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 (( caught up in the waves )) ☾ barila

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Mila Wiley

Mila Wiley
[reboot]

≡ POSTS : 503 (( caught up in the waves )) ☾ barila Mila10
≡ ÂGE : 25 ans, ça passe bien trop vite, bientôt 26. (20/11/1994)
≡ SURNOM : Mila c'en est déjà un, adieu pompeux Kamila, et c'est comme ça qu'elle se présente. Il n'y a plus que son frère qui l'appelle encore Kami, aujourd'hui. Kowalski, son nom de jeune fille, risque d'en devenir un puisqu'elle a décidé de voler le nom de Bart en l'épousant.
≡ OCCUPATION : Pompier, elle est rattachée à la Station 11 de Mission District.
≡ STATUT CIVIL : Elle aurait ri, il y a quelques mois, si on lui disait qu'elle allait terminer l'année mariée mais... C'est le cas. Follement amoureuse de Bart Wiley c'est après une presque mort pas si épique qu'elle a signé un double m, ‘marry me’, puis c'est sans rien dire à personne et avec leurs meilleurs potes qu'ils ont signé le deal et qu'elle peut désormais porter le nom de Wiley.
≡ ATTIRANCE : Des yeux ambres, les petites rides qui vont avec, l’octave qui affole le palpitant et l’humour de merde pour couronner le tout. Elle est un poil trop amoureuse pour être attirée par quelqu’un d’autre que Bart Wiley.
≡ LOGEMENT : Castro District, avec la famille Jaroszewicz au complet.
≡ RPS : Say I do (Bart #14 // août)

(( caught up in the waves )) ☾ barila Y0ixfR9

≡ AVATAR : Willa Holland
≡ CRÉDITS : ginger squid (ava)
≡ WHO ARE YOU : ginger squid
≡ AUTRES VIES : Ana & Leo
≡ INSCRIPTION : 24/12/2019




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MessageSujet: (( caught up in the waves )) ☾ barila   (( caught up in the waves )) ☾ barila EmptyDim 14 Juin - 1:30

please don’t leave me
i can’t breathe
i think i’m dying
bart

Sometimes you meet someone, and it’s so clear that the two of you, on some level belong together. As lovers, or as friends, or as family, or as something entirely different. You just work, whether you understand one another or you’re in love or you’re partners in crime. You meet these people throughout your life, out of nowhere, under the strangest circumstances, and they help you feel alive. I don’t know if that makes me believe in coincidence, or fate, or sheer blind luck, but it definitely makes me believe in something.
« Mila can you hear me?! » Loud and clear. « Mila! » J’entends l’ordre de venir me chercher et deux de mes camarades agir sous les commandes de notre capitaine, mais je sens aussi ma tête me lancer furieusement et un trait de sang glisser sur ma joue et je sers des dents pour affronter la douleur. Je baisse mon regard vers la petite chose que j’essaie tant bien que mal de secourir, petite chose que j’ai eu le temps de serrer contre moi en sentant le sol trembler pour éviter qu’elle ne soit blessée. L’enfant est silencieuse mais me regarde, gardant toujours le chiffon humide contre son visage. « You’re okay? » Je chuchote à son attention et elle hoche vivement la tête alors j’esquisse un semblant de sourire. Le feu qui a ravagé les étages rend particulièrement difficile ma mission pour secourir l'enfant oubliée lors de l'évacuation, l'appartement qui nous entoure est aussi instable qu'il est en train de s'auto-détruire. On n'a pas beaucoup de temps devant nous. « I hear you. My rope is stuck, I have to let go. » Je suis descendue du toit en rappel pour pénétrer dans l'appartement, mais ma corde s'est coincée lorsqu'un pan de mur est tombé, réduisant ma liberté de mouvements et m'empêchant de me protéger correctement, d'où ma tête qui rencontre le mur. « We’re coming, hang tight. » Ça risque d'être compliqué. Je défais la boucle du harnais et me dirige vers la fenêtre où Reggie arrive au même moment. Je lui tends l'enfant qu'elle sécurise à son tour, faisant attention au bras brûlé. « You’ve got her? » Je demande à ma collègue, vérifiant que la victime est en sécurité. « Yes. » Je pousse un soupir, regardant en bas. Quant à ma sécurité à moi… « I think my way out is through the window. » Pas mon choix de prédilection, je l'admets. L’idée me file la nausée, ou c’est peut-être le coup qui commence à résonner. « You’re joking? » Je hoche la tête. Je n'ai plus de corde, elle ne peut pas transporter une enfant et moi en un seul trajet, on n'a pas monté de matériel supplémentaire... « I’m afraid not. You won't have the time to get her to safety and come back for me. » Le calcul est vite fait : si je ne peux pas quitter le bâtiment par le toit, ni par les escaliers... « Cap? » J'appelle, attendant l'ordre alors que Reggie commence déjà à remonter. Le capitaine m'informe que notre échelle est occupée mais que le coussin de sauvetage est déplié. C'est donc un saut de douze mètres de haut qui m'attend. « We’re ready to receipt you. » Le seul moment où ça me servirait bien, d'être croyante. Je ferme les yeux, le temps de deux secondes, pour essayer de chasser les lancements dans mon crâne et calmer mon cœur qui est en pleine tachycardie. « Don’t miss. » Je ne réfléchis plus, ensuite, et me contente de sauter en visant l'immense plastique gonflé jaune.

Le souffle me manque lorsque je me réceptionne contre la surface molle – qui me paraît quand même assez dure à cause de la hauteur de laquelle j'ai sauté. L'un de mes collègues m'aide à sortir de là, et je n'aime pas trop la tête qu'il me tire lorsqu'il voit la mienne. « Davies!! » Il appelle l'ambulancière d'un ton pressant, le capitaine vient m'attraper l'autre bras et Jess vient délicatement m'enlever mon casque pour analyser ce qu'il y a en-dessous et se mettre au travail. L'une des sangles a cogné contre ma tempe, l'ouvrant au passage. Pour le reste, je sais déjà ce qu'il en est mais je le refuse. « I don’t need to go to the hospital. » Un poil obstinée, le chef hoche fermement la tête alors que Jess agite une lumière devant mes yeux et que je sens mes réflexes bien plus lent que d'habitude. « Yeah you do, you’re bleeding and probably concussed. » Un rire nerveux m'échappe. « Oh I’m definitely concussed. I’ll be fine, Davies has me. » Mes années chez les pompiers et parmi les infirmiers me permettent de savoir ce qu'il m'arrive. Le Capitaine pose une main sur mon épaule et se rapproche doucement, il me faut une seconde d'ajustement pour poser mon regard dans le sien. « Mila, it’s an order. You’re not coming back ‘till you get rest and the clear from a MD, all right? » L'entendre déclenche les signaux que j'essayais de combattre, je sens mes yeux s'embuer et les larmes s'échapper sans que je ne puisse rien n'y faire. L'adrénaline s'échappe et la douleur du choc ressurgit dans un bordel pas possible. « You did good kiddo. » Il m'assure, en me pressant délicatement l'épaule, avant de me laisser entre les mains de l'ambulancière. Jessica a le temps de s'occuper de moi pendant que mes collègues terminent d'évacuer les lieux, j'attends sagement assise sur un banc de l'ambulance qu'on parte en direction de l'hôpital. Je ne sais pas combien de temps passe, je n’arrive qu’à faire de mon mieux pour garder la tête haute, rester debout et aligner un ‘gerbe pas gerbe pas gerbe pas’ comme mantra. Blessée légèrement, ma plaie est déjà traitée et il ne manque que le diagnostic d'un véritable médecin. « Don’t worry, we’ll make it quick. » Me rassure la brune alors que je suis sur un lit d'hospitalisation – et effectivement, on fait ça rapidement, l'uniforme aide. J'ai apparemment de la chance de ne pas m'être évanouie, je me retiens d'informer que la nausée parce que je veux juste rentrer chez moi. Ça tambourine comme pas possible, là-haut, les lumières me font mal aux yeux et les oreilles bourdonnent salement. Jess a un ton bien trop rapide et s’inquiète qu’on ne me fasse pas passer d’examen plus poussé, j’arrive à râler que je n’en ai pas besoin, l’interne qui se charge de mon cas a l’air confiant – je tiens debout, j’arrive à parler, mon crâne n’est pas fracturé au toucher, ça roule. Le médecin me congédie deux semaines, m'informe que je dois laisser mon cerveau se remettre du choc et me reposer au maximum possible, revenir vers un professionnel de santé pour m'assurer que je n'aurais pas de séquelles. J'ai le droit à deux pilules d'anti-douleurs et c'est reparti mon kiki, direction la caserne alors que Jess m'observe du coin de l’œil. « Can I do anything to help? » Je pousse un soupir. « Not unless we can go back in time? » La brune comprend qu'il vaut mieux me laisser tranquille pour l'instant.

L’ambulancière m'escorte aux vestiaires sans que je lui demande, m'aide à me défaire de l'uniforme et me propose de m'accompagner dans la douche mais je décline – la position debout n'est pas ma favorite sur le moment et je préfère attendre d'être chez moi pour aller prendre un bain. J'arrive à me changer toute seule comme une grande et remballe mes affaires dans mon sac – fin de mission pour Kowalski. J'hésite une longue minute lorsque je récupère mon portable, ne sachant qui déranger alors qu'on est en plein milieu de l'après-midi. Je finis par jeter mon dévolu sur Szymon, parce que j'ai envie de rentrer à la maison. Piotr doit être disponible, sans doute, quoi qu’il me semble qu’il a prévu de vadrouiller toute la journée étant donné que je suis censée travailler, mais Piotr ne possède pas cette formidable invention qu’est la voiture et je ne survivrais pas à une balade dans les transports en commun. La figure paternelle décroche au bout de deux sonneries. Je fais de mon mieux pour être aussi claire que possible mais entre la tête qui tourne, la gerbe et les antalgiques qui font leur effet... « Hi, I know you’re probably working but… Can you pick me up? From the station? » La demande inhabituelle et mon ton ralenti semble le mettre en alerte. « What? Are you hurt, what’s wrong? » Je plisse les yeux, ignorant comment le rassurer sur mon état de santé pas si excellent que ça. « I’m… Yeah, no, I’m a bit high and I hurt like shit but I’m fine. » Ça roule, franchement, rien de tel qu'un petit saut du troisième étage pour vous remettre en forme ! « What happened? » J'échappe un soupir, prenant appui contre mon casier, me complaisant dans le froid du métal. « Jumped from a building. Almost? Ish. Anyway I’m concussed. But not from the jump. Uuuuh. I can get a ride home, it’s fine. » Je me rends compte que ce doit être un poil chiant pour lui d'interrompre sa journée de travail pour venir me chercher – et je me rends compte aussi que mon anglais se fait un peu la malle. Il sort plusieurs sons incohérents, Szymon, ou alors je ne les comprends juste pas. « No no, don’t worry about it Mila! Shit. » Shit.

Je raccroche après ça, m'attardant une minute de plus avant de récupérer mon sac pour rejoindre nos parties communes. Jessica se lève et vient m'inspecter avant de me guider pour m'asseoir sur le canapé. « My Dad is coming? » Je l'informe, moi-même à peine sûre de ce que j'avance. Je ne sais pas si c'est une perte de mémoire ou juste un manque d'attention, mais je n'aime pas ça. « Is that a question? » Elle non plus, apparemment. Je ferme un œil, pour mieux réfléchir. « Nah he’s coming. » C'est la conclusion que j'ai retenue, en tout cas. Mes autres collègues me regardent et m'accordent un peu de leur attention, inquiétés eux aussi. « You’re okay Kowalski? » I'm terrible. « Peachy. » It hurts like hell. « That was pretty badass, what you did out there. » I’m going to die. Je fronce légèrement les sourcils au compliment, pas certaine de voir où il veut en venir. « Knocking my head on a wall? » Rien de badass à ça, plutôt erreur idiote qui me met de côté pendant une quinzaine de jours. Certes, j’avais envie de passer du temps avec mon petit frère… Mais pas comme ça ?! « Jumping from the third floor without a rope. » Ah, ça. La partie la plus facile ! « Yeah, I don’t recommend it. » Non, parce que même si c'était facile c'était flippant – et il faut bien que je gagne un peu de mérite quelque part. Le Capitaine sort de son bureau pour venir m’ausculter à son tour, c'est Jess qui le met au courant de ma situation médicale. « You’re gone for a week ? » Je l'espère. « Two. For now. » Il acquiesce, pas le choix.

Les collègues ont la délicatesse de voir mon état de réponse relativement latent et mon air sans doute hagard. La lumière m’est particulièrement désagréable et mes oreilles bourdonnent assez pour que le bruit des conversations ne me gêne qu’à peine. Je finis par m’allonger sur le canapé, un coussin sur la tête, alors qu’ils se sont déplacés sur la table pour jouer aux cartes – oui, on joue aux cartes, comme dans les séries. On fait aussi des puzzles mais c’est beaucoup moins sexy et il manque toujours une dizaine de pièces à la fin. Je me concentre sur ma respiration en attendant que Szymon n’arrive, me disant que j’aurais dû prendre un taxi, et c’est la voix de Jessica qui me tire de ma léthargie. « Baywatch is here. » Les neurones ne sont pas coopératifs, je décale légèrement le coussin pour voir la tête de la brune devant moi. « What? » Elle ricane, me tend une mimine pour m’aider à me relever et je la saisis, même si je râle intérieurement parce que ça va, je suis encore capable de me relever toute seule. Pas vraiment, en fait. « Your boyfriend, you idiot. » Je plisse les yeux, dubitative, avant de tourner la tête et de voir qu’effectivement, Bart est là et ma collègue ne me raconte pas des cracks. « Baywatch! » Mes sourcils grimpent et je lève légèrement les bras dans un signe de victoire – ou d’incompréhension. Non, je suis contente de le voir, quand même. Mais je ne comprends pas.

Je finis par me lever pour aller chercher du réconfort dans l’étreinte de mon petit-ami qui, vu sa mine inquiète, n’est pas là pour une visite surprise. « I’m fine. » Que je soupire contre lui, pour essayer de le rassurer. Bon, c’est un peu un mensonge, mais à la fin de l’histoire ça devrait aller. Je m’écarte un peu de lui, gardant tout de même un bras dans son dos pour pouvoir me reposer légèrement contre sa carrure parce que la gravité a décidé de me malmener, et me tourne vers mes collègues. Quatre paires de yeux curieux sont braqués sur nous, ça me fait doucement sourire, j’ose à peine le faire de peur de vomir devant tout le monde. « People, meet my boyfriend Bart Wiley. He’s a lifeguard on the west, east? fuck, I don’t know, geography, coast, anyway, you’ve- » Croyez-moi, c’est pire de présenter son.sa partenaire à ses camarades de feu qu’à ses parents – encore plus quand on a une commotion cérébrale et qu’on essaie de faire de la géo, j’avoue que j’suis à deux doigts de leur filer le mot polonais pour qu’ils se débrouillent, bref. Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase pour les prévenir qu’ils l’ont déjà croisé que je suis interrompue par cette même remarque. « Haven’t we met at The Bitter End ? » Bon, bah voilà. Et voilà que ça part en petits jasements hâtifs qui me font soupirer. « Why didn’t you tell us you were together? » L’accusation. « They weren’t. » Jess répond à ma place – elle est au courant de tout depuis. « Oh so you’ve met each other there then ? » « No Asshat, Mila said she had a boyfriend before that. » « Well excuse me for not keeping tracks on the team’s lovelife! » Je presse mes lèvres l’une contre l’autre pour m’empêcher de dire quoi que ce soit ou de rire, mais ma tête me lance fortement et je masse doucement mon front pour essayer de faire disparaître la douleur. J’ai toujours envie de vomir, aussi, et je vis mal d’être debout et j’ai très envie de partir. « Guys. » Je me permets de les interrompre, avant que ça ne parte en début de taquineries et boutades bruyantes. « I’ll let you speculate and I’m going to go, all right? » Ils sont mignons, je les apprécie beaucoup mais je souffre un peu – mine de rien. « Oh yeah, right, take care Kowaski! » « Don’t do anything stupid. » « Or not without us. » Je lève les yeux au ciel, ce qui est une très mauvaise idée, et lâche un ricanement. « Okay, yeah, bye. » J’agite une mimine dans leur direction avant d’attraper mon sac pour entraîner Bart dehors. Je prie tous les dieux, les saints, les boulangers et les rats d’égouts pour qu’il soit venu en voiture. Je risque d’au moins pleurer, encore, sinon. « So now you’ve got a foot in the firefighter community. Congrats on your dream come true. » Je décide de le taquiner en chemin, ne voulant pas l’affoler plus que de raison sur mon état, débit un poil plus lent que d’habitude tout de même. « What are you doing here? » Pas que je ne m’attendais pas à le voir, mais… Szymon a bien changé.
code (c) DΛNDELION
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Bart Wiley

Bart Wiley
shut up and dive

≡ POSTS : 414 (( caught up in the waves )) ☾ barila 68309eef1396d5c6e8245dc6b145f63f
≡ ÂGE : 26 ans. Ça va, t'as réussi à t'en remettre. Par contre, 'vaut mieux pas te dire que t'es plus proche de la trentaine que de la vingtaine, ça va pas te plaire.
≡ SURNOM : Bart, c'est déjà pas mal. Mew-mew est à proscrire.
≡ OCCUPATION : Biologiste spécialiste des espaces marines, actuellement plongeur-sauveteur en mer. Très prochainement garde-côte spécialiste plongeur.
≡ STATUT CIVIL : Ça commence par un coup de poing manqué le long de la plage et ça fait sa demande en mariage à l'hopital six mois plus tard. C'est ça de se fiancer avec Mila Kowalski (06/2020) et c'est encore autre chose que de l'appeler Mila Wiley. Mariés depuis août 2020.
≡ ATTIRANCE : Autrefois, ça dépendait de la weed et des vapeurs d'alcool. Aujourd'hui, tu n'as plus aucune honte à avouer qu'il n'y a que Mila que tu dévores des yeux et que tu aimes à la folie.
≡ ASPIRATION : Du moment qu'on ne te met pas de bâtons dans les roues pour t'empêcher de parvenir à tes fins, tout va bien. T'as tout ce qu'il te faut, autant moralement que professionnellement, tu ne demandes rien de plus.
≡ QUOTE : You’re burning me. I can’t believe fall never came. Stole it’s wind to feed your flame. Hush don’t you say another word you’re guilty. You burn in me. I can’t believe that spring is gone.
≡ LOGEMENT : #401 Castro District avec trois blaireaux de compagnie.
≡ RPS : (( caught up in the waves )) ☾ barila V1fZG31
(( caught up in the waves )) ☾ barila CGRqIuX

Caught up in the waves ☾ Mila
≡ AVATAR : Timothy Granaderos
≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) ASTRA (sign) ginger squid (gifs)
≡ WHO ARE YOU : Snapdragon
≡ AUTRES VIES : Dawn "la Polak" Jaroszewicz; Marek "le punx" Zydorczak
≡ INSCRIPTION : 24/12/2019




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MessageSujet: Re: (( caught up in the waves )) ☾ barila   (( caught up in the waves )) ☾ barila EmptyLun 15 Juin - 21:40

 
Tired of Tomorrow
Mila & Bart


Stranded in today, clawing from the outside  and I’m tired of tomorrow on the inside.
xImmO7L.gif Au poste de secours, accroupi devant la victime, une jeune femme blonde plus jeune que toi, tu tentes de la rassurer alors que sa respiration est encore saccadée. « Breathe. It’s okay. We’re here now. You’re safe. » Tu l’observes un peu, son regard sombre s’est rivé dans le tien, tu prends une grande inspiration pour l’inciter à faire comme toi afin qu’elle se calme et vous évite un départ de crise d’angoisse. Il y a largement eu plus de peur que de mal et c’est ta grande routine, de soigner de simples petits bobos. Avant ça, tu voulais prends son pouls, mais elle était trop crispée pour te le permettre. Délicatement, alors qu’elle tente de se contrôler, tu saisis son poignet et regardes ton chrono. « Pulse? » Derrière, Washington rempli les papiers pour justifier votre intervention. En reportant ton attention sur la victime, tu déclares « Normal, fifty-five. She is still in shock though. » Son pouls est donc légèrement plus élevé qu’il ne devrait, mais pas anormal. Connaissant la procédure par cœur, tu t’occupes de vérifier ses yeux avec une lampe stylo. « Vision? » Elle n’a rien. Ses pupilles sont normales. « Okay. » Tu observes ensuite ses bras, n’hésitant pas à les retourner pour tout regarder. « Any wounds? » Dans un soupire, tu réponds. « Scratches on her knees and fingers. Does it hurt somewhere? » Tu rebondis immédiatement pendant que Washington continue de prendre des notes. Elle t’indique que son dos a pris cher et se tourne pour que tu puisses regarder. « Your back hit the board so, yeah, you may have a bruise here. » Tu te tournes vers celui qui est à l’ origine de tout ce bazar. « And you? You were surfing and haven’t seen her swimming, you said? » Il acquiesce d’un hochement de tête, tellement désolé par ce qui s’est passé qu’il ne peut pas s’empêcher de se mordiller les ongles. « So, are you sure you aren’t hurt anywhere? » Il répond de manière négative, d’un geste avant de t’expliquer avec des mots qu’il va bien. Tu détournes les yeux vers la trousse de matériel pour commencer à ranger. « Fine. Do you need a phone to call someone? » La jeune femme accepte et au même moment, ton portable vibre dans ta poche arrière. Tu te redresse pour l’attraper. « Speaking of… » C’est Szymon. Tu fronces les sourcils. Il n’est pas du genre à t’appeler pour te parler de la pluie et du beau temps. Ça sent les ennuis, direct. Tu donnes une tape sur l’épaule de ton collègue en lui disant que tu dois décrocher et tu sors de la cabine en bois surélevée pour aller t’appuyer à la barrière. « Hello? » Le galeriste ne parle pas très fort, signe qu’il doit être encore à la galerie et que plusieurs clients doivent se situer non loin de lui. « Bart? Szymon speaking. » Sans déconner, la technologie t’as déjà informé de ça. « I know. Your name was written on my screen. » Un rire nerveux s’échappe de son côté, il reprend très vite. « Sorry, old man habit. Hum… I’m a bit worried. Mila called me to pick her up but… my biggest client is waiting at the opposite side of the room now and I can’t stand him up like this. He came from China especially for me. Can you go to the station and make sure that she is okay? Something went wrong. She seemed… out of it on the phone. » Il soupire. Tu te retournes alors brusquement, faisant face à Washington qui vient de laisser filer les deux cas que vous venez de secourir. « Oh shit… Okay, I’m on my way. Thanks, Szymon. » Tu t’apprêtes à raccrocher, mais il ajoute. « No problem. Keep me in touch if anything weird happens, alright? » Tu hoches la tête, même s’il ne peut pas te voir, le regard rivé dans celui de ton collègue qui ne comprend absolument pas pourquoi tu es soudainement si affolé. « Absolutely. ‘Later! » Portable rangé, tu lui expliques que tu dois filer et qu’en route, tu préviendras votre chef. Tu lui donnes rapidement les détails, lui-même t’encourage à t’en aller.

