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 lossed over ☾ marek

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Adriana Parker

Adriana Parker
kiss me hard before you go

≡ POSTS : 494 lossed over ☾ marek Ana11
≡ ÂGE : 25, Jesus Reborn (25/12/1994)
≡ SURNOM : Ana, et c'est comme ça que tout le monde l'appelle d'ailleurs.
≡ OCCUPATION : Après le fiasco de la tournée européenne, et après avoir mis fin à cette même tournée, Now or Never n'est quasiment plus - ou du moins, il n'en reste que les CDs et autres tee-shirt. Sa vie de chanteuse et musicienne se voit mise en pause. Elle est toujours tatoueuse au Daddy's Closet, à des horaires moins importants cela-dit.
≡ STATUT CIVIL : Situation délicate, coincée dans ce qu'il reste d'une relation qui ne tient plus debout depuis quelques mois déjà.
≡ ATTIRANCE : Men & Women
≡ LOGEMENT : Une petite maison, où le sous-sol est aménagé en studio de musique, qu'elle partage depuis peu avec deux polonais (dont un russe) qui prennent beaucoup de place. #51 twin peaks
≡ RPS : New York kind of love (Ashton #05)
--- breakdown
You don't wanna take that jump (Dawn #02)
Good grief (Anton #02)
--- downhill
Crash and burn (Dawn #03)
The end part I (Ashton #06)
--- finish it
Lost souls (Marek #01)
Trouble never looked so fine (Marek #02)
With all due respect, I really want to fuck you (Marek #03)
The end part II (Ashton #07)
--- try again
Wild youth (Marek #04)
≡ AVATAR : Karol Queiroz
≡ CRÉDITS : (c) ajna
≡ WHO ARE YOU : ginger squid
≡ AUTRES VIES : Leo & Mila
≡ INSCRIPTION : 04/03/2019




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MessageSujet: lossed over ☾ marek   lossed over ☾ marek EmptyVen 17 Juil - 0:25


Come close and feel the same In my skin, in my way
MAREK

Steady in your pace my friend Troubles abound The pale moon boils the blood of men So calm down Far too much faith given into the curse It's like we kept it hanging around

« I… Thank you, for… » Tu ne sais pas quoi dire, tu as beaucoup trop de choses à remercier, t’es crevée et tout s’emmêle, ça se noue dans ta gorge. Le père de Dawn pose une main sur ton épaule, avec prudence, et tu relèves la tête pour voir le visage démuni étirer un semblant de sourire. « It’s okay, Ana. You don’t have to thank us for anything. It’s the contrary, in fact. » Tu poses ton regard sur Piotr, qui vous a préparé à manger pendant que ses parents venaient vous chercher à l’aéroport, tu repasses sur l’assiette vide avant de revenir sur Szymon. T’échappes un court soupir, presses tes lèvres l’une contre l’autre. « I’m going to go home. » Il acquiesce, ça fait quelques minutes que tu es silencieuse et joues avec tes couverts, il a compris que tu allais en venir là. Tu déclines poliment lorsque le polonais te propose de te raccompagner, commandes déjà un taxi. Tu sens tes oreilles bourdonner lorsque lui aussi se lance dans des remerciements maladroits, plein d’émotions, trop compliqués. Il te raccompagne en bas et il y a cet échange de regards, long, avant que vous n’esquissiez en même temps un geste pour vous serrer maladroitement dans les bras l’un de l’autre. L’étreinte de deux inconnus abîmés par l’épreuve, bancale par les interdits d'une relation inexistante quelques heures plus tôt, nécessaire pour apaiser les tourments. La voiture arrive et tu te retrouves chez toi plus rapidement que tu ne l’aurais pensé, mais il faut dire que tu as perdu notion du temps – entre le peu d’heures que tu as pu dormir depuis… deux ? trois ? jours, le décalage horaire qui t’a fait arriver à l’heure de laquelle t’es partie de France, et tout le reste.

Szymon a pensé à te faire envoyer des messages à tes proches pour les informer de ton arrivée sur le sol américain, alors tu ne te formalises plus de rien quand tu fermes la porte de chez toi. Tu laisses ta valise dans l’entrée, t’enlèves tes chaussures à l’arrach’, files dans la cuisine pour te servir un premier verre – le liquide est transparent mais il te brûle la gorge, na zdrowie. Tu ressens la fatigue te submerger alors que tu te diriges vers la douche, tu ne prends même pas la peine de te sécher les cheveux que tu t’écroules dans ton lit. Les premières heures de sommeil sont paisibles tellement t’es sonnée. Les autres plus tumultueuses, tu t’agites, tout l’impact des événements te revient en pleine poire – dans tes rêves ou entre deux cycles de sommeil, quand tu te retournes dans ton lit. Un coup tu es sur le pont, dans les bras de Dawn et Marek, un coup t’es au fond de l’eau et t’arrives plus à respirer. La foule hurle et t’entends plus rien. Puis t’es dans l’appartement parisien, au poste de police, où tu ne comprends rien. T’arrives pas à te reposer, ton estomac grogne sa faim, tu ne sais pas depuis combien de temps tu traînes au lit et tu ne vérifies même pas. Tu redescends et continue de vider la bouteille d’alcool, rapidement rejointe par une seconde. T’as rien à manger dans tes placards, t’as pas envie de cuisiner, tu jettes ton dévolu sur un paquet de céréales périmées – mais pas ouvert avant la date de péremption, t’es bien décidée de jouer avec le destin. Tu passes les heures, jours?, suivantes à faire des allers-retours, entre ta cuisine, ton salon où tu mets de la musique bien trop forte, le canapé sur lequel tu tentes des siestes. Au bout d’un moment, t’es trop ivre pour remonter jusque dans ta chambre, tu te fais à l’idée. T’es pathétique, Ana. T’es incapable de faire face à la situation, mais tu te promets que c’est normal – quand t’auras plus d’alcool et plus de céréales, alors, tu te reprendras en main.

« Ana! Oh, God, Ana wake up! » T’es secouée sans aucun management et ça te fait grogner – en plus de ça t’as la bouche pâteuse et un mal de crâne d’enfer. Tu grommelles, un semblant de syllabes incohérentes, mais ça continue à te secouer et à te demander de te réveiller. Tu finis par ouvrir les yeux pour voir le visage inquiet de ton père, qui souffle de soulagement. Tu grimaces, gigotes, essaies de t’échapper de son emprise. « Whot. » T’arrives à articuler – t’iras pas plus loin que ça, tout ce que tu as envie de dire résumé en un son. Qu’est-ce qu’il fait là, qu’est-ce qu’il te veut, on est où d’ailleurs, et puis merde t’es une femme libre et indépendante de 25 ans et si tu veux picoler et black out c’est ton choix, non ?! Il t’aide à te relever, tu ne te sens pas bien. C’était peut-être pas une si bonne idée, les céréales périmés. « Paige called me, you haven’t answered her texts in two days… And you haven’t reached out to me either. » Merde, deux jours… Ça fait quoi, ça, du coup ? Mardi ? Mercredi ? Putain. « 'Was busy. » Tu marmonnes, pleine de mauvaise foi, et grimaces immédiatement parce que le rire de Parker Senior tape beaucoup trop fort dans ton crâne. « Right, yeah… I can see that. » Tu croises les iris bleus de ton père, ceux que tu as toujours jalousés, et t’y laisse happer. Maintenant que t’es réveillée, il y a tout qui remonte, et c’est les larmes qui s’échappent. « I fucked up, Dad… » Tu souffles, pour être immédiatement accueillie dans l’étreinte protectrice du seul parent qu’il te reste.

Il te faudra un peu plus de temps, pour réussir à tout lui raconter – entre les vomissements parce que t’es malade, la douche, la gueule de bois, les larmes, on est mardi soir au fait. Mais le récit est fait, tu dis tout sans plus rien craindre – tu te détestes et s’il faut que ton père en fasse autant, soit. Tu racontes les pilules, tu racontes que t’as refait sombrer Bash même s’il ne le connaît pas, tu reviens sur ton amitié avec Lynn, tu t’étouffes à moitié sur ce qui est arrivé à Dawn. Tout ça, c’est de ta faute. Ton père cuisine, écoute, tu grignotes à peine le repas qu’il t’offre, t’as la tête baissée et pas seulement parce que la lumière te tape sur le système. « I tried to kill myself… After you called me. » T’avoues, quelque part entre le dessert et le remède supposé miracle pour chasser le mal de crâne. T’entends rien, il n’y a pas de retour, t’es obligée de relever la tête pour voir deux grosses larmes perler sur les joues rebondies de ton père. « Dad… » Tu ne sais pas quoi faire, dire, la dernière fois où tu l’as vu pleurer c’est lorsque tu as surpris un de ses derniers moments avec ta mère. « I… I almost killed you. » T’entends la culpabilité, la même qui te ronge depuis des jours, et tu ne sais pas lequel de vous deux échappe un sanglot le premier. Tu te retrouves dans ses bras, une nouvelle fois. « Ana, I’m so sorry. » T’as du mal à respirer, le ton est haché. « What… No, no you didn’t, I… I wasn’t clear that night and I felt so guilty… It wasn’t your fault I promise. » Maintenant tu sais pourquoi t’en as pas parlé à ton frère et ton petit-ami, de ta tentative de suicide : parce que l’acte le plus personnel du monde sera toujours la faute de celui à qui on le confesse, dans son esprit. Tu apaises ton père, lui racontes ce qu’il s’est passé plus en détails sans oublier de promettre que tu ne vas pas recommencer – le portable au sol, la décision prise dans la seconde qui suit, les polonais et la nuit passée avec eux pour te calmer. Tu t’attardes sur les amis que tu t’es fait en chemin, et que tu ne devrais pas tarder à accueillir d’ailleurs. Ça a l’air de le rassurer, de savoir que tu ne vas pas vivre seule encore longtemps, même si tu n’as pas su quoi répondre à ses questions sur eux et encore moins à ‘what about Ashton?’. Après votre dispute, après que tu sois partie sans même prendre la peine de dire au revoir, t’es sûre de rien, à propos d'Ashton.

Tu arrives à convaincre ton père de rentrer chez lui pour la nuit, tu ne comptes pas reprendre tes idioties – t’as plus rien, de toute façon – et que tu vas sans doute filer dormir. Tu récupères ton portable de la charge et, après un soupir, enlèves le mode avion que t’as enclenché à Paris. C’est une montagne de messages et de notifications qui déferlent, tu te masses le front parce que t’es toujours hangover et que c’est trop d’un coup. Tu décides de désinstaller tous les réseaux sociaux, sans te préoccuper d’aller lire ce qu’il s’y dit parce que t’es certaine que ça ne va pas te plaire et tu n’as pas la force pour ça – pas ce soir et pas pour les prochaines semaines au moins. Tu donnes signe de vie sur la conversation de groupe avec les Boots, mais ne lit pas ce que tu as loupé. Tu réponds aux messages de Paige avant de répondre à ceux d’Alekseï et Marek – ah, oui, possiblement, t’es fichée ‘suicidaire’ pour eux, tu les ignores depuis deux jours alors qu’ils veulent débarquer chez toi, bref, t’as merdé. L’un de tes messages est à peine vu qu’un appel vidéo est lancé par le polonais, tu fronces les sourcils quand tu vois ce que tu as à présenter – you look like shit – mais enclenches le bouton vert. Un fond de cathédrale et d’herbe et une tête aussi fatiguée qu’inquiète t’accueille, tu n’as pas le temps de le saluer qu’il t’agresse déjà : t’étais où pendant deux jours ? C’est embarrassant, quand t’essaies de lui expliquer que t’étais chez toi, ‘somewhere between drunk and asleep’ et qu’il ne te croit pas mais pense plutôt que tu as changé d’avis et ne veut plus les accueillir. Bon. Tu pousses un soupir, laisses ton portable reposer contre une théière vide du comptoir de la cuisine pour pouvoir poser ta tête contre tes bras – trop lourde pour tenir debout bien longtemps. Tu lui expliques, que t’es sérieuse, que t’as pas changé d’avis et qu’ils peuvent venir quand ils veulent. Les nouvelles sont prises, maladroitement. Tu détailles le visage du brun et n’es pas forcément ravie de voir les cernes et les hématomes, témoins évidents des événements, mais t’as rien de mieux à dire avec les tiens et ta lèvre fendue. Tu as quand même un sourire sur les lèvres, quand il te raconte qu’il crèche chez ses parents, qu’il a déjà réussi à trouver un boulot, qu’Aleks est mort de fatigue mais que lui est surtout impatient. C'est un battant, Marek, il possède une force d'esprit que tu admires et jalouses presque. Dans quelques jours, ils débarquent. C’est d’une petite voix que tu glisses, avant de raccrocher, quelques mots sincères que tu n’es pas certaine d’avoir le droit de prononcer. « I can’t wait to have you here. » Tu te rends compte ensuite que c’est l’anniversaire d’Ashton, aujourd’hui – demain, techniquement, aujourd’hui en Europe – et tu tournes une bonne demi-heure des dizaines de mots avant de te décider à lui envoyer un message. T'es pas capable de l'appeler, en revanche. Pas tout de suite.

