≡ POSTS : 503 ≡ ÂGE : 25 ans, ça passe bien trop vite, bientôt 26. (20/11/1994) ≡ SURNOM : Mila c'en est déjà un, adieu pompeux Kamila, et c'est comme ça qu'elle se présente. Il n'y a plus que son frère qui l'appelle encore Kami, aujourd'hui. Kowalski, son nom de jeune fille, risque d'en devenir un puisqu'elle a décidé de voler le nom de Bart en l'épousant. ≡ OCCUPATION : Pompier, elle est rattachée à la Station 11 de Mission District. ≡ STATUT CIVIL : Elle aurait ri, il y a quelques mois, si on lui disait qu'elle allait terminer l'année mariée mais... C'est le cas. Follement amoureuse de Bart Wiley c'est après une presque mort pas si épique qu'elle a signé un double m, ‘marry me’, puis c'est sans rien dire à personne et avec leurs meilleurs potes qu'ils ont signé le deal et qu'elle peut désormais porter le nom de Wiley. ≡ ATTIRANCE : Des yeux ambres, les petites rides qui vont avec, l’octave qui affole le palpitant et l’humour de merde pour couronner le tout. Elle est un poil trop amoureuse pour être attirée par quelqu’un d’autre que Bart Wiley. ≡ LOGEMENT : Castro District, avec la famille Jaroszewicz au complet. ≡ RPS : ☾ Say I do (Bart #14 // août)
≡ AVATAR : Willa Holland ≡ CRÉDITS : ginger squid (ava) ≡ WHO ARE YOU : ginger squid ≡ AUTRES VIES : Ana & Leo ≡ INSCRIPTION : 24/12/2019
Sujet: stubborn love ☾ barila Mer 13 Mai - 23:20
stubborn love
bart
It's better to feel pain, than nothing at all The opposite of love's indifference So pay attention now I'm standing on your porch screaming out And I won't leave until you come downstairs So keep your head up, keep your love Keep your head up, my love
☾ « Weird day, uh? » Jessica rompt le silence qui s’est imposé sur le chemin des vestiaires, après qu’on ait pris le temps de saluer les équipes prenant la suite de la garde. Peut-être que je suis en train de fixer mon casier depuis plusieurs minutes, incapable de savoir ce que je suis censée faire ensuite, encore trop prise dans les événements de ces dernières vingt-quatre heures. Je relève la tête vers l’ambulancière qui me fixe, arbore un léger sourire pour imiter le sien. « The fucking weirdest. I feel… Numb? » Je ne ressens pas le soulagement de pouvoir rentrer chez moi, le sentiment du travail accompli, la douleur d’une journée de labeur. C’est bien l’un de mes premiers shift depuis mon arrivée à San Francisco que ça m’arrive, ce conflit intérieur qui résulte en un presque rien. Il faut dire qu’il s’est passé beaucoup de choses, qu’on n’a pas pu sauver tout le monde lors de cette garde, passée pour une bonne partie de la nuit en intervention. Ça n’aide pas. « You want to talk about it? » Intervient Reggie de l’autre côté, je hausse les épaules en poussant un soupir. J’en sais rien. Je pense que j’ai juste besoin de temps. J’arrive à sortir un peu de ma léthargie et commence à me défaire de l’uniforme standard, prête à filer à la douche et à rentrer chez moi – c’est ça, l’ordre des choses. Jessica suggère d’aller manger ensemble pour prendre un temps calme avant de rentrer, nous propose de nous déposer ensuite et on accepte. Peut-être qu’on a besoin de ça. Je m’attarde sous la douche, mes collègues aussi. Il y a toujours ce silence qui nous accompagne alors qu’on file vers le fast food le plus proche – Reggie a décidé que c’était mérité, notre cheat day et je n’ai pas eu le cœur de protester. Je profite de l’attente pour envoyer un message à Bart, bien que j’ai hésité deux bonnes minutes avant de le faire. J’ai le sentiment de jouer au funambule avec lui, la corde étant la distance qu’il souhaite imposer entre nous et dont les règles changent à chaque fois. Hésitation entre l’envie de se laisser de l’espace et le besoin de partager des moments ensemble tout de même. Je ne sais plus vraiment comment agir à ses côtés, j’ai peur de l’étouffer et en même temps de laisser trop de marge. Même si j’étais d’accord pour sa condition, je ne l’aime toujours pas. « Hey, I had a weird shift, can I come over and spend the night with you? » Il est un peu plus de dix heures, j’espère qu’il n’a pas eu une journée trop chargée de son côté et qu’il n’est pas déjà dans les bras de Morphée.
Jess conduit un vieux pick-up et on finit par manger assises sur son plateau, sur une petite hauteur de Mission District. Le silence, encore, mais le réconfort de la présence de sœurs d’armes. J’échappe un rire lorsque Reggie sort une flasque de la poche intérieur de son manteau, l’impression de tomber en mauvais cliché de film. « Don’t laugh, you girls put a baby into the world today, we need to drink to her health. » On rit, évidemment. Jessica trouve des verres jetables en carton sur sa banquette arrière, j’échappe un long soupir avant d’avaler le fond de rhum levé en l’air. Pour la santé du bébé. C’était notre dernière intervention, un accident de la route – rien de grave si ce n’est que l’une des passagers enceinte a perdu les eaux et qu’on a dû assister à l’accouchement avec Jess. « It was… something. » C’est la deuxième fois que ça m’arrive, dans ma carrière de pompier, de devoir mettre au monde. Aujourd’hui, c’était d’autant plus troublant qu’on a commencé notre shift avec plusieurs morts. D’où ce sentiment d’engourdissement, d’avoir vu trop de choses, cette envie de sombrer dans la morosité de sa vie et de sa fin inévitable qui rencontre l’idée de la naissance et du bonheur – malgré tout. « I think it was awesome. » Commente l’ambulancière et je me mets à sourire. C’était, en tout cas. Je suis ravie de ne pas avoir fait de sage-femme mon orientation, c’est certain. « You want to go see Maria at the hospital tomorrow? » Elle continue et propose, et je réfléchis quelques secondes avant de hocher la tête. « Yeah, I think I’d like that. » C’est assez rare qu’on se permette d’aller à l’hôpital visiter des personnes qu’on a pu secourir lors d’une intervention, mais aujourd’hui – ce soir, dans un futur proche – je préfère me concentrer sur les petites joies de la vie. Reggie reste silencieuse pendant notre moment, pianotant sur son portable. « I hope she named her daughter after us… Jessila. » On rit toutes les trois. Le toast porté à – je n’espère pas – Jessila, on termine de manger en silence. Le reste rattrape vite, quand même. Pas besoin de le dire pour qu’on s’en rende compte. « That’s why it’s so important… To have people to come home to. We can’t do this and process it on our own, it’s not healthy… At least to me, it isn’t. » Les paroles de l’aînée – même si elle n’a que dix ans de plus que moi et que Jessica est entre nous. On finit par prendre des nouvelles. Reggie va bientôt fêter le deuxième anniversaire de sa fille et elle et sa femme discutent de l’idée de faire un deuxième enfant. Le frère de Jess va débarquer en ville et même si elle a hâte, elle est un peu effrayée à l’idée de partager son appart avec lui même temporairement. J’essaie encore de mettre de l’ordre dans la pagaille qu’est ma vie, j’ai au moins la chance d’être bien entourée pour ça. L’idée qu’on s’en sort plutôt bien, finalement.
« All right, thanks for tonight, I think I needed that. See you tomorrow. » Je me penche pour étreindre brièvement Jess dans mes bras, Reggie déjà déposée chez elle. La brune partage l’étreinte et me lâche avec un sourire. « See ya, Love. » Je file en bas de l’immeuble de la coloc, Bart ayant répondu entre temps, et c’est Ginny qui répond à l’interphone. C’est aussi elle qui ouvre la porte, je comprends rapidement pourquoi : les garçons sont en pleine partie au salon. « Hey there! » Je salue le reste de la bande, m’éclipsant un instant pour aller me laver les mains. Je prends des nouvelles de la courageuse qui me suit, en donne en retour. Elle va bien, j’ai une sale tête, je l’invite à me rejoindre pour la prochaine garde de 24 heures, elle décline pas si poliment que ça l’offre, ça me fait rire. Retour au salon. Je préviens l’intéressé de mon arrivée imminente d’un « Incoming! » avant d’enjamber la table basse, de faire coucou à Frances en train de bosser sur son ordi et de pousser Leo du pied pour avoir assez de place pour aller m’asseoir sur les genoux de Black Bart. Il a l’habitude, et une superbe technique pour ouvrir les bras sans lâcher sa manette pour que je puisse me faufiler contre lui. Si ça me dérangeait un peu au début je me suis rapidement faite à l’idée, des démonstrations d’affections au sein de la coloc. Ça ne dérange plus personne aujourd’hui. Je pousse un soupir d’aise en retrouvant la chaleur de Bart, ne prenant même pas la peine de regarder à quoi les garçons jouent – trop fatiguée. Leo grognasse un salut en retard et ça me fait rire, Frances finit par me demander comment s’est passée ma journée alors que Gin se replonge sur son carnet de croquis. C’est comme rentrer à la maison, débarquer à la coloc. « I fucking delivered a baby today, can you imagine?! » Les réactions diffèrent, entre les exclamations du dégoût souvent rattrapées d’un rire. « Yeah anyway, my shift was quite intense and I’m tired. Wassup with y’all? » J'ouvre à peine un œil pour écouter les réponses, alors que mon palpitant se gonfle d'amour pour les créatures qui m'entourent. « I'm glad to come home to you guys. » Est-ce que je suis beaucoup trop soft quand je suis fatiguée de vivre ? Sans doute un peu. Mais il n'y a pas que Bart qui m'a manqué lors de notre mois séparés, même s'il m'a pas mal manqué ce gueux.
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Bart Wiley
shut up and dive
≡ POSTS : 414 ≡ ÂGE : 26 ans. Ça va, t'as réussi à t'en remettre. Par contre, 'vaut mieux pas te dire que t'es plus proche de la trentaine que de la vingtaine, ça va pas te plaire. ≡ SURNOM : Bart, c'est déjà pas mal. Mew-mew est à proscrire. ≡ OCCUPATION : Biologiste spécialiste des espaces marines, actuellement plongeur-sauveteur en mer. Très prochainement garde-côte spécialiste plongeur. ≡ STATUT CIVIL : Ça commence par un coup de poing manqué le long de la plage et ça fait sa demande en mariage à l'hopital six mois plus tard. C'est ça de se fiancer avec Mila Kowalski (06/2020) et c'est encore autre chose que de l'appeler Mila Wiley. Mariés depuis août 2020. ≡ ATTIRANCE : Autrefois, ça dépendait de la weed et des vapeurs d'alcool. Aujourd'hui, tu n'as plus aucune honte à avouer qu'il n'y a que Mila que tu dévores des yeux et que tu aimes à la folie. ≡ ASPIRATION : Du moment qu'on ne te met pas de bâtons dans les roues pour t'empêcher de parvenir à tes fins, tout va bien. T'as tout ce qu'il te faut, autant moralement que professionnellement, tu ne demandes rien de plus. ≡ QUOTE : You’re burning me. I can’t believe fall never came. Stole it’s wind to feed your flame. Hush don’t you say another word you’re guilty. You burn in me. I can’t believe that spring is gone. ≡ LOGEMENT : #401 Castro District avec trois blaireaux de compagnie. ≡ RPS :
Caught up in the waves ☾ Mila ≡ AVATAR : Timothy Granaderos ≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) ASTRA (sign) ginger squid (gifs) ≡ WHO ARE YOU : Snapdragon ≡ AUTRES VIES : Dawn "la Polak" Jaroszewicz; Marek "le punx" Zydorczak ≡ INSCRIPTION : 24/12/2019
Sujet: Re: stubborn love ☾ barila Lun 18 Mai - 0:28
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad
Mila & Bart
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad. I'm sorry I can't help you, somebody should've had your back. I tried but, I don't think so, maybe it was me who was fucking up. I gave all I could give but, it seems like it never really was enough.
☾ Plus les jours rallongent, plus tes shift se décalent dans la journée et plus tu termines tard. Cette fois-ci, il est presque dix-neuf heures lorsque tu t’apprêtes à partir de la base. Tu salues tout le monde jusqu’à ce que ton regard se pose sur ton patron entrain de rire à une bonne blague d’un inconnu se tenant sur le seuil du bureau à l’entrée de l’entrepôt. « Alvarez? » Il se retourne. « Oi! Wiley! Wassup?! » Petit check, grands sourires aux creux des lèvres, vous êtes toujours autant contents de vous revoir. « Well, a lot since our last minute practice a few months ago! What about you? What are you doing here? » Il pose ses poings sur ses hanches pour poursuivre. « Same! I wanted to talk to you actually but I found your boss instead. My nephew might be interested in lifeguarding. » Tu hausses les sourcils. « Oh! » Tu t’apprêtes à poursuivre, mais il semble lire dans tes pensées puisqu’il éclate de rire. « Don’t worry, I know you hate training beginners. But, your boss told me he could join this summer. I have everything I need. » Il te présente une brochure. Tu affiches une brève grimace, un sourire inversé signifiant que tu n’es pas impressionné. « Here I am, useless. Thanks boss. See ya, by the way! » Il ne lève pas les yeux de sa paperasse quand tu te penches pour le saluer. Il se contente d’agiter sa main en te disant anytime, d’un air très sérieux, ne relevant pas le sarcasme. Stan fait quelques pas avec toi à la sortie, il te propose d’aller boire un verre que tu ne peux pas refuser, même si tu lui dis ne pas pouvoir trainer puisque tu as promis de passer au restaurant asiatique, mission confiée par tes blaireaux de compagnie. Vous vous arrêtez dans un bar du Castro. L’avantage est que Alvarez ait décidé de te déposer, il se fiche de traverser la ville du moment que vous pouvez passer un peu de temps ensemble. Les sujets de conversation défilent, les éclats de rire aussi. Tu rattrapes un peu les souvenirs manqués pendant les deux heures que vous passez ensemble avant de réaliser qu’il est vingt-et-une heure et que tu dois filer. Petit passage à Mama Ji’s sur le chemin du retour. Pendant que tu passes commande, tu reçois un message de Mila et ton cœur loupe un battement, comme à chaque fois que tu as de ses nouvelles dernièrement. « Hey, I had a weird shift, can I come over and spend the night with you? » Quand elle dit weird, c’est soit parce qu’elle a vu trop de morts, soit parce qu’elle n’a pas réussi à sauver des victimes ou qu’elles sont mortes à l’hôpital. « Hey, sure thing! Can’t wait to see you. » Tu en profites pour demander à rajouter un dessert avant de filer pour la coloc.
Heureusement que depuis toutes ces années, tu as réussi à t’habituer à la porte de l’immeuble qui nécessite un coup d’épaule assez sec pour s’ouvrir suffisamment largement et te laisser passer quand tu as les bras chargés. « It’s Bart, I’m home! » Tu parviens à t’extraire de tes chaussures sans déposer les sacs par terre. Tu n’as pas de réponse de tes colocs. « Hello? » Tu insistes en fronçant les sourcils, la tête tournée vers leurs portes de chambres. Une pensée fugace te fait immédiatement sourire puisque tu ne la retiens plus très longtemps en te mettant en route vers la cuisine. « Alright, I’ve got enough chow mein for the next three months, I don’t care. » Tu as à peine le temps de déposer les sacs sur la table et de te défaire de celui qui pend à ton épaule que les trois petites têtes débarquent les unes après les autres. « Finally. » Pendant que tu laves tes mains, tu entends les leurs qui veulent s’emparer des sacs en papier. « You guys are fucking scavengers. » Tu as fait volteface en les rattrapant pour les attirer vers toi. Tu ne te souviens plus trop qui voulait quoi, alors tu énumères les noms de plats à chaque fois que tu en sors un, la distribution est vite faite dans la frustration de tes meilleurs amis qui ont, en réalité, bien la dalle alors que cinq minutes plus tôt, ils ne sont même pas sortis pour t’accueillir en sachant que tu détenais le Saint-Graal. Les desserts sont au fond d’un sac, il n’en reste plus qu’un alors que tout le monde a été servi. Tu as quitté le contenant deux secondes des yeux jusqu’à ce que tu repères la grande main pas du tout discrète de Leo tenter de se faufiler jusqu’au fond. Sans vraiment mesurer ton geste, tu tapes sur le dos de sa main. « No! Don’t touch these, they’re for Mila. » Il retire sa paluche aussitôt en te signifiant que tu n’as pas été très doux, il s’exclame d’un awh! plus surprit que douloureux. « What? Aren’t you guys supposed to give some time to yourself or something? ‘She comin’ tonight? » Un petit sourire en coin se dessine alors que ton meilleur pote ne semble pas se soucier que les jiǎozi se mangent avec des baguettes et non pas avec les doigts comme le font les caucasiens barbares. La pompière et toi êtes sensés vous tenir à distance l’un de l’autre, oui, mais il y a quelques exceptions à la règle : les journées de merde, le méga blues (un petit blues, ce n’est pas assez, il faut vraiment être déprimé), les scènes choquantes vécues dans la même journée… Contrairement à Mila, ça ne t’arrive pas souvent, même si toi et tes collègues avez de temps en temps des noyés à la dérive à repêcher, la règle vaut surtout pour la Polonaise. « Yes, she texted me. She wanted to come. » Tu déplaces le dessert pour le mettre au frais dans le frigo et t’installes à ta place devant ton plat. « Do you miss her? » Tu relèves les yeux quelques secondes vers Frances après avoir détaché deux baguettes soudées ensemble. Tu prends un petit moment pour répondre, sans dissimuler l’esquisse qui remonte doucement tes commissures. « I do. A lot, actually. I think the distance is working on me. I hope it also does with her. I mean… » Tu malmènes un peu les nouilles en les pinçant de la pointe de tes couverts en bois, puis en les libérant, et ce à plusieurs reprises. « I haven’t been anxious about the things she does on her side lately. Like… I’m not as obsessed as I used to. » Leo, la bouche pleine, prend la suite. « And now, are you happy with it? » Tu hausses les épaules. « I guess I am. »
Le repas passe tranquillement autour du résumé de vos journées respectives et de quelques anecdotes rigolotes. Après manger, vous mettez une bonne demi-heure avant de décider de vous affronter sur la console, la digestion est difficile, vous avez trop fait le plein. L’interphone sonne, mais vous êtes au milieu d’un combat avec Leo, hors de question que tu abandonnes pour lui laisser l’avantage, ça lui ferait trop plaisir de t’abattre lâchement. « Gin’, could you… » Mais tu n’as pas le temps de finir ta question que tu bourrines les boutons de ta manette. Voilà, t’es distrait une seconde et ton meilleur pote en profite pour te faire une crasse à l’écran. Mais Ginny se contente de reposer son carnet de croquis pour aller ouvrir dans un soupire qui ressemble plus à un grognement, elle a compris. Mila arrive discrètement compte tenu de l’heure avancée, histoire de ne pas réveiller tout l’immeuble. Tu l’entends à peine discuter dans le couloir avec la styliste. Lorsque ta petite amie entre dans le salon, tes yeux se détournent un peu de l’écran pour que tu puisses lui adresser un sourire. Ton cœur s’affole rien que quand ton regard croise le sien. « Incoming! » Tu écarquilles les yeux, en sachant très bien ce qu’elle compte faire. « Oh-oh! » Ton sourire s’élargit alors que tu tentes de garder tes yeux rivés sur l’écran pendant qu’elle enjambe la table basse. Tu détaches l’une de tes mains de ta manette le temps que la Polonaise s’installe. Ton personnage vient de mourir, tu profites donc d’abandonner le contrôleur afin de resserrer tes bras autour de Mila pour embrasser ses lèvres. Une fois, deux fois. À la troisième, tu dévies pour les presser sur sa joue. Ta main de faufile jusqu’à son oreille pour y coincer les quelques mèches qui t’empêchent de détailler au maximum son visage. « Someone had a rough day. » Ta voix est basse, pour ne pas brutaliser ses tympans certainement autant fatigués qu’elle. L’esquisse de ton sourire ne disparait pas, tu es tellement content qu’elle soit là. Vous en avez fait du chemin ensemble. Tu te souviens des premiers mois où il était absolument hors de question que vous fassiez une démo de vos sentiments devant la coloc au complet. Maintenant, vous vous en foutez, en sachant que ce sera toujours moins baveux que Leo et Dawn. Tu es un peu perdu dans ta contemplation, Mila est tellement mignonne lorsqu’elle est terrassée par la fatigue. Tu ne peux pas t’empêcher de caresser sa joue pendant que ton autre main se faufile dans son dos. Ta remarque attire l’attention de Frances qui jette un œil à la nouvelle arrivée pour lui demander comment s’est passée sa journée. « I fucking delivered a baby today, can you imagine?! » Tu souffles par le nez, te mords doucement la lèvre inférieure avant de lâcher un « No? I prefer not imagining it. » Non, tu ne préfères pas l’imaginer mettre au monde un bébé sans le secouer par les jambes parce qu’il hurle trop. Tu reprends rapidement ton sérieux. « Damn! Last time was in Krakow, right? » Tu te souviens d’une sombre histoire avec une mère tellement stressée qu’elle hurlait sur les pompiers entrain de l’aider et tu te rappelles que Mila n’avait pas eu sa langue dans sa poche compte tenu du fait que l’enfant était sa priorité, pas la maman complètement ravagée. « Yeah anyway, my shift was quite intense and I’m tired. Wassup with y’all? » Tu laisses les autres raconter leurs histoires. La tête de la Polonaise se loge dans le creux de ton cou, tu embrasses son front en lui caressant les cheveux. Tu soupires. « Remember Stan Alvarez? » Tu la regardes du coin de l’œil sans te décaler pour éviter de nuire à son confort. « The guy you played football with back in college? » Tu acquiesces. « Yuppers. He stopped by the base and we had a drink before I went to Mama Ji’s. » La brune est à deux doigts de s’endormir. « I'm glad to come home to you guys. » Ton sourire s’élargit, tu embrasses le dessus de sa tête. « I’m glad you came. » C’est un peu sa deuxième maison la coloc, plus le temps passe et plus elle semble s’y sentir comme chez elle. Tu caresses encore une fois la joue sa joue, pour qu’elle ouvre les yeux. « I got you something. Come with me. » Tu ne peux pas t’empêcher de lui voler un baiser avant de décaler ta main sur sa hanche, puis sur ses genoux pour la forcer un peu à les décoller. Ça te fait rire de la voir autant en compote, tu lui attrapes la main pour l’aider à se relever et l’entraines dans la cuisine avec toi. Rapide passage au frigo, tu lui tends une petite boite en carton blanc remplie de quelques jian dui. « I thought you already ate, hope I wasn’t wrong. » Tu t’assois sur une chaise et l’attires vers toi pour qu’elle reprenne la même position que sur le canapé. Tu la regardes un peu avant de poursuivre. « Did you… just delievered a baby today or something else happened? I had a weird day means a lot of things coming from you. » Tu la connais cette tête las, tu as un peu la même quand vous trouvez le corps d’un type qui s’est jeté du Golden Gate une semaine avant et que la marée le transporte jusqu’à votre plage.
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Mila Wiley
[reboot]
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Sujet: Re: stubborn love ☾ barila Mar 19 Mai - 1:44
stubborn love
bart
It's better to feel pain, than nothing at all The opposite of love's indifference So pay attention now I'm standing on your porch screaming out And I won't leave until you come downstairs So keep your head up, keep your love Keep your head up, my love
☾ Mon sourire s’agrandit largement alors que mon regard croise celui de Bart, et il me faut exactement 0,15 secondes pour me décider à aller me réfugier dans ses bras – dsl les colocs, c’est pour mieux vous préparer au retour de Dawn. J’entends bien Leo grogner parce que Bart a dû se faire zigouiller, mais ça ne semble pas déranger mon petit-ami tant que ça. Son étreinte est aussi tendre qu’appuyée, mon menton est relevé vers son visage et l’une de mes mains glisse jusqu’à sa nuque alors que ses lèvres viennent trouver les miennes à plusieurs reprises. J’échappe malgré moi un piaillement ridicule alors qu’il termine en m’embrassant une joue, m’achevant au passage. Ça va, eh, oh, Monsieur le sauveteur, je suis une personne fragile avec des sentiments, attention quoi. Je ferme les yeux en me pressant doucement contre lui pendant qu’un soupir de pur contentement m’échappe et que mon estomac se contracte de bien-être. Cela me fait tellement du bien de retrouver Bart, pas seulement après cette garde maussade mais après plusieurs jours à n’échanger que par messages… Il me manque. Je n’ai l’impression d’être pleinement heureuse et en sécurité qu’à ses côtés, de n’être sereine que lorsque ses bras m’entourent et sa chaleur me réchauffe. Alors la distance forcée n’est pas toujours bien vécue pour ma part, mais je fais de mon mieux pour me taire et de profiter des instants passés ensemble. Dawn avait raison sur un point, et Bart aussi, ça rend les retrouvailles bien plus intenses et les moments plus chéris. « Someone had a rough day. » Je plisse le nez, yeux toujours clos alors que je me laisse aller dans son étreinte, essayant de cacher mon visage dans son cou comme pour disparaître. « It’s worth it, if it ends here. » Je rouvre les yeux pour pouvoir me concentrer sur lui, laissant mes lèvres s’étirer en un sourire alors que nos regards se fondent l’un dans l’autre.