Tu te félicites d’avoir subtilisé la voiture de Leo pour venir travailler ce jour-là et même si c’est dangereux, tu n’as pas le temps de réfléchir, tu appelles immédiatement ton boss pour lui annoncer que tu ne pourras pas terminer ton shift afin qu’il puisse s’organiser avec ton absence. Il ne te pose pas beaucoup de questions, mais tu lui racontes ce que tu sais et la conversation s’achève en trois phrases. Tu n’es jamais venu à la station onze, dans le quartier de Noe Valley, au sud du Castro. Si tu pouvais griller un feu rouge, tu le ferais, mais tu te contentes de t’impatienter à chaque arrêt et t’empêches de râler derrière ceux qui conduisent lentement. Après un stationnement à l’arrache en face de la caserne, tu te diriges vers l’entrepôt à vive allure et te présenteq au bureau à l’entrée où deux pompiers ricanent. L’un assis et l’autre appuyé au mur, la gueule dégueulasse. Ça devait être riche en interventions ce jour-là. « Hi, I’m Bart Wiley, Mila Kowalski’s boyfriend. Her father called me to pick her up. Where can I find her? » C’est le plus crado des deux qui te répond avec un accent bien British. « Oi! mate! Nice to meet ye. » Il s’avance pour te serrer la main et poursuit. « She’s in the staff room. Come with me. » Tu salues d’un signe de tête son collègue en suivant l’autre de près. Il te raconte que ta copine a eu un geste héroïque quelques heures plus tôt et qu’elle n’est pas passée près de la catastrophe. Ça lui ressemble bien, tu te contentes de lui répondre d’un rire plus nerveux qu’amusé accompagné d’un sourire en coin. Un poil fier de sa meuf, le Bart. Tu reconnais des visages avant même que le pompier-guide n’ouvre la salle. C’est en te fixant que l’une des collègues de Mila prononce quelques mots que tu ne parviens pas à traduire sur ses lèvres. Elle se tourne alors vers le canapé où une silhouette que tu reconnaitrais entre mille est allongée, un coussin sur la tête. « Baywatch! » Elle s’exclame lorsque tu t’avances vers elle pour prendre le relais de sa collègue. « Damn… Szymon didn’t lied. » Tu souffles, alors qu’elle se réfugie contre toi et que tu la serres dans tes bras. En temps normal, elle ne t’aurait pas accueillie avec cet enthousiasme là. Tu croirais presque qu’elle est saoule. Elle relève la tête et tente de te rassurer. « I’m fine. » Sauf que ça doit se lire sur ta tronche que tu n’en crois pas un mot. « Yeah, I’m sure you’re… » Mila se détache un peu, sa main glisse dans ton dos et elle se repose contre toi. That’s not good at all. « People, meet my boyfriend Bart Wiley. He’s a lifeguard on the west, east? fuck, I don’t know, geography, coast, anyway, you’ve- » Tu hoches doucement la tête, un peu désespéré, t’aurais aimé que les présentations se fassent dans d’autres circonstances. Elle ne termine pas sa phrase que l’une de ses collègues renchérit. « Haven’t we met at The Bitter End? » Tu hoches lentement la tête « Yes, we did. » Tu te souviens vaguement des visages, mais suffisamment assez pour les replacer dans le contexte. « Why didn’t you tell us you were together? » Tu ne sais pas quoi répondre, reportant ton attention sur la pompière à tes côtés. Décidément, ils en savent plus que ce que tu pensais. « They weren’t. » Beaucoup trop au courant. Alors tu ne peux pas t’empêcher de ricaner en les regardant un par un. « Wow… I had no idea that our relationship was so popular. » La conversation prend alors un tournant plus que curieux et tes yeux se reposent sur Mila. Un petit sourire au coin des lèvres, tu te demandes bien ce qu’elle a pu leur raconter pour qu’ils soient autant intéressés par votre relation parce que ça commence même à partir dans les insultes. Un nouveau rire s’échappe de ta gorge alors que tu cherches à voir l’heure sur une pendule et c’est la Polonaise qui met un frein aux spéculations, tu réalises qu’elle a clairement besoin de se reposer, ça se voit sur sa tête. Elle salut tout le monde et même s’ils ajoutent leurs petites remarques, tu coupes court à la conversation avec un au revoir. « Bye, guys. Thanks for taking care of Lara Croft for me. » Toujours en la maintenant contre toi, tu la guides jusqu’à la voiture, ne manquant pas de saluer les deux pompiers à l’entrée qui t’ont renseigné. « So now you’ve got a foot in the firefighter community. Congrats on your dream come true. » Alors que tu l’aides à s’installer sur le siège passager, tu lui souris. « I thought I was featured in Love Is Blind for a minute. They know a lot about us. ‘Hope some of them are team Bart. »  Tu ne lui laisses pas le temps de répondre que tu refermes la portière pour aller te rasseoir derrière le volant et vous voilà en route pour le castro. Un long silence s’installe, seulement rythmé par le bruit des voitures qui vous dépassent ou celui du discret roulement sur le bitume. « What are you doing here? » Tu tournes brièvement la tête vers la brune avant de reporter ton attention sur la route. Tu prends le temps de lui répondre. « Szymon called me. He’s worried and so am I. He couldn’t pick you up because of an important chinese client at the galery or something. » Tu fronces les sourcils à la fin de ta phrase, pas certain de l’exactitude de tes propos, mais c’est à peu près ce dont tu te souviens de votre conversation au téléphone. Tu te gares dans la ruelle parallèle à l’immeuble des Jaroszewicz et aides une nouvelle fois Mila à sortir de la voiture. « I’m gonna put you to bed immediately. » Et avant même qu’elle ne puisse répliquer, tu poursuis. « Before you take offense : I won’t let you do it by yourself and I’ll stay here tonight. »

Elle a l’air complètement dans le coaltar. Tu es plutôt ravi d’avoir laissé quelques fringues trainer chez elle parce que tu en auras besoin. Tu as laissé toutes tes affaires à la base, dans la précipitation tu n’as pas pensé à les récupérer. Tu t’absentes seulement quelques minutes pour prendre la douche la plus rapide que tu n’as jamais prise et enfiles un pantalon de jogging ainsi qu’un t-shirt. Mila s’est enfoncée dans son lit, sous ses couvertures et tu as bien insisté pour qu’elle reste sur le dos. Ça toque discrètement à la porte, Szymon passe sa tête dans l’entrebâillure. Tu te lèves et sors de la chambre pour discuter avec lui. Hanna se tient à ses côtés. « How’s she? » Tu te retournes rapidement pour regarder si la brune s’est endormie et refermes doucement derrière toi. Tu murmures. « Do you want an honest answer or do you want me to be extremely positive and careless? » L’actrice relève les yeux vers son mari qui prend quelques secondes avant de te répondre. « The second one is tempting but… » Sa femme lui inflige un léger coup de coude qui le fait immédiatement se reprendre. « The first one. » Tu te pinces les lèvres et passes une main dans tes cheveux. « I have no idea what she is doing here. She should be at the hospital right now, I mean… She is weird. » Tu hausses les épaules, ton regard passe d’un visage à l’autre « I think she has a concussion. She has a lot of symptoms. Confusion,  dizziness, balance issues, a strong headache… » Tu fronces les sourcils, plus inquiet que fâché. « She might be nauseaus but she’s smart because she knows that if she tells she feels sick, she’ll go straight to the hospital. » Les Jaroszewicz murmurent quelques mots en Polonais et à nouveau, tu te contentes de les observer en croisant les bras. Alors qu’un nouveau silence s’installe, tu reprends. « We shouldn’t wait and bring her there immediately. » Szymon soupire en répondant « She won’t allow us. » Tu acquiesces. « I know. I told her I’ll stay all night. Is it okay for you? » Ils se concertent encore d’un coup d’œil. « I think it’s best but wake us up if anything happens, okay? » Tu reposes la main sur la poignée de la chambre. « Of course. » Tu repousses la porte en murmurant encore « I’m gonna make more tests. We can’t keep her like this... it’s reckless. »

Les Polonais sont redescendus et tu as pris soin de laisser la porte ouverte au cas où ils souhaiteraient revenir, aussi pour leur éviter de frapper. Tu t’assois à côté de ta copine et glisses ta main sur sa joue. « Mila? Hey… » Lorsqu’elle ouvre les yeux, tu te penches vers elle. À voix basse, tu l’informes « I’m sorry but, you won’t like it. » Tu immobilises son visage entre tes mains, fais en sorte d’écarter ses paupières pour regarder ses pupilles, les sourcils froncés. Elles sont dilatées. Definitely not good. Le diagnostic a déjà été fait, mais tu ne peux pas t’empêcher d’en refaire un. « Can you tell me how you feel? » Tu murmures encore en saisissant l’une de mains pour voir si elle a le reflexe de la serrer. Tu comptes bien la réveiller toutes les heures pour t’assurer qu’elle va bien, mais tu sais aussi très bien que tu ne tiendras pas la soirée sans composer le numéro des urgences. « You should go to the hospital… I mean it. I’m not stupid, I know what a concussion is. It’s fucking serious. » Ton regard se fait insistant, comme si la tête de mule allongée devant toi allait plier devant tes yeux ambrés.

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Mila Wiley

Mila Wiley
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≡ POSTS : 503 (( caught up in the waves )) ☾ barila Mila10
≡ ÂGE : 25 ans, ça passe bien trop vite, bientôt 26. (20/11/1994)
≡ SURNOM : Mila c'en est déjà un, adieu pompeux Kamila, et c'est comme ça qu'elle se présente. Il n'y a plus que son frère qui l'appelle encore Kami, aujourd'hui. Kowalski, son nom de jeune fille, risque d'en devenir un puisqu'elle a décidé de voler le nom de Bart en l'épousant.
≡ OCCUPATION : Pompier, elle est rattachée à la Station 11 de Mission District.
≡ STATUT CIVIL : Elle aurait ri, il y a quelques mois, si on lui disait qu'elle allait terminer l'année mariée mais... C'est le cas. Follement amoureuse de Bart Wiley c'est après une presque mort pas si épique qu'elle a signé un double m, ‘marry me’, puis c'est sans rien dire à personne et avec leurs meilleurs potes qu'ils ont signé le deal et qu'elle peut désormais porter le nom de Wiley.
≡ ATTIRANCE : Des yeux ambres, les petites rides qui vont avec, l’octave qui affole le palpitant et l’humour de merde pour couronner le tout. Elle est un poil trop amoureuse pour être attirée par quelqu’un d’autre que Bart Wiley.
≡ LOGEMENT : Castro District, avec la famille Jaroszewicz au complet.
≡ RPS : Say I do (Bart #14 // août)

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≡ AVATAR : Willa Holland
≡ CRÉDITS : ginger squid (ava)
≡ WHO ARE YOU : ginger squid
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≡ INSCRIPTION : 24/12/2019




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MessageSujet: Re: (( caught up in the waves )) ☾ barila   (( caught up in the waves )) ☾ barila EmptyMar 16 Juin - 17:45

Is it an apocalypse or nihilism on your lips?
We sink or swim
bart

The waves are crashing down on you and me again, again, again, The waves are crashing down on you and me, I'll see you on the other side
Vous savez, ce moment de panique où de la musique sort de nul part, très fort, et où votre appareil électronique ne vous répond plus donc vous ne pouvez rien faire d’autre que paniquer et subir ? C’est un peu dans l’état où j’suis, quand Bart débarque. Déjà, je suis confuse de ne pas voir Szymon. Mais en plus, ça créé un peu d’agitation auprès de mes collègues qui sont plus ou moins au courant de ma vie sentimentale – quand y’a des tracas à la maison, ça se sent vite et les pompiers, c’est une seconde famille, on se confie aussi rapidement selon les affinités. « Wow… I had no idea that our relationship was so popular. » Je presse mes lèvres l’une contre l’autre, ne pouvant empêcher un sourire lorsque mon regard croise furtivement celui de Bart – la lumière derrière lui m’agresse la rétine et je baisse rapidement la tête. « Don’t laugh, I’m the station’s mascot. » Je glisse à voix basse – c’est ça, d’être la dernière arrivée et l’une des plus jeunes. Je me permets tout de même d’interrompre mes collègues parce que je suis en train de décéder sur place, je suis toujours debout et si je ne m’appuyais pas largement sur la carrure de Bart ça ferait longtemps que je serais allongée par terre. Je laisse le sauveteur – qui porte aujourd’hui très bien le nom de son métier, même si son tee-shirt rouge n’est pas des plus délicats à regarder, fufufufu lé toujours bo cet idiot – me diriger dehors après avoir salués la fine équipe, arrive à l’embêter sur le fait que je ne suis désormais plus la seule pompier qu’il connaît à SF. C’était mon atout principal de séduction, si je me rappelle bien, tout de même. Ça semble l’amuser, je suis bien obligée de lui rendre son sourire alors qu’il prend une pause pour m’attacher sur le siège passager – ça vaaa j’suis encore capable de m’attacher toute seuuule (pas sûre, merci bien de votre aide Mr Wiley). « I thought I was featured in Love Is Blind for a minute. They know a lot about us. ‘Hope some of them are team Bart. » Je plisse les yeux, capable de décrocher seulement un « Uuuh. » perplexe avant qu’il ne referme la portière, délicatement, et fasse le tour pour prendre place côté conducteur. J’échappe un léger soupir, laisse ma tête reposer contre l’appui-tête et ferme les yeux quelques secondes. Gerbe pas, gerbe pas, gerbe pas. Je me rends à peine compte qu’il a démarré, un peu dans les vapes. Je garde toujours ma tête calée contre le rembourrage mais me tourne vers lui. « Hi, yes, sorry… There’s another team? Where is my other suitor, can I meet him? » Je ne sais pas exactement ce qu’est son… truc, mais ça ressemble vachement à une émission de télé-réalité – ew – sur l’amour – eewww! – et apparemment il y a plusieurs équipes ?! « But yeah, I think they’re on team Bart… I’m on team Bart. » Je le rassure, même si… Bon, c’était plutôt évident, je crois ? Je pousse un soupir, sentant l’humour qui fait tout mon charme (si je vous jure !) dans un coin sombre et inaccessible de mon cerveau. Je laisse reposer la bestiole, de longues minutes, avant de me souvenir que je ne m’attendais pas à lui mais à Szymon. Qui apparemment l’a appelé, parce qu’il a un client important à la galerie – je le savais, ça, j’ai oublié. « Shit, I shouldn’t… Not… Have… Called him. » Bordel de merde, c’est dur l’anglais. Je ne relève pas, qu’ils sont inquiets, parce que j’ai bien peur de l’être aussi et de n’avoir rien de rassurant à dire. « Should have listened to my dad and never joined strażak, fuck. » Je marmonne, plus pour moi-même que pour lui, parce que ça me lance beaucoup trop fort et que j’ai mal sur le coup, parce que même si je ne le pense pas vraiment – et ne donnerais jamais vraiment raison à mon père – j’ai besoin de râler un peu. Je vois à peine le trajet passer, préférant garder les yeux fermés la plupart du temps. J’arrive à me détacher toute seule (ça va il faut juste appuyer sur le bouton) mais préfère attendre que Bart ne vienne m’aider pour sortir de la voiture. « I’m gonna put you to bed immediately. » Meh. « Wow, you’re a romantic! » C’est cathartique, le râlage, j’vous dis. « Before you take offense : I won’t let you do it by yourself and I’ll stay here tonight. »  Cathartique mais si la situation est chiante pour moi, elle l’est autant pour lui. « No offense, more… Thank you. » J’échappe un soupir. « Y’don’t have to. » Je ne sais même pas pourquoi je chercher à négocier, sa décision est déjà prise et je n’ai même pas envie de la changer.

Le bouton de mon jean me cherche des noises et ne veut pas se défaire, Bart est obligé de m’aider à me déshabiller et enfiler un short et un tee-shirt pour dormir avant que je ne m’installe dans mon lit. Trop moelleux, pour le coup, j’ai l’impression de m’enfoncer dans de la guimauve et je ne suis pas certaine d’apprécier. Je marmonne des syllabes incompréhensibles en entendant ses conseils pour dormir – dors sur le dos et respire par le nez et si tu vois la lumière va de l’autre côté, surtout, ou quelque chose dans le genre – mais la fatigue n’a pas disparu et je me laisse rapidement sombrer dans le sommeil. Pas certaine qu’il soit véritablement réparateur, j’ai le corps encore lourd et engourdi quand mon petit-ami me réveille, un peu plus tard j’imagine. « Mila? Hey… » Ça tambourine toujours comme pas possible, là-haut. « Hi. » Je souffle, essayant de me secouer – de façon figurée – pour me réveiller.  « I’m sorry but, you won’t like it. » Ses mimines chaudes contre mon visage, ça va. Ce qu’il fait après… « Ow. » NO I DON’T LIKE IT AT ALL, SIR. Je cligne des yeux après son inspection, grommelant mon mécontentement. Je passe une main sous mon oreiller alors que l’autre glisse dans la sienne, geste pas du tout romantique parce qu’il cherche juste à tester mes réflexes – si j’avais pas un marteau dans le crâne j’en lèverais les yeux au ciel. « Can you tell me how you feel? » Je tire une moue. « Nie. » Il me demande si je peux, je peux, mais je peux aussi y mettre de la mauvaise volonté. « I’m fine. » Mensonge, mensonge, mensonge. Le nez ne s’allonge pas, Dieu merci. « You should go to the hospital… I mean it. I’m not stupid, I know what a concussion is. It’s fucking serious. » Son regard cherche le mien et il me fixe, je suis obligée de fermer un œil pour focaliser ma vue et soutenir l’échange… à moitié, du coup. Je pousse un soupir alors que je sens mon palpitant s’agiter dans ma poitrine. Il ne m’aide pas trop, à s’inquiéter autant. J’espère que c’est juste parce qu’il m’aime un peu et qu’il ne veut pas qu’il m’arrive malheur qu’il est comme ça, et pas parce que je suis dans un piteux état. « Yes, I know what a concussion is too, thank you. » L’instinct ramène la carapace, l’armure, les petites piques de protection pour qu’on me foute la paix, l’animal blessé aime bien guérir seul dans son coin. Il me faut trois bonnes secondes pour me souvenir que Bart n’est pas l’ennemi, dans l’histoire. « Sorry, I… » Uuurg je souuuuuuffre laisse-moi mourir c’est booon là ! « I already went to the hospital, they let me go, so I’m fine, okay? » Le Docteur il a dit c’est bon, alors c’est bon ? Il faut juste laisser mon petit corps maltraité se reposer, ça ira mieux… Plus tard… Je l’espère, du moins. Sur le coup, même moi je n’en suis pas convaincue. « My head hurts and my ears are buzzing… » Trop la fanfare, c’est insupportable. « I’m pretty sure gravity was invented by a nazi to torture me and I… » Je commence à répondre un peu plus sérieusement à sa question, analysant les parties de mon corps où ça ne va pas, allant distraitement frotter ma tempe qui me gratte – et je ne me souviens pourquoi elle me gratte que lorsque je sens les petits bouts de scotch rouler sous mes doigts et le picotement de la plaie qui cicatrise à peine. « Ah shit fuck. » Bart attrape un mouchoir sur la table de chevet et commence à arranger le bordel que je viens de faire, encore. « I just need to rest, all right? You don’t need to worry about me, I’m tough! I survived 10 years of firefighting and Krakow’s mafia?! » Pourquoi est-ce que je dis ça, ça n’a absolument aucun sens. Je ferme les yeux, prenant de longues secondes pour respirer calmement, les tempes battantes. J’essaie surtout de le rassurer, je crois, mais je sens que j’échoue et qu’en plus je suis particulièrement chiante. « And I’m sorry you have to watch over me like a child. » Je m’excuse donc, un peu maladroitement, certes.

J’essaie de me rendormir, après ça, mais je n’arrive qu’à somnoler. Ça lance trop, en haut, puis ce sont les oreilles qui sifflent fort, puis c’est la panique parce que j’ai lâché la main de Bart sans m’en rendre compte, puis c’est la nausée qui ne met jamais sa menace à exécution, et en même temps la fatigue du choc arrive toujours à prendre le dessus et je me sens glisser vers l’inconscience par à-coups, jamais bien longtemps. Je ne sais pas quelle heure il est lorsque je me décide à me lever, étant donné que mes rideaux ont été tiré, mais il me semble qu’il fait déjà plus sombre. « I need to pee. » Je n’attends pas que le sauveteur réagisse, j’oublie ma condition de douleur et me lance sans réfléchir. Grossière erreur. La tête me tourne immédiatement, un hoquet me prend, les couvertures glissent. « Oh wow, shit- » C’est surtout mon petit corps qui n’a aucune force pour me porter et ma vision qui se trouble, ça me cueille, le vide se fait dans la seconde. Je suis allongée par terre lorsque je reprends connaissance, sur le dos avec les jambes pliées, Bart à côté. Merde. Merde, merde, merde, putain de merde. Il faut de longues secondes avant que le tout ne se remette en place, que je ne reprenne le dessus sur l’état d’inconscience qui a pris le pas sans que je ne le provoque, me concentre sur ma respiration afin de pouvoir parler. « Boy das no good. » J’essaie de serrer la main du sauveteur, toujours dans la mienne, tourne avec difficulté la tête vers lui. Je ne me rends compte que maintenant qu’il papote, mais pas tellement avec moi, plutôt avec la personne des urgences qui grésille en haut-parleur. « Bart? » Eh, regardez, j’vais bien, je sais encore de qui il s’agit, tout roule ! « I, uh… Maybe I should have stayed at the hospital. » Yeah no shit. « I’m sorry. » Non seulement je me sens présentement comme un déchet humain, physiquement, mais en plus il peut me claquer un ‘told you so’ que ce serait amplement mérité. Il passe une bonne minute où je ne réagis pas, le temps de récupérer à peu près toutes mes capacités de réflexion et l’emprise sur moi-même. Je finis par reposer délicatement mes jambes sur le sol, à peine convaincue de l’idée parce que ça déclenche une autre nausée. Je passe ma main libre sur mon visage, sentant en plus les larmes se ramener. I’m not fine. Not at all. Ce n’est plus du tout une question d’être têtue, là, de suite, c’est plutôt une question d’être en vie. Fucked up so bad.

J’ai la gorge nouée lorsque je rouvre les yeux pour chercher le regard du brun. « Hey… I love you. » Le ton est tout autant sérieux que lourd de sous-entendus, le définitif que pourrait embrasser la situation me prend directement au cœur. « Just in case it don’t end well, just let me… » Je commence, avant qu’il ne proteste. J’ai vécu assez d’interventions pour savoir qu’il suffit d’un rien, une pauvre seconde d’inattention, un truc qu’on n’a compris que trop tard, et que c’est fini. Ce n’est pas que j’ai envie de mourir avec des regrets, c’est plutôt dans un élan très égoïste que j’ai besoin de clarifier certaines choses. Au cas où. « I love you. » Je répète, donc. « And I loved our little months together. I don’t think I’ve ever been this happy, in my whole life, and it’s a lot thanks to you, and I… » Can’t breathe. L’émotion qui devient trop grosse, trop grande, j’échappe un sanglot avant de véritablement commencer à pleurer. « I’m so grateful for you. You’re so amazing… If I die, please know you’ve been the light of my life, ‘kay? » C’est con, putain, c’est con si tout s’arrête maintenant, ça peut pas… « And tell them… I love them. » Il va falloir qu’il fasse un effort pour comprendre de qui je veux parler, Bart, sur ce coup-là, parce que le sentiment de désespoir de penser à la vastitude de choses que j’ai envie de dire me submerge et c’est une nouvelle vague de maux de têtes qui m’empêche de continuer. Les perles salées continuent de rouler sur le coin de mes yeux, je m’entends lâcher un rire nerveux. « But I’m not gonna die, I’m so good! » J’ai envie de gerber, un peu trop, je sens mon estomac se tordre dans tous les sens et mon cœur battre trop vite et je me dis que ça y est, finalement, c’est peut-être le moment. Ce qui est sûr, c’est que la lumière s’éteint encore après ça.

La suite, c’est flou. Des flashs, trop de lumières, ici et là, des gens qui parlent fort et s’agitent et mon corps qui est si douloureux. Ça me pique le bras, c’est la sirène de l’ambulance, mon corps déplacé sans grande délicatesse, ça pousse, ça roule, ça jase, je grognasse mon mécontentement dès que je le peux mais pas assez souvent, malheureusement. « She came earlier and you let her go?! Without even having her get a scan? Are you a fucking moron?! » J’ignore qui, mais la voix masculine n’est pas contente. C’est bien la dernière chose que j’entends et franchement, si mes derniers mots prononcés consciemment ne sont pas bien glorieux, mes derniers mots entendus – are you a fucking moron?! – ne le sont pas plus.

Et la réponse est oui. I am a fucking moron.

D’autres flashs, plus perturbés, plus espacés – je ne sais pas comment je le sais, qu’ils sont espacés, j’ai aucune notion de temps et d’espace mais je le sais, c’est tout. Je me demande, un moment, si je suis morte. Dans ces petits regains de conscience, mais est-ce qu’on peut être conscient et… Mort ? Le chat de Schrodinger, finalement ? J’arrive à peine à identifier mon corps, mais pour le peu que je sens je sais que je n’ai plus mal. Les moments de néant sont quand même pas mal longs, et merde, ça me fait chier de pas pouvoir tourmenter les parents Kowalski pour les informer qu’ils iront pas au Paradis – ni en Enfer, pour c’que ça vaut. C’est juste le vide, entrecoupé de plafonds, de bruits sourds de machines et de têtes qui se penchent au-dessus de la mienne pour vérifier comment ça s’passe. « Still not awake? Okay, all right, that’s fine. » Depuis quand John Mulaney a été promu au statut d’ange, sérieusement ?! Je ne trouve rien à répondre de mieux qu’un feulement excédé. Ce n’est que la fois d’après que j’arrive enfin à retrouver une pleine conscience, alors que deux infirmières s’agitent autour de moi.

Pas morte, la guêpe, du coup.

