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 There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban)

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Sophie Grimm

Sophie Grimm
i'd love it if we made it

≡ POSTS : 1502 There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban) 95cb69830bc999e69ef0dbbca6ec6e64e9b583c6
≡ ÂGE : 25 ans, déjà, elle va commencer à complexer. (01/06/95)
≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants.
≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir.
≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes.
≡ LOGEMENT : #32, Castro District avec sa soeur et le chat.
≡ RPS :
≡ AVATAR : Bb Violett Beane
≡ CRÉDITS : bambi eyes (ava)
≡ INSCRIPTION : 12/07/2017




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MessageSujet: There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban)   There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban) EmptyLun 2 Juil - 21:46

Wow this is so sad, Alexa play Despacito.

ft. Alban & Sophie


Mes écouteurs sont fermement vissés sur mes oreilles, un vieil album de Bastille y joue une musique trop forte, mais ce n'est pourtant pas suffisant pour me distraire de mes pensées. J'ai l'impression d'être malade. Sur le point de mourir. J'ai presque envie de dire que ce n'est pas qu'une impression, d'ailleurs. Mais même si mon cœur est brisé en mille morceaux, que je n'ai ni énergie ni force. Le destin, Dieu ou quoi que ce soit qui régisse nos vies - si elles le sont, d'ailleurs - ne serait pas assez clément pour m'achever maintenant. Ce serait trop simple. Mais la vie c'est compliqué et le sort s'acharne. Je pense sincèrement que Les Malheurs de Sophie était un livre prophétique. Je devrais changer mon prénom, il est maudit. Après Les parents de Sophie meurent, après L'oncle et la tante sont nuls, après Le deuil c'est difficile pour tout le monde, après Ah tiens, et Emma a la leucémie, après Sophie et ses problèmes de colère, après Oh et Oliver a le don pour s'attirer les embrouilles, après Tout allait mieux mais Emma a un accident de voiture en fait et devient amnésique, tout ne pouvait pas aller bien. Non, nous voilà au tome 2039984, Ah non, oopsie doopsie my bad, les parents sont pas morts en fait ils nous ont juste abandonné et Oliver m'a menti toute ma vie, lol. Dans votre librairie dès à présent.

Je pousse un énième soupir, passe une main dans mes cheveux. Mes larmes ont tari depuis longtemps, je n'en ai simplement plus la force. Je suis trop fatiguée, je n'en peux plus. J'ai déjà envoyé un message à Tom pour ne pas aller travailler aujourd'hui. Malgré tout la mort ne viendrait sans doute pas me chercher même si je lui demandais gentiment. Je ne sais pas quoi faire, de mon corps et de ma vie. Je ne sais pas quoi penser, de mes parents et d'Oliver. Je n'ai envie de vraiment rien, ni de manger ni de penser ni de pleurer ni de crier, rien. J'ai juste le sentiment d'être une coquille vide, je ne sais pas vers où tourner ma colère, et c'est nul.

Mon ventre se met à gargouiller et je lui grogne dessus. Chut. On essaie de mourir par ici, laisse-moi tranquille. Et mon portable décède, une nouvelle fois. Je n'ai même pas la force de me m'énerver après la technologie, c'est de ma faute. Je finis par me lever, quand même, mais je finis par errer dans l'appartement endormi. Mais une nausée m'assaille. Tout est un mensonge. Tout, depuis... 14 ans ? Est un mensonge. Mes parents ne sont pas morts, ils sont simplement partis. Et je ne sais pas pourquoi. Oliver a préféré les déclarer morts pour nous protéger, Emma et moi. Je ne suis pas certaine que ça a très bien fonctionné. Et surtout, ça fait de lui un menteur. La seule personne en qui je pensais pouvoir avoir confiance, malgré toutes nos disputes, nos défauts et nos sales caractères. Oliver, c'était le seul en qui je pouvais avoir une loyauté absolue, aveugle. Mais maintenant, Oliver c'est juste la personne qui m'a caché une vérité étouffante pendant des années.

Dans un regain d'énergie, je retourne dans ma chambre. J'attrape mon vieux sac de cours, commence à y empiler des vêtements propres, mon ordinateur, autres nécessaires de survie. Je prends ma brosse à dents, mais je ne m'embête pas à envoyer un message à Oliver ou laisser un post-it à Emma pour les informer de mon départ. Je me sens quelques secondes coupable pour ma petite sœur, mais égoïstement je préfère laisser Oliver s'en occuper. Un mensonge de plus, ça ne devrait pas le déranger. Je claque la porte d'entrée dans un élan dramatique, même si c'est stupide et que je me trouve bête puisque je dois la fermer la seconde d'après. Peu importe.

Le chemin jusqu'à l'appartement d'Alban se fait par automatisme. J'arpente les rues d'un pas rapide. J'oublie à plusieurs reprises que je n'ai plus de batterie, je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est et si l'énergumène dort ou pas. Lorsque je monte les escaliers, j'ose espérer qu'il est là, au moins. Je me fais un plaisir d'abuser de sa sonnette, mais il ne répond pas. J'arrête quelques secondes, me tiens droite et resserre les bretelles de mon sac qui commence à peser. « Allez, steuplait. » Je marmonne entre mes dents, sentant mes yeux s'humidifier à nouveau. Eh, ça faisait longtemps, tiens. Je m'apprête à tenter une nouvelle fois d'attirer Alban jusqu'à sa porte lorsqu'elle s'ouvre. Mes larmes redoublent, et je parviens à lui apprendre du mieux que je peux les raisons de ma présence ici si tard. « Mes parents sont pas morts et Oliver est un menteur, est-ce que je peux rester avec toi ? Genre... Toute ma vie ? » Après toutes ses années, et dans toutes ces épreuves, Alban c'est la seule lumière dans mes ténèbres.