Mon cœur loupe plusieurs battements devant l’air bienheureux du brun et la sérénité du moment. C’est Frances qui nous tire un peu de cet état de béatitude en me demandant comment s’est passée ma journée, et je préfère me concentrer sur une anecdote tout aussi dérangeante que positive. Je m’amuse des réactions récoltées – ouais, franchement, c’est pas le genre d’expérience que je conseille à vivre une fois dans sa vie. « No? I prefer not imagining it. » Il se moque, le bougre. J’attrape ma lèvre inférieure une seconde, le temps de refréner un sourire, avant de lui répondre. « Don’t be mean, I’m very competent. » Enfin, j’exagère un peu, j’ai surtout eu de la chance que l’accouchement se passe bien à chaque fois que j’ai dû en assister un – je ne suis pas certaine de garder mon calme dans un à risque ou compliqué, même si Jess était avec moi aujourd’hui… Je marmonne un vague « mmh » lorsqu’il me demande confirmation d’une expérience précédente avant de conclure que ma garde était intense et que je suis fatiguée. J’écoute le weed squad y aller de leurs petites anecdotes lorsque je leur retourne la question, profitant silencieusement de la tendresse de mon petit-ami avant que ce ne soit à son tour, le serrant tout aussi délicatement que maladroitement dans mes bras. « Remember Stan Alvarez? » Mon cerveau n’étant pas très coopératif, la première réponse de Leo m'est très utile – effectivement, c’est bon, j’me souviens. « The mountain who enjoys almost killing you? » Une passion comme une autre, que je ne jugerais pas si je ne tenais pas tant à l’énergumène visé par la-dite montagne. Ce gens-là, même, qui est donc passé voir Bart au boulot et ils ont pris un verre ensemble. « Cool. » Je marmonne, le regard un peu perdu au loin, l’information intégrée mais pas plus appréciée que ça. Arf, non, attendez, je refais. Je relève légèrement la tête pour le regarder, laisse les petits neurones faire leur chemin avant de réagir un peu mieux. « Y’gonna play football again? » On n’a pas tellement eu l'occasion d’en reparler, depuis… Le temps séparés, urm, donc j’ignore si c’est vraiment toujours dans ses projets ou non d’essayer de se remettre au foot, mais le nom de Stan est au moins propice à poser la question.
Les minutes passent et je suis beaucoup trop bien pour ne pas me laisser aller, bercée par la respiration de Bart et le bruit de la télé et les tap tap de Frances sur le clavier. L’aveu dégoulinant de bons sentiments sort sans que je n’ai à y réfléchir à deux fois, sans penser que je m’avance peut-être trop en les désignant comme cet espace aussi particulier et sécurisant qu’est la maison, sans m’inquiéter d’inclure tout le monde dans le lot. Je m’en fiche, je les apprécie fortement – voire les aime carrément un peu – ces bougres et ce soir j’ai envie qu’ils le sachent. Je lâche un « urf » de satisfaction lorsque Bart m’embrasse le haut du crâne – la Mila fatiguée est une Mila onomatopesque, étendez votre vocabulaire. « I’m glad you came. » Ça s’agite, là-dedans, et mon sourire me tire sur les joues. C’est l’interjection de Leo qui me réveille un peu, j’ouvre un œil pour le regarder s’agiter – regard toujours fixé sur l’écran. « Fuck no dude, Imma have The fucking Wanted all night in my head! I hate you. » J’éclate de rire, son de joie qui s’attarde quelques secondes de trop parce que si je comprends sans soucis où il veut en venir, Leo, je sens que ce n’est pas le cas de mon petit-ami qui a des goûts musicaux beaucoup plus… Urm, disons respectables pour qu’il ne le prenne pas mal. « I hope you’re talking about the Glee version, King. » Le ton est aussi taquin que menaçant, si bien que le brun secoue la tête avant de la tourner brièvement pour me regarder. « Uh yeah, of course, who do you think I am? I’m gay, mate. » Et ça me fait encore rire sottement, tant pour sa sexualité exagérée que pour la référence derrière. Bon, pour le coup, le romantisme de mon petit-ami et mon sentimentalisme tombent un peu à l’eau. Je me redresse légèrement pour pouvoir embrasser l’angle de sa mâchoire du bout des lèvres – je prends tout de même sa gratitude et on serait seuls que je lui sortirais très probablement les trois petits mots, mais je préfère les garder pour le cadre de l’intimité tout de même.
« I got you something. Come with me. » Il me faut bien plusieurs secondes pour comprendre qu’il veut qu’on se lève. « No no nooo I’m so comfortable! » Ma protestation est rapidement étouffée lorsqu’il vient poser ses lèvres sur les miennes – shut up, Mila – et que sa mimine glisse doucement pour déloger mes jambes de par-dessus les siennes. Je lâche un soupir monstre alors que je me relève, Bart attrape ma main et m’entraîne jusqu’à la cuisine – il a au moins compris qu’il faut diriger un peu tout mon corps pour obtenir quelque chose ce soir, c’est bien. « I thought you already ate, hope I wasn’t wrong. » Qu’il dit, en sortant une boîte en carton du frigo – et ok j’ai déjà pas mal mangé mais la gourmandise nous perdra tous. « You’re not. I had diner with the girls, we grabbed food and ate it on Jess’ truck. It was nice. » Je glisse avec un petit sourire sur les lèvres, avant de retrouver une proximité inexistante avec le sauveteur. « Thaaaaaaanks! Want some? » Je suis sympa, quand même, je partage. Non je ne ferais pas la petite blague, merci. « Did you… just delivered a baby today or something else happened? I had a weird day means a lot of things coming from you. » Je prends une grande inspiration alors que je sens mon estomac se contracter, la relâche dans un long soupir avant de poser la boîte sur la table. « Everything happened, it was… We went through it all, everything seemed helpless today. We all felt that. » Le moral dans les baskets, dès le début de la garde. J’hésite quelques secondes, me mordant les lèvres et évitant le regard de Bart. Je n’aime pas spécialement parler de mes interventions, ce n’est pas le genre de chose que j’utilise pour me venter lorsqu’elles se passent bien, je ne me sens pas spécialement comme un héros. Et lorsqu’elles se passent mal… L’humain n’aime pas trop qu’on lui rappelle sa mortalité. Mais Bart comprend, il est souvent confronté aux mêmes genres de scènes dans son boulot.
Nouveau soupir. Parce que ce soir, j’ai besoin d’en parler, je crois. Je garde tout de même mon regard ailleurs, attrape l’une de ses mains pour lier mes doigts aux siens. « We’ve got a car collision during the night, spend 5 hours there and… Only one person made it out? One of the car was 4 teens, the other a couple. » L’absurdité de la vie, le conducteur ivre qui roule trop vite et percute une autre voiture, la scène découverte aussi épuisante que sans espoir, des vies entières gâchées… J’avale ma salive avec difficulté, mes lèvres s’étirent dangereusement vers le bas. « We also got a jumper. He was 21. » Je n’ai pas été envoyée pour essayer de raisonner le jeune homme qui a grimpé au douzième étage avant de sauter devant les yeux de son père. Je pense toujours à mon petit frère, dans ces situations-là, ça n’aide pas mais je ne peux pas m’en empêcher. Je préfère largement les journées où on tombe sur des cas idiots et faciles à traiter – une demoiselle coincée dans un cours de yoga, un gamin en haut d’un arbre… « Our last intervention was a car crash, but nothing bad, besides the very much pregnant and in labour woman. » Présentée comme anecdote trépidante un peu plus tôt, c’est en vérité presque ce qui a sauvé ma journée. Je reporte mon attention sur Bart, vais doucement poser mon bras libre sur son épaule pour glisser délicatement ma main dans ses cheveux. « And I don’t know, it’s not the first time and it sure won’t be the last but… It was… It feels so weird and insane, to spend the day with dread but end it with… People, who genuinely and almost naively believe in life? Enough to pass it on? The mother’s sister was here, as she was the one driving… They got the husband on the phone the whole time and she was just… So happy to have her baby, even if it wasn’t in the best circumstances. » J’ai bien conscience de lui dresser un tableau morbide et pas joyeux, même si c’est celui qui m’a pesé toute la journée – jusqu’à rencontrer Maria et me souvenir qu’il y a encore des tas de personnes pleine d’espoir, enchantées de vivre, qui sont capables de croire que tout ça a un but et qu’on peut être heureux sans remords. J’envie vraiment, ces insouciants bienheureux.
« So at the end of the day I just… Don’t even know what or how to feel. But I know that I do, and it’s too much, and I’m tired. Not ‘sleep will fix it’ tired. » Je secoue légèrement la tête. Mon humeur n’est pas au beau fixe, mais la garde est encore bien trop fraîche dans mon esprit. « I don’t feel like I did the best that I could today and I’ll never know if that’s true or not, and I know I can’t even ask the question but it’s still here. Now I only have 24 hours to shake it off, because I’ve got another shift tomorrow and I’ll need to get my head back in the game. » L’heure passée pour dîner avec mes collègues a commencé à apaiser les troubles, retrouver Bart aussi, une bonne nuit de sommeil aidera et le temps fera le reste. Je le sais bien, ça se passe toujours comme ça, je n’ai jamais rencontré un point de non-retour et notre Capitaine veille au grain pour que l’humeur de ses troupes et notre santé mentale soit aussi bonne que notre santé physique. Je ne m’en inquiète pas, ce qui ne m’empêche pas de ressentir toutes ces émotions épuisantes car négatives, ce qui ne m’empêche pas de laisser la tourmente s’installer en sachant qu’elle va disparaître. « Reggie said that’s why we need to have people to come home to, because we can’t deal with it alone. I think she’s right… Being with you, being with people I love, it really helps. » Mes lèvres s’étirent en un mince sourire, je laisse les souvenirs en arrière-plan pour me concentrer sur ce qui compte réellement : le moment présent, le fait que je ne sois pas seule, et l’amour que j’éprouve pour le brun. Je me penche doucement vers lui, pas mécontente des quelques centimètres gagnés en étant sur ses genoux, et vais coller mon front contre le sien pendant que mon étreinte autour de son épaule se fait un peu plus pressante. « I’m already feeling better, it’s like… Your warmth is filling the void and I can breath again. » Je me recule légèrement pour plonger mon regard dans le sien, laissant mon cœur s’emballer en voyant ses iris bruns. Le soupir si court qu’il est presque las avant que je ne me mette à sourire un peu plus franchement. « I’m grateful for you. You’re my home, Wiley. » Ma main glisse de sa nuque contre sa mâchoire et je vais délicatement embrasser ses lèvres, affirmation silencieuse. Je sais bien que d'habitude, c'est lui le spécialiste des déclarations de ce genre, mais j'ai décidé de lui voler la vedette ce soir. « I love you. And I miss you, a little. » Je sais aussi que je ne suis pas censée me plaindre de la situation, parce que je suis heureuse qu'on soit de nouveau ensemble et que j'ai envie que ça réussisse et que c'est bien parti pour. Mais ce soir c'est la fatigue qui s'échappe, l'honnêteté qui transparaît. I just wish I could come home more often.
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Bart Wiley
shut up and dive
≡ POSTS : 414 ≡ ÂGE : 26 ans. Ça va, t'as réussi à t'en remettre. Par contre, 'vaut mieux pas te dire que t'es plus proche de la trentaine que de la vingtaine, ça va pas te plaire. ≡ SURNOM : Bart, c'est déjà pas mal. Mew-mew est à proscrire. ≡ OCCUPATION : Biologiste spécialiste des espaces marines, actuellement plongeur-sauveteur en mer. Très prochainement garde-côte spécialiste plongeur. ≡ STATUT CIVIL : Ça commence par un coup de poing manqué le long de la plage et ça fait sa demande en mariage à l'hopital six mois plus tard. C'est ça de se fiancer avec Mila Kowalski (06/2020) et c'est encore autre chose que de l'appeler Mila Wiley. Mariés depuis août 2020. ≡ ATTIRANCE : Autrefois, ça dépendait de la weed et des vapeurs d'alcool. Aujourd'hui, tu n'as plus aucune honte à avouer qu'il n'y a que Mila que tu dévores des yeux et que tu aimes à la folie. ≡ ASPIRATION : Du moment qu'on ne te met pas de bâtons dans les roues pour t'empêcher de parvenir à tes fins, tout va bien. T'as tout ce qu'il te faut, autant moralement que professionnellement, tu ne demandes rien de plus. ≡ QUOTE : You’re burning me. I can’t believe fall never came. Stole it’s wind to feed your flame. Hush don’t you say another word you’re guilty. You burn in me. I can’t believe that spring is gone. ≡ LOGEMENT : #401 Castro District avec trois blaireaux de compagnie. ≡ RPS :
Caught up in the waves ☾ Mila ≡ AVATAR : Timothy Granaderos ≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) ASTRA (sign) ginger squid (gifs) ≡ WHO ARE YOU : Snapdragon ≡ AUTRES VIES : Dawn "la Polak" Jaroszewicz; Marek "le punx" Zydorczak ≡ INSCRIPTION : 24/12/2019
Sujet: Re: stubborn love ☾ barila Mar 19 Mai - 20:47
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad
Mila & Bart
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad. I'm sorry I can't help you, somebody should've had your back. I tried but, I don't think so, maybe it was me who was fucking up. I gave all I could give but, it seems like it never really was enough.
☾ « It’s worth it, if it ends here. » Vos regards se croisent, ton petit cœur tout plein d’amour menace d’exploser. Impossible de résister à l’envie d’embrasser son front et de la serrer davantage contre toi, pour qu’elle puisse se sentir encore plus en sécurité. Avoir Mila dans tes bras, si vulnérable, tu as juste envie de la couvrir de douceur, de lui répéter que tu l’aimes et de passer des heures à monologuer pour la rassurer et lui redonner le sourire. En attendant, tu t’enivres de son odeur, profites de sa chaleur et de sa délicatesse. Comme si elle était faite de verre, tes gestes se font lents et tendres. Vous en venez à raconter vos journées les uns après les autres et lorsque vient ton tour, tu n’as pas grand-chose à dire. Tout le monde est habitué à ta journée type et pour le peu d’interventions que vous avez eu… Tu as donc été boire un verre avec Stan Alvarez, ton ancien coéquipier de l’équipe universitaire. « The mountain who enjoys almost killing you? » Tu souffles un petit rire. Oui, la seule fois que Mila l’a rencontré, vous avez débuté un engagement et l’actuel coach t’a mis la pâtée, te faisant bien comprendre au passage que tu es rouillé. « The very one. He says hi, by the way. » Il n’a pas fait semblant en te plaquant au sol l’autre fois et en plus, vous ne portiez pas d’équipement. Tu as eu de la chance. Enfin, la seule fois où ça a été dramatique pour toi, ce n’était pas à cause d’un plaquage mais juste d’une vilaine fracture au bras. « Y’gonna play football again? » Tu soupires. Ta main libre qui caressait sa cuisse se relève pour que tu puisses la passer dans tes cheveux. « I... I haven’t made up my mind yet but… » Tu ne sais pas trop, après tout ce qui s’est passé entre vous, tu as le temps de revoir la définition de raisonnable. « I don’t think I’ll. I already have an implant in my arm. Next time my bone breaks, I’ll be screwed. » Si tu avais vraiment envie d’en refaire, tu aurais déjà trouvé ton bonheur, mais tu as déjà beaucoup d’activités en parallèle pour palier à ce manque qui est plus de la nostalgie qu’autre chose. Tu peux plonger assez régulièrement et la boxe s’avère être un excellent exutoire depuis quelques mois. Le football ne t’a jamais appris à calmer ton caractère sanguin, parfois incontrôlable. La boxe, si. La Polonaise est contente de se retrouver parmi-vous ce soir et tu es tellement content de l’entendre le dire que tu n’hésites pas à l’avouer à ton tour. Sauf que bon, apparemment ta phrase est également le titre d’une chanson. « Fuck no dude, Imma have The fucking Wanted all night in my head! I hate you. » Tu reposais ta joue sur la tête de Mila, ta tête pivote vers Leo, appuyant ainsi ton menton sur ta copine. Tu l’observes un instant, le regard plissé. « Some noises will help you to forget that song during the night. Take it or leave it. » C’est une menace ? Oui. Bon, contrairement à lui et Dawn, vous n’êtes pas des sauvages avec Mila. T’es persuadé qu’ils ne vous ont jamais entendu étant donné que lorsque vous faites des écarts et que vos vêtements se retrouvent abandonnés au pied de votre lit, la coloc est généralement déserte. Oui, tu prends soin de leur santé mentale, c’est pas cool d’entendre son meilleur ami se faire plaisir. Ça fait partie des choses à ne pas faire dans les règles de la coloc après tout. En tout cas, c’est très sympa de partager un moment avec tout le monde, mais tu as très envie d’avoir ta petite amie pour toi tout seul alors tu l’invites à te rejoindre parce que tu as pensé à elle en commandant votre repas quelques heures plus tôt. « No no nooo I’m so comfortable! » Tu ricanes en attrapant sa main « I know, I know. But look at all these angry faces. They look daggers at us. » C’est pas vrai, ils ont surtout l’air blasés et fatigués. En tout cas, Leo n’est pas dupe. « What ? we aren’t… » Tu agites ta main pour lui faire signe de se taire. « Shut up, you wanted to steal her dessert, remember? » Petite vengeance, hors de question que le canap garde ta copine et même s’il est super confortable, ton lit l’est encore plus, mais chaque chose en son temps.
Tu avais vu juste, la Polonaise a déjà mangé, mais tu sais qu’elle ne dira pas non devant quelques boules de sésame. « Thaaaaaaanks! Want some? » Tu lui souris en allant t’asseoir, volant une petite partie de ton offrande au passage. « ‘Would be rude to refuse. » Elle s’installe sur toi parce que tu l’y as invité et parce que tu aimes l’avoir toute contre toi surtout lorsque ça fait plusieurs jours que vous ne vous êtes pas vus. Ce n’est clairement pas parce qu’elle a fait accoucher une victime qu’elle est dans un état pitoyable, tu soupçonnes qu’il s’est passé autre chose. En tout cas, elle n’en parlera pas d’elle-même. Tu la connais bien maintenant, aussi parce que tu es exactement comme elle lorsque tu vois des choses fucked up. « Everything happened, it was… We went through it all, everything seemed helpless today. We all felt that. » Elle soupire, le regard fuyant. Ça aussi, tu connais : la culpabilité. En tout cas, tu sens qu’elle a des choses à dire et tu refuses de l’interrompre, c’est son récit et Mila a besoin d’en parler, de vider son sac. Elle attrape ta main, croises ses doigts avec les tiens et poursuit. « We’ve got a car collision during the night, spend 5 hours there and… Only one person made it out? One of the car was 4 teens, the other a couple. » Tu les relèves jusqu’à tes lèvres pour embrasser ses jointures. « We also got a jumper. He was 21. » Tu expires bruyamment, laissant un shit s’enfuir avec ton souffle. C’est ce que tu détestes le plus, les suicides. Lorsqu’une personne a décidé de mettre fin à ses jours, ce n’est pas planifié la veille pour le lendemain, ce sont des semaines de réflexion, les victimes ont déjà fait leur choix. Il est donc déjà trop tard à partir du moment où ils se tiennent au bord du vide. « Our last intervention was a car crash, but nothing bad, besides the very much pregnant and in labour woman. » Mila reporte son attention sur toi, tes sourcils sont froncés d’un air compatissant. Tu sens qu’elle est à deux doigts de lâcher prise et ça te brise le cœur de la voir à ce point au bout du rouleau. Sa main se faufile jusque dans tes cheveux et tes yeux se ferment pendant quelques secondes, jusqu’à ce qu’elle t’explique que c’est complètement barré de vivre dans l’angoisse toute la journée et d’accueillir la fin du shift avec des gens qui ont la joie de vivre. Sa dernière intervention s’est bien terminée, mais tu comprends que la réussite n’a que peu d’importance face à ses échecs. « So at the end of the day I just… Don’t even know what or how to feel. But I know that I do, and it’s too much, and I’m tired. Not ‘sleep will fix it’ tired. » Un sourire empathique se dessine, ton attention retombe sur vos mains, tu hoches la tête. Tu comprends, ça fait beaucoup pour le moral au bout d’un moment. Même si vous n’avez aucun lien avec vos victimes, le deuil demeure un passage inévitable, surtout lorsque l’on prend son métier autant à cœur. Elle n’a pas l’impression d’avoir été à fond et tu ressens en ses mots qu’elle redoute la prochaine garde qui commencera demain soir. « Reggie said that’s why we need to have people to come home to, because we can’t deal with it alone. I think she’s right… Being with you, being with people I love, it really helps. » Tu lui rends son sourire, accueilles son front lorsqu’elle le repose contre le tien, ta main libre remonte jusqu’à sa joue. Tu murmures en fermant les yeux. « I also think she’s right and you did the right thing when you texted me. » Elle resserre son étreinte, tu la laisses faire en pressant un peu plus tes doigts entre les siens. « I’m already feeling better, it’s like… Your warmth is filling the void and I can breath again. » Tu rouvres les yeux lorsqu’elle se détache un peu, tu ne peux pas dissimuler le trop plein d’amour que tu as dans le regard, elle te fait fondre. « I’m grateful for you. You’re my home, Wiley. » Tu frissonnes au contact de ses doigts sur ta mâchoire et accueilles ses lèvres pour mieux prolonger son baiser. « I love you. And I miss you, a little. »
Ton cœur s’emballe chaque fois que Mila t’avoue ses sentiments. Ta bouche épouse sa joue puis son cou. Tu es si près d’elle que tu murmures presque. « I miss you so much too. » Chaque fois que vous vous voyez, ce sont les premiers mots qui te viennent à l’esprit. C’était ta décision que vous soyez un peu plus séparés l’un de l’autre, mais tu savais que le manque serait terrible. Ce n’est pas un mal de l’avouer, tu avais bien pesé la difficulté dans cette expérience. « Everyday, every night… I always think about you. » Tu détaches ta main de la sienne pour la reposer sur sa joue et la caresser avec ton pouce avant de craquer une nouvelle fois pour poser tes lèvres sur les siennes. Lorsque tu te détaches, tu reposes encore ton front contre le sien. « Everytime you cross the door, everytime I see you, I feel like I’m falling in love with you again. » Mila est la première à avoir retourné tes sentiments dans tous les sens. Tu éprouves tellement d’amour pour elle que tu ne pensais pas que cela était possible. Tu te détaches un peu pour la regarder dans les yeux, un tendre sourire au coin des lèvres. « Everytime I see you, I’m like I love her so much, where was she for all this time? » Elle pourrait t’accuser d’être toi-même la cause de cette absence, mais tu ne penses pas à votre pacte mis en place il y a plusieurs semaines, tu penses surtout au reste de ta vie. Peut-être que tu aurais été celui que tu es aujourd’hui beaucoup plus tôt et peut-être que tu n’aurais pas fait de mauvaises rencontres. Celles qui ont ruinées d’entrée de jeu toute la beauté de ce que tu vis actuellement avec la polonaise. « You’re much more than my home, you’re also my present and my future. I mean… » Tu te pinces les lèvres en attrapant sa main, celle à laquelle tu as enfilé l’anneau, scellant une promesse, quelque chose que tu comptes bien faire plus tard lorsque vous serez suffisamment familiers avec votre vie à deux. Tu fais légèrement tourner la bague entre tes doigts, les yeux rivés dessus. « I’ve never felt like this before, it’s so good. » Tu t’esclaffes doucement. Ce sentiment est tellement addictif, tu es tellement attaché à Mila, tu es tellement amoureux d’elle. Tu as du mal à croire qu’elle t’ait rendu aussi bon en si peu de temps. « You changed me. I did so many things for you and I’m glad I did. I’m grateful for you too. » Tu replonges ton regard ambré dans le sien. « Even if sometimes, it’s killing us to stay away from each other, I already feel like it’s working on me though. » Tes mains glissent sur ses hanches, tu enserres encore un peu sa taille pour la rapprocher encore plus de toi. Elle n’est pourtant pas si éloignée, mais tu ne peux pas t’empêcher d’effleurer ses lèvres avec les tiennes. La distance t’a fait énormément de bien. Comme tu le disais à tes colocs plus tôt dans la soirée, tu as cessé de t’en faire pour un rien, de stalker ta petite amie par crainte qu’elle ne fasse des écarts en ton absence alors qu’elle t’a prouvé maintes fois qu’elle n’est pas capable de faire une chose pareille. « Little by little, we could… change the rules and spend more time together? » Au final, la voir autant dépitée, réaliser qu’elle t’a autant manqué, remettre à plat tout ce que vous ressentez l’un pour l’autre… Tu es prêt à lâcher du leste, mettre un terme au pacte pour lui prouver que tu lui fais confiance, que tu te fais confiance, comme le but de la distance le voulait et que tu vas pouvoir mettre en application tout ce que tu t’es forcé à faire en son absence. « I’m sorry for what happened. » Tu n’as pas ignoré tout ce qu’elle a pu ressentir aujourd’hui, c’est tellement difficile à encaisser et pourtant, tu assistes beaucoup moins à des scènes dramatiques qu’elle. « Sometimes you win, sometimes you lose but you did what you had to. You did your job. » Tu te mords l’intérieur de la lèvre, le regard à nouveau rivé dans le sien. « It’s a lot, it’s painful and sometimes you can’t help but you lose your shit. » Ça t’est arrivé quelques fois, d’être vidé de toute ton énergie, de regagner la plage et d’errer après que l’ambulance soit passée chercher le corps. Tu as parfois pleuré aussi, bousculé par des faux espoirs après un massage cardiaque qui n’aura pas donné de résultat. « When we can’t save a victim from drowning, I spend days mourning and asking myself what did I do wrong? But there’s no answer because I did my job, I tried my best. We aren’t superheros. We are human beings too and accidents happen to the very best of us. » Tu as baissé les yeux sur la fin de ta phrase, mais tu les relèves immédiatement lorsque tu reprends. « And yes, you did your best. You can’t save everyone and even though your guilt reminds you the opposite, it’s not your fault. » Tu prends une grande inspiration et te rassois un peu mieux. « Look. You’re the strongest woman I know and I’m so proud of you. Your empathy isn’t a weakness, it’s what makes you stronger. » Et tu pèses tes mots, tu la considères comme la personne la plus forte que tu connaisses, c’est bien parce qu’elle parvient à peser correctement ses sentiments, qu’elle peut ressentir les deux extrêmes, sans pour autant se laisser engloutir et ne jamais parvenir à remonter à la surface. Elle a vécu tellement de choses négatives, tu l’admires tellement de faire un métier difficile en ayant un background aussi dramatique. Tu lui souris tendrement. « What would you say if tomorrow we spend all day together? We could go to the movies or to the beach, play soccer at Corona heights? And if you’re really tired, we could also chill at your place all day? And then, I could drive you to work? » Tu insistes sur le mot soccer, histoire de la faire rire. Tu te mords brièvement la lèvre. Tu as très envie de passer un peu plus de temps avec elle, de pouvoir partager encore pleinement ton monde avec le sien, sans réelle interruption. « I told you I’ll always be here for you. I won’t let you down especially not when you’re at your worst. » Tu suis le parcours de tes doigts sur son bras que tu caresses, pour qu’ils aillent se fondre dans ses cheveux courts. « So, I hope the next days are gonna be more chill but if it keeps happening, I'd never slam my door in your face. » Ton sourire s’agrandit largement suivi d’un léger rire, mais tu reprends très vite ton sérieux. « You could sneak in in the middle of the night I’ll always wrap my arms around you. I’m here, whenever you need me. » Tu serais même capable de lui filer le double de tes clés pour qu’elle puisse venir sur un coup de tête lorsque ses gardes se finissent en pleine nuit. Elle aura toujours sa place près de toi, même quand tu t’y attends le moins, tu serais même capable de grimper encore par sa fenêtre pour te glisser sous ses couvertures, si le but est qu’elle se sente en sécurité. « I love you so much, Mila. » Tu l’observes quelques secondes encore avant de la serrer davantage contre toi, de sorte à ce que vos torses se touchent et que tes lèvres épousent encore une fois les siennes, plus tendrement, plus longuement. Tu as tellement d’amour à lui donner que tu n’es pas certain de pouvoir faire cesser cette étreinte de sitôt.
