Identité : Adriana Isabella Parker. Je n'ai pas d'origines espagnoles ou latines, si vous vous demandez. Mes parents écoutaient peut-être un peu trop de musique de Cuba lors de ma naissance. Surnom : On est passé par plusieurs phases, de Ad à Riri à Ana. Bon, on n'a pas cherché loin non plus. Mais c'est finalement Ana qui est resté, le plus efficace lorsqu'il fallait hausser la voix lorsque j'étais gamine, le plus court et moins enfantin lorsqu'il a fallu me trouver un surnom cool pour me rebeller au lycée. Age : J'ai fêté en fin d'année mes 24 ans, je suis née à Noël, un cadeau du ciel qu'on dit. Métier : Je suis tatoueuse, techniquement apprentie parce que je n'ai toujours pas passé mon diplôme, un certain problème de flemme et de patron qui n'en a rien à carrer que j'ai un bout de papier ou pas. J'ai prévu de passer le pas cet été, tout de même, parce que ça se fait. Auparavant, j'ai fait des études en histoire de l'art, jusqu'à ce que je ne me rende compte que ça ne sert à pas grand chose et que je claquais l'argent que je n'avais pas pour rien. Sinon, je suis aussi chanteuse dans un groupe de rock entièrement féminin, Now or Never, pour lequel je joue aussi de la guitare sèche. Statut civil : Célibataire, parce que la vie c'est tout de même plus facile quand je peux être seule et indépendante. J'ai déjà été en couple, j'ai déjà eu une histoire d'amour qui a duré deux ans, et ça ne s'est pas mal terminé, mais. J'ai mes intérêts, mes passions, je me lasse vite, je n'aime pas la routine. Je préfère mener une vie de liberté absolue, à goûter les plaisirs des corps si j'en ai envie, à être seule lorsque j'en ai besoin, ça me convient très bien. Je ne suis pas fermée à la question du couple, cependant. Orientation sexuelle : Bisexuelle, du genre à ne pas se cacher, du genre à être d'une lourdeur absolue tellement elle n'est que peu subtile lorsqu'elle a quelqu'un dans l’œil. Pas de préférence absolue entre les hommes et les femmes, j'attends juste qu'on me fasse vibrer. Groupe : Free Spirits. Scénario ou inventé : Un peu de pré-lien du Daddy's, mais inventé. Est-ce un double-compte : Je... oui... I'm so sorry. (Sophie)

Aspiration : Vivre pleinement, c'est ce que je souhaite. J'ai parfois l'impression d'être coincée, de suffoquer, à devoir veiller sur ma mère malade, à ne pas pouvoir vivre de ma musique alors que l'occasion est présente, à ne pas pouvoir voyager, à attendre le jour fatidique du dernier souffle qui sera une libération pour beaucoup mais à le redouter, à être coincée dans un job dans lequel je m'éclate pourtant, à fuir dès qu'on me parle de sentiments... J'aime ma vie d'aujourd'hui, je ne suis pas malheureuse, mais je trouve toujours quelque chose à redire. Éternelle insatisfaite, je sais que je ne me plais pas dans cette routine qui s'est imposée, mais je sais que je risque aussi de la regretter lorsqu'elle sera terminée.