Dernière édition par Sophie Grimm le Mer 4 Juil - 20:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban)   There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban) EmptyMar 3 Juil - 12:43


there's a hole in my soul, can you fill it ? -sophie
Comment les hommes pouvaient-ils vouloir aller à l'extérieur quand on avait tout le confort du monde à portée de main ? Bières, cookies, une couverture si douce qu'on dirait une seconde peau. Un Disney. Parce que Disney, c'est bien. Ouais, t'as l'air d'une vieille dame de quatre-vingt ans, ou d'une gamine de douze, au choix. Il te manque un chouchou rose fushia dans les cheveux et des bracelets fluorescents pour que le tableau soit complet. Mais putain, qu'est-ce que t'es bien. Avachi dans le canapé dix fois trop grand pour une personne seule, en caleçon avec un tee-shirt offert gracieusement par le shop pour la seule et unique fois où t'as fait autre chose que glander au comptoir. Un coffert double DVD vendu à une mamie. Mais c'est déjà ça. En attendant, le film ne va pas se mettre en route tout seul. T'as vingt-cinq ans et tu regardes un film d'animation pour gamines énamourées du Prince Philip au lieu de sortir le soir, écumer les bars, flirter avec une marée de donzelles. T'avais jamais été comme les autres. Et tu t'en tapais royalement. Sortir ça demandait trop d'efforts que t'étais absolument pas en mesure de donner. Comme s'il y avait un petit monstre, à l'intérieur, qui aspirait toujours la moitié de ton énergie vitale, te laissant avec cette fatigue et cette paresse qui semblaient avoir été comprises dans le packaging "Alban alwaysfuckingtired Ward". T'étais bien, dans ton petit cocon, avec le ronronnement incessant de Jafar, qui trône sur tes genoux depuis tantôt. Du pareil au même, vous deux. Puis les images se mettent en route, laissant apparaître le jeune rebelle de l'espace, flottant sur sa voile solaire. Sophie, elle avait toujours dit que vous vous ressembliez un peu. Dans le style cheveux aux vents, tout ça. Et tu te laisses emporter par l'histoire, par cette aventure à la conquête d'une planète remplie de trésors, troublée par des pirates intergalactiques, jusqu'à ce que tes yeux se ferment. En route pour un autre monde, tout aussi chimérique.

Toc toc toc. Pourquoi est-ce que Woody Woodpecker viendrait taper l'incruste sur une plage abandonnée ? Toc toc toc. Woody Woodpecker n'était vraiment qu'un sale opportuniste. Toc toc toc. C'est l'insistance du bruit qui achève de te réveiller. Ce n'était donc pas un pic-vert relou qui venait squatter sur la plage. Il y a bien quelqu'un qui toque à la porte de ton appartement, à...deux heures quarante-trois du matin, d'après l'indication de ton téléphone. Étouffant un bâillement dans ton poing, tu te lèves prestement pour aller ouvrir, comme si c'était normal qu'on vienne chez toi à une heure aussi tardive de la nuit. Et quand tu découvres le visage aux larmes à peine contenues devant toi, c'est bien plus que la normalité. « Fifi ? » que tu poses de manière totalement, inutile, interloqué. Et la suite, c'est un charabia ininterrompu de mots, dans lesquels tu comprends "parents pas morts" "menteur" associé à Oliver et "rester toute la vie". Damnit. La première chose que tu fais, de manière instinctive, c'est d'ouvrir en grand tes bras pour recouvrir la petite silhouette de Sophie. Elle est tellement minuscule. Posant ton menton sur le haut de sa tête, comme par habitude. « Ah mais t'habites déjà pas chez moi ? Mince, j'ai du me tromper de gonzesse, désolé. » que tu réponds, avec malice. T'essayes de voir ses lèvres remonter un peu, ne serait-ce que de quelques centimètres. « Allez, viens. Rentre. » T'aimes pas voir son visage constellé de gouttes salées.

Tu la pousse dans le hall d'entrée avant de fermer la porte, totalement débraillé. Tu entends le film tourner encore et la queue de Jafar vient glisser contre tes jambes nues avant qu'il ne s'approche de Sophie. « Débarrasse-toi de tout ça, là. On déplacera tes affaires plus tard. Un petit remontant ? Je crois qu'il reste du gin de la dernière fois. Tu sais, celle où j'ai repeint ma salle de bain version D&CO spaghetti bolognaise. » tu continues, l'air de rien, en cherchant ladite bouteille et des verres propres. « Après, tu m'expliques tout. J'ai l'impression d'être dans un épisode de "Confessions intimes". » Tu sers une rasade d'alcool transparent dans les deux récipients avant de regarder la lumière de tes nuits d'un air grave. Sophie et la famille, ça avait toujours été compliqué. Depuis le début. La mort de ses parents, les années chez l'oncle et la tante. Les conneries d'Oliver, la maladie d'Emma. Tu connaissais la plus petite chose concernant les Grimm. Et tu remerciais Bouddha chaque jour qu'il faisait pour avoir vécu une existence tranquille, malgré la démone qui te servait de grande soeur. Sophie, c'était la battante fragile, un double-visage aussi volcanique que sensible. Sophie, c'était le souffle d'air frais qui te faisait respirer beaucoup mieux, c'était la dure réalité qui te rappelait de profiter de chaque instant. Sophie, c'était ton tout. Le Rouky de ton Fox.

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MessageSujet: Re: There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban)   There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban) EmptyMer 4 Juil - 21:29

Wow this is so sad, Alexa play Despacito.

ft. Alban & Sophie


Je suis prête à camper devant l'appartement de mon meilleur ami s'il le faut. Je n'ai vraiment pas envie de retourner chez moi, je suis malade rien qu'à l'idée de devoir de nouveau affronter Oliver. C'est trop tôt, trop frais, je ne sais pas de quoi je serais capable à cause de la douleur et de la déception. Fort heureusement, après insistement de ma part le bougre veut bien venir m'ouvrir. Il a l'air surpris, je me mets à pleurer et lui fait par des récents événements avant de lui demander si je peux, une nouvelle fois, squatter chez lui. J'aurais assez d'argent que je lui proposerai de prendre une colocation, mais nos niveaux de vies sont très différents et je m'en voudrais s'il devait tout payer... Et c'est différent quand je squatte, parce que c'est seulement temporaire. Plus ou moins, on s'excuse comme on peut.

Contrairement à Oliver, Alban a le don de savoir réagir face à mes larmes. Bien vite, je me trouve dans ses bras. Je vais croiser mes mains dans son dos en reniflant bien bruyamment comme il faut. Notre relation est très glamour. Je n'oublie pas au passage de remercier la puberté qui lui a donné quelques bons centimètres de bus, des muscles et de la graisse. Il est très confortable, et son niveau de réconfort est très apprécié. « Ah mais t'habites déjà pas chez moi ? Mince, j'ai du me tromper de gonzesse, désolé. » Kevin serait là qu'il dirait : agnagnagna. Mais Sophie est mature alors je strike. « Urg. » Voilà, c'est tout pour moi. Je sais qu'il essaie de me faire rire, il est bien gentil pour ça, mais il n'arrive qu'à me faire sentir coupable d'abuser de son amitié.

