tout près de Dawn pour lui faire comprendre de se taire, avec un shhhh! pas vraiment discret. Il ajoute. « Hey, I’m still here you know. » Mais lorsqu’on lance Alekseï sur le ring de l’humiliation, c’est difficile de le retenir d’aller jusqu’au bout des choses en sachant qu’il a toujours matière à rajouter. Disons que l’un est beaucoup plus insortable que l’autre. Le Russe poursuit, sans se soucier de la censure humaine se tenant juste devant lui. « Yes, that very gig. And on our way back, I had to stop the car every ten miles to make sure he won’t puke on the mat. » Dawn connait l’histoire par cœur, elle était présente ce soir-là aussi, et pas très fraîche non plus qui plus est, mais c’était incomparable par rapport à Marek. « Go fuck yourselves. » Il ajoute en présentant son majeur à ses meilleurs amis qui n’ont pas dit leur dernier mot. En fait, lorsqu’il fallait faire redescendre Marek sur terre, Dawn prenait très souvent le parti d’Alekseï. « Bloody hell! Remember, he was so annoying for days after that. » Le Polonais avait mis plusieurs jours à se remettre de sa cuite et se plaignait comme un rat à l’agonie d’être malade au premières heures du jour le lendemain. Bon, visiblement, la vérité ne lui plait pas des masses, alors il se détourne et commence à s’éloigner. « Bollocks! I’m done. I hate you both. » Alekseï 1-0 Marek. Le Russe ricane en écartant les bras. « Oh come on, brother! » Il jette un dernier coup d’œil à Dawn avant de glisser son bras autour de ses épaules et de l’embarquer avec lui dans la direction de leur ex guitariste qui n’est pas réellement fâché, il cache juste bien son jeu.
C’est tout en ricanant qu’ils se rapprochent du pont en pierre joignant une autre partie du festival et alors que qu’ils sont peu attentifs à ce qui se passe devant eux, c’est un léger bruit de fracas et un juron qui les interpellent. Marek, qui devance les deux autres d’à peine un pas, a juste à légèrement tendre les bras pour empêcher ses meilleurs amis d’avancer davantage. « Wait wait wait… Is that… ? » C’est difficile de repérer les visages dans cette nuit d’encre seulement légèrement illuminée par des torches embrasées le long du chemin, mais cette chevelure rousse n’échapperait à personne. Marek rabaisse ses bras et Dawn se met à sa hauteur pour mieux voir, saisissant le poignet du Polonais au passage. Ils ne comprennent pas trop ce qui se passe ensuite. La silhouette se déplace jusqu’au rebord du pont et Dawn resserre son emprise, mais c’est au moment où ils remarquent les genoux d’Ana se soulever qu’Alekseï bouscule Marek, épaule contre épaule. Le Russe s’exclame en premier tout en se mettant à courir. « O mój Boże! She’s gonna jump! She’s gonna jump! » L’ancien guitariste le rattrape aussitôt, suivi de Dawn qui hurle à plein poumon, dominée par la panique. « Ana! No! » Alors que la rouquine s’apprête à sauter, Marek attrape son bras de justesse et l’attire avec force contre lui. L’affolement lui empêche de mesurer la puissance de son geste, les deux guitaristes dégringolent et tombent presque l’un sur l’autre. « Bollocks! What just happened?! What the hell?! » Le Polonais n’attend pas de réponse en regardant ses deux meilleurs amis à tour de rôle. Le brun serre Ana à la taille, comme s’il venait de la plaquer au sol. « Let go of me! Fuck! » Elle se défait de son emprise, mais il saisit son bras, comme s’il craignait qu’elle ne resaute. « What the fuck are you doing?! » Marek hausse le ton et passe une main dans ses cheveux, haletant. Il déglutit difficilement, lui aussi, prisonnier d’une angoisse si soudaine. « What are you doing?! » Le ton monte aussi du côté d’Ana qui ne parvient pas à se détacher. Le Polonais hausse les sourcils et avec un accent à couper au couteau ainsi qu’un timbre de voix mettant l’emphase sur l’évidence même de son geste. « Oh, I don’t know?! Maybe saving your life or something?! » Le regard de Dawn, sous le choc, s’attarde sur celui de la lead singer des Now or Never. Leurs mirettes se croisent, la blonde ne sait pas quoi dire. « I fucked up. » Alekseï ne sait pas où foutre ses mains. Elles glissent sur son visage, tremblantes, avant de se réfugier dans ses cheveux pour les repousser encore plus en arrière, puis elles échouent sur ses hanches. Il s’éloigne de quelques pas pour faire un tour sur lui-même et revenir. « I want to be dead. » Marek pousse un long soupire et ferme les yeux à la fin de la phrase d’Ana. Au premier sanglot, il attire la rouquine contre lui et glisse ses bras autour de ses épaules pendant que Dawn s’approche et vient caresser le dos de sa guitariste. Le regard d’Aleks se perd une seconde dans le vide, par-dessus la barrière en pierre, et déclare dans la langue de Mickiewicz « Could we… Go somewhere else? We’re really close to the edge. It fuckin scares me now. » Marek acquiesce d’un hochement de tête lorsqu’il regagne l’attention de son meilleur ami et Dawn n’a même pas besoin de donner son accord qu’elle se détourne déjà à moitié. Le Polonais s’écarte pour pouvoir regarder Ana dans les yeux. « Come with us. You need calm and a bottle of wine. » Un rictus étire ses lèvres, il choisit d’attendre quelques secondes avant de relâcher la tatoueuse. Dawn prend alors le relais et attrape la main de son amie. Ils rebroussent alors chemin, mais se rendent plutôt à l’orée d’une petite forêt où des tables et des chaises en bois ont été installées pour les festivaliers. Il n’y a plus qu’eux. La blonde s’assoit sur l’une des tables et indique à Adriana de la rejoindre. Aleks glisse ses mains dans ses poches, son regard passe d’un visage à l’autre. « We could leave you alone, if you want to. We aren’t going anywhere. If you need us, we’ll be right here. » Il désigne une table un peu plus éloignée alors que Marek arrive avec une bouteille de vin à peine débouchée qu’il repose sur le bois. Alors qu’Ana s’est assise aux côtés de Dawn, les mains du polonais s’appuient à la table, de part et d’autre des jambes de la front girl des Now or Never. Il est penché, et relève les yeux pour plonger son regard sombre dans l’ambre des yeux d’Ana. « Hey, whatever is happening, you’re not alone, Adriana. Okay? » Il la regarde encore un instant avant de détacher ses paumes de la table et de s’éloigner avec Aleks, bras dessus, bras-dessous. Dawn les observe s’installer plus loin et déclare d’une petite voix. « He’s cute. » Elle reporte son attention sur Ana et glisse ses bras autour des épaules de la guitariste pour l’attirer contre elle. Elle ajoute d’une voix calme et douce. « You could sleep in my trailer tonight if you want, love. » Le cœur de la blonde bat encore à toute vitesse et ses mains sont encore tremblantes. « What happened? » Elle demande avant de se reprendre. « I mean, do you want to talk about it? »
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| | | Adriana Parker