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Mila Wiley
[reboot]
≡ POSTS : 503 ≡ ÂGE : 25 ans, ça passe bien trop vite, bientôt 26. (20/11/1994) ≡ SURNOM : Mila c'en est déjà un, adieu pompeux Kamila, et c'est comme ça qu'elle se présente. Il n'y a plus que son frère qui l'appelle encore Kami, aujourd'hui. Kowalski, son nom de jeune fille, risque d'en devenir un puisqu'elle a décidé de voler le nom de Bart en l'épousant. ≡ OCCUPATION : Pompier, elle est rattachée à la Station 11 de Mission District. ≡ STATUT CIVIL : Elle aurait ri, il y a quelques mois, si on lui disait qu'elle allait terminer l'année mariée mais... C'est le cas. Follement amoureuse de Bart Wiley c'est après une presque mort pas si épique qu'elle a signé un double m, ‘marry me’, puis c'est sans rien dire à personne et avec leurs meilleurs potes qu'ils ont signé le deal et qu'elle peut désormais porter le nom de Wiley. ≡ ATTIRANCE : Des yeux ambres, les petites rides qui vont avec, l’octave qui affole le palpitant et l’humour de merde pour couronner le tout. Elle est un poil trop amoureuse pour être attirée par quelqu’un d’autre que Bart Wiley. ≡ LOGEMENT : Castro District, avec la famille Jaroszewicz au complet. ≡ RPS : ☾ Say I do (Bart #14 // août)
≡ AVATAR : Willa Holland ≡ CRÉDITS : ginger squid (ava) ≡ WHO ARE YOU : ginger squid ≡ AUTRES VIES : Ana & Leo ≡ INSCRIPTION : 24/12/2019
Sujet: Re: stubborn love ☾ barila Ven 22 Mai - 21:50
stubborn love
bart
It's better to feel pain, than nothing at all The opposite of love's indifference So pay attention now I'm standing on your porch screaming out And I won't leave until you come downstairs So keep your head up, keep your love Keep your head up, my love
☾ C’est si facile de se sentir chez soi dans la coloc. Ma place n’a jamais été questionnée malgré le fait que je sois une pièce rapportée, enfin la pièce rapportée de la pièce rapportée, et mon fricotage avec l’un d’entre eux est passé aussi naturellement que possible, avec un haussement d’épaules ou un sourire malicieux. C’est encore plus facile de se sentir chez soi avec Bart, aussi. Ça l’a toujours été, il y a toujours eu cette petite alchimie entre nous et cette aisance à être avec lui. C’est encore plus important depuis que les sentiments se sont installés, c’est encore plus intense depuis qu’on les a reconnu, officialisé, on ne doute plus là-dessus. C’est donc facile de me laisser aller, d’avouer que je suis contente de rentrer à la maison dans cet espace sécurisé qu’ils ont crée. C'est en revanche difficile de ne pas résister à l’appel du bien-être et du sommeil dans les bras de mon petit-ami qui se fait d’une tendresse absolue avant de décider quand même à me malmener pour m’emmener vers d’autres horizons. Je proteste et il se met à accuser ses colocs, je ricane devant leurs chamailleries mais je finis par suivre le brun. « If I didn’t know any better, I’d think that you want me all to yourself. » Je taquine Bart une fois dans la cuisine, avant de me voir offert un dessert supplémentaire – a man after my own heart – mais que je me dois de partager – or after his own appetite. Je reprends place contre lui, nous ne sommes pas très patients concernant la distance physique qui nous sépare lorsqu’on est dans la même pièce.
Le ton n’est pas à l’amusement bien longtemps, puisqu’il finit par me demander ce qu’il s’est passé lors de ma garde et pourquoi aujourd'hui est un ‘mega blues day’. Je prends donc mon temps pour lui raconter les aléas de ma journée, surtout les victimes qu’il y a eu. Ce n’est pas une chose rare, de perdre des vies lors d’une intervention, mais j’ai bien l’impression que c’est quelque chose qui m’arrive plus souvent dans ma vie de pompier à San Francisco qu’à Cracovie, et aujourd’hui c’était beaucoup et c’était trop. Je n’ai normalement pas de mal à distinguer le boulot et ma vie de tous les jours, et je sais que je ne peux pas me traîner aussi longtemps les cas une fois ma garde terminée. Mais ce soir je n’y arrive pas, j’ai le moral au plus bas et je pense que j’aurais pu craquer si je n’avais pas Bart pour me rattraper. Bien sûr, il y a toujours Szymon et Hanna à la maison, mais ce n’est pas pareil. Ils pourront essayer d’écouter mais je tairais les détails, ils pourront m’étreindre mais le besoin physique d’affection et de soutien ne sera jamais autant comblé que de la manière dont le sauveteur peut le faire. It’s something between the deep brown of his eyes and the wrinkles when he smiles. C’est parce que mon cœur bat trop fort en sa présence et parce qu’elle avait raison que je lui rapporte les mots de ma collègue avant de laisser mes sentiments s’exprimer, activité dans laquelle je me plais de plus en plus depuis quelques semaines. Bart c’est le calme après la tempête, la lumière dans l’obscurité. Il suffit que mon regard croise le sien pour que les morceaux se recollent entre eux. La vague qui assaille ma cage thoracique, comme d’habitude, lorsque mes lèvres viennent chercher les siennes et trouvent toute la douceur et l’affection qu’il met pour m’accueillir.
Les trois petits mots sont prononcés, accompagnés de trois autres que j’aurais dû retenir. Je pousse un soupir lorsque ses baisers dévient sur mon visage, laisse mes doigts remonter jusqu’à sa nuque pour l’encourager. C’est toujours un pincement de regret qui m’irrite lorsqu’il me dit que je lui manque également, alors j’essaie de me convaincre rapidement que ce n’est pas non plus un mal que d’exprimer ce qu’on ressent – même si ce sont des sentiments négatifs. « Everyday, every night… I always think about you. » Mes lèvres commencent à s’étirer en un sourire, je penche presque imperceptiblement la tête pour pouvoir profiter de la chaleur de sa main contre ma joue. « You do? » Ça explique peut-être le fait que je sois autant fatiguée, si je cours toujours dans ses pensées. Fucking smooth. Bart m’embrasse et je hume de contentement lorsqu’on se sépare une nouvelle fois, ne gardant que quelques centimètres entre nous. Je profite d’avoir une nouvelle main de libre pour aller la poser contre son cou, nouant le bout de mes doigts ensemble. « Everytime you cross the door, everytime I see you, I feel like I’m falling in love with you again. » Le sourire qui est un peu plus franc alors que mon cœur loupe plusieurs battements. Il abuse, Bart, il pousse toujours plus et va toujours plus loin et je suis presque certaine qu’il cherche à m’assassiner en faisant fondre tous mes organes. « Understandable, I’m a catch. » Je lâche dans un bref soupir, le ton taquin, alors que je sens mes pommettes chauffent un tantinet. Mon sourire s’agrandit lorsqu’il se recule et que nos regards se croisent, mes sourcils légèrement haussés. « Everytime I see you, I’m like I love her so much, where was she for all this time? » Mon nez se retrousse alors que mes yeux se plissent, l’air d’y réfléchir vraiment. « Mmh, just a few kilometers east. » Pas si loin que ça, du coup, il fallait juste faire l’effort de venir me chercher. Je profite de quelques secondes silencieuses, le temps d’apprécier la chaleur doucereuse qui émane de lui, avant de lui répondre avec un peu plus de sérieux. « But in all fairness, I do love you more and more each second that passes. » Parce que j’ai beau avoir mille raisons de l’aimer, j’arrive toujours à en trouver plus alors que notre relation avance et qu’on partage des moments ensemble. Lorsqu’on ne l’est pas aussi, d’ailleurs. Même évoluer avec d’autres personnes me permet de me rendre compte à quel point Bart est important et à quel point je me sens bien et en sécurité à ses côtés, et que pas grand monde n’est ou n’a été capable de me faire sentir comme ça. Au bout d’un moment, il n’y a plus de questions à se poser et c’est indescriptible parce que c’est… Juste comme ça.
C’est Bart, un point c’est tout.
« You’re much more than my home, you’re also my present and my future. I mean… » Un frisson me parcourt la colonne vertébrale et je détache mes mimines pour le laisser en attraper une, suivant son regard jusqu’à l’anneau orné de grenat qu’il y a passé dans un élan aussi intrépide que sincère. J’en suis toujours euphorique, de cette promesse matérialisée mais tout de même non-dite, il y a toujours ces soubresauts qui m’assaillent alors que je remets la bague à la fin de chaque garde. Je finis par détourner le regard de nos mains pour observer le visage de Bart. Son air sûr et déterminé me rassure quelque peu, je finis par embrasser sa tempe la plus proche du bout des lèvres. « I’ve never felt like this before, it’s so good. » Le bout du pouce qui remonte doucement à la base de ses cheveux. Mes lèvres s’étirent à nouveau alors qu’un son bienheureux lui échappe, je n’ai même pas besoin qu’il s’explique plus pour savoir de quoi il parle : des petites bulles de bonheur qui sont en permanence là, le sentiment que tout rentrera en ordre à un moment donné et qu’enfin toutes les peines vécues seront justifiées par ces sentiments de félicité absolue. « It really is. » Je ne pensais pas retrouver ça un jour, et plus que le retrouver, c’est découvrir la véritable ampleur de ce que ça peut être et me rendre compte que mes expériences passées n’étaient rien comparées à celle-là. Il rend tout plus extraordinaire, le sauveteur. « You changed me. I did so many things for you and I’m glad I did. I’m grateful for you too. » C’est presque difficile de soutenir son regard, quand il affirme ce genre de choses. Je ne peux pas tellement lutter contre ça, contre les palpitations et l’envie de me mettre à pleurer parce que je suis heureuse, alors je laisse un silence le temps que l’assaut de sentiments passe. « You changed me as well. I’ve never allowed myself to feel this much, to be this close to someone. But I’m so glad I do, now, with you. » C’est idiot, mais je m’en voudrais presque de ne pas m’être battue pour ça avant – et en même temps, non, parce que je ne suis on ne peut plus satisfaite de le découvrir et le vivre avec lui. Je me mords la lèvre inférieure pour refréner mon sourire, résiste à l’envie de l’embrasser une nouvelle fois pour continuer. « It’s really like… Coming home. Being with you. It’s security and warmth and belonging and knowing that everything will be okay in the end. » J’étais sincère, tout à l’heure, et je n’ai pas tellement d’autres mots pour qualifier ce qu’il représente pour moi. J’en profite aussi pour rebondir sur les siens. « The great thing about home is that it’s meant to last, so you can take roots in all safety. That’s all I need. A safe space and a ‘we’re going to be okay’. » Je parle autant des sentiments à chasser après une garde compliquée que de plusieurs jours sans se voir, et ce sentiment de manque qui s’installe alors qu’on pourrait faire quelque chose pour changer ça. « Even if sometimes, it’s killing us to stay away from each other, I already feel like it’s working on me though. » J’acquiesce doucement à plusieurs reprises, retenant un soupir en pressant mes lèvres l’une contre l’autre. J’ai presque réussi à l'oublier, ce manque, en quelques minutes à ses côtés. « I’m happy then. » C’était le but, après tout.
Je me laisse reposer un peu plus contre lui lorsque ses bras se referment autour de mon flanc – s’il se plaint que je suis lourde dans deux minutes je rentre chez moi sans lui dire au revoir. « Little by little, we could… change the rules and spend more time together? » Je sens ma gorge se nouer et mon estomac se contracter alors que je commence à espérer, mon regard accroché dans le sien. Je finis par hocher la tête, sa proposition tirant sur l’hésitation parce qu’elle risque de modifier tout ce qu’on a décidé de mettre en place – ce qui a déjà demandé beaucoup de temps et de compromis, paraît-il que nous sommes des individus têtus. « We don’t have to, I just… » J’ai juste besoin d’être rassurée, mon état de fatigue ne m’aide pas tellement à prendre des décisions rationnelles et me pousse plutôt à agir sur les peurs et les craintes. On sait où ça mène, ça. Je prends une seconde, le temps d’articuler le bazar entre mes sentiments et ma raison, pour ne pas influencer son jugement avec le mien. Pour qu’on prenne une décision ensemble, comme promis. « I’m not feeling good right now, because I’ve been reminded that life is short and it takes only a few seconds for it to end but… I know what we’re doing is for a good reason, and I’m not deeply unhappy with it. So if you think we need more time then I’m fine with it… And I can handle it, I’m just very tired in this very minute. » L’hésitation mêlée à un sentiment de peur qui se trahit chez moi dans un débit de parole indécis, presque timide. Je fronce les sourcils, sentant ma nervosité prendre l’avantage, réfléchissant toujours trop pour négocier ou rajouter quoi que ce soit. Mes mains ont retrouvé la sécurité de sa nuque et je m’occupe en caressant presque distraitement ses cheveux, massant doucement la base de son crâne. Il y a bien quelque chose que j’ai envie de changer, tout de même. « I wouldn’t mind spending more time with you, though… Not just when I’m super down? I don’t want this to become something that only works one way. It’s not exactly fair to you and I don’t want you to be here for only my sad moments, y’know? » Pour l’instant, on ne se voit presque seulement lorsque je ne vais pas bien, les exceptions étant des soirées avec la coloc entière ou quand je m’attarde trop par ici. Sa règle du ‘méga blues’ qui ne s’applique généralement que de mon côté… Peut-être que je suis plus sensible et que j’ai plus de facilité à me laisser aller dans ce spleen depuis notre rupture dont je ne me sens pas encore guérie, malgré le fait qu’on soit à nouveau ensemble et plus fort qu’avant. C’est une peur panique de sombrer encore qui nous fait prendre nos précautions, alors l’état d’alerte est toujours là. Je déglutis avec difficulté, essayant d’argumenter un peu plus. « Even if you’re absolutely wonderful during those times. I also need to remind myself that we, I, can have happy times. » Je pousse un léger soupir, cessant mes mouvements alors que j’en étais à m’entêter de recoiffer sa tignasse plus épaisse au-dessus de son front qui n’a pas survécu à la fin de journée. Je repose ma main sur son épaule et mon regard dans le sien. « Does that make sense? » Pour être honnête, je suis tellement fatiguée et distraite qu’il pourrait me demander de répéter ce que je viens de dire que je ne le pourrais pas – pas mot pour mot du moins, j’ai encore l’idée générale.
J’avais aussi réussi à mettre un peu de côté de sentiment d’appréhension laissé par ma dernière garde, jusqu’à ce que Bart ne ramène le sujet sur le tapis en me disant qu’il est désolé pour ce qu’il s’est passé. Mes lèvres se pressent fermement l’une contre l’autre, il ne peut pas y faire grand-chose mais moi non plus. « Sometimes you win, sometimes you lose but you did what you had to. You did your job. » J’échappe un mince soupir, parce qu’il a raison et que nous le savons tout les deux, ce qui ne rend pas les choses plus faciles. « I know. But sometimes, my job sucks. » Et pourtant je ne voudrais même pas en changer. Après des années à l’exercer, après avoir eu l’occasion de tester d’autres casquettes, je sais qu’être pompier c’est ce dont j’ai besoin et là où je peux le plus m’épanouir. Le mélange de l’adrénaline, cette envie d’être utile – sauver des vies, aider des gens qui vivent sans doute leurs pires moments. « It’s a lot, it’s painful and sometimes you can’t help but you lose your shit. » Ça arrive souvent, ça, à vrai dire. Chacun à sa manière, chacun avec ses propres coping mechanism, l’oeil des collègues toujours aux aguets pour voir lorsque l’un d’entre nous aurait besoin d’aide mais n’oserait pas la demander. L’un des bons aspects du métier, cette camaraderie qui se transforme vite en seconde famille. Mon cœur se serre un peu lorsque le sauveteur me fait part de son expérience à lui, je ne sais pas si ça me rassure ou me peine qu’il puisse me comprendre, je sens tout de même ma gorge se nouer et la prochaine vague surgir alors je reste silencieuse, serrant mon emprise autour de lui. « And yes, you did your best. You can’t save everyone and even though your guilt reminds you the opposite, it’s not your fault. » Mes paupières qui restent closes quelques secondes de trop, le temps de chasser les larmes qui menacent de s’échapper. « Yeah I might have a Superman complex or something. » J’arrive à peine à être sarcastique, c’est un poil trop proche de la vérité. Je rouvre les yeux lorsque je sens Bart bouger, attendant à ce qu’il m’indique d’en faire autant mais il ne dit rien. « Look. You’re the strongest woman I know and I’m so proud of you. Your empathy isn’t a weakness, it’s what makes you stronger. » Mes lèvres s’étirent malgré moi vers le bas et je ne peux empêcher la descente de deux perles salées. Je plisse le nez en expirant doucement, pas prête à céder à une crise de larmes. Ce n’est pas que pas grand monde a déjà pris le temps de me dire qu’iel était fier.e de moi, mais il y a de ça. « Okay new rule, you can’t say nice things when I’m worn out. » J’échappe avec un rire plutôt nerveux, avant d’aller poser ma tête sur son épaule. Fatiguée, en proie à beaucoup trop de sentiments – pas forcément contradictoires mais trop forts.
« What would you say if tomorrow we spend all day together? » Je me redresse pour voir son sourire tendre, mes sourcils grimpent furtivement. « You’re not working tomorrow? » Ma voix est pleine d’espoir et je n’en aime pas trop le son, mais il y a mon petit cœur qui bat un peu plus vite à la perspective de passer plus de temps avec Bart – et surtout un temps où je serais moins tendue, on l’espère. « We could go to the movies or to the beach, play soccer at Corona heights? And if you’re really tired, we could also chill at your place all day? And then, I could drive you to work? » Je lève les yeux au ciel en l’entendant utiliser le mot maudit, mais ça a au moins le don de me faire rire et je garde un sourire après ça. « You want to play soccer? » Rien que prononcer cette phrase me met en joie et m’amuse plus que ça ne le devrait – il abuse, franchement, Bart, à cocher toutes les bonnes cases. Mais j’imagine bien le bordel, soit il se découvre une nouvelle passion, soit il décide d’être grincheux comme lorsqu’on parle de billard… À voir. « Jess and I want to go see the mother we helped today at the hospital… I think we’ll go before the start of our shift. But until then, I’m all yours. » Je ne sais pas si je vais être très en forme demain, ça dépendra de ma qualité de sommeil cette nuit et comme c’est relativement aléatoire, je préfère ne pas m’avancer là-dessus. Mais je prends la proposition de passer la journée avec mon petit-ami, sans y réfléchir à deux fois et avec grand plaisir. « I told you I’ll always be here for you. I won’t let you down especially not when you’re at your worst. » Ses doigts remontent sur mon bras dénudé aux trois quarts et je pousse un soupir en me sentant frissonner, avant d’incliner légèrement la tête en arrière les yeux fermés lorsque sa main vient délicatement fourrager ma chevelure. Je résiste à l’envie de me laisser aller une nouvelle fois contre lui, parce que je sais que je suis capable de m’endormir s’il continue ses gestes. « I know… I’m so lucky to have you. » Je chuchote, m’efforçant à ouvrir les yeux pour pouvoir aller poser une main contre sa mâchoire et caresser sa joue, un mince sourire sur les lèvres. « So, I hope the next days are gonna be more chill but if it keeps happening, I'd never slam my door in your face. » Sa propre remarque le fait rire et je plisse le nez sous l’amusement. C’est semi-mignon, semi… Urm, je ne sais pas. À peine rassurant, ça implique qu’il y a des scénarios où ça ne le gênerait pas du tout. « Well… Thanks. » J’échappe un léger rire – non, je n’ai rien d’autre à ajouter. « You could sneak in in the middle of the night I’ll always wrap my arms around you. I’m here, whenever you need me. » Mes lèvres s’étirent un peu plus, je sens l’adoration que j’éprouve pour le brun me brûler la peau et je secoue légèrement la tête pour aérer le système. « You’re awfully cute, stop. » Je vais embrasser bien trop brièvement le coin de sa bouche, pour le remercier, mais ça me laisse assez de temps pour réfléchir. « God, I really hope you’re able to recognize me in the dark. I don’t want you to cuddle some burglars. » Ou un Leo en manque d’affection – non, je ne prête pas le Mew de réconfort, c’est mon mien, merci. « But permission to come through your window with the fire truck’s ladder. Copy that. » Je rajoute en riant. Il habite un peu trop haut pour que je ne me tente d’escalader son immeuble, la cage d’escalier de secours est de l’autre côté de sa chambre et je n’ai pas spécialement envie de passer par celle de Ginny pour rejoindre mon petit-ami en plein milieu de la nuit. Il ne me reste qu’une solution – mes collègues seront ravis d’aider mon needy ass en fin de shift.
« I love you so much, Mila. » Le petit soupir d’aise d’entendre ces mots, le palpitant qui s’affole alors que nos regards s’attardent l’un dans l’autre, ma mimine qui presse doucement sur sa nuque pour pouvoir mieux l’attirer contre moi alors qu’il est déjà en train de nous rapprocher – est-ce seulement possible ? – avant que nos lèvres ne se retrouvent avec une douceur ferme. Une autre manière d’exprimer tout ce qu’on ressent, plus tendre et silencieuse, quand je ne profite pas des quelques secondes de répit entre deux baisers pour lui répondre. « I love you too. » L’assaut qui reprend, appuyé d’une main qui décoiffe ici – « So… » – et d’un petit gémissement qui reçoit un rire en retour là – « …so… » – l’envie de faire passer tout mon amour de ce geste si humain que je n’ai envie de partager avec personne d’autre que lui – « … much. ». Je finis tout de même par me séparer de lui, le corps affolé et le souffle court, vais reposer mon front contre le sien pour toujours l’avoir dans tous mes sens. « But you’re killing me, I can barely breathe. » Je chuchote, un sourire sur les lèvres, pas mécontente de mon état. Je reste contre lui de longues minutes, logée dans ses bras et le serrant dans les miens, et je sens que ça devient rapidement inconfortable – pour lui – mais surtout que la fatigue me rattrape tout aussi vite. Une mèche de cheveux me tombe devant les yeux, seulement parce que j’étais en train de m’endormir, et ça me fait soupirer. « Mind if I crash in your bed? » Je lui demande en me redressant. Je peux aussi aller virer ses colocs du salon, mais on a déjà débattu de savoir ce qui était le plus confortable entre le canapé et son lit par le passé alors il ne peut plus refuser le partage. Comme s’il le voulait.
J’embrasse furtivement ses lèvres avant de lui rendre sa liberté, m’étire en faisant attention à ne pas faire de gestes trop brusques. « You can keep playing with Leo if you want… I’ll probably be asleep as soon as my head hit the pillow. I don’t mind. » Il avait sans doute prévu une soirée un peu plus amusante que de regarder sa copine roupiller parce qu’elle est morte de fatigue. Je quitte la cuisine pour aller chercher mon sac abandonné dans l’entrée, et aussi pour m’arrêter à l’embrasure de la porte du salon où les trois autres sont toujours rassemblés. Je ne les aurais pas beaucoup vu, finalement, ce soir. « G’night guys? » Ils sont toujours occupés, chacun sur leur activité, mais c’est le confort d’être ensemble qui règne entre eux. Les filles relèvent la tête pour me sourire, Frances agite même sa mimine, Leo reste concentré sur son écran – geek en puissance. « ‘Night. Please don’t make any weird noises, I apologize or whatever. » Ça m’arrache un rire. Il aurait fait l’effort de me regarder, même une seconde, et il aurait vu que ma sale tronche de zombie n’a absolument rien de sexy et qu’il peut donc dormir sur ses deux oreilles. « Don’t worry King, the only thing you’ll hear will be Bart snoring. » Je plaisante, alors que le principal intéressé est à mes côtés et même si ça fait exactement douze secondes qu’on s’est séparé, je passe mes bras autour de sa taille pour me serrer contre lui. Et oui, ça m’amuse toujours autant de prétendre qu’il ronfle et l’emmerder avec ça, alors qu’on sait tous que c’est faux. « Sweet. » Commente Leo et je ricane en relevant la tête vers son coloc’. « Eh. » Je ne suis pas chiante et il m’aime, n’oublions pas. Je grimpe sur la pointe des pieds pour lui embrasser aussi maladroitement que brusquement une joue, avant de le lâcher pour filer en direction de sa chambre.
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Bart Wiley
shut up and dive
≡ POSTS : 414 ≡ ÂGE : 26 ans. Ça va, t'as réussi à t'en remettre. Par contre, 'vaut mieux pas te dire que t'es plus proche de la trentaine que de la vingtaine, ça va pas te plaire. ≡ SURNOM : Bart, c'est déjà pas mal. Mew-mew est à proscrire. ≡ OCCUPATION : Biologiste spécialiste des espaces marines, actuellement plongeur-sauveteur en mer. Très prochainement garde-côte spécialiste plongeur. ≡ STATUT CIVIL : Ça commence par un coup de poing manqué le long de la plage et ça fait sa demande en mariage à l'hopital six mois plus tard. C'est ça de se fiancer avec Mila Kowalski (06/2020) et c'est encore autre chose que de l'appeler Mila Wiley. Mariés depuis août 2020. ≡ ATTIRANCE : Autrefois, ça dépendait de la weed et des vapeurs d'alcool. Aujourd'hui, tu n'as plus aucune honte à avouer qu'il n'y a que Mila que tu dévores des yeux et que tu aimes à la folie. ≡ ASPIRATION : Du moment qu'on ne te met pas de bâtons dans les roues pour t'empêcher de parvenir à tes fins, tout va bien. T'as tout ce qu'il te faut, autant moralement que professionnellement, tu ne demandes rien de plus. ≡ QUOTE : You’re burning me. I can’t believe fall never came. Stole it’s wind to feed your flame. Hush don’t you say another word you’re guilty. You burn in me. I can’t believe that spring is gone. ≡ LOGEMENT : #401 Castro District avec trois blaireaux de compagnie. ≡ RPS :
Caught up in the waves ☾ Mila ≡ AVATAR : Timothy Granaderos ≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) ASTRA (sign) ginger squid (gifs) ≡ WHO ARE YOU : Snapdragon ≡ AUTRES VIES : Dawn "la Polak" Jaroszewicz; Marek "le punx" Zydorczak ≡ INSCRIPTION : 24/12/2019
Sujet: Re: stubborn love ☾ barila Lun 25 Mai - 21:44
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad
Mila & Bart
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad. I'm sorry I can't help you, somebody should've had your back. I tried but, I don't think so, maybe it was me who was fucking up. I gave all I could give but, it seems like it never really was enough.
