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 when you walk away » anashton

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Adriana Parker

Adriana Parker
kiss me hard before you go

≡ POSTS : 494 when you walk away » anashton Ana11
≡ ÂGE : 25, Jesus Reborn (25/12/1994)
≡ SURNOM : Ana, et c'est comme ça que tout le monde l'appelle d'ailleurs.
≡ OCCUPATION : Après le fiasco de la tournée européenne, et après avoir mis fin à cette même tournée, Now or Never n'est quasiment plus - ou du moins, il n'en reste que les CDs et autres tee-shirt. Sa vie de chanteuse et musicienne se voit mise en pause. Elle est toujours tatoueuse au Daddy's Closet, à des horaires moins importants cela-dit.
≡ STATUT CIVIL : Situation délicate, coincée dans ce qu'il reste d'une relation qui ne tient plus debout depuis quelques mois déjà.
≡ ATTIRANCE : Men & Women
≡ LOGEMENT : Une petite maison, où le sous-sol est aménagé en studio de musique, qu'elle partage depuis peu avec deux polonais (dont un russe) qui prennent beaucoup de place. #51 twin peaks
≡ RPS : New York kind of love (Ashton #05)
--- breakdown
You don't wanna take that jump (Dawn #02)
Good grief (Anton #02)
--- downhill
Crash and burn (Dawn #03)
The end part I (Ashton #06)
--- finish it
Lost souls (Marek #01)
Trouble never looked so fine (Marek #02)
With all due respect, I really want to fuck you (Marek #03)
The end part II (Ashton #07)
--- try again
Wild youth (Marek #04)
≡ AVATAR : Karol Queiroz
≡ CRÉDITS : (c) ajna
≡ WHO ARE YOU : ginger squid
≡ AUTRES VIES : Leo & Mila
≡ INSCRIPTION : 04/03/2019




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MessageSujet: when you walk away » anashton   when you walk away » anashton EmptyJeu 16 Juil - 20:55


Don't you let it go to waste
ANASHTON

Can't help but wondering if this Is the last time that I'll see your face, Is it tears or just the fucking rain? Wish I could say something. Something that doesn't sound insane But lately, I don't trust my brain. You tell me I won't ever change So I just say nothing.

« You’re all settled, Dawn? » Tu pourrais t’adresser aux rideaux que tu aurais autant de réponses, sans doute, mais tu continues – pas parce que tu ne perds pas espoir, mais parce que ça serait lui nier toute âme que de simplement l’ignorer et faire à sa place et tu ne te le permettras jamais. Tu tentes un mince sourire lorsque ton regard croise celui de la blonde, reposes ton attention sur l’un des sacs où tu as fais exprès de mettre la fameuse peluche perroquet sur le dessus. Si jamais elle la cherche. Tu relèves la tête sur Alekseï, ensuite, qui a un sourire un peu plus prononcé et tu prends ça comme un encouragement. « Alright, I’m going to pack my stuff then. » Tu jettes un œil à l’heure sur ton portable – il est quinze heures, vous devez quitter l’hôtel à dix-sept pour rejoindre le festival. Tu as le temps, et en même temps non, puisque tu comptes filer à l’aéroport à la seconde où tu auras rendu ton micro. T’es encore bouillante de colère, Ana. Qu’on ne te laisse pas partir sans un dernier concert, après ce qu’il s’est passé dans la nuit, alors que Dawn…, alors que t’as pas dormi et que t’es sur les nerfs. Ils attendent quoi, de toi, le management ? Que tu changes d’avis, par amour de la scène ? Que tu donnes un show digne de ce nom après tout ça ? « It’s bullshit. » Tu marmonnes au détour d’un couloir, mâchoire serrée, plus pour toi-même qu’autre chose.

Ta chambre est vide lorsque tu y entres, tu ne t’en formalises pas et attrapes ta valise que tu déposes sur le lit double – tu n’en auras pas vraiment profité, de l’hôtel dans la ville des amoureux et de ton petit-ami, finalement. Tu laisses ton esprit s’occuper avec la tâche, essaies de repousser de ton mieux les images de la veille avec un semblant d’inventaire – le tee-shirt blanc chez Paige, ta veste en tweed chez Anton, pourquoi est-ce que tu te retrouves avec trois débardeurs d’Ashton dans tes affaires ? C’est la pagaille, sans grande surprise. T’es obligée de tirer la valise de ton petit-ami pour réarranger vos affaires à leur place. Il reste en Europe, Ash. La question ne s’est pas tellement posée pour les Boots, tu n’as pas pensé une seule seconde à leur étendre l’invitation pour rentrer à San Francisco, pensant peut-être malsainement que ce ne sont pas leurs affaires. Ils n’étaient pas là, hier soir.

Tu t’agaces encore parce que tu n’arrives pas à faire le vide, tu ne fais pas attention à ce que tu fais et il te faut une bonne seconde pour te rendre compte que tu viens de cogner dans un objet inattendu dans l’un des plus petits compartiments de la valise du batteur. Tu fronces les sourcils lorsque tu y repasses et sens le velours sous tes doigts, attrapes l’objet carré entre ton index et ton majeur pour le sortir. Ton palpitant s’affole, t’arrives finalement à avoir le calme un court instant dans ton esprit alors que tu retournes l’objet entre tes doigts avant de l’ouvrir. What the fuck is he doing with that. Tu fermes les yeux, te laisses un petit temps pour en venir à la conclusion. À moins qu’il n’ait rencontré quelqu’un d’autre, ou que ses doigts soient devenus moins épais, la bague ne peut être destinée qu’à une personne. Tu te souviens aussi qu’il avait prévu tout un programme pour aujourd’hui, entre la tour Eiffel et le musée du Louvre, et maintenant tu as des doutes sur tous les instants que vous avez passé ensemble en Europe – depuis quand est-ce qu’il a ça, quand est-ce qu’il comptait te poser la question, pourquoi. Tu pousses un soupir et secoues la tête, ne prends même pas la peine de remettre la boîte à sa place que tu continues ton rangement.

Tu en es à envoyer un message sur le group chat parce que tu ne trouves pas une certaine paire de boucles d’oreilles quand la porte est poussée. « Hey… Sorry for the mess. » T’observes le bordel que tu as mis dans la chambre, ta valise pleine d’affaires en boules et froissées et la sienne à peine mieux et tu grimaces. « Do you know where my mom’s earrings are? Uh… Gold rings with small red pearls? » C’est vraiment de ça, dont tu veux lui parler, Ana ? T’écoutes à peine la réponse, commences à plier le linge que tu ramènes avec toi à San Francisco. Non, il n’y a pas de raisons de lui en parler. Tu n’es pas censée savoir, tu te fais peut-être des films, c'est un malentendu, il y a d’autres priorités dans les jours à venir. « How are the Boots taking the news? » Mal, sans doute, de voir la moitié des prochains concerts annulés d’office et le management batailler pour qu’ils assurent au moins les festivals restants – tout ça à cause de toi. Tu t’arrêtes, les mains tremblantes alors que la culpabilité jaillit à nouveau, reportes ton attention sur ton petit-ami. Tu n’as pas vraiment pris le temps de passer un moment seule à ses côtés, depuis la veille, tu n’as pas non plus demandé son avis pour prendre ta décision qui impacte ce pour quoi il s’est toujours démené – et tu n’as pas non plus pris de ses nouvelles. « I’m sorry. » T’enchaînes, les bourdes, t’es une championne. « How are you? »
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MessageSujet: Re: when you walk away » anashton   when you walk away » anashton EmptyDim 19 Juil - 17:59


Don't you let it go to waste
ANASHTON

Can't help but wondering if this Is the last time that I'll see your face, Is it tears or just the fucking rain? Wish I could say something. Something that doesn't sound insane But lately, I don't trust my brain. You tell me I won't ever change So I just say nothing.

La nouvelle nous tombe dessus comme un seau d’eau froide. Brutale et incisive. J’ignore comment Luca, notre manager, a réussi à nous retrouver, dispersés aux quatre coins du festival, sa voix à peine plus forte que les basses lorsqu’il nous écarte de la foule pour plus d’intimité. Je vois le visage d’Anton blêmir tandis que mon corps se raidit soudainement, le choc prenant immédiatement contrôle de mes terminaisons nerveuses. « Dawn was assaulted. We’re going back to the hotel. Now. » Ça vibre autour de moi. La mine grave de Luca, les cris, les bruits, les sons techno qu’une demi-douzaine de bières m’ont presque fait apprécier. Tout s’est brouillé d’un coup. Mais ce n’est qu’une fois à l’intérieur du van, sur le chemin du retour et loin du brouhaha battant encore son plein à cette heure pourtant avancée de la nuit, que notre manager nous révèle l’ampleur de la situation, laissant un silence écrasant s’emparer de l’habitacle. Si persistaient quelques bulles d’ébriété dans nos systèmes, elles sont balayées en un instant. Il ne s’engage pas dans les détails, la violence du mot employé pour qualifier les horreurs s’étant déroulé au cœur de Paris se suffisant à elle-même.