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| Sujet: Re: when oblivion is calling out your name ☾ dawn Mar 30 Juin - 22:45 | |
| You always take it further Than I ever can dawn Are you going to age with grace? Are you going to age without mistakes? Are you going to age with grace? Or only to wake and hide your face? ☾ « Oh, I don’t know?! Maybe saving your life or something?! » Tu feules, parce qu’il te tient fermement Marek et que t’arrives pas à t’en défaire – parce que t’as été prise sur le fait et que t’as honte, t’as si honte, personne était censé voir ça et personne était censé t’en empêcher. Tu t’apprêtes à envoyer le polonais promener avec plus de véhémence mais tu croises le regard de Dawn et ça t’arrête, d’un coup, parce que t’y vois le choc et tu remarques pas loin la terreur du troisième punk qui passe une main dans ses cheveux. Ton regard suit Alekseï qui fait un tour sur lui-même alors que tu prononces trois petits mots aussi placidement que possible, t’as merdé, ouais, mais pas pour ce que tu viens de tenter de faire – décision prise en trois secondes, porte de sortie pour les tourments que tu cumules depuis des semaines, des mois, solution trop facile et sans doute plus égoïste qu’autre chose mais c’est encore à toi de décider comment tu veux mener ta barque. Et le soucis c’est que tu n’as plus envie de la mener, tu ne sais toujours pas où tu vas, tu fais que des conneries et t’entraînes tout ton entourage dans ta chute. Ça fait bien longtemps que tu repousses cette idée, mais ce soir il s’est passé trop de choses rapidement et tu fonds en larmes alors que t’admets pour la première fois que ça ne va pas. T’as perdu le contrôle, Ana. Tu poses tes deux mains devant ton visage pour te cacher derrière, ton corps entier frissonne de sueurs froides et tu te sens trembler alors que la pression du bras de Marek sur tes épaules et la friction de Dawn dans ton dos semblent être les seules choses qui te maintiennent sur terre sur l’instant. Tu laisses tes larmes couler alors que tes sanglots te coincent la gorge, t’as du mal à respirer et l’adrénaline qui s’échappe aussi rapidement qu’elle est arrivée te fait tourner la tête. Tu fais à peine attention à l’échange prononcé en polonais à tes côtés, essayant plutôt de calmer ton tourment qui te brûle la cage thoracique. Putain Ana, putain putain putain. La batteuse commence à te lâcher et c’est l’autre qui capte ton attention alors que t’es en train de renifler de la plus manière la plus glamour qu’il soit. Tu cherches à échapper à son regard, ne relevant le tien que lorsqu’il s’adresse à toi. « Come with us. You need calm and a bottle of wine. » Tu essaies d’essuyer le dessous de tes yeux de tes phalanges pour en chasser le maquillage qui a probablement coulé, fronces doucement les sourcils quand les mots du brun commencent à faire sens. « That’s what I need, really?! » Le ton mordant, sarcastique, témoigne surtout à quel point t’es excédée et au bout, qu’la drogue tape furieusement ton système nerveux en le quittant et t’en peux plus. On ne te laisse pas débattre et t’as à peine le temps de plisser les yeux devant le rictus de Marek que Dawn te prend une main et t’entraînes avec elle, loin du pont. Tu te laisses guider, incapable de penser à autre chose qu’au fait que t’as trop chaud et les mains moites, que tu dois ressembler à un putain raton laveur et que tu viens d’exploser ton portable si violemment par terre que l’excuse du « il a glissé » ne trompera personne. Et en même temps, t’es super calme parce que t’en as plus rien à foutre – de ce qu’on peut penser de toi, de ce qui t’attend demain, t’en as juste marre. T’aimerais faire taire toutes les voix, la tienne en première, mais tu n’sais pas (plus) comment faire.
T’as l’impression qu’il fait plus frais alors que vous vous rapprochez des arbres, ou bien c’est parce qu’il y a moins de monde pour vous observer que tu te sens respirer à nouveau. Tu regardes Dawn grimper sur une table et imites son geste. Tu prends ensuite une seconde, les yeux fermés, pour inspirer lentement et expirer un tantinet peu de tension. Peine perdue, t’es un paquet de nerfs. Tu te frottes à nouveau les yeux, les joues, ne sachant pas quoi faire d’autre, essayant de cacher la misère en passant une main dans tes cheveux que tu laisses encadrer ton visage plus que d’habitude. Ils ont vachement poussé depuis le début de la tournée, tu te fais la remarque tous les jours – comme si c’était le plus gros de tes problèmes, ta crinière incontrôlable. « We could leave you alone, if you want to. We aren’t going anywhere. If you need us, we’ll be right here. » Alekseï a l’air d’hésiter, se tournant inconsciemment vers Dawn mais en te regardant également – bah ouais, quand on fait le con on devient le centre des préoccupations, espèce d’idiote. Tu l’as vraiment secoué, le pauvre. « I don’t care, do what you want. » Tu n’veux pas être une garce, mais t’es incapable de rendre ta voix délicate et t’en as vraiment rien à faire – ce n’est pas contre lui. L’acolyte débarque à nouveau avec, comme promis, une bouteille de vin dans les mains. Ah ! C’est pas possible ! Tu te mets à rire, presque bêtement, alors qu’il laisse le remontant à tes côtés. Sérieusement ? C’est le pouvoir magique des polonais, trouver de l’alcool n’importe où, n’importe quand ? Son geste d’après te surprend, tu te recules de quelques centimètres alors que Marek t’emprisonne à moitié avec ses mimines de chaque côté de ton corps, l’bonhomme un peu trop penché vers toi à ton goût. What the fuck. Tu soutiens son regard, quand même, t’es pas dans le genre à reculer devant quelqu’un qui te défie – ouais, même quand ce quelqu’un vient de t’empêcher de sauter d’un pont et que t’as envie de l’envoyer chier. « Hey, whatever is happening, you’re not alone, Adriana. Okay? » Tu as les sourcils froncés, t’es perplexe, les mots sont vides en eux-même mais il y a son regard qui est trop insistant comme s’il voulait te faire comprendre tout le contraire. « Okay. » Tu lâches sans vraiment y croire, surtout pour qu’il te laisse ton espace personnel. Qu’est-ce qu’il va faire, Marek ? Hacker la NASA, lancer des petits satellites pour te surveiller ? Tu lâches un souffle lorsqu’il se recule, le regardes s’éloigner les yeux toujours plissés et le fixes encore quand il s’installe à une table plus loin avec son pote. What’s his deal? « He’s cute. » La blonde rompt le silence et tu pousses un soupir, clignes des paupières avant de reporter ton attention sur tes cuisses dénudées. « He calls me Adriana. » Tu réponds, l’impression d’être toujours un peu à côté de la plaque, en grimaçant quand tu vois ton genou gauche éclaté et deux lignes de sang glisser jusqu’à ta chaussure. T’aimes pas qu’on t’appelle par ton prénom en entier, et pourtant t’as jamais repris le polonais là-dessus.