Les jours suivants passent rapidement. Tu essaies de prendre des nouvelles de Dawn, mais elle n’est pas bien plus loquace qu’avant – elle a au moins repris des couleurs, mange, et est entourée de ses proches. Vous ne mentionnez pas, ce qu’il s’est passé, parce que c’est trop tôt. Ton père veille à passer chez toi tous les jours, embarquant ta belle-mère et ta demi-sœur. T’es pas super contente de voir que Aimee a gagné dix centimètres en quelques mois, parce qu’elle a quatorze ans et que ça craint si la demoiselle te dépasse – tu le vivrais super mal d’être la plus petite de ta famille. Tes sorties ne sont pas bien nombreuses, de quoi faire des courses surtout, et tu t’en contentes. T’as beau avoir éteins les réseaux sociaux, t’as eu le chic de te retrouver plusieurs fois nez à nez avec des photographes – rapidement chassés par ton père, éternel protecteur, mais t’imagines bien que la narrative sur la fin de la tournée des Now or Never n’est pas en ta faveur. Dimanche arrive rapidement, t’arrives à peine à croire que ça fait une semaine depuis… Alors que tu as plutôt l’impression d’avoir vécu des années. Ton père passe pour te laisser ta voiture – enfin, celle de ta mère, et non tu n’as pas le luxe d’avoir un garage donc c’est plus la voiture de ton père que la tienne, mais c’est ta voiture – et Allan Parker étant ce qu’il est, vous vous attardez. T’as pas fini de préparer les semblants de chambre que tu as à proposer aux garçons, t’as au moins fait du rangement dans tes affaires, des lessives, et des cartons avec toutes celles que tu dois rendre à tes amis. C’est vraiment devenu un squat, en quelques mois, ta maison. T’as pas eu le temps de déplier le canapé mais l’avion ne va pas tarder à atterrir. Tu déposes ton père chez lui avant de filer à l’aéroport.

Tes cheveux rassemblés en un chignon, dissimulés sous une casquette – t’as aussi tes lunettes de soleil, le mode incognito de base alors que tu t’promènes dans les allées avec une pancarte sous le coude. Tu frissonnes à l’idée que la dernière fois où tu étais ici, c’était pour rentrer de Paris avec Dawn, les souvenirs ne sont pas plaisants et trop frais pour que tu n’arrives à vraiment les repousser. Tu t’y reprends à plusieurs reprises, pour lire les panneaux des vols et trouver le bon couloir d’où sont censés arriver Alekseï et Marek. Tu t’agites un peu lorsque tu vois les premiers passagers défiler avec leurs valises, quittes tes lunettes de soleil mais abordes tout de même ton air le plus blasé en brandissant l’écriteau que t’as confectionné le matin même. ‘Polish (and Russian) punks’ Ça te fait marrer parce que t’es pas la seule à avoir un panonceau, tu te fonds dans la masse. Tu les repères en premier et fais quelques pas vers eux. Le visage d’Alekseï témoigne de l’état de fatigue du russe mais il s’illumine d’un sourire lorsqu’il te remarque et même si tu ne l’entends pas tu vois le rire s’échapper. Tes lèvres à toi s’étirent en un sourire, tu lâches une main du bout de carton pour retourner ta casquette histoire que la visière ne blesse personne, la seconde d’après tu as un bras autour du cou du russe qui te serre promptement contre lui après avoir parcouru les derniers mètres en trottinant. Tu lâches un rire alors que ton palpitant s’affole, fais de ton mieux pour l’étreindre toi aussi. Ton regard se pose sur Marek, derrière, qui se coltine deux valises parce que son pote a laissé la sienne en plein milieu et ça te fait rire un peu plus. Tu finis par lâcher le premier qui se dépêche de rejoindre le second déjà en train de râler, et c’est contre le torse du polonais que tu te presses doucement ensuite.

« So… It’s not much, but it’s home. » T’as pas tellement honte de ta maison, t’as surtout honte du bordel présentement. Tu te rends bien compte que c’est relativement vide, qu’outre les meubles de base et la décoration pétée y’a pas grand-chose. Mais t’as pas encore eu le temps d’y habiter, pas pour les quelques mois où vous bossiez les albums avec tes potes, pas pour ceux où t’étais sur les routes avec la tournée. Si les polonais n’avaient pas débarqués, ç’aurait bien été la première fois où tu devais être seule chez toi. T’es pas certaine de te sentir bien par rapport à ça – peut-être que t’es pas faite pour habiter seule, dans le fond. Un rapide tour du propriétaire – juste pour te faire mousser sur le studio en bas, oui – et Alekseï est largué dans la chambre supplémentaire. « I haven’t fold out the couch, so you can take my bed for now, if you want. » Ou il peut pieuter avec son pote, même si le lit simple risque d’être rapidement étroit pour deux, qui t’es pour assumer quoi que ce soit ? Marek refuse, gentleman, or huge bottom et vous manquez de perdre trois bras pour déplier le canapé et le transformer en lit dans le salon. Tu t’attardes un peu à ses côtés, mais le pauvre chat s’endort alors même que t’étais en milieu de phrase – tu ne lui en veux pas vraiment, tu pousses du bout des doigts les mèches de cheveux qui lui tombent sur les yeux avant de fermer la porte derrière toi avec un sourire sur les lèvres. Tu te sens plus apaisée, d’avoir du monde chez toi… Et eux, en particulier. Là pour les pires épreuves que tu as affronté, forces inattendues auxquelles tu as envie de te raccrocher.

Les jours suivants sont entrecoupés de siestes et de décalage horaire, de petites visites de la ville – les photographes ont vite lâché le morceau – et retrouvailles de polonais – sans toi, du coup. Il a rapidement été mis au clair, et décidé, que la situation ‘squat’ allait être permanente – pour de bons mois, au minimum. Ta maison fait le taf, mais elle est petite et plus adaptée à une vie de couple avec des enfants qu’autre chose. Pour vous, il manque une chambre. Mais en plus, il y a quelques trois adultes à intérêts divers et avec besoin de place et de rangement. Ta belle-mère a commencé à sortir ses meilleurs théories d’optimisation de l’espace, comme elle en rêvait depuis que t'as acheté la baraque, pour vous aider à réarranger ce qui est déjà en place. Ton père vous a offert un trip au magasin d’ameublement le plus proche, mais vous a tout aussi rapidement abandonné une fois son mini-van déchargé – il lui manque la patience pour l’étape suivante, paraît-il. Et c’est fourbe, et t'as naïvement cru qu’à trois cerveaux et six bras vous alliez vous en s’en sortir. Mais jongler entre les notices en polonais, russe et anglais dès que vous n'êtes pas d’accord, les vis en trop et les pièces montées à l’envers… C’est une putain de catastrophe. Maintenant tu sais pourquoi tu n'as pas fait de l’aménagement intérieur une priorité. Tu n'as plus de forces, tes doigts de guitariste ne sont pas faits pour ce genre de travaux manuels, tu es fatiguée, l’odeur du neuf et du bois te pique les narines, il commence à faire chaud en plus. Heureusement, le sol te rattrapera toujours – et c’est contre le parquet que tu te reposes en attendant… Tu ne sais pas, quoi. En attendant. « I shouldn’t even be helping with this… It’s my home, I’m the nice gal who’s hosting you. That should be enough. » T’exagères pas, tu devrais avoir pour rôle de faire de la citronnade et. c’est. tout.
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Marek Zydorczak

Marek Zydorczak
Polish punx ftw

≡ POSTS : 20 lossed over ☾ marek LOCosrrR_o
≡ ÂGE : 28 ans.
≡ OCCUPATION : Journaliste-photographe et historien du social.
≡ STATUT CIVIL : Célibataire et compte bien le rester.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, sauf les animaux et les enfants.
≡ ASPIRATION : À partir du moment où on ne te sépare ni de ton ampli, ni de ton pedalboard, ni de ta guitare, tout va bien. Tu n’as aucune idée de ce qui pourrait t’attendre demain, tu t’en contre-balances.
≡ LOGEMENT : Gros squattage au #51 Twin Peaks, chez Ana Parker.
≡ AVATAR : Pierre Niney
≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) non uccidere (sign)
≡ WHO ARE YOU : Snapdragon
≡ AUTRES VIES : Dawn, l'autre polak; Bart, le relou.
≡ INSCRIPTION : 11/07/2020




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MessageSujet: Re: lossed over ☾ marek   lossed over ☾ marek EmptyVen 17 Juil - 1:00


Lossed Over
Ana & Marek

Steady in your pace my friend Troubles abound The pale moon boils the blood of men So calm down Far too much faith given into the curse It's like we kept it hanging around

Rentrer en Pologne en urgence, ça a été un coup de stresse monumental pour toi et Aleks. Rien n’était prévu et certainement pas de prévenir votre propriétaire à la dernière minute pour lui rendre les clés que vous gardiez depuis plus de dix ans. Au moins, il vous respecte et a accepté votre décision sans broncher. Donc vous vous êtes retrouvés à la rue en quelques heures, avec pour seul plan de secours de retourner vous réfugier chez tes parents. La famille a vite retrouvé ses effectifs au complet et vous avez investi le salon parce que dans la petite maison de tes parents, ce n’est même pas la peine de vous trouver une chambre supplémentaire, tout est pris. Ton père a légèrement crisé quand il vous a vus débarquer à l’arrache ’ Hello dad, wouldn’t mind if we stayed a few days? We’re homeless right now but don’t worry I’ll explain everything. Oh, and we’re gonna live in America so enjoy your last minutes with us.’ Non vraiment, il t’a tenu la porte pendant deux minutes chrono sans cligner des yeux. Il y a même un moment où tu as cru qu’il allait te la claquer au nez. Finalement, vous vous êtes retrouvés à dormir encore dans des sacs de couchage sur des matelas de camping dans le salon et le plus chiant est de devoir tout ranger au réveil pour que tout le monde puisse circuler. À neuf dans cet espace, c’est clair que c’est plus agréable quand tout est en ordre et quand Aleks parvient à s’endormir dans le canapé pendant la journée, tu peux au moins prendre la fuite pour aller faire un tour en ville.

Tu as tenté d’appeler Ana pendant deux jours, sitôt que tu savais Dawn et la chanteuse de Now or Never arrivées à destination. Tu n’as plus eu de nouvelles, ni de l’une, ni de l’autre et ça t’inquiète. D’abord Ana a tenté un saut de l’ange improvisé sur le coup d’une impulsion et Dawn… tu ne préfères pas remuer tes souvenirs. En tout cas, ils sont bien là, ils marquent encore ton visage trois jours plus tard. C’est pour cette raison que tu profites de porter tes lunettes de soleil. Le noir opaque couvre le bleu qui s’étend sur le côté de ton visage. Tu crains qu’à l’heure qu’il est, la rouquine que tu ne connais que depuis quelques semaines ait remis le couvert. Ton portable vibre dans ta poche et le message qui apparaît à l’écran te fait souffler de soulagement. Ana: not dead lmao. Ça tombe bien, tu es presque sorti exprès pour tenter de la joindre pour la énième fois. La Cathédrale du Wawel en guise de décor dans ton dos, tu t’allonges sur l’herbe fraîche à son pied pour passer un appel skype. Ton coeur loupe un battement, la fenêtre s’ouvre sur le visage de la chanteuse. Tu soupires doucement avant de décrisper tes nerfs. « Where have you been for the last bloody couple of days?! » Ta voix un peu forte fait se retourner quelques touristes qui se dorent la pilule à quelques mètres. Ton fort accent des pays de l’est ne trompe personne, t’es bien un natif du coin entrain de péter un câble, mais t’es sobre, ça sauve un peu le semblant de dignité qu’il te reste. La rouquine fronce les sourcils, tu lui as probablement littéralement cassé les oreilles. « Don't yell. I was home... Somewhere between drunk and asleep? » Tu soupires encore pour te calmer alors que sa réponse t’ôte tous les mots de la bouche. « For two days?! Listen, if you don't want us to squat your place, that's okay. We'll find another plan. » Ce serait fâcheux, parce que vous, vous n’avez pas traîné. Vous n’avez plus d’appart, Aleks vient de quitter son boulot. Heureusement, son patron était aussi son pote, donc il est parti avec les honneurs. Toi, c’est moins grave à ce niveau. Tu es payé à l’article, ton salaire dépend vraiment des besoins des magazines et quotidiens du coin que ce soit en matière de visuels ou de contenus écrits. De l’autre côté de l’écran, Ana repose son portable pour pouvoir allonger sa tête sur ses bras. Clairement, elle aussi est dans un sale état. « What?! No, I'm not... Lying? I really have been drinking, eating expired cereals and sleeping for two days. Paige called my Dad because she thought I was dead... Well, you as well, apparently. I'm fine! I'm hungover. And you're still welcomed to squat my place. Do you know when you'll be able to come? » Tu acquiesces en te pinçant les lèvres. Ça se voit qu’elle est encore raisin. Pourtant tu as pu constater sa descente pendant le séjour des groupes américains sur le sol européen. Elle n’a clairement pas du y aller de main morte avec sa bouteille. « Jeez... Okay... Uh, besides that, how do you feel? Do you have any news? » Tu ôtes tes lunettes de soleil pour te masser l’oeil qui n’est pas endolori. La lumière du jour t’aveugle, ton bleu te picote. Inutile d’expliquer ce que tu entends par avoir du nouveau, elle sait très bien de quoi tu parles. Même si Mila vous maintient pas mal au courant, il y a des jours où elle est complètement off des internets malgré le fait qu’elle ait été mise en arrêt. Tu poursuis en répondant à la question d’Ana. « We were waiting for your approval. We found cheap flights around the 18th-19th of july so... uh... in four days? » Tu ricanes. Ça va tellement vite cette connerie que tu ne réalises absolument pas ce qui vous arrive. « The only feeling I have right now is headache, so I'm good. I haven't seen Dawn since I left her parent's, I'll try to see her later... She hasn't said much in the flight back, she was still shaken up so... No news, I'm sorry. » Elle en profite pour glisser que t’as l’air dégueulasse et tu hoches la tête négativement avec un sourire en coin. « Fine by me... Do you need money for the flights? How are you holding up? You're sure you want to do this? » Ça ne t’étonne pas vraiment qu’elle n’a pas de nouvelles de Dawn. Si elle s’est enterrée chez elle pendant deux jours, tu n’oses imaginer ce qu’il en est de ta meilleure amie, donc ça te semble logique. En plus, il n’y a très certainement rien de neuf. « Thank you so much, Ana! You look great too! No, thanks, it's okay. We still have some savings, so we should be alright. I found a part time job in a school... Abraham Lincoln High? I'll teach history there to the junior and senior years... 'Not thrilled to do so but, 'might be fun for some time. » Tu soupires. Comment tu vas ? Telle est la question. « I'm fine, I guess. I decided to go for a walk, buy a pack of smoke and chill on the lawn. Aleks's taking a nap right now. We slept like... Ten hours in three days? » Tu hausses les épaules avec un grand sourire, l’air de signifier que ça ne fait rien. Tu préfères rester positif, les choses sérieuses sont à venir. « Yeah, we already left our flat. We're like... sleeping at my parents' on the living room's ground. Our bodies are ready! Well, at least mine is ready. Aleks is much more in a "dead inside comeback later" mood. » L’autre épave doit encore être entrain de roupiller dans le canapé, ce qui doit faire râler toute ta fratrie qui ne peut pas profiter entièrement de la plus grosse pièce de la maison. La conversation ne s’éternise pas, vous échangez les formules habituelles. Un take care of yourself ici, un especially you là, puis elle te surprend en te disant qu’elle a hâte que vous arriviez et tu ponctues la conversation avec un demi sourire. Can’t wait too.

