Le samedi soir, c'est soirée disco. L'art de commencer un RP, aherm. Plus sérieusement, le samedi soir, c'est soirée. Pizza avec les copines, répétitions dans le garage, sortie pour boire un verre, qu'importe. On se fait toujours un point d'honneur à embrasser notre jeunesse et la vie à San Francisco, tant qu'on le peut encore. Pour l'instant, nous n'avons ni arthrose ni enfant à nous occuper, alors on sort le samedi soir. Ce soir, c'est direction le Hue, car nous avons envie de bouger nos corps jusqu'à suer et sentir mauvais. Danser, donc. Rien de mieux qu'une discothèque pour ça, même si les puristes diront qu'il n'y est diffusé que de la mauvaise musique qui n'a que le but de nous rendre sourd. Oui, certes. Mais la musique, ça reste de la musique et le plus important c'est qu'elle fasse vibrer nos cœurs et bouger nos fesses, plait-il ?

Cela fait une bonne heure qu'on se déchaîne sur de la musique electro complètement barrée, je ne sais pas d'où elle sort et à ce point-là je suis effrayée de le savoir. On a perdu l'une de nos camarades, le girl gang vient de perdre une fidèle alliée. C'est surtout l'heure d'aller chercher de quoi nous hydrater. Les commandes de mes copines en tête, je quitte la piste de danse pour rejoindre le côté bar de l'établissement. Plusieurs individus s'y trouvent déjà, un sourire las ou taquin sur les lèvres, un verre à la main. Un sourire amusé se glisse sur les miennes, je fais un signe de la main à un serveur et il se penche vers moi pour que je puisse lui glisser à l'oreille ma commande.

En attendant qu'elle arrive, j'observe mes alentours et bowchikawowow, jolie demoiselle repérée à ma droite. Jolie demoiselle qui est déjà accostée par un jeune homme, dont le visage m'est familier. Il me semble l'avoir croisé à plusieurs reprises dans des soirées de ce genre. Je crois même connaître son prénom, mais outre m'aventurer sur un Basile je ne saurais vous l'affirmer en toute sûreté. En attendant, il semble importuner la belle demoiselle et ça, ça ne va pas du tout. Je me rapproche donc du duo nouvellement formé, sourcils haussés, tête légèrement inclinée, voix un tantinet plus grave qu'usuellement. Ana sort la carte séduction, prenez-garde. « Hey there, sweetheart. Is this man bothering you ? » Je m'adresse directement à la blondinette, qui a l'air un tant soit peu soulagée de mon intervention. L'autre couille, non, en revanche. Je lui porte donc un peu d'attention, un sourire innocent sur les lèvres. « Are you even old enough to drink, kid ? » Popopo, shots fired, le bonhomme est attaqué. Les hostilités sont lancées, le jeu aussi, à voir s'il a autant de répondant que le promet le feu dans ses yeux.

Hallelujah, ce soir ça va jouer du bassin et rouler des mécaniques. Adorablement dit n’est-ce-pas ? Dans mon fort intérieur, je suis joie. Mon patron vient de m’appeler pour me dire que ce soir, ils n’ont pas besoin de moi, que cette neuneue de Melissa, prends mon poste de ce soir, parce qu’elle doit s’occuper de son morveux le lendemain. Elle est vraiment bonne qu’à ça, et son mari est un con. Mais je ne vais pas cracher dans la soupe, je vais pouvoir me défoncer, et biser salement des hanches ce soir, alors ça m’arrange. J’ai mis mon plus bel apparat d’homme viril et fort, quelques joins dans mes poches de veste, mon portable et mes papiers d’identité, en as de contrôle inopiné en boîte. J’ai pas la gueule d’un gosse de 19 ou 20 ans, mais on sait jamais avec ses connards de flics. Et puis je suis habitué avec Kel-Ken, qui passe sa vie, collé à mon cul pour vérifier que je ne fais pas de la merde, ou juste histoire de me coller au cul pour me casser les noix, si je dois parler poliment. J’aime bien jurer et dire des gros mots, mais ça ne plait pas trop en général. Dans tous les cas, est-ce-que j’ai l’air d’en avoir vraiment quelque chose à foutre ? Pas vraiment.


La musique tape toujours trop fort ici, et elle est abrutissante, mais il faut ce qui faut. J’ai besoin de décompresser ce soir, et de profiter de la moindre nana en demande d’affection, pour faire mes petites affaires, et me barrer au matin. Je n’avais pas pu avoir la petite sœur de Damian, sinon, j’aurais pu m’occuper de son cas, vu que c’est comme ça que je procède d’habitude, mais là, mademoiselle avait décréter qu’elle ne répondrait ni à mes appels, ni à mes sms. J’avais été pourtant cordial et gentil, en lui demandant si elle avait besoin que je révise sa tuyauterie. Mais elle n’avait même pas daigné me répondre, et m’a lâchement laissé sur un vu. J’étais déception. Je n’avais pas vraiment le choix que de partir à la chasse à la pucelle, enfin, pour parler, si elle n’est pas vierge, c’est encore mieux, pas la peine d’y aller avec des pincettes. De toute façon, les vierges, ça couine toujours trop vite, et ça se plaint pour rien. Flemme de se prendre la tête, je voulais juste taper mon coup, et me barrer, moi.


Je venais de terminer de griller mon premier cône, quand je repère cette petite nana, elle est jolie, et elle semble vraiment du genre à avoir e la conversation, et à être assez flex, et open. This is an invitation, ladies and gents. Elle rentre à l’intérieur de la boîte et je ne tarde pas à la suivre, et à prendre place à ses côté autour du bar. Elle commande un verre, et je commande à mon tour sur la même commande et tends un billet de $20, parfait pour nos deux boissons. « Thanks, you shouldn’t have. » Ah trop de modestie. J’aime bien les filles gênées, ça a du charme. Ca me plais, ça me plais. « That’s my pleasure. I’m Bash. » Les présentations faites et nos verres récupérés, on s’écarte du bar pour discuter, mais plus je discute avec elle, moins elle est réceptive et fuck j’aime pas ça, je vais me prendre soit un vent, soit une tarte, et aucun des deux ne me fais vraiment envie, pour être honnête. Puis il y à cette rouquine qui débarque et que je connais de par des soirées à la côtoyer. Son visage est familier, cependant son nom reste un mystère dans ma tête. « Hey there, sweetheart. Is this man bothering you ? ». Putain, elle va me péter mon coup. Je le vois sur le visage de l’autre nana dont le nom m’échappe lui aussi. Elle veut juste se barrer. « I’m not. She’s fine. Get the fuck away, don’t you see we are busy ?” Putain, c’est quand même incroyable, tout de suite on drague une nana, on passe pour un casse couille, dites-le si on peut plus baiser en fait. Je suis sûre c’est une casse burne de féministe. « Are you even old enough to drink, kid ? ». Non mais je rêve. Elle se prend pour qui, elle ?!  Je vous jures les meufs, aujourd’hui, elles se croient vraiment tout permis. « Who did you suck to think you got the right to talk to me that way? Don’t you wanna go wherever else to see if I’m there?” Je supporte pas ce genre de nana qui pense que parce qu’elles ont une paire de seins, elles ont le pouvoir sur toi. Nous aussi on a deux appendices dans le caleçon, et ce n’est pas pour autant qu’on vient leur péter les ovaires en permanence. « I have to go, bye. »  F to the U to the C to the K. Putain si j’arrive pas à garder la nana avec moi, je peux dire adieu à mon coup de ce soir, et j’ai pas envie de me faire la première qui passe. « No, no stay, please. She’ll leave. Right ? » Je lance un regard entendu à la rousse, pour la posser à partir. Elle aurait pu être mignonne elle aussi, si elle était pas si chiante.