J'étais une enfant casse-couille, vraiment. Dans le genre à tirer les cheveux de mon frère pour qu'il vienne jouer avec moi, à jeter des cailloux et à vouloir me battre pour un rien, à être un peu trop honnête avec les autres et à faire honte à mes parents à être rudement impolie. Désolée. ✦ Je n'ai pas tellement changé en grandissant. J'ai peut-être arrêté de jeter des cailloux, quoi que ça m'arrive encore, mais j'ai toujours un sale caractère et je suis chiante. Quand je n'aime pas quelque chose, je le dis clairement, sans chercher à savoir si mes propos blesseront quelqu'un ou non. Mon adolescence a été un ramassis de cris, de mots grossiers, de semblants de fugue et de jean déchirés. Quand j'ai une idée en tête, je change rarement d'avis, même si je suis au courant que je risque de me prendre un mur dans la face. ✦ Je n'ai pas été diagnostiquée hyperactive, mais j'avais de l'énergie à revendre petite. Pour la canaliser, tout y est passé : homéopathie, sports en tout genre, activités artistiques censées m'occuper... Rien n'a jamais vraiment fonctionné à 100 %. Ce qui a le mieux marché reste de taper dans les caisses et les cymbales d'une batterie. Mes parents ont été obligé d'aménager le garage et de l'insonoriser parce que ça reste mon instrument favoris de tous les temps, bien que je sois incapable de tenir un rythme très longtemps. ✦ Je maîtrise, un peu mieux que la batterie tout de même, la guitare acoustique et la basse. Petite, mon frère et moi jouions aux rockstars. On avait notre groupe à nous deux, c'était chouette. Nos parents aimaient moins, mais bon. ✦ J'ai un grand frère, du coup. Anton, qu'il s'appelle. On a toujours été plus ou moins proche, aujourd'hui encore, mais c'est une bite et on s'engueule très souvent. L'amour fraternel, qu'on dit. ✦ On a monté un vrai groupe de rock quand j'avais 16 ans. Enfin, Anton a monté un groupe avec ses copains. J'ai rejoint l'aventure parce que je suis une chieuse et que je m'impose, et que j'avais un crush sur l'un de ses copains. Je me suis vite fait jeter du groupe, et j'ai eu le cœur brisé, mais c'était plutôt sympa comme expérience quand même. ✦ Nos parents ont divorcé quand j'avais à peine la dizaine d'années. Pas de drame, c'est juste comme ça, ils ne s'aimaient plus et cela ne servait à rien de rester ensemble pour se faire du mal. Ils sont restés en bon terme après ça, même quand mon père s'est remarié et a fondé une autre famille. Anton et moi n'avons pas subi le divorce, et nous avons toujours des bons rapports avec nos deux parents aujourd'hui. ✦ J'ai toujours été un peu artistique sur les bords, une façon de canaliser son énergie débordante. Entre la musique que je produis, le chant et le dessin, on ne sait plus où donner de la tête. J'écris, aussi, mais je suis une éternelle frustrée et rien ne me va jamais parfaitement. Il n'y a pas grand chose que je ne sais pas faire, mais le problème c'est que je cherche à être excellente partout mais n'y arrive pas. ✦ Après l'expérience du groupe avec mon frère, j'ai arrêté la musique. Ça m'a vite manqué, et j'ai vite repris, mais plutôt par le chant et l'écriture de chansons. J'ai repris la guitare ensuite, avant de monter mon propre groupe à moi sans cet imbécile d'Anton. ✦ Now or Never a fêté ses cinq ans récemment. Il a été formé un peu par hasard, une rencontre d'âmes perdues qui cherchaient des sœurs avec qui jouer. Le hasard a fait que c'était un girls only band, c'est cool, c'est flex, c'est multi-flex. Ces rencontres hasardeuses sont devenues des personnes fichtrement importantes à ma vie et à mon existence, je ne ferais jamais rien sans elles ✦ Après le lycée, j'ai voulu faire des études comme tout le monde. Ayant déjà goûté à des cours de musique avec des profs blancs condescendants, je n'ai pas voulu retenter l'expérience et ai tenté l'histoire des arts. C'était intéressant, mais niveau avenir ça n'ouvre pas à grand chose. Et puis ma mère est tombée malade, alors j'ai arrêté les frais. ✦ C'est à cette époque que j'ai a enchaîné plusieurs petits boulots pour gagner de l'argent pour pouvoir payer l'hôpital. J'ai aussi pressé le band pour faire plus de concerts, pour des soucis financiers plutôt que par passion. Mais en même temps, nous avions plusieurs chansons de prêtes et une bonne dynamique de groupe. C'est cette année-là qu'on a commencé à se faire connaître, sur la scène Californienne du moins. ✦ Notre premier album a vu le jour en 2017, il y a deux ans. On a fait une tournée, américaine seulement, brève même si ma mère allait mieux je n'avais pas envie de m'éloigner trop longtemps de San Francisco et que certaines de nos membres étaient encore mineures. On a tout de même gagné en succès, l'une de nos chansons a été une chanson populaire de l'été, c'étaient sans doute les meilleurs mois de ma vie entière. ✦ Now or Never a souvent partagé la scène des Space Boots, parce que nous restons un groupe relativement modeste et nous venons de la même ville. Une certaine rivalité amicale s'est installée avec le temps, le genre de filles contre garçons de la cours de bac à sable. Mais on est quand même plus célèbre qu'eux, rappelons-le, ils l'ont dans l'cul. ✦ On bosse lentement mais sûrement sur notre deuxième album aujourd'hui. On a signé un contrat pour qu'une première démo soit terminée pour la fin de l'année, on verra bien ce que ça donnera. ✦ La maladie de ma mère ne s'est pas arrangé avec le temps, au contraire. Cela fait 1 an que j'ai rendu mon petit studio pour retourner vivre dans la maison où j'ai grandis, quelques mois qu'Anton nous a rejoint. On sait tous les trois que la fin est proche, et on profite des derniers instants comme on peut. J'embrasse ma mère tous les matins parce que je sais que ça pourrait être la dernière fois que je la vois. ✦ Ça fait aussi un an et des broutilles que je bosse au Daddy's Closet. Passionnée de tatouage depuis toujours, j'ai commencé à inscrire de l'encre noir sur mon corps à 18 ans. Je dessine mes propres tatouages, qui ont reçu des sifflements de bonne critique. J'ai demandé à tatouer l'une de mes copines, pour le fun, et c'est comme ça que je me suis retrouvée en stage au Daddy's. Après, j'ai suivi des cours du soir et divers autres formations avant de devenir officiellement l'apprentie d'Alexander Black. J'ai beaucoup de respect pour le bonhomme, il est plutôt carrément doué et son attitude grincheuse m'amuse car je rêve d'atteindre ce level de pettyness. Je n'ai pas encore passé mon diplôme de tatoueuse parce que je n'ai pas vraiment le temps, l'envie, et qu'Alex ne m'enquiquine pas pour ça vu que techniquement ça revient moins cher de payer un apprenti. ✦ J'aime bien prendre soin de mon apparence, j'aime bien que les gens me remarquent. Je soigne mon esthétisme pour paraître kinky et badass, dans le genre qu'on admire et qu'on ne peut pas toucher de prime abord. En extérieur, ça fonctionne plutôt bien. A l'intérieur, ça cache quand même quelques sentiments d'insécurité évidents. J'ai toujours mes moments de doute, à me demander si mes yeux ou mes dents ou mon nez ne sont pas trop grands. Jusqu'à ce que je me souvienne que je suis une adulte qui se suffit à elle-même, et que je m'en fiche pas mal de ce qu'on pense de moi. C'est pas compliqué quand même, je cache tout ça derrière mon apparence et la personnalité que je me se donne. En privé, je suis toujours chiante et un peu grande gueule aussi, mais je suis assez soft et j'aime bien le calme. ✦ Côté cœur, c'est pas très compliqué : j'aime ma liberté, je déteste la routine, je me lasse vite. J'ai déjà été en couple avec une demoiselle pendant deux ans, et c'était bien, mais ça s'est terminé parce qu'elle voulait quelque chose de stable dans le genre vie de famille. J'aime bien les enfants, mais de là à en avoir à 23 ans, non merci. En ce moment, je ne me vois absolument pas en couple. Je préfère papillonner à gauche et à droite, sans m'attacher vraiment. Je fuis en courant dès qu'on lance la carte sentiments sur la table, et malheureusement ça arrive vite ces choses-là. J'ai dû briser le cœur de deux personnes en 2019, une par mois, c'est fatiguant. La liste des numéros bloqués dans mon téléphone est grande. ✦ Je suis plutôt très loyale en amitié, à défaut de l'être en amour. Je donnerais absolument tous pour mes amis.