Tu te laisses aller contre Dawn lorsqu’elle t’attire doucement contre elle, t’essaies de te raccrocher à son souffle agité plutôt qu’à la lassitude qui mord ton âme et le vide qui te prend à la gorge. Hold me closer tiny dancer, count the headlights on the highway. Tu pousses un soupir, ta tête sur son épaule. Elle aussi, tu lui as fait peur. « You could sleep in my trailer tonight if you want, love. » Douceur qui t’irrite presque les oreilles, ce même ton que ton père a essayé d’utiliser pour te calmer quelques minutes plus tôt. Ça n’a pas véritablement fonctionné. Mais t’arrives pas à en vouloir à Dawn – elle n’est au courant de rien, si ce n’est que t’as vrillé salement. Contrairement à ton père, elle n’essaie pas de te faire la morale et te propose même des solutions… Comme les deux autres polonais, qui se sont installés un peu plus loin, même si l’un était plus mordant et l’autre paniqué. « Please… » Tu finis par souffler, ton regard déviant vers la bouteille de vin sur laquelle tu vas faire courir le bout de tes doigts avant de la saisir. Tu ne te vois pas aller retrouver ton copain, après ça. T’as pas envie d’avoir l’énième conversation, de voir l’énième flamme accusatrice dans les iris verts, ‘you got high again’, parce que ce soir y’a pas qu’ça. Tu plisses les yeux pour essayer de lire l’étiquette, mais ton prénom a beau avoir des consonances latines tu ne maîtrises que l’espagnol de base, courant, dont tu peux te servir tous les jours avec la communauté hispanique de San Francisco. Clairement, l’italien, tu ne maîtrises pas. La vinasse est foncée, tes compétences s’arrêteront-là pour ce soir. « What happened? » Tu pousses un soupir, te redresses un peu et reposes la bouteille à tes côtés sans boire. « I mean, do you want to talk about it? » Tes lèvres se pressent l’une contre l’autre. Y’a rien à dire. « No? » T’es pas certaine. Tu ne sais pas si tu veux en parler, lui en parler, défaire tout ce qu’elle peut penser de toi pour le pourrir avec la réalisation d’à quel point t’es fucked up. Tu l’aimes bien, Dawn. Tu l’aimais déjà bien quand tu l’as retrouvé au bar le soir où tu lui as proposé de rejoindre le groupe, mais tu as appris à la connaître et à l’apprécier avec le temps. Caractère bien trempé et goûts ultra-développés, elle t’a ouvert l’esprit sur plein de petit trucs mine de rien, et un peu étendu ton horizon musical – ça t’a fait un bien fou, d’évoluer aux côtés de la blonde, ces derniers mois. T’as pas envie de gâcher ça, et en même temps… C’est trop tard.
Tu te laisses prudemment retomber en arrière, appréciant la dureté du bois contre ton dos. T’aurais tendance à fermer les yeux pour mieux apprécier la brise sur ta peau, mais t’es happée par le million d’étoiles qui scintillent dans le ciel. Vous n’avez pas une si belle vue, à San Francisco. Y’a plus de pollution lumineuse que ça, et tu prends jamais le temps de faire attention il faut dire. Tu te réjouis du silence qui s’installe, de la présence de la blonde, contente qu’elle ne cherche pas à l’interrompre non plus. Tu sens quelques larmes t’échapper, encore, mais t’y fais à peine attention. C’est le refrain de Rocket Man qui siffle dans ta tête et tu pousses un soupir de mécontentement. I’m not the man they think I am at home oh no no no I’m a rocket man, rocket man burning out his fuse up here alone. Putain, tu viens de manquer de te foutre en l’air et la soundtrack que ton cerveau choisit c’est Elton John ?! Tu soupires, passes une main sur ton front pour en virer les mèches. T’as trop chaud, maintenant. Ta jambe non-endolorie s’agite doucement, de gauche à droite, alors que t’apprécies le peu d’air que tu peux sentir dessus, cogne de temps en temps celle de Dawn. « My Dad called. My Mom died a year ago and I forgot. » Tu finis par lâcher, d’une voix bien trop monotone par rapport à ton geste si impulsif que tu essaies d’expliquer – maladroitement, parce que y’a rien qui l’explique vraiment. On s’balance pas juste parce qu’on oublie l’anniversaire de mort de l’un de ses parents. « Anton and Ash didn’t say anything. All day. I hate them. » T’as de la colère et de la rancune, et tu sais que c’est injuste de leur en vouloir mais tu ne peux pas t’en empêcher. Tu fermes les yeux, pousses un soupir avant de reprendre une position assise. « Well I hate myself the most. » Pas que pour ça. T’avises finalement la bouteille, dont tu prends plusieurs gorgées au goulot. C’est dégueulasse et ça t’fait pas du bien, tu ne sais pas pourquoi tu t’en donnes la peine. Peut-être que t’as que ça, à te raccrocher ? Tu vas pas devenir alcoolique à 25 ans parce que t’es incapable d’apprécier ta vie, quand même ? Tes lèvres s’étirent en un sourire désabusé. « I’m losing it, Dawn. I don’t know if I… can do all this… or if I even want to. » Tu désignes tellement de choses, sous ‘this’, que tu serais bien incapable de savoir où commencer pour essayer de le lui expliquer. Tu ne le fais pas, t’as plus besoin de formuler les troubles que de les analyser. C’est un autre disque qui passe, ensuite, et tu siffles. And I would have walked head on into the deep end of a river. « Fucking Elton John. » Que tu marmonnes, plus pour toi-même. Someone saved my life tonight, someone saved my life tonight. Ton cerveau a mis un petit temps, avant de retrouver la bonne chanson, mais il y est arrivé. Tu lèves les yeux au ciel, ennuyée, avant de reposer ton regard sur les garçons plus loin. « Guess I’ll have to thank Marek and his reflexes. » Pour ce soir… Le geste était si impulsif, irréfléchi que tu ne sais pas si tu vas recommencer un jour. Tu as surtout l’impression que c’était sur l’instant. Mais t’as toujours voulu te croire en contrôle, maintenant que tu sais que tu ne l’as pas… T’es quand même incapable d’avoir peur à l’idée que tu puisses recommencer. C’est pas rassurant, t’imagines. « I’m sorry you had to see this. » Et peut-être que t’es désolée qu’elle et ses potes aient débarqué pour t’en empêcher – mais tu le retiens, ça. code (c) DΛNDELION |
| | | Dawn Jaroszewicz
nerd punx ftw
≡ POSTS : 245 ≡ ÂGE : 25 ans ≡ SURNOM : « Myszko » mais si vous tenez à la vie, évitez de l'appeler comme ça. Cela signifie "ma petite souris" en Polonais. (Merci à ses vieux, n'est-ce pas !) ≡ OCCUPATION : Quand t'es une Game Designer en déclin et que t'es aussi batteuse, tu fais de la musique pour te défouler. Et quand tu peux pas marraver tes toms et tes cymbales, tu vas bosser pour ton père dans sa galerie d'art. Sinon, tu tues le temps en jouant aux jeux vdéo. ≡ STATUT CIVIL : C'est chelou pour elle de se dire que ça y est, à 25 piges, elle peut enfin clamer haut et fort qu'elle est maquée. Enfin, c'est pas son genre de s'afficher. Mais n'en profitez pas pour dragouiller Leo King dans son dos, elle risquerait d'être très mauvaise ! ≡ ATTIRANCE : Bisexuelle ≡ ASPIRATION : C'est un peu le vide en ce moment. Entre les grosses remises en question et les crises d'anxiété qui démarrent à la question " mais bon sang, qu'est-ce que je vais bien pouvoir foutre de ma vie ? ", c'est stable. Ça va aller, à partir du moment où on ne regarde pas trop loin dans le futur. ≡ QUOTE : Win me with a smile, Burn me with your eyes. Living just to please. Turn and make me leave. "When I'm high, I'm high. When I'm low, I'm low." Hot or cold, It's going to show. Promise everything until tomorrow comes again. I won't ask for love, I know it's there, just covered up. ≡ LOGEMENT : Castro District, au dessus de la galerie d'art. ≡ RPS :
(Leo) Honey you, you’re Atlas in his sleepin’
(SB & NoN) Doom Days≡ AVATAR : Florence Pugh ≡ CRÉDITS : doom days (av) ASTRA (sign) GINGER SQUID (gifs) ≡ WHO ARE YOU : Snapdragon ≡ AUTRES VIES : Bart "le relou" Wiley ≡ INSCRIPTION : 30/11/2019