Des gens dansent, d'autres boivent, d'autres partent à la recherche d'une conquête pour réchauffer leurs lits le temps d'une soirée. C'est un samedi soir comme les autres à San Francisco, toutes les âmes perdues dans ce lieu œuvrent dans un même but, commun mais unique à chacun : goûter à quelques instants de bonheur factice. L'alcool aide. Pour ma part, j'ose croire que mon bonheur n'est pas si factice que ça. J'aime passer du temps avec mes amies, l'alcool n'aidant qu'à effacer les éventuelles inhibitions que nous pourrions avoir. Et j'aime particulièrement la tête que fait Bill lorsque je me joins au duo qu'il forme avec la jolie blondinette ennuyée. Elle n'a pas l'air très à l'aise avec lui, et il est clairement en train de lui faire son numéro de charme. Les hommes ne savent pas s'arrêter, mais non ça veut dire non. Je ne suis pas contre aider la demoiselle, je ne suis pas contre la ramener chez moi non plus. Alors j'enfile moi aussi le rôle de la séductrice, bien qu'un peu plus subtile et moins lourdasse je l'espère. J'offre surtout une porte de sortie à ma camarade féminine, et non ce n'est pas une question de féminisme mais juste de décence humaine, laisse tes billes dans ton sac garçon. Et si t'enlève la cédille ça fait garcon et gare aux cons ma fille.

« I’m not. She’s fine. Get the fuck away, don’t you see we are busy ? » Eh, je savais pas qu'il était télépathe, en plus. Je lève les yeux au ciel, un peu ennuyée, et me rapproche légèrement de la demoiselle pour qu'elle comprenne que je suis de son côté. « Hey, language. » Je porte mon attention sur le goujat de ce soir, le taquine sur le fait qu'il a l'air particulièrement jeune. Il s'enflamme. Et je ne peux empêcher un rire plutôt satisfait de s'échapper de mes lèvres. « Don’t you wanna go wherever else to see if I’m there? » WhY dO YoU tAlK tO mE lIkE tHaT YoU'rE nOt mY MoTheR. « But babe, I'm just bringing fun on the table, what's wrong ? » L'Monsieur n'aime pas la compétition. Même si la compétition elle est en train de lui ruiner son potentiel plan cul à 100%, à ce point. Quoi que. Vue le malaise dégagée par la jeune femme qui suit l'échange avec une grimace sur le visage, je pense qu'il l'avait déjà ruiné tout seul, son coup. « I have to go, bye. » Je tourne la tête pour lui sourire et la rassurer, mais le goujat insiste. C'en est fatiguant. « No, no stay, please. She’ll leave. Right ? » RIGHT ? « Nah. The lady clearly doesn't want your company, so no I won't leave. » Et la lady acquiesce, rajoute même un « Clearly. » qui me fait glousser avant de s'échapper. Bon. J'imagine que c'est mort pour moi, aussi. Ce n'est pas très grave, vraiment pas du tout. Voir Botruc énervé comme jamais, c'est bien plus jouissif. « Well, sorry for that. Maybe you should have stayed in kindergarten, clearly you're not a good player. » Je l'observe quelques secondes, sourire en coin, terriblement amusée. Derrière, je vois le barman me faire un signe que ma commande est prête, et sauvée par le gong. Je pars non sans l'embêter une dernière fois, pour le fun. « Quick advice: you have to do a little bit more than just buying one's drink. Be cool, and watch that dirty mouth will ya? Bye babe. » Je répète le surnom ridicule avec un clin d’œil, avant de le laisser planter là.

Un jour, Bob aura compris l'art de la séduction. Pas ce soir, j'espère, j'ai plutôt envie de le voir galérer et repartir bredouille.

De nos jours, il est presque impossible de draguer une fille sans se prendre les remarques des nanas. Toujours la même rengaine. Men are trash, y’all are just so dumb. Excusez-moi mesdames, on est pas tous des cons. Enfin… Ca depends de qui on parle, moi je sais que je suis pas quelqu’un de bien, et j’en ai à peu près rien à foutre pour être honnête. C’était marqué sur mes papiers d’identité à la naissance, que j’étais né, pour être un con, et grandir dans la pire merde possible. Pas étonnant que je n’ai pas de parents, et que je me sers des nanas comme mouchoir. Mais elles râlent tout le temps et s’étonnent encore qu’elles sont célibataires. Eh faut pas croire, le prince Charmant, il existe pas. Wake up, déjà pour la plupart, elles sont loin de ressembler à Cendrillon, et en plus de ça les contes de fées, c’est de la merde. La plupart, c’est détourné pour faire rêver. Little did they know, que le prince charmant dans la belle au bois dormant, il à abusé sexuellement d’Aurore, et l’a laissée se démerder avec deux gosses. Eheh ouais mes cocottes. Satisfaites-vous qu’on soit légèrement lourds pour une nuit, au lieu de faire des grands discours tout pétés là. Putain ça me donne envie de fumer tout ça, mais j’ai une donzelle à chopper.

Enfin, si l’autre lourdasse, c’était pas ramenée. J’suis pas con, j’ai bien vu qu’elle veut la pécho elle aussi. Les meufs, c’est encore pire que les mecs. Ca se croit subtile, mais non. « Hey, Languge. » Qu’elle dit quand je jure. « Calm your tits Captain. You are not allowed to tell me what to do, or how to speak. » Je vous jures, ça se prends pour les sauveurs de l’humanité, depuis que ça à pris conscience qu’elles pouvaient tout avoir sous peine de battre des cils. Elle me gonfle clairement, je ne suis pas du genre violent avec les nanas, sauf dans certaines conditions. If they ask so. Mais elle, bordel de merde qu’est-ce qu’elle est chiante. Elle ne veut pas aller voir ailleurs si j’y suis, histoire qu’elle me laisse pécho tranquille ? « But babe, I’m just bringing fun on the table, what’s wrong? » Babe ? BaBe ? J’hallucine. Elle croit vraiment qu’elle peut venir là, et avoir cette audace impunément ? Oh no, no, no, darling. De plus elle cherche la merde en faisant son shopping sur ce que je convoite en jouant son rôle de sainte je ne sais pas trop quoi, sauveuse de la cause féminine. «  What’s wrong ? Your presence here Sweetheart, collect your stuff and go away. Nobody wants you here. » Le regard condescendant par-dessus le marché, le sourire en coin. L’air du parfait petit con. J’ai été à bonne école. La rue, ça en apprend beaucoup. On est grands bien trop vite, mais on apprends comment remballer les casses-couilles, dans le genre de cette rousse.