J'ai un faible pour les versions acoustiques et imparfaites des chansons, en général. C'est pour ça que j'affectionne particulièrement les petits concerts et les covers de chansons avec peu d'instruments derrière. ✦ Être grossière est une passion comme une autre, ça va avec mon aesthetic, je n'y peux rien. ✦ Je rêve d'écrire une chanson de Noël un jour. Watch out Mariah Carrey. ✦ Quand je fais mon numéro de charme, ça se fait. Mon regard se cache derrière mes cils, mon sourire est un peu trop taquin et ma voix gagne quelques octaves. J'ai un certain charisme naturel, et je n'ai aucune honte à m'en servir. I'm a smooth motherfucker, thanks. ✦ Je suis féministe, c'est une évidence, du genre à aller manifester dans la rue avec des pancartes et à insulter Trump et à faire des petits discours à tout bout d'champ pour rien. Enfin, non, pas pour rien. Mais un peu quand même. ✦ Je suis une une grande fan de séries télévisées, je pourrais passer ma vie devant Netflix. Je le fais, d'ailleurs, avec ma mère quand elle n'est pas trop fatiguée. ✦ Je me déplace en skateboard, parce que je suis hastag swag. ✦ She kinky af.

Pseudo/Prénom : Laura le rat Age : 22 dans 3 mois, me semble-t-il, I'm gay so I'm bad at math. (Je viens de calculer et c'est 2 mois, en fait, I'm really gay and really bad at math) Pays : La France. Avatar : Karol Quieroz, la superbe Rang : big dick energy Comment as-tu connu le forum ? Eesh, next. Qu'en penses-tu jusqu'ici ? Je l'aime fort. Un dernier mot ? Personne n'a la capture d'écran où je disais que j'arrêtais de me multiplier ? Non ? Parfait !