| Sujet: Re: when oblivion is calling out your name ☾ dawn Mer 1 Juil - 3:55 | |
| And when we age shed our skin and grow We shed our layers, spread our wings and go Ana & Dawn Come meet me by the river, see how time it flows I'll meet you by the river, see how time it flows ☾ C’est avec une poigne féroce que Marek empêche Ana de sauter. Vous êtes tous secoués d’un coup, surtout lorsque la rouquine vous avoue très franchement son intention. L’ancien guitariste ne se détache que lorsque la tension redescend légèrement d’un cran et Dawn ne peut s’empêcher d’avoir un petit pincement au cœur lorsqu’elle le voit agir. Son meilleur ami n’étant pas à son premier coup d’essai pour débusquer une grosse bêtise, son geste doit soudainement réveiller de sales souvenirs. Alekseï a plus de mal à contenir sa panique, ayant assisté deux fois à un drame dans sa vie dont une fois avec Marek. Il ne s’est jamais empêché de vivre depuis, mais la mort s’est transformée en phobie. Le Polonais s’adresse alors à Ana et lui propose du calme et une bouteille de vin, insinuant même qu’elle en a besoin. « That’s what I need, really?! » Marek ricane, rembarré illico presto, il baisse la tête, son sourire s’élargit. Lorsqu’il relève les yeux il reprend, tout en laissant ses mains sur les épaules de la chanteuse. « Oh yeah, trust a Polish punk, just once… Or maybe twice. » Dawn retient son sourire, comprenant que la première fois étant de l’empêcher de faire une grosse bêtise et la seconde étant de suivre les Slaves, loin du pont. Les filles s’assoient assez vite et les garçons les rejoignent l’un après l’autre. Marek tient sa promesse en déposant une bouteille de vin débouchée à côté de la rouquine. À ce moment-là, Aleks propose de s’éloigner, il devine qu’Ana aura peut-être envie de confesser. « I don’t care, do what you want. » Le Russe a un léger mouvement de recul de la tête avant de souffler. « Alright. » Son regard se pose sur sa meilleure amie qui attrape sa main le temps de quelques secondes accompagné d’un sourire navré. Quant à lui, l’ancien guitariste de Sanguinarium tente de rassurer la tatoueuse, mais les mots passent mal, la crise est encore trop fraîche. Une réponse monosyllabique plus tard de la part de la concernée et les deux frangins de cœur s’éloignent, se soutenant physiquement, comme moralement. Ce qu’ils ont toujours fait. Ses mots étaient mignons à Marek, mais la barrière dans l’esprit d’Ana est bien de trop solide pour être ébranlée. « He calls me Adriana. » Alors qu’elle regardait les garçons partir, Dawn reporte son attention sur Ana. Elle prononce d’une petite voix, brisant à peine le calme promis. « Oh… Sorry… I didn’t know that you... I’ll tell him to be careful next time. » Elle passe une main encore un peu tremblante et moite dans ses longs cheveux blonds, plutôt embarrassée par la remarque de sa bandmate.
Maintenant, ça tombe sous le sens qu’elle ne laissera pas sa guitariste vaquer à ses occupations toute seule dans la nature. Alors, elle lui propose de dormir avec elle cette nuit-là. Les Space Boots ignoreront probablement longtemps les évènements de cette soirée, mais Dawn préfère rester silencieuse, pour préserver les choix d’Ana. « Please… » Elle resserre son étreinte pour lui faire comprendre que le message est passé et qu’elles ne se quitteront pas d’une semelle, probablement jusqu’au lendemain matin, douche oblige. Alors que la tatoueuse essaye de lire l’étiquette sur la bouteille de vin, la Polonaise tente d’en savoir plus sur ce qui a pu se passer sous ses yeux quelques minutes plus tôt. « No? » La batteuse par intérim acquiesce et murmure. « I get it. It’s okay. » Le temps passé ensemble depuis le début de la tournée a été conséquent et elle en a plus appris sur Ana en deux jours qu’en deux mois de répétitions intensives dans son propre sous-sol à San Francisco. Même si elle connait la guitariste comme étant d’un naturel brute de décoffrage, elle a l’habitude avec Marek qui ne lui a jamais permis d’être timide en sa présence.
Ana se détache et se laisse doucement retomber sur le dos. Un silence s’installe et dure de longues secondes avant que Dawn ne cesse d’hésiter, puis décide de le briser. Elle triture son jean effilé au niveau des genoux. « I need to tell you something. » Elle se tourne doucement pour observer la rouquine et finit par se laisser glisser doucement en arrière à son tour. Les étoiles scintillent si fort qu’elle ne parvint pas à faire la différence entre les planètes visibles depuis la terre seulement temporairement à cette période de l’année et les étoiles habituelles qui vivent encore à leurs yeux dans l’obscurité à des milliers de kilomètres de distance. « Since we left America, I’m afraid of the dark. » Il lui avait fallut le choc électrique de ce soir pour le comprendre, que malgré tout ce qu’elle a cherché à se dire pour se convaincre que c’est faux, l’Europe n’est malheureusement plus her home. « Like… When I wake up in the morning, my brain keeps reminding me that I’m far away from home. So I’ve got that stuffed perrot my boyfriend got me on one of our first dates a couple of years ago and… » Ses doigts jouent avec une mèche blonde, un mince sourire relève ses lèvres. Elle marque une pause, se trouvant ringarde sur le moment d’avouer qu’elle a embarqué sa peluche avec elle pour la tournée. « …I hold it in my arms until my heart starts slowing down. » Un frisson lui parcourt l’échine. Elle a besoin de ce sentiment, de ce dire qu’elle est rattachée à quelque part, que malgré ce que son inconscient et ses insécurités lui dictent, sa place est toujours à San Francisco. « I write to him everytime we’ve got some time off. That’s why I disappear for a while sometimes. » Elle disait juste qu’elle s’éloignait pour explorer les environs, son totebag sous le bras contenant un carnet à la reliure de cuir - dans lequel elle colle des polaroids et des fleurs, un stylo, de quoi dessiner et beaucoup de papier. « It’s like a moment I could share with him on the opposite side of the world, without anyone around. » C’est son moment de retrait, dans lequel elle écoute sa musique, dans lequel elle écoute le silence ou la nature, dans lequel personne ne peut la perturber. « I didn’t wanted to leave him behind but I also needed to play the drums so badly. I missed it so much when I came back in America. I figured out that we can’t have everything we want. Especially the most beautiful things in the world. We must pick one at a time. » Dawn n’a jamais été habituée à une surcharge de bonheur. Ces moments où la chance vous borde si fort que vous obtenez tout en même temps. Elle a toujours du faire des choix et même si celui de suivre les Now or Never était un peu impulsif et le reflet d’une confiance en soi qu’elle a perdu en vieillissant, elle est convaincue que ses décisions parfois un peu arbitraires finissent toujours par la mener quelque part. « I won’t say I had to sacrifice him or you’d say I’m a witch or something – and you wouldn’t be entierly wrong – but even if we’re away from each other, we’re learning so many things about us. About what we want, what we expect from each other, including ourselves. It’s hard but it’s also an incredible experience. » Sa tête pivote doucement dans la direction de la tatoueuse. « I never thanked you enough for this. You barely knew me but you choose me after all and it means a lot. » Dans l’obscurité, elle sourit, sincère dans ses mots, comme à chaque fois. Inconsciemment, Ana lui a permis de repousser ses craintes, de trouver un moyen de se réaffirmer et de trouver de la sécurité dans les petites choses qui ont un immense pouvoir en ayant marqué sa mémoire au fer rouge. « I’m glad we’re friends. » Elle souffle après une pause brève.