☾ Un sourire et un regard en coin à l’attention de Mila, tu ne relèves pas son soupçon, mais ton attitude souligne que oui, tu la veux rien que pour toi. Vous ne tardez pas à vous retrouver encore collés l’un à l’autre. Tu ne peux pas t’en empêcher, c’est déjà bien difficile d’être séparé d’elle la plupart du temps. Depuis quelques semaines, tu considères que chaque minute passée ensemble est précieuse et tu préfères lui témoigner toute ton affection au cœur de ces moments partagés plutôt que de maintenir une distance respectueuse (surtout vis-à-vis de tes colocs qui ragent, mais ne font pas mieux quand ça leur arrive). Depuis le début, ça a toujours été compliqué pour toi de penser à autre chose. Mila occupe toutes tes pensées la plupart du temps. « Understandable, I’m a catch. » Tu étais très sérieux en révélant tes sentiments les plus profonds, même si c’est encore compliqué pour toi de mettre des mots dessus. C’est bien la première fois que tu ressens ce genre de choses. C’est nouveau, addictif et incroyablement plaisant. « A big headed catch. » Tu lui présentes ton sourire le plus malicieux en allant boop le bout de son nez avec ton index. Tu ne peux pas retenir un petit rire après ça. Tu ne penses pas à ce que tu dis, mais étant donné qu’elle fait de l’humour, impossible de résister à l’envie de t’aventurer dans ce registre à ton tour. Elle est tellement spéciale, Mila. En si peu de temps, elle t’a fait passer par tous les humeurs, d’un extrême à l’autre. Elle t’a souvent fait fondre et plus rarement tellement énervé… Aujourd’hui, il te serait difficile d’avancer sans elle et tout le monde a bien vu à quel point tu rampes lorsque vous vous prenez la tête. Tu te demandes où est-ce qu’elle avait bien pu être pendant toutes ces années. « Mmh, just a few kilometers east. » Tu inclines légèrement la tête en plissant les yeux. « But still, there’s an ocean in the middle. » Oui, en fait, s’il fallait que tu ailles trouver ton âme sœur dans les pays de l’est… ça ne serait probablement jamais arrivé, en fin de compte. « But in all fairness, I do love you more and more each second that passes. » Le regard plongé dans le sien, tu détailles ses prunelles claires, un sourire tendre se dessine, ton cœur s’emballe. Lorsque tu détournes les yeux, ces derniers se reposent immédiatement sur le lien que tu as scellé par un objet symbolique. Promesse lourde de sens, elle sait depuis quelques semaines où tu voulais en venir et à part à tes colocs, tu t’es bien gardé d’en parler à qui que ce soit. Ça ne regarde que vous et votre futur. Toi qui craignais d’aller trop vite en besogne, tu as battu ton record, mais tu t’en contrefiches. C’était ça que tu voulais qu’elle voie lorsque tu lui as glissé la bague au doigt : il n’y a qu’elle et il n’y aura qu’elle. Tu es sûr de toi, rien ne t’effraie dans le futur que tu te projettes à partir du moment où Mila se tient à tes côtés. Ce que tu éprouves pour elle est unique, si plaisant, rien ne peut égaler ce que tu as développé pour elle. « You changed me as well. I’ve never allowed myself to feel this much, to be this close to someone. But I’m so glad I do, now, with you. » Ton regard se relève vers le sien, alors qu’elle refrène un sourire, le tien s’élargit. « I’m glad you choose me. » S’il y a bien une scène dont tu te rappelleras toute ta vie, c’est la première fois que Mila est apparue dans ton champ de vision. Ses cheveux longs, ondulés, retombant sur ses épaules, son air fatigué témoignant d’une lutte acharnée contre le décalage horaire, ses yeux clairs découvrant votre salon avant de se reposer sur chacun de vos visages… Tu n’as pas été capable de détourner les tiens avant que Ginny ne t’assène un coup de pied discret pour que tu cesses de dévisager la nouvelle venue. Ton cœur ne s’est pas affolé, tout ton être s’est figé et ton inconscient t’a sifflé it’s her. It has always been her. Précédé de ta sale réputation, tu étais persuadé qu’elle ne voudrait jamais de toi alors que tu tombais lentement, tout doucement amoureux d’elle. Puis, elle t’a choisi alors que tu l’avais déjà déçue, que tu venais de lui faire peur à la suite de l’une de tes plus grandes impulsions qui aurait pu se solder d’une catastrophe. « It’s really like… Coming home. Being with you. It’s security and warmth and belonging and knowing that everything will be okay in the end. » Tu t’imprègne de ses mots, savoure la douceur de ses gestes sur ta nuque. Home. Cette expression, tant réaliste et parlante après toutes ces années à flâner sans but, sa signification t’a explosée au visage le jour où vous vous êtes laissés aller l’un contre l’autre pour la toute première fois. Submergés par l’envie physique et morale de se lier à la suite d’une première crise. Ce soir-là, tu as compris que ton être tout entier était déjà dépendant de la brune et que cette obsession s’est renforcée à la minute même où elle a accepté tes excuses. « The great thing about home is that it’s meant to last, so you can take roots in all safety. That’s all I need. A safe space and a ‘we’re going to be okay’. » Ton cœur loupe un nouveau battement. Tu sais qu’elle a bien eu du mal à exprimer le fond de sa pensée, à révéler ses sentiments alors même que c’était une tâche bien compliquée pour toi. Tu lui as jeté l’amour que tu éprouves pour elle au visage avant qu’elle ne claque la porte de l’appartement, mettant un point à une dispute qui n’avait pas lieu d’être. « There’s nothing more important to me. » Rien de plus que de savoir qu’elle prend racine et qu’elle s’y plait, que tu es cette sécurité dont elle a besoin. Cette sécurité dont tu ne peux plus te passer puisqu’elle te permet d’avoir une vision tellement différente sur les choses qui vous entourent et pour la première fois, tu sais ce que tu veux et où tu vas. « I’ve never been able to describe this feeling before but this is exactly this. » Malgré les prises de bec, vous craignez toujours leur arrivée, mais c’est bien parce que vos tempéraments s’accrochent et s’enflamment. Vos désaccords pourraient s’aligner calmement, au lieu de ça vous êtes plus du genre à jeter de l’huile sur le feu. Tu ne crains pas les explosions puisqu’elles vous rendent plus forts et posent les fondements d’une relation solide. « It’s only been a few months but there’s something between us. Something powerful. I’m so confident about it. Nothing else matters when you’re with me. » Tu souffles en glissant tes doigts entre les siens, le regard rivé dans ses yeux clairs. Mila compte tellement pour toi, ce n’est pas pour rien que tu aurais abandonné ta vie ici pour l’accompagner n’importe où. « Even if we aren’t superheros, it’s like we have the power to heal each other from everyday’s shit. » Elle est contente que la distance fonctionne pour toi, mais son efficacité peut désormais être reléguée au second plan. Tu as appris des choses sur toi, tu parviens à contrôler tes impulsions, ta jalousie, et le plus important est que tu arrives à la laisser vivre. Tu aimerais donc reprendre doucement vos anciennes habitudes, sans forcer le destin, prendre le temps de vous retrouver tout en vous laissant respirer. À l’origine, la polonaise ne voulait rien de tout ça et tu as imposé cette règle pour mieux la réprimer avec ta toute nouvelle proposition. Tu aimerais pouvoir la voir plus souvent. « We don’t have to, I just… » Lorsqu’elle poursuit, tu as l’impression qu’elle a peur de te pousser à faire quelque chose dont tu n’as pas envie, mais tu la laisses poursuivre. Tu sens qu’elle craint d’être la seule à réclamer ta présence. « Even if you’re absolutely wonderful during those times. I also need to remind myself that we, I, can have happy times. » Sa main s’agite dans tes cheveux, tu la saisis délicatement. « Does that make sense? » Tu acquiesces, alors que tu caresses ses phalanges. « Yes, it does. » Tu te pinces les lèvres avant de te décider à poursuivre. « Mila, if I’m asking you this it’s because I want to. It’s not just because you’re at your worst right now or some other days. I want to upgrade our… general terms and conditions. » La petite touche d’humour te fait doucement rire, mais tu reprends rapidement ton sérieux, regard insistant à l’appuie. « I want to see you more often. I miss you a lot. » Mila te manque terriblement, si tu cherches à retrouver sa présence, c’est pour vous. Parce que tu sais qu’elle en a besoin autant que toi. Tu ne voudrais pas non plus la forcer alors qu’elle pèse à son tour sa nouvelle vie de son côté, en ayant seulement l’idée de votre couple en tête lorsque tu te tiens à distance. « But it’s okay if you want to take more time. I needed some, there’s no reason you couldn’t have some either. »
Tu reviens ensuite sur sa journée et sur ce qui la fait baliser. Le secourisme, c’est passionnant, mais parfois à petites doses. Tout ce que ses yeux ont pu voir aujourd’hui, son moral s’en serait bien passé. « I know. But sometimes, my job sucks. » Tu acquiesces d’un sourire forcé. Vous ne pouvez pas sauver tout le monde. « Yeah I might have a Superman complex or something. » You’re the strongest woman I know and I’m so proud of you. Tes mots réveillent l’émotion dissimulée tant bien que mal, ses nerfs lâchent et ses lèvres s’étirent vers le bas. Tes mains se réfugient sur son visage et tes pouces viennent délicatement effacer ses larmes. Le regard brillant à ton tour, tu lui souris tendrement, le cœur s’affolant un peu plus sous ta cage thoracique. « Okay new rule, you can’t say nice things when I’m worn out. » L’esquisse de ton sourire s’élargit « Hell no, I won’t stop. I need to say all of this out loud, I mean everything, it’s true and I haven’t told you this as much as I should have. » Tu as toujours été fier d’elle, fier de la regarder en te disant qu’elle t’a choisi alors qu’elle aurait pu trouver moins chiant et moins possessif. Tu réalises qu’elle n’a pas du entendre bien souvent les mots que tu as prononcé pour que ses nerfs se relâchent aussi facilement – fatigue exclue. Vous avez besoin de vous retrouver et même si à l’origine, tu ne planifiais pas grand-chose pour la journée à venir, tu lui proposes tout un tas de choses pour que vous puissiez à nouveau occuper votre temps ensemble, profiter l’un de l’autre au maximum. « You’re not working tomorrow? » Tes mains se replacent sur ses hanches, tu hoches la tête de gauche à droite. « And I’ve got all my mornings free ‘til next week. » Sous-entendant que tu pourrais la retrouver à chaque fin de garde si l’envie lui prend. Vous avez bien le droit de vous accorder des moments rien qu’à vous, surtout que ça fait longtemps que vous n’avez pas passé autant de temps ensemble. Tes propositions semblent l’emballer, elle s’attarde même sur un mot qui a créé un schisme entre vous dès vos premiers rencards. « You want to play soccer? » Tu ricanes en te mordant la lèvre. « Did you thought I don’t play? I feel offended. » Tu fais semblant de t’offusquer en fronçant les sourcils. Certes, ta discipline vise plus à se rentrer dedans et serait plus proche du rugby que du football, appelé tel quel par les Européens (quoique tout le monde dit football sauf les Nord Américains). Mila se contente simplement de modifier très légèrement la fin de tes propositions. « Jess and I want to go see the mother we helped today at the hospital… I think we’ll go before the start of our shift. But until then, I’m all yours. » Tu acquiesces lentement. « Okay so, I could drive you to the hospital? » Seule la destination changera après tout et vous aurez passé du temps ensemble jusqu’à la dernière minute. Tu seras toujours là pour elle, peu importe quand, peu importe où. « I know… I’m so lucky to have you. » Tu ne peux pas résister à l’envie de te rapprocher encore plus pour l’embrasser une nouvelle fois, ton front se recolle au sien lorsque tu te recules légèrement. « Well, people say I’m the lucky one. » Sourire en coin, tu penses à tes collègues quand ils ont appris que tu t’es remis avec la polonaise. Ils l’ont déjà vue alors que vous étiez en froid plusieurs semaines auparavant. « They’re right. » Tu rouvres les yeux pour figer ton regard dans le sien. Tu penses bien qu’ils ont raison, jusque là tu étais insupportable, peu attentionné et tes relations venaient, disparaissaient du jour au lendemain sans que tu en ais quelque chose à faire. Mila a été capable de t’accepter comme tu es et de te faire confiance bien avant que tu sois capable de le faire. Avant, avec une autre personne, tu aurais été catégorique, tu n’aurais jamais accepté de passer plus de temps avec une personne si ce n’est pour alimenter ton plaisir personnel, mais la brune peut venir quand bon lui semble, même en plein milieu de la nuit, tu t’en contrefiches. « God, I really hope you’re able to recognize me in the dark. I don’t want you to cuddle some burglars. » Tu écartes doucement ton visage du sien, l’air interrogatif, sourcils à nouveau froncés. « I don’t think that burglars’ first thought is to sleep with their victims. » Tu souffle un petit rire. « But permission to come through your window with the fire truck’s ladder. Copy that. » Tu inclines légèrement la tête en clignant une fois des paupières, le message est reçu. Tout roule. Quelques secondes passent alors que tu ne peux résister à la contempler plus que de raison. Tu lui avoues une nouvelle fois tes sentiments. Vos baisers sont ensuite en plus passionnés, entrecoupés par les nouveaux aveux de Mila qui font encore rebondir ton cœur. « But you’re killing me, I can barely breathe. » Tes lèvres effleurent les siennes. « You killed me when you kissed me back that night. Your turn now. » Petite référence à cette soirée pluvieuse que vous n’oublierez jamais et qui a été le lancement de ce que vous vivez présentement. Ses bras se resserrent sur tes épaules, tes mains sur sa taille aussi. En te détachant, tu replaces les quelques mèches de cheveux qui retombent sur son visage. « Mind if I crash in your bed? » Ta main retourne caresser sa cuisse. « Do you really think I’d have let crashed in the couch? » Tout de même, vous n’allez pas vous infliger une distance alors que vous vous trouvez à deux pièces l’un de l’autre, même si tu te doutes qu'elle t'annonce juste qu'elle va se coucher. Mila se libère et s’étire après t’avoir une nouvelle fois embrassé. « You can keep playing with Leo if you want… I’ll probably be asleep as soon as my head hit the pillow. I don’t mind. » Tu acquiesces. « Okay. I won’t be long anyway. » Tu lui attrapes la main avant qu’elle ne s’enfuie dans l’entrée pour récupérer ses affaires. Lorsqu’elle est de nouveau collée à toi, tu dévoiles ton petit sourire malicieux avant de venir poser tes lèvres sur les siennes. « Sleep well, babe. » Tu murmures en caressant son visage et tu la relâches pour qu’elle aille s’installer confortablement dans ton lit. Elle revient rapidement à l’entrée du salon pour souhaiter la bonne nuit à tes colocs, Leo en profite pour ajouter une remarque. « ‘Night. Please don’t make any weird noises, I apologize or whatever. » Ça le terrifie, c’est clair. Faites ce que je dis, pas ce que je fais, hein ! « Says the guy who speaks like a chipmunk in his sleep. » Tu te contentes de répondre avec un ton plus que monotone. Tu te situes juste derrière Mila à ce moment-là, elle rit. « Don’t worry King, the only thing you’ll hear will be Bart snoring. » Tu hoches la tête avec un sourire. « Objection! You’ve no right to team up. » Puis, elle se refugie une nouvelle fois contre toi pour te serrer dans ses bras. Tu glisses une dernière fois ta main dans ses cheveux et lui embrasses le front avant qu’elle ne se détourne pour aller dormir une bonne fois pour toutes.
Tu suis la brune du regard et lorsqu’elle disparait dans l’obscurité de ta chambre, tu reviens t’asseoir près de Leo dans le canapé. Tu reprends la manette que tu as abandonnée quelques minutes plus tôt. Gin et Frances ne tardent pas à ramasser leurs affaires et à regagner leurs lits à leur tour. Tu te sens bien, sans aucune pensée négative, enfoncé à ta place auprès de ton meilleur pote. « So much cuteness between you two. » Et même si toi et Mila avez appris à rompre la distance en présence de tes meilleurs amis, tu apprécies encore répondre aux remarques cheesy par des petites piques. « At least we don’t drool all over eachother. » Tu ricanes et Leo s’offusque. « Jesus Christ, Mew. You’re disgusting. » Petit coup de coude au passage qui accentue encore plus ton rire. Et tu en rajoutes une couche « Aren’t you? » Il grogne le texan, il ne se gênait pas pour afficher son amour dégoulinant envers Dawn devant tout le monde et tu as l’impression que ça le rend quelques peu jaloux maintenant que c’est ton tour et que sa copine est à des kilomètres d’ici. « Shut up and play. » En pleine partie, ton portable vibre sur la table basse. Plutôt que de tricher, le brun met le jeu en pause. « Oh okay… Szymon’s texting me now. What the hell? » Forcément, depuis que tu t’es remis avec Mila et après qu’elle ait laissé le salon des Jarosz en pagaille, la pseudo disparition de la pompière – ça a duré deux heures – les a affolé et pour les rassurer, tu leur as laissé ton numéro. C’est la première fois que le père des Polonaises t’écrit. « Maybe because you adultnapped Mila. » Tu hoches la tête. Szymon veut juste savoir si sa fille adoptive est à la coloc. « Apparentely, yes. Well guessed, Mr. Ossowiecki. » Le galeriste te répond presque immédiatement d’un I’m watching you. No stupid. Tu souffles un rire. Ce type est à la fois flippant et drôle. « Who? » Tu regardes Leo en échangeant ton téléphone avec ta manette, tu ne sais déjà plus ce que tu lui as dit, mais ça finit par te revenir. Tu reportes ton attention sur l’écran avant qu’il ne quitte le mode pause. « He was a polish engineer and a psychic. » Vous vous replongez dans le jeu et ton meilleur pote te crasse une nouvelle fois, sa spécialité. « Boooom! » Cette fois c’est toi qui t’offusque. « Damnit dude! » Tu abandonnes ta manette lorsque ton attention se repose sur l’heure inscrite sous la télévision. « Shit, it’s midnight. » Leo se lève pour éteindre la console. « Yeah, it’s time to warm sleeping beauty up. » Tu récupères ton portable pour le glisser dans ta poche arrière et déclares « Don’t tease the beast. You know what happens when you go too far. » Il soupire alors qu’il te rejoint vers la sortie. « That’s it. You already abandoned me anyway. » Tu tentes de l’attirer vers toi pour lui embrasser salement la joue. « Ooooh poor Leopold. » Il s’écarte au maximum pour t’éviter. « Eeeeerh! Piss off! » Tu le relâches sans retenir un petit ricanement, puis il disparait dans sa chambre.
Tu refermes délicatement la porte derrière toi. Mila dort paisiblement près du mur. Tu te déshabilles et tu t’installes à ses côtés. Tu aimes tellement ces moments, ton cœur loupe un battement lorsque ton bras glisse sur son ventre. Tu la resserres délicatement contre toi, déposes un baiser sur sa nuque avant de t’endormir plusieurs longues minutes plus tard, en profitant pleinement de la chaleur qui émane de la polonaise. Lorsque tu rouvres les yeux et tournes la tête vers ton réveil, tu réalises que tu n’as dormi que cinq heures et tu espères que ce n’est pas la fin de ta nuit, ce serait bien ton genre de ne plus pouvoir te rendormir. Tu essayes malgré tout en gardant ta petite amie contre toi, mais Morphée se fait désirer. Alors, tu t’extirpes doucement de tes couvertures en prenant soin de ne pas réveiller Mila. Tu n’es pas certain de croiser tes colocs à cette heure-là, alors tu enfiles juste un pantalon de jogging pour te rendre à la cuisine. Les oiseaux commencent à s’agiter à l’extérieur et le ciel est moins sombre que lorsque tu as regagné tes draps. Pour te faire discret, tu n’as allumé aucune lumière. Un grand verre d’eau à la main, tu observes les habitations que l’appartement domine. Tu as bien l’impression d’être le seul à avoir un sommeil complètement aléatoire, par moments.
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Mila Wiley
[reboot]
≡ POSTS : 503 ≡ ÂGE : 25 ans, ça passe bien trop vite, bientôt 26. (20/11/1994) ≡ SURNOM : Mila c'en est déjà un, adieu pompeux Kamila, et c'est comme ça qu'elle se présente. Il n'y a plus que son frère qui l'appelle encore Kami, aujourd'hui. Kowalski, son nom de jeune fille, risque d'en devenir un puisqu'elle a décidé de voler le nom de Bart en l'épousant. ≡ OCCUPATION : Pompier, elle est rattachée à la Station 11 de Mission District. ≡ STATUT CIVIL : Elle aurait ri, il y a quelques mois, si on lui disait qu'elle allait terminer l'année mariée mais... C'est le cas. Follement amoureuse de Bart Wiley c'est après une presque mort pas si épique qu'elle a signé un double m, ‘marry me’, puis c'est sans rien dire à personne et avec leurs meilleurs potes qu'ils ont signé le deal et qu'elle peut désormais porter le nom de Wiley. ≡ ATTIRANCE : Des yeux ambres, les petites rides qui vont avec, l’octave qui affole le palpitant et l’humour de merde pour couronner le tout. Elle est un poil trop amoureuse pour être attirée par quelqu’un d’autre que Bart Wiley. ≡ LOGEMENT : Castro District, avec la famille Jaroszewicz au complet. ≡ RPS : ☾ Say I do (Bart #14 // août)
≡ AVATAR : Willa Holland ≡ CRÉDITS : ginger squid (ava) ≡ WHO ARE YOU : ginger squid ≡ AUTRES VIES : Ana & Leo ≡ INSCRIPTION : 24/12/2019
Sujet: Re: stubborn love ☾ barila Mar 2 Juin - 1:01
stubborn love
bart
It's better to feel pain, than nothing at all The opposite of love's indifference So pay attention now I'm standing on your porch screaming out And I won't leave until you come downstairs So keep your head up, keep your love Keep your head up, my love
☾ « A big headed cute catch. » Je pouffe de rire en le corrigeant, recule mon visage dans un geste enfantin alors qu’il décide de venir m’écraser le nez pour se moquer de ma pomme – ok, c’est mérité et ok, j’ai peut-être un peu gâché son moment confession de sentiments mais pour ma défense je suis fatiguée, donc si mon petit cœur est déjà fragile d’habitude il l’est encore plus sur le moment et il faut préserver ma sensibilité, hein, merde alors. Mon sourire s’agrandit alors qu’il continue – le fourbe ! – j’ai une réponse à sa question de savoir où j’étais tout ce temps mais elle n’a pas l’air de lui plaire. Il plisse les yeux et j’imite son léger penché de tête, laisse le bout de mes doigts glisser contre sa nuque. « But still, there’s an ocean in the middle. » Ah, ça… Je secoue la tête, à peine impressionnée. « But you’re a water Pokemon, babe. » Je regagne tout de même rapidement mon sérieux, la conversation de la distance entre mon pays natif et les kilomètres parcourus n’étant pas des plus calmes et ayant déjà entraîné quelques disruptions… Surtout parce que j’abuse, un peu, à l’emmerder alors qu’il est affreusement mignon, que ce qu’il me dit me fait affreusement plaisir et que c’est en plus affreusement partagé. C’est moche, l’amour. Son regard me fait fondre, ensuite, et dans le fond je n’ai pas plus de questions à me poser que ça. Ça a toujours été une évidence, Bart, depuis le début où j’arrivais quand même à m’interroger des heures sur mes sentiments naissants à l’égard du sauveteur, où je me repassais nos moments partagés pour me demander ce qu’il m’arrivait alors que je possédais déjà la réponse. Aujourd’hui, enfin, on arrive au moins à nommer tout ça et le partager, et ça fait du bien – il suffit de voir nos visages aux yeux brillants et à l’air niais, voire euphorique lorsqu’on en revient sans rien formuler à la bague passée autour de mon doigt. La carapace n’a pas tenu, l’armure a été posé à côté pour enfin vivre cette douceur, ces palpitations, cette sérénité d’être avec lui. On n’a beau se connaître que depuis quelques mois, ni lui ni moi ressemblons aujourd’hui à qui nous étions avant notre rencontre. Grateful, trop heureuse de réussir à aller de l’avant, éternelle reconnaissante d’en avoir été capable – en grande partie grâce à lui. « I’m glad you choose me. » Le souffle se tarie une seconde alors que mon regard se fond dans le sien. « Eh, you were kind of obvious. The only choice I made was trusting you… And I’d choose you anytime, anywhere, with my eyes wide open, and without looking back one second. » Parce qu’il est la seule personne qui a été capable de me faire ressentir tellement de choses puissantes, en si peu de temps, parce que je ne veux aucun regrets et que son être entier me suffit. Je n’aurais pas été aussi loin sans son oreille attentive et ses mots rassurants au milieu de la nuit, sans ses compliments qui m’ont permis de relativiser à maintes reprises. Sans son naturel taquin et son envie de me faire découvrir la ville, aussi. Depuis le début, Bart représente la sécurité d’appartenir – quelque part, à quelqu’un, ça n’a pas changé. Je souris une nouvelle fois lorsqu’il valide ma tentative d’exprimer ce que c’est, d’être avec lui. Il est fabuleux, à bien vouloir suivre mes réflexions fatiguées. « It’s only been a few months but there’s something between us. Something powerful. I’m so confident about it. Nothing else matters when you’re with me. » Il l’a toujours été, certain de cette force invisible entre nous, avec une confiance presque aveugle qui aurait tendance à me terrifier en temps normal. How can you be so sure that I’m the one when there are so many more out there. C’est parce que j’ai appris, à enfin me laisser ressentir tout ça, que je fais en sorte de ne plus me poser la question. Parce que je le ressens aussi, parce que c'est possible. Je presse mes lèvres l’une contre l’autre lorsqu’il nous dédie un super-pouvoir, mine de rien, pour mieux les étirer en un sourire – yeah that’s the whole thing about love, I guess.