« Allez, viens. Rentre. » Je ne me fais pas prier, même si ça me coûte un peu de quitter la chaleur de ses bras. On entre à l'intérieur, le chat vient nous accueillir et je vais tendrement lui grattouiller les oreilles. Parce qu'il me le dit, je laisse mon sac dans l'entrée et enlève mes chaussures. Je marmonne vaguement lorsqu'il me parle de la dernière fois et de sa salle de bain, qui est horriblement laide dit en passant. On passe dans sa cuisine, où il sort du gin. Je fronce légèrement les sourcils. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, pour être honnête. Je n'ai rien mangé depuis un petit moment, il ne tient pas l'alcool. On va être malade tous les deux. « Je préfèrerais qu'on soit dans un épisode de Confessions intimes. » Ce serait plus drôle et moins traumatisant. Je chasse des chips dans un de ses placards pour épancher le peu d'alcool qu'on s'apprête à consommer. « Un verre. » Je le préviens, un doigt en l'air. Nous sommes des adultes responsables.

Une fois installés sur le canapé, Jafar pas loin, un Disney en fond, je prends une grande inspiration. J'ai déjà l'impression de pouvoir respirer un peu mieux. Ma gorge est toujours extrêmement serrée et j'aimerais bien qu'on m'arrache le coeur pour souffrir moins, mais ça va déjà mieux. Alban est toujours Alban, c'est un grand acquis. « Sexy ton accoutrement. » Je le taquine sur sa tenue, cherchant à retarder le moment d'explication le plus possible. Il faut bien que je me résigne cependant. Soupir. Je me concentre à caresser la chevelure du chat pendant que je lui raconte. C'est moins gênant. Il doit tellement en avoir marre de moi et mes histoires de famille lamentables, Alban... Je ne sais pas comment il fait pour me supporter. « Tout à l'heure, à la boutique, j'ai... Un client est venu et il m'a fait énormément pensé à mon père. J'ai pas pu me défaire de cette horrible impression morbide de toute la soirée. J'ai jamais vraiment pris le temps de faire mon deuil et... Et ça m'est tombé dessus d'un coup. » Et ç'aurait pu s'arrêter là. Je lève les yeux au ciel, encore agacée. « Je suis rentrée tard, Oliver était là, je lui ai dit ce qu'il s'est passé et il m'a finalement révélé que nos parents n'étaient pas morts. Ils sont juste partis, mais il a pensé que ce serait plus simple de nous dire qu'ils étaient morts. » Une larme m'échappe, j'en ai marre. Je relève la tête pour croiser le regard d'Alban. J'ai l'espoir fou qu'il me donne une solution facile à tous mes problèmes, même si je sais très bien que ce n'est pas possible. Pas parce qu'il est idiot, Alban est un génie, mais parce ça n'existe pas.« En résumé, j'ai l'impression que ma vie entière est un mensonge et que je ne pourrais jamais aller bien parce que c'est dans ma nature et mon existence même d'être une personne brisée. » Finalement, l'alcool et les chips c'était peut-être une bonne idée. Je pose mon verre vide sur la table. Ce ne sera pas assez suffisant pour oublier, peut-être assez pour... Diminuer la douleur ? Au moins ?

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MessageSujet: Re: There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban)   There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban) EmptyLun 16 Juil - 16:20


there's a hole in my soul, can you fill it ? -sophie
Tu pensais pas voir débarquer Sophie si tard dans la nuit (ou est-ce déjà le matin ?) mais il n'y avait qu'elle pour venir te trouver à des heures si improbables. Mais elle savait que tu ouvrirais toujours la porte, pour elle. Et voir dévaler quelques perles salées sur ses joues pâles, c'est si rare que ça te retournes l'estomac. Sophie, elle est forte, elle est sauvage, elle est impertinente. Elle jouait de sa langue et de ses poings pour se faire entendre, enfant rebelle se battant contre l'univers entier. C'est toi qui venait pleurer dans son giron, restant à jamais un adolescent, gamin pleurnichard qu'elle venait réconforter et secouer. Elle était les fondations, tu étais le toit. Elle était ce pilier solide, paraissant inébranlable, sur lequel tu venais te reposer, parfois peut-être trop. Et maintenant, il semblait que c'était à ton tour d'être aussi solide qu'un roc, pour épancher ses pleurs, l'immense tristesse qui semblait suinter de toutes les pores de sa peau. Les rôles qui s'inversaient, pour une fois. Et tu étais là, prêt à mouiller ton tee-shirt de ses larmes jusqu'à l'en tremper, s'il le fallait. Tu étais prêt à tout pour elle, parce que vous n'étiez rien l'un sans l'autre. Et tu l'invites à entrer d'un geste de bras, désarçonné par la douleur qui s'échappe d'elle. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer exactement ?

Elle fait comme chez elle, elle connaissait l'endroit. Littéralement. Vu que c'est presque comme sa deuxième maison. Il n'est pas rare qu'elle vienne ici, quelques heures, quelques jours, quelques semaines. Elle a toujours su qu'elle serait la bienvenue, peu importe pourquoi et pour combien de temps. Tu savais qu'elle se sentait coupable d'abuser de la sorte malgré le nombre incalculables de fois où tu avais rabâché que cela ne te dérangeait pas. Mais bon, elle avait la tête dure, cette petite teigne. Qui lève un doigt et jure presque solennellement de ne boire qu'un seul verre. Très bien, s'il le fallait. « À vos ordres, chef. » Tu verses le liquide transparent dans les deux verres pendant qu'elle cherche des chips dans les placards. Pas rare que des cochonneries pareilles traînent dans les meubles. Maman Ward aurait crisé. C'est pour ça que c'était bien planqué. Et vous finissez dans le canapé, le chat rôdant tout prêt, le film tournant toujours en fond sonore. Et tu attends, patiemment. Qu'elle soit prête à tout déballer. Rien ne servait de courir avec Sophie, sinon elle se refermait comme une huître. Une jolie huître, mais une huître quand même. Suffisait d'attendre pour apercevoir la perle qui se trouvait à l'intérieur.