« Jeez, brother! You’re Marekspreading everywhere! » Tu te prends un oreiller sur la figure et répliques immédiatement en le balançant au hasard loin de toi. « Fuck off! » Tu as à peine ouvert les yeux que la lumière t’aveugle. Tu te retournes pour pouvoir glisser tes bras sous ton coussin et retourner dans les bras de Morphée dans ta position préférée, sur le ventre. « Wake up, lazy ass! There’s no way I spend another night sleeping on the ground. » Ça le gonfle Aleks de dormir dans ces conditions depuis plusieurs semaines. Il a juste pu profiter de son lit une nuit avant de devoir le vendre. La prochaine sieste se fera dans l’avion et tu pourrais t’endormir n’importe où, donc ça ne te dérange pas plus que ça. Une dernière douche en Pologne, le peu d’affaires que tu possèdes finissent enfermées dans un gros sac de voyage que tu glisses à ton épaule. Le plus lourd étant ta tête d’ampli, ta guitare et ton pedalboard, soigneusement rangés dans leurs cases de protection. Tu pries tous les dieux pour que les employés de l'aéroport ne balancent pas ton matos dans la soute comme des sacs poubelle dans un camion benne. Le vol le moins cher vous proposait deux escales. L’une à Amsterdam, l’autre à Los Angeles. Vous passez plus de temps dans les halls d’aéroports que dans les avions et ce, pendant quatorze heures. Lorsque vous arrivez à San Francisco, c’est avec une mine terrible que vous descendez la passerelle et ça doit bien faire six heures que Aleks et toi ne vous êtes pas adressés un mot. Trop fatigués pour parler, juste de simples coups d’oeil pour vérifier que l’autre va bien de temps à autre.

Tu bats ton record de soupires et de bâillements lorsque tu dois attendre tes affaires sur le tapis roulant. Votre vol depuis Los Angeles était plein à craquer et, bien évidemment, à cause des vacances scolaires, vous vous êtes coltinés les gosses. Lorsque vos cases apparaissent à la sortie de la machine, tu bondis presque pour aller les saisir et partir le plus vite de là. Comprimés dans la foule à la sortie, ton regard examine tous les visages présents. Pas d’Ana à l’horizon. Elle était pourtant censée venir vous chercher. Ça commence bien. T’es épuisé, tu te frottes les yeux alors qu’Aleks te met un coup de coude. Tu grognes en reportant ton attention sur lui, il a un sourire béant. « Bloody hell, look at her sign! She’s here! » Tu suis son doigt, la rouquine se cache sous une casquette, lunettes de soleil dans la main, panonceau brandi le plus haut possible. ‘Polish (and Russian) punks’. Ton sourire s’étire, tu hoches la tête horizontalement, l’air de dire que c’est n’importe quoi, mais ça reste amusant. Aleks abandonne ses affaires pour la rejoindre et te voilà entrain de te dépatouiller avec sa basse, son pedalboard et sa valise. Heureusement que t’as juste quelques mètres à faire, t’es pas un porteur, putain ! Aleks serre la chanteuse dans ses bras et après quelques instants, elle se tourne vers toi pour en faire de même. C’est là que ton cerveau enregistre que, enfin, vous êtes arrivés et vous allez pouvoir vous reposer. Ta tête repose sur son épaule pendant que tu l’enserres entre tes bras.

Le trajet jusqu’à sa maison se fait dans un presque silence. La rouquine comprend bien que vous êtes complètement crevés et que vous n’allez probablement pas faire long feu une fois arrivés entre ses murs. Tu pourrais dormir comme un clébard sur un tapis, tu t’en fous, t’es mort. « So… It’s not much, but it’s home. » Vous dit-elle en glissant sa clé dans la serrure. La maison d’Ana est petite, mais mignonne. Elle est coincée entre deux grosses baraques de style victorien et se fait plutôt discrète dans cette rue en pente raide. Tu es ravi de voir que c’est un peu le bordel dans toutes les pièces, si ça avait été tout minimaliste et rangé, tu te serais cru à l’hosto, donc ça t’arrange. Il n’y a pas de déco quasiment, mais ça ne fait rien, pour l’instant tu es plus conquis à l’idée d’être arrivé à destination sans problèmes. « And it’s perfect. » Tu avoues en regardant la guitariste un instant entre deux tours sur toi même pour mieux observer la pièce principale. Vous descendez au basement avec votre matos pour l’y entreposer et tu hallucines en voyant son studio. Bouche bée, t’as l’impression qu’elle passait plus ses journées en bas qu’ailleurs chez elle puisque la pièce est tellement accueillante que tu pourrais y rester des journées entières. Vous remontez pour voir le reste de la maison et Aleks pose immédiatement son sac dans la chambre libre et se justifie en disant qu’il en a littéralement plein le dos de dormir comme un clodo. Ça te fait ricaner parce que tu n’y vois aucune objection. C’est votre grande différence avec ton meilleur pote. Lui, il a besoin d’un minimum de confort dans la durée contrairement à toi. Sa génétique de richou refait surface dans ces moments-là. Tu ne manques pas de le traiter de pété de thunes d’ailleurs, ce auquel il ne répond pas. Il se contente de s’affaler sur le lit et de fermer les yeux en poussant le plus gros soupire d’aise que tu n’as jamais entendu. Tu retournes au salon avec Ana. « I haven’t fold out the couch, so you can take my bed for now, if you want. » Tu fronces les sourcils, comme si tu ne comprenais pas sa proposition. « No? I won’t take your bed, come on! We’re already invading your personal space! » Tu poses une main rassurante sur son épaule. « I slept on the ground the past few months, I’ll defintely survive your couch. » Le canapé est très récent et n’a jamais été déplié. Enfin, c’est ce que tu imagines, parce que vous galérez à le défaire et tu manques à plusieurs reprises de te pincer les doigts dans les armatures. Finalement, vous parvenez à en faire un lit et alors que vous conversez un peu avec Ana, tu te laisses tomber en arrière en lui répondant. Lorsque ton dos heurte le matelas, tu réalises que tu avais bien besoin d’un presque lit pour reposer tes muscles après tout ce que tu leur as fait subir ces derniers temps. Le sommeil vient te cueillir en quelques secondes alors que tu as toujours tes chaussures aux piedq et les semelles plaquées au sol.

C’est le début de l’après-midi quand tu te réveilles le lendemain, affamé au possible. Tu ne comptes pas faire quoique ce soit de ta journée, donc étant donné qu’Ana n’a rien dans ses placards, c’est la bouffe qui vient jusqu’à vous. Le jour suivant, vous décidez de faire un petit tour sur la côte, dans les autres districts, vous rendez visite à Mila et aux Jaroszewicz qui vous tiennent au courant de l’état de Dawn. Elle descend de sa chambre une demie seconde, le temps de vous saluer à distance et disparaît une nouvelle fois à l’étage. Apparemment, elle a recommencé à s’alimenter au bout de trois jours et ses parents sont légèrement plus rassurés. Ils vous confient qu’ils ont eu beaucoup de mal à voir la lumière au bout du tunnel ces derniers temps en sachant qu’ils n’ont pas de nouvelles de la Police de Paris et de leurs examens. Apparemment, ils devraient être mis en relation avec le parquet Américain en sachant que le frère aîné de Bart a été mis sur le coup et qu’il compte bien mettre son nez dans l’affaire pour faire accélérer les choses. Ça te révolte parce que la procédure est pourtant simple : le type a été pris sur le fait, trois témoins l’ont vu, sans compter ceux qui l’ont laissé faire sans comprendre à la soirée et en plus, ils ont déjà le coupable. Tu commences à flipper en te disant que Dawn pourrait être convoquée à Paris pour identifier le mec, à la demande de son avocat.

Le lendemain, c’est la belle-mère et le père d’Ana qui vous rendent visite à la maison pour vous aider à aménager l’espace plutôt impersonnel de la rouquine. Un passage au magasin, quelques heures à flâner pour acheter plusieurs meubles et rangements et vous voilà de retour chez elle pour tout monter. « I shouldn’t even be helping with this… It’s my home, I’m the nice gal who’s hosting you. That should be enough. » Tu ricanes alors qu’elle abandonne la planche d’une étagère que tu es en train de visser. Tu jettes un rapide coup d’oeil à la guitariste avant de te reconcentrer sur le meuble alors qu’Aleks est en train d’en monter un dans la cusine. « Queen Ana on her throne, watching her subjects invading and furnishing her queendom. We are rewriting History. » Une bibliothèque vide longe un mur et couvre le vide immense qui y était auparavant. Plusieurs étagères sont installées à la perceuse à d’autres endroits et alors que tu termines de monter une table basse, tu t’affales sur le canapé replié. « Alright, I’m dead. I need a break. » Même si ces derniers jours ont été principalement constitués d’heures de repos, reprendre un effort aussi physique que celui-là t’a bien épuisé. À part taper des sprint pour attraper un metro ou un bus, t’es pas du genre sportif, plus pantouflard. « You’re such a lazy slug. » Te dit Aleks en venant reposer ses outils dans une caisse prêtée par le père d’Ana. Tu hausses les épaules en fixant le plafond. Une jambe en dehors du canapé, l’autre repliée dessus. Du Marekspreading dans toute sa splendeur, comme dirait ton acolyte. La maison de la chanteuse commence doucement à se remplir et un sentiment de confort s’installe légèrement. Il va falloir que tu annonces à Ana que tes parents vont t’envoyer ta collection de vinyles. Enfin, pour le moment, tu préfères repousser la crise.

Le Russe soupire au milieu d’un silence relaxant et déclare. « I’m going out, explore the neighbourhood and try to find something to eat. Text me if you want something. » Tu le connais, s’il décide de partir seul c’est que non seulement il va faire tout ce qu’il dit, mais en plus il va revenir les bras chargés de courses. Tu ne vas pas l’en priver. Quel gouffre, Aleks ! Ça ne t’étonne pas que la bouffe des pays de l’est lui manque. « Yup! Social distancing high five, bro! » Tu te contentes juste de lever la main en l’air pour simuler un high five et il t’imite à distance avant de partir sans rien d’autre que sa carte bleue. Le calme s’abat de nouveau dans le salon d’Ana, tu relèves la tête pour t’adresser à elle. « You okay? » Histoire d’avoir une meilleure vue sur le salon, tu te tournes sur le côté pour détailler votre travail. C’est clairement plus rempli qu’avant et t’espères que la rouquine se sentira un peu mieux chez elle, même si elle va devoir se coltiner deux squatteurs pendant quelques mois. « Since when do you own this house?  » Demandes-tu en te redressant en position assise. Ton regard passe d’un meuble à l’autre encore une fois avant de se poser sur la propriétaire des lieux. « It’s much more than not much. It’s cool. You’re lucky. » Tu ne penses pas posséder un logement rien qu’à toi un jour. Non seulement parce que tu refuses d’être ancré à un endroit dans le monde et de dépendre de tout ce qui va avec, mais en plus tu ne veux pas être dépendant de tout ce qui va avec. Ta vie professionnelle a trop de hauts et de bas pour que tu puisses te permettre de t’endetter pour posséder un bien comme celui-là. « We had a tiny flat in Krakow for ten years. We never moved out from it. » C’était pas trop mal comme appart, même si c’était encore plus petit que la maison d’Ana. Vous avez bien survécu sans vous marcher dessus avec Aleks. L’avantage était que vous vivez en plein centre de Cracovie. Vous aviez tout l’essentiel à proximité. T’as un petit pincement au coeur quand tu repenses que vous avez rendu cet appart, mais t’as vingt-huit ans maintenant, c’est une page qui s’est tournée « We never had the money to go somewhere else, actually. » Tu te lèves en t’étirant. La bruit de craquement est plutôt écoeurant, mais tu profites qu’Aleks ne soit pas là pour le faire étant donné que c’est comme roter à table, il trouve ça dégueulasse, et toi, tu ne vois toujours pas où est le problème. « To me, your place is a palace so… Thanks for sharing, ‘means a lot. » Tu reportes ton attention sur Ana après un bref silence. « Oh! And I’m sorry for uh... » Tu cherches le mot, désignant son visage au passage. «  ...your lip. » Tu te mords l’intérieur de la joue, tu es toujours embarrassé à l’idée de lui avoir ouvert la lèvre. C’est de ta faute. Dans ta fureur, tu ne savais pas que quelqu’un te retiendrait et encore moins qu’il s’agirait d’Ana.
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Adriana Parker