J’ai les mains qui tremblent lorsqu’on arrive enfin l’hôtel, quelques minutes plus tard. Mon cœur bat à cent à l’heure, cognant douloureusement dans ma poitrine alors qu’on nous apporte des bouteilles d’eau, largement ignorées par tout le monde. Paige est la première à franchir les double-portes du hall à notre suite, seule et visiblement secouée. Mon estomac qui sombre dans mes talons tandis qu’elle nous met rapidement au courant de la situation : Dawn est à l’hôpital avec Alekseï, Ana a pris un taxi avec Marek et ne devrait plus tarder. Maigre consolation que d’apprendre que l’agresseur s’est fait salement tabasser par les deux polonais avant de se faire arrêter par la police parisienne. Putain de bordel de merde. J’suis dépassé par la situation, complètement rongé par l’inquiétude et l’impuissance, réduit à faire les cent pas dans le hall en attendant le retour de la chanteuse. J’ai à peine conscience de nos différents staffs qui échangent à voix basse en brandissant des papiers à tour de bras. Comme si ça avait la moindre importance. Je fais volte-face lorsque les double-battants s’ouvrent à nouveau, pressant le pas pour étreindre Ana de toutes mes forces, regrettant de ne pouvoir en faire de même avec la blonde. Mon cœur qui se tord quand elle me repousse, blessé, mais pas long à mettre mes émotions de côté pour préserver les siennes. J’préfère même pas imaginer les horreurs qu’elle vient de traverser.

On se retrouve tous les sept dans la chambre que partagent Ben et Isaac, la plus grande, au milieu d’un silence lourd de tensions. Ana n’a pas décroché un mot, laissant Paige se charger de répondre à nos rares questions. Son silence m’inquiète, je peux pratiquement voir les rouages tourner à toute vitesse derrière son front plissé. « I need to be alone. » A peine le temps de protester que la voilà repartie, claquant la porte derrière elle. Ça me tue de la voir comme ça. Malgré tout, je résiste à l’envie de lui emboîter le pas et préfère m’enquérir de l’état de Dawn.

Le lendemain, c’est Luca qui me tire d’un sommeil aride en toquant à la porte de la chambre d’hôtel que j’occupe seul, Ana ayant décidé de veiller sa batteuse restée à l’hôpital pour la nuit. Il m’annonce que les filles arrêtaient la tournée après un dernier concert ce soir puis rentraient à San Francisco. La nouvelle me prend un peu de court et je fronce les sourcils, m’imaginant difficilement le groupe performer ce soir comme si de rien n’était. That’s not right. Le manager partage mon avis mais ils n’ont pas le choix, qu’il dit. Une question de contrat et d’assurance avec le festival, apparemment. Dawn est excusée, évidemment, et je la remplacerai. Les deux sets sont relativement espacés – l’un en fin d’après-midi et l’autre en milieu de soirée, me laissant le temps de récupérer avant d’enchaîner. « Frankly that’s the last of my worries, mate. » J’veux pas m’en prendre à Luca, il y peut rien le pauvre il fait que son job, mais j’peux pas empêcher l’agacement de durcir mon ton. S’il y a bien un truc qui me manque du temps où on était encore un petit groupe indépendant, c’est bien l’absence de magouilles que les équipes du label font derrière et sur notre dos. Et connaissant Ana, cette décision ne va pas du tout lui plaire non plus.

Il est à peine quinze heures lorsque je franchis la porte dans l’autre sens. Incapable de me rendormir, j’ai passé le reste de la matinée à répéter le set des NON à la batterie dans une salle insonorisée mise à disposition par l’hôtel, puis je me suis baladé en ville pour trouver quelque chose à grailler. J’avais besoin de m’aérer l’esprit et de réfléchir. Les Boots continuent la tournée de leur côté et malgré quelques dates annulées, il nous reste trois ou quatre festivals à assurer. Ça nous tiendra jusqu’à début août, au moins. Pour ce qui est de la suite, j’ai pas osé demander vu la tronche que tirait le management mais je pense qu’on aura des arrangements à faire et des promesses à signer si on espère repartir en tournée un jour.

J’suis presque surpris de voir Ana dans la chambre, au milieu de fringues à moitié pliées et de valises éventrées sur le matelas. J’ai beau me dire que c’est pour son bien, ça me pince le cœur de la voir me quitter. « Hey. » « Hey… Sorry for the mess. » Je m’avance dans la pièce après avoir refermé la porte derrière moi, imite sa grimace en constatant l’état de la pièce. Bordel est un euphémisme. « No worries, I’ll help you with it. When did you come back? How’s Dawn? » Si elle est là c’est que Dawn est rentrée, elle aussi. J’aurais bien aimé un petit SMS pour me prévenir, mais j’imagine qu’elle avait d’autres choses en tête. « Do you know where my mom’s earrings are? Uh… Gold rings with small red pearls? » C’est con mais j’me sens tellement inutile depuis hier que rien que pour ça, ça me fait plaisir de pouvoir aider. « Yeah sure, did you look in the safe already? » Ça nous avait fait rire en fouinant dans la chambre à notre arrivée de trouver un coffre-fort miniature dans le placard, comme si on avait des millions à planquer. J’ai pas encore touché un seul dollar de cette tournée ni même de l’album, je n’suis pas plein aux as contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, being a rockstar is a scam. « Here. » Je tends ses bijoux à Ana avant de dégager un coin de matelas pour y poser une fesse. « How are the Boots taking the news? » Je baisse les yeux tandis qu’un ricanement sans joie fait se soulever mes épaules. « Not well. » Ça aussi, c’est un euphémisme. « We’re all pretty shaken up but mostly we’re just worried for Dawn and you guys. » Je n’ai pas vraiment reparlé à mes potes depuis hier si ce n’est quelques messages sur la conversation de groupe pour s’enquérir de l’état de chacun, mais si une chose est sûre pour tout le monde c’est qu’il est encore trop tôt pour s’inquiéter d’autres choses. Après quatre mois sur les routes, les Now Or Never sont devenues une extension de notre petite famille et ça me retourne l’estomac d’imaginer l’une d’entre elles souffrir. Les inquiétudes concernant la tournée et le groupe peuvent attendre. Je relève la tête lorsque la chanteuse s’immobilise tout-à-coup et je remarque ses doigts qui tremblent. « Hey hey it’s okay! » Sourcils froncés, je tends mes mains pour doucement recouvrir les siennes. Je m’en doutais. Ana est forte mais qu’elle endure tout ça sans craquer serait inhumain. « I’m sorry. » « You have nothing to apologize for, you did what had to be done. The tour’s not important right now, we’ll get over it. You’re gonna go back home with Dawn and get some rest, that’s what matters, alright? » Mais je sens aussi qu’elle ne me dit pas tout. Pour se protéger elle ou me protéger moi, je n’en sais rien, mais je n’aime pas ça. « How are you? » Je grimace et soupire à sa question, ayant plutôt envie de savoir comment elle va elle. Et c’est exactement ce que je lui réponds. « I’m… worried about you? » Je passe une main nerveuse dans ma tignasse, cherchant comme aborder le sujet qui me tracasse depuis plusieurs jours (semaines ?) de la manière la plus douce possible. « You obviously have a lot on your plate right now. I can see it, even though you’re pretty damn good at pretending you’re fine. And I’m not just talking about what happened last night. Sometimes you just… shut down for no apparent reason and the next minute you’re back at your lively self, laughing at a terrible joke Isaac made. » J’ignore si je suis le seul à le remarquer ou si, au contraire, j’suis complètement à côté de la plaque, mais j’peux pas m’empêcher de m’inquiéter. « It breaks my heart to see you like this, Ana. I want to know what’s on your mind, you can talk to me. You know that, right? »
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Adriana Parker

Adriana Parker
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≡ ÂGE : 25, Jesus Reborn (25/12/1994)
≡ SURNOM : Ana, et c'est comme ça que tout le monde l'appelle d'ailleurs.
≡ OCCUPATION : Après le fiasco de la tournée européenne, et après avoir mis fin à cette même tournée, Now or Never n'est quasiment plus - ou du moins, il n'en reste que les CDs et autres tee-shirt. Sa vie de chanteuse et musicienne se voit mise en pause. Elle est toujours tatoueuse au Daddy's Closet, à des horaires moins importants cela-dit.
≡ STATUT CIVIL : Situation délicate, coincée dans ce qu'il reste d'une relation qui ne tient plus debout depuis quelques mois déjà.
≡ ATTIRANCE : Men & Women
≡ LOGEMENT : Une petite maison, où le sous-sol est aménagé en studio de musique, qu'elle partage depuis peu avec deux polonais (dont un russe) qui prennent beaucoup de place. #51 twin peaks
≡ RPS : New York kind of love (Ashton #05)
--- breakdown
You don't wanna take that jump (Dawn #02)
Good grief (Anton #02)
--- downhill
Crash and burn (Dawn #03)
The end part I (Ashton #06)
--- finish it
Lost souls (Marek #01)
Trouble never looked so fine (Marek #02)
With all due respect, I really want to fuck you (Marek #03)
The end part II (Ashton #07)
--- try again
Wild youth (Marek #04)
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MessageSujet: Re: when you walk away » anashton   when you walk away » anashton EmptyLun 20 Juil - 22:46


Don't you let it go to waste
ANASHTON

Can't help but wondering if this Is the last time that I'll see your face, Is it tears or just the fucking rain? Wish I could say something. Something that doesn't sound insane But lately, I don't trust my brain. You tell me I won't ever change So I just say nothing.