Tu oses un sourire ravageur à sa remarque sur ton pseudo-pyjama confortable. Tu passes une main dans ta chevelure entremêlé, haussant les sourcils de manière suggestive. « C'est fatiguant d'être aussi charismatique, tu sais. On ne peut pas tous être aussi beaux que moi. » que tu rajoutes, presque prétentieux. Tu avais toujours échappé à la peine avec l'humour, c'était machinal. Mais tu savais que ça n'apporterait que très peu de réconfort, malgré tout. Puis elle se met à tout déballer, de manière un peu troublée. Et tu écoutes, silencieusement. Lui laissant le temps de remettre de l'ordre dans ses pensées. D'expliquer, plus ou moins clairement. Et plus les paroles s'alignent, plus le sentiment d'urgence et de trouble vient plomber ton estomac à nouveau. Et lorsqu'elle termine le plus gros du résumé, tu tombes des nues. Et ton poing te démange d'aller se fracasser contre la gueule d'Oliver. Comment est-ce qu'il avait osé faire ça, putain ? Tu inspires doucement, n'ouvrant les yeux que pour voir une autre larme rouler sur sa joue rosie. Sophie méritait tout sauf une autre épreuve dans son existence. Elle avait déjà donné assez, pour mille générations futures. « Et ben, putain. Confessions Intimes c'est à chier, à côté. » C'est la seule chose que tu arrives à dire. Parce que t'es sur le cul. Et que tu sais que tous les mots du monde ne serviront pas vraiment. C'était une affaire de famille et tu n'avais pas à t'y interposer. Tu pouvais juste être là et l'épauler, comme vous l'aviez toujours fait. Elle dépose son verre que s'est vidé mystérieusement et tu bois le tien d'une traite également. C'était nécessaire à la suite. Puis tu t'approches de la furie, venant attraper sa taille pour la serrer contre toi. « Je suis désolé, Sophie. Désolé pour tout. Désolé que ton frère soit un menteur et qu'il aie gâché votre existence avec ça, même s'il pensait vous protéger. Je me retiens d'aller lui casser la gueule, en passant. » que tu rajoutes, les sourcils froncé et ton menton à nouveau posé sur le haut de sa tête. T'as le goût du gin sur les lèvres. « Mais t'es une battante, ok ? C'est moi qui chiale et toi qui casse des chevilles, Sophie Grimm. Tu peux rester autant que tu veux, mais tu devras confronter ton frère un jour où l'autre. Et tes parents, si t'en as l'envie et le courage. T'es en droit de demander des explications. Mais je serai là, tu sais. Je serai toujours là, si tu veux venir chouiner, ou boire, ou crier et ravager mon appartement, te gaver de cookies, te rouler en boule dans mon lit. Je serai là. » que tu déclares, mortellement sérieux. Ça ressemblait à une déclaration d'amitié éternelle entre deux gamines de dix ans mais c'était réel. Tu aurais pu aller jusqu'au bout du monde, tant que vous étiez ensemble. Elle avait besoin de toi.


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MessageSujet: Re: There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban)   There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban) EmptyDim 29 Juil - 13:22

You're the only light in my darkness.

ft. Alban & Sophie


J’ai l’impression que mon âme s’est déchirée en d’innombrables morceaux, mais que Alban a le don d’être un bout de scotch et un aventurier avec le corps de The Rock qui va défier montagnes et océans pour retrouver tous les morceaux et les recoller un à un. J’aurais dû venir directement chez lui, après ma journée de boulot, plutôt que de rentrer à la maison et tomber sur un Oliver et sa vérité dégoûtante. On aurait bu un coup, j’aurais regardé 40 films Disney et je serais sans doute plus apaisée que maintenant. Parce que, là, j’ai l’impression de brûler. De l’intérieur. Si l’homme qui, j’imagine, peut réellement être mon père a allumé la flamme, Oliver a ajouté du combustible et mon monde entier n’est que douleur. Mais Alban, avec ses cheveux en bataille, son semblant de pyjama ridicule et ses blagues consolantes me propose déjà un peu de réconfort. Alban reste Alban, cet andouille qui me supporte depuis des années et sur qui je peux compter quoi qu’il arrive. J’ai peur de le perdre, aussi. Je n’aurais jamais pensé pouvoir ne plus croire en mon frère et pourtant… J’ai peur qu’Alban se rende compte que je ne lui apporte rien de bon, qu’il en est marre que je vienne me plaindre chez lui en plein milieu de la nuit pour lui demander de m’héberger alors que je n’ai rien à lui offrir en retour. J’ai peur qu’il décide de grandir, d’un coup, de devenir un adulte et de se trouver une femme et faire des enfants et qu’il me dise que, non désolé Sophie, mais ce n’est pas toi que je choisis, trouve-toi un appartement. Mais pour l’instant l’indien est là, et je tais mes craintes pour ne pas lui donner d’idées. Je lui raconte plutôt la raison de ma présence et de mon état. Effectivement, Confessions Intimes c’est nul à côté. Peut-être que je devrais inviter une télé-réalité à suivre la folle vie des Grimm, on finira sur MTV et on n’aura plus aucun problème d’argent.

Nos verres vides finissent sur la table basse, Jafar est gentiment poussé du canapé et je me retrouve une nouvelle fois contre Alban. Je pousse un soupir, plus pour ne pas me remettre à pleurer inlassablement que parce que je suis à l’aise. Même si son étreinte est confortable, qu’il est un peu mou et terriblement chaud, je suis toujours embarrassée de devoir lui mettre sur les épaules le rôle de sauveur de l’humanité de Sophie. Je ferme les yeux lorsqu’il commence à parler, préférant me concentrer sur sa cage thoracique vibrante que sur ses paroles. Non pas qu’il dise des âneries. Juste que ce soir, tout brûle et qu’il faudrait autre chose que des mots pour apaiser la douleur. Mais ça reste un bon début. « Je me retiens d'aller lui casser la gueule, en passant. » Un bref esclaffement m’échappe, l’idée qu’Alban veuille frapper quelqu’un étant… Ridicule ? Peu faisable ? Il a déjà du mal à chasser les mouches de son appartement, alors blesser quelqu’un, Oliver qui plus est, ça risque d’être compliqué. Il le relève, d’ailleurs, cet inversement des rôles. Ce n’est pas vraiment à savoir qui de nous est l’homme et la femme. C’est plutôt de voir de quelle classe sociale on vient. Alban n’a jamais eu besoin de se battre pour se faire respecter, ses beaux habits et sa magnifique chevelure suffisait. Chez les Grimm, c’était différent.

« Tu peux rester autant que tu veux, mais tu devras confronter ton frère un jour où l'autre. Et tes parents, si t'en as l'envie et le courage. T'es en droit de demander des explications. » Berk. Je hoche la tête et me décolle un peu de lui. C’est dans un élan de maturité intense que mon cerveau rejette l’idée. Je n’ai pas envie de parler à Oliver, et encore moins à mes parents. J’ai déjà tout dit de ce que je pensais à mon frère, j’ai été cruelle et je ne sais pas si on pourra effacer ça un jour. Je ne sais pas si je souhaite lui pardonner, pour commencer. C’est trop tôt pour que j’envisage la chose, pour sûr. Quant à mes parents… Je ne sais pas ce qu’ils veulent. S’il s’agit juste de mon père, des deux. Mais ils ont réussi à vivre plus d’une décennie sans nous, sans aucun remords, et ils pourraient être au précipice de la mort que ça n’y changerait rien. Ils nous ont abandonné, ont détruit nos vies. Je ne veux pas savoir pourquoi, je préfère qu’ils gardent un rôle de monstre plutôt que d’humains avec des raisons logiques derrière leur geste. Leur humanité n’était pas là quand la situation à la maison dégénérait avec notre oncle, quand Oliver a commencé à voler, quand je devais pleurer pour obtenir quelque chose, quand Emma est tombée malade. C’était plus simple quand ils étaient morts, au moins, ils n’étaient pas coupables. « J’ai pas l’courage. » Je finis par marmonner dans un autre soupir. Je n’ai pas le courage, et je n’ai pas envie de l’avoir. J’ai plus le sentiment d’être un oisillon blessé, et je n’ai plus envie de sortir du nid que l’appartement d’Alban m’offre.