Je ne comprends que le ton des paroles rassurantes qui me sont glissées, plutôt que les mots eux-mêmes. Il me faut encore un petit moment avant d’émerger, avant de comprendre, avant que les petits drogues injectées pour m’endormir ne soient définitivement éliminées par celles censées me réveiller, avant que les molécules chimiques me laissent reprendre le dessus. Je suis dans une chambre d’hôpital, il fait nuit, je n’ai pas l’impression d’être passée sur le billard parce que je n’ai aucun bandages mais j’ai quand même eu l’occasion de roupiller, ça ne me laisse présumer rien de bon. Une blouse blanche aux yeux cernés finit par me rejoindre, avec une infirmière, qui s’amuse à changer la poche de produits suspendue à mes côtés. Le Docteur se présente, ni Grey ni House mais Cameron (moins fun), et commence ses petites questions habituelles – est-ce que je sais qui je suis, où je suis, ça va, j’ai pas encore perdue la boule merci. « Please don’t bother asking me who the fucking President is, I don’t want to remember that. » Je perds patience, plus agacée de ma situation que du type qui fait son boulot, mais il a l’air d’avoir l’habitude parce qu’il garde un sourire patient sur les lèvres. « Remember what happened? » Je pousse un soupir. Je me souviens, et c’est plutôt bon signe j’imagine. « Yeah, I hit my head and jumped from the third floor… Guess my body did not like that. » Ça les fait marrer, les deux – ah, bah eh, je suis ravie d’être une source de divertissement, bien mieux que votre programme animalier du milieu de nuit la Mila ! Mon regard dévie sur la blouse blanche à motifs que je porte, sur les bleus au creux de mon coude et la perfusion scotchée sur le dos de ma main – ça gratte, cette merde. « No, it did not. You’ve been concussed, and your brain got swollen so we had to put you under a medically induced coma. » Mmmmmh détails détails, je ne veux pas savoir. Autant je n’ai aucun mal à vivre le côté médical des interventions, mon bref passage du côté des infirmiers m’ayant pas mal aseptisé, autant je suis ravie d’oublier que j’ai moi aussi un corps capable de se casser, de saigner, de ne plus fonctionner comme il se doit. J’étais tout de même parvenue à la conclusion du coma, mais c’est sympa d’en avoir la raison – mon cerveau n’a pas apprécié le premier choc, mais c’est sans doute le changement d’altitude brutal qui a causé le gonflement qui n’a pu être détecté que quelques heures plus tard, quelques heures que j’aurais dû passer sous surveillance à l’hôpital. Je grimace. Trop de personnes à blâmer pour cette négligence, la première étant my fucking idiot ass et le second le fucking moron à savoir l’interne qui m’a ausculté – je lui ai dit à Cameron, d’ailleurs, que c’était pas super cool de mourir en entendant ces derniers mots, ça l’a fait marrer et il a dit que c’est sans doute pour ça que je ne suis pas morte, bah voyons. « For how long I’ve been… out? » Je finis par demander, me rendant compte que je ne l’ai toujours pas fait, et n’ai pas non plus l’information. « 54 hours… » J’échappe un soupir qui se termine en un juron. L’infirmière s’agite toujours, vérifiant les petits branchages et en enlève certains avant de tester mes réflexes à l’aide de divers appareils pendant notre conversation. Elle semble avoir terminé, échange un regard avec Docteur Cameron qui m’informe qu’on va m’emmener passer une IRM pour vérifier que le cerveau s’en remet. Great. « How long do I have to stay here? » Non, ma petite expérience de coma ne m’a pas suffit pour apprendre de mes erreurs, je veux rentrer chez moi. Les deux m’aident à me redresser, doucement, et un fauteuil roulant est rapproché du lit. Docteur Cameron a un bras dans mon dos lorsqu’il me répond. « A couple more days, if everything’s okay… And then you get to rest for two months. » Il me faut un petit temps pour intégrer l’information. « Two months?! » Et d’autres minutes où le médecin essaie de me faire comprendre que ce n’est pas un petit choc, que j’ai vécu, et que sans repos les séquelles risquent d’être bien trop importantes et peuvent avoir des conséquences sur le long terme. Je reste silencieuse après, autant sonnée par la nouvelle que perdue dans l’envie de m’apitoyer sur mon sort. L’examen médical dure longtemps, mais Cameron a l’air ravi des résultats – gonflement minime à surveiller les prochains jours, je ne semble pas avoir de problèmes pour voir ou entendre, pas de perte de mémoire non plus. J’ai eu de la chance, paraît-il. On me raccompagne dans ma chambre et me conseille le repos, me promettant de venir me voir de temps en temps.

J’ai beau être fatiguée, je n’arrive pas à me résigner à fermer les yeux bien longtemps, préférant observer les premiers rayons du soleil percer l’horizon et le jour se lever. Je n’aime pas les hôpitaux, ce qui est assez ironique étant donné que j’ai pu y travailler et que je les côtoie souvent. Il y a toujours eu quelque chose pour me mettre mal à l’aise, dans ces éternités de couloirs et de chambres qui se ressemblent, dans cette odeur qui prend à la gorge. J’ai toujours détesté devoir y séjourner en tant que patiente, ce qui est arrivé à plusieurs reprises… Même si c’est bien la première fois que ça m’arrive aussi longtemps. Yeah, so, you almost died, what’s next. C’est ça, le pire, dans le fond. Être seule avec mes pensées, être seule avec l’absurdité de la vie et sa fin toujours plus proche qu’on essaie d’oublier à chaque instant. Je n’ai jamais aimé être seule avec moi-même, jamais pris l’habitude de faire passer mes besoins avant de ceux des autres. Là, j’y suis confrontée de plein fouet… Deux mois. Qu’est-ce que je vais faire de ma vie, pendant deux mois ? Passer du temps avec Piotr, pour sûr, et avec mes proches d’une manière générale. Mais je sens que le manque d’action va m’agacer au bout de, soyons optimistes, deux semaines. Même si j’étais complètement fatiguée ces derniers temps parce que j’enchaînais les gardes, c’était un rythme qui me collait plutôt bien à la peau et que j’appréciais. Et on voit où ça m’a mené. Il fait jour lorsque la porte de ma chambre s’ouvre, après deux coups cognés dessus. Un infirmier débarque, un sourire sur les lèvres. « Finally awake! Damn, you’re a heavy sleeper! » Un rire amusé m’échappe, autant parce qu’il m’accuse d’être une marmotte – excuse u, I was in a coma – que parce que je reconnais sa voix. « You’ve got John Mulaney’s voice, Sir. » L’ange Mulaney s’appelle Jackson d’après son petit nametag mais je décide de l’ignorer. Il se met à rire, commence sa petite routine – la poche est vide, il n’en remet pas une autre place, il m’aveugle de lumière mais ça a l’air de rouler. « How do you feel? » Je plisse le nez. « Is there a good answer to that question? I feel shitty. » J’veux un 20/20, je préviens. « I think that’s the good answer. » Jackson attrape une carafe d’eau pour m’en servir un verre, j’ai même le droit à une paille. Il m’aide à me redresser, et m’aide aussi à tenir le récipient. Mon estomac grogne alors que le liquide me fait l’effet d’une bouffée d’air frais. « Thanks Mr Mulaney. » Je glisse avec un mince sourire, parce que je ne suis pénible que 90% du temps. « You’d be happy to know that a lot of people came here to see you. » Mon rythme cardiaque commence un peu à s’emballer. « What? » J’y ai vaguement pensé, que ces deux derniers jours pour moi étaient constitués de rien, mais pour mes proches… Une toute autre histoire. J’ai à peine envie d’imaginer comment c’était, pour eux. « Yeah, we’ve got a whole bunch of firefighters, and cute ones thank you for that!, coming… Your friends and family were here as well… Your partner is almost impossible to chase away! » L’infirmier a l’air enthousiaste et a son sourire toujours aussi communicatif sur les lèvres, et même si je sens le palpitant s’affoler en se gonflant d’amour – rien de bien méchant, promis – je crois que j’ai plutôt envie de me mettre à pleurer. « Oh God, he must hate me. » Mon partenaire que j’ai sans doute un peu affolé parce qu’il est venu me chercher d’urgence alors qu’il travaillait lui aussi, mon partenaire que j’ai envoyé promener à la première occasion parce que je voulais qu’il me fiche la paix quant à mon état de santé… « Oh sweets, I don’t believe that’s true. » Je sens mes yeux s’embuer et je prends une grande inspiration, Jackson pose une mimine sur mon épaule et me pousse délicatement pour que mon dos retrouve le matelas surélevé. J’échappe un soupir. « I refused to go to the hospital, and basically vomited my feelings for him while waiting for the ambulance… Y’know, the whole ‘hey I’m going to die but I love you!’… Yeah he must hate me. » J’ai vraiment été un trou du cul avec Bart, s’il ne me déteste pas je sais que je me déteste un peu de lui avoir fait subir ça. L’infirmier n’a toujours pas l’air d’accord, n’est même pas impressionné par ce que je lui conte de ma pathétique performance, il hoche la tête. « He’s been here at 8:30 everyday, as we don’t let him come sooner… He doesn’t hate you. » Je pousse un soupir. Il vient quand même de m’informer qu’un tas de gens m’ont vu dans mon état le plus vulnérable, ça aussi je n’en suis pas très fan. « What time is it? Can I have my phone? » Je demande, n’ayant rien pour m’indiquer l’heure dans la pièce. Il regarde sa montre. « It’s… 6:17 in the morning. And I’m afraid we don’t have your phone. » Urg, superbe. « You’re no help Mr Mulaney. » Je geins, il s’esclaffe. Est-ce que je suis la seule personne réveillée qu’il a à surveiller, je fais office de distraction à tout l’étage ? Il semble hésiter un peu, avant de me proposer. « You want to try standing up? » Est-ce qu’on a le droit ? Il a l’air si peu sûr que j’ai bien l’impression qu’on va transgresser une règle – l’avis du médecin. Et comme je n’ai vraiment rien appris de mon comportement téméraire… « Yeah?! » Jackson sourit, j’en fais autant. Les couvertures sont repoussées, on commence tranquillement par la position assise, déjà maîtrisée mais pour être sûrs on y va lentement, je n’ai ni vertiges ni nausées lorsque mes pieds touchent le sol. Il me tient bien, quand même, au cas où. « How is it? Dizzy? » Ma respiration est calme, je sens l’air passer sous mes mains quand j’essaie de tâter le vide autour de moi. Je n’ai pas l’impression qu’il se passe quelque chose d’anormal. « No! Is it weird that it feels normal? » Son emprise se défait légèrement, il me lâche complètement en restant proche après m’avoir aidé à faire quelques pas. Je souffle. Toujours pas de vertige. « Well, it’s a pretty good sign! » Mais c’est que je suis presque guérie, dites-donc !

Je patiente tranquillement dans mon lit ensuite, somnole comme une gueuse maintenant alors que j’attends l’arrivée de Bart. Mon palpitant s’affole lorsque la porte est poussée, mais c’est un tout autre visage qui la passe, un immense sourire sur les lèvres – et la veste des pompiers sur le dos, ça va le passe-partout. « Hey babe! You gave us quite a fright, how are you feeling? » Je pousse un soupir alors que Jessica me sert délicatement contre elle, attends qu’elle me relâche pour lui répondre. « I’m okay… I think! And for real, this time, I swear. What are you doing here? » Plus de mauvaise foi ou de détails gardés pour moi, maintenant… Principalement parce que ça va mieux, certes. « Just finished my shift, wanted to see how you're doing. We bribed the nurses to have updates on your situation. Cap is worried as hell, we all feel guilty… » Le semblant de sourire que j’ai disparaît rapidement, mes lèvres s’étirent vers le bas. « Oh no, don’t… It’s, it’s not your fault… Mostly mine than anyone’s else. » La brune hoche la tête, passant distraitement une main sur l’une de mes joues après avoir chassé une mèche de cheveux de mon visage. Elle a l’air peinée, vraiment, je n’aime pas ça. « You say that, but you know how it is… » Je sais, je sais aussi que mon intrépidité me vaut une mise à pied de deux mois et que ça devrait nous faire une bonne leçon à tous… Je ne rajoute rien, aussi fatiguée que lasse. Même si elle vient de terminer une garde et qu’elle veut probablement rentrer, j’abuse un peu qu’elle soit là pour lui demander de l’aide. « Can you help me freshen up, a bit? » La brune accepte, on refait tranquillement toutes les étapes de ‘Mila apprend à marcher’ et je m’en sors comme une championne. L'ambulancière avise le sac déposé au pied d’une chaise que je n’avais pas vu, me colle un post-it sous le nez qui me fait ricaner ‘Love your penguins pajamas, get well soon ! – Leo’ et merde, le bougre a vraiment mis mon pantalon de pyjama avec des têtes de pingouins dans mes affaires de rechange, en plus d’un jogging et d’autres tee-shirts et pulls. Je ne sais pas s’il a eu de l’aide, mais quiconque a préparé le sac devait être en optique ‘week-end à la montagne’, je crois. Jess aide pour la toilette, l’envie de me laver les cheveux est rapidement avortée mais elle prend quand même le soin de les coiffer un tantinet peu, on ne demande pas l’autorisation mais j’enfile mes propres vêtements et je me sens déjà un peu mieux après ça.

Mr Mulaney réapparaît pas longtemps après, plisse les yeux devant mes petits pingouins – je sais pas, écoutez, ils me réchauffent le cœur alors j’assume – et ma collègue me quitte pour aller se reposer. « I’ve been dead for 2 days and all I get is effin’ compote?! » Je râle, je râle, ma petite spécialité – il n’y a que mon bas de pyjama qui est mignon, chez moi. « Step by step, Miss Kowalski. » Je n’arrive pas à séparer l’opercule du pot et Jackson se moque de ma pomme avant de voler à ma rescousse, c’est pas sympa, ils auraient pu filer une compote en gourde aussi, j’ai plus de forces moi ! Mon maigre repas est rapidement mangé, je n’échappe pas à la nouvelle poche de liquide sur la perfusion par contre. Des coups frappés à la porte, l’infirmier regarde sa montre avant de se mettre à sourire. « 8:31, told you so! » Foejfeirojfer, je meurs. C’est effectivement Bart, pile à l’heure, et je manque de chouiner en le voyant s’approcher pendant que la porte se referme derrière Jackson. « Hi… » Je me redresse, doucement, me décale un peu dans le lit pour pouvoir faire de la place à mon petit-ami. Les bras s’ouvrent et l’étreinte se fait naturellement, je geins de bonheur de retrouver sa chaleur et son odeur salée, un poil frustrée de laisser une main derrière pour ne pas m’emmêler dans les tuyaux transparents. L’autre agrippe doucement son tee-shirt, je reste contre lui une bonne minute avec la soudaine impression d’avoir froid, avant de réagir vraiment. « I’m so, so sorry. You’re probably angry with me. » Je chuchote, commençant à relever la tête pour pouvoir le regarder. Je ne sais pas quoi lui dire, je me sens comme une gamine prise en faute, j’ai juste envie de m’excuser et de promettre que je ne recommencerai plus. « How are you? » Bart n’a pas l’air aussi fringuant que d’habitude, mais comme ce doit être à… 40% de ma faute, estimation basse, je me retiens bien de lui faire remarquer.
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Bart Wiley

Bart Wiley
shut up and dive

≡ POSTS : 414 (( caught up in the waves )) ☾ barila 68309eef1396d5c6e8245dc6b145f63f
≡ ÂGE : 26 ans. Ça va, t'as réussi à t'en remettre. Par contre, 'vaut mieux pas te dire que t'es plus proche de la trentaine que de la vingtaine, ça va pas te plaire.
≡ SURNOM : Bart, c'est déjà pas mal. Mew-mew est à proscrire.
≡ OCCUPATION : Biologiste spécialiste des espaces marines, actuellement plongeur-sauveteur en mer. Très prochainement garde-côte spécialiste plongeur.
≡ STATUT CIVIL : Ça commence par un coup de poing manqué le long de la plage et ça fait sa demande en mariage à l'hopital six mois plus tard. C'est ça de se fiancer avec Mila Kowalski (06/2020) et c'est encore autre chose que de l'appeler Mila Wiley. Mariés depuis août 2020.
≡ ATTIRANCE : Autrefois, ça dépendait de la weed et des vapeurs d'alcool. Aujourd'hui, tu n'as plus aucune honte à avouer qu'il n'y a que Mila que tu dévores des yeux et que tu aimes à la folie.
≡ ASPIRATION : Du moment qu'on ne te met pas de bâtons dans les roues pour t'empêcher de parvenir à tes fins, tout va bien. T'as tout ce qu'il te faut, autant moralement que professionnellement, tu ne demandes rien de plus.
≡ QUOTE : You’re burning me. I can’t believe fall never came. Stole it’s wind to feed your flame. Hush don’t you say another word you’re guilty. You burn in me. I can’t believe that spring is gone.
≡ LOGEMENT : #401 Castro District avec trois blaireaux de compagnie.
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Caught up in the waves ☾ Mila
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≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) ASTRA (sign) ginger squid (gifs)
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≡ AUTRES VIES : Dawn "la Polak" Jaroszewicz; Marek "le punx" Zydorczak
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MessageSujet: Re: (( caught up in the waves )) ☾ barila   (( caught up in the waves )) ☾ barila EmptyMer 17 Juin - 19:58

 
Tired of Tomorrow
Mila & Bart


Stranded in today, clawing from the outside  and I’m tired of tomorrow on the inside.
xImmO7L.gif Rien qu’en voyant son visage à la caserne, tu devines que la suite des évènements ne sera pas une partie de plaisir. Mila prend tout à la légère. Au fond d’elle, elle sait qu’elle déconne, mais elle est comme ça. Incapable d’admettre qu’elle a besoin d’aide ou que son entourage peut se faire un sang d’encre pour elle. Comme si elle ne le méritait pas, comme si elle pouvait tout régler seule. Donc, dans d’autres circonstances, si tu n’avais pas été au courant, tu aurais très certainement été beaucoup amusé de l’accueil qu’on te réserve lorsque tu apparais pour la première fois dans la salle de pause de la station onze, mais là, l’état de ta copine te préoccupe beaucoup plus que pour une simple visite de courtoisie. Elle se laisse faire parce qu’elle a trop la tête ailleurs et le choc doit certainement tambouriner dans son crâne malgré le fait qu’il est arrivé il y a quelques heures – merci, elle portait un casque, mais elle continue de faire de l’humour, comme si elle cherchait à minimiser la situation et ça te met encore plus la puce à l’oreille, puisqu’elle accepte sans rechigner que tu t’occupes d’elle. Pendant le trajet, tu as l’impression qu’elle délire un peu. Elle n’a jamais vraiment parlé de ses parents biologiques et évoque pour la première fois l’avis de son père, même si tu ne sais pas de quoi il s’agit puisqu’elle emploie un mot polonais que tu n’as encore jamais entendu de sa bouche. Tu ne réponds à aucune de ses remarques, préférant qu’elle se laisse emporter par le sommeil plutôt que de la faire lutter en lui faisant écouter tes arguments bien inutiles à ce moment-là. Après tout, les infirmiers l’ont laissée partir, la secousse ne devait pas être si grave. If only. Tu l’aides à se déshabiller au retour de ta douche, parce qu’elle galère un peu et fort heureusement, c’est loin d’être la première fois que ça t’arrive, même si toutes les autres fois n’avaient aucun rapport avec un accident survenu peu avant. Tu t’installes dans son fauteuil alors qu’elle s’endort dans son lit et tu es incapable de détourner le regard, comme si tu avais peur qu’elle disparaisse d’une seconde à l’autre. Tu veilles comme un chien inquiet, le rythme cardiaque un peu plus rapide que d’habitude, l’anxiété survient, l’envie de fumer une cigarette pour faire passer, et Szymon attire discrètement ton attention pour te demander de venir discuter dans le couloir. Ses parents sont au courant, ils savent que tu t’y connais un peu. Ce n’est pas la première commotion que tu vois, même si d’ordinaire tu es bien plus détaché de ça puisque tu n’as aucun lien avec les victimes. L’ennui, c’est que le problème a très certainement déjà été soulevé et tes compétences s’arrêtent là. Szymon et Hanna aimeraient bien envoyer leur fille adoptive à l’hôpital, ils te le sous-entendent vivement, alors tu leur annonces que tu vas refaire une batterie de tests pour t’assurer que ce que vous craignez est bien arrivé. Au moins, les Jaroszewicz te font confiance et tu ne manqueras pas de les remercier quand la menace sera écartée. En attendant, tu retournes dans la chambre de Mila et la réveilles pour vérifier les premiers signes d’une commotion qui répondent bien évidemment à l’appel… « Yes, I know what a concussion is too, thank you. » Tu baisses la tête en détournant les yeux, libérant au passage ton emprise sur ta copine. Elle est fière, Mila. Tu le savais qu’elle jugerait le second diagnostic et malheureusement pour elle, toi aussi tu as une fierté qu’il faudra enterrer pour que les prochaines heures se passent bien. Alors, tu ne réponds pas à sa remarque un poil orgueilleuse. « Sorry, I… » Tu reportes ton attention sur elle, toujours silencieux, elle ajoute d’une voix endormie. « I already went to the hospital, they let me go, so I’m fine, okay? » Tu soupires en te frottant les paupières. « My head hurts and my ears are buzzing… » Là, c’est clairement la totale. C’est bon, tu en as assez attendu. Discrètement, tu attrapes ton téléphone dans ta poche arrière. « I’m pretty sure gravity was invented by a nazi to torture me and I… » Tu fronces les sourcils, alors qu’elle porte ses doigts à sa tempe et décroche son pansement en se grattant, ce qui titille un peu trop la plaie qui a peiné cessé de saigner. « Ah shit fuck. » Tu te repenches vers elle pour attraper délicatement sa main et la reposes contre elle. « Hey, hey, don’t move. I got this. » Tu recouvres la blessure en prenant soin de ne pas la toucher. « I just need to rest, all right? You don’t need to worry about me, I’m tough! I survived 10 years of firefighting and Krakow’s mafia?! » Tu soupires une nouvelle fois en roulant des yeux. Maintenant elle joue les tough guy. Enfin, comme si tu ne t’y attendais pas. « Alright, Calamity Jane, stop moaning. » Elle se calme alors doucement, le sommeil ou la douleur la maitrisent, ça a au moins du bon pour ça. « And I’m sorry you have to watch over me like a child. » Tu ne parviens même pas à esquisser un sourire, trop inquiet par ce qu’elle est entrain de subir. Tu n’oses l’imaginer d’ailleurs, les signes sont déjà suffisamment douloureux en apparence. « Don’t be. You’d have done the same thing for me. »