Je regarde d'un œil dégoûté mon portable et les derniers messages reçus cette nuit. Je n'ai pas les mots, vraiment. J'aimerais les avoir, mais je ne les ai pas. Alors je fais la chose la plus naturelle du monde : je prends une capture d'écran que j'envoie sur le groupe de discussion de Now or Never. J'ai besoin d'aide, il n'y a que mes copines qui peuvent m'aider. Matt m'a fait une merveilleuse déclaration d'amour pour me souhaiter une bonne journée, et comment vous dire que ce n'est pas du tout apprécié. Cela fait à peine un mois qu'on se voit, et j'ai bien précisé dès le début que je ne cherchais pas une relation de couple. Il s'est attaché. Je comprends, je suis plutôt pas mal dans mon genre, mais merci non merci. C'est le vingt-et-unième siècle, pardi, je ne compte pas me marier et avoir des enfants dès que j'apprécie un tant soit peu quelqu'un. Il est tôt, les filles ne sont pas toutes réveillées mais je reçois quelques messages moqueurs qui me filent un sourire sur les lèvres. « Qu'est-ce qui te fait sourire, tronche de cake ? » Me demande mon frère qui s'installe en face de moi. Il a les cheveux dans tous les sens, il est à peine habillé, un charme naturel fou. Je lève les yeux au ciel, garde toute de même un sourire sur les lèvres. « Je vais encore devoir briser un cœur, Anton. La vie c'est dur quand on est aussi joli que moi, tu n'peux pas comprendre. » Anton me sort son plus beau doigt d'honneur, le gauche, et ça me fait rire. Je lui raconte ce qu'il s'est passé, il ne se gêne pas pour m'enquiquiner et se moquer. Comme l'adulte de 24 ans que je suis, je finis par lui lancer l'un des céréales qui a atterri sur la table, il râle, je me lève pour poser mon bol dans l'évier et un bisou sur sa joue avant de le laisser en paix. Lorsque je suis prête à partir, je fais comme d'habitude un détour par la chambre de ma mère pour l'embrasser et lui souhaiter une bonne journée. « Bye Mom, I love you. » Et comme tous les jours où je quitte la maison, j'espère très fort que ce n'est pas le dernier je t'aime prononcé à l'égard de la femme qui m'a donné la vie.

« What the fucking fuck ? » C'est la journée où on se salue avec des insultes, ouaip. Excusez-moi, je reprends. Alors que je pousse la porte du Daddy's, comme tous les matins, je suis aujourd'hui accueillie par un immense bouquet de fleurs qui trône sur le comptoir à côté de la tête amusée d'Adan. Et bizarrement, je ne pense pas qu'un de mes collègues ait décidé de se lancer dans la déco d'intérieur. « Yeah, Ana, my thoughts exactly. » La voix moqueuse d'Alex résonne derrière moi et je me retourne pour lever un sourcil en sa direction. « So you and that Matt guy, uh ? » Mesdames, Messieurs, je vous présente Alexander Black, mon patron, un type sans cœur d'après lui, une grosse commère de presque deux mètres de haut et trente ans d'après moi. « Please, don't. » C'est assez embarrassant comme ça, merci bien. Je m'approche pour regarder la petite carte qui va avec le bouquet, qu'Alex a de toute évidence lue, et pousse le soupir du siècle. Il faut vraiment que je parle à l'individu, ça devient urgent. Je sens toujours le brun qui m'épie, à attendre la moindre de mes réactions pour pousser la moquerie, alors je lance l'offensive immédiatement. Je connais les énergumènes de type Alex, j'en ai un à la maison, je sais très bien les désamorcer avant que le compte à rebours ne soit lancé. « You want to keep the flowers for your girlfriend, maybe ? » Et ses yeux s'écarquillent et une toux soudaine le prend. Touché, bitch. Un léger rire m'échappe, points partout balle au centre. « Get to work, Parker, before I fire you. » AS IF. Je lève les yeux au ciel, pour la bonne mesure, avant d'approuver d'un hochement de tête. « Ay ay Captain. » Avant, tout de même, je prends en photo le bouquet pour l'envoyer à mes girls mates, et à Matt avec un beau NO. THANKS. derrière.

Bref, un début de journée on ne peut plus banal dans ma vie on ne peut plus normale.