« Mais je serai là, tu sais. Je serai toujours là, si tu veux venir chouiner, ou boire, ou crier et ravager mon appartement, te gaver de cookies, te rouler en boule dans mon lit. Je serai là. » Pourquoi on n’a pas investi dans des bracelets brésiliens de meilleurs amis, au juste ? Mes lèvres s’étirent en un maigre sourire, mais quelques larmes m’échappent. Je serais rien sans Alban. Si j’avais personne avec qui chouiner, boire modérément et prendre quelques kilos, ça ferait sans doute longtemps que je ne serais plus de cette terre. D’un côté, ce serait peut-être pas plus mal. D’un autre, ça serait triste. Une terre sans Alban et Sophie, ce serait un monde fade. J’attrape ses mains, et on se passera des bracelets d’amitié mais il est important que le serment soit fait. « Je t’aime, Alban Ward. Je serais rien sans toi, merci d’exister et d’être là. » Me laisse pas tomber, jamais. Je peux pas affronter ça toute seule, et même si ça me peine d'être dépendante de quelqu'un je suis plutôt heureuse d'être dépendante de lui. Sophie, c'est une femme forte et indépendante. Mais derrière chaque Sophie Grimm, il y a un Alban Ward pour les moments de faiblesse.


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MessageSujet: Re: There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban)   There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban) EmptyMar 31 Juil - 16:29


it's you and me against the world, darling.
Tu ne pourras jamais comprendre réellement ce qu'elle traverse, Sophie. Parce que t'as été gâté par la nature et que ta vie de famille, elle est plus qu'appréciable. Maman Ward est un dragon, parfois, mais un dragon qui chérit ses enfants comme les plus beaux trésors existant cette planète. Papa Ward n'était pas toujours là, c'est vrai, mais il accordait autant d'attention que possible, malgré son travail prenant et ses déplacements nombreux. Keziah était une harpie vêtue de froufrous et de paillettes, mais son coeur était aussi grand que les joyaux sertis sur ses bijoux fantaisie. Unis. Et rien que cette harmonie est ce qui avait toujours fait défaut à la famille Grimm. Des parents lâches, couards, laissant leurs enfants en pâture à un monde hostile. Des enfants abandonnés en pleine nature, sans aucun guide pour les mener sur le bon chemin. Personne pour panser leurs blessures, aucune épaule pour tarir leurs larmes, aucun bras pour venir adoucir leurs coeurs meurtris. Ils avaient appris à faire ensemble, sans géniteurs, sans présence pour dicter leur conduite, pour mener leurs pas, pour apaiser leurs doutes et leurs craintes. Ils n'étaient que des animaux blessés, méfiants, survivant à défaut de vivre. Sophie avait été comme un jeune tigre à dompter, à comprendre, à amadouer avant de pouvoir te considérer comme un être de confiance. Mais tu avais su voir au travers des barrières qu'elle avait érigé, tu avais su prendre ta place dans son existence, lui apportant le réconfort et la douceur dont elle avait cruellement manqué pendant son enfance. Elle t'avait donné sa force, elle t'avait montré la réalité telle qu'elle était, crue, impitoyable. Tu avais séché ses yeux de larmes, elle avait ouvert les tiens.

À nouveau, t'attrapes la bougonne entre tes bras, t'imprégnant de sa chaleur, les effluves discrètes de ses cheveux venant trouver refuge dans tes narines autant qu'elle le faisait contre ton torse. Être avec Sophie, ça avait un goût de reviens-y. Ça te donnait l'impression d'être parfaitement à ta place, d'être à la maison. Peu importe le moment, l'heure, la situation. Il n'y aurait jamais un jour sans que ton coeur ne se gonfle pas en sa présence. Parce qu'elle était devenue indispensable. T'avais besoin de ses mots, de son avis, de ses coups de pieds au cul pour te réveiller, de ses injures pour te titiller, de ses larmes pour te rappeler qu'elle était le seul être pour lequel tu te couperais en deux, si elle le demandait. Parce qu'il n'y avait rien de plus important que de chasser les nuages pour lui apporter un peu de lumière dans cette existence si sombre. Et l'annonce de ses parents en vie, le mensonge perpétré depuis si longtemps par son frère, c'était la bombe venant détruire l'équilibre fragile qu'ils avaient réussi à instaurer. Cette paix, cette routine légère qui semblait ne jamais prendre fin. Mais c'était peut-être le moment de faire face à ses démons et de pouvoir relâcher cette pression constante que tu voyais l'habiter depuis votre toute première rencontre. Ce poids qu'elle portait comme un boulet à la cheville. Confronter ses parents était peut-être un moyen de se libérer, en fin de compte. Une catharsis.

Qu'elle n'est pas prête à effectuer, pour le moment. C'est trop tôt, trop frais. Trop récent et trop douloureux pour qu'elle ne pense ne serait-ce qu'une seconde à prendre une décision réfléchie. Il n'y avait que la douleur, la colère. Qui occultaient tout le reste. Tu resserres tes bras autour de sa taille fine, t'aurais eu de la briser si ce n'avait pas été Sophie. Parce qu'elle était capable de l'inverse. Une furie. « Je comprends. Mais prends le temps d'y réfléchir une fois, posément. Après. Plus tard. » Tu vois ses sourcils se froncer et avant même qu'elle ne rétorque quelque chose, tu continues, mi-figue mi-raisin. « Un jour, peut-être ? » Autant essayer quand même, hein. Puis vient ta déclaration d'amitié éternelle toute mielleuse mais réaliste. Si elle voulait habiter là de manière permanente, tu serais le dernier à dire non. Puis tout aussi solennellement, elle finit par attraper tes mains et tu pourrais presque laisser échapper une larme, tellement c'est beau. C'est beau parce que c'est rare, lâché aussi franchement. Avec Sophie, vous faisiez plus dans les gestes que dans les mots. Mais de l'entendre, là comme ça, c'était tellement plus intense que n'importe quelle marque d'affection à ton égard. « Je t'aime aussi, la teigne. » que tu lui réponds, un sourire nouveau venant fleurir sur tes lèvres. Puis tu te réinstalles sur le canapé, toujours aussi débraillé, les cheveux fous, tapotant sur tes cuisses avant de rajouter : « Tonight is your night, lady. On va pas rester à se morfondre toute la nuit comme deux vieilles frustrées, on est tellement supérieurs. Quitte à être réveillé en pleine nuit, autant s'occuper ! Qu'est-ce qu'il propose, le cerveau machiavélique qui prend résidence dans ta petite tête ? » Et c'était certifié. Cette femme était un génie du mal, quand elle le voulait.