Hanna est restée quelques temps à tes côtés alors qu’elle venait pour t’apporter de quoi grignoter. Tu es soulagé que ta copine soit entourée d’une famille aimante bien qu’il n’y ait aucun lien de sang entre eux. Ils sont si attentionnés et présents que n’importe quelle progéniture rêverait d’avoir les mêmes. Szymon est aussi passé pour te dire qu’il a réussi à minimiser les dégâts avec Piotr en lui racontant une histoire qui tient suffisamment debout pour que le petit frère, que tu n’as pas encore rencontré, ne s’affole pas. Le soleil s’est couché, les rideaux ont été tirés. Tu es accoudé au fauteuil, incapable de te résoudre à venir t’allonger près de Mila de peur que le froissement des draps ne réveille la douleur. Tes yeux se font lourds, alors que tu n’as rien envie de faire d’autre que de fixer la pompière plongée dans un sommeil légèrement agité. Plus les demi-heures passent, plus tu t’inquiètes de son état. « I need to pee. » Sa phrase te sort de tes pensées, mais elle te devance en repoussant les couvertures pour se lever. Tu t’exclames. « No, Mila, wait! » Trop tard. « Oh wow, shit- » Bah oui, tu t’imagines que ça tournes. Tu te précipites alors vers elle. « Damn it! » Tu as le temps de faire le tour du lit pour la récupérer au moment où elle perd l’équilibre. Elle a perdu connaissance et un torrent de jurons s’échappe de ta bouche. Tu l’allonges sur son tapis, la mets en position latérale de sécurité et files attraper ton téléphone pour composer le numéro des urgences. Ta main glisse sur sa joue, puis dans le creux de son cou pour vérifier son pouls. Son cœur bat trop vite et emporte le tien au passage. « Boy das no good. » Ton téléphone est sur haut-parleur, ton autre main glisse dans la sienne. « Oh shit. » Tu souffles alors qu’une voix résonne dans le téléphone 911, what’s your emergency? Tu déglutis difficilement avant de vomir à ton interlocutrice la procédure. « My name’s Bart Wiley. I think my girlfriend has a concussion. She just passed out. I put her in the recovery position. I need help now at the 4144 18th St. Castro District. » Depuis plusieurs années, tu as l’habitude de raconter les faits aux urgences, mais cette fois, c’est tellement différent. La panique te sert les tripes, tes mots se bousculent et sortent à la louche sans que tu puisses les contrôler, oubliant même de parler de son rythme cardiaque ou des signes qui t’indiquent que la polonaise a bel et bien une commotion et non pas seulement que tu le penses. Tu n’es pas le sauveteur, Bart, tu es le petit ami de la victime. Okay, I’m sending an ambulance, they’re gonna be there in a few minutes. Stay calm, sir. If the victim wakes up, try to talk to her. Is she breathing? Tu déglutis une nouvelle fois, le souffle court. « Yes, she is. » Tu fermes les yeux une seconde pour te calmer et la voix de la brune te fait immédiatement réagir. « Bart? » Ta main quitte la sienne pour se glisser doucement dans ses cheveux. « Hey, babe, please, stay with me, okay? You’re gonna be okay. » Tu te pinces les lèvres, reniflant une fois parce que ça y est, elle comprend qu’elle s’est fourrée dans une situation dangereuse. « I, uh… Maybe I should have stayed at the hospital. » Tu fais semblant de sourire, tentant de la rassurer une nouvelle fois. Mais ne serait-ce pas plutôt pour toi-même ? « I know, I know. They’re on their way anyway, you’re gonna be fine. » Alors que tu vois ses yeux s’embuer de larmes, ta gorge se serre. Ta respiration est plus agitée, tu reprends sa main en tremblotant légèrement. « I’m sorry. » Tu hoches la tête, le regard rivé dans ses prunelles claires. « No, no, it’s okay. I’m here. » Tes mots se mélangent encore, tu ne sais plus ce que tu dois dire pour la garder avec toi. Est-ce qu’ils se mélangent ou est-ce qu’ils abort mission ? Tu ne sais pas, il n’y a rien qui sort. « Hey… I love you. » Tes tripes se serrent, tu t’agites légèrement à ses côtés. « I love you. » Deux fois de trop. Ton cœur s’affole tellement que tu l’entends tambouriner dans ta poitrine. « I love you too. » Tu avoues à ton tour dans un souffle encore plus saccadé, perturbé par les larmes qui commencent à grimper. Tu as l’impression qu’elle ressent quelque chose de mauvais qu’elle n’ose pas te dire.  « Just in case it doesn’t end well, just let me… » Deux larmes roulent sur tes joues, tu ne parviens pas à les retenir et tu n’en as pas envie. Tu refuses de croire ce qu’elle avance, tu murmures un inaudible « No, stop. » Mais elle poursuit, dévastée par ce qu’elle suppose, ce pourquoi tu es encore dans le déni. Ses sanglots te brisent le cœur. « I’m so grateful for you. You’re so amazing… If I die, please know you’ve been the light of my life, ‘kay? » D’autres larmes viennent s’écraser entre tes genoux. Ses mots sont si forts, tu ne peux pas croire que c’est la dernière fois que tu les entends. « Mila… » Tu aimerais qu’elle cesse de parler, mais elle trouve encore la force de poursuivre. « And tell them… I love them. » C’est à ce moment là qu’une sale petite voix te souffle que c’est la fin, quand ses yeux commencent à lâcher l’affaire. « But I’m not gonna die, I’m so good! » Tu hoches la tête, mais elle perd une nouvelle fois connaissance. La fois de trop aussi. « Mila… Mila! » Tu te fiches de gueuler plus fort, elle ne réagit pas. « Holy mother of… » Tu en avais presque oublié que tu étais encore au téléphone avec le standard des urgences. Sir? Dans un sanglot, tu informes la personne qui n’a pas raccroché. Elle ne le peut pas, si tu ne le lui demandes pas en premier. « She passed out again. » Puis, tu as oublié d’en informer les premiers concernés qui doivent être endormis. « Szymon! Hanna! » Ça s’agite brutalement au bout du couloir et il ne faut pas plus d’une minute pour que Hanna et Szymon se ramènent en peignoirs dans la chambre, la blonde en première. « O mój Boże! » Leurs réactions te glacent le sang. « What happened? » Tu essuies tes larmes du revers de la main en attrapant ton portable. Quitte à perdre la raison, autant te montrer un peu ferme. « The ambulance will arrive anytime soon, open the door to them and make sure their way is clear. Keep Piotr away. » Alors que tu entends du grabuge au rez-de-chaussée, tu annonces au standard que tu raccroches et tentes une dernière fois de réveiller ta copine. « Mila? Mila, can you hear me? » Deux ambulanciers entrent dans la chambre avec un brancard qu’ils posent à côté de la brune. « Please sir, can you step away from the victim please? » Tu fronces les sourcils, la bouche entre ouverte, prêt à t’offusquer, mais pourquoi ? Tu fais ça presque tous les jours, à leur place. Tu n’as pas l’impression d’être toi-même. « What’s her name? » Tu te redresses, les jambes engourdies, mais tu ne sens pas la douleur à cause du stresse. « Mila Kowalski. » Ils sont si calmes, tu t’imagines que c’est aussi à ça que tu ressembles quand tu enfiles ton rôle de sauveteur. « You said she has a concussion, right? » Tu acquiesces en t’écartant pendant qu’ils refont une batterie de tests et préparent des aguilles. « Yes. She said she already went to the hospital and your colleagues let her go. » Celui qui te parle relève les yeux vers toi, travaillant presque à l’aveugle, il fronce les sourcils. « Are you sure? » Tu hoches la tête encore. « That’s what she told me before passing out the first time. » Ils soulèvent Mila sans sourciller pour la déposer sur le brancard. « How many times did it happened? » Puis ils le redressent à mi-hauteur. « She slept, I woke her up one time and she passed out two times after that. » L’ambulancier ramasse ses affaires et se tourne une dernière fois vers toi. « We have to go now. Come with us, we’ll report everything in the ambulance. » Alors qu’ils commencent à faire rouler le lit, tu t’arrêtes à hauteur des Polonais, tétanisés. « What about her parents? » L’ambulancier te répond alors qu’ils descendent précautionneusement les escaliers. « They can follow us. »

Tu as un peu l’impression de divaguer. Les lumières blanches t’aveuglent, les ambulanciers passent le relais, briefant rapidement les infirmiers, et sans que tu ne comprennes pourquoi, l’une d’entre elle s’interpose devant une porte coupe feu, en plein milieu d’un couloir. « Sir, you can’t enter the room right now. » Les yeux écarquillés, tu t’offusques qu’on te refuse l’accès à la pièce suivante. « I can’t leave her alone! » Tu ne te rends même pas compte que tu hausses le ton, attirant l’attention des infirmiers derrière le comptoir de l’accueil du service de neurologie, déjà au taquet au cas où tu forcerais le passage. « We’ll take good care of her, sir. Please, stay in the waiting room. » D’un signe de tête, accompagné d’un regard insistant, elle te désigne la salle d’attente, mais tu te contentes de reculer de quelques pas en glissant tes deux mains dans tes cheveux. Lorsque tu fais volteface, tu aperçois les Jaroszewicz au pas de course au bout du couloir. Tes bras redescendent le long de ton corps, Hanna se saisit de l’un d’entre eux. « How’s she? Where is she? » Tu plonges ton regard dans le sien, déglutis difficilement avant de prononcer quelques mots d’une voix enrouée par le stresse et les larmes. « They took her in the neurology service… I… » Tu soupires en saccades, un sanglot te trahit. « Oh honey… » L’actrice te prend dans ses bras, les tiens se referment autour de ses épaules. Tes paupières se referment et c’est le moment que tu choisis pour craquer un grand coup. Szymon glisse un bras sur tes épaules et l’autre dans le dos de sa femme. « It’s okay, Bart. She’s safe now. » Tu attends quelques secondes avant de te retirer, cherchant désespérément à reprendre de l’air, croises tes doigts entre eux et glissent tes paumes dans tes cheveux, trahissant la panique qui te submerge. « I should have called earlier. I should have brought her immediately to the hospital. I’m so sorry… » Le regard brillant, l’air plus calme que de raison, Szymon fronce les sourcils et accompagne ses prochains mots d’un geste de la main ferme et horizontal. « Bart. Listen to me. You did everything you could. It’s not your fault. » Tu te pinces les lèvres et malgré toi, tu acquiesces en baissant les yeux jusqu’au sol. « But if I get to know the głupi intern who let her go… » Tu t’imagines que le qualificatif signifie abruti. Il fait un tour sur lui-même, passant à son tour une main dans ses cheveux grisonnants, reposant son poing sur sa hanche. C’est Hanna, cette fois, qui donne de la voix, envoyant un regard assassin à son mari. « Szymon. Stop. It’s done, now. » Il se contente de soupirer, hochant la tête d’un air désespéré. La blonde reporte toute son attention sur toi, attrapant le bout de doigts avec les siens. « Do you want a coffee? » Un demi-sourire se dessine. « Thanks… I’ll stay for a while. I need to call Leo. » La polonaise acquiesce vivement, t’encourageant presque à t’éloigner. « Of course, go. » À quelques pas de là, tu attrapes ton portable dans ta poche arrière et profite d’un couloir désert pour appeler ton meilleur pote. Il décroche presque immédiatement, comme s’il s’attendait à ce que tu l’appelles. Forcément, ça fait des heures que tu n’as pas donné signe de vie, que tu n’as pas consulté vos conversations et surtout, que tu aurais du rentrer à l’appartement. « Hey brother, it’s me. » Il souffle dans le micro, il est certainement entrain de fumer. « Hey dude! » Tu renifles, tentant de reprendre un rythme cardiaque normal. Sa voix t’apaise. « What’s wrong? Are you… ? » Dans un soupire, tu réponds « Yes, I’m crying. I’m at the hospital. » Ça s’agite clairement de son côté, comme s’il s’était levé d’un bond. « Jesus fucking Christ, what happened? » Tu glisses ta main libre dans la poche de ton pantalon. S’il voyait ta dégaine… On dirait que toi aussi, tu as été tiré du lit. « Mila has a concussion and it went worse. She passed out in her room, I had to call 911. » Il soupire à son tour, laissant un court silence s’installer, probablement pour trouver quoi répondre et assimiler l’information. « Fuck, man. Is she okay? Are Szymon and Hanna with you? » Tu hoches la tête, comme s’il pouvait te voir. « Yes… » Tu te pinces les lèvres avant de reprendre. « Listen, I don’t think I’ll go back home before tomorrow so hum… Don’t wait for me, okay? » Il hésite à l’autre bout, trop questions probablement et la weed n’aide pas à le faire réfléchir sérieusement. « But… where are you gonna sleep? » Tu hausses les épaules avant de relever les yeux vers le plafond. « I’m not thinking about sleeping right now. » Tu te retournes pour voir où sont assis Szymon et Hanna qui se sont installés dans l’espace d’attente, mains jointes. Eux aussi, ils ont du mal à garder leur sang froid. « Okay… hum… What can I do? » Tu les observes encore un peu avant de poursuivre. « Text Dawn, tell her everything. Her parents will need her and… » T’auras besoin de lui à un moment donné, tu ne peux pas te passer de ton pilier aussi facilement. « I’ll shower at work and take some new clothes at home tomorrow. » Encore une fois, il hésite et là, tu comprends direct que c’est le silence avant le please, don’t yell at me but… « Bro, I know you don’t want to hear this now but… There’s nothing you can do... » Et le pire c’est qu’il a raison, tu es clairement inutile entre ces murs blancs qui puent l’antiseptique. Tu ne t’énerve pas, le ton devient plus ferme, plus radical. « If Dawn was in Mila’s place, what would you do? Go back home and take a nap? » Sa langue claque au bout du fil. « Touché. Okay then… Keep me in touch, alright? » Tu laisses encore quelques secondes filer avant de clore la conversation. « Yeah, I’ll. See ya. »

Tu ne tardes pas à revenir auprès des Jaroszewicz. Szymon t’adresse un sourire compatissant et vous échangez tous les trois quelques mots au compte goûte alors que les heures commencent à défiler. Le galeriste est au téléphone avec sa fille lorsque l’infirmière revient. « Mr. and Mrs. Jaroszewicz? » Hana se redresse progressivement. « Yes? » Le sommeil qui commençait doucement à la submerger disparait d’un claquement de doigts. Tu te lèves à ton tour pour te tenir aux côtés d’Hanna. « I assume that you’re Miss Kowalski’s fiancé? » Szymon est revenu pile au moment de la question et tu te sens un peu con. Ils ont vu la bague, forcément, ils l’ont ôté de son doigt. Tu n’as jamais parlé de la proposition imprononcée à ses parents, gardant le meilleur pour plus tard. C’est assez embarrassant, tu vas être obligé de corriger l’infirmière étant donné que même vous, vous n’avez pas update la situation de votre couple.  « …Boyfriend, yes. » Tu rectifies en reportant ton attention sur le membre du personnel. Elle soulève quelques feuilles sur un porte document. « I’m Lucia Gallo, Mila’s nurse. So, she has a concussion and unfortunately her brain swelled because we think that she rose up too fast when she woke up the first time. » Ta main glisse sur ton visage, Hanna retient son souffle pour retenir ses larmes et Szymon a le regard insistant, signe qu’il veut en entendre plus. « I’m going straight to the point. We have to put her under a medically induced coma or she could get brain damages. We’ll keep her under medical supervision and if nothing gets better, we’ll consider surgery but I don’t think that we’ll go this far. » Tu souffles, les sourcils froncés. « What do you mean? » Avec la plus grande neutralité, elle poursuit en te regardant. « It could have been worse. She has 90% chances to avoid surgery. » Szymon attire sa femme contre lui, elle couvre sa bouche de sa main, étouffant un sanglot de soulagement. Enfin, tu ne sais pas trop. « Any other questions? » Vous vous regardez les uns après les autres, hochant la tête négativement à tour de rôle. « Fine. I’ll need a signature to start the process. »  Elle tend les feuilles en direction de Szymon qui refait un tour de regards avant de se saisir du stylo, de cocher une case et de signer en bas d’un geste rapide pour faire fuir ses tremblements. Elle vous informe que le coma artificiel durera environ deux jours et qu’en attendant, ils vous tiendront au courant par téléphone. Sous entendant donc que ce n’est plus la peine de squatter leurs couloirs inutilement en sachant que les visites ne sont autorisées qu’à partir du matin entre huit heures et neuf heures.

Les Jaroszewicz sont rentrés peu de temps après et tu as insisté pour rester, même si tu as perdu plusieurs heures de sommeil pour rien. Tu ne te voyais pas rentrer à la coloc. Si c’est seulement pour te tourner et retourner dans ton lit, ça n’en vaut pas la peine. Un certain infirmier Jackson se rapproche de toi au petit matin, l’air fatigué mais très souriant. Il te dit que tu peux rendre visite à Mila et tu ne tardes pas à lui emboiter le pas. Tu envoies un message à ton supérieur pour l’informer des nouvelles et surtout que tu viendras bosser à une fréquence un peu chaotique les prochains jours. Il n’a rien eu à te dire, pour le peu de congés que tu t’autorises à prendre en général. Mila est profondément endormie et tu t’installes à côté d’elle sur une chaise. Tu reposes tes coudes sur le matelas, attrapes l’une de ses mains entre les tiennes, et embrasses ses jointures en fermant les yeux. Le souffle court, tu t’enivres de son odeur persistante malgré celles de l’hôpital qui parasitent ton odorat. Elle ne bouge pas, son corps ne réagit à rien. Lorsque l’infirmier revient, il te demande calmement de partir de la pièce pour que la brune puisse recevoir ses soins. Il te propose de revenir plus tard et le seul endroit auquel tu penses en sortant de l’hôpital, c’est la base. Si tu dois te changer les idées, autant que tu ailles bosser. « Wiley! » Aux commandes de l’un des bateaux, Washington t’interpelle. « Hey, Bart, stop! » Il t’a demandé de ralentir alors que d’ordinaire, il n’a pas besoin de le faire. « Sorry. » Tu lâches, en fronçant les sourcils et hochant la tête pour te sortir complètement de ta rêverie. « Dude, when was the last time you slept? » Tu soupires, t’éloignant des commandes lorsque vous arrivez près du ponton de la base. « …Two nights ago? » Il commence déjà à ramasser le matériel et s’arrête pour te regarder, mine sérieuse à l’appuie. « You should take the day off. I’m sure our boss won’t disagree. » Tu refuses d’un geste. « I can’t. There’s nothing I can do there anyway. » Même si tu persistes à vouloir rester, ton chef refuse de te voir aussi peu reposé dans son équipe, il te congédie immédiatement et te menace même de te mettre à pied si tu ne rentres pas chez toi. Une douche plus tard, tu récupères tes affaires abandonnées la veille pour retourner à l’hôpital. Un certain docteur Cameron sort de la chambre de Mila au moment où tu arrives. « How is she? » Tu demandes précipitamment en oubliant les formalités, mais ton identité a certainement déjà fait le tour du personnel qui s’occupe de la polonaise, puisqu’il se contente de te sourire avant de te répondre, en prenant soin de ne pas refermer la porte derrière lui puisqu’il sait que tu vas entrer lorsqu’il sera parti. « Well, it’s working. So she is completely safe. » Tu acquiesces d’un hochement de tête, laissant ton regard dévier progressivement vers le sol. « Give her some time, she’ll be back in less than forty-eight hours. » Il pose brièvement une main sur ton épaule en tentant de te rassurer au moment où il s’apprête à te dépasser pour rejoindre ses autres patients. Lorsqu’il s’en va, tu te retournes un instant pour le regarder s’éloigner. Tu regagnes ensuite la chaise qui a été replacée contre le mur et restes là quelques heures à ne rien faire d’autre que d’observer Mila qui n’a pas bougée depuis ton départ le midi. Szymon t’envoie un message pour te dire qu’il a préparé un sac d’affaires pour la polonaise et qu’il l’a laissé à l’entrée de l’appartement. Il dit qu’il manque un ou deux pyjamas à glisser dedans pour quand Mila se réveillera, mais il aimerait que tu viennes le chercher puisqu’il a du s’éloigner de San Francisco pour la journée. Tu transmets le message à Leo, tu sais qu’il y a un double des clés des Jaroszewicz chez vous et tu lui demandes s’il peut se charger de la mission pour toi. Alors qu’il vient d’accepter parce que son shift ne démarre qu’en début de soirée, une voix peu familière attire ton attention.  « Oh, hi! » Un sourire en coin à peine sincère, ainsi qu’un signe de main à l’attention de la collègue de Mila, tu ne réponds pas à ses salutations. « I’m sorry… I thought… Nobody was here. » Ton rictus s’élargit, tu hoches la tête. « It’s okay. I’m gonna take a coffee anyway. ‘Want one? » Elle a un énorme bouquet dans les mains, un camaïeu de fleurs bleues, elle a toujours les cheveux mouillés, signe qu’elle sort de son shift. « Yes, please. » Tu lui laisses du temps seule en compagnie de la Polonaise et revient plusieurs longues minute plus tard, un gobelet de café infect dans chaque main. Tu t’assois à côté d’elle et étant donné que vous ne savez absolument rien l’un de l’autre, votre conversation tourne principalement autour de la personne à l’origine de votre rencontre. Elle s’appelle Reggie et vous échangez vos meilleurs souvenirs de Mila ensemble. La pompière parvient à te faire rire en te racontant l’intégration de ta copine à la caserne. Tu reconnais bien le portrait qu’elle t’en fait. Toujours aux petits soins, isolante avec les hommes, relevant les défis des plus machos pour mieux les écraser devant tout le monde. Apparemment, toute leur station pense à elle et leur capitaine est à cran depuis la veille. Reggie t’avoue que bien que Mila soit la plus jeune, elle fait partie des meilleurs éléments de l’équipe. Tu évoques ta rencontre avec elle, le coup de poing manqué le long de la plage en janvier, elle se retient d’éclater de rire en imaginant la scène et forcément, tu te fiches d’alimenter les ragots des pompiers en lui racontant vaguement pourquoi vous aviez rompu. La peur de perdre l’autre, ce que tu as ressenti la première fois que tu l’as vue, ton attitude qui n’a fait que s’améliorer, qu’elle n’a fait que te rendre meilleur. Ça te fait immédiatement replonger dans les souvenirs de la veille, les derniers mots que Mila a prononcés. Reggie t’observe un moment avant de poser une main sur ton épaule et de te rassurer une dernière fois. Elle t’annonce ensuite qu’elle doit retrouver sa fille et sa femme et tu la laisses filer en la remerciant.  Peu de temps après, alors que tu sors t’aérer l’esprit à l’extérieur, tu retrouves Leo entrain de fumer, le sac de vêtements entre ses pieds. « Hey brother. » Un bras autour de ses épaules, l’autre dans son dos, tu le serres contre toi. « Hey. Thanks for bringing it. » Tu désignes le sac posé au sol et reportes ensuite ton attention vers ses prunelles ambrées. « How’s Dawn? » Szymon l’a eue au téléphone parce que tu as demandé à ton meilleur pote de prévenir sa copine, mais sinon, tu ne lui as plus reparlé depuis un bail. « She’s freaking out. » Il souffle dans un nuage de fumée en haussant les épaules. Il te passe la fin de son joint, il n’y a personne à l’extérieur pour vous griller de toute façon. Et puis, on dira que c’est à des fins thérapeutiques. « Yeah… tell me ‘bout it. » Tu expires ta phrase avant de laisser un silence s’installer entre vous. Il t’accompagne ensuite à l’étage, dépose le sac à l’autre bout de la pièce avec un petit mot dessus que tu ne liras pas. Tu t’imagines que c’est encore l’une de ses petites phrases préférées, positives au possible, qui vous fait plus marrer que pleurer. Ginny et Frances arrivent à leur tour et au bout d’une heure, alors que tu te retrouve seul avec la développeuse, elle te murmure « Bart, you should go home. Try to sleep. You look like shit. » Ça doit faire deux jours que tu ne t’es pas regardé dans une glace, elle a surement raison.