Adriana Parker
kiss me hard before you go

≡ POSTS : 494 lossed over ☾ marek Ana11
≡ ÂGE : 25, Jesus Reborn (25/12/1994)
≡ SURNOM : Ana, et c'est comme ça que tout le monde l'appelle d'ailleurs.
≡ OCCUPATION : Après le fiasco de la tournée européenne, et après avoir mis fin à cette même tournée, Now or Never n'est quasiment plus - ou du moins, il n'en reste que les CDs et autres tee-shirt. Sa vie de chanteuse et musicienne se voit mise en pause. Elle est toujours tatoueuse au Daddy's Closet, à des horaires moins importants cela-dit.
≡ STATUT CIVIL : Situation délicate, coincée dans ce qu'il reste d'une relation qui ne tient plus debout depuis quelques mois déjà.
≡ ATTIRANCE : Men & Women
≡ LOGEMENT : Une petite maison, où le sous-sol est aménagé en studio de musique, qu'elle partage depuis peu avec deux polonais (dont un russe) qui prennent beaucoup de place. #51 twin peaks
≡ RPS : New York kind of love (Ashton #05)
--- breakdown
You don't wanna take that jump (Dawn #02)
Good grief (Anton #02)
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Crash and burn (Dawn #03)
The end part I (Ashton #06)
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Trouble never looked so fine (Marek #02)
With all due respect, I really want to fuck you (Marek #03)
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MessageSujet: Re: lossed over ☾ marek   lossed over ☾ marek EmptyVen 17 Juil - 1:32


Come close and feel the same In my skin, in my way
MAREK

Steady in your pace my friend Troubles abound The pale moon boils the blood of men So calm down Far too much faith given into the curse It's like we kept it hanging around

Tu passes une main sur ton visage en soufflant un rire alors que l’accent siffle pour se foutre de ta gueule – comme à peu près 70% de tes échanges avec Marek, oui, certes. Il est vil, quand même, tu es une très bonne assistante de portage. Bon, il faut toujours repasser derrière toi pour serrer les vis, littéralement, il te manque un peu de muscles et tes mains étant ton outil de travail plutôt deux fois qu’une tu préfères les préserver. Ah, et c’est aussi de ta faute si la bibliothèque a commencé à être montée à l’envers… Bref, tu apportes la bonne humeur ? Et le logement, aussi, tu fais plus qu’une bonne partie du boulot quand même. « We are rewriting History. » Ce qui serait vraiment fourbe, c’est que tu partes en improvisation sur Hamilton juste pour lui casser les oreilles. Mais t’es une chic fille. Tu lèves les mains en l’air – s’il veut tenter un remake de Dirty Dancing c’est l’moment – en ricanant un peu plus. « Finally! Women have power! » Tu laisses retomber tes bras sur le plancher, mollement, tends un peu la tête pour pouvoir le regarder avec un sourire sur les lèvres. « Shut up. ‘Killing my vibe. » Qu’il ne demande pas quelle vibe, celle qu’il t’a décrite te convenait plutôt bien, il te manque juste la couronne. Lorsqu’il a terminé le meuble – ou, tu espères au moins l’étape sur laquelle il s’était lancé – le polonais s’accorde une pause – et vraiment, la citronnade serait pas d’refus, s’ils t’avaient exempté d’aider pour jouer le rôle de la femme… Okay, non, rien que d’oser penser ça fait un petit peu mal à tes principes féministes, t’en grimaces de dégoût. Alekseï revient pour ranger un outil et insulter son pote, qu’tu crois, au cas où tu te redresses sur les coudes pour le regarder. Le russe ricane quand vos regards se croisent, « You too Ana. », tu lâches un rire avant de reprendre ta position précédente. « Fuck off. » Ça va, eh, vous avez bien travaillé mine de rien, vous avez bien le droit de take a break. La référence à Hamilton que ma camarade ne comprendra pas. Bon, peut-être pas de façon aussi décontractée et nonchalante que Marek mais… Il est clair qu’il occupe l’espace, le guitariste, ça a au moins le don de combler un vide et le sentiment de solitude que t’es pas capable de supporter.

Le silence n’est pesant que parce qu’il pourrait être décoré d’une musique de fond – mais Marek a déjà menacé de piquer une crise quand tu as voulu brancher l’enceinte, paraît-il que vous n’avez pas les mêmes goûts musicaux, il a faillit hurler au blasphème quand tu as proposé d’allumer la radio – autrement, il est plutôt reposant. Le courageux a l’air motivé pour sortir, et il a bien raison, il faut profiter du soleil et des températures qui grimpent à San Francisco… Parce qu’elles n’iront pas plus haut que ça. Tu as besoin de quelque chose ? « A will to live, but besides that… Have fun! » Et peut-être que l’humour sarcastique des nouvelles recrues de la maison Parker déteint un peu trop sur toi. Ça ne te réussit pas. Tu te retiens de commenter leur high five distancié, mais ils ont surtout l’air con de chasseurs de mouches. Tu fermes les yeux pour apprécier le calme instauré après qu’Aleks ait claqué la porte d’entrée, ensuite. T’es pas capable de t’endormir à même le sol, t’as un minimum besoin de confort tout de même, et l’odeur te pique beaucoup trop les narines pour que tu passes outre. « You okay? » Tu rouvres les yeux pour croiser le regard de Marek, un peu plus haut. « Yeah? Yep! » Tu fronces légèrement les sourcils, ignorant s’il te demande si t’es pas en train de rendre l’âme à cause des meubles ou comment ça va dans ta vie en général – et ça ça ressemble déjà plus à une question piège. Tu finis par pousser un soupir et te relèves, avec un peu plus de difficultés que tu veux bien l’admettre, tes genoux craquent et tu manques de te casser la gueule en te prenant les pieds dans des emballages en plastique. « Shit I’m old. » Tu marmonnes, pour toi surtout. Tu t’approches ensuite de la fenêtre, t’agenouilles sur la banquette de la bay window typique des maisons de San Francisco, batailles quelques secondes avec la poignée avant d’arriver à l’ouvrir. Tu t’adosses ensuite contre le métal qui fait office de sécurité, profitant d’un brin de vent et des rayons du soleil contre ton dos. Faudrait peut-être que tu ailles ouvrir la cuisine, pour que ça fasse un courant d’air, mais ça attendra encore un peu.

« Since when do you own this house? » Ça te fait toujours bizarre de te dire que tu es propriétaire, dans cette société, mais c’est le cas. Tu laisses ta tête reposer sur l’un des rebords, ainsi qu’un mince sourire s’épanouir sur tes lèvres. « A little less than a year. I was living with my mom before she died, so I had to find a place when we sold the house… I didn’t thought I would find one so soon, and with a music studio in the basement. » Quand tu as vu l’annonce, alors que tu n’étais qu’au début de tes recherches, tu n’as pas hésité longtemps pour appeler et visiter, soulever le monde entier pour trouver l’argent et y déposer tes affaires. T’as eu de la chance, sur le coup, il n’y a pas à dire. « It’s much more than not much. It’s cool. You’re lucky. » Tu le regardes faire un tour du propriétaire sans bouger, te demandant avec curiosité ce qu’il peut bien en penser –  autre que ‘ah mais c’est trop génial je ne suis pas à la rue, quelle femme merveilleuse cette Ana’ évidemment. Tu finis par hausser une épaule lorsqu’il porte son attention sur toi, souriant un peu plus. « I know. » Tu ne vas pas cacher d’avoir eu la chance d’avoir eu une vie relativement confortable, même si ça s’est corsé quand t’as voulu aller à l’université et que ta mère est tombée malade… Des dettes par-ci, par-là, heureusement que tes parents ont toujours entretenus de bonnes relations même après le divorce et que le front s’est fait en communauté. Tu as aussi eu de la chance que ton groupe rencontre un certain succès, t’assurant un back up non négligeable. Même si tu n’as pas vraiment pris le temps de la rendre à ton image, tu l’aimes bien, ta maison. « We had a tiny flat in Krakow for ten years. We never moved out from it. » Tu es déjà en train de penser que t’as pas mal bougé, pour le coup – entre les deux maisons de tes parents, un squattage ici et là, vivre avec Harper, puis un peu seule, et retour chez ta mère – mais c’est finalement un autre détail qui retient ton attention. « For ten years?…  » T’étais où, il y a dix ans, Ana ? Au lycée, on me glisse dans l’oreille ? Ah ouais, merde, attends, il te manque une info. « Hey, Marek? How old are you exactly? » Tu demandes, le ton un peu moqueur de la situation. Elle était sympa, ta discussion avec ton père, quand tu lui as annoncé que t’allais accueillir deux inconnus rencontrés en Pologne… Pour simplifier. Ta seule valeur sûre, c’est que ce sont les potes de Dawn, qu’ils font de la musique et sont complètement barrés. À part ça, tu ne sais rien d’eux, du moins pas les petites infos essentielles (paraît-il) : âge, date de naissance, parents, nombre de frères et sœurs… Tu saurais à peine dire ce qu'ils font pour gagner leur vie, t'as comme le sentiment qu'être prof n'est pas la vocation du glandu que t'as sous les yeux. Tu as refusé de t’aventurer à prononcer leurs noms de famille, déjà que tu écorches pas mal leurs prénoms avec ton accent de boloss américaine. « We never had the money to go somewhere else, actually. » Ouais, le squattage c’est pas mal comme solution – à San Francisco, du moins, t’ignores le coût de la vie à Cracovie mais ici tout coûte une blinde en immobilier. Tu grimaces un peu en entendant les os craquer mais ne relèves pas – les mâles sans gêne, t’as l’habitude. « To me, your place is a palace so… Thanks for sharing, ‘means a lot. » Tu passes une main dans tes cheveux, essayant de dégager ta nuque pour y recevoir un peu d’air. « Well you’re welcome… I'm really glad you’re here, the both of you. I don’t think I have lived a full week without having someone around since I moved here. » Et clairement, c’est pas tellement en ce moment que tu as envie d’être seule, tu retombes bien trop rapidement dans les souvenirs de ce qu’il s’est passé… T’évites du mieux que tu peux les conséquences de tes décisions, aussi. Tu n’as pas repris les réseaux sociaux depuis que tu les as supprimés, tu évites soigneusement de t’y aventurer et tu changes toujours de sujet quand ton père veut en parler – sa mine inquiète te suffit. Tu n’as pas encore eu de nouvelles du label, tu imagines qu’ils doivent toujours être en train de gérer la crise – et le gouffre financier que tu as laissé derrière toi. T’as aucune idée de comment ça se passe, pour les Boots, Ash n’a pas été très loquace là-dessus pour le peu que vous avez échangé… Et tu pousses un soupir, parce que tu es déjà repartie à te morfondre. La distraction Marek est grandement bienvenue. « And thanks for building it, you’re a wonderful subject. I’ll make you lemonade later. Maybe. I don’t think we have lemons. » Tu ricanes, avant de t’inquiéter quand même un peu de l’état de tes placards – t’as pas pris le temps de faire des vraies courses à cause des photographes, t’as pas osé demander encore plus d’aide à tes parents non plus.

« Oh! And I’m sorry for uh... » Tu fronces les sourcils, ton palpitant s’emballe déjà devant son air sérieux et tu commences à te redresser. « ...your lip. » Presque inconsciemment, tu fais passer ta lèvre inférieure entre tes dents pour sentir la boursouflure sur le bout de ta langue. Tu lâches un long soupir, discrètement, alors que tu soutiens le regard du polonais. Vous n’avez pas vraiment reparlé de cette soirée, pas aussi directement, essayant plutôt de vous concentrer sur le présent. Sans grand étonnement, ce n’est pas tellement le coup dans la salle de bain qui remonte à la surface quand tes prunelles s’attardent sur les comparses caramels, plutôt ce qu’il s’est passé plus tard dans le taxi. Tu sens la tension s’emparer de ton corps, alors que tu laisses les secondes s’étirer, tu finis par secouer doucement la tête – il attend une réponse, après tout. « It’s okay, you didn’t do it on purpose… Having a broken lip feels quite a small punishment compared to what happened to Dawn. » Tu te sens toujours coupable, et tu te sentiras coupable sans doute toute ta vie de ce qu’il s’est passé. Tu n’arrives pas à te tirer de la tête l’idée que ça ne serait pas arrivé si tu ne t’étais pas embrouillé avec Lynn, c’est donc de ta faute si Dawn a rejoint la tournée. Tu te sens brûler de l’intérieur lorsque tu te souviens qu’elle t’a remercié, de l’avoir embarqué dans l’aventure, la nuit où t’as manqué de te foutre en l’air. Tu baisses le regard, déjà bien plus sombre et triste qu’auparavant. Même sans ça, t’aurais dû faire plus attention à elle, ce soir-là. Ne pas la laisser aller aux toilettes seule alors qu’elle ne se sentait pas bien, rester à ses côtés comme t’avais pris l’habitude les quelques mois précédents. Tu as un goût amer en bouche alors que les sentiments semblent s’attaquer à ta gorge, tout resurgit de façon bien plus violente avec Marek parce qu’il était là et qu’il peut comprendre. C’était difficile de raconter ce qu’il s’est passé à ton père, encore plus à Szymon alors que c’était encore trop frais, mais maintenant tu retrouves la colère éprouvée il y a un peu plus d’une semaine et tu ne sais pas quoi en faire. Tu pousses un soupir, excédée, lèves les yeux au ciel avant d’aller t’asseoir sur l’accoudoir du canapé pour te rapprocher du polonais. « I’m still so… Angry about that night. It feels almost weird to keep going, but we don’t have that much of a choice do we? » T’es autant acerbe que triste, dans le fond. L’air est devenu bien trop grave, autour de vous. Ce ne sont pas des émotions que tu as l’habitude d’éprouver, de gérer, tu ne sais pas comment les partager avec Marek… Enfin, pour la seule fois où t’as essayé, t’as fini par l’embrasser comme si ta vie en dépendait – et si le souvenir te colle toujours des frissons dans la nuque t’es pas certaine que ce soit le genre de chose que tu puisses désirer. Tu relâches tes épaules et descends de ton perchoir pour t’avachir dans le canapé, un semblant de sourire sur les lèvres. « At least you haven’t broken my nose! That wouldn’t be a good look on me. »
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Marek Zydorczak