Tu avances à l’aveugle depuis hier soir. Tu suis les directives qu’on te donne et en balances des bien plus compliquées, sans te préoccuper une seule seconde des véritables conséquences et tout le monde que ça impacte. Pion égoïste. Tu n’en as plus rien à faire, de tout, tu ne veux plus rien si ce n’est que rentrer à San Francisco et rendre un semblant de sécurité à Dawn – avant d’aller t’enfermer chez toi comme une paria. Possiblement. À vrai dire, tu n’as aucune idée de ce que tu comptes faire une fois à San Fran, et tu t’en fiches un peu – si le flou tend vers le noir de l’après-vie, une nouvelle fois, soit. Tu lèves les yeux au ciel, t’agaçant toute seule de tes pensées. For fuck’s sake, Ana, don’t make this about you.

L’agitation est toujours maître quand Ashton débarque dans la chambre. T’as foutu le bordel, physiquement en plus, et tu essaies de t’en excuser mais ça se voit quand tu t’en fiches pas mal. Tu veux juste faire tes valises, ce putain de concert, et te barrer. T’es tiraillée entre l’amour et la rancœur envers ton petit-ami, ça te rend presque malade. Tu pourrais regretter de ne pas lui avoir demandé son avis pour l’arrêt de la tournée, ou au moins ne pas l’avoir prévenu avant tout le monde pour qu’il retombe sur ses pattes. Qu’est-ce qu’il aurait fait, avec dix minutes d’avance ? Tu regrettes au moins de ne pas avoir passé ne serait-ce que cinq minutes avec lui, plus occupée à prendre soin de Dawn et démarrer le shitstorm avec le management, avec le soutien de Paige. Mais c’est Ash, et Ash est bon alors il te dit de ne pas t’en faire, qu’il va t’aider. Tu souffles, plutôt que ricanes, essayant de ne pas attiser la colère plus que de raison. « How’s Dawn? » Tu frisonnes d’entendre son prénom, t’as la gerbe qu’il pose cette question – il attend quoi, comme réponse, exactement ?! « I don’t even have the words to answer that. » Alors tu ne le fais pas, tu continues ton tri, te rends compte qu’il te manque une montagne d’affaires – et que t’en as une tonne qui ne sont pas à toi. Tu t’en fiches pour la plupart, t’es un peu matérialiste mais tu as décidé de tout envoyer chier, il y a quand même quelques petits babioles que tu ne peux pas perdre. Tu lui jettes un regard noir quand Ash tente une note d’humour – là maintenant, et avec un sujet si proche de ta mère tu as presque envie de l’assassiner – mais tu te radoucis parce 1. ce n’est pas de sa faute 2. tu commences déjà à être super relou alors qu’il veut juste t’aider 3. il retrouve presque immédiatement les boucles d’oreilles. Tu échappes un soupir soulagé avant de les mettre dans la boîte avec tes autres bijoux, suivi d’un autre plus lent et long pour calmer tes nerfs. Tu n’iras nul part avec autant de colère, Ana – et même si dans l’instant ça a l’air d’être une destination idéale, tu sais que ça ne t’avancera à rien.

C’est difficile, de penser à autre chose qu’à toi ou qu’à Dawn, mais tu essaies tout de même. Lui demandes comment les Boots ont réagit, à la nouvelle que tu as balancé avant de claquer la porte, et tu grimaces à sa réponse – tu aurais dû t’en douter, un partout pour les questions cons du coup. Non seulement tu ne sais presque plus quoi faire, mais en plus tu ne sais plus quoi lui dire. Comme tu l’as soupçonné hier en rentrant à l’hôtel, le cadre de confiance et de sécurité offert par ton petit-ami te bouscule et tu perds un peu pieds. Tu as autant envie de fuir pour ne pas craquer que justement te laisser aller. Tu ne sais pas ce qui serait pire, alors tu gardes ce côté passif-agressif qui vous a déjà valu maintes prises de bec. « Hey hey it’s okay! » Tu lâches un court rire moqueur – absolutely fucking nothing is okay – fermes les yeux quand il attrape tes mains dans les siennes. Tu t’excuses, surtout pour l’avoir laissé de côté, sens ta gorge se nouer lorsqu’il tente les mots doux pour te rassurer. Tu as l’impression d’être quelques jours en arrière, avec ton père au téléphone. Sauf que tu n’as rien à briser, ou plutôt tu préférerais éviter. Tu n’as qu’à relever le regard pour chercher une réponse ou un peu de bon sens dans les iris verts d’Ashton, le suppliant presque silencieusement de se taire. Tu n’as pas besoin qu’on t’excuse ou te pardonne, t’aurais même tendance à chercher le contraire – besoin que la destruction vienne d’ailleurs que de ton intérieur. Tu changes de sujet, lui demandes comment il va, regrette presque immédiatement en le voyant soupier. « I’m… worried about you? » Tu hoches négativement la tête, récupères tes mains en un geste simple et peu agressif pour pouvoir te relever. « I’ll be okay, I just want to go home. » Tu lui donnes raison – oui, que tu rentres c’est tout ce qui compte pour l’instant.

Tu le regardes, ensuite, debout et le dépassant à peine d’une tête alors qu’il est toujours assis sur le lit. Tu vois son visage soucieux, tu comprends ses gestes qui trahissent sa nervosité, tu entends son ton considéré. Tu sens qu’il y met la forme, tellement que tu fais à peine attention à ce qu’il dit – tu sais déjà, que ça ne va pas te plaire, qu’il ajoute du carburant au brasier. Tu sens aussi que tu sombres, finalement, du côté agressif, du côté qui te pousse à le fuir en mettant plusieurs murs entre vous, pour protéger autant toi que lui – surtout toi. Right now, tu sens un frisson grimper dans ton dos, pretending you’re fine, tu commences à le fixer, not just last night. La rancune s’ajoute au mix, en plus de la culpabilité, la colère et le vide. Tu détestes qu’il ait remarqué tes moments d’absences, les moments où tu n’arrives plus à faire semblant. Tu détestes encore plus le fait qu’il décide de t’en parler maintenant. « It breaks my heart to see you like this, Ana. I want to know what’s on your mind, you can talk to me. You know that, right? » Tu penches doucement la tête vers le bas, geste aussi lent que calculé, souffles tout en gardant ton regard fermement ancré dans le sien. Ton rythme cardiaque s’emballe, à l’intérieur tout le monde prend les armes et le plan de l’assaut est hurlé dans une langue que tu ne comprends pas mais à laquelle tu obéis tout de même. Tes lèvres s’étirent en un sourire vengeur, tu ricanes froidement. T’es con, ou quoi. « You wan’t to know what’s on my mind? I’m fucking pissed of! » Tu laisses la colère éclater, n’hésitant qu’une seule seconde qu’il ne mérite pas d’être un dommage collatéral de tes conneries – c’est trop tard, il est déjà impliqué, ça fait des mois qu’il te voit faire de la merde, c’est lui qui a décidé d’aborder le sujet maintenant putain. « It’s all my fault, Ash, don’t you see that? If I had just… Shut up and make amends with Lynn, Dawn would never have joined the tour! Congrats, maybe you were right on something, maybe I shouldn’t have kicked Lynn out of the band! » Le ton monte rapidement, tu attrapes un vêtement au hasard pour commencer à le plier en même temps mais ça t’agace, tu le jettes, tu as envie d’exploser et de le faire bien, tu prends à peine le temps d’inspirer que tu continues en parcourant la pièce cette fois. « She was gone for five minutes, for fuck’s sake. We were playing some stupid game! I was losing and I wasn’t paying attention and I didn’t even noticed Dawn wasn’t coming back. I’m a shitty friend, and I’m not sure I even deserve to be called that anymore. » Ta voix s’enroue un peu, tu secoues frénétiquement la tête alors que les images de la veille surgissent à nouveau. L’air idiot de Marek parce que tu te plaignais de perdre, toutes les conversations en français autour de vous, la remarque de Paige et le feu de la suite. Dawn au sol, Dawn brisée, les vêtements que tu as dû remettre à leur place, les polonais que tu as dû empêcher de tabasser l’agresseur de leur meilleure amie… Tu presses tes lèvres fermement l’une contre l’autre alors qu’elles s’étirent vers le bas, pas de tristesse, de dégoût. « Last night was just the result of all the shit I’ve been doing for weeks. We should have seen that coming. » La suite logique parce que tu n’en as plus rien à foutre de rien et ne fais plus attention à rien, tu détruis tout autour de toi.