L’une de mes frustrations est soulevée, cette distance qu’on s’impose et le fait que ça fonctionne pour lui, et qu’on pourrait aussi commencer à revoir ça. Je fais de mon mieux pour y réfléchir, objectivement, mais c’est un peu le bazar et il est tard et je suis fatiguée – émotionnellement, surtout. Je n’ai pas envie de tirer avantage de mon état pathétique pour qu’on prenne une décision dont il ne veut pas, et en même temps il y a quelques trucs que j’aimerais changer, et à la fin je ne sais même pas si je suis compréhensible mais je crois que je veux juste être heureuse. Ou une sombre histoire comme ça, ça fait sens ? « Yes, it does. » J’échappe un mince soupir de soulagement. « Mila, if I’m asking you this it’s because I want to. It’s not just because you’re at your worst right now or some other days. I want to upgrade our… general terms and conditions. » Je fronce les sourcils, commençant déjà à geindre sur le début – mais je saiiiis que tu le veuuux mais atteeeends c’est compliquééé là – avant d’éclater de rire sur la fin. « Don’t say it like that! » Bon sang, c’que c’est terrible d’entendre ça – il faut aussi que je lui prouve que je ne suis pas un robot ou comment ça se passe ? « I want to see you more often. I miss you a lot. » Ma bouche s’étire vers le bas – he’s so fucking cute i ded – et je hoche la tête. « Good, yes, okay, great. I miss you too. » Je l’ai déjà dit, mais peu importe. Je veux ça aussi, on peut faire ça. « But it’s okay if you want to take more time. I needed some, there’s no reason you couldn’t have some either. » Ah, oui, non, j’avais oublié. J’échappe un autre soupir, principalement parce que mon cerveau est en compote et que j’oublie les pour et les contre aussi vite qu’ils sont formulés. « No, I… Honestly I’m not sure I’m able to make decisions right now. » Mes lèvres frôlent les siennes, juste pour lui demander de remettre ça à plus tard sans rien dire.
Il me pousse finalement à parler de ma garde, qui explique en grande partie mon état, et je prends mon temps pour la lui raconter. La revivant en format accélérée, pour essayer de mieux m’en défaire ensuite… Il n’y a pas à dire, nos métiers sont complètement fucked up, et épuisants, et des fois ce sont les plus grands sentiments d’accomplissement qu’on arrive à ressentir mais d’autres fois c’est plus l’impression d’être un bon à rien, qui ne sert à rien, qui n’est pas suffisant – sans oublier qu’on court tous à notre fin. C’est compliqué pour moi de faire la part des choses, dans les grosses journées comme ça – peut-être que j’ai toujours fait des autres une priorité parce que je ne sais pas faire autrement, et si même ça je n’y arrive pas… Les paroles réconfortantes de mon petit-ami me tirent des larmes, que j’essaie de chasser dans un rire nerveux alors qu’il chasse les perles salées avec ses pouces. Il me faut toute la concentration du monde pour battre des paupières à plusieurs reprises et chasser les traîtresses, contrôler le torrent qui menace de suivre derrière alors que son sourire est encore plus tendre. « Hell no, I won’t stop. I need to say all of this out loud, I mean everything, it’s true and I haven’t told you this as much as I should have. » Le souffle qui trahit le sanglot qui s’échappe malgré moi, commenté immédiatement d’un « Fuck. » très élégant. Mes mains viennent délicatement entourer ses poignets et je me laisse poser contre lui, le temps que la vague passe. « I love you so fucking much. » Je chuchote, la voix tremblante. Même s’il abuse clairement à provoquer mes émotions, comme ça, j’ai rarement eu quelqu’un pour faire autant attention et m’aimer ainsi et c’est trop, trop, trop.
Bart finit par me proposer de passer la journée de demain ensemble, m’informe aussi qu’il ne travaille pas les matins jusqu’à la semaine prochaine. Je me retiens de lâcher un juron parce que c’est mon cas, enfin plus ou moins, j’enchaîne les gardes et journées de repos de 24 heures jusqu’à la fin du mois – c’est ça de faire son planning en pleine rupture amoureuse, ça prend des shifts supplémentaires et ça regrette après. Le brun propose une petite liste d’activités et je retrouve lentement mais sûrement le sourire, notamment lorsqu’il fait exprès de parler de soccer et je suis bien obligée de le relever. « Did you thought I don’t play? I feel offended. » Je me mords la lèvre inférieure devant son faux air outré – bah voyons, je vais le croire peut-être. « You call it soccer, that is an offense in itself. » Maintenant, j’ai bien envie de voir ce que ça donne… Sans me fixer sur l’une des propositions, je balance mon programme inexistant pour demain pour faire de la place entière pour Mr Wiley – l’informant tout de même que j’ai accepté d’aller voir le nouveau-né avec ma collègue. « Okay so, I could drive you to the hospital? » J’acquiesce à mon tour. « Sounds great. » Je souffle, le palpitant calme et heureux alors qu’il me répète qu’il sera toujours là pour moi, même dans mes mauvais jours, tentative d’assassinat appuyée par ses gestes toujours aussi tendres. Peut-être que le karma a décidé d’enfin tourner en ma faveur, parce que je suis bien chanceuse de l’avoir – mais non, Wiley, il est chiant, faut qu’il renchérisse. « Well, people say I’m the lucky one. » Je penche légèrement la tête sur le côté en voyant son sourire en coin, frustrée de ne pouvoir déceler ses prunelles ambrées parce qu’il a les yeux fermés, mon pouce passe doucement sur sa pommette alors que la réponse ne tarde pas. « They’re right. » Ah ! J’échappe un léger rire. « People clearly don’t know how annoying I am. » Mais je prends ça comme un compliment, tout de même. C’est avec autant de gentillesse que de maladresse que Bart me glisse que je peux venir quand je veux, même en plein milieu de la nuit. La porte ne sera jamais fermée et ses bras toujours ouverts, maintenant je m’inquiète à ce qu’il ne cherche pas à séduire des cambrioleurs. Il me rappelle que ce n’est tout de même pas le but premier de ces gens-là, mais je demande à débattre. « They’d change their mind after seeing your cute sleeping face. » C’est déjà difficile de lui résister en temps normal, mais alors quand il est mal réveillé… Les plus vils diront que Bart Wiley est bien plus supportable quand il dort, ce à quoi je me dois de répondre : shut up Stoner.
Comme si tout avait été dit, l’échange suivant se fait dans les regards et dans les souffles mélangés, rencontres entrecoupées de baisers. Je repose mon front contre le sien lorsque mes poumons quémandent de l’oxygène et que ma cage thoracique s’agite un peu trop, exagère qu’il est en train de m’assassiner – d’une mort douce, certes, mais d’une mort quand même. « You killed me when you kissed me back that night. Your turn now. » Sa répartie m’arrache un frisson désagréable, parce qu’il ne précise pas quelle nuit et que c’en est une toute autre qui me vient à l’esprit – une pluvieuse, une où c’était déjà terminée, une où mon cœur était en morceaux et où Bart m’était interdit, une où il a décidé de franchir cet interdit pour m’embrasser une dernière fois et une où son geste m’a tellement brisé parce que je ne me suis jamais sentie autant aimée que j’ai dû appeler Hanna pour qu’elle vienne me chercher, pas capable d’arrêter le torrent de larmes cette fois-là. Mais on n’en a jamais reparlé, de ça, même s’il m’arrive d’y repenser parce que je n’ai pas l’impression d’en être complètement guérie. Un truc qui s'est brisé, mais un truc qui peut être réparé j'espère. Ce n’est pas le genre de sujet qu’on risque d’aborder – pas dans cet élan doux et taquin en tout cas. J’échappe un mince soupir, cogne doucement mon nez contre le sien pour me tirer de mes pensées. Non, pas cette nuit-là. Mais la première, celle où tout a véritablement commencé – celle où il a décidé d’être l’homme le plus idiot du monde et où ça a apparemment suffit pour terminer de me séduire. « It seemed to me you were pretty alive back then. »
Les instants d’après sont plus calmes, lents, et c’est la fatigue qui gagne la partie parce que je me sens sombrer. Je me reprends rapidement et me résigne, à quitter Bart et rendre les armes, prête à aller au lit. « Do you really think I’d have let crashed in the couch? » Évidemment que non, pour toutes les fois où j’ai créché à la coloc, pas une seule n’a été sur leur canapé – et puis même si ça avait été son intention, j’aurais quand même squatté dans son lit. « I’m being polite. » Avec tout mon respect, hein. Je l’embrasse une nouvelle fois avant de me lever, l’informe que je m’en fiche pas mal s’il décide de se coucher maintenant ou s’il continue de jouer avec Leo – ouais non, il avait raison, il est carrément le chanceux dans notre relation je ne suis pas du tout chiante comme copine – et je m’apprête à filer dans l’entrée quand il attrape ma mimine pour m’attirer contre lui. « Erf. » étant le son très séduisant que j’échappe, parce que je me meurs quand il devient possessif et autoritaire comme ça et son sourire est jioezjdioezfjier. I DED. J’ai à peine le temps de poser une main sur sa nuque pour appuyer son baiser qu’il s’est déjà éloigné, l’air bien trop satisfait de lui. « Sleep well, babe. » Jiojdoezijef. Le con. Ma lèvre inférieure glisse entre mes dents pour refréner mon sourire, je hoche la tête de gauche à droite. « You’re an ass, I love you. » Il sait très bien l’effet qu’il me fait et il en abuse, il mérite autant mon ennui que mon adoration. Je récupère mon sac dans l’entrée, finalement, m’attarde à la porte du salon pour souhaiter une bonne nuit à mes amis. Leo demande la paix dans le monde – ou au moins dans son appart’ – et ça m’amuse assez mais je le rassure, je suis de son côté pour ce soir. L’autre râle. « Objection! You’ve no right to team up. » Je pouffe un autre rire avant d’aller me presser contre lui, soupirant une dernière fois d’aise alors qu’il me colle un dernier baiser sur le front. « Sorry! » J’échappe dans un ultime regain d’énergie, embrasse sa mâchoire en retour avant de filer dans sa chambre. Je ne mets pas longtemps à me préparer pour dormir et me laisse tomber comme un cachalot échoué sur son lit – ça va qu’il aime les animaux marins, on va dire. J’ai à peine le temps de m’installer à sa place – contre le mur là où son odeur est la plus forte – que mon corps lâche l’affaire.
Mon sommeil est assez profond pour que je ne cauchemarde pas, pas assez pour que je ne sente pas Bart me rejoindre et n’en profite pas pour me fondre dans sa chaleur. La nuit est relativement calme, je me réveille à plusieurs reprises mais me rassure toujours de la présence du sauveteur avant de me rendormir quelques minutes plus tard. Je sens quand même, qu’un truc coince, tourne pas rond, manque… Le sommeil devient plus agité jusqu’à ce que j’arrive enfin à me réveiller, dans un sursaut et juron à peine retenu. Le truc qui manque, c’est mon petit-ami à mes côtés. J’échappe un long soupir alors que mon cœur bat beaucoup trop fort dans ma poitrine, le réveil m’apprend qu’il n’est pas loin de six heures du matin et je grogne mon mécontentement en attrapant mon oreiller dans mes bras. Deux bonnes minutes passent et Bart ne revient pas, c’est dans un élan impatient que je repousse les couvertures qui commençaient déjà à refroidir, signe que ça fait un petit moment qu’il est parti. Mon rythme cardiaque est toujours affolé alors que j’avance à l’aveuglette dans l’appart’, mal réveillée et le corps encore engourdi, guidée par la lumière qui s’échappe du salon et de la cuisine. C’est là où je retrouve le malheureux, debout contre un plan de travail, torse-nu et beau comme un demi-dieu grec, raaaaaah c’est quoi l’délire ? Je marmonne des syllabes incompréhensibles pour témoigner de ma présence, avant de laisser Zombie!Mila attaquer Demigod!Bart et d’aller me coller à lui, mes bras fermés dans son dos. J’échappe un léger soupir d’aise, de retrouver sa chaleur, et c’est sans plus réfléchir que je commence à chantonner dans un chuchotement. « My baby boy Mew, if you don’t come back to bed I’ll fucking end youuu. » Je me serre doucement contre lui pour lui témoigner de toute l’affection que je lui porte, réalisant peut-être trop tard ce que je viens de dire. Oups. Je ne sais pas ce qui est le pire, la surdose de surnoms idiots, la menace pas menaçante ou ma chanson ridiculement fausse. Je commence à rire avant de relever la tête pour pouvoir le regarder, grand sourire sur les lèvres. « Sorry. I don’t mean that. » Ne me revends pas sur internet s’il-te-plaîît, ça partait de la meilleure intention ! Bon, et je ne suis pas très bien réveillée, non plus, et je suis toujours fatiguée, un peu – et zut, j’ai pas d’excuses, tant pis. Je détache une main de son dos pour pouvoir passer mes doigts dans ses cheveux – eh, le demi-dieu il a la tignasse toute folle aussi, c’est mignon. « I thought you were gone. » Je ne sais pas pourquoi je chuchote ça, j’ai l’impression d’être aussi naïve qu’une enfant – sauf que contrairement à une enfant, je suis capable de chasser ce genre de pensées. Non, ce n’était pas tellement ça mon problème. Mon geste doucereux s’arrête presque brutalement alors que je laisse retomber ma main sur son épaule. « Seriously tho, the fact that you are out of bed is an outrage. I’m pissed. » Juste pour qu’il le comprenne, je fronce les sourcils et acquiesce à plusieurs reprises. Je dois être aussi menaçante qu’une biquette (… there you go) en colère. Je finis par reprendre place contre lui, ma tête contre son torse pour pouvoir écouter les battements de son cœur, les yeux fermés alors que je laisse mes doigts courir soigneusement sur les plis et les courbes de la peau nue qu’ils rencontrent. J’imagine tout de même qu’il y a une raison, à son réveil prématuré, j’espère juste ne pas en être la cause. C’est pour éviter de me rendormir que j’ouvre les yeux, portant moi aussi mon attention dehors où le soleil commence à peine à se lever. C’est beau, un levé de soleil, plein de couleurs et si silencieux, aussi paisible qu’une force irréversible. Comme le palpitant de Bart et sa chaleur contre moi – tout aussi radieux. Je hume mon contentement et mon appréciation du moment, avant de briser une nouvelle fois le silence. « You want to go for a run? Have breakfast somewhere? It’s pretty outside, and probably quiet… »
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Bart Wiley
shut up and dive
≡ POSTS : 414 ≡ ÂGE : 26 ans. Ça va, t'as réussi à t'en remettre. Par contre, 'vaut mieux pas te dire que t'es plus proche de la trentaine que de la vingtaine, ça va pas te plaire. ≡ SURNOM : Bart, c'est déjà pas mal. Mew-mew est à proscrire. ≡ OCCUPATION : Biologiste spécialiste des espaces marines, actuellement plongeur-sauveteur en mer. Très prochainement garde-côte spécialiste plongeur. ≡ STATUT CIVIL : Ça commence par un coup de poing manqué le long de la plage et ça fait sa demande en mariage à l'hopital six mois plus tard. C'est ça de se fiancer avec Mila Kowalski (06/2020) et c'est encore autre chose que de l'appeler Mila Wiley. Mariés depuis août 2020. ≡ ATTIRANCE : Autrefois, ça dépendait de la weed et des vapeurs d'alcool. Aujourd'hui, tu n'as plus aucune honte à avouer qu'il n'y a que Mila que tu dévores des yeux et que tu aimes à la folie. ≡ ASPIRATION : Du moment qu'on ne te met pas de bâtons dans les roues pour t'empêcher de parvenir à tes fins, tout va bien. T'as tout ce qu'il te faut, autant moralement que professionnellement, tu ne demandes rien de plus. ≡ QUOTE : You’re burning me. I can’t believe fall never came. Stole it’s wind to feed your flame. Hush don’t you say another word you’re guilty. You burn in me. I can’t believe that spring is gone. ≡ LOGEMENT : #401 Castro District avec trois blaireaux de compagnie. ≡ RPS :
Caught up in the waves ☾ Mila ≡ AVATAR : Timothy Granaderos ≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) ASTRA (sign) ginger squid (gifs) ≡ WHO ARE YOU : Snapdragon ≡ AUTRES VIES : Dawn "la Polak" Jaroszewicz; Marek "le punx" Zydorczak ≡ INSCRIPTION : 24/12/2019
Sujet: Re: stubborn love ☾ barila Sam 6 Juin - 3:46
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad
Mila & Bart
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad. I'm sorry I can't help you, somebody should've had your back. I tried but, I don't think so, maybe it was me who was fucking up. I gave all I could give but, it seems like it never really was enough.
☾ L’atmosphère est si calme autour de toi, c’est rare à la coloc, ça n’arrive en général que la nuit ou en pleine journée. Il y a toujours beaucoup d’animation entre ces murs et tu préférerais le réaliser de jour plutôt que de nuit. Tu t’autorises quelques minutes à observer le ciel s’éclaircir avant de te convaincre à retourner dans ton lit pour y rejoindre ta copine. Tu observes l’arbre de la cour où quelques oiseaux à peine réveillés s’agitent sous les feuilles, tu plisses le regard en portant ton verre à tes lèvres. Tu souhaiterais mieux voir ce qu’un mâle carouge est entrain de faire au bord du nid. Les bras de Mila se referment autour de toi et tu sursautes. « My baby boy Mew, if you don’t come back to bed I’ll fucking end youuu. » Tu fermes les yeux et soupires en te retournant avec un sourire en coin. « Jeez! You scared me. » Tu reposes ton verre sur la table, le cœur encore battant à cause de cette petite frayeur insignifiante. « Sorry. I don’t mean that. » Tu souffles un rire et glissant tes bras autour de ses épaules. Sa phrase te revient alors en mémoire. Baby boy, d’accord. Très bien. Elle n’a clairement pas encore allumé toute les petites lumières dans son esprit. Mais tu ne sais pas ce qui est pire. Est-ce qu’elle s’excuse parce qu’elle t’a appelé baby boy ou parce qu’elle menace de te buter ? Tu glisses une main dans ses cheveux courts en plongeant ton regard dans le sien, un sourire amusé accroché aux coins de tes lèvres. C’est d’une voix enrouée par ta courte nuit que tu réponds « I’d say that you’re tired and you have absolutely no idea what you’re talking about. » Alors que ses doigts glissent dans tes cheveux, les tiens se réfugient dans son dos et tes paupières se referment pour mieux savourer ses gestes délicats et tendres qui réveillent les endorphines. Tu resserres un peu plus ton emprise, en ayant la sensation que c’était ce qu’il te fallait pour sentir le sommeil revenir à toi. « I thought you were gone. » Ton front vient doucement se reposer contre le sien alors que tes yeux sont toujours clos, tu murmures après quelques secondes de silence. « Where would I go? » Aucune idée. Certainement pas dehors, à moitié à oualp en tout cas. Et puis t’es pas un nordique toi, le froid t’aime pas et ça caille encore un peu trop le matin à San Francisco pour aller se promener en mode Aleksandr Pistoletov à l’extérieur. « Seriously tho, the fact that you are out of bed is an outrage. I’m pissed. » Lorsque les doigts de la polonaise se séparent de tes cheveux bruns et se reposent sur ton épaule, ton front quitte le sien et tu rouvres doucement les yeux pour planter ton regard ambré dans le sien. « Language, miss Kowalski. » Tu la taquines, parce que ça te fait trop plaisir et que tu préfères avoir encore la gueule dans le brouillard pour pouvoir te recoucher plus facilement.
Mila repose à nouveau sa tête contre ton torse et l’une de tes mains se faufile à nouveau dans ses cheveux pendant que ton bras entoure sa taille pour l’attirer encore plus contre toi. Tes lèvres se pressent sur le sommet de son crâne que tu embrasses avant de venir y reposer ton menton pour mieux refermer tes yeux et profiter de votre étreinte. Les rayons du soleil commencent à transpercer l’horizon, chassant progressivement la nuit. Après une ou deux longues minutes dans les bras l’un de l’autre, la polonaise brise le silence « You want to go for a run? Have breakfast somewhere? It’s pretty outside, and probably quiet… » Tu soupires bruyamment tout en conservant votre étreinte. Ouais alors, le peu d’heures de sommeil, tu les sens passer. Si tu commences comme ça, tu t’imagines que tu ne tiendras pas la journée. « I think I’m going back to bed with you first. I’m still tired. » Ta main se glisse jusqu’à sa joue que tu caresses avant de t’écarter légèrement pour regarder Mila avec l’esquisse d’un sourire. Il y a certaines périodes dans l’année où tes cycles de sommeil sont tellement instables que tu pourrais te réveiller toutes les heures et peiner la moitié à te rendormir. C’est fatiguant à force de ne rêver de rien, de ne penser à rien et de ne pas savoir pourquoi ton inconscient t’expulse de l’un des meilleurs moments de la journée. « I woke up and I couldn’t fall asleep again. » Tu soupires, reportant ton attention vers un point invisible derrière la brune. Ton pouce s’attarde sur sa joue et caresse délicatement sa peau d’un geste vertical répétitif que tu ne contrôles même plus à force de le faire. Tu replonges ton regard dans ses mirettes claires. « We could go for a run after. » Ton sourire s’élargit, c’est un peu une promesse de remettre les plans qu’elle te propose à plus tard. Elle sait très bien que tu n’es pas du genre à refuser un footing matinal.
Alors qu’un nouveau silence s’installe, le chant des oiseaux se fait de plus en plus entendre dans la cour derrière l’immeuble. Tu te retournes à moitié pour regarder par la fenêtre, puis tu le fais complètement en embarquant la polonaise avec toi. « Look. » À sa hauteur, tu désignes le sommet de l’arbre le plus proche à l’extérieur. Ça s’agite un peu dans le nid, la femelle se déplace très légèrement, elle bat des ailes comme si elle faisait du surplace. « It’s funny, they keep coming here for a few years now. » Comme si tu avais peur de les brusquer, tu continues de murmurer, mais en réalité, c’est par habitude et pour tes colocs que tu évites de hausser le ton. Tu réalises que la femelle consolide son nid avec de nouvelles brindilles. Même si vous ne pouvez pas le voir, c’est surement pour cette raison qu’elle ne bouge pas beaucoup. Le mâle la rejoint ensuite, il est complètement différent. Son plumage est sombre et ses ailes sont teintées d’un léger dégradé rouge orangé. « It’s a red-winged blackbird. » Tu souffles un léger rire. « I had absolutely no clue what species it was a few weeks ago but I’ve been curious. » Ça te va bien le côté Monsieur Biologiste, mais les oiseaux ce n’est pas vraiment ton domaine, tu as donc utilisé ton joker, wikipedia, qui t’a un peu aidé sur ce coup là. « They’re safe here and the male call reminds me that I’m almost late to work on summer shifts. » Compte tenu du fait que ton rythme est beaucoup plus soutenu l’été, tu ne peux pas te plaindre ne pas dormir à cette période et c’est probablement pour cette raison que les oiseaux sont plus efficaces que ton réveil. Tu te redresses doucement, reportant à nouveau ton regard sur ta copine. « It was Bart Wiley for National Geographic. Thanks for watching. » Ton sourire s’étire et comme tu sais que Mila n’a pas sa langue dans sa poche et qu’elle va se foutre de ta gueule, tu te rapproches un peu pour presser tes lèvres contre les siennes tout en allant attraper sa main. Lorsque tu te détaches, tu te recules de quelques pas, puis tu l’entraines avec toi vers ta chambre. Le soleil n’est pas encore complètement levé et maintenant que tu as moins chaud et que ce petit moment passé en compagnie de la brune t’a redonné sommeil, tu es prêt à te remettre sous la couette en sa compagnie. Ainsi, la scène se répète, comme lorsque tu t’es couché prêt d’elle quelques heures plus tôt, mais cette fois, vous êtes encore plus enlacés. Tes doigts glissent doucement sur le bras de Mila, et à mesure que les minutes passent et que tu concentres ton esprit sur vos souffles, tes gestes se font de plus en plus lents, signe que tu recommences à sombrer et quand tu t’éveilles à nouveau, tu as l’impression de ne pas avoir bougé, ta copine est toujours allongée contre toi et tu refuses de t’agiter pour ne pas la réveiller. Ta tête pivote légèrement vers ton téléphone et tu libères très facilement l’un de tes bras pour regarder l’heure. Vous vous êtes rendormi deux heures. Tu profites que Mila n’ait pas encore ouvert les yeux pour reposer encore un peu les tiens et ce n’est que lorsqu’elle commence à gigoter que tu en fais de même, attendant qu’elle relève la tête pour lui sourire. « Hey. » Les notes graves de ta voix ensommeillée s’enfuient pendant que tu resserres ton étreinte. « Ready to run? » Tu demandes avant d’embrasser le haut de son front.