La langue de la rouquine se délie doucement. Du fond de la gorge, d’un air totalement détaché par rapport à son geste sensé être fatal, elle s’exprime enfin. « My Dad called. My Mom died a year ago and I forgot. » Les sourcils de la batteuse se froncent vers le haut. Elle ne s’attendait pas à une telle raison qui fait peu à peu sens et chasse progressivement la brume autour de son impulsion réfrénée en vitesse par Marek. « Anton and Ash didn’t say anything. All day. I hate them. » Ana lui a toujours semblée en colère contre tout, même contre son propre copain qu’elle semble pourtant aimer. « Well I hate myself the most. » C’est bien ce qui lui semblait et à ces mots, elle expulse tout l’air contenu dans ses poumons en silence. La guitariste se redresse et Dawn l’imite. La boisson alcoolisée ne passe pas, ça se lit sur son visage même si on y voit comme à travers une pelle, éloignées des flambeaux. « I’m losing it, Dawn. I don’t know if I… can do all this… or if I even want to. » Machinalement, elle attrape la main de son amie sans dévier son regard du sien. Elle oublie rapidement l’insulte visant Elton John qui n’a absolument rien à foutre là et d’ordinaire, ça lui aurait tiré un sourire, mais pas à ce moment-là. « Guess I’ll have to thank Marek and his reflexes. » La Polonaise hoche la tête horizontalement. Certainement pas. « I’m sorry you had to see this. » Encore une fois, elle laisse quelques secondes filer, détournant son attention vers le sol et se pince les lèvres. « I’m sorry for your mom. » Elle murmure. Dawn savait qu’il y avait un détail dans la vie d’Ana que celle-ci n’arrivait pas à surmonter, mais elle ignorait quoi précisément et même si Paige avait tenté de la mettre sur la voie quelques fois, ça n’avait jamais été très clair. Son regard se repose sur la rouquine. « And I’m also sorry to hear what you feel about yourself. » Se détester, c’est quelque chose que la blonde peut partager avec la tatoueuse. Même si depuis qu’elle est avec Leo, elle a appris à s’aimer, elle sait que le sentiment est toujours là, tapi au fond d’elle-même, prêt à resurgir. Alors elle compatit. « Marek is right, you know? You’re not alone. » Elle aperçoit le brun, avachi sur le banc bordant une table, réquisitionnant tout l’espace avec Aleks, les deux étant entrain de manspread au possible, la tête renversée en arrière, le regard rivé vers les étoiles. Le Russe lève alors le doigt et pointe l’univers, elle comprend alors que les deux musiciens se sont embarqués dans un sujet qui ressemble bien au genre de conversations qu’ils abordent habituellement, passé deux heures du matin. « Now we know a bit more what’s going on, we won’t be invasive but… talk to me when you feel overwhelmed by your emotions. I’m not just your cover drummer, I’m also your friend. » Elle saisit alors la bouteille de vin et descend son contenu de plusieurs gorgées. Ce n’est définitivement pas le vin du siècle. Puis un léger rire s’échappe du fond de sa gorge réchauffée par l’alcool acide. « You don’t have to thank Marek for anything. He doesn’t care, so as Aleks. All they care about is your safety. » Alors que l’un a une sœur bipolaire qui lui en avait fait voir des vertes et des pas mures, l’autre qui avait assisté à un suicide dans le métro Moscovite alors qu’il n’avait que huit ans. Ils avaient aussi été les victimes d’un accident de voiture, pas si vieux que ça, dans lequel ils avaient survécu sans dommages, mais l’homme en face, fortement alcoolisé, s’être tué sur le coup en passant à travers son pare-brise, sous les yeux des deux jeunes hommes. « I don’t know what grief means, I’ve never lived it but… they do, in a way. » Du bout des doigts, elle tente d’arracher l’étiquette de la bouteille, perdue dans ses pensées. « They’re great listeners. I wouldn’t be the same person without them. They’re the best friends I never had. I know I’m lucky to have them, they would care about anyone as soon as they start talking with them. » Le regard toujours rivé sur le contenant, elle rit une nouvelle fois, en s’imaginant que même s’ils faisaient à l’instant la rencontre d’un mendiant, ils seraient capables de lui tenir la jambe pendant des heures, jusqu’à gonfler au plus haut point la pauvre personne qui aurait osée croiser leur chemin. « Don’t worry about me. I just want you to be safe too. » Alors que seuls les coins de papier adhésif ont décidé de céder, elle repose la bouteille et reporte son attention sur Ana. « In the meantime, I promise to keep all of this between us four. You’re the only one who can decide to speak about it and when you’ll be ready, I’ll be here to support you. Deal? » Même si elle peut à peine voir la guitariste, le regard de Dawn se fait insistant. « You matter. »
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| | | Adriana Parker
kiss me hard before you go
| Sujet: Re: when oblivion is calling out your name ☾ dawn Jeu 2 Juil - 20:40 | |
| You always take it further Than I ever can dawn Are you going to age with grace? Are you going to age without mistakes? Are you going to age with grace? Or only to wake and hide your face? ☾ T’es trop brusque, Ana. Aussi bien dans tes actions que dans tes paroles. Tu vois bien que t’as secoué Alekseï, que Dawn a l’air toujours un peu paniqué, qu’y’a que Marek qui a l’air de tenir debout et pourtant tu les envoies chier un à un, sans forcément le vouloir, alors qu’ils viennent de te sauver la vie et que ce n’est pas rien, pas une anecdote, mais t’arrives pas à réaliser. T’as toujours été comme ça, à dire ce que tu penses, à jamais lisser les bords, à pas trop faire attention. T’es à fleur de peau ce soir et ça ne témoigne pas ton impatience de te moquer des sentiments des gens, ça témoigne surtout que tu ne sais pas comment réagir. Tu sens quand même que c’était pas la réaction à laquelle s’attendait Dawn lorsqu’elle a commenté le comportement de son meilleur ami, que tu devrais être un peu plus reconnaissante que ça, moins brute. Tu pousses un soupir, les sourcils légèrement froncés. « No it’s… Fine. I don’t mind. » Si ça te faisait autant chier que ça, qu’il t’appelle Adriana, tu l’aurais déjà repris – t’as déjà repris des gens des centaines de fois, là tu le fais juste pas. Peut-être est-ce parce qu’il ne sera de passage que deux pauvres semaines de ta vie, ou bien peut-être que cette figure d’Ana est brisée depuis trop longtemps et que t’en as plus rien à faire de rien. Tu te laisses aller contre la batteuse, profitant de son étreinte pour tenter d’ignorer toutes les molécules qui déconnent et les troubles que tu te refuses d’affronter. T’as pas envie d’en parler, de ce qu’il s’est passé, pas maintenant. Tu ne sais pas quoi dire, tu ne sais pas si tu veux vraiment lui dire d’ailleurs. T’as toujours été honnête, c’est pas aujourd’hui que tu vas commencer à mentir pour qu’elle continue de t’apprécier. Et en même temps, ça fait des semaines que tu trompes ton monde. Pour ce soir, tu as le droit à la présence rassurante de Dawn et aux étoiles qui allument le ciel italien – t’essaies de te contenter de ça. Calme-toi, Ana.