Tu reprends ton observation froide de ton petit-ami, marques une pause seulement pour reprendre ton souffle et mieux le toiser. Don’t you dare say anything, Ash. Tu bats des paupières à plusieurs reprises, prends un air mauvais même sans le vouloir. Ça te brûle à l’intérieur, et ça te fait vibrer en même temps. Ce besoin de blesser, faire mal, détruire. « Don’t say you want to know what’s on my mind, because you already do. You just don’t want to face it! You’re on your high with the Boots, and maybe with us, and it’s just easier for you to pretend you don’t see what’s going on. » Le ton est articulé et presque calme. Tu repenses à la bague que tu as trouvé dans ses affaires et tu te dis que, vraiment, Ashton vit sa meilleure vie depuis quelques mois s'il souhaite en arriver là. Tu ne comprends pas pourquoi toi tu n’y arrives pas, la tournée c’est ce que tu as toujours rêvé et tu as même la chance d’être aimée, pourtant ce n’est pas suffisant. Ça ne fait qu’agrandir le trou noir. « I’ve been struggling for weeks now. I’m losing myself, I’m losing interest in everything… But I’m holding up! Just fine! Because I have to! » Tu détestes qu’il reproche et accuse aujourd’hui, après que l’une de vos amies vienne de se faire agresser de la pire des manières qu’il soit, alors que tu n’es clairement pas la personne de qui il faut se soucier actuellement. Pourquoi il n’a pas réagit, le lendemain de l’anniversaire de la mort de ta mère ? Même Anton a senti que quelque chose c’était passé, même ton frère a su faire taire le côté plaisantin qu’il aime pourtant tellement pour s’inquiéter. Pourquoi est-ce qu’il n’a rien dit les jours suivants ? Rien commenté sur ton genou nouvellement écorché et le bleu qui a commencé à se former sur ton bras gauche ? Pourquoi maintenant, Ash, putain ?! Parce que tu t’en vas. Parce que, s’il termine la tournée, vous n’allez pas vous voir avant un mois. Parce que c’est maintenant ou jamais, et qu’il ne veut pas vivre dans un semblant de culpabilité les prochains mois. « There’s nothing you can do, Ash, or you would have already. You let me do my shit, taking drugs and all, you let it happen because it’s too much for you to handle. » Tu t’entends prononcer les mots et réalises à quel point ils sont vrais, à quel point tu y crois. Ça te fait rire, nerveusement. Tout le monde t’a laissé faire, alors que tu étais clairement en train de perdre pieds – parce que si une seule personne admettait que t’étais en train de déconner sérieux, ça sonnait la fin de la tournée pour tout le monde et t’es apparemment la seule lâche pour balancer tout le bordel. « I don’t blame you, I understand. You haven’t signed up for that. It’s my business anyway. » Les derniers mots sont durs et faux, de son côté. Ash t’a toujours supporté et fait attention à toi. Tu préfères juste garder cette part sombre pour toi, et toi seule. Il y a trop de lumière chez lui pour que tu le tâches, mais il n’a pas compris. « Let’s not even talk about that damn ring I found in your stuff, but, seriously?! What’s your plan here? » Tu es lancée dans la colère, alors tu balances tout ce qui te fout en rogne – et ça, putain, c’est l’épicentre de vos problèmes aujourd’hui.
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when you walk away » anashton Empty
MessageSujet: Re: when you walk away » anashton   when you walk away » anashton EmptyDim 26 Juil - 20:01


Don't you let it go to waste
ANASHTON

Can't help but wondering if this Is the last time that I'll see your face, Is it tears or just the fucking rain? Wish I could say something. Something that doesn't sound insane But lately, I don't trust my brain. You tell me I won't ever change So I just say nothing.

C’est le bordel. La chambre. Cette situation. Dans la tête d’Ana. Et dans la mienne accessoirement, mais je ne me sens pas légitime à l’exprimer – à voix haute du moins – je n’en ai pas le droit, je n’étais pas . Alors comme d’habitude, je reste en retrait, m’avançant seulement pour offrir une épaule en guise de soutien, des mots pour rassurer. Mon arsenal est limité, je crains de m’imposer. Je ne relève pas le ton froid de la chanteuse lorsqu’elle balaye ma question, pinçant les lèvres pour ravaler un semblant de défense qui n’avancerait à rien. Je me doute que Dawn ne va pas bien, je n’suis pas totalement idiot non plus ; mais contrairement à elle, je n’ai eu aucune nouvelle depuis hier quant à son état et je m’inquiète. Il me ronge de l’intérieur, ce sentiment d’impuissance. Alors à peine Ana fait-elle mine de me demander un service que je m’agite. Ce ne sont que des miettes d’attention qu’elle me jette, probablement pour la forme – je ne crois pas qu’elle s’intéresse réellement à mon état ni à celui des Boots, là tout de suite, mais je m’en contente. C’est toujours mieux qu’un silence lourd de non-dits.

J’y entrevois pourtant une brèche, l’occasion de lui faire part de ce qui me tracasse autant, les changements que j’ai pu observer, de près ou de loin, dans son attitude, ses moments d’absence, ce masque qu’elle revêt en public. Ana secoue la tête et mon cœur se serre à nouveau lorsqu’elle retire ses mains des miennes. « I’ll be okay, I just want to go home. » J’attends qu’elle saisisse ma perche, en vain. Parle-moi, putain. Alors comme ça ne vient pas, je me lance, de la manière la plus mesurée et objective possible… Pas assez, de toute évidence. Je l’entends avant même qu’elle ne passe la barrière de ses lèvres, cette foutue condescendance. Here we fucking go again, well done Ash. « You wan’t to know what’s on my mind? I’m fucking pissed off! » La tension qui grimpe inlassablement, me vrillant les tympans à l’aube de sa pleine intensité. Si j’avais déjà l’impression de marcher sur des œufs à peine le pied posé dans la pièce, je me retrouve à présent au milieu d’un champs de coquilles brisées. La situation m’échappe, Ana m’échappe. J’essaye de me raccrocher, de la retenir avec des mots que j’espère apaisants, mais c’est pire que d’attraper de la fumée avec les doigts. Elle est déjà partie.

Et puis soudain ça explose. Mes yeux s’écarquillent face à la violence de sa rancœur et je dois me retenir pour ne pas reculer ou me lever. « Congrats, maybe you were right on something, maybe I shouldn’t have kicked Lynn out of the band! » J’en reste bouche bée, mon cerveau incapable de s’adapter si vite à ce déferlement de colère. « What? No I- » Je souffle de frustration tandis qu’Ana attrape une fringue pour continuer son rangement. Elle se sent fautive et mon premier réflexe est de nier afin d’alléger ce poids sur ses épaules mais je sais que, quoi que je dise, mes tentatives seront chassées avec dédain. Une fois le choc passé, je prends donc une grande inspiration pour calmer mon rythme cardiaque qui menace de s’emballer. Je dois reprendre le contrôle de la conversation avant que ce ne soit trop tard. Avant qu’on ne laisser colère et rancœur surpasser le climat de confiance que je me tue à préserver depuis le début de notre relation. « It was Dawn’s choice to join the tour, you didn’t make that decision for her! None of us could possibly imagine what would happen. » On peut remonter loin avec ce cheminement de pensée sinon : si ça avait pas été ça, ça aurait été autre chose, un autre drame, une autre victime, et quelqu’un d’autre à la place d’Ana à se blâmer de tous les malheurs du monde. Je regarde le t-shirt voler des mains de la chanteuse qui fulmine, délaissant finalement sa valise pour arpenter la pièce à grands pas. « She was gone for five minutes, for fuck’s sake. We were playing some stupid game! I was losing and I wasn’t paying attention and I didn’t even noticed Dawn wasn’t coming back. I’m a shitty friend, and I’m not sure I even deserve to be called that anymore. » Je déteste la voir comme ça. Mon cerveau carbure à cent à l’heure en quête du mot juste, celui qui serait capable de l’apaiser, et qu’elle cesse de s’auto-flageller de la sorte mais je n’arrive qu’à une seule conclusion : la laisser faire pour l’instant, qu’elle évacue tout ce qui lui pèse, qu’elle mette des mots sur les émotions qu’elle emmagasine depuis hier soir. I’ll be there when she’s done and ready to talk. Ou pas. « Last night was just the result of all the shit I’ve been doing for weeks. We should have seen that coming. » Elle a beau employer le "nous" – pour quelle raison ? – c’est un "tu" colossale que je me prends en pleine face. Elle aurait pas pu être plus directe, j’ai bien compris : j’suis un gros connard égocentrique, c’est noté.