Puis la tant convoitée grande blonde menace de partir, et clairement moi, j’ai pas envie. Et l’autre qui ramène sa fraise et qui me fait fort souffler. Quand la blonde se lève, et tourne le dos, je lui lance un regard mauvais. Je déteste qu’on me refuse quelque chose, je prends toujours ça pour un défi, et généralement j’aime pas trop. J’ai vraiment envie de pourrir la rousse de tous les noms possibles. Tout est de sa faute. Et elle à l’audace de glousser. Eh mais vraiment la confiance de cette nana, commence à me taper sur les nerfs. « Well, sorry for that. Maybe you should have stayed in kindergarten, clearly you’re not a good player. » Je serre les dents, clairement, sinon je vais dire des trucs que je pense pas. Mes yeux clairs sont voilés d’une bonne dose de colère. « You made it fail. So now, just leave. I swear to god, I hate chicks in your style. Fucking annoying. » C’est la moindre diplômatie dont je peux faire preuve actuellement. Je ne supporte pas qu’on me parle sur ce ton. J’ai un problème avec les gens hautain, et qui pense qu’ils sont au-dessus des autres. « Quick advice : you have to do a little bit more than just buying one’s drink. Be cool, and watch that dirty mouth will ya? Bye Babe. » Et elle tourne le dos, me laissant là, seul. Je me tourne et lui réponds à haute voix, avec toute ma délicatesse. « Pretty sure one day you’ll wanna taste that dirty mouth, sweetheart. Believe me. » Puis je tourne le dos à mon tour.


Il n’en est pas moins que je ne compte pas repartir seul ce soir. Je repars au milieu de la foule, chercher ce que j’aurais tendance à appeler ma victime du soir, un nom de plus à caler sur la longue liste de nanas, qui ont eût la chance et l’honneur de me voir passer dans leurs lits. [strike]Modestie, who ?[/i] Je finis par remarquer un groupe de trois nanas, un peu plus loin. Une fille aux cheveux roses, et deux autres copines à elle. Je jette mon dévolu sur une petite brune, mais j’ai même pas le temps de m’approcher plus, que notre chiante de service, décide de débarquer, comme ça et d’encore une fois, me péter mon coup. Elle me regarde d’un regard noir, et prononce juste deux lettres. No. Et elle repart. Et ça me chauffe les nerfs. Je la suis à travers les gens, et l’attrape par le poignet, pour la forcer à arrêter. «  Is this some kind of obsession or what ?! »

Il n'est pas très content, le jeune homme. Et ça m'amuse beaucoup trop, alors je continue les petites piques et à pousser le bouchon. Call me Captain whenever you want, babe. Et il semble avoir de gros problèmes avec l'autorité, aussi. La mienne est plutôt taquine, mais il se braque et s'emballe immédiatement. En soit, je n'ai aucun pouvoir sur lui et il fait bien ce qu'il veut. Mais il suffit que je dise un mot, un seul petit mot, et il craque son slip. C'est fou. J'ai presque envie de m'aventurer à lui inventer une vie et une enfance terrible, avec des parents merdiques, à traîner dans les rues. Une copine qui l'a plaqué parce que c'est un pauvre gars paumé, au fond. Et je ne pense pas être très loin de la réalité. Mais je m'en fiche, de tout ça. Ce qui importe, c'est de ruiner son coup avec la jolie blonde qui ne finira sans doute pas dans mes draps. Ça aurait été un bonus non négligeable, mais ce n'est pas grave. « What’s wrong ? Your presence here Sweetheart, collect your stuff and go away. Nobody wants you here. » Je relève le menton, un sourire plus qu'amusé sur les lèvres lorsqu'il emploie également les surnoms mielleux et ridicules. Il force les traits du charmeur, avec le sourire en coin, et j'accentue mon regard de velours pour soutenir son défi. Looks who is playing now.

Je ne veux pas partir, mais la blondinette si. Elle le fait, d'ailleurs. Et moi, je n'ai plus très envie de rester maintenant que j'ai obtenu ce que je voulais et que le brun doit recommencer toute sa parade de séduction avec une nouvelle proie. La vie, c'est dur, et il faut traiter les femmes avec respect. Une sombre histoire dans le genre, paraît-il. « You made it fail. » Je lève les yeux au ciel. Evidemment, c'est de ma faute. Ok un peu, certes. « It wouldn't have failed if you were good, but you're not. » Alors je suis quelqu'un de sympa, je lui donne un dernier conseil avant de le quitter. Apparemment, nous ne sommes pas encore des prostituées et il faut plus que nous payer un verre pour qu'on soit intéressée. C'est incroyable, le 21ème siècle.

Je vais attraper mes verres et retrouve mes copines avec un sourire sur les lèvres. Je leurs raconte, dans un rythme rapide et un peu trop jovial peut-être, ce qu'il vient de se passer. Et raconter ça donne soif, et le verre se retrouve bien vite vide. Woops. Il commence à faire vraiment chaud, pour le coup. Et avant de retourner danser, je décide qu'une pause pipi et recoiffage s'impose. « Can you come with me, pleaaaase ? » Mais mes copines, elles ne m'ont pas attendu pour aller aux toilettes, elles ont profité de mon absence au bar pour y aller. Meh. « FINE ! You're all out of the band ! That's right, I'm going solo, buh-bye. » J'exagère une voix excentrique, m'attirant quelques rires, avant de les quitter une nouvelle fois.

On se quitte beaucoup, mais c'est pour mieux se retrouver.

Devinez qui je croise en chemin ? Bo Burnham ? Blaise. Blaise qui est en train de fixer Lynn avec un regard lubrique, Blaise qui revêt encore une fois son masque de séduction et Blaise qui enclenche la marche avant. Oh hell no. Je presse le pas à mon tour pour l'interrompre en chemin. J'entre dans son champ de vision, lève un doigt menaçant dans sa direction. J'étais gentille auparavant, mais là, ce n'est pas possible. « No. » Il prend qui il veut, ce soir, mais pas mes copines, merci. Un regard méchant, les yeux plissés et les sourcils froncés plus tard, je continue mon chemin. Il n'a pas intérêt à être là quand je reviens, sinon... Et il ne sera pas là, finalement, parce qu'il me suit et qu'il attrape mon poignet pour que je m'arrête. Je me retrouve tirée en arrière, je manque de tomber, je n'aime pas ça. « Is this some kind of obsession or what ?! » Il est colère, je suis colère, nous sommes colères. « First of all, fuck you. » Avec toute la politesse que j'ai dans le cœur, évidemment. Je récupère mon bras en un geste sec. Ce n'est pas parce qu'il me dépasse d'une tête et demi qu'il me fait peur, le jeunot. « And you wish this was an obsession, babe. But those are my friends and they're not approachable, you understand ? » Et c'est parce qu'il fait une tête et demi de plus que je suis obligée de me rapprocher de lui, approchant mon visage très près du sien, pour être un tantinet menaçante. Il a les yeux très bleu, Bidule. Et c'est fou ce que ma voix de menaces ressemble beaucoup à ma voix de séduction, par contre. « If you don't get it, just tell me when you want me to kick your ass, now or later, I don't mind. » Règle numéro une : on laisse mes copines tranquille. Règle numéro deux : I'm always down to fight assholes. Règle numéro trois : maybe fuck them too, as I may or may not be a little bit turned on all of a sudden.