Tu ne sais pas combien de temps passe, dans le silence perturbé seulement par la musique trop lointaine et le capharnaüm des animaux nocturnes, avant que Dawn ne le brise. « I need to tell you something. » Tu relèves la tête, palpitant un peu affolé, pour essayer de percevoir tant bien que mal la blonde dans l’obscurité. Tu ne dis rien lorsqu’elle imite ta position, t’attardes quelques secondes toujours concentrée sur elle avant de reprendre ton observation de la galaxie. Après ce qu’il s’est passé, la porte est ouverte à la discussion, même dans les silences. « Since we left America, I’m afraid of the dark. » Tu souffles un petit rire, plus soulagée qu’amusée. Tu ne t’attendais pas à ça, c’est certain. Tu laisses tes lèvres s’étirer en un sourire, un rien qu’pour toi, alors qu'elle commence à s’expliquer. Le moment où elle se rappelle qu’elle n’est pas chez elle, la peluche perroquet qui la raccroche à son copain. Toi, quand tu te réveilles, tu n’as généralement qu’à te retourner pour trouver un peu de réconfort avant de démarrer la journée. « I write to him everytime we’ve got some time off. That’s why I disappear for a while sometimes. » Tu as toujours vu Dawn comme quelqu’un d’introverti, tu n’as jamais voulu te formaliser des moments où elle s’éclipse pour être un peu seule – besoin de recharger les batteries, besoin de vivre l’aventure de la tournée de plusieurs manières. Tu comprends, même, dans le fond. T’es restée deux jours enfermée chez toi quand vous avez fait une pause dans la tournée. Même si t’as surtout pioncé, t’avais aussi besoin de ce petit temps loin de tout le monde, après trois mois à vivre les uns sur les autres. Sachant que tu connais la plupart depuis des années… T’imagines que ça a dû être moins facile pour la polonaise, t’as essayé d’y faire attention – à lui faire comprendre qu’elle n'était pas seule, qu’elle faisait partie du crew tout en lui laissant son espace personnel. Tu ne peux pas nier qu’elle rayonne depuis que vous avez posé un pied dans son pays d’origine et que ses potes se sont incrustés sur le tour. Elle rayonnait aussi, ce petit week-end au fin fond du Texas aux bras de Leo King après sa surprise organisée un peu à l’arrach’, tu comprends qu’il lui manque et c’est bien normal. « It’s like a moment I could share with him on the opposite side of the world, without anyone around. » Elle te tire des réflexions dans lesquelles tu t’es enfoncée sans t’en rendre vraiment compte. Mais elle t’en amène d’autres, aussi. « I saw you, once or twice. » T’envierais presque un peu cette relation, cet attachement qu’ils éprouvent l’un pour l’autre et toutes les manières qu’ils ont de le témoigner – des peluches perroquets aux lettres. Tu ne peux pas t’empêcher de comparer avec ta relation avec Ash. Qu’est-ce que vous avez, vous ? Des gribouillis de chansons qui remontent à l’année dernière ? Une tonne de photos, que tu viens peut-être de perdre en balançant ton téléphone par terre, dont quelques unes postées sur les réseaux sociaux ? Is that what love is? Mais qu’est-ce que tu veux, Ana, dans le fond ? Old-fashioned love ? Y’a jamais rien qui est assez bien pour toi, de toute façon.
Dawn fait la réflexion qu’elle a dû choisir entre son petit-ami et jouer de la batterie, parce qu’on ne peut pas tout avoir en même temps. T’échappes un long soupir à peine audible. Et pourtant. T’as toujours tout eu, d’abord avec Harper et maintenant Ash… C’est bien pour ça que t’es malheureuse comme les pierres ? T’es incapable de te contenter de ce que tu as – alors que t’as tout. Qu’est-ce qu’il ne va pas, chez toi, sérieusement… Tu secoues la tête, laisses une main glisser sous ton tee-shirt avant de remonter jusqu’à ton bras gauche que te commences à frotter. Arrête de penser et écoute. « I won’t say I had to sacrifice him or you’d say I’m a witch or something – and you wouldn’t be entirely wrong – but even if we’re away from each other, we’re learning so many things about us. About what we want, what we expect from each other, including ourselves. It’s hard but it’s also an incredible experience. » T’esquisses un sourire – même si tu te rends compte que tu t’es probablement faite piquer par un moustique et ça t’agace, sérieux Ana, c’est ça qui t’agace ce soir ? « You and your boy are strong… It’s nice to witness. » Et ton estomac qui te tire un peu, peut-être même que t’es jalouse parce que t’as pas l’impression de grandir toi – plutôt de régresser de dix ans et d’être redevenue cette ado chiante qui ressent trop et manque de craquer tous les deux jours. Tu pousses un soupir, arrêtes de t’acharner contre ta peau torturée, réfléchis un peu à ce que tu viens de dire avant de rajouter. « That and his Instagram comments. There’s not a single picture with you in it where he hasn’t unleashed the Dawn’s drooling party and defense squad. » C’est assez marrant à lire, les commentaires de Leo – toujours plein d’emojis, et ceux passifs-agressifs pour les anciens fans qui regrettent le départ de Lynn… Ça t’empêche de prendre parti, parce que t’es censé entretenir des bonnes relations avec l’ancienne batteuse, mais dans l’ensemble t’es plutôt d’accord avec King donc tu es contente que les mots soient écrits quelque part. Tu tournes la tête vers la blonde lorsque tu la sens esquisser le geste le premier, plisses les yeux pour la distinguer à la lumière naturelle de la nuit. « I never thanked you enough for this. You barely knew me but you choose me after all and it means a lot. » Tu sens ton souffle se ralentir, comprends qu’elle te remercie pour quelque chose… Que tu lui as presque imposé, à vrai dire, dans ta version des faits. T’es tout de même heureuse si elle profite de l’aventure. « There’s this thing about you… You’re some force of nature, someone worth fighting for. » Tu essaies de la rassurer, ou de te rassurer que tu ne l’as pas manipulé dans son malheur. « I’m glad we’re friends. » T’échappes un léger rire, plus heureux cette fois. « I’m glad, too. Thanks for choosing us as well. »