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≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants.
≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir.
≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes.
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MessageSujet: Re: There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban)   There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban) EmptyMer 1 Aoû - 20:00

You're the only light in my darkness.

ft. Alban & Sophie


Je pense que niveau courage, ce soir, j’ai assez donné. J’ai réussi à rentrer chez moi après une soirée pathétique et ridicule à pleurer. J’ai pu encaisser les vérités d’Oliver et l’affronter, un tant soit peu, pour ce qui peut concourir pour être la dispute du siècle. Et j’ai fait le trajet jusqu’à Alban, jusqu’à un safe space que je ne compte plus quitter de si tôt, maintenant qu’il m’y a autorisé. Je n’ai pas envie de prétendre être forte et de me dire qu’un jour j’affronterai une nouvelle fois tout ça. Je ne me sens pas forte, je ne me sens pas courageuse, j’ai juste envie de me transformer en pierre et d’attendre que ça passe. Oliver est très bien où il est, mes parents peuvent s’étouffer avec leur salive. Je veux juste… Avoir une vie normale, saine. J’ai osé croire que la situation s’améliorait enfin. Que, ouais, j’ai jamais vraiment eu ce que je voulais mais en même temps je n’ai jamais vraiment pris le temps de savoir ce que je voulais. Mais j’ai un boulot, les fins de mois sont moins difficiles, Emma a retrouvé un semblant de paix, Oliver s’ouvrait aux autres, je commençais à rêver à des comics et des dessins stupides et plus tard, un jour, peut-être, ce sera mon rêve et je m'efforcerai de l’accomplir. Sauf que ce soir, ce semblant d’équilibre a été détruit, que le après plus tard est de nouveau sombre et douloureux. J’ai pas envie de ça. « Un jour, peut-être ? » Je hoche la tête. Non, merci. Dieu merci, il n’insiste pas. Et on n’est pas assez bourré pour se mettre à pleurer, debout sur le canapé pour se déclarer mutuellement notre amour. Mais l’intention est là. Je ne peux pas me taire alors qu’il est si important. S’il y a bien une chose qu’on ne fait pas, chez les Grimm, c’est parler de sentiments. On sait. Qu’on est là, qu’on s’aime, mais on se le dit pas. On prend une évidence pour acquis et on se déchire violemment. Je ne veux pas que ça arrive avec Alban. Si je venais à perdre Alban… Je perdrais une partie de moi avec. La dernière, la meilleure sans doute. « Je t'aime aussi, la teigne. » J’esquisse un bref sourire à ses mots, quelque peu rassurée. Le rouleau de scotch, qui rassemble les morceaux un à un. Merci, Alban Scotch Ward.

Le gin semble avoir réveillé mon meilleur ami quelque peu. Ses yeux s’allument d’une lueur malicieuse, ce soir est mon soir. « On va pas rester à se morfondre toute la nuit comme deux vieilles frustrées, on est tellement supérieurs. Quitte à être réveillé en pleine nuit, autant s'occuper ! Qu'est-ce qu'il propose, le cerveau machiavélique qui prend résidence dans ta petite tête ? » Mes sourcils se froncent légèrement. Qu’il parle pour lui, moi, je ne suis pas une vieille frustrée oh. Un rire sans coeur m’échappe. Je ne sais pas. Je ne suis pas certaine d’avoir envie de quoi que ce soit. On pourrait préparer l’assassinat de Donald Trump que ça ne me mettrait qu’à moitié en joie. Je hausse les épaules. « J’sais pas, j’ai plus envie de disparaître qu’autre chose. » Est-ce le moment de lui proposer une pratique BDSM de l’extrême pour qu’il m’assassine et m’enterre dans son jardin ? Glauque, très glauque. « On achète des billets d’avion et on déménage à Paris pour toujours ? » Quelques problèmes face à ce plan, toutefois : je n’ai pas d’argent, on ne parle pas français et même si j’ai techniquement la nationalité de ce pays je ne suis pas certaine d’y être la bienvenue. Néanmoins, je me plais à me perdre dans ce fantasme quelques secondes. « Tu pourras être un artiste bohème incompris, et je ferais semblant d’être ta muse jusqu’à ce que je trouve un vrai artiste bohème incompris et que je devienne riche. » Mine de rien, je me resserre un deuxième verre de gin. Bon. Je n’ai pas tellement de volonté, mais c’est de sa faute. « On peut aller à Los Angeles et épouser la première célébrité qu’on croise. » Personnellement, ça m’arrangerait que ce soit Chris Evans. Ou Hemsworth. Ou Pratt. Bref, un homme blanc de type Marvel répondant au nom de Chris. « Ou on termine cette bouteille en lisant des fanfictions Chris Evans x reader sur tumblr. » Et nous connaissant, vu mon manque de motivation et sa flemme, c’est très sans doute ce qu’on va faire. Ou alors, on va regarder un Disney. Mais au final, ça m’importe peu. Ce sera peut-être suffisant pour me distraire le temps de quelques heures, et ce sera toujours plus productif que continuer à pleurer et mourir de déshydratation. Et puis, Alban est là, alors… Qu’importe, au fond.

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MessageSujet: Re: There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban)   There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban) EmptyVen 3 Aoû - 13:31


it's you and me against the world, darling.
C'était peut-être trop demander que de vouloir qu'elle arrange les choses, même au strict minimum. Elle venait d'apprendre une terrible nouvelle et tu ne sais pas si tu aurais supporté le choc comme elle le faisait. En tout cas, la suite aurait été la même, se réfugier chez ta meilleure amie. Parce que tu savais qu'il n'y aurait aucun jugement, aucune plainte, aucune critique. Vous vous acceptiez l'un comme l'autre avec tout ce que ça comprenait, sans fioritures. Ta porte lui serait toujours ouverte, à toute heure, à tout moment. Et c'était plus que normal de vouloir fuir une vérité si tragique, de se refuser à comprendre tout ce que ça impliquait. Ils avaient vécu sans parents, apprenant à survivre par leurs propres moyens. Embarquant Oliver dans des aventures plus ou moins légales, refermant Sophie comme une huître pour durcir sa carapace. Emma était ballottée au milieu de tout ça,le coeur partagé, assez grand pour les aimer tous les deux, trop fragile pour surpasser la vérité. La famille Grimm oscillait perpétuellement entre équilibre instable et drame familiaux mais le retour du géniteur avait tout brisé en milliers d'éclats. Et la famille, c'était le pilier d'une existence, ceux qui forgeaient ce que nous sommes, ce que nous devenons. En tout cas pour toi. Et ce que les Grimm avaient forgé, c'était une muraille cimentée par la colère, le désespoir et la rage de vivre, coûte que coûte.