Elle me gonfle. Elle se prends pour ce qu’elle n'est pas, faut qu’elle redescende un peu la dame, c’est pas parce qu’elle possède une paire de seins qu’elle est reine du monde et peut faire n’importe quoi et me donner des leçons. Elle est qui ? Ma mère ? J’ai pas de mère. Fuck off. Va voir ailleurs si j’y suis. Elle me casse les couilles. Je commence à être vulgaire, je le suis toujours, mais là, vraiment, elle pousse le bouchon un peu loin la mauricette, elle vient sur mes plates-bandes, et j’aime pas qu’on vienne jouer sur mon territoire, et encore moins si c’est pour me prendre de haut. Genre non, va te faire foutre en fait. Mais ça à l’air d'être un jeu pour elle, alors autant jouer. A moi de montrer que je suis pas juste un mec un peu contrarié et que moi aussi, je peux jouer. Elle me fait pas peur la Gertrude là, avec ses grands airs. Je sors mes plus beaux airs de charmeur, et la laisse se démerder avec ça, mais elle soutient mon regard. Elle est dure en affaires. That’s what I like…

La blonde nous quitte, à mon plus grand malheur, et à la joie de l’autre casse-pied, dont je n’arrive toujours pas à me rappeler le prénom, mais Gertrude, ça lui va bien au teint. C’est chiant, comme elle, même si elle est jolie, et qu’elle mériterait un prénom un peu plus flatteur, j’ai actuellement pas très envie d’être flatteur, parce qu’elle me gonfle la dame, alors ce sera Gertrude. Mais je vais sûrement rentrer bredouille à cause d’elle, et appeler cette abrutie de Molly, histoire de passer quand même ma nuit avec quelqu’un. Non, j’ai pas de problèmes dans ma vie, lâchez ma veste. « It wouldn't have failed if you were good, but you're not. ». Mais c’est qu’elle cherche en plus. Bien sûr que c’est de sa faute. «Fuck you. » yes, he very polite comme garçon. Clairement, son conseil, il est débile, et elle peut se le mettre là où je pense. Saloperie. Elle se permettent vraiment tous les nanas maintenant. C’est chiant. Rendez nous les meufs qui avaient pas confiance en elles svp, besoin public, de moi à moi.

Mais il faut que je reprenne mon petit jeu, il faut que je me dégotte une autre nana pour ce soir, j’ai pas envie de rappeler ni Molly, ni la soeur de Dan. J’ai un peu la flemme de taper dans les mêmes pots à chaque fois. Ca devient lassant et fatiguant de toujours voir les mêmes choses. Ya boy needs some new girls. Et puis elle est relativement jolie la brune avec ses copines, clairement, c’est mon type, et j’ai bien jeté mon dévolu sur la madame. Ce sera elle, mais j’ai encore pas fais un pas, qu’elle débarque, Gertrude, avec son faux regard de méchante, et sa voix un peu plus appuyée que plus tôt. Mais ça commence à me courir sur le haricot tout ça. Je vais me renseigner sur sa présence, la prochaine fois que j’aurais besoin d’une partie de jambe en l’air, à force qu’elle me pète tous mes coups.
J’ai besoin de régler mes comptes, et elle va pas s’en sortir comme ça. «And you wish this was an obsession, babe. But those are my friends and they're not approachable, you understand ?» MERDE. Mais quel con, poses leur des étiquettes à tes copines. Vous avez qu’à être moins bonnes aussi, et j’aurais aimé que ça sorte comme ça. Mais non, parce que j’ai pas le temps de la ramener qu’elle ré-enchaîne pour m’en mettre plein la tronche parce que ça à l’air de beaucoup l’amuser la dame, de me faire rager. « If you don't get it, just tell me when you want me to kick your ass, now or later, I don't mind. » Oh vraiment ? Et elle à la voix qui siffle un peu. C’est fichtrement sexy. D’autant que son visage est à peu près à 2 centimètres du mien, et que je peux sentir son souffle frôler le carré de ma mâchoire, elle essaye de m’énerver, ça à juste le don de m’amuser, je trouve ça fichtrement drôle qu’elle essaye de me menacer en étant si près, et en sifflant de cette manière. «Is that a threat or are you trying to flirt with me right now, Babe» L’arrogance sur mon visage, cet éternel sourire un peu joueur. Elle veut jouer avec moi, me casser mes coups. On va jouer. J’ai pas peur du jeu. Surtout pas ce genre de jeu. «Pretty sure you’d rather do me, than fight me. But as you wish, sweetheart.» J’ai aucun tabou, et clairement, son ton est trompeur, tout comme l’étincelle joueuse dans son regard. Et même si j’ai clairement changé de tactique, c’est clairement beaucoup plus amusant de jouer de cette manière. Elle est chiante, mais ça m’amuse. J’ai besoin de distraction. Je m'ennuie dans ma vie, comprenez-moi. I love to play. She likes to play. We should play. Je lui lance un dernier regard fortement arrogant, parce que j'aime bien faire ça et que c'est drôle, ça va l'agacer. «But right now, playing with your nerves just made me thirsty, Bye babe.» Reprendre ses mots, et continuer le jeu, en lui offrant un dernier sourire en coin, et detournant son petit corps, un dernier regard sur son popotin parce que quand même, se rincer l'oeil c'est pas interdit, tentant d'atteindre le bar, satisfait de ce petit jeu.

Les amis, c'est sacré. Parait-il. Et il faut les protéger. Ça c'est de moi. Il y a aussi la petite invention capitaliste qui dit qu'il faut protéger son investissement. Si ce pauvre troubadour va voir l'une de mes copines, l'attire dans son lit pour lui briser le cœur demain matin, il y a quelques risques. Petit a), dans le meilleur des cas elle s'en fiche et tout va bien. Petit b), elle est super triste mais se soigne en faisant une chanson. Mais ça, ce sont les scénarios où ça va à peu près. J'ai un petit c), elle est triste et malheureuse super longtemps, d) elle nous fait carrément une dépression parce qu'elle pensait avoir rencontré l'homme de sa vie et quitte le groupe, e), en fait le type est nul au lit et il va falloir aller lui casser les dents, f), ou au contraire plutôt doué et on va en entendre parler longtemps et eeeeeurg no thanks, g), ma copine tombe enceinte et c'est la catastrophe. Il y a donc plus de contres que de pour pour que la transaction ne se fasse. Et il y a un autre argument qui entre en jeu, aussi. J'aime bien briser les rêves des troubadours. Alors je suis bien obligée, comme il vient d'être démontré, d'interrompre une nouvelle fois Bertrand dans ses ardeurs. Il n'est pas content, moi non plus, this is the fight. C'est le jingle de The Voice amélioré, suivez un peu.

Au nom de l'amitié, donc, je lui explique pourquoi il ne peut pas poursuivre sa nouvelle proie et je le menace en toute gentillesse que je suis prête à venir lui botter l'cul s'il ne m'écoute pas. Et peut-être que me rapprocher de lui était une mauvaise idée, peut-être que la tension a monté d'un cran et que l'ambiance joueuse est devenue un peu plus électrifiée. « Is that a threat or are you trying to flirt with me right now, Babe? » Je relève légèrement le menton, alors qu'un sourire s'étire sur mes lèvres sans mon accord. Touché. « Why not both ? » Parfois, il faut savoir joindre l'utile à l'agréable, Bernard. « Pretty sure you’d rather do me, than fight me. But as you wish, sweetheart. » Je lève les yeux au ciel pour la décence, mais lorsque mon regard va de nouveau croiser le sien, il ne trompe personne. Le jeu, peu importe lequel, qui s'est installé a changé, soudainement. Et ça ne me déplaît pas, parce que je suis toujours en quête de challenge et qu'apparemment les petits cons ça me fait vibrer. Mais je ne compte pas lui donner la satisfaction de la victoire si vite, si tôt, peut-être jamais même. Souvent, le plus amusant, c'est la partie avant. « Yeah, right, don't get your hopes too high tho. And don't get near my friends, you fucker. » Je suis au moins sérieuse là-dessus, mes amies sont zone interdite.