Tu es rentré chez toi avec tes meilleurs amis, au moment où tu savais que les Jaroszewicz pourraient prendre le relais. Les parents adoptifs te serrent dans leurs bras et tu les remercies de leur confiance avant de t’éloigner pour les laisser seuls avec Mila. Les filles tentent de t’appâter avec un plat indien, mais tu parviens à peine à le finir avant de t’allonger dans le canapé pour mieux t’y endormir tout habillé. C’est Leo qui vient brutaliser ton épaule avec son index le lendemain matin, il est huit heures et tu n’as pas cessé de te réveiller au cours de la nuit, le cœur battant la chamade. Tu passes rapidement à l’hôpital avant de partir prendre ton shift. Etant donné que tu as pu reposer tes yeux, ton chef t’a autorisé à venir mais seulement pour réaliser des tâches minimes. Tu es à peine sorti de la base que tu retournes profiter des dernières heures de visite. D’un simple coup d’œil, le personnel s’occupant de Mila te reconnait à présent, comme si tu venais là depuis des semaines voire des mois. Depuis l’accident, tu as ta mère au téléphone tous les jours, elle t’a proposé de rendre visite à ta copine puisque, même si elles ont pu se rencontrer une fois, elle s’est déjà attachée au caractère de la polonaise. « Mew. » Elle murmure en passant la tête dans la chambre, tu te lèves immédiatement en te pinçant les lèvres. « Mom… » Tu la serres dans tes bras, tout en laissant un sanglot s’enfuir. Dans son dos, plus loin dans le couloir, Kohana est au téléphone et t’adresse un signe de la main ainsi qu’un sourire compatissant que tu lui renvoies. « How is she? » Te demande ta mère en glissant une main sur ta joue pour essuyer une nouvelle larme traitresse roulant sur ta joue. Tu t’écartes pour qu’elle puisse voir la polonaise toujours alitée, dans le coma. « Stable. She won’t wake up before tomorrow, they said. » Amber a les yeux rivés sur sa belle fille pendant de longues secondes et reporte son attention sur toi pour te demander d’une voix tremblante. « How are you? Do you eat? How many hours did you sleep? » Ta jeune sœur entre à ce moment là, elle reprend d’une voix calme. « Mom… » Ta mère incline légèrement la tête et t’adresse un regard bourré de tendresse. « I’m sorry. I’m worried. » Tu acquiesces en prenant une longue inspiration. « I know. » Tu attrapes ses mains en lui souriant. « It’s good to see you outside the house. I just… wished it was somewhere else. » Ta voix se brise à la fin de ta phrase, elle repose une nouvelle fois ses deux mains sur tes joues. « It’s okay. But we’re here to check on Mila and you. » Tu comprends qu’elle ne veut absolument pas parler d’elle, et c’est la meilleur occasion qu’elle a pour éviter le sujet. Tu serres ta petite sœur contre toi pendant que la plus âgée se rapproche timidement du lit. La bout de ses doigts glisse sur la joue de Mila. Elle prononce quelques mots presque inaudibles en arabe et retient un sanglot en plaquant immédiatement sa main contre sa bouche. Elle s’autorise quelques secondes de silence avant de se pencher pour embrasser le front de la brune aux cheveux courts. Elle se détourne ensuite pour retourner se réfugier contre toi. Elles restent encore quelques temps et tentent de te convaincre de les accompagner pour aller manger à l’extérieur, mais tu refuses, bien décidé à rester jusqu’au bout. C’est la voix de l’infirmière qui te sort de tes songes alors que tu t’es rassis auprès de Mila, caressant le dos de sa main, tes doigts croisés entre les siens. « Mr. Wiley, the visits are over. » Tu acquiesces sans répondre, rapproche une nouvelle fois sa main de tes lèvres pour embrasser ses doigts. Tu murmures près de son oreille avant de poser tes lèvres sur sa tempe. « I love you. Stay strong for me. »

Tu t’es une nouvelle fois endormi dans le salon, mais cette fois, tu te réveilles seul aux alentours de cinq heures. Un rapide passage à la douche, tu croises le reste de la coloc seulement deux heures plus tard. Angoissé plus que jamais, ils ont compris que c’est normalement le jour où Mila est sensée sortir du coma. Encore une fois, tu n’avales presque rien, tu te contentes juste de passer au coffee shop le plus proche de l’hôpital pour avoir un café bien meilleur que ceux servis aux distributeurs. Tu as une mine terrible, malgré les quelques heures de sommeil cumulées sur trois jours. Le stresse t’atteint rarement, mais lorsque c’est le cas, il ne fait pas semblant de te ronger les nerfs. Pressé de retrouver ta copine, tu t’arrêtes devant la vitrine d’un magasin de peluche et ne peut t’empêcher de sourire en voyant un petit lapin blanc aux oreilles immenses, bien mis en évidence devant les autres. Le propriétaire déverrouille la porte devant toi et maintient le contact visuel pour savoir si tu souhaites entrer. Il t’ouvre lorsque tu t’avances. C’est en préparant un petit nœud en tissu qu’il noue autour d’une patte de l’animal en pilou qu’il te demande si ta nuit a été difficile et tu lui avoues que les trois dernières l’ont été, tout comme les trois dernières journées. Il ne te pose pas plus de questions et ajoute simplement qu’il espère que celle qui vient de commencer sera meilleure. Sans dissimuler le lapin, tu te rends jusqu’à la chambre de Mila. Encore quelques jours et tu es persuadé que tu aurais pu apprendre par coeur les raccourcis qui te mènent jusqu’à elle. Il est bientôt l’heure des visites lorsque tu te présentes à l’accueil du service de neurologie pour savoir si elle est réveillée. C’est le docteur Cameron qui vient immédiatement à ta rencontre pour t’annoncer la bonne nouvelle. Pour la première fois en presque soixante-douze heures, tu dévoiles un large sourire, heureux et soulagée. La porte est tout de même fermée devant toi et tu espères que Mila ne s’est pas rendormie. Tu frappes doucement avant d’entrer et tu croises l’infirmier Jackson qui comprend immédiatement qu’il est temps pour lui de sortir. Il t’adresse un sourire en guise de salutations que tu lui renvoies, sincère cette fois-ci. « Hi… » Ton cœur n’a probablement jamais battu aussi fort, tes yeux s’embuent légèrement alors qu’elle te fait une place à ses côtés. « Hey… » Tu souffles en l’observant un peu avant de te décider à t’installer délicatement près d’elle, réfugiant tes lèvres dans le creux de son cou, soupirant ton bonheur sur son épaule. Tu embrasses tendrement son front avant de reposer le tien contre le sien. Entre vous, tu lui présentes la peluche couleur crème sans pouvoir dissimuler un sourire en coin. « I saw them and I immediately thought they’re cute so… Rabbit is my welcome back gift. » Loin de toi l’idée de donner un genre au pauvre animal. Tu t’amuses un peu avec ses oreilles avant de souffler un léger rire en le présentant à sa nouvelle propriétaire pour qu’elle s’en saisisse. « I’m so, so sorry. You’re probably angry with me. » Mila est toute contre toi, elle se détache un peu pour relever la tête et te regarder. C’est en te perdant dans ses prunelles claires que tu reprends en murmurant à ton tour. « No. No, no, no. I’m not mad at you. Why would I? » Ta main glisse sur sa nuque que tu caresses délicatement. Elle poursuit. « How are you? » Impossible de détourner ton attention de ses yeux, tu souffles après un bref silence. « Worried to death? Tired? » Tu hoches la tête, soulignant que ça n’importe pas. « It doesn’t matter how I feel. What about you? » Elle te semble encore dans le brouillard malgré toutes ces heures passées entre deux mondes, pendant que son cerveau se remettait doucement du choc qui aurait pu lui couter la vie si vous n’aviez pas réagi plus tôt. Tu attrapes doucement ses doigts libres, reliés aux dispositifs médicaux par des fils. Tu traces le chemin de ses phalanges en reprenant.  « You were right. » Ton sourire s’élargit « You’re tough. » Tes prunelles ambrées retournent se figer dans les siennes. « The strongest person I know, actually. Physically and mentally. » Ton cœur loupe un battement alors que les images te reviennent par flash en mémoire, celles qui ont marqué le début de sa prise en charge par les services hospitalier. « I’m… » Ta voix se brise encore et tu marques une pause pour pouvoir être compréhensible jusqu’au bout. « I’m so happy you went through all this without any complications. » Une nouvelle larme roule sur ta joue. « You scared the shit out of me, you know? » Un rire nerveux s’échappe, tu ne manques aucune des expressions qui animent son visage encore marqué par l’épreuve que son corps a subi ces dernières heures. « They said you fought back like a warrior. » Ta main quitte ses doigts pour aller se loger sur sa hanche. « Promise me you won’t do anything stupid like this again, okay? » Tu murmures, reniflant une dernière fois avant d’ajouter « I missed you so much. » Ton nez effleure le sien, tes paupières se referment. Tu savoures la chaleur de son souffle sur tes lèvres.

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Mila Wiley

Mila Wiley
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≡ POSTS : 503 (( caught up in the waves )) ☾ barila Mila10
≡ ÂGE : 25 ans, ça passe bien trop vite, bientôt 26. (20/11/1994)
≡ SURNOM : Mila c'en est déjà un, adieu pompeux Kamila, et c'est comme ça qu'elle se présente. Il n'y a plus que son frère qui l'appelle encore Kami, aujourd'hui. Kowalski, son nom de jeune fille, risque d'en devenir un puisqu'elle a décidé de voler le nom de Bart en l'épousant.
≡ OCCUPATION : Pompier, elle est rattachée à la Station 11 de Mission District.
≡ STATUT CIVIL : Elle aurait ri, il y a quelques mois, si on lui disait qu'elle allait terminer l'année mariée mais... C'est le cas. Follement amoureuse de Bart Wiley c'est après une presque mort pas si épique qu'elle a signé un double m, ‘marry me’, puis c'est sans rien dire à personne et avec leurs meilleurs potes qu'ils ont signé le deal et qu'elle peut désormais porter le nom de Wiley.
≡ ATTIRANCE : Des yeux ambres, les petites rides qui vont avec, l’octave qui affole le palpitant et l’humour de merde pour couronner le tout. Elle est un poil trop amoureuse pour être attirée par quelqu’un d’autre que Bart Wiley.
≡ LOGEMENT : Castro District, avec la famille Jaroszewicz au complet.
≡ RPS : Say I do (Bart #14 // août)

(( caught up in the waves )) ☾ barila Y0ixfR9

≡ AVATAR : Willa Holland
≡ CRÉDITS : ginger squid (ava)
≡ WHO ARE YOU : ginger squid
≡ AUTRES VIES : Ana & Leo
≡ INSCRIPTION : 24/12/2019




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MessageSujet: Re: (( caught up in the waves )) ☾ barila   (( caught up in the waves )) ☾ barila EmptyVen 19 Juin - 1:53

Is it an apocalypse or nihilism on your lips?
We sink or swim
bart

The waves are crashing down on you and me again, again, again, The waves are crashing down on you and me, I'll see you on the other side
Mon palpitant s’affole lorsque les coups sont frappés à la porte, j’ai à peine à cœur de partager l’amusement de l’infirmier qui me souligne qu’il avait vu juste en m’annonçant l’heure à laquelle Bart a l’habitude de venir. Il suffit d’un coup d’œil à mon petit-ami pour que je comprenne qu’il est tout aussi inquiet que soulagé et qu’il n’a pas passé les deux derniers jours à se reposer. Un coup d’œil pour que je commence à lutter contre les larmes en voyant ses prunelles cachées derrière les perles qui menacent aussi de s’échapper de son côté. « Hey… » Je me décale un peu, maladroitement, pour qu’il ait un peu de place sur le lit étroit, pousse d’une main presque tremblante les couvertures dans lesquelles je m’empêtre avec mal. « Come here. » Je demande à voix basse, voyant son instant d’hésitation et son regard insistant. J’échappe un premier souffle lorsque je retrouve sa chaleur, glisse doucement ma main neutre dans ses cheveux alors que je frissonne du baiser déposé dans mon cou et de la tension qui semble s’échapper du corps de Bart. Je sens mon nez commencer dangereusement à picoter lorsque ses lèvres se posent sur mon front ensuite, ferme les yeux de longues secondes lorsqu’il y laisse reposer le sien. La gorge nouée, c’est un soupir d’aise mêlé d’un gémissement pleurnichard qui m’échappe. C’était quelque chose de penser à mes derniers moments catastrophiques avec mon petit-ami, c’en est une autre de le retrouver deux jours plus tard.

On reste un court instant l’un contre l’autre, à profiter simplement de pouvoir retrouver cette présence devenue indispensable au fil des mois, jusqu’à ce qu’il ne brise le silence. Mon regard tombe sur une peluche lapin que j’observe un peu mieux, pour l’avoir aperçue avant qu’il ne grimpe sur le lit, et mes lèvres commencent à s’étirer en un sourire joyeux. « I saw them and I immediately thought they’re cute so… Rabbit is my welcome back gift. » Je relève les yeux pour voir son sourire en coin, finis par lâcher un rire presque moqueur. Outre le fait que Bart soit ridiculement mignon et soft, le geste me fait plaisir plus que de raison et mon cœur bat vite dans ma poitrine. Il a l’air de s’en amuser, lui aussi, et je ne retiens pas un soupir content en reportant mon attention sur le présent – non sans me coller au sauveteur, me complaisant beaucoup trop contre sa carrure. « You’re my welcome back gift. » Je marmonne, oubliant presque d’articuler, avant de tendre les doigts pour apprécier la douceur de la peluche. Bart entame un geste pour me la donner et je m’en saisis, yeux plissés mais en souriant toujours. « It really is cute, thank you… Do I have to name it? » Où bien est-ce que nous sommes décidés sur ‘Rabbit’ ? C’est pour profiter de la tendresse du moment que je serre le lapin contre moi, l’attrapant de ma main tuyautée, passant mon bras libre autour de Bart pour pouvoir me presser contre lui. That’s it, we’re a family now. J’attends un long moment, que les émotions passent et l’agitation dans mon corps se calme un peu. Je suis plutôt très heureuse de n’être reliée à aucune machine mesurant mon rythme cardiaque, et qu’il n’en a de perception que ce qu’il peut sentir s’il cherche à le détecter. C’est à mon tour de rompre le silence, ensuite, pour m’excuser. C’est le moins que je lui dois, après… Tout, en fait. À sa place, je serais en colère, parce que j’ai peut-être décidé de mettre ma vie en danger et c’est mon problème, mais je ne l’ai surtout pas écouté et ai préféré le laisser s’inquiéter – pour lui donner raison quelques heures plus tard lorsque mon corps a rendu les armes. Je m’en veux d’être aussi calme lorsque je me recule et que nos regards se croisent. « No. No, no, no. I’m not mad at you. Why would I? » Mes lèvres s’étirent vers le bas malgré sa main contre ma nuque alors que je suis assaillie de l’arrière-goût amer des événements qui nous ont conduits ici. « I’ve been reckless and… a moron. » Je crois que ça va me suivre un petit temps, cette insulte prononcée sous la colère, qui ne m’était pourtant pas destinée mais me sied plutôt bien.  

Plutôt que de protester qu’il devrait être en colère, et parce que j’ignore ce qu’il a pu vivre ces deux derniers jours même si j’en ai une petite idée, je préfère lui demander comment est-ce qu’il va. La conversation n’est pas bien plus plaisante et je sens mon visage prendre une mine inquiète, les sourcils froncés, alors qu’il n’a même pas encore répondu. « Worried to death? Tired? » Le front se plisse, je lâche un soupir écho au sien en acquiesçant. « Mmh. » Je ne sais pas, à qui il les posait ses questions, mais je comprends. Je laisse mes doigts remonter jusqu’à sa nuque pour en tripoter doucement les cheveux qui s’y trouvent, embrasse maladroitement la partie du corps la plus proche de mes lèvres – sa clavicule – pour m’excuser d’une autre manière. « It doesn’t matter how I feel. What about you? » Le petit ‘ur’ de mécontentement passe, yes it matters how you feel, mais trop faible pour argumenter et parce que (effectivement il paraît) je viens de passer deux jours endormie je veux bien… Essayer, de lui répondre. « I, uh… I’m okay, I think? I’m not sure. » Je ne me suis réveillée qu’il y a quelques heures. Outre le soulagement d’être toujours en vie et d’avoir un diagnostique de convalescence plutôt très positif, et l’angoisse de réfléchir à ce qu’il s’est passé et ce que je commence à peine à vivre… Je n’ai pas tellement eu l’occasion de réfléchir à comment ça va, là-haut. Je crois que j’ai eu peur, surtout, et je n’ai pas besoin de beaucoup pour comprendre que j’ai aussi fait peur. « Body tired, definitely on drugs. » Je commence en poussant un énième soupir, jetant un coup d’œil à la perfusion qui n’en est qu’à la moitié de se vider. Je marque une pause, alors que Bart attrape ma main plus froide qu’à la normale car elle est en train de recevoir du liquide. Mon corps doit avoir l’habitude car outre l’aiguille et le scotch pour la maintenir en place qui me gratte, j’y fais à peine attention. « And I’m a bit shaken up, but… I’ll be fine. In theory. » En pratique, j’ai décidé de ne plus rien promettre – vu l’échec total de mes précédentes déclarations…

Je secoue la tête, préférant moi aussi passer à autre chose. « You were right. » Il finit par dire, avant de se mettre à sourire. L’envie d’imiter son geste n’est refrénée que parce que j’ignore de quoi il parle. « About? » Et je veux dire, d’un côté, bien sûr que j’avais raison, j’ai toujours raison, mais… La modestie, ça s’apprend avec l’âge. Et je suis presque certaine d’avoir eu raison sur rien du tout, dernièrement. « You’re tough. » Ah ! D’accord, non. Mes sourcils grimpent sur mon front brièvement et j’échappe un ricanement moqueur, de moi, pas de lui. That’s complete bullshit. Sans doute le mensonge le plus honteux que j’ai pu lui sortir, juste derrière ‘you’re full of shit and I don’t need you’ – celui-là était particulièrement con, aussi, il n’y a rien qui pourra le détrôner. « The strongest person I know, actually. Physically and mentally. » That’s because he doesn’t know Dwayne ‘The Rock’ Johnson personally, Leo would say. Je commence à souffler en me pressant à nouveau contre lui, plus pour éviter de me mettre à pleurer que pour témoigner mon mécontentement. « Yet I feel so weak. » Physiquement comme mentalement, j’ai cet état de vulnérabilité qui me colle à la peau, ce sentiment qui je le sens va rapidement m’étouffer dans les prochaines semaines. J’aimerais y croire, à ce qu’il me raconte, mais… J’ai bien l’impression de faire semblant, depuis tout ce temps. « I’m… » Mon rythme cardiaque s’emballe alors que la voix de Bart s’interrompt d’elle-même, ça a au moins le don de me faire réagir et de me sortir de ma pity party. Je relève la tête, pour croiser les iris embués, pour laisser ma main glisser contre son épaule. « Babe… » Je chuchote, doucement, pour ne pas l’interrompre mais pour qu’il comprenne que je suis là. Pas seulement pour le soutenir, plutôt… Je suis en vie, là. « I’m so happy you went through all this without any complications. » Je me mords l’intérieur de la joue, s’entends le trouble me gagner également. J’ignore le peu de leste que j’ai sur la perfusion pour le serrer dans mes bras, avec difficulté, une jambe glissée sous les fesses pour pouvoir l’entourer entièrement. C’est la première fois que je le vois pleurer, sans se retenir, sans qu’il y ait de la colère ou de la tristesse derrière. Et il me rend furieuse, ce désespoir, mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même car j’en suis la cause. « Don’t cry, I’m okay. » Je ne me décale qu’un peu pour pouvoir poser mes paumes sur son visage et effacer les sillons traîtres de ses joues d’un geste délicat des pouces, avant d’embrasser doucement l’une de ses tempes. « You scared the shit out of me, you know? » Le sanglot qui se coince dans ma gorge, sans bruit. Je me mords les lèvres alors qu’une larme s’échappe de mon côté également, le cœur agité à l’entente de son rire qui n’est pas du tout amusé. « I know, I’m so sorry. » Je pose mon front contre le sien, à peine une seconde parce que je ne peux résister au besoin de le lui embrasser tout de suite après. « They said you fought back like a warrior. » Le tuyau me tire un peu, je suis obligée de le relâcher, n’en reste pas moins contre lui, un bras autour de ses épaules et ma tête logée dans son cou. J’ai envie de le croire, je n’ai pas envie de le contredire. Mais la vérité, c’est que j’en sais rien. Tout ce que j’ai, c’est un vide de deux jours, qui commence avec des lumières vives et une douleur insupportable et se termine par des plafonds et une voix de comédien qui appartient aux années 50. Je déglutis avec difficulté, renifle sans grande discrétion avant de lui répondre. « I’ve only been strong because I had you guys to watch over me. » J’ignore si j’étais consciente d’être entourée, mais c’est la seule explication possible que je m’en sois si bien sortie. Ne pas paraître faible aux yeux de mes proches, hors de question d’être la perdante de service.

« Promise me you won’t do anything stupid like this again, okay? » Je pouffe mon dédain à mon propre égard – Man, that was so stupid and for nothing. Ma fierté me perdra, c’est certain. « I won’t, I’m sorry. » Mon regard s’accroche au sien alors que l’une de mes mains caresse doucement sa joue. « I promise. » Ça me bouleverse de le voir dans un tel état. La rage au ventre, prête à m’agacer, il me faut toujours une seconde pour prendre du recul et me rendre compte que je ne le peux pas… C’est une promesse que je peux faire, que je peux tenir – si pas pour moi, au moins pour lui. « I missed you so much. » Mes lèvres s’étirent en un sourire, soulagé cette fois, alors que je me laisse aller contre lui. Je ferme les yeux un instant, profitant de l’avoir si proche, laisse mes doigts glisser contre son visage et ses cheveux qu’il laisse pousser dernièrement. « I love you. » Je souffle contre ses lèvres, essayant de raffermir l’emprise que j’ai sur lui, attendant encore une seconde avant de l’embrasser. Délicatement, patiemment, avec tendresse. Je ne peux pas vivre sans lui et j’ai presque peur qu’il disparaisse d’un coup si je m’y prends mal, si je faute encore. « I love you, I’m sorry. » Je ne me répète pas parce que je perds la tête, mais seulement parce que c’est essentiel et qu’il m’importe qu’il le sache. J’appuie d’autres baisers, contre ses lèvres et sa mâchoire et son cou, avant d’y reprendre place. Toujours contre lui, comme s’il pouvait être un parfait rempart entre moi et les difficultés de la vie. « I’ve never been this afraid of dying before… » J’ai déjà eu l’occasion de faire face à la mort, à de trop nombreuses reprises, l’idée que ce sera un jour mon tour est depuis longtemps intégrée. Pourtant, lorsque la possibilité était éminente, c’est tout un étau de culpabilité et de regrets qui m’ont assailli. Pas très étonnant, n’ayant réussi à aligner que quelques vingt-cinq années sur cette terre, mais surtout… Ce sentiment d’accomplissement à peine goûté que j’ai déjà failli le perdre, et ma vie avec. « It’s probably because, for the first time in my life… Everything is right. » Pour la première fois de ma vie, toutes les étoiles semblent être alignées. Je suis libérée du joug de mes parents, je suis libre et à peu près indépendante, j’ai trouvé une vraie famille dans laquelle m’épanouir, enfin. Le manque laissée par l’absence d’une âme-sœur a été comblé, même si la-dite âme-sœur a décidé de s’offrir un petit tour du monde en six mois alors que j’ai à peine eu le temps de profiter d’elle. L'autre partie de moi-même vient de débarquer sur le sol américain. J’ai réussi à m’intégrer socialement dans un pays qui n’est pas le mien, ni très accueillant. J’ai surtout réussi à me faire des amis, réussi à tomber amoureuse sans conditions, ce qui ne m’était jamais vraiment arrivé auparavant. « And I finally have something worth living for. » Je presse doucement mon front contre l’angle de sa mâchoire en poussant un soupir, avant de relever la tête avec un sourire sur les lèvres pour retrouver l'ambre de son regard. That’s you, Assbutt.

« You met me at a very strange point in my life, and somehow you succeeded to make everything… So easy, and bright. You make me feel like I deserve that happiness. » Personne n’a jamais vraiment réussi, à cette mission compliquée, pas même moi. Il y avait toujours le doute, la réalité pour rattraper derrière. Les problèmes. Les parents, Piotr, le loyer à payer, personne d’autre que moi-même pour m’épauler. Tout ça a changé lorsque je suis arrivée à San Francisco, mais il y a quand même la culpabilité qui a pris une place importante pour remplacer. Bart m’a appris à lâcher prise. À être heureuse. « I meant it. What I’ve said before… » Je ne termine pas ma phrase, la fin est plutôt évidente et évocatrice de mauvais souvenirs. Je n’ai même pas envie d’imaginer la scène de son point de vue, question tue l’amour… Je pousse un soupir, avant de continuer. « You’re the best thing that has ever happened to me. I’ll just try to make it happen for a longer time. » J’attrape la peluche d’une main, passant distraitement mes doigts contre le tissu ridiculement doux. Je ne sais pas vraiment, ce que je suis en train de faire et où est-ce que je vais. J’essaie de laisser la liberté à mes sentiments de s’exprimer, de façon moins brutale que ce que j’ai pu faire en pensant que je n’avais plus de temps, enivrée par l’odeur de Bart plutôt que celle de l’hôpital, essayant d’oublier le lieu en me laissant envelopper de sa présence. « I can’t thank you enough for falling in love with me when I was a complete disaster… For loving me while I’m still figuring things out, while I’m still healing. I don’t understand how and why you put up with me when I’m such a chaotic mess. » Mais j’en suis reconnaissante, tout de même. J’aurais pas pu aussi bien réussir s’il n’avait pas été là. Je ne sais pas si je referais les choses autrement, si j’en avais le pouvoir… « I’m sorry I didn’t say 'I love you' earlier. And I should have hold you back when we were at the Bitter End. If I'd died it probably would have been moments lost, and I… Don’t want to live with regrets, not anymore. » Peut-être que si, si j’en avais le pouvoir parce que ma vie allait s’écourter trop rapidement. Sinon, non, je ne changerais rien. J’aime croire qu’on se construit des expériences, bonnes comme mauvaises. On n’en serait pas non plus là, avec le sauveteur, si on n’avait pas vécu ses épreuves. Le regret n’est que celui que j’aurais préféré l’aimer ouvertement plus longtemps. Mais on a le temps, maintenant.