Parce qu’elle a commencé les confessions, Dawn, et sans doute était-ce là son but, tu te laisses aller à ton tour. Essaies de lui expliquer, la raison immédiate de ton geste, mais la vérité c’est que ça remonte à bien plus loin, que c’est bien plus vague que ça. Ça fait un moment, que t’aurais dû en parler à quelqu’un. Tu te sens un peu coupable que ça lui soit tombé dessus, à la polonaise, sans qu’elle ne demande rien alors que même si vous êtes devenues proches avec le temps ce n’est pas celle dont tu es le plus proche sur la tournée. Alors qu’il y a ton frère, ton petit-ami, ta partenaire en crime depuis des années, c’est à la demoiselle que t’as embauché dans le plus grand des hasards il y a six mois que tu te confies – et que tu dois la vie, enfin elle et ses potes. Y’a Elton John qui vient à bout de ton cerveau et tu finis par t’agacer toute seule, essayant de t’excuser pour la pagaille à laquelle les polish punks ont dû assister ce soir. Et tu ne parles pas de vos concerts que Marek se plaint de subir, ce bouffon élitiste. « I’m sorry for your mom. » Dawn finit par répondre et tu hoches la tête à plusieurs reprises – surtout pour toi, surtout pour que tu ne remettes pas à pleurer une nouvelle fois. « She’s the very reason we’re here, y’know? The band had barely started when she got sick, so I quit college and pushed the girls to do small shows because I needed the money. » Sans la maladie de ta mère, plutôt que ses encouragements bien qu’ils étaient présents, vous n’en seriez pas-là. Ça vous a lancé, ça vous a ralenti, ça a presque failli tout faire foirer quand tu sombrais déjà à cette même époque l’année dernière parce qu’on ne lui laissait que quelques semaines à vivre. Mais même avec les nombreux bas, les hauts et votre succès ne sont liés qu’à une seule personne. « I think all this time I’ve been doing this for her, unconsciously, and now… » Tu sens ta gorge se nouer et tu t’arrêtes. Et maintenant ? T’es plus certaine de savoir pour qui, ou quoi, tu fais tout ça. L’argent ce n’est pas ce qu’il te manque, mais en septembre prochain il n’y aura plus de frais médicaux à payer – bon il y a l’emprunt à la banque pour la maison que tu viens d’acheter, mais ton boulot au Daddy’s suffirait pour ça. Tu peux dire que tu fais ça pour l’amour de la musique, pour les quelques personnes qui vous suivent, mais la musique tu peux en faire dans un millier d’autres contextes et le concept de fan et de partage n’est qu’un masque pour dire que t’as besoin qu’on booste ton ego. La réponse logique serait que tu fais ça pour toi, pourtant ça fait des semaines que tu perds pied parce que tu n’es pas sûre de vouloir vraiment de tout ça. Ta mère pourrait toujours être la motivation, mais t’arrives pas à te raccrocher à un fantôme. « People like to say that, wherever she is, she’s still proud of me. It’s a nice thing to hear, sure, that someone you love and who loved you with her entire being is proud of you. It’s all you want… But it’s bullshit. She’s dead. She’s just dead. There’s nothing more final than that. » C’est bien trop facile de prêter des paroles aux absents, mais c’est pas suffisant. Alors t’es perdue, maintenant plus que jamais, et tu t’en veux parce que tu vis un véritable rêve et t’es même pas capable de t’en contenter. Tu serres les dents lorsque Dawn te dit qu’elle est aussi désolée d’entendre que tu te détestes. After tonight, you’re pretty sure you deserve that pain. « Marek is right, you know? You’re not alone. » Tu prends une grande inspiration – puis, pendant que tu y es, tu reprends quelques gorgées de vin tiède et nope, vraiment, c’est toujours infâme mais c’est aussi amer que ce que tu t’apprêtes à lui confier. « It’d be so much easier if I was. » Tu glisses un regard vers les garçons avant de secouer la tête et reconcentrer ton attention sur la lune. « Maybe that’s why my choice of career is fucking rockstar. » Le métier que tu veux faire depuis que t’es toute petite, merci Anty pour l’idée, hein. Devenir tatoueuse, c’était surtout un hasard – et peut-être que c’est pour ça qu’en ce moment, tu commencerais presque à regretter ton siège en cuir, ton boss qui bougonne et tes clients relous du Daddy’s. « I never felt really good about myself, so I need thousand of others to validate me. It fucking sucks. » Tu termines, dans un rire moqueur. T’as pas autant confiance en toi que tu souhaites le faire croire aux gens, même si t’es convaincue que tu t’en sors un peu mieux avec les années… T’es une fraude, Ana Parker.
« Now we know a bit more what’s going on, we won’t be invasive but… talk to me when you feel overwhelmed by your emotions. I’m not just your cover drummer, I’m also your friend. » Tu presses tes lèvres l’une contre l’autre, quelques secondes, alors que Dawn s’essaie aussi à la vinasse. T’es autant soulagée que t’as à redire – soulagée qu’au moins quelqu’un sache, et en même temps dégoûtée de toi-même d’avoir besoin de ça, navrée que ça tombe sur elle, comme ça. « But it’s unfair to ask you to become my safety net, y’know? » Tu finis par dire, dans un soupir. C’est injuste, de demander à quelqu’un de devenir la bouée de sauvetage, quand même. C’est sans doute pas ce qu’elle te dit, et ce n’est sans doute pas ce qui va arriver, mais sur l’instant… Ça sonne faux. « You don’t have to thank Marek for anything. He doesn’t care, so as Aleks. All they care about is your safety. » Tu te mords le bout de la langue, assaillie d’une vague d’amertume – la culpabilité. T’es plus ennuyée d’avoir manqué de mourir que parce que tu t’es faite prendre, pas pour le potentiel vide que t’aurais laissé à tes proches et… Au monde entier ? Ah, c’est si moche, d’être narcissique. « They don’t even know me. » Si tu n’arrives pas à comprendre ton geste, t’as du mal à comprendre les leurs. T’imagines que c’est pas vraiment sympa à être témoin, ce genre de scènes – et en même temps t’as pas envie d’imaginer ce que ça a dû donner d’un point de vue extérieur. Mais si tu te dois te mettre à leur place une seconde, tu filerais dans la direction opposée de la cinglée du coin. La blonde te confie qu’elle ne sait pas ce que c’est, le deuil, mais que ses amis si et qu’ils sont à l’écoute. Tu pousses un soupir, retiens presque un rire grossier en pensant à comment aborder la conversation. ‘Hey wanna talk about my dead mom?’ « I wouldn’t be the same person without them. They’re the best friends I never had. I know I’m lucky to have them, they would care about anyone as soon as they start talking with them. » Tu esquisses un sourire, te réjouissant du ton qu’elle aborde. Là aussi, tu serais presque jalouse. Et toi, ils sont où, tes potes, Ana ? La petite liste qui recommence. Tu ne parles presque plus à Harper, t’as lâché Lynn, t’as merdé avec Bash pas plus tard que le mois dernier… Arrête de penser, putain. « You’re lucky to have them. Hang on to your pack as much as you can. » Elle est bien entourée, Dawn, y’a pas de doute là-dessus. « Don’t worry about me. I just want you to be safe too. » Tu te mords la lèvre inférieure. Are you safe, Ana? Who will you take with you in your downfall? « In the meantime, I promise to keep all of this between us four. You’re the only one who can decide to speak about it and when you’ll be ready, I’ll be here to support you. Deal? » Tu souffles. « Yeah, deal… Thank you. » En même temps, comment tu vas aborder le sujet avec ta troupe ? ‘Oh yeah by the way, wow, funny story! Almost killed myself last night, but some Polish punk saved me, might do it again so watch out! Ahah, okay, don’t vote Trump next election bye.’ Tu préfères garder ça pour toi. C’est pas arrivé, après tout, pas besoin d’en faire une tragédie…