« Don’t say you want to know what’s on my mind, because you already do. You just don’t want to face it! You’re on your high with the Boots, and maybe with us, and it’s just easier for you to pretend you don’t see what’s going on. » Un revers du droit aurait été moins violent et aurait été tout aussi efficace pour me couper le souffle. Ça tambourine dans mes tympans. Comment peut-elle me sortir des horreurs pareilles ? Après tout ce que je fais pour elle, pour nous, après tout ce qu’on a vécu, comment croire un seul instant que je l’ignore volontairement ? Putain mais tu t’écoutes !? « Are you really blaming me for trying to live my dream right now? I’ve been busting my ass my whole life to get there, and you’re blaming me for being fucking happy?! » J’espère que l’ironie est suffisamment présente dans ma voix parce que je n’sais pas comment la foutre face à son culot, autrement. Je lâche un hoquet blessé, passant une main sur mon visage avant de ré-attacher mon regard au sien. « Is this really how you see me? Is this how you feel? » Est-ce la colère qui lui fait dire de telles choses ou bien ai-je réellement merdé quelque part ? J’arrive pas à croire que j’ai été aveugle à ce point, aussi tard à lui demander des comptes. Et l’ambre qui ne me rend qu’une accusation silencieuse. « Wow, fuck. » Mes épaules qui s’affaissent d’un coup alors qu’un million d’émotions me traversent la moelle. En quelques secondes, j’apprends que tous mes efforts, tout mon soutien, tout mon amour, ne valent que des clopinettes pour ma copine parce que j’ai l’audace de prendre mon pied en tournée alors qu’elle non. Fucking great. « I’ve been struggling for weeks now. I’m losing myself, I’m losing interest in everything… But I’m holding up! Just fine! Because I have to! » « No you don’t! » Quand est-ce que qu’elle va se rentrer dans le crâne que je ne demande que ça, qu’elle me parle de ses problèmes !? J’suis pas une plante verte et parfois j’peux même donner de bons conseils, ça m’arrive !

« There’s nothing you can do, Ash, or you would have already. You let me do my shit, taking drugs and all, you let it happen because it’s too much for you to handle. » La foudre frappe à nouveau mais je ne me laisse pas faire, cette fois. J’veux bien accepter des reproches mais faut pas abuser non plus, j’ai une fierté quand même ! « Jesus Christ, Ana! What am I supposed to do then? What am I supposed to do when you won’t tell me shit to begin whit!? How many times have you shut me down for merely suggesting slowing down a bit on the booze and the pills, uh? What do you expect of me? I’m not your babysitter nor a fucking mind-reader! » Infiniment frustré, je finis par me lever pour extérioriser un peu, me postant au coin opposé de la pièce qui paraît soudain ridiculement petite. Je déteste sa mauvaise foi et les accusations hypocrites qu’elle me balance à la gueule, j’ai envie de la prendre par les épaules et de la secouer pour lui faire réaliser ses conneries. « I don’t blame you, I understand. You haven’t signed up for that. It’s my business anyway. » UUUUGH. « No, fuck that ! I won’t let you push me away when all I’ve been doing is try to help you! I’m here to support you, that’s literally my job: to love and support you no matter what you’re going through. But you won’t fucking let me for fucksakes! » C’est tellement injuste de sa part de me reprocher de ne pas la comprendre alors qu’à chacune de mes tentatives je me fais envoyer balader à grands coups de « I’m fine Ash, stop worrying like a grandpa all the time, let me live ! ». Clairement, on a un gros problème de communication quelque part mais, pour une fois, je refuse catégoriquement d’en prendre toute la responsabilité. « You can insult me or blame me all you want, I don’t care and maybe you’re even right! Maybe I should’ve done more! But don’t fucking say I don’t care about you. » C’est ça qui me blesse le plus, en fait. Qu’elle ne se rende pas compte qu’elle passe avant tout le reste dans l’ordre de mes priorités et que ça a toujours été le cas. Je ne fais pas les choses à moitié ou quand ça m’arrange, comme elle aime apparemment le penser. C’est même une des qualités que je préfère chez moi : cette interminable quête de bien-être et de bonheur, aussi bien pour moi que pour mes proches. Et ça me déchire d’avoir échoué à le lui montrer.

C’était sans compter le coup final qui me plaque au sol. « Let’s not even talk about that damn ring I found in your stuff, but, seriously?! What’s your plan here? » Mes sourcils se froncent, le temps que je réalise de quel anneau elle parle, avant qu’une vague de panique ne me frappe. Putain de merde. Non non non ! Je me sens blêmir tandis que mon regard se tourne vers le lit et la montagne de fringues qui le recouvre, cherchant instinctivement la petite boîte en velours. J’ai la tête qui tourne. Si elle a vraiment trouvé la bague pourtant planquée dans mes affaires, je suis mort. Et putain, ça devrait pas se passer comme ça ! J’me sens con et embarrassé et j’sais même pas quoi dire pour ma défense – me défendre de quoi d’ailleurs ? Woops sorry, my bad, I was gonna propose but obviously my plans have been reconsidered due to… recent issues! « I- You weren’t supposed to find it. » Yeah that”s the whole point, dumbass. Mes mains sont devenues moites, j’sais plus où me mettre. J’ai juste envie de prendre l’objet du délit et de fuir à toutes jambes en prétendant que rien de tout ça n’est jamais arrivé. Et en même temps, j’peux pas m’empêcher de noter la fureur sur les traits d’Ana. Pas vraiment le genre de réaction que j’attendais quand je m’imaginais poser un genou à terre. « Why are you so mad? It’s not like we never talked about it… » C’était toujours le ton hypothétique qui était employé lorsqu’on discutait de notre futur, certes, mais pourquoi attendre ? Forcément, vu les circonstances, ça vient carrément comme un cheveu sur la soupe. Way to sabotage yourself, mate. Et maintenant je me retrouve à me chercher des excuses pour vouloir demander la femme que j’aime en mariage. Formidable.

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Adriana Parker

Adriana Parker
kiss me hard before you go

≡ POSTS : 494 when you walk away » anashton Ana11
≡ ÂGE : 25, Jesus Reborn (25/12/1994)
≡ SURNOM : Ana, et c'est comme ça que tout le monde l'appelle d'ailleurs.
≡ OCCUPATION : Après le fiasco de la tournée européenne, et après avoir mis fin à cette même tournée, Now or Never n'est quasiment plus - ou du moins, il n'en reste que les CDs et autres tee-shirt. Sa vie de chanteuse et musicienne se voit mise en pause. Elle est toujours tatoueuse au Daddy's Closet, à des horaires moins importants cela-dit.
≡ STATUT CIVIL : Situation délicate, coincée dans ce qu'il reste d'une relation qui ne tient plus debout depuis quelques mois déjà.
≡ ATTIRANCE : Men & Women
≡ LOGEMENT : Une petite maison, où le sous-sol est aménagé en studio de musique, qu'elle partage depuis peu avec deux polonais (dont un russe) qui prennent beaucoup de place. #51 twin peaks
≡ RPS : New York kind of love (Ashton #05)
--- breakdown
You don't wanna take that jump (Dawn #02)
Good grief (Anton #02)
--- downhill
Crash and burn (Dawn #03)
The end part I (Ashton #06)
--- finish it
Lost souls (Marek #01)
Trouble never looked so fine (Marek #02)
With all due respect, I really want to fuck you (Marek #03)
The end part II (Ashton #07)
--- try again
Wild youth (Marek #04)
≡ AVATAR : Karol Queiroz
≡ CRÉDITS : (c) ajna
≡ WHO ARE YOU : ginger squid
≡ AUTRES VIES : Leo & Mila
≡ INSCRIPTION : 04/03/2019




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MessageSujet: Re: when you walk away » anashton   when you walk away » anashton EmptyLun 27 Juil - 0:52


Don't you let it go to waste
ANASHTON

Can't help but wondering if this Is the last time that I'll see your face, Is it tears or just the fucking rain? Wish I could say something. Something that doesn't sound insane But lately, I don't trust my brain. You tell me I won't ever change So I just say nothing.