Et suffit d'un verre de gin pour que tu t'enflammes. Le mec veut faire le fou au bout milieu d'un moment émotion. WHAT THE PHOQUE. Tu gesticules, déjà prêt à faire la night avec Sophie mais ses sourcils se froncent et tu comprends que tu es peut-être allé trop vite en besogne. Un rire sans joie qui lui échappe et ton coeur qui se fissure un peu. T'aimais pas la voir comme ça, désabusée, blasée de son existence sur cette Terre. « Et je fais comment, moi, si tu disparais hein ? Je vais chouiner dans le giron de qui ? » tu réponds, une moue dépitée sur les lèvres. « On est une équipe okay ? Comme Ramone ta fraise et l'Ananas-toi-tu-m'agaces, tu vois ? » tu tentes, un pauvre sourire sur les lèvres. Et elle propose un déménagement soudain à Paris. En soi, pourquoi pas ? Mais à part "bonjour" et "ChOu À lA CrÈmE", le vocabulaire restait limité. Toi, en artiste bohème incompris ? Ah ah. Incompris, d'accord. « Et moi je trouverais une vraie muse qui m'aime pour mon extrême pauvreté. Comme dans les films romantiques du jeudi après-midi. » tu rétorques, en bougeant les sourcils de haut en bas, amusé. C'était si facile de s'imaginer des aventures rocambolesques à ses côtés. Une vie avec Sophie Grimm, c'était une promesse de rebondissements et l'ennui relégué au fond d'une cave humide. Elle propose autrement d'aller à LA épouser la première célébrité qu'on croise. Intéressant. Et tu vois déjà ses yeux briller de malice. À y mettre ta main à couper, elle pensait à Chris Evans. Ou un autre Chris de type Marvel. Obligé. Elle te rabâchait assez les oreilles avec ces grands dadais tout en muscles et en sourire Freedent White. « Peut-être que Melissa Benoist, elle aime les mecs exotiques. Qui sait qu'elle quittera Chris Wood pour moi et mon aura de mâle alpha. » tu termines avec un sourire goguenard, bombant le torse avec un dégagement de cheveux signé l'Oréal Paris. Elle termine avec ton préféré : lire des fanfictions sur Tumblr. Oh Dieu tumblr, créateur de folies et metteur à mal d'hormones des jeunes adultes que vous étiez. Ouais, c'était un plaisir coupable, carrément. Après, Chris Evans, pas forcément. Mais pour la peine, tu te forcerais presque à lire ça à ses côtés, pourvu que ça soigne un peu sa petite âme blessée.

Tu te ressers un verre de gin, que tu vas plutôt siroter cette fois. Autant éviter le coma éthylique, vu la capacité inexistante que tu possèdes à tenir l'alcool. Une vraie femmelette. « Va pour la perdition dans le sanctuaire sacré qu'est Tumblr. Mais je veux de la qualité. » tu souffles, les yeux plissés. « Je vais chercher mon ordinateur. » Et tu files comme le vent, faisant un aller-retour express dans ta chambre bordélique avant de presque sauter à nouveau sur le canapé, croisant tes jambes en tailleur avant d'ouvrir l'appareil et de taper le saint site internet. « À toi l'honneur, my dear. » Tout ce qu'elle voudra, tant qu'elle sourit.
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MessageSujet: Re: There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban)   There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban) EmptyMer 8 Aoû - 0:10

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Ce qui est bien, avec Alban, c’est qu’il lui suffit de quelques gouttes d’alcool dans le sang pour qu’il s’enflamme. Avec son air intrépide, plus rien ne peut l’arrêter. C’est suffisant pour que me faire brièvement sourire. Pas assez pour effacer tout ce qu’il s’est passé ce soir. Mais Alban essaie au moins de me changer les idées, d’être là pour moi, et c’est déjà plus que ce qu’a pu faire Oliver. En temps normal, je n’aurais pas hésité à entrer dans son jeu. Mais ce soir je suis lasse et fatiguée, je n’ai envie de rien. J’ai juste envie d’arrêter de sentir et ressentir tout ce que je peux ressentir, c’est beaucoup trop et j’en ai marre. Ce soir, Sophie est rabat-joie dépressive. Heureusement, il y a toujours un Alban dramatique pour la ramener à la raison. « Et je fais comment, moi, si tu disparais hein ? Je vais chouiner dans le giron de qui ? » En vrai, on devrait faire une sitcom de Alban qui vient chouiner dans le giron des dames de sa vie. Il lui reste Maman Ward et Keziah, ça devrait aller. Mais d’accord. Je ne disparais pas parce qu’on est une équipe et que nous sommes aussi fabuleux que les fruits Oasis. Des fois, il suffit de toutes petites raisons pour avoir la volonté de vivre. Parce que je n’ai pas envie d’approfondir le sujet Oliver, parents et confrontation, je veux bien essayer l’exercice plan machiavélique. Malheureusement, je ne suis que peu inspirée. La vie de bohème à Paris me tente bien, mais ça risque d’être compliqué pour… Aller, au moins 8 raisons. Par contre, Alban regarde beaucoup trop la télévision. Aucune française ne l’aimera pour son extrême pauvreté. In this economy ? I think the fuck not. Et encore moins avec son bougement de sourcils de pervers. Ça a au moins le don de m’arracher un rire. La seconde solution, c’est Hollywood et les Chris. Lui, il veut une Melissa Benoist. Et je dis oui. Moi aussi, j’en veux une, cette dame est à la fois mignonne de type mignon et sexy de type badass. Malheureusement pour nous, je crois qu’elle aime les hommes blancs. ET JE TIENS A DIRE que je suis toujours très très fâchée qu’elle ait divorcé de Blake Jenner pour Chris Wood, oui je juge mais Blake Jenner c’est un bébé et Chris Wood c’est un caca et Mon-El IS FUCKING ABUSIVE and I have a lot of feelings about Melissa Benoist, boi why did you bring her up. Ah si, juste une chose. « De quelle aura de mâle alpha on parle, par contre ? » Est-ce qu’il me l’aurait cachée, toutes ces années ?