Blaine décide de s'en aller comme une princesse. Bye babe. Point partout, j'imagine. Je le laisse faire, non sans sortir mon plus beau majeur lorsqu'il décide d'en profiter pour admirer mon fessier. Non mais j'comprends, il y a de quoi, I'm gorgeous. Ses regards ont le don de toucher leur cible, et j'ai un tantinet peu plus chaud maintenant qu'il est parti. Fucking superb, les jeunots commencent à me faire de l'effet, enfermez-moi maintenant dans un asile. Il me faut quelques secondes pour me souvenir de ce que j'étais en train de faire à l'origine. Pause pipi. Je reprends mon chemin vers les toilettes, cogitant de la manière d'atteindre l'autre. Nouvelle mission du soir : le rendre fou. De colère, de rage, ou d'autre chose. L'inspiration me frappe lorsque je croise un groupe de jeunes hommes, dans mes âges je dirais. Ils sont gays, sans vouloir les stigmatiser, mais ça se voit car ils ne s'en cachent pas et que deux d'entre eux sont en train de se lécher amicalement les amygdales. Je me rapproche d'eux, un sourire sur les lèvres. Avant, je repère où est Boubou dans la salle, toujours près du bar, parfait. « Hi guys, I've got a mission for you. » J'adopte mon air le plus gentil et ma voix la plus douce. Et je pioche un billet dans la poche arrière de mon jean, aussi. « See my friend at the bar ? With the white shirt ? » Ils le voient, et l'un d'entre eux se met à siffler et je jubile. On ne va pas se mentir, tout de même, le type est plutôt très beau. Je fais un petit speech pour leur dire que mon ami aimerait trouver une conquête, mais qu'il n'assume pas encore totalement sa sexualité et aurait besoin qu'on fasse le premier pas. L'un des garçons me dit que je suis une très bonne amie, « why thank you so much, that's so nice of you to say ! », empoche le billet. Deux d'entre eux vont vers le bar, et je me retiens de rire pour ne pas gâcher l'affaire.

Bono, you've got company.

Moi, je disparais aux petits coins. Ce n'est pas le lieu de séduction pas excellence, les petits coins, mais j'arrive je ne sais comment à me faire inviter à danser par un blond à peine plus grand que moi. Ecoutez, je suis quelqu'un ouvert d'esprit, je ne dis pas non. Quelques minutes plus tard, c'est donc accompagnée de Nick que je rejoins l'ambiance chaleureuse de la foule. On commence à danser mais il faut quand même que je vérifie où en est mon histoire avec Billy. Je jette un oeil en direction du bar, et le trouve en compagnie des deux garçons que je lui ai envoyé. L'un a une mains posée nonchalamment sur son épaule, et il a l'air furieux. Il a les joues rouges, et il scanne la foule en quête d'un échappatoire surement. Un rire plus que satisfait m'échappe. Lorsque son regard croise le mien, je lui offre mon plus beau sourire colgate. « Got a problem ? » J'essaie d'articuler silencieusement du mieux que je peux. Je gagne ce round, non ?

Find yourself a girl that is as hot, as she is bitchy, they said. Ils auraient pu et dû se taire cette bande d’abrutis. Parce qu’autant elle m’énerve qu’elle me turn on la dame répondant sûrement à un autre nom que Gertrude, mais c’est son nom de la soirée, et j’ai pas envie de l’appeler autrement, parce que damn, ça lui enlève une pointe de sex-appeal, et ça m’arrange, m’voyez. «Why not both ?» Quand je vous dis qu’elle cherche la dame. Qu’elle veut jouer. Je sais pas trop dans quoi on se lance, mais c’est drôle et je me prends au jeu, parce que merde, si on joue pas, on se fait chier dans une vie, et j’ai un peu autre chose à faire que de me faire chier dans ma vie, genre jouer des hanches, et briser des coeurs, parce que je suis absolument pas fréquentable ou respectable. he says while he’s the one who’s broken. WE BELIEVE YOU JAN. Man up. Aucun de nous ne compte en rester là. Le jeu, c’est amusant, c’est le but pardonnez moi de cet euphémisme, mais comprenez un peu. «Yeah, right, don't get your hopes too high tho. And don't get near my friends, you fucker. » Ahahaha, elle est drôle. J’ai compris, pas touche aux copines. La dame aime pas qu’on joue sur son territoir, FINE. Moi non plus, et elle l’a fait. Juste retour de balle si vous voulez mon avis. «Mmh, we’ll see. Depends on my mood. Depends on you.» Je suis joueur, j’ai peur de rien, mais elle m’agace et j’ai soif, il est temps de m'éclipser en roi bien sûr. Lui rendre la monnaie de sa pièce. Bye Babe

J’hésite même pas à lui renvoyer un clin d’oeil quand elle me lance un doigt d'honneur rapide. Pardon mais le matériel était fort agréable à regarder. I’m a man. Et j’ai les joues légèrement étirées dans un sourire en coin parce que c’est le genre de jeu que j’aime et la dame elle est quand même fort hawt, ne nous mentons pas mes amis. Mais j’ai soif, et franchement envie d’une clope aussi, mais j’en ai pas beaucoup dans mon paquet, et j’ai un peu la flemme de payer 20$, demain matin pour me racheter un paquet en sortant de la boîte, alors on va à l’économie, et passer les envies de nicotines et autre substances pouvant me rendre un peu plus joueur et joyeux que je ne le suis déjà, dans l’alcool, même si au fond, ça revient au même, c’est juste plus long. «A glass of Orange with some Vodka, plus a bit of Tequila, please, darling.» Que je demande à la serveuse. J’aurais pu la ramener, elle est fort avenante et pourrait me donner n’importe quoi suffit simplement que je le demande. Mais je l’ai déjà eu dans mon lit, 3 fois. Elle est nulle. Elle en parle beaucoup, mais elle est bonne à rien, et je me suis fais chier, alors merci mais je passe mon tour. J’ai besoin d’une distraction, pas de Patrick L’étoile de mer, merci. J’aime quand ça se partage, et que je suis pas tout seul dans l’histoire. C’est loin d’être drôle.

Vous savez ce qui est loin d’être drôle aussi, les deux gars qui s’approchent dangereusement. Alors. Je vous arrête tout de suite, je ne suis pas homophobe, non non. Je les aime bien, ils sont gentils. Mais les deux là, ils sont clairement intéressés, ça se voit à leur sourire. Mais y’a un problème dans l’équation, je suis pas de ce bord là. Les garçons se présentent tous sympa, Dave et Lucas. Ils me demandent si je veux un verre, tout en agitant un billet de 20$ presque sous mon nez. Ugh, are they blind ? «No, it’s okay, i’ve got everything I need.» You sure, cuz that’s not what your friend said… lolz, exsqueeze me, j’ai pas d’amis ici, je suis un loup solitaire, et ce serait fort étonnant que j’ai des amis dans le coin. «Who ? I don’t have any friend, Daniel. And yes I have got everything i need.» Je sonde la piste, j’ai besoin de m’extirper de là très très vite. Mais je tombe sur notre Gertrude nationale. Elle mime un «Got a problem ?» de ses lèvres rouges et charnues. FUCKING SUPERB. J’aurais dû m’en douter. La garce. Et en plus elle pavane dans les bras d’un abrutis blond, qui danse aussi bien que mon grand-père, si j’en avais un. Mais j’ai pas de famille, alors le point de comparaison est caduc, mais vous voyez le truc. BREF. Ca m’énerve. Mon sang se mets à bouillir, et j’aime pas très beaucoup ça. Son petit éclat satisfait dans le regard. UGH. Louis et son pote qui me rappellent, alors que je suis bloquée sur l’autre Gertrude. «Okay, go anywhere else, maybe i’ll be there.» Je suis pas très gentil, mais j’ai pas très envie d’être gentil. Elle m’a chauffé les nerfs la dame.