Je lâche la peluche pour attraper sa main et mêler mes doigts aux siens. « I wish I get to be this… Happier version of myself. I don’t what she’s like, but… I really want you to have the best version of me. » Je relève les yeux quelques secondes, pour croiser son regard, esquisse un sourire avant de reprendre ma position contre lui. I don’t know who she is but I can’t wait to meet her. Hors de question que je ne profite pas de ma chance d’avoir enfin tous mes proches, en bonne santé, près de moi pour ne pas les aimer et ne pas être heureuse. « Somehow I feel like I’m right back to when I just arrived in SF. I’m going to be put aside for two months and it scares the shit out of me. I don’t know what the future is made of. » Je tends entre l’euphorie et l’angoisse, et il m’a fallu seulement quelques heures pour m’en rendre compte. Les semaines à venir s’annoncent aussi compliquées que chargées, émotionnellement parlant. Il me faut un instant de plus, pour réfléchir à ce que je viens de dire. Ce n’est pas tout à fait vrai. « Well, I do know one thing… It’s made of us. » Je profite d’avoir toujours sa main dans la sienne pour la retourner. Le cœur battant fort, pourtant si léger parce que je suis sûre de ce que j’avance. « Look, it says it right here in your hand. That’s a ‘M’ for Mila. » Je trace du bout de l’index les plis qui se forment à l’intérieur de sa paume, caressant délicatement le M que je cherche à y inscrire, avant d’échapper un léger rire amusé. Je relève brièvement le visage pour croiser le regard du brun en me mordant la lèvre inférieure. Je pose ensuite ma main libre de tuyau contre sa paume pour afficher la mienne, mon cœur loupe un battement du contact et je m’étonne encore et toujours de la différence de taille qu’il peut y avoir. Je me fais la réflexion que je me sens presque un peu nue, sans l’anneau orné de grenat que j’ai pris l’habitude d’y voir. J’espère que l’hôpital ne l’a pas perdu. Mon autre main tient l’autre sienne, le poussant à imiter mon geste avant qu’on ne reste comme ça, les mains liées. « And one for Mew… »  Le rire est un peu plus prononcé, cette fois. Pour le surnom qu’il n’adore pas, que j’ai commencé peut-être à un peu trop apprécier finalement – et je suis bien d’accord pour proscrire l’utilisation de l’affreux Mew-Mew, chacun ses limites. Je ne relève pas, qu’on aurait pu renverser le M et utiliser le W de Wiley. C’est bien moins chic. « That’s the name of the rabbit, by the way. Mew. » Je décide, avec un dernier rire, avant de relever la tête pour l’embrasser. Apaisée. « I hope the last two days haven’t been too hard on you… Or that I can make it up for it. »
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Bart Wiley

Bart Wiley
shut up and dive

≡ POSTS : 414 (( caught up in the waves )) ☾ barila 68309eef1396d5c6e8245dc6b145f63f
≡ ÂGE : 26 ans. Ça va, t'as réussi à t'en remettre. Par contre, 'vaut mieux pas te dire que t'es plus proche de la trentaine que de la vingtaine, ça va pas te plaire.
≡ SURNOM : Bart, c'est déjà pas mal. Mew-mew est à proscrire.
≡ OCCUPATION : Biologiste spécialiste des espaces marines, actuellement plongeur-sauveteur en mer. Très prochainement garde-côte spécialiste plongeur.
≡ STATUT CIVIL : Ça commence par un coup de poing manqué le long de la plage et ça fait sa demande en mariage à l'hopital six mois plus tard. C'est ça de se fiancer avec Mila Kowalski (06/2020) et c'est encore autre chose que de l'appeler Mila Wiley. Mariés depuis août 2020.
≡ ATTIRANCE : Autrefois, ça dépendait de la weed et des vapeurs d'alcool. Aujourd'hui, tu n'as plus aucune honte à avouer qu'il n'y a que Mila que tu dévores des yeux et que tu aimes à la folie.
≡ ASPIRATION : Du moment qu'on ne te met pas de bâtons dans les roues pour t'empêcher de parvenir à tes fins, tout va bien. T'as tout ce qu'il te faut, autant moralement que professionnellement, tu ne demandes rien de plus.
≡ QUOTE : You’re burning me. I can’t believe fall never came. Stole it’s wind to feed your flame. Hush don’t you say another word you’re guilty. You burn in me. I can’t believe that spring is gone.
≡ LOGEMENT : #401 Castro District avec trois blaireaux de compagnie.
≡ RPS : (( caught up in the waves )) ☾ barila V1fZG31
(( caught up in the waves )) ☾ barila CGRqIuX

Caught up in the waves ☾ Mila
≡ AVATAR : Timothy Granaderos
≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) ASTRA (sign) ginger squid (gifs)
≡ WHO ARE YOU : Snapdragon
≡ AUTRES VIES : Dawn "la Polak" Jaroszewicz; Marek "le punx" Zydorczak
≡ INSCRIPTION : 24/12/2019




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MessageSujet: Re: (( caught up in the waves )) ☾ barila   (( caught up in the waves )) ☾ barila EmptyDim 21 Juin - 4:41

 
Tired of Tomorrow
Mila & Bart


Stranded in today, clawing from the outside  and I’m tired of tomorrow on the inside.
xImmO7L.gif C’est un mélange de sensations qui se bousculent en toi lorsque ton regard se repose sur Mila, éveillée. Des cernes soulignent ses yeux, signe que son corps a bataillé pendant des jours pour parvenir au résultat actuel. Elle est assise, semble fatiguée, mais tu ne t’arrêtes pas à ça, tu es tellement heureux de la savoir consciente, en mouvement… Elle se décale pour que tu puisses venir t’installer à ses côtés. Tu hésites, quelques secondes, le temps de regarder par-dessus ton épaule, croyant qu’un infirmier s’opposerait à ton envahissement de son espace personnel. Pourtant, elle t’invite elle-même à la rejoindre. Fuck it. Tes chaussures sont suspendues au-dessus du vide, tout le reste de ton corps se rapproche le plus possible de la moindre parcelle de peau de la Polonaise. Ton cœur loupe un battement lorsqu’un sanglot lui échappe, réveillant le regard brillant que tu ne cherches plus dissimuler depuis quelques jours. Sa présence est très vite devenue indispensable et il a fallut qu’on te sépare de Mila pour que tu comprennes tout ce qu’elle représente à tes yeux. Tu en avais déjà conscience, mais tu avais besoin qu’on te le martèle en pleine figure pour le voir. Elle n’est pas un caprice, elle est ton futur. Un sourire en coin s’est dessiné lorsque tu lui as présenté Rabbit, vos regards se sont croisés alors que l’esquisse de son sourire te donne la sensation d’être encore plus amoureux d’elle pour la centième fois au moins. Elle s’esclaffe et t’entraîne avec elle en saisissant l’animal en peluche. « You’re my welcome back gift. » Ton bras le plus proche glisse dans son dos alors qu’elle se serre encore plus contre toi. Tes lèvres se pressent contre ses cheveux dont le parfum enivrant et sécurisant n’a pas été remplacé par l’odeur oppressante et  impersonnelle de l’hôpital. Tu renforces ton étreinte jusqu’à avoir la sensation que ton cœur bat contre son biceps. Alors que le bout de tes doigts libres effleure l’une des pattes de Rabbit, ceux de Mila caressent les immenses oreilles de son nouveau compagnon « It really is cute, thank you… Do I have to name it? » Ton front repose contre le côté de sa tête, tes paupières se referment lorsque tu lui réponds. « Maybe it needs one. » Mila s’excuse, croyant que tu serais en colère après elle alors que c’est probablement la seule fois de ta vie que ce sentiment s’est momentanément évaporé de ton subconscient. Elle s’écarte, tu rouvres les yeux pour plonger ton regard dans le sien. « I’ve been reckless and… a moron. » La main qui taquinait la patte de Rabbit s’est faufilée sur la nuque de ta copine, elle remonte jusqu’à sa joue que tu caresses doucement avec un demi sourire. « You’ve always been reckless but you’ve never been a moron. These things happen sometimes to remind you that… Life is short and precious and… sometimes the most insignificant things teach you a lesson. » Tes yeux s’égarent vers les mèches folles que tu replaces derrière son oreille. « I’m not angry at all. »

Ressentant ses doigts se faufiler jusqu’à ta nuque, tes paupières se referment pour savourer son geste, ainsi que la pression de ses lèvres sur ton corps. Tu te fiches d’avoir peu dormi ces derniers jours, seule sa santé t’inquiète. Au final, Mila s’est réveillée, mais parfois il y a une contrepartie que tu préfère ignorer pour le moment. « I, uh… I’m okay, I think? I’m not sure. » Tu te pinces les lèvres, tentant de dissimuler ton angoisse tant bien que mal. Elle sent que son corps est fatigué, ses nerfs sont dominés par le surplus de médicaments qu’elle se fait injecter à l’instant même, elle est secouée, mais elle pense qu’elle ira bien. Tu souffles, discrètement par la bouche. La réponse est là. Elle est hors de danger maintenant. Alors que tes doigts redescendent pour caresser ceux qui se font perfuser, tu ne peux retenir un sourire encourageant. Mila le disait elle-même, elle est forte et tu appuies cet argument balancé sur le coup de l’insolence deux jours plus tôt. « Yet I feel so weak. » Mais tu réalises qu’elle a honte, en se réfugiant encore plus contre toi pour s’empêcher de paraître plus faible qu’elle pense l’être. Tes lèvres se rapprochent de son oreille, tu y murmures. « You survived. It’s all that matters. You’re not weak. You’re healing. » Relevant les yeux vers la fenêtre transpercée par les rayons du jour, ton regard ambré s’illumine. « We’ll figure out everything all in good time. Together. » Tu déglutis difficilement, t’écartant doucement pour revoir ses prunelles claires. Tu es tellement heureux qu’elle soit là, que tu puisses la tenir dans tes bras, redécouvrir son sourire et sa voix. Les images passées, celles qui t’ont le plus effrayé te reviennent en mémoire et tu ne fais plus l’effort de retenir tes larmes. « Don’t cry, I’m okay. » Tu te dévoiles sous un nouveau jour, n’ayant jamais montré une émotion aussi vive à ta copine. La crainte d’une faiblesse est repoussée, tu n’as plus peur de lui montrer ce que tu ressens. Tes paupières se referment, libèrent les dernières larmes que la Polonaise chasse avec ses doigts. Elle t’a vraiment fait peur et tu rouvres les yeux en le lui avouant dans un rire nerveux. « I know, I’m so sorry. » Elle recale sa tête dans le creux de ton cou et poursuit. « I’ve only been strong because I had you guys to watch over me. » Rivant son regard dans le tien, elle te promet qu’une situation semblable à celle passée ne se reproduira pas. Tu reposes tes doigts sur les siens alors qu’elle te caresse la joue. Tu la contemples pendant de longues secondes avant de glisser dans un murmure. « You’ve no idea how much you’re loved. » Un sourire en coin étire tes lèvres. « I saw so many people coming and leaving everyday. » Hanna, Szymon, probablement Piotr, Reggie – et tu es certain que un par un, le reste de son équipe est passé la voir – ta mère, ta sœur, Leo, Ginny, Frances, sans compter ceux qui n’ont pas pu venir  comme Dawn. « You matter for everyone. » Alors que ses lèvres s’étirent lorsque tu lui avoues qu’elle t’a énormément manqué. Elle se rapproche encore et vous êtes si près l’un de l’autre que c’en est difficile de te contenir. « I love you. » L’intensité de ses mots se répercute contre tes lèvres, la chaleur de son souffle te submerge. Tes yeux se referment alors qu’elle presse sa bouche contre la tienne et tu viens prolonger ce moment en glissant ta main contre sa nuque. « I love you, I’m sorry. » Tu te détaches doucement pour poursuivre. « Don’t be. I love you so much. » Et ses lèvres repartent conquérir les tiennes, ainsi que ta mâchoire et ton cou. « I’ve never been this afraid of dying before… It’s probably because, for the first time in my life… Everything is right. And I finally have something worth living for. » Ton bras le plus proche entoure ses épaules, elle relève la tête et ton regard se perd une nouvelle fois dans ses mirettes claires que tu contemples quelques secondes avant de poursuivre. « You deserve everything you wished for. Even if… You didn’t believed in it first, your life is changing in a good way. » Tu détournes les yeux quelques secondes alors que le soleil t’aveugle légèrement pour mieux reporter ton attention sur ta petite amie. « Accept that I love you and that I want to take care of you. No matter what, no matter when, no matter where. I’ll always be here for you. » Ça n’a pas toujours été facile entre vous et vous avez appris à connaître vos limites, voire même à vous connaître tout court tout en testant la patience de l’un comme de l’autre. Vos personnalités recèlent de nombreux points communs et c’est en vous braquant ainsi qu’en prenant les pires décisions que vous avez aussi pris conscience de ce que vous attendez réellement de l’autre.

Son sourire s’élargit progressivement. Tu te laisses légèrement aller contre la brune, tu refermes les yeux pour te concentrer sur vos respirations. Elle brise le silence en disant que tu es arrivé à un tournant bizarre de sa vie et que tu es parvenu à rendre son quotidien plus facile. « I meant it. What I’ve said before… » Ton attention se reporte sur elle, ta main se glisse dans les mèches brunes retombant sur sa nuque. « You’re the best thing that has ever happened to me. I’ll just try to make it happen for a longer time. » Tu réalises que tu étais trop paniqué au moment de ces aveux et le regret de ne pas y avoir répondu persiste, même si tu te doutes que tes mots n’auraient probablement pas été entendus dans l’affolement. « I was too scared when you passed out in your room the other day. » Ses doigts glissent sur la peluche et tu l’observes un instant avant de poursuivre. « It doesn’t mean that I didn’t listened to what you said and it doesn’t mean that I don’t feel the same either. » Les bout de tes doigts remonte jusqu’à sa mâchoire, pour attirer son attention et plonger tes prunelles ambrées dans les siennes. « I’ve never been happy before. I thought I was but… not like this. » Tu l’observes un moment, te laissant distraire par le mouvement de tes phalanges contre sa joue que tu caresses. « The truth is I didn’t know what happiness meant before meeting you. Now I do. Thanks to you. » Un nouveau sourire en coin se dessine. Tu aurais presque du mal à te souvenir de ton attitude débauchée avant de la rencontrer pendant l’hiver. Et tu ne peux t’empêcher de ricaner et de rouler des yeux en te rappelant de ton comportement vis-à-vis de ton entourage ou des personnes que tu fréquentais à peine. Le fauteur de troubles, le Casanova de la coloc. Alors que tu as détourné ton attention quelques secondes pour repousser encore un peu plus ton image du passé, tu reprends un air sérieux. « You taught me how to love and what it feels like to be loved this much. » Tu ne pourras jamais expliquer le déclic. Pourquoi est-ce que tu as radicalement changé ? Pourquoi est-ce que tu t’es enfin décidé à essayer une aventure comme celle-là ? « How good it is to wake up next to someone, look at eachother in the eyes without saying anything. » Tu enchaînes en fondant ton regard dans le sien, l’expression devenant progressivement plus attendrissante à mesure que les mots te viennent. « Touching your body, kissing your lips, listening to your sleepy voice in the morning… » Tu mentirais si tu ne disais pas que ces moments forts t’ont à la fois aidé à tenir ces derniers jours, mais aussi t’ont retourné l’estomac à de maintes reprises, craignant qu’ils n’arrivent plus jamais. Tu détournes alors les yeux vers le fond de la pièce. « When you passed out… » Tu déglutis, attrapant le bout d’une oreille de Rabbit entre tes doigts pour apprécier inconsciemment la matière alors que tes mots se replacent encore correctement dans le fond de ta gorge. « Before passing out, when you described your feelings toward me, I felt like if you weren’t waking up, something would definitely break inside of me. » Depuis quelques temps – plus précisément depuis votre première dispute explosive – vous avez appris à vous confier l’un à l’autre à propos de vos sentiments respectifs, mais tout ce que Mila t’avais avoué la dernière fois qu’elle a été en mesure de t’adresser la parole t’a fait réaliser qu’une partie de toi disparaitrait en même temps qu’elle si son cœur cessait de battre. « I can’t imagine my life without you. » Tu souffles en la resserrant contre toi pour reposer doucement ta tête sur la sienne. « I never thought about the future before but now, you’re everywhere when I’m planning something. » Outre une pause radicale dans tes pensées ces derniers jours, ta conscience s’est égarée dans des envies futures que tu aimerais partager avec ta copine. Des projets que vous pourriez mener à deux et que vous n’avez pas eu le temps de faire jusque là, parce que la température extérieure ne vous le permettait pas ou parce que vous étiez encore entrain de faire le point chacun de votre côté. « I always think twice. What’s good for me, is it good for you too? » Depuis le début, c’est important pour toi de recueillir l’avis de Mila pour que les choses aillent dans la bonne direction, mais à présent, tous tes actes ont un sens et tu ressens chaque fois le besoin de le lui en faire part. Ta joue glisse doucement contre sa tête et tu murmures à son oreille « Eres la mujer de mi vida. » Tu refugies ton front dans le creux de son cou après y avoir pressé tes lèvres une seconde fois. Mila te remercie de l’aimer alors qu’elle se considère comme étant une catastrophe et qu’elle ne comprend pas pourquoi tu t’es entiché d’elle alors qu’elle cherche encore à comprendre sa vie, qu’elle est toujours entrain de se reconstruire. Tu ne pourrais pas lui donner d’explication, tu n’as rien décidé, tout t’est tombé sur le coin du nez et tu as fait avec, te complaisant dans ce que vous vivez à deux, même si quelques moments n’ont pas toujours été faciles à surmonter. Elle t’avoue qu’elle ne veut avoir aucun regret et que le fait de ne pas avoir révélé ses sentiments le soir où vous vous étiez retrouvés par hasard après votre rupture, aurait pu en être. « You won’t live with regrets. I know everything now. Your words helped me not to fall apart. »  

Mila attrape tes doigts et glisse les siens entre eux. Tes lèvres restent figées un moment contre la peau de son cou. « I wish I get to be this… Happier version of myself. I don’t know what she’s like, but… I really want you to have the best version of me. » Lorsque tu te décales, tu relèves la tête pour mieux la regarder, vos prunelles s’accrochent à nouveau. Même si vous avez vécu des hauts et des bas ensemble, votre relation n’en demeure pas moins la plus belle que tu es entrain de vivre. « You’re already perfect to me. » Et tu ne l’incites pas à s’arrêter là, à ne pas repousser ses limites pour être encore plus heureuse, parce qu’elle t’a laissé du temps pour être meilleur. Tu veux lui laisser le temps d’être plus heureuse. Tu veux aussi lui laisser le temps de s’épanouir et de dresser un portrait d’elle-même qu’elle préfère, qu’elle considère comme étant plus en adéquation avec sa nouvelle vie. Elle se resserre contre toi et tu embrasses sa tempe. « Somehow I feel like I’m right back to when I just arrived in SF. I’m going to be put aside for two months and it scares the shit out of me. I don’t know what the future is made of. » Sans qu’elle puisse le voir, tu fronces les sourcils, prêt à intervenir mais aucun son ne sort de ta bouche. Tu réalises qu’elle ne travaillera pas pendant deux mois à cause de son accident et c’est probablement la raison qui l’empêche de se réjouir pleinement de son réveil. « Well, I do know one thing… It’s made of us. » Alors que ton expression s’adoucit, ses doigts se défont des tiens et ta paume se retrouve face contre ciel. « It’s going to be okay. » Tu murmures, ta joue reposant contre sa tempe, puis tu ajoutes. « I could take a break from work too and we could go somewhere together? Leave SF for a few days, explore California? Anything you want. » Tu laisses plusieurs secondes filer avant de répondre à sa dernière remarque. « I know it too. » Comme tu le lui as déjà expliqué, tu n’imagines plus ton avenir sans Mila à tes côtés. « Look, it says it right here in your hand. That’s a ‘M’ for Mila. » Ses doigts effleurent les lignes de ta main, un sourire se dessine progressivement, alors qu’une lettre invisible apparaît. Elle se décale et te regarde, tu t’esclaffes, écho à son rire. Vos mains se joignent alors qu’elle présente les deux autres de la même manière que les précédentes. Tu comprends le message et à ton tour, le bout de ton index effleure la paume de sa main pour y représenter à l’encre invisible et indélébile la réplique de la lettre dessinée à quelques centimètres de là. « And one for Mew » Elle t’entraine avec son rire alors que vous êtes tous les deux liés. « Now you’re stuck with me forever. » Tu hausses les sourcils en lui adressant un regard faussement sérieux et insistant. Et lentement, tu te rapproches pour presser tes lèvres contre les siennes. Le diminutif ne te fait plus tiquer. En vérité, les rares fois où la polonaise s’est risquée à le prononcer, tu as réalisé qu’il n’était pas si terrible. « That’s the name of the rabbit, by the way. Mew. » Ton cœur loupe un battement, les yeux rivés dans les siens, une expression attendrissante sur tes traits. « Sounds better on it than on me. » Tu souffles, réfrénant un énième rire pour ne pas briser la douceur de ce moment. Tu en profites pour glisser une nouvelle fois ta main dans les cheveux de la brune qui part conquérir tes lèvres. « I hope the last two days haven’t been too hard on you… Or that I can make it up for it. » Tu baisses les yeux, un timide sourire apparait brièvement, puis tu relèves tes prunelles ambrées vers les siennes. « You’re here now. You don’t have to make it up for anything. » L’air encore insistant, tu refuses qu’elle se sente coupable pour quoique ce soit. Elle n’est pas responsable de ce qui lui est arrivé, surtout avec un accident travail comme celui-là. Tu attends quelques secondes et soupires au milieu du silence avant de décider de t’allonger sur le flanc pour reposer ta tête contre oreiller, entrainant Mila à faire pareil. « When you arrived here, I haven’t slept. I stayed all night and waited to see you in the morning. » Tu murmures encore, décidant de conter ce qui s’est passé de ton côté alors que la brune était plongée dans un profond sommeil. « My boss kicked me out the same day so I came back here and I stayed all day. » Tu t’esclaffes, glissant une main sur tes paupières pour les frotter fermement. La situation était tout de même cocasse. Ton propre patron exigeait que tu prennes un congé pour ne pas risquer la vie des personnes qui dépendent de toi ainsi que de tes collègues. Tu replonges ton regard dans celui de la Polonaise  « Reggie stepped by and we talked for a while. She bought you these. » Tu te tournes légèrement pour désigner les fleurs et en attrapes une au passage dans le vase. « Leo, Frances and Gin’ came to see you too. And then, my mom and Kohana. » Tu essuies tige et rompt son lien pour la raccourcir au maximum. Tu glisses les mèches brunes de Mila derrière son oreille avant d’y glisser la fleur. « She hasn’t left the house for a long time so… I lost it and cried in her arms when she came. » Toutes les images te reviennent alors, accélèrent ton rythme cardiaque au passage, souvenir du stresse passé, de la vive émotion entre les bras d’Amber, reflet de ces quelques heures dans tes yeux de nouveaux brillants. « She hasn’t prayed in years too but she did it for you. She cried a lot. » Tu soupires longuement, chassant le retour des larmes en détournant légèrement les yeux pour tracer du bout des doigts la ligne des épaules de ta copine. « You’ve met once but she already loves you. » Un sourire se dessine. C’est probablement l’un des sentiments les plus agréables que tu as pu connaître ces dernières années. Le fait que les êtres les plus chers qui t’entourent depuis longtemps acceptent ceux qui viennent d’arriver dans ta vie. Tu reportes ton attention vers son regard. « Your parents were amazing. They kept calm all along even if they were scared as much as I was. » Les Jaroszewicz ont un sang froid que tu n’aurais jamais soupçonné auparavant. Ils ont été presque aussi présents que toi et se sont fait violence pour ne pas harceler le personnel hospitalier à maintes reprises, compréhensifs jusqu’au bout, patients… Et toujours autant attentionnés. Tu te pinces les lèvres avant de reprendre, hésitant. « I cried in Hanna’s arms when the nurses took you away from me. » Tu retiens ta respiration, le regard encore fuyant. « I imagined you alone surrounded by strangers. I completely lost it. » Tu hoches la tête et hausses les épaules furtivement. « It was like… they were taking a part of me away. » Comme si on t’arrachait ta conscience, l’un de tes organes, ça a été l’équivalent d’un coup de poing dans le ventre d’être freiné devant la porte coupe feu qui mène à l’une de leurs salles aseptisées. « I realized something then. » Tu rassembles tes mots avant de reprendre. « It’s not a weakness to show or express what you feel to someone. I felt powerless but human. I didn’t felt weak at all. It felt good to release my emotions before your parents or my mother and my sister. » S’il y a quelques semaines, rien que de te repasser en revue les quelques jours passés aurait réveillé un honte poussée à son paroxysme. Tu as plus l’impression d’avoir accompli quelque chose, assimilé quelque chose à présent. Ta main libre glisse sur la hanche de Mila, que tu caresses tendrement, avant de la faufiler dans son dos pour la rapprocher de toi. Tes paupières se referment, ton front repose à nouveau contre le sien. « I realized that you mean the world to me. You’re everything I need. I feel like all these years I missed so many things. I was blind. As you said about me first, you’re the light of my life for me too. » Tes lèvres se pressent contre les siennes plusieurs fois avant que tu ne murmures. « You’re my home. » Il y avait des choses que tu n’avais pas encore dites toi non plus, et tu as jugé qu’il était temps que ta petite amie puisse entendre ce que tu gardais tapis au fond de toi depuis quelques temps.