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Mila Wiley
[reboot]
≡ POSTS : 503 ≡ ÂGE : 25 ans, ça passe bien trop vite, bientôt 26. (20/11/1994) ≡ SURNOM : Mila c'en est déjà un, adieu pompeux Kamila, et c'est comme ça qu'elle se présente. Il n'y a plus que son frère qui l'appelle encore Kami, aujourd'hui. Kowalski, son nom de jeune fille, risque d'en devenir un puisqu'elle a décidé de voler le nom de Bart en l'épousant. ≡ OCCUPATION : Pompier, elle est rattachée à la Station 11 de Mission District. ≡ STATUT CIVIL : Elle aurait ri, il y a quelques mois, si on lui disait qu'elle allait terminer l'année mariée mais... C'est le cas. Follement amoureuse de Bart Wiley c'est après une presque mort pas si épique qu'elle a signé un double m, ‘marry me’, puis c'est sans rien dire à personne et avec leurs meilleurs potes qu'ils ont signé le deal et qu'elle peut désormais porter le nom de Wiley. ≡ ATTIRANCE : Des yeux ambres, les petites rides qui vont avec, l’octave qui affole le palpitant et l’humour de merde pour couronner le tout. Elle est un poil trop amoureuse pour être attirée par quelqu’un d’autre que Bart Wiley. ≡ LOGEMENT : Castro District, avec la famille Jaroszewicz au complet. ≡ RPS : ☾ Say I do (Bart #14 // août)
≡ AVATAR : Willa Holland ≡ CRÉDITS : ginger squid (ava) ≡ WHO ARE YOU : ginger squid ≡ AUTRES VIES : Ana & Leo ≡ INSCRIPTION : 24/12/2019
Sujet: Re: stubborn love ☾ barila Sam 6 Juin - 18:00
stubborn love
bart
It's better to feel pain, than nothing at all The opposite of love's indifference So pay attention now I'm standing on your porch screaming out And I won't leave until you come downstairs So keep your head up, keep your love Keep your head up, my love
☾ L’une des petites passions dans la vie, c’est de marcher aussi discrètement que possible pour ne pas être remarquée et affoler les palpitants des personnes avec qui je vis parce que je suis juste soudainement là. Ce matin, ce n’était pas tellement mon but en retrouvant Bart dans la cuisine, ça ne l’a pas empêché de sursauter quand je me suis collée à lui pour le câliner – ne desserrant mon emprise que pour lui permettre de se retourner, le menaçant au passage qu’il ferait mieux de revenir au lit or else. « Jeez! You scared me. » Mes lèvres s’étirent en un sourire, trop amusée entre sa réaction et ma manière de lui témoigner mon affection. « Ya, that’s me, scary. » Franchement, y’a de quoi flipper, une naine décoiffée prête à en découvre à six heures du mat’. Je relève la tête pour m’excuser pour les sobriquets ridicules, et aussi parce que je n’ai pas vraiment envie de lui faire la peau – pas de cette manière, voyons. Je me presse encore un peu plus contre lui, si c’est possible, lorsque ses bras emprisonnent mes épaules et souffle de contentement lorsque je sens son rire résonner dans sa cage thoracique. Je feule un gémissement lorsque ses doigts glissent dans mes cheveux et que son regard attrape le mien, ferme les yeux une demi-seconde le temps que mon estomac ne fasse un bond pour mieux apprécier les détails de son visage ensuite. Il est beau, c’est injuste, ça n’a pas terminé de s’agiter là-dedans, et sa voix bourrue à peine réveillée ne m’aide pas du tout. « I’d say that you’re tired and you have absolutely no idea what you’re talking about. » Mon sourire est si grand que mes joues me tirent un peu, je finis par secouer la tête en essayant de reprendre un air sérieux. « You’re right, I’m not even awake. Thank you for understanding. » C’est autant parce que j’ai envie de le toucher que pour le remercier que je file enfoncer mes doigts dans ses mèches folles, soupirant de satisfaction en le sentant se détendre contre moi. Le moment est si doux et si calme que j’ai l’impression de ramollir sur place, c’est surtout un petit torrent d’affection et d’amour pur qui m’assaille. I've never felt like this before, it’s so good. Les mots suivants s’échappent sans que je n’arrive à ne serait-ce que penser à les retenir, la question de Bart est d’une logique implacable – et pourtant j’ai à redire. Ma lèvre inférieure roule entre mes dents et mes talons décollent du sol pour que je puisse mieux me poser contre lui, laissant échapper un soupir alors que je ferme les yeux. « Away from me. » C’est surtout qu’il n’y a pas longtemps encore, me réveiller en plein milieu de la nuit pour me rendre compte que le lit était vide était quelque chose de définitif, un manque supposé ne plus jamais être comblé. Ça m’arrive encore, de ressentir ce néant quand la distance est trop grande, mais il suffit que je relise nos messages pour chasser ce sentiment. Là, au moins, j’ai Adonis tout en chaleur pour me réconforter.
Le problème, dans l’immédiat, reste que nous ne sommes justement pas au lit – à défaut d’être en train de dormir. Mes caresses cessent et il se recule, ma véhémence est presque immédiatement moquée. « Language, miss Kowalski. » Je plisse les yeux, l’envie de répondre d’un juron réprimée pour ne pas lui donner raison. « Hum. » Je râle, quand même, avant de me reposer contre lui. Il m’embrasse le crâne et je pousse un soupir alors que mon estomac fait son habituel bond, je cache mon visage contre lui ensuite. L’instant d’après est tout aussi calme, je me laisse bercée par les battements de cœur du sauveteur et me conforte dans son étreinte. C’est pour éviter de m’endormir parce que je suis trop bien que j’ouvre les yeux, attention portée dehors, profitant aussi des couleurs dans le ciel et de la beauté du monde. Ma proposition de bouger n’est qu’à moitié motivée par l’envie d’aller le retrouver, ce monde, l’autre étant de m’assurer que Bart soit assez fatigué ensuite pour qu’on vole encore quelques heures de sommeil. « I think I’m going back to bed with you first. I’m still tired. » On ne bouge pas encore quelques secondes, outre sa mimine qui vient se poser délicatement contre ma joue, et je pousse un soupir content. « Okay. Good answer. » Ça m’arrange, même si mon corps a eu le temps de récupérer des événements de la veille, je suis encore un peu claquée. « I woke up and I couldn’t fall asleep again. » D’où la petite balade nocturne, loin de moi, quel outrage. Je pousse un soupir. « Do I have to kick someone? » Je ne sais pas pourquoi je suis particulièrement violente lors d’un réveil anticipé, mais si jamais il y a une vengeance à accomplir… Je suis là. Je ferme les yeux quelques secondes sous son geste délicat, râlant un peu lorsqu’il se recule. « We could go for a run after. » Key word: could. J’ai tendu le bâton, là, clairement. Son sourire me laisse entendre que je ne vais pas y échapper, et je finis par lâcher un petit rire avant de tendre les lèvres pour lui embrasser la mâchoire. Bart gigote et profite de l’emprise qu’il a sur moi pour me pousser à en faire autant. « Look. » Il me désigne les quelques oiseaux qui s’agitent dans un nid près de la fenêtre. J’ai un mince sourire sur les lèvres alors que je l’écoute me dire qu’il les a remarqué depuis quelques années, que ce sont des oiseaux appelés de la manière exacte de ce à quoi ils ressemblent et décidément ça me révolte ces biologistes qui manquent cruellement d’imagination, j’échappe un rire amusé lorsqu’il me dit que ça ne fait que quelques semaines qu’il a cherché le nom de l’espèce, quand même. Une chose est sûre, Bart est un sentimentaliste – et c’est affreusement mignon. Au moins, je n’aurais pas à jouer au réveil pour les summer shifts, Monsieur Oiseau s’en charge apparemment très bien. « Are you… The bird whisperer? » Je n’y connais pas grand-chose en oiseaux, ma seule base étant ce qu’il faut pour m’occuper des perruches de Dawn – les calopsittes ont mis un petit temps avant de s’habituer à ma présence mais on s’est copiné, depuis. « It was Bart Wiley for National Geographic. Thanks for watching. » Je ricane – il fait ça bien, il n’y a pas à dire. « Ah! » Il ne me laisse même pas l’occasion de me moquer, ses lèvres trouvent les miennes brièvement avant qu’on ne reprenne le chemin de sa chambre. C’est quand même bien mieux d’aller au lit en compagnie de mon petit-ami, d’avoir son souffle apaisant et sa chaleur pour m’aider à faire le vide là-haut, concentrée sur la douceur de ses cheveux sous mes doigts et des frissons sur ma peau sous les siens.
Le réveil est moins difficile et plus agréable, cette fois. La respiration de Bart n’est pas aussi apaisée que lorsqu’il dort, j’attends tout de même de me défaire de l’engourdissement de cette… sieste avant de grommeler un non-sens pour qu’il comprenne que je suis réveillée – et que j’ai besoin de papouilles, oui, merci. Dans le genre chiante au réveil… Je finis par lâcher un soupir, relevant doucement la tête sur l’oreiller pour pouvoir le regarder. « Hey. » Le sourire fourbe, mon pauvre cerveau qui n’est capable de m’offrir qu’un pauvre « fufufufu lé bo » en réponse, rah zut. « ‘Morning. » J’échappe à mon tour, me frottant un œil du dos de la main, laissant mes lèvres s’épanouir en écho aux siennes. « Ready to run? » L’espoir fou qu’il catégorise cette idée en « rêve » ? Envolé. « Nie, I have regrets. » Je passe un bras dans son dos pour me serrer contre lui, essayant peut-être de fuir l’exercice – en vérité, il faut juste me motiver, une fois lancée ça va tout seul maiiiis c’est le matiiiin j’ai pas enviiie lààà. Bart m’embrasse le front, je gronde. « Stop Pavlov-ing me, I love you already. » Je ne sais plus quel hasard m’a fait atterrir sur un article mentionnant le conditionnement pavlovien, mais je jurerais que Bart m’a ensorcelé de cette manière – depuis le début, notre rencard sur la plage, je fus corrompue dès la première fois. Je finis par me reculer quelques secondes, poussant délicatement son torse pour que son dos repose contre le matelas. Ma main glisse ensuite jusque sur sa joue et je me redresse, mon visage au-dessus du sien, le détaillant avec minutie – les cheveux qui ont un peu trop compris le principe de la gravité, le grain de beauté ici, les petites rides là – avant de plonger mon regard dans le sien. « You’re so handsome when you wake up, I seriously want to complain. » Je prends ensuite l’assaut de ses lèvres tendrement, laissant mes mimines se faire caresses sur son visage. Mon palpitant s’affole et je suis obligée de m’échapper de l’étreinte, non sans appuyer plusieurs autres baisers contre sa bouche. « Yeah, I’m ready to run. » Pour répondre à sa précédente question – maintenant, ça va mieux, merci bien.
J’ai un sourire sur les lèvres lorsque je rejoins la cuisine où, cette fois, il y a du monde. « Good morning ladies. » C’est presque en chœur qu’elles me répondent, les demoiselles, et ça m’arrache un rire. Outre pour les saluer, ma présence n’est pas si innocente que ça et j’adopte ma tête la plus innocente qu’il soit alors que je me laisse tomber sur la chaise à côté de Ginny. « We’re going to run… Can I borrow a shirt from one of you pleaaase? » J’ai bien un pantalon de jogging dans mon bordel, mais pour les tee-shirts ils sont sales… Tâchés de sang, sales, alors on va éviter. La brune tourne lentement la tête vers moi, alors que sa copine ricane déjà. « By ‘one of us’ you mean me, right? » Mes lèvres s’étirent en un large sourire : elle a tout compris. « Yeeesssss. » Gin lève les yeux au ciel mais se lève pour aller fouiller dans son armoire, je pique un bout de biscotte dans le paquet que je grignote sans rien mettre dessus. On prendra le petit-déj plus tard. Je me lève lorsque ma copine réapparaît, et Ginny étant Ginny elle se ramène avec trois tee-shirts. Je vais aller suer dans le parc d’à côté, je ne vais pas défiler à la fashion week, mais soit. J’attrape son crop top ample, que je convoite peut-être secrètement depuis qu’elle me l’a prêté pour dormir une fois, et lui embrasse la joue avant de filer me changer et me préparer – modérément – dans la salle de bain. J’enfile mes chaussures avant de repasser dans la cuisine où Bart a retrouvé ses colocs. On est prêt, on est chô, on est tipar, go go go go. « Have a good day! » Je salue les demoiselles, puisqu’elles seront sans doute au boulot à l’heure où on rentrera.
On se chamaille trois minutes quant à notre destination, avec Bart, mais comme prévu ça va tout seul une fois lancés. On court quelques quarante minutes avant de faire une pause de dix, mon estomac grogne au bout de trente autres et c’est sans incidents cette fois qu’on grignote un petit-déjeuner sur un banc au soleil. « I think you’ll have to carry me home, Mew, I ate too fast. » Mon estomac est un tantinet gonflé, la gourmandise me perdra. Parce qu’il n’est pas volontaire, Mew, on reste encore un petit moment sur le banc où je suis allongée avec ma tête sur ses cuisses. La simplicité du moment fait gonfler mon petit cœur, je me sens terriblement bien. C’est mon portable qui commence à vibrer qui me pousse à me relever, et le contact de Piotr qui s’affiche. « Hello? » Petit calcul, de tête, il est environ 19 heures à Cracovie. On n’a pas prévu de s’appeler, j’espère qu’il ne se passe rien de grave chez lui… « Hi. I'm starting to pack my suitcase, and I remembered that you failed at that and I don’t want to take the wrong clothes. » Je plisse les yeux, lâchant un léger rire. La délicatesse incarnée, mon petit frère. Je pose distraitement une main sur l’épaule de Bart, laissant mes doigts remonter jouer avec les quelques mèches qui lui tombent sur la nuque. « Yeah? » Il m’appelle donc pour que je lui décrive avec précision le temps qu’il fait et quel type de vêtements emporter, parce que les recherches internet se contredisent et que ça l’agace de voir des fautes d’anglais alors que même lui ne les fait pas et qu’il ne maîtrise pas si bien que ça la langue. Je passe une petite minute au téléphone avec Piotr, lui conseillant d’envisager un mois de mai constant, jusqu’à ce qu’il ne raccroche pour retourner à sa tâche. « Love you, Kami. » « Love you too. » J’ai les yeux un peu brillants lorsque je raccroche, et mes lèvres s’étirent en un sourire trop heureux. « Piotr is coming very soon! » On n’a pas encore fixé de date, le temps qu’il termine au moins ses cours… Cet été, d’ici quelques semaines, soon. Je n’ai plus les dates exactes de la tournée de Dawn, mais avec un peu de chance ils arriveront à se croiser. Et surtout… « So… You’re going to meet my brother. Unless you want to avoid me for, what, three weeks? » Je rajoute, plus sarcastique qu’autre chose – ça risque de ne pas me plaire s’il me répond que oui, et je risque de vraiment mettre cette menace de débarquer avec l’échelle à exécution si c’est le cas. Il pourrait me rétorquer que je n’ai toujours pas rencontré la sienne, de famille, mais il faut bien admettre qu’il y a eu quelques circonstances atténuantes… On a le temps de le voir venir, Piotr, au moins.
C’est Leo qu’on retrouve, cette fois. À peine réveillé, le nez dans ses céréales. « Hey… I’ll need help in the Batcave, brother. One of the babies isn’t feeling very well, I need to bring her here. » Le ton est lent et sent encore le sommeil, c’est autant le ‘Batcave’ que le ‘one of my babies’ qui me fait rire alors que je me saisis de verres dans le placard. « How do you even make them grow downstairs? Don’t you need sun? » Je demande, véritablement curieuse, pendant que Bart s’occupe de remplir les récipients d’eau. Leo relève la tête, l’air pensif, je sens le petit cours de botanique venir. « Mmh, a magician never reveals his secrets. But no, mine don’t… Y’know how some tomatoes don’t need water to grow? » Je fronce les sourcils – il me semblait pourtant que le fruit était particulièrement quémandeur en eau pour pousser ? « No? » Je suis confuse – et j’ai clairement des lacunes en jardinage. Leo finit par sourire. « Well, that’s okay, we all have our flaws. I’ll teach you one day. » La flemme, donc. Je ne le connaîtrais pas que je dirais même qu’il est presque un peu moqueur, dites-donc. Je hoche la tête en retour. « Okay, Mr King. » Je préfère en rire, et il me fait un clin d’œil au surnom utilisé – quel adorable idiot. Motivés comme jamais les garçons descendent donc à la cave et je reste dans la cuisine, profitant du courant d’air qui s’échappe de la fenêtre contre ma nuque humide. Je suis plutôt bien réveillée maintenant, le sport de la journée est fait – mais j’ai toujours cette idée d’aller de voir ce que donne Bart au football dans un coin de la tête – les souvenirs de ma précédente garde sont déjà plus flous et je me sens moins anxieuse par rapport à la prochaine. Il faut que je pense à envoyer un message à Jess, pour qu’on confirme notre détour par la maternité, mais ça peut attendre quelques minutes encore.
C’est l’esprit apaisé que je profite du calme de l’appartement, jusqu’à ce qu’une vibration ne me tire de mes pensées. Ça vient du portable de Bart, laissé sur la table de la cuisine. Mon regard est attiré sur l’écran, naturellement, puis mon palpitant part dans une course folle alors que le nom lu n’est pas si inconnu que ça. Jill Evans. [ Back in town, can I see you? ] Je sens ma gorge se nouer sévèrement et mes lèvres s’étirent vers le bas. Je reste figée quelques secondes, incapable de bouger, le sang glacé. Oh so that’s why you wanted some distance, Mew? To text your ex? Je commence à me mordre la langue pour essayer de me dégager de cette transe. Respire, respire. Envolées, sentiments de joie et de félicité. Un autre message apparaît. [ I want my stuff back, it’s been 4 years. ] Je ne réfléchis pas plus longtemps, après ça. J’attrape le portable de Bart, le déverrouille et appuie sur l’icône d’appel. Ça décroche rapidement. Je prends une grande inspiration, me rendant compte que ça fait un petit moment que je ne l’ai pas fait, et après, ça explose. « What the fuck do you want, bitch? » Il y a bien un petit ‘uuh’ qui m’accueille de l’autre côté, le temps que la garce comprenne qu’elle n’est pas sur le bon interlocuteur. La rage assailli mon pauvre corps, en une vague, je perds toute raison. Je devrais raccrocher, ce ne sont pas mes affaires, ne pas m’en mêler… « You want your stuff back, after 4 years? You really think you’re that special? I’m pretty sure Leo burned it all, and, well, if he didn’t be certain that I’d be delighted to do it. » Les petites pulsions de violence qui font surfaces, je sais à peine à quoi elle ressemble et j’ai bien envie de lui refaire le portrait – encore plus lorsque je l’entends s’esclaffer, de l’autre côté. « Oh, so you must be the new girl. I saw you on Instagram. Karmila, right? » Did she… Je donne un coup de pied dans une chaise, commence à m’agiter en faisant les cent pas dans la cuisine et des gestes bien trop grands. Le ton monte, il devient plus agressif. « Yeah, I’m the new girl. That what happens when you destroy your relationship and the person who could possibly love you more than anything. What exactly are you trying to do? You want him back? You want to shag him one last time? Jill, if I may give you some advice: you stay the hell away from him. You’ve done enough, you’ve won your round, that’s it. I won’t let you hurt him again. If you even try to contact him once more, I’ll… » Pas le temps de menacer, ni de me défouler, qu’elle me coupe. « I want to talk to Bart. » Elle a dû entendre la porte d’entrée cette garce. Ouais, les garces ont tendance à avoir des pouvoirs surnaturels, la mesquinerie ça aiguise les sens. « Oh you want to talk to Bart? » Ça tombe bien, le sauveteur apparaît dans mon champ de vision alors qu’il vient poser un énorme pot de plante sur la table. Il a les sourcils froncés, l’air confus, je ne m’en formalise même pas et continue ma conversation avec… Son ex. « Hey, Bart! Jill Evans on the phone, got a message for her? » Le ton est aussi hâtif que sarcastique, mais mon regard se fait noir et perçant et il a intérêt de comprendre que la question est rhétorique. Je ne lui laisse même pas le temps de répondre, à lui comme à elle. Je me tourne légèrement pour ne plus voir mon petit-ami, et pour mettre fin à cette mascarade. « Here’s one: fuck. off. » Les deux derniers mots sont aussi articulés qu’appuyés, je finis par décoller le portable de mon oreille pour raccrocher et c’est sans réfléchir que je lâche l’appareil trop brutalement sur le plan de travail.
Ce n’est que maintenant que je me rends compte que je suis littéralement en train de trembler, à bout de nerfs, c’est un miracle que ma voix ait été aussi claire et dure au téléphone. La pression se relâche d’un coup, je suis à deux doigts de fondre en larmes de colère. J’ai beau attraper le dossier d’une chaise, mes mains tremblent toujours, je n’arrive pas à regagner mon calme et j’ai le souffle agité. Ça ne s’arrange pas quand je croise le regard du sauveteur. « Why is your psycho ex texting you?! Why isn’t her number blocked? » J’ai bien l’impression qu’il a pourtant eu l’occasion de changer de portable à plusieurs reprises, depuis 4 ans. Est-ce le numéro qui est enregistré sans qu’il n’arrive à le supprimer, ou bien est-ce qu’il rentre son contact à chaque fois ? L’idée me met encore plus en rogne. « Y’know what? I don’t even want to hear it. I’m fucking furious! » Je ne sais même pas contre qui je suis le plus en colère – ce poison de Jill Evans pour avoir l’audace de recontacter Bart, ou Bart pour avoir la volonté de la laisser faire. Sentant que je ne vais pas être capable d’être calmée, de me calmer, je préfère avorter le début de dispute imminent, déclenchée de mon côté sans que je ne puisse réellement m’en empêcher. « I’m going… Home. » Ça me peine d’employer ce mot pour désigner l’appartement des Jaroszewicz – pas parce qu’ils ne représentent pas la maison, au contraire, mais pour les aveux avancés dans un élan de fatigue la veille au soir.
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Dernière édition par Mila Kowalski le Lun 8 Juin - 21:57, édité 1 fois
Bart Wiley
shut up and dive
≡ POSTS : 414 ≡ ÂGE : 26 ans. Ça va, t'as réussi à t'en remettre. Par contre, 'vaut mieux pas te dire que t'es plus proche de la trentaine que de la vingtaine, ça va pas te plaire. ≡ SURNOM : Bart, c'est déjà pas mal. Mew-mew est à proscrire. ≡ OCCUPATION : Biologiste spécialiste des espaces marines, actuellement plongeur-sauveteur en mer. Très prochainement garde-côte spécialiste plongeur. ≡ STATUT CIVIL : Ça commence par un coup de poing manqué le long de la plage et ça fait sa demande en mariage à l'hopital six mois plus tard. C'est ça de se fiancer avec Mila Kowalski (06/2020) et c'est encore autre chose que de l'appeler Mila Wiley. Mariés depuis août 2020. ≡ ATTIRANCE : Autrefois, ça dépendait de la weed et des vapeurs d'alcool. Aujourd'hui, tu n'as plus aucune honte à avouer qu'il n'y a que Mila que tu dévores des yeux et que tu aimes à la folie. ≡ ASPIRATION : Du moment qu'on ne te met pas de bâtons dans les roues pour t'empêcher de parvenir à tes fins, tout va bien. T'as tout ce qu'il te faut, autant moralement que professionnellement, tu ne demandes rien de plus. ≡ QUOTE : You’re burning me. I can’t believe fall never came. Stole it’s wind to feed your flame. Hush don’t you say another word you’re guilty. You burn in me. I can’t believe that spring is gone. ≡ LOGEMENT : #401 Castro District avec trois blaireaux de compagnie. ≡ RPS :
Caught up in the waves ☾ Mila ≡ AVATAR : Timothy Granaderos ≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) ASTRA (sign) ginger squid (gifs) ≡ WHO ARE YOU : Snapdragon ≡ AUTRES VIES : Dawn "la Polak" Jaroszewicz; Marek "le punx" Zydorczak ≡ INSCRIPTION : 24/12/2019
Sujet: Re: stubborn love ☾ barila Lun 8 Juin - 18:19
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad
Mila & Bart
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad. I'm sorry I can't help you, somebody should've had your back. I tried but, I don't think so, maybe it was me who was fucking up. I gave all I could give but, it seems like it never really was enough.