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≡ STATUT CIVIL : Célibataire et compte bien le rester.
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≡ ASPIRATION : À partir du moment où on ne te sépare ni de ton ampli, ni de ton pedalboard, ni de ta guitare, tout va bien. Tu n’as aucune idée de ce qui pourrait t’attendre demain, tu t’en contre-balances.
≡ LOGEMENT : Gros squattage au #51 Twin Peaks, chez Ana Parker.
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MessageSujet: Re: lossed over ☾ marek   lossed over ☾ marek EmptyVen 17 Juil - 1:39


Lossed Over
Ana & Marek

Steady in your pace my friend Troubles abound The pale moon boils the blood of men So calm down Far too much faith given into the curse It's like we kept it hanging around

Vous auriez pu vous retrouver sur un matelas de camping pendant encore des mois si Ana n’avait pas une maison avec un minimum de place pour vous accueillir. À l’origine, vous auriez dû squatter chez les parents de Dawn, mais la question ne s’est même plus posée après l'agression. Il vous avait fallu un autre plan. La guitariste s’est proposée sur un coup de tête, alors que vous n’y pensiez même plus. Tout s’est enchaîné si vite que les heures de sommeil sont passées à la trappe. Et voilà maintenant quelques jours que vous êtes arrivés et que vous avez pu vous accorder un repos bien mérité. Les meubles neufs commencent peu à peu à occuper l’espace de la maison vide et même s’il reste encore un petit peu d’espace inoccupé, tu imagines que la propriétaire des lieux trouvera bien de quoi les combler, même avec de la seconde main. À votre arrivée, à part un tapis, un clic-clac et une petite table basse usée, il n’y avait presque rien. Ça te laisse penser qu’elle n’a pas réellement eu le temps - ou l’envie - d’aménager son espace personnel. « A little less than a year. I was living with my mom before she died, so I had to find a place when we sold the house… I didn’t thought I would find one so soon, and with a music studio in the basement. » Ana s’est assise sur le rebord de la fenêtre. La brise aère doucement la pièce principale. Toujours installé sur le canapé, tu l’observes un moment. « Yeah, I can imagine. » Ça te frappe, en fait. Tu ne sais strictement rien d’elle en dehors du fait qu’elle est la front-girl d’un groupe doté d’une certaine notoriété et qu’elle est tatoueuse. Même ça, c’est Dawn qui te l’a dit en critiquant les retouches manquantes sur tes tatouages. Tu as deviné son âge et encore, tu n’es pas vraiment certain de ce que tu imagines, c’est peut-être plus, peut-être moins. On est tout le temps surpris de nos jours. Tu lui expliques qu’avec Aleks, vous avez vécu une dizaine d’années dans le même appart. C’est à ce moment que tu n’es pas le seul à comprendre qu’il vous manque quelques détails pour cohabiter correctement. « Hey, Marek? How old are you exactly? » Ton regard se fige dans le sien avant que ton expression change du tout au tout, d’un rien à l’amusement. « I’m twenty-eight. Well, not for long. I’ll turn twenty-nine in september. » Tu commences à ricaner, puis hoches la tête en détournant ton attention. C’est complètement débile. Comment vous en êtes arrivé là déjà ? Ce n’est même plus d’un coup de tête qu’on parle, c’est carrément d’un coup de boule. « That’s completely insane. We don’t even know each other’s age. » Tu souffles avant de te passer une main sur le visage. Vraiment, c’était comme si elle vous avait rencontré à un concert la veille et qu’elle vous avait demandé de venir habiter chez elle. QUI ferait ça ? Surtout que vous n’êtes pas complètement sains d’esprit. Heureusement qu’il n’y a que votre humour qui pose problème jusque-là. Quoique, parfois tes bonnes manières se font un peu la malle. « I assume that you must be Dawn’s age? Twenty-five or something? » On ne sait jamais. Si tu te plantes, t’auras l’air con, mais t’es pas candide du tout, donc si elle tente de rouler, tu le verras bien vite. C’est ça d’avoir une autre soeur un poil mytho sur les bords. Toujours est-il que tu la remercies de partager son antre avec vous. « Well you’re welcome… I'm really glad you’re here, the both of you. I don’t think I have lived a full week without having someone around since I moved here. » Ça ne t’étonne pas. Elle a l’air d’être le genre de personne à avoir besoin de bruit et de personnes pour s’entourer. Elle te semble plus humaine que la plupart des gens en se nourrissant de la présence d’autrui plutôt que de biens matériels. « And thanks for building it, you’re a wonderful subject. I’ll make you lemonade later. Maybe. I don’t think we have lemons. »  Un rire est soufflé par le nez, accompagné d’un sourire en coin. À présent debout, tu lèves une main, signe que ce n’est franchement rien. Elle vous offre déjà de quoi mettre un pied à l’étrier dans cette société atroce qui ne vous fera absolument pas de cadeaux ici non plus.

C’est en la détaillant une nouvelle fois que tu réalises n’avoir prononcé aucune excuse à son égard à propos de la blessure qui fend sa lèvre et dont tu es à l’origine. « It’s okay, you didn’t do it on purpose… Having a broken lip feels quite a small punishment compared to what happened to Dawn. » Tu serres les poings une demie seconde avant de les fourrer dans tes poches. Tu baisses la tête, mâchoire serrée, sourcils froncés. Ta voix se veut plus profonde alors que les souvenirs ressurgissent dans ta mémoire. Les vacances avaient tourné au fiasco si vite, à cause de trente secondes d’inattention. « Yeah… I keep thinking about it every ten minutes since it happened.  » Chaque fois que tes pensées résonnent en fait. Les images reviennent parfois lorsque tout est silencieux, souvent la nuit alors que le sommeil lui-même rêve de pouvoir te submerger. La rouquine change de place pour venir poser une fesse sur l’accoudoire de son canapé. « I’m still so… Angry about that night. It feels almost weird to keep going, but we don’t have that much of a choice do we? » Elle ne reste pas longtemps sur le bord de ton lit temporaire, puisqu’elle décide de s’y asseoir, tu la regardes faire, la mine sérieuse alors que tu cherches les bons mots. « We must keep going. She’ll never heal if we let everything go. » Non seulement, Dawn a besoin de soutien, mais si vous vous permettez de tout laisser tomber - notamment le semblant de courage qu’il vous reste - ce sera encore plus difficile de recoller les pots cassés. « I feel so angry too. » Le sentiment ne t’a pas quitté depuis dix jours. Tu as encore l’impression que c’est arrivé la veille. « I’m much more scared of the guy I was that night. I could have killed him without a blink.  » Tu relèves un regard tiraillé entre la rage et l’inquiétude vers la rouquine avant de soupirer en glissant tes deux mains croisées entre elles dans tes cheveux. « At least you haven’t broken my nose! That wouldn’t be a good look on me. » Un semblant de sourire étire tes lèvres. Ça en plus, tu ne te le serais pas pardonné, déjà que tu t’en veux encore beaucoup. Tu la connais à peine Ana et c’est bien la première fois que tu cognes une femme qui n’a rien demandé, même par inadvertance. « Surgeons make miracles these days. » Mieux vaut en rire qu’en pleurer, elle a l’air de bien cicatriser. Tu demeures tout de même désolé. « Anyways. I’m sorry, I wasn’t myself that night and I suppose it wasn’t just me. » Tu ne détournes pas les yeux des siens en ponctuant ta phrase, sans gêne, lourd de sous-entendus. Si toi tu avais la colère comme moteur pendant plusieurs heures, Ana s’est laissée aller avec ses pulsions. À la suite d’un regard intense échangé dans le taxi en direction de l'hôtel à Paris, elle t’a embrassé sans raison. Il t’as semblé sur le coup que vous aviez des pulsions communes et que, heureusement, c’était arrivé en présence d’un inconnu. Si vous aviez été seuls, tu n’oses imaginer à quel point ça aurait pu déraper.

Tu reprends doucement tes esprits en reportant ton attention vers l’autre bout de la maison. « I haven’t visited your tiny garden yet. » Tu saisis ton paquet de clopes qui traîne à côté de la porte d’entrée et en glisse une entre tes lèvres. « ‘Want one? » Tu lui présentes l’emballage, attendant une réponse de sa part, puis tu pars pour revoir le petit jardin, embarquant ton appareil photo au passage. « Too bad I know nothing about gardening. » Tu avoues en ricanant sur le pas de la porte avant de mettre un pied à l’extérieur. Tu allumes ta cigarette, puis t’assois au soleil. À moitié assis, à moitié allongé, avachi sur un coude, jambes repliées. Alors que le tabac se consume en silence, quelques secondes de vide se glissent entre vous avant que tu ne décides de reprendre la parole. « We all needed some change I guess. » Le regard perdu dans la haie, tu soupires. « Everything’s happening so fast lately but I don’t think I could have stayed much longer on the other side of the world.  » T’adores l’Europe, les pays de l’est, la Pologne, mais la routine ce n’est pas vraiment ton fort et ça faisait déjà quelques années qu’elle s’était installée. Il ne te manquait plus que de trouver une personne avec qui passer le restant de tes jours - autre qu’Aleks, de trouver un emploi plus stable, de décider d’acheter une maison à ton tour, de fonder une famille et… Yikes. Rien qu’à l’étape une, ça déconne. Ce ne sera pas dans tes plans, tu aimes beaucoup trop l’inconnu pour ça. Tu n’es pas fait pour être formaté comme le veut la société. « I’m already regretting being a teacher. Kids are gonna hate me.  » Tu ricanes en frottant tes paupières avec la paume de ta main libre. « There are some sacrifices to make for a life-changing, especially if we wanna help you. » Tu vas très certainement aller secouer le San Francisco Chronicles pour leur proposer tes services. Avec un nombre incalculable d’articles et de photos proposés pour les quotidiens ou magazines Polonais, ils ne devraient pas avoir à trop réfléchir. Tu termines ta clope et l’écrases dans une canette vide tout en observant Ana. Tu te saisis ensuite de ton appareil photo que tu braques sur la rouquine. « Smile or don’t smile, whatever, you’re pretty.  »
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Adriana Parker

Adriana Parker
kiss me hard before you go

≡ POSTS : 494 lossed over ☾ marek Ana11
≡ ÂGE : 25, Jesus Reborn (25/12/1994)
≡ SURNOM : Ana, et c'est comme ça que tout le monde l'appelle d'ailleurs.
≡ OCCUPATION : Après le fiasco de la tournée européenne, et après avoir mis fin à cette même tournée, Now or Never n'est quasiment plus - ou du moins, il n'en reste que les CDs et autres tee-shirt. Sa vie de chanteuse et musicienne se voit mise en pause. Elle est toujours tatoueuse au Daddy's Closet, à des horaires moins importants cela-dit.
≡ STATUT CIVIL : Situation délicate, coincée dans ce qu'il reste d'une relation qui ne tient plus debout depuis quelques mois déjà.
≡ ATTIRANCE : Men & Women
≡ LOGEMENT : Une petite maison, où le sous-sol est aménagé en studio de musique, qu'elle partage depuis peu avec deux polonais (dont un russe) qui prennent beaucoup de place. #51 twin peaks
≡ RPS : New York kind of love (Ashton #05)
--- breakdown
You don't wanna take that jump (Dawn #02)
Good grief (Anton #02)
--- downhill
Crash and burn (Dawn #03)
The end part I (Ashton #06)
--- finish it
Lost souls (Marek #01)
Trouble never looked so fine (Marek #02)
With all due respect, I really want to fuck you (Marek #03)
The end part II (Ashton #07)
--- try again
Wild youth (Marek #04)
≡ AVATAR : Karol Queiroz
≡ CRÉDITS : (c) ajna
≡ WHO ARE YOU : ginger squid
≡ AUTRES VIES : Leo & Mila
≡ INSCRIPTION : 04/03/2019




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MessageSujet: Re: lossed over ☾ marek   lossed over ☾ marek EmptyVen 17 Juil - 8:58


Come close and feel the same In my skin, in my way
MAREK

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Le fait que Marek et Alekseï soient de parfaits inconnus est évident, tu les as officiellement rencontré à peine un mois plus tôt. Avant ça, ils étaient des voix enregistrées dans ton ordinateur, des prénoms dans les histoires de Dawn. Si le courant est plutôt bien passé entre vous, lorsqu’ils ont rejoints la tournée sans vraiment demandé ni l’avis ni la permission de personne, ils restaient les amis de Dawn – avec qui tu pouvais rire, qui t’envoyaient promener comme s’ils te connaissaient depuis dix ans déjà, sans parler des petits (grands) débats (sanglants) musicaux (pire qu’un combat de catch des années 90). Ça a changé après le pont de pierre, mais seuls les liens humains se sont resserrés. Tu n’es pas allée leur faire un interrogatoire, au matin, pour tout connaître de leur vie. Si ton père a pu être légèrement affolé lorsque tu n’as pas su répondre à ses questions sur ‘qui sont les punks’, ça t’a fait rire – et ça te fait toujours rire, quand tu ne demandes que maintenant quel âge il a, à Marek. Tes lèvres s’étirent en un sourire lorsque tu vois celles de Marek en faire autant. « I’m twenty-eight. Well, not for long. I’ll turn twenty-nine in september. » W h a t. Tu lui avais donné le même âge que ton frère – à croire que les gens que tu côtoies peuvent pas le dépasser, tu l’as encore beaucoup trop en estime Anton – mais il est bien plus vieux. « Wow! That much? »  Tu échappes avec un rire, trahissant sans doute ton étonnement à la réponse. Une seconde mal à l’aise, à l’idée que septembre c’est dans pas si longtemps – quelques semaines. Septembre, ça devait être aussi ton retour à San Francisco, à peine… Tu chasses les pensées intrusives, pas prête à leurs laisser beaucoup de place maintenant. « Do you want a surprise birthday party? » La surprise étant le jour, puisqu’il ne l’a pas précisé, tu choisiras au hasard et ce sera une VRAIE surprise pour tout le monde. « That’s completely insane. We don’t even know each other’s age. » T’échappes un rire, te redresses un peu sur ta banquette pour gagner quelques centimètres. T’exagères un air offusqué, bouche ouverte et main sur le cœur. « What?! You haven’t read my Wikipedia page?! » C’est une honte ! Mais sérieux, il a toutes les infos qu’il veut à porter de main – dont une bonne partie fausse ou exagérée, certes. « Even I googled Sanguinarium! » Eh, papy, faut vivre avec son temps hein ! Internet, ça a une utilité tout de même. « I assume that you must be Dawn’s age? Twenty-five or something? » Tu fronces les sourcils, incapable de retenir un autre soubresaut de rire. Le ‘or something’, c’est parce qu’il ne sait pas quel âge a sa meilleure pote ou qu’il t’offre une fourchette ? « Yeah, 25… I was born on Christmas day, fun fact. » Tiens, petite info, comme ça, c’est gratuit ! « You wanna play 20 questions later? » Tu rajoutes, toujours moqueuse – ça va, t’en fais jamais trop Ana. Le ton redevient un peu plus sérieux alors qu’il recentre la discussion sur ta maison – un palace, paraît-il. Le service est mutuel, c’est bien compris : ils ne sont pas à la rue et t’es pas seule, point bonus pour le temps pris pour enfin équiper la baraque.