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Dernière édition par Bart Wiley le Mer 24 Juin - 9:47, édité 1 fois
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Mila Wiley

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≡ ÂGE : 25 ans, ça passe bien trop vite, bientôt 26. (20/11/1994)
≡ SURNOM : Mila c'en est déjà un, adieu pompeux Kamila, et c'est comme ça qu'elle se présente. Il n'y a plus que son frère qui l'appelle encore Kami, aujourd'hui. Kowalski, son nom de jeune fille, risque d'en devenir un puisqu'elle a décidé de voler le nom de Bart en l'épousant.
≡ OCCUPATION : Pompier, elle est rattachée à la Station 11 de Mission District.
≡ STATUT CIVIL : Elle aurait ri, il y a quelques mois, si on lui disait qu'elle allait terminer l'année mariée mais... C'est le cas. Follement amoureuse de Bart Wiley c'est après une presque mort pas si épique qu'elle a signé un double m, ‘marry me’, puis c'est sans rien dire à personne et avec leurs meilleurs potes qu'ils ont signé le deal et qu'elle peut désormais porter le nom de Wiley.
≡ ATTIRANCE : Des yeux ambres, les petites rides qui vont avec, l’octave qui affole le palpitant et l’humour de merde pour couronner le tout. Elle est un poil trop amoureuse pour être attirée par quelqu’un d’autre que Bart Wiley.
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MessageSujet: Re: (( caught up in the waves )) ☾ barila   (( caught up in the waves )) ☾ barila EmptyMar 23 Juin - 2:30

Is it an apocalypse or nihilism on your lips?
We sink or swim
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The waves are crashing down on you and me again, again, again, The waves are crashing down on you and me, I'll see you on the other side
Je ne sais pas si j’étais prête à en venir la solution extrême de presque mourir pour me voir offrir une peluche – et je ne savais même pas que j’avais envie d’une peluche, à vrai dire – mais en voyant le sourire taquin de Bart et en sentant la douceur de Rabbit (à renommer) sous la pulpe de mes doigts, je me dis que ça valait peut-être le coup. Beaucoup d’efforts pour ce résultat, certes, mais worth it. Le ton ne reste pas léger bien longtemps, malgré son cadeau qui a au moins eu le don de détendre quelque peu l’atmosphère. Je me sers contre mon petit-ami pour profiter de sa chaleur et virer cette odeur d’hôpital qui s’est beaucoup trop imprégnée sur, dans, mon corps, profite de le retrouver alors que je n’ai pas eu à vivre sa perte pour retrouver sa douceur et sa tendresse. Je me laisse aussi bercer par son souffle, par ses mots rassurants, à peine convaincue de les mériter mais trop touchée et consciente de l’épreuve qu’il a dû traverser pour vouloir le contester plus que de raison. L’envie de grognasser ou de rire lorsqu’il m’informe que j’ai toujours été reckless mais jamais une crétine – heureusement qu’il n’a pas inversé les deux propositions – mais la gorge qui reste serrée sur la suite. « These things happen sometimes to remind you that… Life is short and precious and… sometimes the most insignificant things teach you a lesson. » J’échappe un soupir, ferme les yeux et me sens frissonner sous sa petite manie de toujours remettre en place mes mèches belliqueuses, tout de même soulagée lorsqu’il me dit qu’il n’est pas en colère après moi. Bart ignore rapidement ma question de savoir comment il va, je cache ma frustration derrière un geste tendre avant de bien vouloir tenter de répondre aux siennes en retour. Ça va, je crois. Je ne suis pas certaine de pouvoir lui donner de meilleure réponse, je n’ai pas eu le temps de vivre de grandes aventures depuis mon réveil qui, lent d’après Jackson, s’est assez bien déroulé. Je sens que mon corps est fatigué, bien que coopératif, et dans l’ensemble les dommages ont l’air d’être plus moraux que physique… J’espère, du moins. Bart décide de donner raison à la Mila têtue d’avant passage à l’hôpital, j’ai plutôt envie d’en rire. Je ne suis pas forte, je ne fais que prétendre parce que je ne pourrais pas avancer sinon, et j’oublie rapidement que mon corps est fragile et a besoin de repos. Maintenant plus que jamais, je me sens vulnérable et faible. C’est un sentiment que j’ai cherché à fuir toute ma vie, sentiment omniprésent et rien que le reconnaître me coûte. « You survived. It’s all that matters. You’re not weak. You’re healing. » L’envie de pleurer qui n’est pas loin, la petite traîtresse qui s’échappe lorsque je ferme les yeux contre lui. « We’ll figure out everything all in good time. Together. » J’en frissonne, même, de ces mots chuchotés au creux de mon oreille. Parce qu’ils rendent la chose trop réelle, parce qu’il peut voir que je suis faible et que je déteste ça, parce que l’accident a failli me faire perdre la vie et que ce n’est pas rien. De mon côté, deux jours de noir, du sien… Un autre noir.  

C’est carrément dur, de le voir comme ça, je me sens coupable lorsque les larmes sillonnent ses joues alors qu’il me témoigne son soulagement que je m’en sois sortie, sa terreur des derniers jours. Il y a en même temps cette brûlure à l’intérieure, laissée par son adoration qu’il me prouve plus ou moins consciemment, mais je n’ai pas besoin qu’il souffre pour me sentir aimée alors j’essaie de chasser cette peine comme je peux – rapidement limitée dans mes gestes par le matériel médical et mon corps fragilisé. Je n’ai pas l’impression que mes excuses glissées là soient suffisantes, je n’ai pas non plus l’impression d’avoir mené un combat féroce ou d’être un tout petit peu forte, mais je sais que je ne suis pas prête à revivre ce que je vis en ce moment de si tôt – et encore moins à rembarquer tous mes proches là-dedans, si toutes les… retrouvailles sont aussi vives en émotions que celles avec Bart. Je n’ai pas vraiment de mal à lui promettre de faire attention, incapable de penser à quelqu’un d’autre que lui dans ces deux petits mots. I promise. For you. « You’ve no idea how much you’re loved. » Mes lèvres se pressent l’une contre l’autre alors que mon palpitant s’agite, comme heureux de l’entendre dire ça, mes yeux décident de l’accompagner en s’embuant. Je n’arrive même plus à m’inquiéter du nombre de personnes qui ont pu me voir dans un sale état, parce que c’est pas ça l’important. « You matter for everyone. » Ça l’est. Et c’est fou, c’est complètement insensé, alors qu’il y a un peu plus de six mois je menais une vie complètement différente à l’autre bout du monde. C’est le souffle d’espoir, l’idée insensée et extravagante, j’ai réussi. À quitter Cracovie, à fuir mes parents, à limiter les dommages collatéraux, à me reconstruire, tout entièrement et toute différente, enfin libre, enfin heureuse, en grande partie grâce à l’homme qui me sert dans ses bras. Je laisse l’émotion se taire, ignore mon souffle agité pour me mettre à sourire, pour lui affirmer que je l’aime, pour retrouver son entièreté en posant mes lèvres sur les siennes avec tendresse et dévotion, pour mieux frissonner de sentir les siennes en retour.

Je me laisse aller dans des réflexions sans doute trop lourdes, ensuite, parce que je ressens autant le besoin de les exprimer que j’ai confiance en Bart pour les entendre. Parce que ça a toujours été facile, avec le brun, de partager les absurdités et les obscurités de vivre… Parce que j’ai aussi envie qu’il sache, à quel point il est important, envie d’effacer ces mots jetés à la figure sous la peur de ne plus jamais pouvoir les prononcer. J’ai déjà pensé à la mort et c’était toujours accompagné de cette peur très humaine de cette fin préméditée, mais je n’ai jamais autant eu peur qu’elle arrive trop soudainement – pas alors que j’avais enfin de quoi être pleinement heureuse. La presque froideur de mes mots se réchauffe vite lorsque je me perds dans son regard ambré. « You deserve everything you wished for. Even if… You didn’t believed in it first, your life is changing in a good way. » L’inspiration est tout aussi longue que le soupir qui m’échappe ensuite. « I know… It’s quite overwhelming. » C’est une sensation bizarre, de bien vouloir… Se contenter de ce qu’on a, et croire qu’on le mérite. « Accept that I love you and that I want to take care of you. No matter what, no matter when, no matter where. I’ll always be here for you. » C’est un claquement, je ne sais pas où exactement, une décharge d’électricité, un petit pop qui se transforme finalement en un rire nerveux au fond de ma gorge. Non, pardon, il faut me comprendre. Le truc c’est que je suis déjà très très amoureuse de l’individu, et que je risque d’exploser si je continue à tomber encore plus amoureuse de lui. « That too. » Mes lèvres me démangent et je finis par les écraser doucement contre l’une de ses joues. « Day one. » Le chuchotement me reste presque en travers de la gorge tellement mon cœur s’emballe et que tout s’affole à l’intérieur. J’en profite pour refléter, pour refaire l’histoire, parce qu’il l’a rendu déjà si belle et que la seule manière que j’ai eu de le remercier a été de m’absenter pendant deux jours. Même si les mots ont été jeté dans un désespoir absolu, je les pensais, Bart est sans doute la meilleure chose et la plus belle rencontre qu’il ne me soit jamais arrivé de vivre. « I was too scared when you passed out in your room the other day. » La culpabilité, encore et toujours, que j’essaie d’ignorer d’un maigre sourire tout en gardant mon regard concentré sur la peluche. « I know… » Je souffle doucement. « It doesn’t mean that I didn’t listened to what you said and it doesn’t mean that I don’t feel the same either. »  Je me laisse guider pour retrouver ses prunelles, partagée entre plusieurs émotions contradictoires, presque nerveuse de revivre ce moment-là. « I know. » Je plisse les yeux, me mordant distraitement la lèvre inférieure pour m’empêcher de sourire devant cette confiance sortie de nul part. « I mean… I sure hope so. » Mais j’ai assez confiance en lui pour ne jamais avoir en douter, même s’il ne l’aurait jamais dit…

« I’ve never been happy before. I thought I was but… not like this. » J’ai l’impression de fondre sur place, je me sens si petite dans son étreinte et avec sa main sur ma joue. « The truth is I didn’t know what happiness meant before meeting you. Now I do. Thanks to you. » Pop, ça chatouille encore au fond de la gorge, j’en manque presque d’oublier de respirer. C’est en sanglot discret, à moitié rit, qu’il se transforme cette fois. Je l’aime, il me rend heureuse, savoir que la réciproque est vraie c’est tout ce qu’il me suffit pour être parfaitement comblée. Sauf que ce qu’il me dit, ce n’est pas tellement qu’elle est vraie, mais que je l’aurais rendue vraie et… C’est trop, pour mon petit cœur, mes sentiments, tout. « How dare you say things like that, I’m fucking fragile! » Ma protestation est à peine fondée, couronnée d’un reniflement des plus glamours, évidemment. J’attrape le bout de son tee-shirt d’une main, chasse rapidement les larmes qui menacent de me trahir encore mais elles restent quand même au coin de mes yeux. « You taught me how to love and what it feels like to be loved this much. » Il ne me ménage vraiment pas, Bart. Je me laisse aller contre lui en poussant un soupir, pop dans ma cage thoracique alors que sa voix vibre dans la sienne et contre moi. « I love you so damn much. » Je répète, réaffirme, je m’en fiche s’il s’en lasse de l’entendre, je ne me lasserai sans doute jamais de le dire, désabusée de la chance que j’ai d’éprouver tout ça pour lui. Je ferme les yeux alors qu’il décrit notre quotidien, souvent volé entre deux gardes mais toujours apprécié, presque perdu mais j’arrive à oublier ce détail si je ne vois pas où on est. « Touching your body, kissing your lips, listening to your sleepy voice in the morning… » Je me recule légèrement, les yeux brillants, alors que mes lèvres s’amusaient à s’étirer progressivement jusqu’à ce que je ne lâche un petit rire. « Really?! My morning voice is what seduces you the most? » La boutade n’est qu’à peine appréciée et rencontre vite un mur. « When you passed out… » Oof. On redescend rapidement. Mes sourcils se froncent, mais je ne dis rien. Je file glisser mes doigts dans les siens lorsqu’il se met à caresser la peluche – il commence à avoir beaucoup trop d’attention, ce lapin. « I felt like if you weren’t waking up, something would definitely break inside of me. » Now something breaks inside of me. Je laisse passer un autre soupir, attends quelques secondes avant de formuler le regret qui me ronge. « I… Maybe I shouldn’t have… It was selfish, to pour my heart to you, just in case I was dying. Because if I did die… You were the one who had to live with it, y’know? I’m sorry for that, for the… Rushed goodbyes. » D’un autre côté, quelle aurait été notre dernière conversation ? Moi l’envoyant promener ? Ce n’est pas tellement l’image que j’aurais aimé qu’il garde de moi. Enfin… Celle que je lui ai offerte ne devait pas être plus glorieuse non plus. But I’m not sorry for loving you. « I can’t imagine my life without you. » Je ferme un bras autour de sa taille alors qu’il pose sa tête sur la mienne. « It feels incomplete if you’re not in mine. » C’était terrible, ce sentiment de manque lorsque nous étions séparés… Je ne veux même pas l’imaginer à un degré supérieur, à celui où il n’y a pas de retour possible. « I never thought about the future before but now, you’re everywhere when I’m planning something. I always think twice. What’s good for me, is it good for you too? » Pop, l’arythmie qui reprend. Je me presse un peu plus contre lui, parce que je me sens terriblement faible d’entendre tout ça, que j’ai un tas d’expérience pour encaisser de l’injustice ou de la colère ou de la haine, mais aucune pour me prendre autant d’amour dans la face et tenir encore debout.

« Eres la mujer de mi vida. » Pop, pop. Mon niveau en espagnol est très mauvais, pour ne pas dire inexistant, mais la culture populaire m’a assez submergée de chansons de l’été pour comprendre cette petite phrase. J’embrasse ce que je peux de son crâne, réfugie une main dans ses cheveux pour les caresser doucement. What are you doing to me, Wiley. « I think I’m more afraid of losing you than I am of dying, and that scares me too. » Je ne peux pas vraiment le remercier, d’être tombé amoureux de moi… De m’avoir choisi, comme il pourrait dire. Mais j’essaie. Je ne suis sans doute pas la femme parfaite ni la personne idéale, il y en a sans doute des plus posées et adéquates sur cette fichue planète – même pas besoin de traverser un océan pour les trouver. Je suis tout de même très heureuse, de ce petit nous qu’on a réussi à construire, malgré nos caractères à la noix et les regrets qu’on pourrait avoir. J’espère tout de même la trouver, cette version de Mila qui se permet enfin d’être heureuse, qui vit sans être coincée dans le passé, tournée vers l’avenir. « You’re already perfect to me. » J’échappe un bref rire – évidemment, mais ton avis est un tantinet biaisé, paraît-il que tu m’aimes un peu. Il m’effraie quand même, cet avenir, principalement parce qu’on m’enlève l’un de mes piliers – mais j’oublie peut-être rapidement que j’en ai trouvé beaucoup d'autres. « It’s going to be okay. » Bart commence à me rassurer, toujours aussi doux, toujours à mes côtés, et je me force à sourire légèrement. « I could take a break from work too and we could go somewhere together? Leave SF for a few days, explore California? Anything you want. » Ah! Je n’aurais pas cru prendre des vacances aussi rapidement, et même si je vais être forcée au repos… Ça me tente bien. « Yeah, I think I’d like that. » Même si on peut argumenter que je dirais oui à n’importe quoi, du moment que ce soit avec lui. « I know it too. » Pop, l’estomac qui fait un bon et je me contente d’en sourire, commençant à être habituée de ces décharges électriques. Plutôt que d’y répondre, je préfère m’improviser voyante et tenter de lire l’avenir dans les lignes de sa main – et c’est en toute objectivité que je m’y fais une place d’honneur et m’y impose. Un M pour Mila, un rire échangé, un M pour Mew. « Now you’re stuck with me forever. » Il y a un truc qui se fait, lorsque mon regard croise son air sérieux, l’explication de tous les pop – ce même sentiment de calme après le bouquet final du feu d’artifices qui m’assaillit en même temps. Je sens mes yeux briller et mes iris se dilater sous l’adoration, mes lèvres s’étirent en un sourire si grand qu’il révèle mes dents et je suis obligée de le réfréner par habitude. Je tremble légèrement lorsque je lâche le souffle que je retenais inconsciemment, avant de reporter mon attention sur le lapin que je décide de nommer avec le surnom de Bart. « Sounds better on it than on me. » Je hausse une épaule, laissant passer un son de réflexion. « You’re my favorite Mew, like it or not. » Juste pour le rassurer, je m’empresse de l’embrasser une nouvelle fois, avant de m’excuser encore de ce qu’il s’est passé – pour mieux me récolter un air sévère, j’ai compris, j’arrête. Pour l’instant.

Je me laisse entraîner dans une position plus confortable, allongée sur le lit, lâchant malgré moi un râle d’aise – non, apparemment, mon pauvre corps est vraiment fatigué alors qu’il n’a pas bougé pendant deux jours. Mon petit-ami commence à me conter sa version de l’histoire et je l’écoute, plus ou moins calmement – plus avec une main posée contre son torse pour en ressentir toutes les vibrations et en me délectant de pouvoir observer son visage, moins parce que le récit ne me plaît qu’à moitié. Il n’a pas dormi la première nuit que j’ai passé aux urgences, il s’est fait renvoyer par son patron mais au lieu d’aller se reposer il est revenu ici. « Bart! Seriously! » Je suis bien obligée de protester, même s’il ose en ricaner. Je ne peux pas ne pas me sentir coupable si ça a été aussi dur pour lui. Il a croisé Reggie qui a décidé de décorer ma chambre de fleurs – j’aurais dû m’en douter, même si j’ai quand même hésité avec Leo et sa passion des plantes vertes – le squad était là… Il va sérieusement falloir que j’enquête et fasse une petite liste de gens à aller câliner. « And then, my mom and Kohana. » La surprise me prend et je hausse les sourcils. « Your… Mom came to see me? » Je n’ai eu l’occasion de rencontrer Amber qu’une fois, un déjeuner qui s’est attardé loin dans l’après-midi, et c’était… Comme rentrer à la maison, après une semaine ailleurs. Le sentiment de manque qui commence à peine à se faire sentir dont on ne se rend compte qu'en rentrant, le bonheur de redécouvrir des odeurs de mets cuisinés, la chaleur familière d’une mère attentionnée. J’ai été invité chez les Wiley comme si j’avais toujours fait partie de la famille, et même si le sentiment d’y appartenir m’a submergé à de nombreuses reprises cet après-midi là, je n’étais pas certaine qu’il soit entièrement partagé. Bart glisse une fleur tirée du bouquet derrière mon oreille, un sourire amusé passe sur mes lèvres alors que je monte doucement ma main pour caresser son visage. « She hasn’t left the house for a long time so… I lost it and cried in her arms when she came. » Mon cœur s’affole à nouveau – ça veut dire beaucoup, ce geste, et d’imaginer la scène – et mon pouce glisse sur la pommette, prêt à cueillir les larmes. Je sens mes yeux s’embuer lorsqu’il me dit qu’Amber a prié pour moi et a pleuré, j’ai beau ne pas croire j’ai assisté une grande partie de mon enfance à la dévotion de mes parents et je comprends ce que ça peut représenter. « You’ve met once but she already loves you. » Je m’humidifies les lèvres, prends un temps pour respirer calmement et chasser l’émotion. « I think I really love her, too. » Pas seulement parce qu’elle est venue me voir alors qu’elle ne me doit rien, mais pour le portrait qu’a pu en dessiner Bart et la bonté infinie qui m’a accueilli. « Your parents were amazing. They kept calm all along even if they were scared as much as I was. » Et je suis tellement heureuse que le terme ‘parents’ ne désigne aujourd’hui plus les Kowalski. « I’m so lucky to have them. » Je me mords ensuite la lèvre inférieure lorsqu’il me confie avoir perdu pieds dans les bras d’Hanna, l’idée que je sois seule et entourée d’inconnue trop désagréable à appréhender. « It was like… they were taking a part of me away. » Pop, le long de ma colonne vertébrale, désormais si doux maintenant que je sais ce que ça veut dire. « I realized something then. » Je ne dis rien, le laisse poursuivre, me contente d’observer son visage si concentré et sérieux, si ouvert et vulnérable. « It’s not a weakness to show or express what you feel to someone. I felt powerless but human. I didn’t felt weak at all. It felt good to release my emotions before your parents or my mother and my sister. » Bart a donc compris le petit secret que je me tue à ignorer ou refuser depuis des années. Mes lèvres s’étirent au fur et à mesure qu’il se confie, mon pouce se fait toujours caresses sur son visage lorsque je réponds enfin. « You’re so brave… You’ll have to teach me. » Sa force d’esprit me rendra toujours admirative, c’est certain.

Je jette un œil à la perfusion avant de me serrer un peu plus contre lui lorsqu’il m’y incite. La fleur glisse de mon oreille et je m'en saisis pour la mettre entre les pattes de Mew. Bart joue un peu avec le feu, parce que je me sens beaucoup trop bien dans ses bras et que les petites drogues risques d’agir rapidement et que je pourrais m’y endormir, mais ça va – j’suis pompier, je maîtrise le feu. Et, de toute évidence, il n’a pas terminé de martyriser mon pauvre cœur. « I realized that you mean the world to me. You’re everything I need. I feel like all these years I missed so many things. I was blind. As you said about me first, you’re the light of my life for me too. » Pop pop pop, il m’embrasse et tue tout moyen pour moi de lui répondre, alors je m’applique non pas avec la parole mais avec mes gestes. « You’re my home. » Je me perds de longues secondes dans ses yeux ambrés après ça, presque speechless alors que la question me brûle les lèvres depuis de toutes aussi longues minutes maintenant. Le même regard que précédemment, l’envie de me perdre en lui parce que c’est l’endroit le plus safe du monde. « You know what else starts with M? » Je finis par rompre le silence, en chuchotant, lui laissant un temps relativement court pour réfléchir. « Marry me. » Annoncé, plutôt que demandé, d’un air des plus sérieux alors que c’est une nouvelle explosions de pop à l’intérieur, mon regard éminemment fondu dans le sien. « No arguments here, I’m just… once again selfishly, asking you, to marry me. » Est-ce que j’ai des arguments, pour supporter ma proposition ? Aucun. Et je n’en ai strictement rien à faire. Mes lèvres commencent à s’étirer en un sourire béat, il pourrait sans doute croire que je suis high et ce n’est pas le cas. Enfin. Peut-être. Mais c’est surtout l’ensemble de ces retrouvailles qui me persuade de ce que je veux, me persuade qu’au fond j’ai peut-être toujours voulu être autant aimée, et que je ne peux pas laisser passer ça comme ça. « I’m 100% white trash for wanting this, but I don’t even care. I love you, I want you, as long as forever can be. » ‘Only white trash get married after two weeks’. Bordel, Mew, j’ai une terrible nouvelle à t’annoncer : I’m the whitest of white trash. Les arguments arrivent, finalement, pas que je cherche à le convaincre à son tour, juste parce que j’ai envie qu’il comprenne pourquoi moi je le suis – il peut toujours me dire non, augmenter la petite dose sur la perfusion pour que j’oublie ça et on n’en parle plus. S’il ose. « And you love me and I already have your ring, which I miss a lot right now I hope they haven’t lost it, but anyway, just… Fucking marry me? Please? » N’est-ce pas là la pire demande en mariage du siècle, sérieusement ? Pourquoi est-ce que ça m’amuse autant, pourquoi est-ce que j’ai l’impression de me liquéfier sur place de bonheur d’avancer un truc plus gros que moi ? « I don’t want the whole big wedding. I don’t care. Leo can officiate, I’m sure he’d love that. We only need our friends and families. » Je commence, redescendant peut-être un peu sur terre. L’idée est belle, les détails pratiques peuvent l’être aussi, je ne cogite pas ça depuis des mois mais depuis… Six minutes ? Sept. « It doesn’t have to change everything between us, we don’t even have to do it now, I just… Want to mark you as mine and I want the whole world to know. » Mon débit de parole commence à ralentir, parce que je me rends compte que je m’emballe peut-être. Je n’en reste pas moins sérieuse. « Marry me. » Seriously, Mew. Fucking marry me.
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Bart Wiley

Bart Wiley
shut up and dive

≡ POSTS : 414 (( caught up in the waves )) ☾ barila 68309eef1396d5c6e8245dc6b145f63f
≡ ÂGE : 26 ans. Ça va, t'as réussi à t'en remettre. Par contre, 'vaut mieux pas te dire que t'es plus proche de la trentaine que de la vingtaine, ça va pas te plaire.
≡ SURNOM : Bart, c'est déjà pas mal. Mew-mew est à proscrire.
≡ OCCUPATION : Biologiste spécialiste des espaces marines, actuellement plongeur-sauveteur en mer. Très prochainement garde-côte spécialiste plongeur.
≡ STATUT CIVIL : Ça commence par un coup de poing manqué le long de la plage et ça fait sa demande en mariage à l'hopital six mois plus tard. C'est ça de se fiancer avec Mila Kowalski (06/2020) et c'est encore autre chose que de l'appeler Mila Wiley. Mariés depuis août 2020.
≡ ATTIRANCE : Autrefois, ça dépendait de la weed et des vapeurs d'alcool. Aujourd'hui, tu n'as plus aucune honte à avouer qu'il n'y a que Mila que tu dévores des yeux et que tu aimes à la folie.
≡ ASPIRATION : Du moment qu'on ne te met pas de bâtons dans les roues pour t'empêcher de parvenir à tes fins, tout va bien. T'as tout ce qu'il te faut, autant moralement que professionnellement, tu ne demandes rien de plus.
≡ QUOTE : You’re burning me. I can’t believe fall never came. Stole it’s wind to feed your flame. Hush don’t you say another word you’re guilty. You burn in me. I can’t believe that spring is gone.
≡ LOGEMENT : #401 Castro District avec trois blaireaux de compagnie.
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Caught up in the waves ☾ Mila
≡ AVATAR : Timothy Granaderos
≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) ASTRA (sign) ginger squid (gifs)
≡ WHO ARE YOU : Snapdragon
≡ AUTRES VIES : Dawn "la Polak" Jaroszewicz; Marek "le punx" Zydorczak
≡ INSCRIPTION : 24/12/2019