« You matter. » Ça te met mal à l’aise, qu’elle insiste autant d’un coup, tu ne sais pas quoi dire. Tu sens que t’as merdé, tu sens que t’as perdu la lutte et en même temps t’es incapable de te rendre compte que t’as failli y passer tellement le geste était instinctif. Peut-être que tu as besoin d’entendre ces mots. T’attrapes sa mimine, pour la remercier d’être là. T’as pas le cœur à continuer la conversation, ou à lancer une autre de plus légère. Le silence reprend, s’éternise, t’arrives à chasser un moustique et c’est pour réduire la probabilité de te faire piquer que tu finis par proposer à Dawn de rejoindre ses amis. Ça va mieux, qu’tu crois. De toute façon… Tu n’as pas vraiment le choix. Tu t’es loupée et les polonais vont te surveiller de près, ça veut dire que la vie continue, ça veut dire que demain tu vas devoir remettre le masque que t’as depuis des semaines et continuer comme si de rien n’était. Vous venez de décider de garder ça pour vous, et ça te libère déjà d’un poids. Tu t’étires en grimaçant parce que t’avais oublié ton genou qui te lance et que tu viens d’écarter la plaie sans doute. « Can you text Ashton? The last thing we want is Monkey Man going berserk ‘cause he won’t have his late night cuddle. Tell him I got wasted but you’ve got me, won’t be the first time. » T’attends quelques secondes, que Dawn termine d’envoyer son message sur la conversation des deux groupes, avant de passer tes bras dans son dos pour la serrer contre toi un instant. La poigne est plus forte de son côté, t’as presque l’impression qu’elle essaie de recoller les morceaux et tu fermes les yeux en expirant. Tu poses une main à l’arrière de son crâne et laisses le bout de tes doigts farfouiller ses cheveux quelques secondes, geste tendre qui lui tire un rire avant que vous ne vous lâchiez. Le manspread est un peu abusif du côté des punks, quand vous les rejoignez, ça te fait doucement sourire. « Hey Polish punks, scoot over. » Dawn escalade la table pour s’imposer entre les deux, glisse un bras autour de la taille d’Alekseï, ça se pousse un peu et tu trouves une place entre Dawn et Marek après avoir fait le tour de la table. T’as les lèvres qui te démange, ça gratte, la tension dans l’air est largement perceptible et personne ne dit rien… T’as l’impression qu’ils attendent quelque chose de ta part, mais y’a rien à dire, Dawn t’a fait comprendre que ça ne servait à rien de t’excuser alors tu gardes le silence. ‘Sorry for the fright! I’m good now, I forgot my mom died and I lost my shit lmao. Thanks for the assist by the way!’ C’est Marek qui se charge de rompre le malaise, au bout d’une bonne minute. « Are you aware that Aleks’ Russian? » Tu plisses les yeux, tournant légèrement la tête pour regarder dans sa direction avant d’aller à l’opposé pour t’adresser à son pote. « Aleks, do you speak Polish? » Tu connais déjà la réponse, lui aussi, ça le rend perplexe. « Uh… yeah I think I do? » On n’sait jamais, dans le doute… Tu ricanes, ça fait un soubresaut dans ta cage thoracique. T’attrapes la main libre de Dawn et y lies tes doigts, avant de te donner raison. « Polish punks, then. » Ça ricane à ta gauche, ça s’amuse à ta droite. Tu penses quelques trois secondes avant de te corriger, et t’excuser auprès d’Alek. « Sorry, I forgot. » Tu le savais, qu’il était russe, Dawn a dû le mentionner à plusieurs reprises et il te semble qu’Isaac a commenté son accent. Mais t’as pas fait attention, puis ça fait des mois que tu les appelles les polish punks et tu t’es attaché au surnom. Le russe grommelle que ce n’est pas bien grave, il est polonais de cœur, et puis c’est même pas lui qui a apporté le sujet sur le tapis alors que te tournes une nouvelle fois vers le fauteur de trouble. « Your wine is disgusting, by the way. » Ça le fait marrer, il tend un bras pour saisir la bouteille que vous avez ramené sur la table. « A ‘thank you’ doesn’t hurt. » T’observes son visage alors qu’il porte le goulot à ses lèvres, juste pour voir la grimace qu’il fait – et il en fait une, peu importe la straight face qu’il essaie de repeindre rapidement ensuite.
Marek repose le récipient sur la table, laisse son bras traîner dans ton dos pour aller poser une main sur l’épaule de la blonde à ta droite. Tu lâches un souffle court, reportant ton attention devant toi. « Thank you. » Deux petits mots, lourds de sens alors que tu les échappes dans une lenteur excessive – pas pour répondre à une boutade, pas juste pour le vin mais pour tout le reste. Les doigts de la batteuse serrent un peu plus les tiens, Alekseï vient même couvrir vos mimines d’une des siennes et tu sens tes yeux s’embuer. T’es pas toute seule. Et vous y revenez, finalement, à la conversation. Arrête de penser. « What were you talking about? » Tu finis par demander, avant que le silence ne s’éternise à nouveau. « Giant sea monsters in Jupiter’s oceans. » Tu fronces les sourcils, d’accord, et échappes un autre soupir alors que tu étends tes jambes et avances sur le banc pour te laisser aller en arrière afin de reprendre l’observation du ciel – merci pour le repose-tête Marek. « Is this a Pacific Rim situation? With a… breach? Connecting the two planets? » Ça te dit vaguement un truc, les monstres des mers géants, et comme t’es pas bien fan de Godzilla… « Well we’re in 2020, the Jaegers are supposed to be ready. So find yourself an American mate and let’s go! » Il semble pourtant te souvenir que San Francisco était l’une des premières villes touchées dans le film – ça veut dire que t’es foutue. Tu réfléchis pas deux secondes avant de récupérer Charlie Hunnam dans ton équipe (c’est un sacrifice que t’es prête à faire) et la discussion dérive pour essayer de donner un nom au Jaeger polonais. Tu participes à peine, écoutant plutôt, laissant les accents brutes des voix masculines te réchauffer, te concentrant sur le rire de Dawn et les boutades qu’elle envoie à tout bout de champ comme une championne tout en faisant attention de ne jamais rompre un quelconque contact avec toi. Tu te laisses aller dans la chaleur de la nuit italienne, entourée des polish and russian punks, des moustiques, des étoiles. Peut-être que c’est l’une des premières nuits où tu arrives à chasser le vide, alors que vous vous attardez deux bonnes heures pour éviter de croiser le flot de festivaliers qui quitte les lieux ou file vers le camping. T’as presque réussi à te faire adopter, des punks, mais t’es aussi certaine qu’ils t’ont immédiatement banni de leurs coeurs quand tu t’es lancée en superbe improvisation de Bennie and the Jets sur le chemin du retour. Fucking Elton John.
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