Le ton est en revanche trop sérieux quand il se décide à s’excuser pour la blessure qu’il t’a infligé malgré lui, alors que vous étiez en France. Tu sens la tension fendre l’air, il te faut quelques secondes pour rassembler tes pensées avant de lui répondre – avant que vous ne déviez vers un sujet qu’il est sans doute préférable de ne pas aborder. Ce n’est pas bien grave, il n’a pas fait exprès et tu ne vas pas en mourir. Tu le regretterais presque, de ne pas être plus blessée… physiquement, que ça. Parce qu’à l’intérieur, ça te tire et ça se tord dans tous les sens, mais t’as aucunes marques, t’as pas le droit de te plaindre. C’est encore trop récent pour que ça ne vous tourmente pas lorsque vous en parlez, tu vois les poings de Marek se serrer quand tu prononces le nom de Dawn et ton estomac fait un bond, ton regard cherche éperdument le sien qui l’évite avec tout autant d’attention. She’s safe, now, at least. Tu n’es pas capable de relever, de commenter, de dire que toi aussi tu y penses beaucoup trop souvent, que ça va te rendre folle. C’est pire pour Dawn, vous ne pouvez pas vous plaindre. Tu finis par réduire l’espace entre vous, ayant besoin de te rapprocher de lui même si tu ne te permets pas de le toucher – cette fois. Ça t’agace, toi aussi, il y a la colère qui ne redemande qu’à sortir, pas loin d’une envie de lâche prise, pas loin d’un à quoi bon. Ça te surprend de voir que tu te lèves, tous les jours, que t’avances, même après ce qu’il s’est passé. Tu ne comprends pas. Comment tu peux avoir éprouvé un désespoir pour ce qui semble un simple vide, comment tu as pu vouloir mettre fin à tes jours pour un rien – alors qu’aujourd’hui c’est le feu et que tu avances malgré tout. Marek répond à ta question, rhétorique, mais tu as terriblement besoin de l'entendre. « We must keep going. She’ll never heal if we let everything go. » Tu déglutis, soutiens son regard avec difficulté quelques secondes avant de baisser les yeux. « Right… Of course, you’re right. » C’est pour Dawn, que vous continuez. « I feel so angry too. » Tu souffles par le nez, les yeux fermés, avant de relever la tête. Tu sens, la limite entre vous, invisible et surtout indéterminée, en mouvement constant. Vous n’êtes pas proches, vous êtes amis, pas autant qu’ça, tu ne sais pas sa date de naissance, vous avez passé des heures à discuter sur le toit d’une caravane, ça fait que trois jours que vous cohabitez, tu l’as embrassé. T’es pas capable de savoir quelle distance laisser entre vous, pas capable de savoir si tu peux te lever pour le serrer dans tes bras, s’il te laisserait faire pour commencer – alors tu ne le fais pas, tu restes plantée là. « I’m much more scared of the guy I was that night. I could have killed him without a blink. » Tu hoches la tête, t’assieds un peu mieux que la patate avachie pas élégante que tu lui offres. « Marek… » T’appelles dans un souffle, charcute encore sa langue maternelle, tant pis. Tu remontes tes jambes pour les serrer contre toi, à défaut de le serrer lui. « Don’t be too hard on yourself, you were defending your friend. » Oui, il était terrifiant ce soir-là, oui, tu veux bien le croire lorsqu’il dit qu’il aurait voulu tuer l’autre gars. Pourtant, t’es incapable d’en avoir peur ou d’en être écœurée. Si tu n’avais pas été occupée à rhabiller Dawn, si t’avais une carrure un peu plus imposante aussi, t’aurais aimé lui faire du mal à l’autre. Mais il y avait trop de violence, votre amie toujours au sol, alors t’as essayé de jouer le rôle du pacificateur. C’est pas l’agresseur qui aurait eu des problèmes, si tu avais laissé les punks finir leur affaire.

Tu lèves un sourcil lorsqu’il passe une main dans ses cheveux, te rends compte que c’est finalement trop tôt pour en parler, que c’est assez, alors tu tentes une note d’humour. C’est que ta lèvre, qu’il a fendu, ç’aurait été bien plus chiant s’il t’avait cassé le pif ou une dent – t’es une figure publique, ne l’oublions pas. Quelle blague. Ça rallume vos visages d’un semblant de sourire, c’est déjà ça. « Surgeons make miracles these days. »  Et une tacle supplémentaire, une. Un court rire te secoue, tu hoches légèrement la tête. « Ah! Thanks for that! » Tu passes doucement une main sur ton visage, tâtes ton nez du bout des doigts – il est si moche que ça, sérieux ? Il reprend un air plus grave, ensuite, et l’octave te chatouille les oreilles et te fait presque frissonner. « Anyways. I’m sorry, I wasn’t myself that night and I suppose it wasn’t just me. » Il y vient, finalement. Il accuse, presque, dans ses mots mais dans ses gestes aussi. Tu gardes tes yeux fixés dans les siens, battant tout de même des paupières à plusieurs reprises. Tu sens ta respiration courte se trahir d’elle-même d’un soupir bruyant, comme si tes poumons se révoltaient pour quémander de l’air. Tu passes ta langue sur tes lèvres, que tu presses rudement l’une contre l’autre une seconde, avant de répondre. « No… I guess we all broke our rules that night. » Les règles, quelles règles. T’avais plus besoin qu’envie d’embrasser Marek ce soir-là et tu l’as fait, tu ne le regrettes pas, ça ne voulait rien dire d’autre que ce que c’était sur l’instant. Mais il y a ces interdits pour lesquels t’as signé, ces notions de fidélité trop importantes aux yeux du monde entier et dont le concept te semble bien flou parfois. T’as un petit-ami, tu l’aimes, après la manière dont tu l’as quitté t’es pas certaine que ce soit toujours partagé, et si t’es très honnête t’es pas certaine que tes sentiments soient les mêmes qu’avant. Mais t’as assez merdé avec lui pour ne pas vouloir recommencer, alors t’oses invoquer ces interdits pour que le message passe avec le complice de tes péchés – la règle elle dit non, t’embrasses pas un autre qu’Ashton Walker, alors tu dois te plier à la règle. So much bullshit.

Vous échangez encore un regard, avec Marek, comme si vous signez à votre tour ce nouveau contrat silencieux, jusqu’à ce qu’il ne détourne le regard et se charge lui-même de changer le sujet. Le jardin, ou les quelques quatre mètres d’herbe entourés de clôtures derrière ta maison. T’esquisses un semblant de sourire, le cœur n’y est pas. « Tiny is the word. » Tu le regardes s’avancer jusqu’à la cuisine, seule pièce avec une porte qui donne derrière, et tu hésites quelques secondes avant de te lever pour en faire autant. Tu as un geste de recul, quand il te tend son paquet de cigarettes. « ‘Want one? » D’habitude, c’est non. Tu ne fumes pas, tu sauvegardes tes poumons, ta voix. Mais il y a ce goût d’interdit quand tu regardes le visage de Marek habillé d’une clope. Cette envie de céder à l’auto-destruction quand tu t’souviens que t’as envoyé en l’air ta carrière de chanteuse. Tu tends une main vers le paquet, pousses un mince soupir. « Eh, what the hell. » Tu restes derrière lui alors qu’il s’arrête dans l’encadrement de la porte, te hisses sur la pointe des pieds pour regarder par-dessus son épaule – comme pour vérifier que rien n’a changé depuis des semaines, mais non, toujours pas. Tu finis par le pousser un peu, du revers d’une main dans son dos, pour qu’il te laisse sortir aussi. T’attends qu’il allume sa cigarette avant de récupérer son briquet, allumes la tienne, poses tes fesses sur la plus haute des trois marches qui font office de porche sur le jardin. T’attires vers toi un pot de fleurs vide du bout du pied, attrapes la soucoupe pour qu’elle serve de cendrier. Non, toi non plus, tu ne sais pas jardiner. Même s’il y avait assez d’espace pour en tirer quelque chose, tu ne ferais aucun effort – alors y’a rien dehors, que de l’herbe, pas de terrasse ni de chaises, des pots de fleurs vides dans l’espoir que, des restes de soirées mal rangées avec tes potes. Tu laisses ton regard traîner sur le jardin avant de le poser sur Marek. T’es incapable de refréner un souffle de rire et un sourire. Il prend vraiment ses aises, sans gêne. Ce con doit être la pièce manquante du Déjeuner sur l’herbe de Monet, il sublime le décors, il abuse un peu. T’es toujours pas fan de la nicotine, mais tu ne craches pas dessus. « We all needed some change I guess. » Tu ne réponds pas, tu ne sais pas quoi répondre à ça. Tu fais l’autruche pour savoir exactement en quoi consiste le changement, de ton côté. Tu peux dire adieu à la scène, pendant un long moment, et après le dernier concert qu’on t’a obligé à donner tu n’as même pas envie d’y retourner. Tu n’arriveras sans doute pas à le dire clairement, mais Now or Never c’est terminé. Tu ne sais pas quoi penser, de ça, tu as besoin de voir Paige, qu’tu crois. Il te reste toujours le Daddy’s, évidemment. Heureusement. Mais à part un message à Alex pour le prévenir qu’il risque d’être emmerdé par des fouineurs pour les jours à venir, tu n’as pas encore eu le cœur à t’y rendre – et t’es pas prête de retourner y bosser, dans l’immédiat. Some change, c’est juste le gros bordel. Dans ta vie, dans ton boulot, dans tes passions, dans ton cœur, dans ta maison. T’as toujours eu peur de la routine, mais ce n’était peut-être pas une raison pour la bousculer autant. Tu te concentres sur la fumée de cigarette que tu échappes, joues distraitement à retourner son briquet sur tes cuisses dénudés de ta main libre. Au moins, t’es pas seule.

« Everything’s happening so fast lately but I don’t think I could have stayed much longer on the other side of the world. » Pourtant, sans tous les (presque) drames qui s’y sont déroulés, ça avait l’air sympa l’Europe. « I don’t follow the news, but I know the situation in Poland sucks… Well, same as here, I guess. As long as you’re not a straight rich white man, you’re fucked. » T’es pas autant au courant que ça, à vrai dire, puis tu ne vas rien lui apprendre à Mr Master Degree in Society, alors tu lèves les yeux au ciel avec un rictus avant d’aller déposer un peu de cendres sur la terre cuite. Ce n’est pas très encourageant, tout ça, Ana. « At least you’re here, now. Everything should slow down in the next couple of days. » Ils n’ont plus à s’inquiéter de débarquer, puisque c’est fait, et la question du logement est déjà réglée. Maintenant, tout est à faire, mais ils ont au moins un filet de sécurité et le loisir de dormir dans un (plus ou moins) vrai lit. « I’m already regretting being a teacher. Kids are gonna hate me. » Tu échappes un rire en reportant ton attention sur lui. Sérieusement ? Il ne s’est même pas encore rendu au lycée, et la rentrée ce n’est pas avant un bon mois ! Il n’est pas très optimiste, Marek. « Debatable. You’re young and attractive, they’re teens, they probably will have a crush on you. » S’il arrive à se les mettre dans la poche en se faisant passer pour un prof cool… Ça devrait le faire. « Just… Don’t yell at them? Maybe? » Bon, t’es pas très douée avec les gosses non plus, tu ne vas pas lui être d’une grande aide. Tu pourrais appeler ta demi-sœur pour qu’elle lui donne quelques conseils, pour qu’elle le prépare à la jungle sociale qu’est le lycée américain, mais t’espères quand même qu’il lui faut plus qu’une trentaine d’ados pour l’intimider. Y’a rien de pire que les ivrognes fans de grunge, après tout ? « There are some sacrifices to make for a life-changing, especially if we wanna help you. » Tu prends une seconde, le temps de ravaler un grognement, et d’éteindre ta cigarette à moitié consommée – vraiment, c’est toujours dégueu cette merde. « Help yourselves first. » Tu finis par dire, déterminée. T’attends qu’il tourne la tête et que ton regard accroche le sien pour continuer. « I’m serious. You don’t have to worry about me, or about money, as long as you live here. If they don’t sue my ass, I shouldn’t lose that much money with the label, and I still have my job at the Daddy’s… » Financièrement, ça devrait rouler – un peu d’aide pour les courses ne sera pas de refus, mais ça s’arrête pas loin derrière ça. « If you don’t won’t want that teaching job, don’t take it. » Si l’aide qu’il propose n’est pas financière… Ils sont déjà là, et c’est largement suffisant. Le challenge des prochaines semaines sera surtout à ne pas vous marcher les uns sur les autres, et à vous adapter à cette nouvelle colocation sortie de nul part.