Je me détache des deux autres sangsues là, et débarque rapidement sur la piste. Je bouscule deux trois gars au passage, et j’en ai absolument rien à foutre, ils iront se plaindre à leur mamans. Mamans que j’ai déjà probablement sauté, parce que who cares. La plupart s'ennuient dans leurs couples anyway. J’arrive à hauteur de Germaine et son pote. Haha, la blague, je lui ai déjà pété la gueule à celui-là en plus. Parfait. «Well. Leave. Right now.» Je m’adresse au garçon avec férocité, et il attends pas trois secondes avant de quitter la piste. Et il dit même pas au revoir. C’est très vilain, ça Nick. Elle commence à râler la dame. Bah oui, j’ai fais fuir son coup. Zut alors. Am I sorry ? Not even a bit. «He’s a dick, you would have been bored anyway. But let’s talk about your little trick. You’re a bitch, know that ? » Je suis très près et très en colère. Je siffle un peu. Elle ne va pas s’en sortir comme ça. Mes yeux bleus happent les siens, et on peut très bien sentir que je suis pas très jovial, et que clairement, là, c’est pas drôle. «Didn’t you have something better ? Gays ? Really ? Was that a way to cool yourself ?» L’arrogance même. Je suis colère. Elle me mets colère. Ca me turn on, un peu. Mais c’est pas le but. J’essaye de l’engueuler parce que clairement, le coup des gays. C’est petit, madame. PETIT.

Ne suis-je pas peu fière de ma merveilleuse idée pour enquiquiner Babel ? Un peu, quand même. Le type respire la masculinité toxique, dans le genre à mettre du Axe pour être viril. Il n'aime que les filles, le Monsieur, et il les aime bien. Au diable les dieux du stade, nous avons le Dieu du pieu juste sous notre nez, profitons donc de sa grâce et de sa clémence de nous autoriser à respirer le même air que lui ! Puh-lease. Balderic n'a pas l'air très heureux, lui. Je ne comprends pas pourquoi, on lui accorde toute l'attention qu'il mérite. Je n'ai pas le temps de profiter de mon semblant de danse avec Nick qu'il débarque déjà. Et c'est méchant pour Nick, mais la réaction du brun me rend un peu trop heureuse pour que je ne me mette pas à sourire. Il n'entre pas dans mon jeu, là, il saute dedans à pieds joints.« Well. Leave. Right now. » Il commande, et wow, he's getting bossy, I like it. Mon regard devient un tantinet brillant alors qu'il se plante devant moi. Je ne m'offense même du départ précipité et sans excuses du blond, je n'ai jamais vraiment été intéressée par lui de toute façon.

« You're back. » Hi back. C'était aussi rapide qu'un échec à marquer un but d'Olivier Giroud, son retour. J'espère qu'il tient plus longtemps au lit, quand même. Je serais déçue de voir que, comme le footballeur, tout n'est qu'apparence chez lui. « I was having fun, y'know. » Ce n'est pas tellement vrai et je me plains juste pour la forme. Je pense que lui comme moi savons très bien ça, maintenant. « He’s a dick, you would have been bored anyway. But let’s talk about your little trick. You’re a bitch, know that ? » Et un rire très heureux et très fier m'échappe, j'en glousse, et j'acquiesce avec un immense sourire sur les lèvres. « I know that. Thank you, I'm glad you liked it. » Il a détesté, ça se voit, j'en suis ravie. Ra-vie. Call me a bitch and I'll take that as a compliment. L'intensité de sa colère dans son regard et dans sa voix me fait un peu frissonner. J'aime vivre dangereusement, il faut croire. Her kinks are getting out of hand. En attendant, il se fâche et je vibre, et je sens que c'en est terminé de ma raison.

Je le laisse s'énerver tout seul, un sourire sur les lèvres, venant mordre distraitement ma lèvre inférieure comme si je regrettais mon comportement alors que pas du tout. « You're done getting angry ? » Kinda want more. Je demande, sans attendre réellement de réponse. Et sans réellement attendre consentement de sa part, sans demander non plus, je me rapproche de lui pour pouvoir passer mes bras par-dessus ses épaules et nouer mes mains à l'arrière de sa nuque. Je glisse une main dans ses cheveux, étonnamment doux, lui laissant à peine le temps d'être surpris. « I think you owe me a danse, babe. » Je commence à bien aimer ce surnom, je crois. On s'attache vite, de nos jours, c'est fou. Un sourire taquin trône sur mes lèvres alors que je relève légèrement la tête vers lui pour pouvoir le regarder. « I'm Ana, by the way. » Nice to meet you, asshole.

Colère, colère, colère. Si on était chez Disney, y’aurait un type tout rouge qui fouterait le feu à mon cerveau en appuyant sur tous les boutons de la commande centrale de mes émotions. Mais on n’est pas chez Disney, et c’est moi qui va clairement finir par exploser de colère si je la laisse faire. Non mais elle pensait à quoi en envoyant Riri et Fifi venir tenter de me draguer, alors que clairement, ça ne m’intéresse pas. Je pilote. J’aime les courbes féminines, et leur toucher délicat. C’est la seule chose, outre le cannabis et la cocaïne, ou encore l’alcool et la nicotine qui me fait me sentir un temps soit peu vivant dans cette vie de merde. Alors merci, de ne m’envoyer que des filles, et qui ne s’accroche pas, et qui soient assez chiantes pour pas que moi je m’accroche, sinon c’est la merde. Je n’ai pas envie de revivre ce que j’ai vécu avec Primerose. Thanks but no thanks. Mais pour le moment y’a Gertrude et l’autre tête de mort de Nick sur mon passage, et même si j’aimerais bien lui péter les dents encore une fois, je me dois un minimum de décence, il serait bête de tâcher le joli minois de la dame avec le sang de sa pseudo conquête. Elle m’embarque dans une de ses merdes elle aussi là. Mon ton le plus sec, et mon regard le plus noir, et Nick se pisse à moitié dessus avant de déguerpir aussi vite que Bipbip. Je jubile. J’aime avoir le contrôle. « You're back. » Naaan, c’est une illusion d’optique bébé. he mad, remember.


« I know that. Thank you, I'm glad you liked it. » Elle est fière la gueuse. Incroyable mais vrai. Ça l’amuse encore. Moi beaucoup moins.  « Of course, I did, it was so much fun. » Ah Ironie quand tu nous tiens. J’ai fort envie d’exploser de colère, mais j’ai l’impression que ça lui plait, beaucoup ! Mais il faut que je fasse redescendre la pression, je peux sentir le sang pulser dans mes temps, et c’est pas ouf pour être honnête. Et puis, à la base je suis venu là pour passer une bonne soirée et pas m’énerver. Mais au final. C’est plus par réflex que je m’énerve, juste parce que j’ai un égo à la con, et que m’envoyer une paire de gay, c’était frapper dans mon égo. Et je l’ai légèrement mal pris. Donc je râle, pour la forme. Parce que ça semble être un rituel entre Gertrude et moi. On prend vite ses aises ici. Mais ses yeux pétillent et ugh, c’est fucking sexy.