Tu t’agaces, Ana, bien sûr que tu t’agaces. Comment pourrait-il en être autrement ? Cela fait des semaines que tu perds pieds, que tu luttes pour ne pas ressentir ce putain de vide qui prend de plus en plus de place dans tes entrailles, que tu fais en sorte de rester au sommet de la montagne parce que c’est ce que tu dois au management et à tes fan. Ça fait une semaine que t’as failli mettre fin à tes jours, et tu as eu beau le ressasser et y réfléchir dans tous les sens tu n’arrives toujours pas à expliquer ce geste impulsif – tu n’arrives pas à le regretter non plus. Puis tout s’est bousculé, tu as vu l’une de tes plus proches amies se faire violenter de la pire des manières qu’il soit, tu n’as pas été capable de la protéger, et tu as dû décider – avec soulagement, peut-être – de mettre fin à la tournée, pour ton groupe, mettre en danger celui de ton frère et ton petit-ami, réduire à néant ta carrière musicale… Et à part ça, tu es censée rester calme ?! Ce n’est pas possible, tu exploses. Tu exploses devant Ashton et son air trop compatissant alors qu’il ne semble pas comprendre, qu’il n’a l’air de se douter de rien, parce que c’est plus facile de ne rien voir et d’être heureux que d’assumer le noir. Tu exploses devant Ashton qui prétend, encore, toujours, qui s’obstine à te répéter qu’il est là, qu’il s’inquiète, qu’il a remarqué que tu n’es plus toi-même – mais qui n’en parle que maintenant, alors que c’est trop tard, déjà terminé, que t’as tout perdu et entraîné autrui dans ta chute. Tu te sens exploser, libérant des éclats qui blessent au passage, tu t’en fous. Si ça brûle à l’intérieur, pourquoi ça ne brûlerait pas dehors après tout. C’est de ta faute, ce qu’il s’est passé – hier soir, Dawn sur la tournée. Ça t’énerve qu’il cherche à débattre, à te convaincre que c’est autrement. Tu en as marre qu’on te dise quoi penser. « I offered the choice! It’s the same fucking thing! » Tu te plais dans cette culpabilité, parce qu’elle résume tout ce que tu ressens, parce qu’elle traduit un bout du vide, parce qu’elle te fait ressentir quelque chose, elle au moins. Tu ne sais pas pourquoi tu n’as pas vu arriver la chute, alors que ça fait une semaine que tu vis dans un autre monde : celui où tu mens à tes plus proches, celui où tu n’arrives à être toi qu’avec des presque inconnus.

La colère fait place à la froideur, tu arrêtes de courir dans tous les sens, tu arrêtes de faire semblant d’être capable de continuer – à vouloir être aussi vive. Tu es bien trop calme, d’un coup. Mais tu en as marre, tu es à bout, t’es fatiguée. Tu le trouves hypocrite, Ashton, à vouloir se faire doux, bienveillant et protecteur, à te demander ce que tu penses, ce qu’il ne va pas. Il le sait déjà. C’est toujours le même refrain. Ta mère, ton incertitude de mériter tout ça, ta peur de ne pas être assez bien. Mais Ash, il vit ses plus beaux rêves, alors même s’il veut faire attention à toi, il ne le peut pas. Parce que s’il se rendait compte du trou noir que tu es devenue, que tu deviens, alors ça veut dire qu’il s’y est fait happer et que son bonheur n’est pas si lumineux que ça. Il ne peut pas se le permettre ça. « Are you really blaming me for trying to live my dream right now? I’ve been busting my ass my whole life to get there, and you’re blaming me for being fucking happy?! » Même quand tu le lui dis, il ne comprend pas. Tu passes rageusement tes mains dans tes cheveux, grimaçant des mèches emmêlées qui te tirent le cuir chevelu, secouant frénétiquement la tête en même temps. « For fuck’s sake, that’s not what I’m saying! » Tu marmonnes, entre tes dents. Vous ne vous comprenez pas. Plus ? Vous vous êtes déjà compris, un jour ? C’est toujours comme ça, lorsque vous vous disputez. Tu dois t’expliquer, inlassablement, jusqu’à ce qu’il ne range son opinion de côté, jusqu’à ce qu’il ne cherche à se mettre du tien – et t’es fatiguée, putain, après toutes ces dernières semaines, après hier, tu n’as pas la force. « Is this really how you see me? Is this how you feel? » Tu passes ta langue devant tes dents, le fixes toujours avec foudre, alors que tes lèvres s’étirent vers le bas. Tes bras retombent mollement le long de ton corps – tu ne sais presque pas quoi lui dire. « Yeah. I’m fucking tired of pretending. » Toi qui prétends que tu vas bien, lui qui prétend qu’il est là pour t’aider – vous êtes deux beaux menteurs, ça forme une jolie paire. « Wow, fuck. » Tu lâches un ricanement nerveux, t’aurais pas dit mieux. Ton cœur se serre devant l’air peiné qu’il affiche, t’aurais envie de le réconforter si t’étais pas aussi lasse. Toujours le même refrain, jour après jour, soir après soir. Toi qui pètes un câble, lui qui s’agace à dire qu’il t’aime, toi qui cède – parce qu’apparemment, c’est tout ce dont tu as besoin, d’amour. Ah. Pourquoi t’es pas heureuse, Ana ? C’est quoi qui cloche, chez toi ? Tu laisses la rancune parler, lui avoue – puisque, après tout, il l’a deviné, lui qui est si perspicace – que tu galères, depuis des semaines, que ça gratte, que tu te perds toi et tout ce que tu as toujours été mais que tu tiens l’coup, parce que t’as pas le choix. « No you don’t! » Tu ne sais pas sur quoi il te contredit, sur le fait que tu tiens bien, ou que tu as le choix, tu hoches la tête. « Yes, I do! » T’es pas encore tombée, t’as failli, mais tu tiendras debout jusqu’à ce que Dawn et toi soyez de retour à San Francisco. Après, oui, tu lâcheras l’affaire.

Tu te fais accusatrice, ensuite. Non, il n’y a rien qu’il puisse faire pour t’aider. Il l’aurait déjà fait, sinon. La pique le fait réagir, tu ne sais pas si c’est que tu cherchais. Sans doute, tu n’aurais rien dit sinon. Tu as besoin de quelqu’un sur qui passer tes nerfs, tu as besoin de t’énerver – tu regrettes juste que ce soit sur l’un de tes supposés pilier, mais d’un coup, tu n’es pas certaine qu’il le soit réellement. Tu crois fermement en ce que tu dis, alors tu restes debout, tu restes fière. Tu plisses les yeux alors qu’elle riposte, la bestiole blessée, alors que ça te passe au-dessus – t’en as vraiment plus rien à foutre. Qu’est-ce qu’il est censé faire ? Quelque chose, putain. Pas attendre des semaines, pas attendre que ce soit trop tard ! « What do you expect of me? I’m not your babysitter nor a fucking mind-reader! » Tu éclates d’un rire froid, dégueulasse, excédé. « And I’m not a fucking child, even though you’re treating me like one! Why do you pretend you care just to back off the second after?! » Tu le suis du regard alors qu’il se lève à son tour, tu as toujours la mine sévère, sans doute déformée de colère. Tu es sérieuse, quand tu dis qu’il est incapable d’évoluer à tes côtés – te gérer, oui, pas comme une gamine, faut pas être con quand c’est le troisième soir de suite que tu récupères une pilule, il suffit de faire deux plus deux pour voir qu’il y a un problème. Il est censé te protéger, non ? Ou alors ce n’est pas dans sa définition de petit-ami, de caring ?! « Y’know what? » T’en as marre, tellement, et en même temps tu le comprends. Tu n’es pas capable de te comprendre toi-même, de te gérer toute seule, c’est injuste de lui demander un peu d’aide là-dessus. Tout ce qu’il voulait, c’était une nana avec qui partager sa couche et ses soirées longues. Ça le faisait bien kiffer, ton côté fou, impulsif, qui n’a peur de rien – du moment que ça ne le touche pas lui. Mais t’as toujours été seule, ce sont tes affaires. « No, fuck that ! I won’t let you push me away when all I’ve been doing is try to help you! I’m here to support you, that’s literally my job: to love and support you no matter what you’re going through. But you won’t fucking let me for fucksakes! » Ah, maintenant, il essaie de t’aider depuis tout ce temps ? Pardon, il a fait un petit check up dans le dico, il a repris sa définition ? T’en as marre, putain. T’es à bout. C'est tout ce que tu arrives à penser. C'est trop. Et tu te marres, encore, c’est tellement nerveux, t’en peux plus. « Jeez, changed your mind again?! » T’es injuste, Ana, t’es tellement injuste putain. Et tu n’en as plus. rien. à foutre. Tu ris encore, tu es obligée de passer une main sur ton visage mais tes épaules sont toujours agitées de soubresauts, tu ne détournes le regard que pour te calmer. Tu finis par échapper un soupir, secoues la tête une nouvelle fois. « I would let you… I really think I would… If only you actually knew how to help. » Mais non, il ne t’aide pas. Il n’a jamais réussi, vraiment, alors t’as jamais voulu lui demander de l’aide non plus. Il était présent quand ta mère est morte et tu avais besoin de ça, de lui. Mais avec le temps il a oublié comment faire, ou il s’est entêté dans sa manière en sachant pertinemment que tu détestais ça. Il aime se faire sage, se faire voix de la raison quand tu te laisses aller à tes décisions impulsives, et tu détestes ça aussi. Tu crois en lui, tu respectes son opinion, mais depuis qu’il est petit-ami il s’accorde tout seul un droit, sur ta vie, tu n’aimes pas ça. « You can insult me or blame me all you want, I don’t care and maybe you’re even right! Maybe I should’ve done more! But don’t fucking say I don’t care about you. » Tu fermes les yeux, alors que toutes les réalisations osent enfin se formuler dans ton esprit, se faire raison. Putain. « You only care because you hate being alone. That’s your worst flaw, Ash. You don’t know how to be lonely, so you settle for the first one to show a little interest. » Tu pousses un soupir, long.