Marek termine sa cigarette et attrape son appareil photo, tu commences déjà à plisser les yeux alors que l’objectif est tourné vers toi. « Smile or don’t smile, whatever, you’re pretty. » T’échappes un rire en même temps que tes sourcils se haussent brièvement – t’es à peine impressionnée, eh. « Really? Jeez… » Tu poses ton coude sur tes genoux pour y caler une mimine, le temps de prendre un semblant de pose. Tu as dû t’y habituée, aux séances de photos impromptues, avec Harper. T’attends quelques secondes, immobile et avec un semi-sourire sur les lèvres, avant de continuer. « And what a way to give a compliment. » Ton regard remonte un peu pour tomber sur la tête brune derrière l’appareil, ton sourire s’agrandit légèrement. Tu passes une main dans tes cheveux, soignant le geste avant de lâcher un rire. Tu finis par te lever des marches pour aller t’asseoir en tailleur près de lui – il est si bien installé, tu ne voudrais pas le déranger, eh. « Can I try? » A défaut d’essayer – ça se voit qu’il est pas photogénique, Marek, une mocheté absolue – tu récupères au moins son appareil pour le retourner dans tous les sens. Tu as envie de savoir les petites histoires derrière la bosse ici et la rayure là, mais tu ne demandes pas. « Let me guess… You’ve been taking pictures since you’re young? » C’est pas difficile de les repérer, les photographes : toujours un appareil à portée de main, l’œil qui s’attarde sur des détails invisibles, le besoin frénétique de tout immortaliser, et ça hurle au blasphème dès qu’on vente les mérites de l’appareil photo du dernier iPhone. Marek remplit bien les critères, avec son regard perçant qui dévisage et semble tout découper à chaque fois. Tu serais curieuse de voir les clichés qu’il a pris lors de la tournée – si ça consiste seulement en photos de fleurs ou de paires de fesses, c’est une fraude évidemment. Tu lâches un rire alors qu’il récupère déjà son appareil, tu n’as même pas le temps de le mettre dans le viseur.

T’adoptes une position un peu plus confortable, étends tes jambes devant toi. Ton attention file dans ton petit jardin – il mérite quand même à rencontrer le peu de potentiel qu’il a à offrir. « I want a swing. » Tu déclares, le plus sérieusement du monde en fixant un point derrière Marek, avant de te mettre à sourire. Une balançoire plus tard et vous perdez la moitié du terrain ? Quelle formidable idée. « We should probably invest in a garden set. » Pour les quelques rayons de soleil quand Karl veut bien les laisser passer, investir dans une table et des chaises d’extérieur n’est pas une si mauvaise idée si ça vous dit d’improviser un petit-déj dehors. C’est plus confortable que les trois marches, ça pique moins que sur l’herbe. Vous avez à peine commencé à aménager la maison, il y a encore tellement à faire, t’en as déjà marre. Tu commences à froncer les sourcils, l’air d’y réfléchir. « I think my dad wants to break some wall inside the house… Open the kitchen to the living room, some shit like that. » Ton père est dans le genre à réarranger les meubles tous les deux mois, chez lui, mais on ne le tient plus depuis qu’il a fait des travaux dans sa cuisine – initiés seulement parce que la tienne est apparemment dégueulasse, merci Allan. C’est vrai qu’un des murs sert à rien, mériterait d’être abattu – ça gagnerait de l’espace, de la lumière, ça sera mieux. Ça attendra peut-être que tu reprennes ton poste au salon, histoire que tu puisses éviter tout investissement personnel sur le projet. Mais ce n’est pas tant la cuisine, le problème – plutôt la troisième chambre qui n’existe pas. « As for your room… Either we split mine, which, uuuh no, or we rearrange the basement. » Elle est spacieuse, ta chambre, et tu l’aimes comme ça – non, t’es pas sympa, tu ne partages pas. Tu as surtout besoin de l’espace pour le semblant d’atelier que tu y as installé, pour bosser pour le Daddy’s… Atelier qui pourrait trouver sa place au salon, mais t’es pas certaine que ton père sache comment construire un mur, t’as pas envie de diviser l’espace en deux minuscules chambres – et t’as pas envie non plus de mettre un pauvre paravent ou du scotch par terre, un deuxième lit, « tiens, Marek, c’est ta chambre ». Le sous-sol reste la solution la plus efficace, mais il demande aussi un petit déménagement. Rien que l’idée d’échanger les canapés pour mettre le convertible lit en bas te fatigue. « Well… That sure isn’t how I expected my summer to end. » Entre terminer la tournée et aménager ta maison, ton choix il y a quelques mois aurait été évident. Là, alors que tu traînes dans ton jardin auquel tu n’as jamais accordé plus d’une heure de ton attention, alors que tu commences à être libérée d’un poids et de responsabilités qui te pèsent depuis plus longtemps que tu veux bien l’admettre… Tu n’es plus si certaine. Coupée du monde, terrée chez toi, soleil sur ta peau, en bonne compagnie – t’es pas si mal que ça, Ana.
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Marek Zydorczak

Marek Zydorczak
Polish punx ftw

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≡ OCCUPATION : Journaliste-photographe et historien du social.
≡ STATUT CIVIL : Célibataire et compte bien le rester.
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≡ ASPIRATION : À partir du moment où on ne te sépare ni de ton ampli, ni de ton pedalboard, ni de ta guitare, tout va bien. Tu n’as aucune idée de ce qui pourrait t’attendre demain, tu t’en contre-balances.
≡ LOGEMENT : Gros squattage au #51 Twin Peaks, chez Ana Parker.
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MessageSujet: Re: lossed over ☾ marek   lossed over ☾ marek EmptyVen 17 Juil - 22:21


Lossed Over
Ana & Marek

Steady in your pace my friend Troubles abound The pale moon boils the blood of men So calm down Far too much faith given into the curse It's like we kept it hanging around

« Wow! That much? » Tu arques un sourcil alors que la rouquine s’étonne de l’avancée de ta vieillesse. « So what? I’m too old for you now? » Tu fais semblant de t’indigner. Ça va quoi ! T’as seulement trois ans de plus qu’elle, pas de quoi en faire un fromage. « Do you want a surprise birthday party? » Tu siffles en écarquillant les yeux. Si elle veut te déclarer la guerre, c’est bien parti. Elle n’a pas l’air de réaliser que tu risques surtout de lui ruiner à la fois son Noël à venir et son anniversaire, histoire de prendre ta revanche comme il se doit. Non, franchement, il va falloir que tu lui dises que tu déteste les surprises. Rectification : que tu détestes beaucoup de choses. « If you want to ruin my own birthday, do it. September the 1st, I’ll make sure to stay away from the neighbourhood that day. » Après ça, tu devines son âge. À son tour, elle fait semblant d’être choquée. « What?! You haven’t read my Wikipedia page?! » Un rire narquois bien prononcé s’échappe de ta gorge. « Do I look like one of your groupies? » C’était vile, mais facile. T’as eu le temps de les voir ses fans, avec leurs pancartes et leurs t-shirts affichant la tête de la chanteuse découpée en gros plan dessus. T’en as encore des frissons tellement ça t’a rendu mal à l’aise et pourtant, ton cringomètre est large. « Even I googled Sanguinarium! » Tu hoches la tête, l’air de dire qu’elle ne t’aura pas sur ce coup-là. C’est très peu probable qu’elle ait pu remonter jusqu’à vos âges à tous étant donné que vous étiez beaucoup trop invisibles pour  donner une quelconque info plus précise que la localité du groupe. « Good for you! I’m sure you haven’t found much, except crappy live shows videos, a pictureless page on discogs and our bandcamp unupdated for five or six years. » À moins qu’elle ait passé la journée à retourner internet pour trouver vos noms et en imaginant qu’elle les ait orthographié correctement, peut-être qu’elle a pu remonter jusqu’aux profils facebook, mais jusqu’à présent, Aleks était le seul à en avoir un. « Yeah, 25… I was born on Christmas day, fun fact. » Tu lui souris, prêt à sortir une connerie de ton cru. « Look at you, Ana-Maria. Fortunately, you weren’t born in Poland. » Elle aurait été bénie par la nation entière, cathos comme ils sont dans ton pays natal. « You wanna play 20 questions later? » Alors que tu t’apprêtes à partir pour le jardin, sur le chemin, tu te retournes à demi pour lui répondre. « Don’t laugh. ‘Could be useful and a good idea. » La nuit qui a suivi l’agression de Dawn tombe soudainement sur le tapis et même si vous faites grossièrement le tour - parce que c’est encore trop frais dans vos mémoires, la rage est toujours là. Vous êtes d’accord, malgré votre colère, qu’il vous faut continuer pour soutenir votre amie. Être possédé par la violence, c’est arrivé si peu de fois que tu crains encore les conséquences que tes actes auraient pu avoir si la rouquine ne t’avait pas freiné dans ton élan. « No… I guess we all broke our rules that night. » Est-ce qu’elle regrette de t’avoir embrassé ? Tu n’en sais rien, mais tu as un doute quant à ton sous-entendu. Ces derniers jours sont un ramassi de non sens et ce qui s’est passé dans ce taxi restera très certainement dans ce taxi. Toujours est-il que la demoiselle est sensée avoir un copain et que tu l’as fréquenté pendant des semaines - même si c’était surtout en coup de vent - pour que ce malentendu arrive dans son dos. Enfin, c’est leur problème, pas le tien. Disons que t’as apprécié le moment de ton côté, quoi.

Dehors, tu lui avoues que le changement était probablement nécessaire, maintenant que tu te retrouves à l’autre bout du monde avec l’essentiel de tes affaires persos. T’as bien fait de te barrer compte tenu de la situation politique dans ton pays natal. T’es pas vraiment à plaindre quand tu compares avec ton pays d’accueil, mais au moins, tu n’es pas et ne sera probablement jamais un citoyen Américain. « I don’t follow the news, but I know the situation in Poland sucks… Well, same as here, I guess. As long as you’re not a straight rich white man, you’re fucked. » Tu hausses brièvement les sourcils. Ana te confirme que l’herbe n’est pas plus verte ici et que la capitalisme n’est pas non plus différent sur ce continent, il ronge la majorité de la population, surtout les gens comme toi. Compte tenu du fait que tu squattes la ville la plus gentrifiée du pays, ça te fait doucement rire. En attendant, t’as pas trop le choix. T’as claqué toutes tes économies dans les procédures d’immigration ainsi que dans ton billet d’avion acheté à la dernière minute, il va falloir que tu raccroches les wagons - histoire de rester dans le thème - et fort heureusement, tu as déjà trouvé un travail stable, mais qui ne te convient qu’à moitié. Professeur d’histoire au lycée, tu crains que les gosses vont te haïr. « Debatable. You’re young and attractive, they’re teens, they probably will have a crush on you. » Tu souffles un rire avant de reprendre. « Maybe the first days but they might change their opinion after the first test. » C’est possible qu’une grande majorité de lycéennes te fassent les yeux doux à cause de ta dégaine de mec sérieux et intello, mais tu vas les noter comme un Européen et tu ne leur feras pas de cadeaux, ils vont donc très certainement se plaindre de toi aux premiers devoirs écrits. « Just… Don’t yell at them? Maybe? » Tu plisses les yeux. « Uuuh… I don’t even want to stay calm in front of ‘em. » Ce serait bien ton genre de les calmer avec ton air grognon et tes menaces, dans le genre à les expulser de ton cours dès que tu les entends bavasser dans leur coin. En dehors de ça, c’est clair, si tu veux renflouer les coffres, c’est aussi pour donner un coup de main à Ana qui a déjà la bonté d’accueillir deux glandus à l’humour douteux, hors de question qu’elle vous entretienne en plus. Ça aurait pu être envisageable si elle avait eu trente ans de plus. « I’m serious. You don’t have to worry about me, or about money, as long as you live here. If they don’t sue my ass, I shouldn’t lose that much money with the label, and I still have my job at the Daddy’s… » Tu l’observes un instant avant de poursuivre. « If they don’t sue your ass. But whatever happens, it’s okay. We gotchu. Don’t hesitate to ask when you need something. That’s the least we can do. » Ce serait dommage que le label lui tombe dessus pour avoir tout plaqué du jour au lendemain, même si la raison est entièrement justifiée. « If you don’t want that teaching job, don’t take it. » Tu hoches la tête avec un sourire en coin. « It’s not gonna be for long anyway. I hope I’ll save enough money to do something else after. I want to teach, actually but not for the rest of my life. » Tu n’avais jamais envisagé d’enseigner avant de trouver le poste au hasard en cherchant rapidement des opportunités à San Francisco. C’est après un bref silence que tu demandes « Do you know when you’ll go back to the shop?  » Avec tout ce qui s’est passé, son passage à vide, l’agression de Dawn, la fin prématurée de la tournée, votre arrivée, le fait qu’elle soit obligée de croiser deux têtes presque inconnues dans son espace personnel tous les jours… ça peut faire beaucoup pour reprendre le travail.