Et pendant que je m’énerve, madame se permet d’user d’un kink, qui à le don de me rendre faible. Le truc du je me mordille la lèvre est affreusement aguicheur, et je suis un homme faible messieurs dames. Et puis clairement, je vais pas cracher dans la soupe, I mean, have you seen her, or are you blind ? « You're done getting angry ? » Et elle est condescendante en plus. Fucking superb. Mais j’ai pas vraiment le temps de la ramener qu’elle se rapproche pour passer ses bras autour de ma nuque. Oulala. what the fuck are doing, gertrude ? Mes sourcils sont froncés, et je la regarde avec énormément de questions dans le regard. « I think you owe me a danse, babe. » AH ! Ah bon ? Ah oui ! Elle dansait avec Nick. C’est vrai ! «Do I ? Do you really deserve a dance tho? You’ve been mean to me, Sweetheart» Une petite moue, un sourire qui ne trompe pas. He wants to dance.  Je pose alors mes mains sur ses hanches, et adonne à nos silhouette la merveilleuse tâche de suivre le rythme de la musique, enfin essayer. Je ne suis pas un piètre danseur, mais j’suis pas John Travolta, ne faut pas rêver. « I'm Ana, by the way. » Ana.. C’est joli. Plus que Gertrude. Bye bye Gertrude du coup. Sauf si elle m’énerve encore. « So we are friendly now ? » Quoi ? Je demande, y’a 5 minutes j’étais encore en colère contre la dame. Mais je prends quand même la décision de me présenter à mon tour. She was nice, maybe she’s playing, who knows? « I’m Bash. Pleased to meet you. » Il est poli. Je mérite une médaille. Je la fais danser et je suis poli, c’est une avancée mesdames et messieurs. on fait participer les lecteurs ici. We nice.. Je finis par me prendre au jeu et à sourire à mon tour. Elle n’est pas mauvaise danseuse, et j’aime beaucoup ses courbes fines. Elle aurait pu être mon premier choix de cette soirée si je l’avais repérée plus tôt. Mais j’aime jouer avec elle. C’est amusant, distrayant. Ca change, et j’aime que tout ne soit pas aussi simple qu’un simple verre. « It’s better to dance with someone who knows how to do so, right ? » Du genre taquin, j’ai besoin parfois de revenir sur ce qui c’était passé, parce que ça m’amuse et que je le peux. Et puis clairement, j’ai des bonnes bases quand même. Je suis pas novice ici. Si elle savait tout ce que je sais faire de plus que danser, rien qu’à cette petite et fulgurante pensée, une étincelle nouvelle s’allume dans mes yeux bleus, et j’ai soudainement un peu plus chaud, sans jamais cesser d’onduler sur la musique, qui se fait légèrement plus lente, ramenant un peu de kink dans l’air. Damn it.

On est passé des petits surnoms affectifs au name calling, c'est mignon. Mais s'il croit m'offenser en m'appelant bitch, c'est tout le contraire qui se passe. I own it. Après notre balle au centre, il fallait que je regagne de l'avance dans notre jeu nouvellement trouvé où on se fait mutuellement chier. L'offensive est menée et remportée de mon côté, très largement. Si largement que j'ai même envie de dire que je viens de marquer deux points d'un coup. « Of course, I did, it was so much fun. » C'était tellement amusant qu'il s'énerve. Fort. Comme le témoigne sa voix grave et son regard brûlant et les veines près de ses yeux. Je meurs sur place, un peu. Parce qu'il vient de gagner de nombreux points en séduisance, là, d'un coup. J'ai sans doute un problème avec le danger, peu importe, j'assume c'est l'essentiel. Lorsqu'il arrête son petit monologue, je lui demande s'il a terminé avant de littéralement me rapprocher de lui. Les attaques verbales sont terminées, je passe à l'étape supérieure. Je presse légèrement mon corps contre le sien, échappe un rire à la surprise qui s'inscrit sur son visage. We're dancing now, babe. Je le regarde à travers mes sourcils et il finit par sourire. « Do I ? Do you really deserve a dance tho? You’ve been mean to me, Sweetheart. » Je plisse les yeux. J'ai très envie de lui dire de la fermer et d'obéir, mais j'ai le sentiment que ce n'est pas ça qui le fera le mieux céder. « Please. » Je rajoute, donc, trop polie et avec un faux air innocent.

Je gagne une nouvelle fois, parce que ses mains finissent par trouver une place sur mes hanches et jidozjdiozjfz. Quelques frissons viennent décorer ma peau, fort heureusement cachés par mon haut, et je le laisse guider le mouvement de nos corps au rythme de la musique. Je finis par me présenter, un sourire amusé sur les lèvres. Je commence à être à court de prénoms masculins commençant par B, si vous voulez tout savoir. Et je peux tâtonner à souhait les muscles de ses épaules et omoplates, we're way past that now. « So we are friendly now ? » Il se moque, fort bien. Je lève les yeux au ciel, avant d'incliner la tête sur le côté. L'une de mes mains quitte sa nuque pour me poser sur sa mâchoire. Il découvrira, éventuellement, que je peux vite devenir handsy. « I wouldn't say friendly, but y'know, it would be nice to know whose name to scream in bed. Later. Maybe. » Éventuellement. Ma voix est plus lente sur la fin, j'accentue mes paroles d'un clin d'oeil. If he knows what I mean, obviously. « I’m Bash. Pleased to meet you. » J'acquiesce légèrement, please to meet you too, un peu amusée de voir que j'avais la première lettre de juste.

On suit la musique dans une danse assurée, et je dois dire qu'il est plutôt bon danseur. Il ne me marche pas sur les pieds et, plus étonnant, il laisse ses mains là où elles doivent être. C'est agréable, il faut le dire. Assez pour que ma chaleur corporelle augmente et que mes pommettes prennent une sombre teinte rosée. « It’s better to dance with someone who knows how to do so, right ? » Il finit par dire. Il n'arrête donc jamais. Un rire m'échappe, mes doigts repartent à l'exploration de son visage pour aller dégager une mèche de cheveux de son front. « You're so full of shit, you know that ? » Vraiment. Sa tête ce n'est pas un melon mais une pastèque. C'est agaçant, mais j'ai l'impression que ça fait partie à 120 % de sa personnalité. C'est ce qui fait son charme, on va dire, ça va avec le côté bad boy qu'il cherche à se donner. « But I'll grant you that, you are a good dancer. » Je rapproche mon visage du sien, un air de défi dans les yeux. « Anything else you're good at ? » I'm interested, keep going.

Je dois avouer que je n’étais pas vraiment près à ce qu’on se retrouve aussi proche l’un de l’autre, aussi vite. Est-ce-que ça me surprend ? Bien sûr ! Est-ce-que ça me déplait ? Laissez-moi rire trois secondes de la question. Franchement, elle gagne en séduisance quand elle sourit aussi innocemment. C’est loin de me déplaire. La dame à des avantages non négligeables, moi je vous le dis. A croire qu’on à finit de se lancer des vacheries et qu’on peut jouer à un tout autre jeu. Ca ressemble fortement à un jeu de séduction. Et ça, les gars, c’est mon jeu préféré. Mon air surpris la fait rire, et son rire est léger, elle est fichtrement surprenante comme personne. Pas qu’elle à une voix de camionneur quand elle parle, mais ça change de son ton un peu sifflant, qui pourrait rendre pas mal de gens, moi en l’occurrence, un peu plus attiré. Mais j’ai pas vraiment envie de la laisser faire comme ça. Il faut jauger l’ambiance, et surtout, rajouter un peu de chiantise parce que je ne suis pas quelqu’un qui cède facilement. Enfin ça dépend. Mais elle à été putain de désagréable, et même s j’ai aimé qu’elle me fasse chier, et que je suis rentré dans son jeu, ce n’est pas comme ça que ça se passe.  « Please. » good girl. Ce faux air innocent qu’elle aborde, ugh. Voilà, c’est tout ce que j’ai à dire. Je finis par sourire, satisfait, et poser mes mains sur elle. Elle a de la chance qu’elle est délicate au touché la dame, et puis mes mains s’adaptent parfaitement à la forme de ses hanches, et j’apprécie beaucoup. C’est plus pratique. J’ai plutôt l’habitude d’avoir à faire à des nanas trop minces, qu’on à peur de briser, parce que c’est les critères de beauté de nos jours. Mais c’est chiant à tenir. Elle, elle est chiante, mais pas à agripper.