☾ Maintenant, tu as l’impression d’être enfin sorti de la brume. Il te fallait finalement deux ou trois heures de plus pour te sentir pleinement réveillé. Tu souffles à la remarque de Mila lorsque tu lui embrasses le front. Elle n’a pas l’air prête à courir et pourtant, c’était son idée. Tout ça ne te dérange pas, c’est presque une habitude pour te mettre un gros coup de fouet avant d’aller bosser. La polonaise se redresse et ton regard ne dévie pas du sien alors que tu remarques que ses prunelles serpentines scrutent le moindre détail sur tes traits. Tu en fais de même, entendant seulement tes pensées te répéter que tu l’aimes et qu’elle est belle, que sa peau si claire fait ressortir les quelques tâches de rousseur qui ornent ses pommettes et son nez, ses fines lèvres que tu aimes tant embrasser. Tu pourrais la regarder des heures durant. Ta bouche s’ouvre, tu t’apprêtes à le lui dire, mais elle te devance. « You’re so handsome when you wake up, I seriously want to complain. » Tu as juste le temps de ricaner doucement avant qu’elle ne vienne faire ce que tu mourrais d’envie de commencer. Le bout de tes doigts se glisse sur sa nuque pour prolonger votre moment. Lorsque tu te détaches, tu te pinces brièvement les lèvres avant de lui répondre. « Thank you? You’re not bad either. » Tu roules des yeux avec un sourire en coin. « Fine. I’m kidding. You’re gorgeous and I love you so so so much. » Elle te couvre de baisers avant de se détacher une nouvelle fois pour mieux s’extirper des couvertures et enfiler ses vêtements. « Yeah, I’m ready to run. » Tu lui souris en te tournant sur le côté pour la regarder s’habiller. Elle quitte ta chambre quand tu te décides à sortir du lit pour enfiler ton pantalon et un t-shirt – cette fois c’est mieux, tu sais que tu croiseras du monde - rien à voir avec un pyjama, autant que tu mettes de suite une tenue pour courir. Un rapide passage à la salle de bain pour te nettoyer le visage et les dents, puis tu enfiles déjà tes chaussures à l’entrée et rejoins la cuisine. En arrivant, tu surprends Mila entrain de choisir un haut que Ginny lui présente et que ta copine choisi. « ‘Morning piglets. » Tu ne peux pas t’empêcher de faire une remarque en allant directement te servir un verre d’eau. « Remember, you’ll come back all sweaty, not from a Gucci fashionshow or something. » Tu t’appuies au plan de travail et plantes ton regard dans celui de Mila tout en buvant. Elle ne tarde pas à s’éclipser pour aller se changer. « Piglets? Seriously? » Frances attire ton attention, sa tête repose contre sa main. Elle a le réveil encore plus difficile que Leo. Tu hausses les épaules avant de te détourner pour nettoyer immédiatement le verre usagé. « Seems like everything is back to normal, am I right? » Te demande discrètement Ginny dans ton dos. « Apparently. » La seule blonde présente rit d’une voix enrouée. « He’s gonna be crazy again. » Sa meilleure amie s’esclaffe à son tour en retournant s’asseoir. « Ya, I prefer that version of him. The depressed one is so boring. » Tu la pointes du doigt avant de déclarer. « Hey. Fuck off. Both of you. » Mila réapparait pile à la fin de ta phrase, tu comprends qu’elle est prête et tu lui emboîtes le pas. « Have a good day! » De l’entrée, elle est la première à les saluer. Tu allais oublier de le faire, quel malpoli tu fais ! Tu saisis tes clés en déclarant un assez fort. « See ya, morons! » Wiley ne change pas vraiment de registre en matière de surnoms affectueux. Enfin. La course commence déjà mal à la sortir de l’immeuble. Tu comptes prendre à gauche alors que la polonaise part instinctivement vers la droite, mais tu n’as pas envie de te chamailler pour si peu, donc tu perds patience et lui donne raison après quelques secondes de discussion inutile sur votre destination. Entrecoupé d’une petite pause, vous courez plus d’une heure avant de décider d’éviter la crise d’hypoglycémie donc vous vous arrêtez à un coffee shop pour profiter de cafés froids et de pancakes à emporter. « I think you’ll have to carry me home, Mew, I ate too fast. » Tu soupires, la carte vous a un peu trop fait de l’œil, oui. « Don’t throw up. I won’t carry you home covered in puke and sweat. » Tu n’as même pas la force de rire à ta propre connerie, tu te contentes de caresser ses cheveux alors qu’elle a mis sa tête sur tes genoux. Tu relâches brusquement ton emprise lorsqu’elle se redresse pour décrocher un appel. Ça parle Polonais, rien qu’avec le Witaj que tu reconnais. Si c’était son frère, pourquoi est-ce qu’elle serait si surprise. Réfléchis un peu Bart, tu commences à comprendre comment est Piotr. Pour avoir son attention, c’est apparemment un peu la croix et la bannière. Cet appel ne semblait pas faire partie de l’emploi du temps de Mila. Tu tournes la tête vers elle et tentes de décrypter ses expressions. Elle semble tellement excitée d’un coup. « Love you too. » Też cię kocham. Ah ! Celui-là aussi tu le connais et il est très très affectueux. Tu arques un sourcil en observant ta petite amie raccrocher, s’avachir un peu et souffler de contentement. Tu reposes ton bras sur le dossier du banc et atteins sa nuque que tu masses du bout des doigts avec des gestes circulaires « What was that? I know what tèche ché koham means. I hope it wasn’t for Aleks. » Tu te pinces les lèvres pour t’empêcher de trop sourire, ce qui échoue comme à chaque fois. « Piotr is coming very soon! » Toujours assis, tu te tournes complètement vers Mila. « Wh… But, that’s awesome! Finally! » Ton enthousiasme se lit sur ton visage, tu es vraiment content que le frère de ta copine décide de passer quelques temps à San Francisco « So… You’re going to meet my brother. Unless you want to avoid me for, what, three weeks? » Tu ricanes en enchaînant immédiatement. « No way! » Tu hoches la tête, ton sourire s’élargit et ton attention se détourne sur la main de la pompière que tu saisis pour croiser tes doigts avec les siens. « I’m glad he finally sorted his shit out. I can’t wait to meet him. » Tu te fiches de savoir dans quel sens vous vous présentez à vos belles familles, Piotr est la personne la plus importante au monde aux yeux de Mila et depuis le temps, tu l’as bien compris, la tienne pourra bien attendre que votre présent s’emboite à la perfection pour que vous décidiez d’être encore plus officiels.
De retour au 401, les filles sont parties et c’est Leo que vous retrouvez, la gueule dans son bol de céréales et la voix trainante au possible. Il y a un truc qui ne va pas. « Who died? » Tu demandes en allant te laver les mains directement après avoir mis un pied dans la cuisine. « Hey… I’ll need help in the Batcave, brother. One of the babies isn’t feeling very well, I need to bring her here. » Ah oui, cela explique la mine complètement abattue de ton meilleur ami. « How do you even make them grow downstairs? Don’t you need sun? » Tu commence à préparer des bols pour la mission sauver Anita ou peut-être qu’il s’agit de Magda ou peut-être même de Julia. T’as jamais retenu les prénoms qu’il leur donne et ça le fout dans un état pas possible chaque fois que tu te plantes. C’est le cas de le dire. « Mmh, a magician never reveals his secrets. But no, mine don’t… Y’know how some tomatoes don’t need water to grow? » Tu roules des yeux avec un sourire en coin et part dans le salon pour préparer le terrain en deux secondes avant de revenir à la fin de l’histoire, quand Leo annonce à la Polonaise qu’il lui apprendra un jour la botanique. Tu passes dans le dos de ta copine en murmurant. « UV lights. » Voilà le sort du magicien pour faire apparaître de la lumière au sous sol. Leo ne prend même pas la peine d’enfiler autre chose que son pantalon de jogging et un t-shirt bien de trop explicite quant à son activité favorite, vous filez à la cave. Tu viens avec lui de temps en temps quand il est un peu pressé par le temps en général ou qu’il doit déplacer plusieurs plans. Il t’ouvre et tu entres. Il fait lourd à l’intérieur, tu ne sais pas comment il fait pour survivre à ça. Tu cherches le plant abimé. « So! How do we proceed? Do we need to hide it if our neighbours surprisingly wanted to say hi? » Ton meilleur ami l’a pourtant bien mis en évidence et le rapproche de la sortie. « Yeah, we definitely should. » Tu te retournes et t’exclames. « Okay wel… Jeez! But dude! It’s like five feet tall! How do you.. » Tu te demandais comment il allait réussir à la planquer, mais en fait, il dispose carrément d’un caisson en plexi d’environ un mètre soixante pour pouvoir enfermer sa plante pendant le transport. « Like this. » Comme un fourreau, il le glisse en prenant bien soin de ne pas endommager les feuilles. « Damn. You thought about everything in case of an emergency. » Tu ricanes en te rapprochant de la sortie, admiratif par tant d’ingéniosité. C’est une première, olala ! « What do you think? My babies matter. » Tu acquiesces en t’appuyant contre la porte. « Fine, okay, I’ll guide you in the staircase. »
Leo est soudainement pressé de mettre la plante à la lumière, mais il te la laisse pour retourner à la cave afin de vérifier que tout va bien et qu’il peut tout refermer. Pendant ce temps, tu retournes dans la cuisine pour surprendre Mila au téléphone et tu te décharges de ton fardeau sur la table. « Oh you want to talk to Bart? » Tu fronces les sourcils. Tu remarques qu’elle tient ton portable et que le ton qu’elle emploie n’a rien de très sympathique. « What the hell? » Tu t’étonnes en écartant les bras. Elle est en colère, tu te demandes à qui elle a bien pu décrocher pour être d’une telle humeur. Ça ne pouvait pas être Nola, tu doutes que ta copine aurait osé lui parler sans l’avoir rencontrée. Enfin, elle n’a rencontré que tes potes jusque là, est-ce qu’elle aurait osé décrocher à quelqu’un d’autre ? « Hey, Bart! Jill Evans on the phone, got a message for her? » Ta bouche s’entrouvre, tu ne sais pas quoi dire. Pourquoi est-ce que Jill t’appelle ? Et pourquoi est-ce que Mila te regarde aussi durement ? Tu as pourtant bien fait gaffe à ne jamais mentionner ce nom pour que rien de tout ça ne puisse rajouter de la tension là où vous n’en avez pas besoin. Trop de questions et la surprise en plus t’empêchent de trouver une réponse rationnelle. « Here’s one: fuck. off. » Tu hausses les sourcils, tu as un léger mouvement de recul lorsqu’elle finit par claquer ton téléphone sur le plan de travail. « Mila! » Elle est tellement en colère, son corps tremble, ses mains s’agrippent au dossier d’une chaise, son souffle est si fort. Tu ne sais pas si c’est parce qu’elle bouillonne de rage ou si parce qu’elle retient ses larmes. Probablement les deux. « Mila! What the fuck is going on? » Tu demandes, sans hausser le ton. Il y a plus d’incompréhension sur ton visage que de colère à savoir qu’elle ait décroché ton téléphone alors que tu n’étais pas là. En fait, elle pourrait le faire à chaque fois, tu t’en fiches un peu. « Why is your psycho ex texting you?! Why isn’t her number blocked? » Tu soupires en passant une main dans tes cheveux. Tu ne sais absolument pas quoi répondre parce que tu ne sais pas ce qu’elle te veut. Tu hausses le ton à ton tour, clairement choqué qu’après tout ce que vous venez traverser, elle ose penser que tu vas voir ailleurs. « Who uses a contact list in 2020?! I don’t know! I forgot! I haven’t spoken to her in ages! » Mais sa décision semble déjà prise puisqu’elle ne t’écoute même pas et rétorque. « Y’know what? I don’t even want to hear it. I’m fucking furious! » Tu hausses à nouveau les sourcils, le cœur battant… Tu n’as clairement pas vu cette dispute venir. « Oh yeah! No shit! Why are you acting like this? » Mais tu n’obtiens pas de réponses. Leo ou les filles ont clairement du mettre un nom sur cette fille qui t’a pourri la vie quelques années plus tôt. « …How do you know that chick anyway? » Tu ne lui as rien dit, mais elle n’a pas cherché à t’avouer qu’elle savait non plus. « I’m going… Home. » Elle te dépasse, l’allure précipitée. Tu n’en crois pas tes oreilles. « No, no, no, Mila! » Tu lui emboites le pas, mais elle a déjà ouvert la porte et s’élance dans les escaliers. « Please! Mila, wait! » Elle te devance encore et ne s’arrête pas. Tu t’arrêtes au premier pallier et ne peux t’empêcher de serrer le poing pour aller brutaliser le mur en béton derrière toi. « Fuck! » La main très endolorie, tu glisses tes doigts dans tes cheveux. Tes nerfs sont à bout et tes tripes se resserrent. Leo remontait pile à ce moment là, obligé de s’écarter dans les escaliers pour laisser filer la tornade Mila au risque de se faire écraser, sinon. Le dos plaqué au mur, il te regarde, abasourdi. C’est la première fois qu’il assiste à l’une de ces scènes. « Wow, wow, wow, what’s wrong? » Tu te tournes vers lui, le regard brillant. « Nothing, damnit! » Ton poing s’abat à nouveau sur la rampe d’escalier. Tu rebrousses chemin jusqu’à l’appart, le souffle court, la mâchoire crispée. Entre colère et tristesse, ton humeur oscille.
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Mila Wiley
[reboot]
≡ POSTS : 503 ≡ ÂGE : 25 ans, ça passe bien trop vite, bientôt 26. (20/11/1994) ≡ SURNOM : Mila c'en est déjà un, adieu pompeux Kamila, et c'est comme ça qu'elle se présente. Il n'y a plus que son frère qui l'appelle encore Kami, aujourd'hui. Kowalski, son nom de jeune fille, risque d'en devenir un puisqu'elle a décidé de voler le nom de Bart en l'épousant. ≡ OCCUPATION : Pompier, elle est rattachée à la Station 11 de Mission District. ≡ STATUT CIVIL : Elle aurait ri, il y a quelques mois, si on lui disait qu'elle allait terminer l'année mariée mais... C'est le cas. Follement amoureuse de Bart Wiley c'est après une presque mort pas si épique qu'elle a signé un double m, ‘marry me’, puis c'est sans rien dire à personne et avec leurs meilleurs potes qu'ils ont signé le deal et qu'elle peut désormais porter le nom de Wiley. ≡ ATTIRANCE : Des yeux ambres, les petites rides qui vont avec, l’octave qui affole le palpitant et l’humour de merde pour couronner le tout. Elle est un poil trop amoureuse pour être attirée par quelqu’un d’autre que Bart Wiley. ≡ LOGEMENT : Castro District, avec la famille Jaroszewicz au complet. ≡ RPS : ☾ Say I do (Bart #14 // août)
≡ AVATAR : Willa Holland ≡ CRÉDITS : ginger squid (ava) ≡ WHO ARE YOU : ginger squid ≡ AUTRES VIES : Ana & Leo ≡ INSCRIPTION : 24/12/2019
Sujet: Re: stubborn love ☾ barila Mer 10 Juin - 19:01
stubborn love
bart
It's better to feel pain, than nothing at all The opposite of love's indifference So pay attention now I'm standing on your porch screaming out And I won't leave until you come downstairs So keep your head up, keep your love Keep your head up, my love
☾ Je raccroche avec le petit palpitant tout affolé, pas par notre activité sportive et nos cinq fruits et légumes par jour parce que je m’en suis remise mais parce que je suis excitée à l’idée de voir Piotr débarquer à San Francisco. Mon état presque euphorique doit sans doute se trahir sur mes traits, et je profite des gestes de Bart pour relâcher la pression. « What was that? I know what tèche ché koham means. I hope it wasn’t for Aleks. » J’éclate d’un court rire, lève les yeux au ciel avant de me mordre la lèvre inférieure. « It’s hot when you… try to speak Polish. » Je le taquine, lâchant un autre rire en passant une main dans ses cheveux. 10/10 pour l’effort, c’était mignon. « No, it wasn’t Aleks. » Pour répondre à sa question, tout de même. Bart a eu l’immense chance – que dis-je privilège ! – de rencontrer Alekseï lors d’une demi-finale de l’Eurovision où le russe était installé en Skype sur la table, la télé bidouillée pour diffuser le bordel (avec vingt secondes de retard évidemment) pour qu’on puisse regarder ensemble comme d’habitude. Bart n’a jamais été aussi rapide pour rentrer chez lui, aussi. Mais pas de russe et de promesse de mariage à jalouser, cette fois, puisqu’il s’agissait de mon petit frère. Je n’ai pas encore annoncé la nouvelle de son débarquement imminent car il est aussi flou que ‘imminent’ est relatif, mais maintenant semble être le bon moment. « Wh… But, that’s awesome! Finally! » Mes sourcils se haussent légèrement, sous la joie, et j’échappe un « Yeah! » trop heureux. Bart va donc rencontrer Piotr, autrement qu’à travers ce que j’ai pu lui raconter. Je ricane lorsqu’il refuse de ne pas me voir pendant trois semaines – c’est gentil, j’apprécie – mais lâche un léger soupir sur la suite. « I’m glad he finally sorted his shit out. I can’t wait to meet him. » Je finis par sourire, tout de même. « Well, it’s… More complicated than that, but yeah. I can’t wait. » Toujours là, la lionne prête à défendre son petit coûte que coûte, il faut croire. Piotr ne me bullshit pas pour repousser ses vacances parce qu’il n’a pas envie de me voir. Prendre l’avion est une épreuve importante pour lui, on n’a pas forcément les moyens pour des petits voyages impromptus comme ça, il ne peut pas lâcher l’université du jour au lendemain non plus… Bref, c’est plus compliqué que ça, mais l’essentiel aujourd’hui c’est qu’on a au moins résolu un problème conséquent : j’ai enfin réussi à intégrer que je ne retournerai jamais plus en Pologne, à moins d’y être obligée légalement s’entend, et mon petit frère a pris la tangente de « si ma sœur ne vient pas à moi, j’irais à ma sœur »… On prend les petites victoires.
L’air est joyeux lorsqu’on rentre à la coloc’, toujours occupée mais cette fois c’est Leo qui tire la tête dans la cuisine. La cause, l’un de ses plants qui n’aime plus sa vie dans la cave. Définitivement Magda, définitivement sa préférée aussi. Je m’interroge sur les conditions de vie de ses enfants et il a l’air aussi ennuyé que partant pour m’expliquer, autrement dit c’est le Leo habituel que j’ai sous le nez. Mes connaissances étant nulles, il ne va pas plus loin et c’est Bart qui me répond ce qui me fait ricaner. Les garçons filent sauver Mag à la cave et je reste seule, profitant du silence pour me contenter de l’instant, m’apprêtant à continuer à bouger. Il faut que je prenne une douche, envoie un message à Jess… Mais le calme ne dure pas bien longtemps qu’un élément perturbateur de type cafard ne décide de perturber ma matinée et ma bonne humeur. L’horreur de lire le premier message alors que déjà le pire scénario s’immisce dans mon esprit, la colère aveugle et sourde au second lorsque je comprends que le pire n’est pas arrivé mais que la garce se met en mouvement pour. L’impulsivité qui me pousse à appeler l’ex copine de Bart, la colère qui parle plutôt que la raison. Elle me catégorise en new girl, me rappelant au passage qu’elle avait déjà eu la place et qu’il a du y en avoir d’autres, et écorche mon prénom. Je perds pied, je m’énerve, le ton monte, je n’ai pas le temps de menacer parce qu’elle m’interrompt, parce que Bart débarque, que tout s’enchaîne vite et je ne maîtrise plus rien.
J’envoie la garce promener, je raccroche et maltraite le portable. Il y a un truc qui va péter avant la fin de cette conversation. « Mila! » Moi, sans doute, en fait. « What! You wanted to talk to her?! » Je balance sur un ton excédé, incapable de me maîtriser, piquant la plus grande crise de colère et de jalousie que j’ai eu depuis… Toujours ? Un paquet d’années ? La dernière fois que je me suis autant énervée, ça devait être auprès de mes parents et au sujet de Piotr. J’ai autant envie de pleurer que de casser un truc, mon cœur bat si vite que c’est presque douloureux. « Mila! What the fuck is going on? » Je hausse les épaules, incapable d’en libérer la tension, déglutis avec difficulté alors que la colère menace de s’échapper dans un sanglot bruyant. I don’t know, you tell me. Certes il n’a pas l’air d’avoir provoqué les messages de Jill, il n’en reste pas moins qu’ils lui sont parvenus. Alors j’accuse, impétueuse et injuste. « Who uses a contact list in 2020?! I don’t know! I forgot! I haven’t spoken to her in ages! » Je lève les yeux au ciel, right, that’s bullshit, ça prend deux minutes à bloquer un numéro et il était clairement écrit ‘Jill Evans’ en haut de la conversation – il ne faut pas me prendre pour une idiote non plus. Ça m’énerve encore plus, je n’ai même pas envie de l’entendre se justifier. Et c’est con, je sais qu’il n’y est pour rien, mais c’est trop tard, la parano est lancée. « Oh yeah! No shit! Why are you acting like this? » Je hausse les sourcils, pousse une nouvelle fois cette pauvre chaise en la relâchant. « I’m…! » Fucking jealous. « How am I suppose to act? ‘Just got your bitch ass ex on the phone! » Pourquoi il me demande ça, c’est plutôt évident, putain ! « …How do you know that chick anyway? » Pas de ta part, en tout cas. Non, je n’ai pas demandé, depuis que j’en ai parlé avec Dawn – pas le genre de conversation facile à glisser, entre deux « mais wesh j’en ai marre j’veux te voir quand je veux » contrecarré d’un « on peut pas »… « Tiens et au passage, t’as pas des trucs à me dire sur ta connasse d’ex ? » Bordel de… Je sens ma gorge se nouer, cache mon tourment derrière un autre regard mauvais. « Does it matter? Fuck! » Une traîtresse roule, ça annonce le début du déluge et surtout le moment de partir. Prendre la fuite dès qu’on se dispute, ma petite spécialité il faut croire. Parce que j’arrive au bout du bout, parce que je n’ai pas envie d’avoir la suite de cette discussion, je tourne les talons aussi rapidement que possible avant qu’il ne me voit dans un encore pire état. « No, no, no, Mila! » J’ouvre la porte à la volée, sans même aller récupérer mes affaires. « Fuck off! » Why am I doing this, stop, fuck. Trop tard, je commence déjà à dévaler les marches, la vue brouillée par les larmes, à peine consciente d’être suivie. « Please! Mila, wait! » Stop stop stop stop. « No! » Je bouscule Leo qui remonte, brisant sa nonchalance naturelle, continue ma course encore une bonne minute une fois dehors.
C’est lorsque je suis à bout de souffle que je m’agenouille dos contre un bâtiment, à l’angle d’une rue, luttant pour retrouver une respiration normale – ce qui est particulièrement difficile entre les larmes, la course, les tremblements qui sont toujours là. Je frissonne, dégoûtée de mon comportement, la voix de Jill Evans résonne toujours dans mon esprit et est vite accompagnée du visage frustré de Bart. « What am I doing, for fuck’s sake?! » Il me faut bien cinq minutes pour me calmer, les quelques personnes qui passent ne font pas attention à moi et c’est tant mieux. J’ai les membres engourdis lorsque je me redresse, je commence à faire demi-tour pour retourner à l’appart et m’excuser et tirer les choses au clair maintenant, mais la petite voix surgit de nul part. He probably doesn’t want to see you right now. Je m’arrête, brusquement, le combat interne fait rage. Je finis par lâcher plusieurs jurons avant de m’élancer à nouveau, allant retrouver le parc qu’on venait de quitter pour essayer de me vider l’esprit. Les muscles me tirent lorsque je pousse la porte des Jaroszewicz, je suis à peine apaisée – la colère a au moins tari un peu, et je ne pleure plus. Le calme de l’appart’ me semble insoutenable, je file prendre une douche avant d’allumer la console mais j’ai rapidement un mouvement de recul. J’ai l’impression d’être revenue à quelques semaines en arrière, alors que je cherchais un moyen d’oublier le sauveteur… Merde. « What the fuck, what the fuck, what am I doing, what did I do, fuck fuck fuck. » J’attrape mon portable pour l’appeler, ne le fais pas que parce que je ne sais pas quoi lui dire. ‘Hey, sorry for being a bitch, I hate your ex, but you still love me right?’ Je presse mes lèvres fermement l’une contre l’autre, envoie plutôt un message à Jessica pour l’informer que je suis libre quand elle veut – et que j’ai besoin d’une oreille féminine.
« What happened? Got into a fight with Bart? » Je sens que le ‘encore’ n’est pas loin, dans le ton presque accusateur de Szymon qui monte après sa journée de travail. Je fronce les sourcils, mon rythme cardiaque s’emballe… Est-ce que Bart l’a appelé ? Est passé ? « How do you know?! » Il se met à ricaner, me tourne le dos pour mettre de l’eau à chauffer pour le thé – il est british, dans le fond. « Beside the fact that the lemon ice cream was brand new this morning? » Pourquoi est-ce que je demande, alors que je me grille toujours toute seule ? Je jette un œil au pot de glace, dont je touche littéralement le fond. Fuck. « … I fucked up so bad, Tata. » Et je ne parle pas du mal de ventre qui risque d’arriver, mais du message que j’ai finalement envoyé après des heures à ruminer. [ I’m sorry for earlier. Maybe I do need that more time apart. ] Je me déteste. « Why am I self-sabotaging my happiness? What the fuck is wrong with me? » Je ne lui donne aucun contexte, n’explique rien parce que je n’ai pas envie de l’embêter avec ça et le ressasser une nouvelle fois. Mon père de substitution vient poser un bras sur mes épaules et je me laisse aller contre lui, lâchant un ricanement lorsqu’il éloigne le pot de glace de moi. « Because you’re used of struggling, and you need to learn how to live without, so in the meantime you’re your worst enemy. » Mes lèvres s’étirent vers le bas alors que ses mots me frappent de plein fouet. Ça pique, beaucoup, la vérité. « You’re so not helping. » Je me retiens de chouiner, et il est sauvé par ma collègue qui m’informe qu’elle est en bas. Szymon me laisse partir, non sans me conseiller d’arranger les choses au plus vite. Pour le bien-être des citrons du monde entier.
« What’s wrooooong?! » J’ai à peine le temps de déposer mon sac avec mes affaires sur sa banquette arrière – et oui c’est mon uniforme de secours – que Jess mène déjà l’enquête. Je pousse un soupir en m’asseyant sur le siège passager et profite du voyage jusqu’à la maternité pour lui raconter ma mésaventure de ce matin. Elle ricane tout du long, la brune. « You’re such a scorpio. » Est son petit commentaire, alors que les portes de son pick-up claquent maintenant qu’on en descend. « Oh, fuck off. » Ça me fait à peine sourire. On laisse notre conversation de côté alors qu’on gagne la maternité. Ça me fait un peu de bien de voir Maria qui se porte comme un charme, comme si elle n’avait pas donné naissance dans une ambulance la veille. Le bébé a été nommé Emma et Jess a eu du mal à retenir une grimace, le père est présent cette fois et le couple a l’air véritablement heureux. « She’s so damn small! » Est mon commentaire, cherché très loin, quand je me retrouve avec le nouveau-né dans les bras pour qu’on puisse poser pour une photo pour son album de vie – c’est tout un concept, mais ça a l’air de leur faire tellement plaisir qu’on n’a pas le cœur à refuser. J’ai un sourire sur les lèvres lorsqu’on quitte la famille. « So… » Commence l’ambulancière et je relève la tête vers elle, grimaçant déjà. « How did you got back together when you broke up? You talked, right? » Ma grimace s’agrandit et je détourne le regard. C’est une drôle d’histoire, attends de voir. « I, urm… Got drunk and went to see him in the middle of the night. » Et, évidemment, la brune éclate de rire. « You’re a disaster, I love it. » Mes lèvres s’étirent en un mince sourire. Je suis ravie de voir que ça l’amuse, au moins. « I really think you need to talk to him. You’re overreacted, you were jealous, you made a mistake. It happens to the best of us. You’re sorry, so say so, and move on? » Mais à part ça, je ne sais pas quoi lui dire, et surtout je ne sais pas s’il a envie de m’écouter – j’ai pas du tout arrangé les choses avec mon dernier message non plus. Je laisse ma tête reposer contre l’appui-tête, les yeux fermés quelques secondes. Ce n’est pas tant la résolution de notre rupture qui me revient à l’esprit, de suite. Plutôt la première fois où on s’est… Pas disputé, mais au moins évité une semaine. Bordel, j’ai vraiment des tendances de merde pour éviter le conflit. ‘When I’m worried, I’m capable of the worse, so talk to me instead.’ Je pousse un soupir. ‘I’ll do that now que je lui avais répondu, pour faire… Exactement le contraire. « All right, fuck it… Think we can make a detour before our shift? » Je sors mon portable pour regarder l’heure, Jess jette un œil dessus et lâche un petit rire. Notre garde commence dans une demi-heure. « I think you’re playing with fire, but you’re the expert. Let’s fucking go! » Let’s fucking go.