Tu saisis ton appareil et te redresses pour prendre Ana en photo. Même si elle faisait la gueule, elle serait jolie. En fait, elle est même un très beau modèle. « And what a way to give a compliment. » Tu ricanes en braquant l’objectif vers elle. « I know, right? I’m a natural.  » Puis elle tend sa main pour saisir ton appareil.  « Can I try? » Après avoir pris deux ou trois photos, tu le lui tends. « Let me guess… You’ve been taking pictures since you’re young? » Tu souffles en la voyant bidouiller le Zorki-4, un modèle russe qui a plutôt bien vécu, ça se voit qu’il n’est pas de première main. De toute façon, ça aurait été compliqué puisque c’est un modèle de 1973. « I started pretty late, actually. When I got my Matura - which is the equivalent of your High School diploma - I found this one in an abandoned house in Russia. It wasn’t working and at the repair shop, the seller told me that it was okay outside of the camera but inside… the moisture broke it and it was pretty gross to clean it up. » Le type avait voulu te décrire ce qu’il avait trouvé et ça l’avait bien fait rire quand tu as insisté pour qu’il se taise. Tu relèves les yeux vers la rouquine qui observe le paysage à travers l’objectif. « As far as I can remember, I go to gigs. First, with my parents and then with Aleks. I started documenting shows and people and then, events. When I got my master degree in social history, I became an independent journalist, mostly for independent or left-wing newspapers. » Tu hausses les épaules. « But it’s probably gonna be over very soon as the conservatives just won the elections in Poland. » Ils ont la main ferme, les Polonais et quand il s’agit de faire barrage à la justice sociale, ils ne font pas les choses à moitié. Donc la liberté de la presse pourrait prendre un sacré coup.  « I think I’m glad we left just in time! » Tu sens qu’elle s’apprête à te prendre en photo et tu te redresses un peu pour lui prendre des mains. Tu souris lorsqu’elle se met à rire. « We should probably invest in a garden set. » Ana aimerait une balançoire. Il te suffit de te tourner légèrement pour regarder autour de toi. « Are you...sure? There’s not much space you know… » Tu te réinstalles comme au début, un peu avachi sur un bras. T’as la confirmation qu’elle n’a pas vraiment été au-delà de l’idée d’avoir sa maison. Les perspectives semblent encore se chamailler dans ses pensées et pour l’heure, elle n’a encore l’air décidée pour rien. « I think my dad wants to break some wall inside the house… Open the kitchen to the living room, some shit like that. » Tu hausses une nouvelle fois les épaules. « Great! Why not? Building walls everywhere is an American thing anyway. Your President even wants one to separate your country and Mexico. » Ton sourire s’élargit alors que tu ricanes.  « As for your room… Either we split mine, which, uuuh no, or we rearrange the basement. » Tu plisses une nouvelle fois les yeux. « Yeah… I can share everything but I’m not sure to be ready to bump into you, almost naked, in the middle of the night. » Tu éclate de rire lorsqu’elle te balance la canette qui a servi à contenir ton mégot. Tu te reprends en te protégeant du projectile. « The couch is fine for now. Let’s take our time to think about it. » Il y a le temps de revoir la disposition de certains éléments, de savoir où vous allez mettre telles ou telles choses. Même si l’espace est restreint, vous trouverez bien une solution. « Well… That sure isn’t how I expected my summer to end. » Toi non plus et Aleks t’a dit la même phrase exactement mot pour mot en Polonais dans l’avion, à votre retour de Paris, lorsque vous avez terminé de mettre en place votre organisation pour partir le plus vite possible aux Etats-Unis. « I suppose you didn’t, yeah. We planned to settle here but not that fast and not in just any old way like this.  »

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Adriana Parker

Adriana Parker
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≡ ÂGE : 25, Jesus Reborn (25/12/1994)
≡ SURNOM : Ana, et c'est comme ça que tout le monde l'appelle d'ailleurs.
≡ OCCUPATION : Après le fiasco de la tournée européenne, et après avoir mis fin à cette même tournée, Now or Never n'est quasiment plus - ou du moins, il n'en reste que les CDs et autres tee-shirt. Sa vie de chanteuse et musicienne se voit mise en pause. Elle est toujours tatoueuse au Daddy's Closet, à des horaires moins importants cela-dit.
≡ STATUT CIVIL : Situation délicate, coincée dans ce qu'il reste d'une relation qui ne tient plus debout depuis quelques mois déjà.
≡ ATTIRANCE : Men & Women
≡ LOGEMENT : Une petite maison, où le sous-sol est aménagé en studio de musique, qu'elle partage depuis peu avec deux polonais (dont un russe) qui prennent beaucoup de place. #51 twin peaks
≡ RPS : New York kind of love (Ashton #05)
--- breakdown
You don't wanna take that jump (Dawn #02)
Good grief (Anton #02)
--- downhill
Crash and burn (Dawn #03)
The end part I (Ashton #06)
--- finish it
Lost souls (Marek #01)
Trouble never looked so fine (Marek #02)
With all due respect, I really want to fuck you (Marek #03)
The end part II (Ashton #07)
--- try again
Wild youth (Marek #04)
≡ AVATAR : Karol Queiroz
≡ CRÉDITS : (c) ajna
≡ WHO ARE YOU : ginger squid
≡ AUTRES VIES : Leo & Mila
≡ INSCRIPTION : 04/03/2019




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MessageSujet: Re: lossed over ☾ marek   lossed over ☾ marek EmptySam 18 Juil - 2:20


Come close and feel the same In my skin, in my way
MAREK

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Insérer ici une phrase lame sur l’air frais du jardin, et c’est partie mon kiki. Heureusement qu’Alekseï n’est plus là pour vous surveiller, vous vous enfoncez dangereusement et sans honte dans la procrastination avec Marek. Tu te rassures en te disant que la maison ne va pas bouger et que ce n’est pas bien grave si vous ne finissez pas dans l’instant, ou du moins que c’est pas ton problème – bah ouais, c’est pas toi qui dort dans le salon, sale gueuse. Vous clopez en silence jusqu’à ce que Marek ne décide de s’adonner à la vision picturale que tu lui accordes et commences à méditer sur la vie – bon, ok, peut-être que Monet ne médite pas trop sur la vie, mais ça colle bien en tout cas. Il parle de changement et tu arrives à peine à te rendre compte à quel point ta, vos, vie a été bousculé en une seule semaine, parce que t’es encore en plein dedans et que tu appliques à merveilles la politique de l’autruche. Pour lui et son pote aussi, c’est allé plus vite que prévu, leur déménagement sur le sol américain – le pourquoi comme le comment ayant changé radicalement. Marek peut au moins apprécier le soulagement d’être arrivé à destination. Il n’y a plus qu’à, maintenant. Vous réglez la question du logement et c’est déjà un poids en moins pour eux – un problème créé en improvisation de réglé pour toi. T’essaies de ne pas trop te moquer du polonais qui se plaint déjà de son nouveau boulot, parce qu’il a quand même certains avantages de son côté : il est jeune et pas dégueulasse à regarder, il devrait facilement pouvoir se mettre des ados dans la poche. S’il ne les martyrise pas, s’entend. Tu te retiens de commenter que tu as hâte qu’il commence, pour voir sa tête de vieux – OUI, IL EST VIEUX, YAKOI – grognon rentrer dépité du lycée. Tu tiques un peu lorsqu’il te parle de faire des sacrifices, parce que c’est bien gentil mais pas nécessaire d’après toi – ouais, t’es prête à les entretenir, paraît-il qu’ils t’ont sauvé la vie et que tu leurs dois bien ça ? « If they don’t sue your ass. But whatever happens, it’s okay. We gotchu. Don’t hesitate to ask when you need something. That’s the least we can do. » Tu grimaces un peu lorsqu’il appuie la probabilité – si ça arrive, ça va chier, t’as vraiment plus rien à perdre, mais tu as Dawn à protéger donc t'es sûre de rien – et tu finis par hocher la tête en levant les yeux au ciel, avec un petit sourire tout de même. « I need you to be less stubborn. Bet you can’t do that. » Tu lui répètes qu’il n’est pas obligé de devenir prof, s’il ne le veut vraiment pas – mais si tu fais l’autruche il passe du coq à l’âne pour te dire qu’il en a envie. Relou, le Marek. On va dire que c’est ce qui fait son charme. « Do you know when you’ll go back to the shop? » Tu sens ton palpitant s’affoler lorsqu’il te pose la question, sentant la pression que t’essaies d’éviter depuis quelques jours. Tu lâches un soupir, regardes devant toi sans rien vraiment voir. « No, I don’t… I’ll try to stop by soon, I think. » Parce que t’es curieuse de voir comment ça tient la route, sans toi, de voir si Alex a étripé la nouvelle, qui d’ailleurs n’est même plus nouvelle puisqu’il a finit par engager quelqu’un temporairement pour te remplacer – bah ouais, Black, même toi t’es pas capable de faire le travail de deux personnes tout seul. « I’m supposed to be on tour so my boss hired someone else in the meantime… I could go back only in September, if I want to, but… I think I’ll need a distraction very soon. » Parce que tu ne peux plus te permettre de black out quelques jours maintenant que les punks squattent, parce que tu n’as plus le cœur à t’échapper par la musique maintenant que ton groupe n’est plus et que ça a un goût de défaite. Il va vite te falloir un truc pour remonter la pente, pour oublier les trop nombreux vides que t’as en toi, avant que tu ne perdes la raison à nouveau.

Tu te vois modèle improvisé quelques minutes, jusqu’à ce que tu ne demandes à voir l’appareil qu’il utilise – yeah, c’est vieux et cabossé, t’aimes bien l’idée que ça lui ressemble plutôt bien à Marek. Pas pour le vieux, mais pour le cabossé. Tu sens qu’il y a tellement de surfaces à couvrir et découvrir, chez l’individu, des détails à apprendre au fur et à mesure, t’es curieuse. Tu ricanes un peu au moment où il te corrige, après que tu lui demandes quand est-ce qu’il a commencé. « But you’re old. Late for you is young for me. » T’es obligée, de le taquiner là-dessus, il a cherché. T’écoutes, ensuite, avec attention. Grimaces en imaginant l’état de l’appareil, un Marek juvénile de quoi, 18 ans peut-être. Tu as un sourire sur les lèvres alors que tu te laisses presque bercer par l’accent blindé, par ce qu’il veut bien te raconter, par les strates que tu grattes subtilement une à une. Les personnes qu’il inclut à l’histoire, ses parents et Aleks, les petits trucs qui l’ont passionné. Tu pourras répondre un peu plus sérieusement à ton père, quant à son métier, c’est déjà ça. « I think I’m glad we left just in time! » T’as pas le cœur à casser son délire en lui avouant que la moitié des médias américains sont vendus – il doit bien sans douter. À la place de ça, t’essaies de sournoisement tirer son portrait – c’est loupé – et tu décides de changer de sujet sur le jardin. Tu vas avoir 26 ans et tu veux une balançoire, ce qui ne veut pas dire que t’es une gamine mais au contraire une adulte et qu’il n’y a que la société pour t’empêcher d’accomplir tes rêves. « Are you...sure? There’s not much space you know… » La société et Marek. « Now I want two. » Tu réponds, très sérieusement, avant de lâcher un rire. Bon, peut-être pas, la balançoire. Y’a même pas un bout d’arbre pour pendre une corde, ça craint un peu. Au moins quelques chaises pourraient être un bon début. Pour l’intérieur, tu vas laisser ton père faire – t’as clairement pas une âme de bricoleuse et t’as aussi une bonne grosse flemme. Tu fais part des projets au polonais, pour les pièces communes, et il ne trouve rien de mieux à faire que te rappeler que t’es américaine et que ton président aime bien construire des murs. « Hey you know what? You keep being an ass like that and I’ll vote Trump next election. I won’t bear you for too long. » Oui, bon, tu plaisantes – tu préférerais mourir que voter volontairement pour cette blague. Le véritable problème de la maison est la troisième chambre qui n’existe pas – encore. Paraît-il que tu ne peux pas pousser les murs. « Yeah… I can share everything but I’m not sure to be ready to bump into you, almost naked, in the middle of the night. » T’as déjà la bouche qui s’ouvre, pour témoigner de l’outrance que tu éprouves, tu commences un « You… » en cherchant un projectile et t’avises la canette pour la lui lancer dessus. « Fuck! Off! That would be a privilege, you asshole! » Tu te mets à rire, quand même. Au moins, une chose est sûre, tu ne risques pas de t’ennuyer avec les punks à la maison. Marek rit aussi, apparemment fier de lui, avant de reprendre. « The couch is fine for now. Let’s take our time to think about it. » Tu pousses un soupir. Peut-être que, techniquement, dormir sur le canapé n’est pas un problème. Mais tu sais que tu vas vite être lassée de plier et déplier le canapé tous les jours, de ne pas pouvoir prendre ton café sur la bay window parce qu’il dort encore, et puis lui aussi risque de vouloir un tantinet peu d’espace et d’intimité. Tu ne dis rien, mais t’as l’impression que le temporaire n’a pas la même temporalité dans vos esprits. Ça fera l’affaire, pour l’instant. Tu pousses un soupir avant de commenter que tu n’imaginais pas ton été se terminer ainsi, t’as encore quelques élans optimistes quand tu essaies de voir le bon côté des choses – s’il y en a un. Marek éprouve le même sentiment, tu passes une main dans tes cheveux. « Let’s say that’s how life goes? » T’avais pas prévu que ta mère tombe malade, t’avais pas prévu de perdre un pilier si jeune dans ta vie, t’avais pas prévu (si un peu) de devenir célèbre, t’avais pas prévu le trou noir qui te ronge depuis quelques temps… Et d’autres. C’est la vie. Ton regard s’attarde sur Marek, de nouveau avachi sur le sol. Bon. Il faut peut-être que vous bougiez, quand même. « Back to work? 20 questions? » T’attends qu’il acquiesce pour te relever. Motivation… Dix pour-cent, à tout casser. Tu préviens, en rentrant dans la cuisine. « And no funny business. I’ll answer only things that are on the internet already. » Le tour de poitrine y est, contre ton gré, mais il n’est pas censé le savoir – c’t’une question piège.

fin
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