Tu te souviens de la bague que tu as trouvé quelques minutes plus tôt, ça réveille le palpitant déjà bien agité. Tu mets le sujet sur le tapis, cherchant peut-être là une manière de te donner raison – ou de l’achever. Pourquoi t’as envie de le blesser, pourquoi tu as besoin de faire du mal ? « I- You weren’t supposed to find it. » Tu le regardes, une seconde, deux, tes lèvres commencent à s’étirer en un sourire – mauvais. Tu finis par jeter doucement la tête en arrière, ce qui n’empêche pas un craquement de se faire sentir dans ta nuque, tu regardes le plafond blanc tacheté et tu essaies – vraiment – de ne pas te mettre à rire encore, mais ce n’est pas possible. C’est un râle qui s’échappe de ta gorge, ça vibre, tu ricanes encore quand tu redescends le menton pour le regarder, sourire toujours ancré sur les lèvres. « Yeaaah?! No shit. » La voix traîne – t’es fatiguée, t’en peux plus de tout ressentir tout ça et de te le répéter. Tu laisses tes lèvres reprendre une allure normale, ton regard se fait plus dur. Tu es en colère, tu n’as aucune pitié. « You weren’t supposed to be having one. » Le ton est catégorique – il n’y a rien à redire, derrière. Pourtant, il tente. Pourtant, son air désespéré et triste devrait suffire pour te rappeler à la raison. Mais tu es déjà partie, bien trop loin. « Why are you so mad? It’s not like we never talked about it… » Tes sourcils se haussent, lentement, on pourrait presque voir les points de suspension apparaître au-dessus de ta tête. Vous en avez parlé… Quand, exactement ? Tu te fais songeuse, tu essaies d’y réfléchir, bizarrement tu ne trouves pas. Tu croises les bras contre ta poitrine, fais rouler ta lèvre inférieure entre tes dents, fais un pas en arrière et tournes un peu sur toi-même. « Wait… We’ve talked about it? When?! When I was mourning my mom? Trying to finish a fucking album, keeping my band on track? Or when we were touring for months? Did I miss the memo, Ash, or is there an Ana clone I don’t know of? » Le ton est mordant de sarcasme, tu exagères chacune des questions, tu fronces les sourcils, pour mieux asséner l’accusation en allant river ton regard dans le sien ensuite. Tu claques la langue décroises les bras, lèves les mains en l’air. « I swear you’re doing the same shit you’ve done at Christmas! » C’est comme lorsque que vous aviez parlé de joindre vos familles pour un dîner d’une fête dont tu n’es pas fan, parce que sa mère venait d’Australie et que c’est un truc de couple ? Alors que tu n’avais jamais voulu de ce dîner, n’en avais pas parlé pour une bonne raison ?! Et c’était de ta faute, évidemment ? Tu souffles un rire, encore, malgré toi. Tu poses la pulpe de tes doigts sur tes lèvres, essaies de voir les choses de son côté. D’accord, donc, soit. Il t’aime, il a envie de passer le restant de ses jours avec toi… Et ensuite ? « Okay, then. I say yes, let’s get married. What’s next? We move in together? Have a couple of kids? Is 2 enough for you? I won’t settle for less than 3. Oh, and what about that dog? » Tu commences, reprends le mordant, qu’il comprenne vite que tu n’es pas sérieuse, que tu abjectes même la vie que tu proposes – puis ça te frappe. Le chien ! Vous en avez parlé, d’adopter un chien. À force de papouiller celui de Ben, parce que c’est votre animal de compagnie préféré, mais le projet a rapidement été repoussé à après la tournée, en toute logique. Tu exagères le ton, la voix aiguë, l’épiphanie accomplie. « Oh, my God, I understand! I’ve agreed to consider having a dog and you thought I wanted to get married?! » Tu aspires un long et grinçant ‘aaah’, signe que tu as compris, mais tu te mets à rire. Tu ne te ressembles plus, Ana, il n’y a plus une once d’amour en toi, que de l’amertume. Tu oublies que t’as un cœur, que tu es en train d’écraser le sien. « What we’re having, it’s fun, but seriously? You think that I want this for my whole life? What the fuck is going on inside your head?! Do you even know me? We haven’t been together for a year, for fuck’s sake! I’m not ready to get trap in a relationship for ever! » Tu ne réfléchis plus, avant de parler, tu balances tout avec tes tripes. Alors le silence claque quand tu t’interromps et que comprends ce que tu viens de lui sortir. « I… » Qu’est-ce qu’il y a de plus à dire ? Que tu commences à douter de votre relation depuis des semaines ? Que t’as toujours douté de votre couple ? Que tu as toujours peur de valoir à peine la moitié de ce qu’il te pense être ? Que tu n’as jamais cru au mariage et que c’est la meilleure manière de te faire fuir, mais que tu pensais qu’il le savait ça ? Que tu l’aimes, quand même ? Que tu n’as pas envie de le perdre ? Tu viens de briser tellement de choses d’un coup, et de toutes évidences…. Non seulement vous ne vous comprenez plus, mais en plus, vous n’attendez pas les mêmes choses du futur. « I need to pack. Can you leave, please? » Tu finis par demander, le regard baissé, alors que tu te mords l’intérieur de la joue jusqu’au sang.
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when you walk away » anashton Empty
MessageSujet: Re: when you walk away » anashton   when you walk away » anashton EmptySam 8 Aoû - 14:20


So look me in the eyes
Tell me what you see
ANASHTON

Did all my dreams never mean one thing? Does happiness lie in a diamond ring? Oh, I've been askin' for problems, problems, problems. I wage my war, on the world inside, I take my gun to the enemy's side. Oh, I've been askin' for (trust me, darling) roblems, problems, problems.

Le ton grimpe trop fort, ricochant contre les murs de la chambre, trop vite pour me raccrocher aux branches de la raison. J’aurais dû me taire. Ça fait des semaines que je repousse cette conversation, cette engueulade inévitable, pour le bien de la tournée et de l’ambiance générale, et voilà qu’elle revient me mordre en pleine face. La fierté me pousse à rejeter les accusations d’Ana en bloc sans même y réfléchir, emporté par la bourrasque de rancœur, mauvaise, mais ses paroles résonnent désagréablement à mes tympans. Am I pretending, too? Je lui reproche de ne jamais s’ouvrir à moi et de ne jamais me parler de ses problèmes, mais qu’aurais-je fait dans le cas contraire ? Aurais-je écouté ? Compris ? Fait le nécessaire pour l’aider au risque de compromettre le reste de la tournée ? La réponse est claire comme de l’eau de roche : oui, sans hésitation. Et pourtant. La force de sa colère s’insinue dans mon esprit pour me faire douter. Je serre les dents et les poings, mes ongles s’enfonçant douloureusement dans la chair tandis que son rire me glace le sang. « And I’m not a fucking child, even though you’re treating me like one! Why do you pretend you care just to back off the second after?! » Riposte féroce qui ne me frustre que davantage. Elle se contredit elle-même et je ne sais plus sur quel pied danser : tendre une main pour se faire mordre aussi sec, ou ne rien faire et se faire reprocher le double ? Elle m’a toujours accusé de vouloir tout contrôler tout le temps et de toujours foutre mon nez dans les affaires qui ne me regardent pas ; et maintenant ? J’abandonne trop facilement ? C’est à se cogner le front contre un mur en briques. « How is that fair!? In both cases I’m getting yelled at! » Dialogue de sourds. Les doléances qui volent dans tous les sens sans que personne n’accepte de céder du terrain car trop ancrés dans ses convictions. J’devrais y être habitué, c’est comme ça que finissent la moitié de nos engueulades. C’est pas pour ça que ça devient plus facile à gérer. Cette agressivité ne me ressemble pas, je l’exècre, grimace à chaque écho. Incapable de retenir la contre-attaque. Pour ce qui me semble être la millième fois, je me plante et refuse qu’Ana me repousse comme si je n’étais pas capable de comprendre – et je n’ai pas la prétention de l’être, mais elle semble oublier qu’elle n’est pas la seule à rencontrer des obstacles dans sa vie : la seule différence c’est que certains ont appris à les sauter. Ana, elle, préfère se planquer derrière le mur sans oser lever les yeux. Ce serait tellement trop simple de l’admettre, plutôt que de foutre la faute sur le dos des autres. « Jeez, changed your mind again?! » Je ferme brièvement les paupières, me pinçant l’arête du nez entre l’index et le pouce. Elle fait exprès de pas comprendre, c’est pas possible autrement. « Fuck’s sakes Ana, you’re so bloody frustrating. » Et son putain de rire grinçant qui ne fait que m’enrager davantage. « I would let you… I really think I would… If only you actually knew how to help. » J’peux pas m’en empêcher, je la fusille du regard. Elle me gonfle. C’est impossible de trouver un terrain d’entente quand elle est remontée comme ça, prête à tout pour me blesser dans la manœuvre. Et elle réussit, bien sûr, elle est la mieux placée pour savoir où se trouvent mes faiblesses. Là où ça fait mal. « Then tell me! Tell me how! » La supplique me fait monter dans les aigus. J’suis prêt à apprendre, bordel ! Je veux apprendre ! J’suis prêt à admettre que j’en ai pas fait assez, que j’aurais dû persévérer dans mes tentatives, me remettre en question plus tôt, trouver d’autres solutions que celles que je connais, recommencer, encore et encore ! J’en ai marre de pédaler dans le vide et de tenter des trucs pour ne recevoir qu’un tollé magistral en retour, ça me draine. J’ai pas besoin de ça. Je mérite pas ça.