Un habitant de l’immeuble sort alors que j’arrive, le pas pressé, ça me fait gagner quelques secondes d’attente à l’interphone. Je monte les escaliers deux à deux, presse la sonnette à plusieurs reprises avant de sortir mon portable pour envoyer plusieurs messages à Bart. Mon plan improvisé tombe à l’eau s’il n’est pas là… [ It’s me. ] [ At the door. ] [ Need to talk to you ] Je n’ai pas le temps de terminer d’écrire please que la porte s’ouvre brusquement, ce qui me fait sursauter – je l’attendais mais je n’étais pas prête. Je me redresse un peu en lâchant un léger soupir, mon palpitant s’affole déjà et je me rends compte que je n’ai pas vraiment préparé mes excuses, ce que je veux lui dire, et surtout que je n’ai pas le temps de faire les choses biens, et qu’en plus je suis nerveuse. « Hey. My shift starts in, urm, eighteen minutes so I can’t stay and I’m really sorry but I really need to talk to you and it’s going to be – no don’t tell me to breathe or relax I don’t have time! » C’est sa spécialité, à Bart, de me dire de me détendre mais je désamorce la bombe alors que je le vois déjà esquisser un geste. J’attrape son avant-bras et l’invite à me rejoindre sur le pallier, parce que de toute évidence je préfère étendre mon linge sale devant ses voisins que ses colocs, bref, voyez, j’ai réfléchis à rien et je repars déjà en vomis d’excuses. « It’s going to be a mess, so I apologize in advance. I’m so done with my bullshit, I’m not doing this again. You told me to talk to you when stuff bothers me so… Here I am, and I should have come sooner and I’m sorry. » Mes sourcils se froncent alors que mon regard tombe sur l’une de ses mains et ses jointures nouvelles rougies, je pousse un autre soupir – le temps de prendre une inspiration aussi – et glisse mes doigts entre les siens avant de relever les yeux pour le regarder. « I’m sorry for earlier, I’m sorry I called Jill, I’m sorry I left, I’m sorry for the text – God that was the fucking-est stupidest shit I’ve said in what, a month. It’s bullshit, I’m sorry, I don’t want time apart I… I overreacted, I’m not sure exactly what happened, I fucking snapped. » Ce n'est clairement pas lui, le problème, dans l'histoire. Je passe une main dans mes cheveux, me reculant un peu, ignorant où je vais dans ce que j'ai à lui dire mais pressée par le temps et le besoin de tout lui dire. « I don’t care you’ve got exes because I feel so much loved when I’m with you and I really trust you, okay? But when I saw her name and with what I know, which is very little but enough, I just… Lost it, like, seriously lost it so I called her and fuck, this bitch called me Karmila and she’s been stalking you on Instagram and yeah, so, I got mad! » Je suis désolée d'avoir un peu abusé, certes, mais pas de l'avoir envoyé chier. Je ne sais pas s'il a essayé de la rappeler après – j'espère pas – et s'il a bloqué son numéro – y'a intérêt – mais ma réaction était finalement plutôt légitime – d'après moi, ouais niveau remise en question c'est 0. « I don’t like it when people I love get hurt and I love you and I hate that someone hurt you so… I guess that was my very… Savage way of protecting you… And probably defending what’s mine. » Mon nez se plisse sur la fin, je me sens très homme des cavernes d'un coup, mais fuck it, je m'en fiche pas mal. « Yeah, I got jealous because you’re fucking mine. » Jalouse et possessive, quelle charmante personne je suis. L'aveu confessé avec un sourire plus amusé qu'embarrassé, je marque une pause dans mon monologue bordélique, mon rythme cardiaque pas mal affolé. J'ai fait le tour ? Je n'ai surtout plus le temps de m'attarder. Il est possible que nous ayons lancé une compétition, des trucs idiots qu'on fait l'un pour l'autre – il gagne quand même, rien ne surpassera son acte de Roméo. « That being said… » J'échappe un léger rire, me rendant compte du petit côté pathétique que je lui offre. On me prend avec mes bons et mes mauvais côtés, hein, il faut croire. « I really need to go now, but I just I wanted to see you, I’m sorry, I’m so so so sorry, I love you, please don’t stay mad at me. » Parce que je n'y tiens plus, je finis par ouvrir les bras pour me coller contre lui, attendant tout de même une seconde pour lui laisser le choix de me repousser. « And I'm sorry for your hand. » Je marmonne, perdue dans sa chaleur. Je laisse mes mains parcourir son dos avant de relever la tête, menton légèrement incliné vers lui pour qu'il vienne presser ses lèvres sur les miennes, demande informulée dans un regard appuyé. « See you in 3 days, right? » Parce que je repars dans une garde de 24 heures, ça pousse donc à demain soir le moment où on peut se voir, mais je risque d’être aussi morte qu’hier – sans doute plus, étant donné que j’ai passé la journée sur les nerfs et que je ne me suis pas des masses reposée – donc on est au lendemain matin, sauf qu’il va finir par aller bosser, le lendemain soir, une péripétie plus tard et pof, on est à dans trois jours. J'avais donc vraiment besoin de le voir maintenant, plutôt que de laisser la situation s'envenimer. J'ai appris de mes erreurs, je ne veux plus ça, je n'ai pas envie de retomber là-dedans même si mes réflexes ont tendance à m'y pousser. C'est l'heure d'être heureuse, ça aussi il faut que ça rentre.
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Bart Wiley
shut up and dive
≡ POSTS : 414 ≡ ÂGE : 26 ans. Ça va, t'as réussi à t'en remettre. Par contre, 'vaut mieux pas te dire que t'es plus proche de la trentaine que de la vingtaine, ça va pas te plaire. ≡ SURNOM : Bart, c'est déjà pas mal. Mew-mew est à proscrire. ≡ OCCUPATION : Biologiste spécialiste des espaces marines, actuellement plongeur-sauveteur en mer. Très prochainement garde-côte spécialiste plongeur. ≡ STATUT CIVIL : Ça commence par un coup de poing manqué le long de la plage et ça fait sa demande en mariage à l'hopital six mois plus tard. C'est ça de se fiancer avec Mila Kowalski (06/2020) et c'est encore autre chose que de l'appeler Mila Wiley. Mariés depuis août 2020. ≡ ATTIRANCE : Autrefois, ça dépendait de la weed et des vapeurs d'alcool. Aujourd'hui, tu n'as plus aucune honte à avouer qu'il n'y a que Mila que tu dévores des yeux et que tu aimes à la folie. ≡ ASPIRATION : Du moment qu'on ne te met pas de bâtons dans les roues pour t'empêcher de parvenir à tes fins, tout va bien. T'as tout ce qu'il te faut, autant moralement que professionnellement, tu ne demandes rien de plus. ≡ QUOTE : You’re burning me. I can’t believe fall never came. Stole it’s wind to feed your flame. Hush don’t you say another word you’re guilty. You burn in me. I can’t believe that spring is gone. ≡ LOGEMENT : #401 Castro District avec trois blaireaux de compagnie. ≡ RPS :
Caught up in the waves ☾ Mila ≡ AVATAR : Timothy Granaderos ≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) ASTRA (sign) ginger squid (gifs) ≡ WHO ARE YOU : Snapdragon ≡ AUTRES VIES : Dawn "la Polak" Jaroszewicz; Marek "le punx" Zydorczak ≡ INSCRIPTION : 24/12/2019
Sujet: Re: stubborn love ☾ barila Ven 12 Juin - 2:43
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad
Mila & Bart
I'm sorry if I hurt you, I'm sorry if it got that bad. I'm sorry I can't help you, somebody should've had your back. I tried but, I don't think so, maybe it was me who was fucking up. I gave all I could give but, it seems like it never really was enough.
☾ C’est en trombe que tu retournes à l’appartement en ayant bien l’intention de claquer la porte derrière toi-même si Leo te suit de près en faisant, au passage, son sport de la semaine. « Dude, what the hell?! Why is she so pissed? What did you do? » Tu t’es éloigné au maximum de la porte, regagnant le salon jusqu’à la fenêtre. En bas, tu vois Mila s’éloigner. Tu passes tes deux mains dans tes cheveux, puis tu fais volteface. « Nothing! I did nothing! » Tu écartes les bras, énervé, sans réellement connaître la cause réelle de ta colère. Leo n’y comprend rien. Sans contexte, la situation peut évidemment être confuse. Tout allait bien il y a quinze minutes. « What happened then? » Tu hoches la tête, laissant un profond soupire filer alors que ton regard se détourne de son attention. « I don’t fucking know! She was on the phone with Jill. Yeah, remember her? » Tu relèves les yeux vers les siens. Tu ne sais pas si tu ne t’en veux pas plus que tu n’en veuilles à ta petite amie pour avoir regardé ton portable. Tu en profites pour regarder les messages que tu as reçus et qui l’ont tant irrité. Forcément, le premier pouvait laisser suggérer que vous êtes en bons termes, mais le second implique clairement que ça fait un bail que vous ne vous êtes pas vus. « How does she know her?! Why did she fucking looked at my phone anyway?! » Tu abandonnes ton portable sur la table basse pour l’échanger contre l’habituel paquet de clopes qui traine. Un réflexe dont tu ne peux te défaire dès que la pression monte et que tu viens d’exploser d’une quelconque manière. « The question is : how could you not have tell her?! You should have! » Leo s’étonne, fronce les sourcils, probablement surpris parce que ce n’est pas ton genre de ne pas raconter la vérité en entier. C’est drôle à quel point il mesure ton niveau de colère. D’ordinaire, il n’aurait pas osé t’approcher avant une heure et cette fois, étant donné que tu es plus triste qu’irrité, il n’hésite pas à dire immédiatement ce qu’il pense. « Jeez! We just got back together! Do you really think I wanted to talk about my worst relationship with her? » Ce n’était absolument pas le moment et tu ne sais pas quand tu le trouveras d’ailleurs. Même si tu connais plutôt bien la polonaise à présent, tu ne parviens pas à anticiper ses réactions si vous veniez à parler d’un sujet aussi délicat. « Now she might think you are playing her. » Tu te frottes fermement les paupières. « Thank you so much, Einstein. I haven’t realized it yet. » Quelques secondes s’écoulent, le temps que tu rassembles tes esprits, tu observes brièvement ta main endolorie et reviens sur tes pas. « Oh no, don’t do a stupid thing. » Il s’inquiète déjà, il est au courant des trucs débiles dont tu es capable lorsque tu souhaites te faire pardonner, mais cette fois, il fait fausse route. « I won’t! I’ll just… put some ice on this. » Tu soupires encore en te rendant dans la cuisine.
Tu as un peu perdu la notion du temps. Leo t’a suggéré de regarder un film pour vous changer les idées. Hot Fuzz en est déjà à plus d’une demi-heure de lecture et même si tu souris de temps en temps, ce qui te fait habituellement ricaner ne fonctionne pas. Un joint circule, le silence est apaisant, Leo est complètement effondré dans un fauteuil, assis de travers, ses jambes reposent sur un accoudoir. Ton portable s’illumine sur la table basse. « I’m sorry for earlier. Maybe I do need that more time apart. » Tu restes figé devant l’écran sans rien dire. « Of course you do. » Tu murmures pour toi seul. À force de trop réfléchir à la situation, tu t’es douté que Mila aurait besoin de plus de temps loin de toi à cause d’un hasard regrettable. Une petite voix soutient qu’elle a raison. Vous venez de vous disputer pour un rien alors que vous pensiez avoir réglé vos problèmes à la première réconciliation. Tu détournes ton attention de l’écran et passes une main dans tes cheveux, complètement indécis quant à ce que tu devrais faire. « You should answer back. » Tu tournes ton regard ambré vers Leo. Sa voix trainante laisse sous-entendre qu’il est défoncé. Tu reposes ton portable sur la table. « I won’t. I’m still pissed. Nothing good will come out. I need time to think. » Très lentement, sa tête pivote dans ta direction. « Dude… » Tu remets le sac de glace un peu liquide sur ta main. Plusieurs minutes passent, le film défile toujours. « I’ve never seen her angry like this before. I mean… I thought I was the only one being jealous between us and… » Tu marques une pause involontaire et t’enfonces davantage dans le canapé en soupirant. « Nevermind. It’s stupid. » Tu sens que le brun est légèrement entrain de s’endormir, il respire à un rythme régulier, profond et met plusieurs secondes à reprendre. « She’s a very complicated woman and you choose her, moron. Figure things out because you know better than anyone else that it’s not good to let things unresolved. » Tu l’observes, en sachant pertinemment qu’il ne lui reste plus trop longtemps avant qu’il ne se laisse embarquer dans une sieste involontaire. Tu hoches la tête, même s’il ne peut pas le voir. Ta décision est prise. « I know. But not now. »
Tu termine de regarder le film seul. Ton seul compagnon dort profondément, la bouche à moitié ouverte, la joue écrasée contre le dossier de son fauteuil. Les crédits défilent sous tes yeux, sans que tu ais l’envie de les passer et de lancer un autre long métrage. Maintenant que tu n’as plus Leo pour te distraire, ni aucun autre moyen de t’empêcher de penser à Mila, tu reprends ton téléphone en main et hésites, le pouce en suspens au-dessus de son numéro. Tu te pinces les lèvres, incapable de faire en geste. Tu abandonnes. Tu n’as pas le courage de l’appeler, si c’est pour te faire raccrocher au nez ou juste, comprendre après quelques sonneries que ta copine t’a directement envoyé sur le répondeur. Au lieu de ça, plutôt que de te morfondre, tu décides d’aller dans ta chambre et d’appeler une personne qui aura toujours les mots pour te faire relativiser, même si tu ne lui parleras pas forcément de ce qui te tracasse à l’instant. « Hey mom. » Après seulement quelques sonneries, elle décroche et tu n’as même pas besoin qu’elle signale qu’elle écoute pour la saluer. « Hi, honey. How are you? » Elle semble légèrement endormie, tu viens probablement de la tirer de l’une de ses nombreuses siestes. « …Good, good. I really wanted to talk to you. » Ton regard s’attarde à l’extérieur, sur un point fixe, tes doigts glissent une nouvelle fois dans tes cheveux. Ça s’agite de l’autre côté, tu entends les draps qui se froissent, elle doit certainement se redresser dans son lit ou le canapé. « Oh… What’s wrong? » C’était sûr, mais tu n’as pas envie de lui en parler. Rien que le son de sa voix t’apaise, comme ça a toujours été le cas. Tu te sens en sécurité et tes petites préoccupations ne sont plus que du vent. « Nothing. I just… I wanted to hear your voice. » Tu l’entends légèrement souffler, signe qu’elle doit certainement sourire. « How are you? » Tu demandes après un bref silence. Tu t’attends déjà la réponse, mais tu t’inquiètes quand même pour elle à mesure que les jours passent. « Oh, you know how life is. » Tu poursuis dans un soupire. « Ya… It’s messed up sometimes. » Ta mère ricane. « Well, most of the time in my case but I try not to think about it. I do a lot of gardening lately, my therapist suggested to work outside and focus on something while listening to music. » Tu esquisses un sourire. « That’s great! » Les conversations vous font toujours du bien, tu remarques qu’elle semble moins broyer du noir dès que vous prenez le temps de vous parler. Sa voix résonne dans la maison. She was definitely taking a nap. « Yeah, Leo would be impressed I think. I planted tomatoes, baby blue eyes, poppies, yellow sand verbena... » Tu fronces les sourcils et laisses un petit rire s’échapper. « Are you trying to take vampires away? » Elle rit à son tour. « Actually, no, because the only vampire I know is at work right now and he comes home sometimes so… I don’t think that verbena works anyway. » Ça fait déjà un moment que ton père fait des siennes et même si elle ne t’en parle pas beaucoup pour ne pas t’angoisser, tu sais depuis un moment qu’il a lâché l’affaire et qu’il a cessé de croire en son couple. « There’s nothing better between you two? » Amber laisse plusieurs secondes défiler avant de répondre d’abord par une onomatopée nasale. « No. I think he… stopped trying to deal with his wife’s mental health and prefers another woman sanity. » Tu souffles « What?! » Ça, tu ne t’y attendais pas, qu’il aille voir ailleurs. En vérité, tu ne l’aurais jamais cru capable d’une telle fourberie. « Mew, it’s not a news flash. I know it for a while and he thinks I’m too dumb to find out. » Mais tu ne peux pas t’en empêcher, ça te révolte. Le ton est de suite plus ferme et tes gestes, que personne ne peut voir, plus brusques. « Mom, it’s disgusting! He is married to you! » Sa voix est toujours aussi calme, voilà bien longtemps que ta mère ne se met plus en colère, peut-être parce qu’elle manie l’art du changement de sujet à la perfection. « You’re cute, honey. Mila seems to have a very good influence on you. I never thought you’d have told me something like this before. » Ton cœur loupe un battement. Tes parents, et au sens large, toute ta famille, n’a encore jamais rencontré ta copine. Entendre son nom de la bouche de ta mère est quelque chose de très nouveau pour toi. « She… she does, yes. » Tu soupires bruyamment, ne sachant pas trop où cette conversation te mènera si le sujet se poursuit. Un court silence s’installe avant que tu ne poursuives. « When can I see you? » C’est une envie qui persiste ces derniers temps, sans que tu ne saches pourquoi et elle se renforce après les révélations d’Amber qui t’ont offensées. « I’m fine, Mew. It’s okay. You came to see me three days ago. Kohana does a really good job and takes care of me. Live your life. Take care of your girlfriend and your friends. » Tu hoches la tête, les sourcils froncés, complètement en désaccord avec ce qu’elle avance. « Mom, Kohana is twenty-three. She must live her life much more than I do. Let me come over. » C’est à son tour de soupirer. Elle est comme ça, elle ne veut pas que ses enfants se fassent un sang d’encre pour elle alors que ça fait des années que sa condition n’est un secret pour personne dans la famille, mais ta sœur Enola est la seule à prendre le message au premier degré. Le reste de la fratrie s’interroge beaucoup et craint toujours le pire. « …Fine but not today. I’m really tired. » Tu te pinces les lèvres, conscient de ce qu’elle peut ressentir lorsque tu es insistant, mais tu as l’intime conviction que c’est nécessaire. « Listen, I’d be so happy to meet Mila one day. We could have lunch together? » La bouche entrouverte, le regard figé par la fenêtre, tes mots restent bloqués dans ta gorge, si bien que tu n’es pas certain de savoir quoi dire. « I… » Est-ce que tu dois raconter ce qui s’est passé il y a quelques heures ou est-ce qu’il est préférable que tu évites une nouvelle déception en omettant la vérité ? « …Yes, I’ll keep you in touch. » La matriarche t’annonce qu’elle va retourner s’activer au jardin et tu ne tardes pas à la laisser tranquille pour retourner au salon auprès de Leo, toujours entrain de dormir comme un bébé.
C’est l’appel de l’estomac qui le réveille alors que tu es allongé de tout ton long dans le canapé à bouquiner en silence. Forcément, pendant sa sieste, tu as eu le temps de te calmer et de réfléchir. Il tombe des nues – et s’il n’avait pas la bouche fermée, tu aurais cru que le contenu serait tombé par terre – lorsque tu lui annonces ce que ta mère t’a révélé. Il est autant surpris que toi que Adrian, ton père qu’il connait depuis dix ans, ait été capable de tromper ta mère sans remords. La conversation dévie sur le message de Mila auquel tu n’as toujours pas répondu. Ton meilleur pote se passe de commentaires, tu sais très bien qu’à ta place, il aurait fait les choses autrement. Il comprend que tu n’as pas envie de trop t’attarder sur le sujet une nouvelle fois et te tend la manette de console que tu saisis avec un sourire en ne manquant pas de taper dans son snack au passage. Après plus d’une heure de jeu, alors que vous êtes tous les deux absorbés par vos performances et cet esprit de compétition qui demeure seulement entre ces murs, la sonnette retentit dans le couloir. Vous échangez un regard, mais aucun de vous ne bouge. Tu penses d’abord que c’est surement Gin ou Frances qui a oubliée ses clés, mais c’est étrange. Généralement, elles vous appellent pour vous prévenir ou sonneraient à l’interphone. Là, soit il s’agit d’un.e voisin.e, soit une personne s’est introduite dans l’immeuble en profitant qu’une personne lui ait tenu la porte. « Are you waiting for someone? » Te lâche Leo en essayant de tuer ton personnage avec l’une de ses feintes scandaleusement vicieuse. « Nope. You? » Tu te concentres sur la partie pour te venger et achever le personnage de ton coloc. « Nah. » Ton portable s’illumine une nouvelle fois à ce moment-là et tu y jettes un oeil. « It’s me. » Tu ne peux pas t’empêcher de jurer. « Oh shit. » Et alors que tu as ton téléphone sous les yeux, un autre message suit. « At the door. » Tu fronces les sourcils, ton palpitant s’emballe « What? » Devant ta réaction, Leo décide de mettre la partie sur pause. Tu te lèves doucement. « Need to talk to you. » Troisième message, tu reportes ton attention sur ton meilleur pote. « It’s hum… it’s Mila, at the door. » Ses yeux s’écarquillent et il te fait de grands gestes en direction de la porte. « Go, idiot! » Sans trop te presser, tu lui ouvres sans trop délicatesse étant donné que l’entrée est plutôt ancienne et donc capricieuse. Mila sursaute. Elle se tient devant toi, ton cœur loupe encore un battement et tu imagines que tu n’as aucune expression sur le visage. Elle a toujours son portable dans la main, elle allait très certainement t’envoyer d’autres messages jusqu’à ce que tu daignes lui ouvrir. « Hey. My shift starts in, urm, eighteen minutes so I can’t stay and I’m really sorry but I really need to talk to you and it’s going to be – no don’t tell me to breathe or relax I don’t have time! » Tu souffles en passant une main dans tes cheveux, tu t’apprêtais à lui dire de se détendre, mais visiblement, elle s’y attendait et n’a pas le temps de relâcher la pression. « Okay… » Tu laisses ton bras retomber le long de ton corps avant de te décider à les croiser sur ton torse, mais elle en attrape un pour t’éloigner de l’entrée et te voilà entrain de l’écouter sur le pallier. « It’s going to be a mess, so I apologize in advance. I’m so done with my bullshit, I’m not doing this again. You told me to talk to you when stuff bothers me so… Here I am, and I should have come sooner and I’m sorry. » Ça te frappe, comme une baffe. Tu te souviens bien avoir prononcé ces mots la première nuit où tu as cherché à te faire pardonner auprès d’elle. « I… » Tu allais prononcer quelques mots sur le tas. Des mots auxquels tu n’as pas forcément réfléchi non plus, mais tu t’abstiens au moment où elle saisit tes doigts avec une expression sérieuse pour glisser les siens entre eux. « I’m sorry for earlier, I’m sorry I called Jill, I’m sorry I left, I’m sorry for the text – God that was the fucking-est stupidest shit I’ve said in what, a month. It’s bullshit, I’m sorry, I don’t want time apart I… I overreacted, I’m not sure exactly what happened, I fucking snapped. » Tu acquiesces doucement, elle t’ôte tous les mots de la bouche, tu te contentes de la scruter de ton regard ambré, la bouche légèrement entrouverte. Tu te demandes comment est-ce qu’elle peut aligner toutes ses phrases sans reprendre sa respiration ou à peine. Elle est désolée et réalises qu’elle ne t’en veut pas d’avoir des ex parce qu’elle se sent vraiment aimée à tes côtés. Ton regard s’attendrit et un sourire nait au coin de tes lèvres à cette remarque. Elle ajoute qu’elle a pété un plomb parce que Jill étant Jill, elle a déjà commencé à la provoquer en l’appelant par son prénom entier et tu sais à quel point ça ne lui plait pas, alors tes lèvres se pincent, désolé qu’elle ait du entendre ça de la part d’une inconnue dont le passif est beaucoup plus populaire que sa petite personne. Tu n’es pas non plus un addict des réseaux sociaux, mais depuis quelques temps, il est vrai que Mila apparait sur plusieurs publications et ça ne t’étonne pas que Jill continue de surveiller tes faits et gestes. « I don’t like it when people I love get hurt and I love you and I hate that someone hurt you so… I guess that was my very… Savage way of protecting you… And probably defending what’s mine. » Ton palpitant s’affole à l’évocation de ces derniers mots. Tu ne pensais pas l’entendre te dire ça immédiatement, après avoir pété un câble plus tôt dans la journée. « Yeah, I got jealous because you’re fucking mine. » Tes doigts se resserrent un peu entre les siens, pendant que tu cherches une phrase pas trop idiote à sortir, en évitant de la parasiter avec des balbutiements générés par la surprise. « That being said… » Son rire te fait sourire, tu réalises qu’elle s’apprête à partir, tu ne l’as jamais vue aussi pressée. « I really need to go now, but I just I wanted to see you, I’m sorry, I’m so so so sorry, I love you, please don’t stay mad at me. » Mila se serre contre toi et t’enserre de ses bras. Les tiens viennent naturellement entourer ses épaules. « [color:c6f9=#seagreen]And I'm sorry for your hand. » Elle relève les yeux et ton regard s’y noie dans la seconde. Ton front vient se reposer contre le sien et tes paupières se ferment. « See you in 3 days, right? » Tu acquiesces, avec un pincement au cœur. Tu aurais aimé la revoir plus tôt pour que vous puissiez mieux parler et oublier cette histoire. Tu te détaches en gardant l’une de ses mains dans la tienne. « Let me come with you downstairs. » Elle ne rechigne pas et tu dévales les escaliers avec elle. Au rez-de-chaussée, elle allait s’élancer dans la rue, mais tu l’empêches de repartir en retenant son bras. « Hey… » Tu l’attires toute contre toi, glisses une main dans son dos et l’autre sur sa nuque. Tes lèvres se pressent contre les siennes et tu n’hésites pas à prolonger le moment, même si tu as conscience qu’elle est pressée. C’est bon, elle ne sera pas en retard. Tu te détaches pour mieux la regarder. « I love you, okay? Much more than you think. » Un sourire se dessine, tes doigts remontent jusqu’à sa joue, les autres se glissent dans ses cheveux courts. « Yes, I’m yours as well as you’re mine. Nobody can stand between you and me, alright? » Tu attends qu’elle acquiesce avant de l’embrasser une nouvelle fois. « Thank you for coming. ‘Careful, okay? » Tu lui adresses un signe de la main avant qu’elle se retourne pour courir jusqu’à une voiture stationnée à l’arrache, à quelques mètres. Tu réalises qu’elle a tout fait sur un coup de tête, tu reconnais l’une de ses collègues au volent. En remontant à l’appart, Leo insiste pour avoir des nouvelles. Avant de les lui expliquer, tu attrapes ton portable pour effacer le numéro de Jill de tes contacts afin que l’histoire ne se répète plus jamais.