Puis on dépasse le stade des faux-noms, parce que bon. C’est pas comme si ça faisait pas un petit moment que nos identités se résument à des petits surnoms, mais savoir l’identité de son adversaire, ou partenaire, de jeu, c’est plutôt pas mal quand même. Puis bon, c’est-à-dire que vu comme on est là, j’ai pas trop envie de continuer à l’appeler Gertrude, même si, quand elle me fera chier, ce sera la première chose qui ressortira. Mais ces élans d’amitiés me font tiquer quand même, et puis j’ai pas la délicatesse de le faire en douceur et c’est bien plus drôle de me moquer de la situation, puis ça pimente les choses, je préfère. Elle roule fort des yeux, ça me fait rire. Mais le jeu se corse relativement vite, quand la dame elle pose sa main sur ma mâchoire. So she handsy. Great. Love that. « I wouldn't say friendly, but y'know, it would be nice to know whose name to scream in bed. Later. Maybe. » Oh, alors c’est comme ça qu’on joue. Préviens-moi avant quand même, histoire que je ne me retrouve pas là, à penser à de telles choses au milieu d’une boîte pleine de gens, et en plus elle me fait un clin d’œil. Okay, très bien. «  You’re lucky your name’s short then. But great thing to know, you like to scream names in bed. » C’est utile. Très utile. À ce rythme-là, on ne sait pas comment va finir la soirée. Je tenterais bien de vous faire un schéma, mais c’est-à-dire que mes capacités en dessins sont presque aussi hautes que ma capacité à être quelqu’un de bien. Le néant. Je finis par glisser mon prénom dans la conversation, enfin pas vraiment. Mais je préfère Bash à Bastian. Ca a un côté plus je suis pas quelqu’un de bien. Ça colle à ma personnalité.


Je suis pas quelqu’un de très fréquentable, j’ai de la drogue plein les poches actuellement, et j’aime bien taper dans la gourde de Jack Daniels, et draguer les demoiselles pour une nuit, pour me barrer au petit matin sans demander mon reste. Mais j’ai pour autant un temps soit peu de respect. Surtout pour les adversaires de taille comme Ana. Première fois qu’il l’appelle pas Gertrude. He deserve an applause. Pour le moment, je la joue réglo, et laisse mes mains sur ses hanches, c’est tentant de les glisser plus bas, mais j’ai pas vraiment envie de tout foutre en l’air. Mais étant moi-même, trop de courtoisie, ça m’emmerde, alors je suis obligé de faire une petite remarque, et ça m’amuse, ça rythme le jeu. « You're so full of shit, you know that ? » Oh dieu seul sait à quel point je le sais, c’est pas une grande nouvelle. Etre imbu de moi-même à toujours été un trait de caractère, parce que ça me protège un temps soit peu. J’hoche la tête en riant. Cette manière d’être tactile aurait le don de me faire frissonner. I’m a man for fuck sake. Mais j’ai assez de décence pour pas le montrer, lucky for me, je porte encore ma veste en jeans. « But I'll grant you that, you are a good dancer. » AH VOILA ! Et il est fier le petit. Mais j’ai pas vraiment le temps pour rétorquer puisque rapidement son visage est tout proche du mien, que mes yeux se plantent dans les siens, et elle respire le défi. Dans la voix, l’attitude. Sachez que j’ai un gros kink pour se genre de choses, et que ça fait très longtemps que j’avais pas retrouvé ce genre de jeu. « Anything else you're good at ? » Elle est curieuse. Ce serait trop simple cependant, de tout dévoiler maintenant. J’hausse un sourcil amusé, me rapprochant d’autant plus, qu’il ne reste presque plus d’espace entre nous. « You’re way too curious, sweetheart. » Ma voix ronronne un peu plus, le jeu est fichtrement excitant. «Maybe you’ll know later. But it is pretty obvious I can make you feel things you’ve never felt before. » Je ponctue ma phrase en frôlant ses lèvres des miennes, très rapidement, juste pour pimenter le jeu, alors que mes mains glissent sur sa chute de reins. Je me recule rapidement, cet habituel sourire en coin, et le regard planté dans le sien, parce que c’est plaisant, ça rends tout tellement plus intense.  

Yes, I do believe I deserve a dance. Parce que j'ai bien joué, parce que je suis clairement gagnante du petit jeu qui s'est installé entre nous. Je l'ai fait chier, bien, beaucoup. Il n'est pas très content, il s'énerve, et ça me fait vibrer. J'attends qu'il ait terminé de monologuer pour me rapprocher de lui. On a joué, on s'est disputé, on danse maintenant. C'est moi qui décide, c'est ainsi, et il lui en faut peu pour céder à mon nouveau caprice. Qu'un petit regard par en dessous et un semblant de soumission, je prends note.

We're not getting friendly, tho. N'abusons pas, n'employons pas vite les grands mots. Ce n'est pas parce que je me présente qu'on commence à bien s'entendre. Disons que c'est plus pratique, comme ça. Maintenant. Et plus tard, éventuellement. Il a l'air surpris de mon attitude honnête et ça m'amuse. « You’re lucky your name’s short then. But great thing to know, you like to scream names in bed. » Je hausse une épaule, reprenant quelques secondes mon air d'innocente. « I can stay quiet if that's your thing, but I'm pretty sure it's not. » Il a l'air d'apprécier qu'on boost son égo, alors ça m'étonnerait qu'il apprécie les tombes. On verra bien. Peut-être. Bash, donc. La preuve, Bash s'auto-proclame bon danseur. D'un côté, oui. D'un autre... Son tempérament de petit con me fait rire, je dois dire. Je finis par rentrer donc son jeu, et c'est comme si je venais de lui offrir une pièce d'or. Or whatever kids like these days. Son visage se rapproche dangereusement du mien, déjà près de lui, et ma respiration s'amenuise un peu alors que l'adrénaline court dans mes veines. « You’re way too curious, sweetheart. » Je plisse les yeux, laissant mon regard courir sur sa mâchoire et ses lèvres roses. Je peux sentir son souffle sur ma peau et ça me fait frissonner. Il ne manque que quelques centimètres, Bash. Mais au lieu de les parcourir, il préfère reprendre la main, susurrant d'autres promesses avant de s'échapper. « Maybe you’ll know later. But it is pretty obvious I can make you feel things you’ve never felt before. » Je suis frustrée. Mais en même temps, je n'apprécie qu'un peu plus la situation. Comme un gosse, dès qu'on lui accorde ce qu'il veut, il ne le veut plus. Un bref rire s'échappe de ma gorge, j'acquiesce. I know where we're going tonight. « Full of shit. » Je répète, mes mains glissant sur ses épaules musclées.

C'est un full of shit qui m'amène à l'embrasser moi, quelques minutes plus tard, parce qu'il faut tout faire soi-même apparemment. Un full of shit qui me conduit tout droit dans son appartement, ensuite. Il y a des promesses à tenir, et des déclarations à vérifier.