« You only care because you hate being alone. That’s your worst flaw, Ash. You don’t know how to be lonely, so you settle for the first one to show a little interest. » Sa voix est calme et pourtant, je reçois ces mots plus violemment que tout le reste. Ma respiration qui se coupe comme sous l’effet d’un uppercut, les oreilles qui sifflent alors que je n’entends plus que des battements convulsifs par-dessus le silence qui s’est installé. Ouch. Chacun de ses mots me transperce plus que le précédent, arrachant un à un les pans d’une couverture de sûreté imaginaire, me laissant nu et humilié. Fuck you, Ana. Je refuse de considérer la vérité (mesquine bien qu’éclatante) dans ses paroles, mais putain ce que ça fait mal. « Fuck you. » C’est tout ce que j’arrive à lâcher, une boule me compressant douloureusement le thorax et la gorge. Ça lui apporte quoi de me rabaisser plus bas que terre ? De pointer d’un doigt mauvais mes insécurités les plus profondes ? Elle se sent mieux maintenant, c’est bon ? Je lutte pour ne pas détourner le regard, ça lui ferait trop plaisir. C’est tout ce qu’elle cherche.

Comme droguée, sans aucune trace de regret dans ses iris acajou, Ana enchaîne et s’en prend à la petite boîte en velours que j’avais pris soin de cacher dans un coin de ma valise. Je trouve à peine l’énergie de paniquer, vite submergé par l’embarras et la douleur qu’elle m’inflige avec ce nouveau reproche. J’avale difficilement, mes lèvres s’étirant dangereusement vers le bas lorsque la chanteuse se met à ricaner. Froide. Moqueuse. Cruelle. « Yeaaah?! No shit. You weren’t supposed to be having one. » Je serre les dents, j’encaisse. J’essaie à peine de me défendre, sachant pertinemment que la partie est perdue depuis longtemps. J’ai juste envie de fuir. Panser mes blessures. You don’t know how to be lonely so you settle for the first one to show a little interest. Un petit peu d’intérêt ? C’est tout ? C’est comme ça qu’elle qualifie ce qu’il y a entre nous ? J’ai tout inventé, uniquement pour combler un vide ? C’est à en devenir fou. De l’autre côté de la pièce, Ana fait mine de réfléchir. Elle s’amuse. Frustré, vexé, ma langue claque contre mon palais tandis que je détourne enfin les yeux, feignant un intérêt pour le papier-peint. Elle peut se le garder, son spectacle à la con. « Wait… We’ve talked about it? When?! When I was mourning my mom? Trying to finish a fucking album, keeping my band on track? Or when we were touring for months? Did I miss the memo, Ash, or is there an Ana clone I don’t know of? » Putain mais la ferme, la ferme ! Elle a beau se tenir devant moi, je ne la reconnais plus. Vicieuse vipère. « You know what I’m talking about, stop acting like an ass! » J’ignore où je trouve encore la force de réagir, ma voix tentant vainement de s’aligner à la force de ses paroles. J’dois avoir l’air franchement pathétique, à me raccrocher à des chimères de conversations à l’importance visiblement relative pour l’un d’entre nous. La boule qui grossit dans ma gorge à la pensée que je n’ai peut-être fait qu’imaginer, polir et embellir toute cette relation, du début à la fin. La fin. Toute personne sensée aurait déjà pris la porte depuis longtemps après avoir reçu de telles horreurs en pleine gueule. Mais mes pieds sont cloués au sol et je suis incapable de bouger. Ça se développe vite, les tendances masochistes. « I swear you’re doing the same shit you’ve done at Christmas! » J’aurais dû me douter que le sujet de Noël reviendrait sur le tapis, un jour ou l’autre. Qu’est-ce que je suis censé répondre à ça, franchement ? Lui renvoyer la balle, indéfiniment ? « T’es dans le même cas et tu t’en rends même pas compte » ? « On n’en serait pas là si tu te décidais à appliquer tes propres grands préceptes de communication » ? Je n’ai plus l’énergie de me battre. Stop. J’en ai marre. « Maybe I am, yeah. But try and look at yourself in a mirror before trying to patronize me, next time. » Y’en aura-t-il seulement une, de prochaine fois ?

Mes jambes s’activent, enfin, et j’esquisse un pas pour attraper ma veste posée sur le meuble télé. Tout mon système me hurle de ne pas m’arrêter de foncer vers la porte lorsqu’Ana reprend la parole, mais c’est plus fort que moi. « Okay, then. I say yes, let’s get married. What’s next? We move in together? Have a couple of kids? Is 2 enough for you? I won’t settle for less than 3. Oh, and what about that dog? » Je me demande à quoi elle joue, encore une fois, pourquoi elle semble s’amuser autant. C’est humiliant. Elle éclate à nouveau de ce rire qui me fait froid dans le dos, frappant dans ses mains comme si elle venait de trouver une réponse à ses sarcasmes, tandis que je pince les lèvres pour empêcher mon menton de se mettre à trembler. « Stop that. » Elle est en train de tout détruire. Tout. « Oh, my God, I understand! I’ve agreed to consider having a dog and you thought I wanted to get married?! » J’suis con, hein ? Un idiot fini ! Le ridicule d’un homme qui ose imaginer un futur avec la femme qu’il aime ! De croire, ne serait-ce qu’un instant, être un oui alors qu’elle ne le voit que comme un peut-être. Une vulgaire possibilité distrayante quand elle a le temps d’y accorder une pensée. « Stop… » Elle ne voit pas que c’est terminé ? Qu’elle me poignarde avec chacun de ses mots alors que je suis déjà à terre ? Elle ne l’entend pas, mon cœur qui se déchire dans ma poitrine ? Une larme chaude roule sur ma joue et s’écrase sur la moquette beige, entre mes chaussures. Une autre et une autre à la suite empruntent le même chemin sans que je n’esquisse le moindre geste pour les effacer. Qu’elles coulent donc, ces perles traitresses, qu’elle voit déborder ma rage et ma peine – je n’en peut plus. « What we’re having, it’s fun, but seriously? You think that I want this for my whole life? What the fuck is going on inside your head?! Do you even know me? We haven’t been together for a year, for fuck’s sake! I’m not ready to get trapped in a relationship forever! » Trop engourdi pour encaisser une plaie de plus, j’entends à peine la fin de sa tirade, comme si mon cerveau avait préféré éteindre tous ses récepteurs dans une ridicule tentative de préservation. C’est trop tard, le mal est fait. J’ai retenu l’essentiel. Je renifle bruyamment, effaçant le sel qui me pique les yeux d’un revers de main, et reconnaissant – dans ma misère – d’avoir été épargné l’embarras de sanglots. Comme si j’avais encore une once de dignité à sauver… La chanteuse fait mine d’ouvrir la bouche mais je l’interromps en levant la main, secouant doucement la tête de droite à gauche, sans lui adresser le moindre regard – j’ai peur de ce que je pourrais y lire. J’ai compris le message, pas besoin d’en rajouter.

Le silence s'abat dans la pièce. J’ai l’impression de me trouver au milieu d’un champ de bataille, alors que le dernier obus vient d’exploser. Il n’y a plus rien à sauver. « I need to pack. Can you leave, please? » Je resserre ma prise sur le cuir de ma veste, maigre ancrage à la réalité. Y’a tellement de trucs que j’aimerais lui dire, tellement d’injures méritées et de représailles pour celles qu’elle m’a balancé sans regret, comme si je n’étais qu’un étranger. Mais je ne le fais pas. ‘Faut croire qu’elle a raison, j’suis qu’une bonne poire, parce que même après tout ça, j’suis incapable de lui rendre la pareille. Qu’elle la savoure, sa victoire, puisque ça lui fait tant plaisir. Ça lui fera au moins ça pour se réjouir, une fois dans l’avion direction la maison : un problème en moins dans sa longue liste de malheurs. A la place, je hoche la tête et lui passe devant pour atteindre la porte, tourne la poignée tel un zombie, et l’ouvre en grand. « Get some help. » que je lâche d’une voix éraillée, encore mouillée de larmes, avant de claquer le battant derrière moi.


FIN

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