La dernière option est plus accessible et c’est celle qu’on choisit, finalement. Les fanfictions x reader, c’est à la fois le mal et le bien. Le mal parce que, bon, euh, disons que c’est assez malsain de se shipper avec une célébrité, um ? Mais le bien parce que en même temps, ce sont des célébrités, ça va avec les aléas du métier et en attendant on n’est pas devant leur porte à les harceler. Mais si vous voulez mon avis sincère, l’internet du web est un lieu très étrange et dangereux. Pour la qualité, Alban a la chance que je pratique l’activité honteusement depuis quelque temps et que j’ai quelques auteurs favoris. L’indien fait une galipette et file chercher son ordinateur avec un rayon arc-en-ciel de fleurs et de paillettes qui le suit, je me resserre d’un verre durant sa courte absence. « À toi l'honneur, my dear. » L’ordinateur se trouve sur mes genoux, le mal est lancé. Je prends une grande inspiration. Il faut se préparer à tout, lorsqu’on file sur tumblr. Entre les gifs d’Infinity War qui blessent le coeur, les attaques d’un Captain America tout barbu et sale et d’un Chris Evans qui fait des clins d’oeil« Jesus Christ, Evans. » Je ne suis qu’une humaine avec des hormones, moi, merci de me respecter un peu. Je scrolle quelques minutes, à la recherche de la perle. Je glousse lorsque je vois un post où Chris Evans et le lecteur vont à Disneyland. Je le lis, pour Alban. Puis je jette mon dévolu sur un éternel coffee shop AU. Au fur et mesure que les phrases s’enchaînent, j’arrive à me plonger dans l’histoire et à ne rien faire d’autre que d’essayer d’imiter la voix grave de Chris Evans. Lorsque je tends l’ordinateur à Alban pour qu’il continue la lecture, mes yeux et ma voix sont fatigués. Je m’installe plus confortablement sur son canapé. Ne plus lire est assez reposant, mais me permet de penser à autre chose. Je lutte, cependant, pour que cet autre chose ne soit pas de type problèmes de Grimm. « Tu sais quoi ? Quand Captain America va mourir, je ferais une pétition pour que tu reprennes le rôle. » Ça fera un peu de diversité chez Marvel, Alban sera beau, il va devenir ami avec tous les Avengers et je vais enfin pouvoir épouser un Chris ou un Tom. Ce sera bien. Lorsque je sens que je ne vais plus lutter très longtemps contre la fatigue, j’ai encore assez de lucidité pour aller tâter le genoux du brun.  « Merci d’avoir été là, ce soir. » Enfin cette nuit, plutôt. Encore une fois.

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MessageSujet: Re: There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban)   There's a hole in my soul, can you fill it ? (Alban) EmptySam 25 Aoû - 14:42


it's you and me against the world, darling.
Pourquoi est-ce que personne ne reconnaissait ton aura de mâle alpha ? Parce qu'elle est aussi inexistante que ta tenue à l'alcool. SHOW ME SOME RESPECT, WOMAN. Tu bougonnes, posant tes mains sur tes oreilles comme un enfant essayant de se soustraire à la réalité. « Gnagnagna j'entends rien, j'entends pas les rageux. » que tu réponds, comme une litanie. Elle est pas gentille, Sophie. Tu la réconfortes, tout ça et elle sape ta virilité, comme ça. C'est beau l'amitié. Mais tu lui pardonnes, parce que c'est Sophie. Et que ton coeur il déborde d'amour pour ce bout de femme qui traverse une période difficile. Même si elle dit que y'a rien d'alpha chez toi. Question de point de vue. *insert rolling eyes* Et tu sais que lui laissera tout passer, même cette envie saugrenue de lire des fanfictions sur tumblr. Parce que tumblr c'est Satan. Et tu t'avoueras jamais voix haute, mais c'est pas rare que tu te perdes dans ces limbes vicieuses, les yeux englués à l'écran et ton âme dévorée petit à petit par ce démon de l'internet. Ô Haine, Ô Désespoir. Mais ça si peut ramener le sourire à la brunette, même quelques heures, tu veux bien te taper le sourire Freedent White Extra Plus de Chris Evans pendant un petit moment. Il est même pas si moche que ça, le con. Et t'es pas si loin de la vérité parce qu'à peine le site ouvert, elle se pâme déjà devant cet amas de muscles, de sueur et de sourire tout en grandes dents blanches. Devais-tu reconsidérer la chirurgie esthétique comme une option ? Michael Jackson vibes.

Tes yeux roulent dans leurs orbites et tu chasses l'air d'une main, telle la diva que tu es. « Pour dix kilos de- » un sourcil haussé et un regard plissé « Ok. Trente kilos... Mais sinon, on est presque pareils. J'suis juste plus exotique. Prosterne-toi devant ma beauté de type curry, Sophie Grimm. » tu réponds, impérieux. Avant de laisser échapper un léger rire. C'était ridicule et naturel et t'aimais juste vivre en te disant qu'on avait déposé cet ovni dans ton existence. Parce que la vie aurait été tellement plus fade, sans elle. Puis elle déroule les pages, à la recherche de la perle et tu te laisses retomber dans le canapé, appréciant le moelleux d'une moelleuseté dans ton dos. T'avais presque envie de te fondre à l'intérieur. Comme Horace Slughorn. #potterhead Et elle lit et tu ris. Parce que c'est tellement illusoire et guimauve et impossible que c'est incroyable. Et que c'est quand même foutrement bien écrit et que t'apprécies légèrement. Juste un peu. Rikiki. Puis c'est au tour de la légendaire rencontre au coffee shop. So much clichey (à prononcer à la française, svp). Mais le rythme de sa voix part decrescendo et tu sens la fatigue tomber sur Sophie, doucement. Les récents événements, les larmes, la tristesse, qui tombent comme une chappe de plomb et viennent faire battre ses cils. Mais l'ordinateur t'es rapidement relégué et tu continues la lecture avec un sourire bienveillant. Et elle parle de te faire reprendre le rôle de Captain America et tu deviens songeur, délaissant l'écran quelques minutes. « Tu crois que je porte bien le lycra ? » tu demandes réellement, caressant la légère repousse de barbiche qui se trouve sur ton menton. Puis tu ouvres les yeux en grand, avec un sourire plus niaiseux tu meurs. « Mais du coup. Je serai Captain India. Je sais pas si ça me donne envie de rire ou d'écrire un scénario de film indien de série B avec des effets spéciaux d'après guerre. Genre Tunak Tunak. Send help. » tu rajoutes, gesticulant les bras comme pour appeler à l'aide. Puis une main vient tâter ton genou et tu baisses les yeux sur la forme plus ou moins recroquevillée contre toi, les yeux mi-clos. Tu décales une mèche qui retombait sur son front avant d'y déposer un léger baiser, le coeur tout mou. « Tu ne te débarrassera jamais de moi, Sophie Grimm. Je serai là. Toujours. » tu souffles contre son visage, appréciant le silence qui vous entoure comme jamais auparavant. Et plus les minutes passent, plus Morphée s'approche, doucereuse, pour vous emporter entre ses bras, serrés l'un contre l'autre. Unis contre le reste du monde.

FIN. (mais je me meurs d'amour ptn)

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