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MessageSujet: Re: (( caught up in the waves )) ☾ barila   (( caught up in the waves )) ☾ barila EmptyMer 24 Juin - 3:12

 
Tired of Tomorrow
Mila & Bart


Stranded in today, clawing from the outside  and I’m tired of tomorrow on the inside.
xImmO7L.gif La peur de mourir, l’adrénaline. Dans la précipitation, on peut prononcer n’importe quels mots. Sous la colère, le ton est rarement contrôlé et il arrive même qu’on prononce des formules parfois qu’on ne pense pas ou même qu’on pense si fort qu’il est impossible de les révéler à voix basse en temps normal. Vous avez tout traversé avec Mila, toutes sortes d’émotions, puissantes, d’un extrême à l’autre. La mort, par contre, tu ne pensais pas qu’elle s’approcherait d’aussi prêt, aussi tôt. Le joug de la grande faucheuse pour elle, le deuil pour toi. Or la mère des âmes perdues a jugé qu’il n’était pas encore temps de recueillir celle de la Polonaise et tu imagines bien ta copine lui avoir mis un taquet pendant son coma pour qu’elle la laisse tranquille. Il y a de nombreuses choses que tu exprimes à la suite des aveux de Mila, prononcés quelques jours plus tôt avant qu’elle ne s’abandonne à un profond sommeil, des choses que tu n’avais pas été capable de révéler, freiné par la peur, l’angoisse, abruti par une fin que tu croyais voir débarquer au grand galop alors qu’une partie de toi la niait jusque dans les profondeurs de tes entrailles. « Day one. » Chaque fois que la brune te rappelle ces deux mots balancés à travers la pièce il y a quelques mois de ça, le jour où tu lui as avoué tes sentiments entre deux reproches, ton sourire fait écho au sien. Peut-être que si vous ne vous étiez pas disputés ce jour-là, vous n’auriez pas mis les choses au clair plus tard. Peut-être que vous seriez encore entrain de tâtonner ou peut-être que vous vous seriez lassés de ce qui vous lie actuellement. Peut-être que vous seriez encore ces jeunes adultes du passé, trop frileux pour avoir des sentiments, coincés dans un schéma ou l’affection est seulement vive à l’état physique et timide d’un point de vue moral. « I… Maybe I shouldn’t have… It was selfish, to pour my heart to you, just in case I was dying. Because if I did die… You were the one who had to live with it, y’know? I’m sorry for that, for the… Rushed goodbyes. » Ses doigts glissent contre les tiens alors que Rabbit reçoit de l’attention pour la énième fois. Ton buste se tourne un peu plus vers Mila. Tes prunelles ambrées se figent dans les siennes. « No. I’m glad you did it, it has been said so naturally. Even in a rush, I was lucky to hear this, actually. So many people don’t have enough time to say what they feel or, on the contrary, they act differentely because they’re scared. » Tu ne peux pas t’empêcher de t’imaginer à la place de la brune. Comment est-ce que tu aurais réagi dans un coup dur comme celui-là ? Est-ce que tu aurais été silencieux jusqu’à ce que tes paupières se ferment, est-ce que tu aurais explosé de rage, tourmenté par la peur ? Ou est-ce que tu aurais avoué tout ce que tu as sur le cœur ? Tu réalises que tout est tellement imprévisible. « It feels incomplete if you’re not in mine. » Votre étreinte se resserre alors que tu reposes ta tête sur la sienne. Tu as compris que votre relation n’est pas du vent et que vous avez à présent une base solide sur laquelle vous reposer. Quelques mots en espagnol se glissent alors après un bref silence, ses doigts glissent dans tes cheveux et tu savoures une nouvelle fois leur mouvement répété. « I think I’m more afraid of losing you than I am of dying, and that scares me too. » Comme tu le lui as dit plus tôt, l’accident lui a donné une bonne leçon, mais pas qu’à elle. Tu as eu le temps de réfléchir à un nombre incalculable de choses en son absence, notamment à ce que tu deviendrais si elle n’était plus là pour endosser le rôle de pilier dans ta vie. Même s’il y aura toujours Leo, ton toi deviendrait beaucoup trop bancal sans l’amour de ta vie, seul rempart pour contrer les mauvais sorts que la vie garde malicieusement en réserve. C’est indéniable, tout le monde a peur de mourir, mais vivre sans l’autre relève de l’impossible. « I think I feel the same. » Et même si vous n’avez pas que des atomes crochus, que vous craignez de vous marcher dessus compte tenu de vos tendances hyperactives respectives, vous trouverez une parade pour vous occuper ensemble, faire passer ces deux mois qui semblent s’imposer à Mila comme un vulgaire fardeau alors que vous pourriez les occuper en profitant simplement l’un de l’autre. « Yeah, I think I’d like that. » Elle ponctue sa réponse d’un sourire. Même si ce n’était qu’une idée, voyager ensemble pendant plusieurs jours ne vous fera pas de mal et tu es persuadé que vous pourrez oublier les tracas du quotidien en profitant un maximum d’une première aventure en dehors des rues de San Francisco. « You’ll see, we’re gonna be busy for the next two months and you won’t notice how time flies. » L’enthousiasme contenu dans le poids de tes mots, tu ne l’exagères pas. Ce n’était qu’une proposition, mais tu réalises que tu en as vraiment envie. Sortir de là, voir d’autres paysages, découvrir de nouveaux endroits, se perdre dans une autre ville, et découvrir des secrets enfouis à des endroits auxquels vous ne vous attendiez pas. On ne sait jamais de quoi le destin sera fait. En attendant, Mila scelle le vôtre en traçant un lettrage invisible sur vos paumes et ton cœur loupe plusieurs battements, imitant ce geste lourd de sens, si fort. Un geste qui baptise également le lapin d’un nouveau sobriquet. « You’re my favorite Mew, like it or not. » Lorsqu’elle presse ses lèvres contre les tiennes, tu prolonges l’instant encore un peu, réclamant encore plus d’amour même si tu n’en as manqué que pendant quelques heures. Lorsque tu te détaches pour reposer ton front contre le sien, un sourire en coin se dessine. « I like it. » Les positions changent alors, vous vous retrouvez tous les deux allongés sur le flanc, l’un en face de l’autre, collés que maximum. À voix basse, tu lui comptes alors ton récit, tout ce que tu as pu faire pendant son absence. Tu évoques le fait que ton patron t’a momentanément congédié en omettant la négligence dont tu as pu faire preuve sur ton lieu de travail et qui ne te ressemble en rien, la faute au manque d’heures de sommeil. Mila s’insurge lorsque l’information monte à ses oreilles, ça te fait sourire même si sur le coup, tu ne savais pas vraiment quoi penser, dépouillé de la seule occupation qui te permettait de vivre en dehors de ces murs.  Ces murs qui ont accueilli bon nombre de personnes ces dernières heures, des personnes que Mila connait plus ou moins, entre collègues, amis, famille, nouvelle famille… « Your… Mom came to see me? » Ta mère est une personne tellement sensible qu’il aurait été compliqué pour elle de contenir son émotion devant le corps inanimé de n’importe quelle personne, mais tu es persuadé que ce qui l’a le plus frappée lors de sa visite étaient les remords. Le regret de n’avoir passé que peu de temps en compagnie de la copine de son fils, le regret de ne pas s’en être approchée plus tôt, de l’avoir accueillie si tard. « She did, yes. » Tu souris en reniflant. Tu le sais lorsqu’une personne parvient à conquérir le cœur d’Amber, tu sais qu’elle aime déjà Mila. « I think I really love her, too. » Ton sourire s’étire, l’expression reflète la tendresse et ton emprise se resserre autour de Mila. Elle n’a pas manqué de compagnie, même si tu as majoritairement campé dans sa chambre pendant les heures de visite, attendant patiemment que le temps défile pour la retrouver le plus vite possible, les Jaroszewicz ont été un pilier sans faille, autant pour leur fille adoptive que pour toi. « I’m so lucky to have them. » Tu acquiesces, lui révélant ensuite que tu as perdu le contrôle de tes nerfs dans les bras d’Hanna, te laissant aller sans avoir l’envie de faire semblant de posséder une force que tu n’as pas, réalisant que ça ne fait rien d’être sensible. « You’re so brave… You’ll have to teach me. » Tu la contemples de longues secondes avant de poursuivre. « You’ve got another kind of bravery. That’s why we complement each other. »

Tu en es arrivé au point où tu n’as plus besoin de réfléchir pour admettre que Mila représente tout pour toi, que tu ne vois pas l’avenir sans elle. Et dire que ça ne fait seulement que la moitié d’une année que vous vous connaissez et tu ne t’es jamais autant épris d’une personne, ton monde n’a jamais autant reposé sur le sien et ça te frappe en plein visage alors que vous êtes tous les deux allongés sur ce lit d’hôpital. « You know what else starts with M? » Son murmure retient ton attention, prunelles ambrées rivées dans ses mirettes serpentines. Tes paupières clignent plusieurs fois, signe que tu ne détiens pas vraiment la réponse à cette question. « Marry me. » Tes lèvres s’entrouvrent, ton regard s’agite, remue la réplique une bonne cinquantaine de fois dans ton esprit, ton cœur loupe plusieurs battements, tu respires tellement lentement que tu as l’impression d’être en apnée. « No arguments here, I’m just… once again selfishly, asking you, to marry me. » Ta cage thoracique se soulève alors que ton cœur fait encore des siennes. Tu te demandes si tu n’es pas entrain de rêver, si tu ne t’es pas endormi là en raison du trop peu d’heures de sommeil accumulées ces derniers jours. Tes doigts remontent sur son bras, effleurent son pyjama, pour se glisser sur sa nuque, comme si tu cherchais à vérifier que tu n’as pas imaginé ce moment passé avec ta copine, comme si tu avais peur que ton subconscient te joue des tours. « I’m 100% white trash for wanting this, but I don’t even care. I love you, I want you, as long as forever can be. » Un rire bienheureux s’échappe de ta gorge en un souffle, ton sourire s’étire timidement, dévoile ta dentition. Elle fait encore référence aux mots que tu as pu prononcer par le passé, tu t’en souviens et même s’ils ne veulent plus rien dire, ton cœur tambourine dans ta poitrine à la demande de la polonaise qui se joue en boucle dans tes pensées, un écho interminable. « And you love me and I already have your ring, which I miss a lot right now I hope they haven’t lost it, but anyway, just… Fucking marry me? Please? » Tu te pinces les lèvres alors que ton regard s’embue une nouvelle fois de larmes, trop timides pour glisser le long de tes joues, mais elles demeurent là, brillantes sous tes yeux. « I don’t want the whole big wedding. I don’t care. Leo can officiate, I’m sure he’d love that. We only need our friends and families. » Tu acquiesces doucement, ta joue frotte contre la taie d’oreiller, le bout de tes doigts se faufile sur la joue de Mila. Tu as du mal à te dépeindre la scène avec vos proches, Leo entrain de faire un discours en plus d’être ton témoin. Tu en es encore bloqué au stade où… ta copine te demande en mariage. « It doesn’t have to change everything between us, we don’t even have to do it now, I just… Want to mark you as mine and I want the whole world to know. » Tu as l’impression que tes organes fleurissent, ta cage thoracique se soulève doucement alors que tu reprends ta respiration. Tu y pensais encore il y a quelques heures, que tu devrais officialiser ce que tu as introduit il y a quelques mois en lui glissant la bague familiale au doigt. « Marry me. » Ta respiration est à nouveau bloquée dans tes poumons et il te faut plusieurs secondes pour relâcher tout cet air. Tu murmures. « For Awonawilona’s sake... » Tu n’allais pas dire God, puisque tu n’as pas été éduqué avec le même que les autres, mais plutôt avec cette divinité solaire. Tu en as assez entendu. Tu te réfugies contre ses lèvres. Un baiser tendre, long et que tu te fiches de répéter jusqu’à ce que tu ne décides de lui donner une réponse claire. Tu te détaches doucement, souffles ta joie en un léger rire ému. « Yes! » Tu acquiesces encore, avant de préciser le fond de ta pensée. « Yes, I want to marry you. » Tu te redresses sur un coude, forçant la brune à se laisser légèrement retomber sur le dos. Tu repars conquérir ses lèvres, comblant sa joue de caresses. Tu murmures encore. « I want to marry you. » Tu hoches légèrement la tête, essayant de balayer ce sourire témoignant clairement de ton humeur. « I’m sorry I’m speechless. » Tu détailles son visage, les discrètes tâches de rousseur, les cernes trahissant sa fatigue, ses fines lèvres pâles qui se fendent si facilement du sourire amusé dont tu raffoles. « Damn! I love you so much, Mila. » Tu murmures, étouffant un sanglot. « I want to be yours. I want you by my side forever. » Est-ce que c’est à ça que ressemble le bonheur extrême ? Celui où ton inconscient te souffle que tu es entrain de vivre le plus beau jour de ta vie ? Celui où deux mots concrétisent tout ce que tu planifiais dans le futur ? Ce moment que tu as cherché à imaginer, mais que tu as laissé à l’état de projet parce que tu ne savais pas comment l’amener de la plus belle des manières. Et au final, Mila s’en est chargée pour toi, sur un coup de tête pourtant murement réfléchi alors que tu viens à nouveau de lui témoigner ton amour à tort et à travers. Tu la contemples encore un peu alors que tes doigts glissent sur son corps. Tu déposes un autre baiser sur ses lèvres avant de te redresser complètement pour te lever. Elle espère que le personnel hospitalier n’a pas perdu la bague si importante à tes yeux et tu devines que ses effets personnels doivent bien se situer quelque part dans la pièce. Ils sont rangés à l’autre bout de la pièce, sur une petite table à côté de laquelle Leo a déposé le sac de vêtements. La bague a été rangée dans une petite poche en plastique refermable. Tu retournes t’asseoir auprès de Mila après avoir mis la main dessus. À voix basse, tu déclares. « It’s funny because… A few hours after your arrival here, your nurse came to see your parents in the waiting room and I joined them. She immediately thought I was your fiancé. So… I suppose she saw the ring and jumped to conclusions. » Tes doigts ressentent les formes de la bague à travers le plastique, tu tournes la tête vers la brune pour la regarder un instant pendant que tu ouvres le sachet et y récupères l’objet précieux. « I don’t know if you talked to Szymon and Hanna about us but I didn’t wanted to announce something they haven’t heard shit about yet. » Tu attrapes délicatement sa main gauche, dépourvue de tuyaux ou autres dispositifs médicaux, la bague se glisse une nouvelle fois à son annulaire. « I hope I’ll make you happy. » Tu murmures avant de replonger ton regard dans le sien, un sourire se dessine une nouvelle fois puis, tu te repenches vers elle pour te rapprocher un maximum de son visage. « And I hope I’ll be a good husband as well. » Tu chuchotes encore, avant de te recoucher sur le flanc, comme c’était le cas deux minutes plus tôt. Tes doigts se glissent entre les siens et tu portes ses jointures à nouveau décorées à tes lèvres pour y embrasser le grenat. « I’m already so proud to say that you’re my girlfriend and I can’t imagine how proud I’ll be when I’ll talk about my wife to everyone. » Tu te pinces les lèvres non sans réfréner le sourire provoquant tes zygomatiques. Un silence s’installe, le temps que tu fermes les yeux quelques secondes et soupires profondément, le cœur battant la chamade. « I’m so happy. » Tu avoues une nouvelle fois en replongeant ton regard dans le sien. « You’re the most beautiful thing that happened to me. You make me so happy. » Si Mila n’avait pas décidé de fuir à l’autre bout du monde, où est-ce que tu en serais aujourd’hui ? Qu’est-ce que tu ferais sans elle ? Est-ce que tu mènerais encore cette vie débauchée, qui aujourd’hui te fait plus rire que cringer, comme s’il s’agissait d’un souvenir avalé par le passé, remontant à des années. Tu repars quérir ses lèvres, entrainant plusieurs baisers appuyées avant que tu ne reposes ton front contre le sien et déclares dans un rire. « And… I must admit that Mila Wiley-Kowalski sounds pretty cool. »

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Mila Wiley

Mila Wiley
[reboot]

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≡ ÂGE : 25 ans, ça passe bien trop vite, bientôt 26. (20/11/1994)
≡ SURNOM : Mila c'en est déjà un, adieu pompeux Kamila, et c'est comme ça qu'elle se présente. Il n'y a plus que son frère qui l'appelle encore Kami, aujourd'hui. Kowalski, son nom de jeune fille, risque d'en devenir un puisqu'elle a décidé de voler le nom de Bart en l'épousant.
≡ OCCUPATION : Pompier, elle est rattachée à la Station 11 de Mission District.
≡ STATUT CIVIL : Elle aurait ri, il y a quelques mois, si on lui disait qu'elle allait terminer l'année mariée mais... C'est le cas. Follement amoureuse de Bart Wiley c'est après une presque mort pas si épique qu'elle a signé un double m, ‘marry me’, puis c'est sans rien dire à personne et avec leurs meilleurs potes qu'ils ont signé le deal et qu'elle peut désormais porter le nom de Wiley.
≡ ATTIRANCE : Des yeux ambres, les petites rides qui vont avec, l’octave qui affole le palpitant et l’humour de merde pour couronner le tout. Elle est un poil trop amoureuse pour être attirée par quelqu’un d’autre que Bart Wiley.
≡ LOGEMENT : Castro District, avec la famille Jaroszewicz au complet.
≡ RPS : Say I do (Bart #14 // août)

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≡ AVATAR : Willa Holland
≡ CRÉDITS : ginger squid (ava)
≡ WHO ARE YOU : ginger squid
≡ AUTRES VIES : Ana & Leo
≡ INSCRIPTION : 24/12/2019




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MessageSujet: Re: (( caught up in the waves )) ☾ barila   (( caught up in the waves )) ☾ barila EmptyDim 28 Juin - 1:00

(oh what would your mother say if she could hear what we talk about)
bart

Sometimes you meet someone, and it’s so clear that the two of you, on some level belong together. As lovers, or as friends, or as family, or as something entirely different. You just work, whether you understand one another or you’re in love or you’re partners in crime. You meet these people throughout your life, out of nowhere, under the strangest circumstances, and they help you feel alive. I don’t know if that makes me believe in coincidence, or fate, or sheer blind luck, but it definitely makes me believe in something.
Je ne sais pas à quoi est-ce qu’il s’attend, Bart, s’il croit qu’il peut continuer à m’aimer et me faire tout un tas de petites déclarations et que je ne vais pas réagir. Ça explose de tous les côtés à l’intérieur, je mets un temps à comprendre où le sentiment de plénitude absolue veut en venir mais lorsque les rouages sont enfin mis en place, ça y est. C’est lorsqu’il répète certains de mes mots et en particulier quatre sur lesquels on s’est décidé sur une définition – you’re my home, cet endroit plein de sécurité et fait pour durer – que je me décide. À franchir le pas, à braver le non-dit, à sauter de la falaise, leap of faith. Parce que je veux ce together, parce que je veux ce always, ce ‘no matter what, no matter when, no matter where’, parce que ça fait tellement sens que je n’ai même pas d’arguments à vrai dire. Au final, ça ressemble au reste de ma relation avec Bart : c’est simple, c’est facile, c’est évident. Je l’aime, il m’aime, imaginer un futur sans l’avoir à mes côtés me rend malade, il est devenu tellement important que c’est une extension même de mon être – et c’est fou, dans les trucs cons que la société a créé, il y a cette folie qu’est le mariage qui officialise cet attachement. Alors je prononce les deux mots, après un semblant de devinette qui le laisse perplexe, avec un sourire finalement si confiant sur les lèvres que je m’en affolerai presque de mon côté également. Du sien, je décèle autant d’incompréhension que je soupçonne un petit choc, pourtant je continue sur ma lancée sans me soucier de ses bons sentiments. Écoute, Bart, je t’aime, je te veux, accepte, oui, merci. Je déglutis un peu lorsque sa mimine monte sur ma nuque, mais je suis très sérieuse et déterminée. J’ai bien conscience que, paraît-il, les choses ne sont pas censées se faire comme ça. Que six mois, c’est rien dans une vie, que je ne devrais pas être aussi assurée – mais je le suis, parce que lui l’a toujours été, parce que je ne doute pas une seule seconde de nos sentiments, parce que je ne veux pas vivre avec des regrets. Ma mention du white trash semble le réveiller, ça l’fait rire – mais ris pas trop, Mew, je suis très sérieuse – et mon sourire s’étire un peu plus au fur et à mesure que l’euphorie me gagne. Mon cœur bat beaucoup trop vite, je ne sais même pas comment je fais pour garder autant mon calme. Je lui rappelle qu’il m’aime (quand même, au cas où il en douterait) et qu’il a commencé en me passant la bague au doigt il y a quelques semaines, sans rien demander mais en promettant. Je demande, maintenant. Je rassure aussi que je ne veux pas de toutes les conneries qui vont avec le bordel, sérieusement l’église (dont il ne voudrait sans doute pas), la robe blanche et l'argent à dépenser inutilement on peut oublier tout de suite. J’ai juste besoin de lui, paraît-il que c’est plus pratique, d’un gus pour nous marier et de mes plus proches pour être parfaitement heureuse.

Je marque une légère pause, affolée, le temps de relâcher un souffle et d’aller doucement passer une main dans ses cheveux. Mes yeux se perdent dans les siens, y voir l’émotion se trahir sous quelques larmes s’y amassant me rend peut-être plus nerveuse d’un coup et je sens les miens s’embuer également, mais je n’ai pas fini alors je termine. Qu’il devienne mien n’a pas besoin d’entraîner toute une série de changements dans nos petites vies déjà bien compliquées, je ne lui demande pas non plus à ce qu’on emménage ensemble et qu’on mette en route la machine à gosses – ce n’est pas dans mes, ses, nos projets et je n’ai pas envie de bousculer tout ça. Je veux juste concrétiser cet incroyable nous et pavaner que je suis follement amoureuse de Bart Wiley à quiconque veut bien l’entendre – et même s’iel ne le veut pas, d’ailleurs. Je répète les deux petits mots, pour la, quoi, troisième fois, pour qu’il comprenne que ma tirade est terminée et que je veux bien lui laisser la parole maintenant. Mon rythme cardiaque est trop élevé, ça me tirerait presque un peu là-dedans mais j’ignore tous les signaux d’agitation que m’envoie mon cœur – je sais que je suis en train de faire un truc fou et je m’en fiche pas mal, j’en suis plutôt très heureuse et fière. « For Awonawilona’s sake... » Who is that, do I have to get jealous again? Je hausse les sourcils alors qu’il se met à souffler, l’air de lui demander si ça va, après tout ça, de son côté. Sa réponse se fait de ses lèvres qui viennent se fondre sur les miennes, je ferme les yeux et relève légèrement le menton pour mieux cueillir son baiser, mourant de frissons sous l’attention qu’il y met. Mes doigts se faufilent à l’arrière de son crâne, mon souffle devient vite court, je me sens rapidement étourdie et je ne sais pas qui blâmer entre Bart, mes sentiments, ma demande folle, mon pauvre corps maltraité. Mon petit-ami (plus pour longtemps, je l’espère) se recule légèrement, juste assez, et j’arrête de respirer sous l’anticipation. « Yes! » Soufflé dans un rire trop heureux, qui fait bondir mon estomac. Je passe délicatement mon pouce sur sa joue, incapable de résister à l’émotion qui menace de me prendre rapidement. « Yes? » Le souffle presque tremblant, fébrile, maintenant qu’il a le pouvoir de dire non parce que j’ai fini mon petit pitch marketing. Son sourire s’agrandit, la confiance semble le regagner à son tour. « Yes, I want to marry you. » Mon cœur loupe plusieurs battements, le cerveau lance les feux d’artifices et c’est à mon tour de lâcher un rire court trop heureux. Je laisse Bart me guider et reprendre l’assaut de mes lèvres, me délectant des siennes qui se font douceur, de son souffle chaud contre ma peau, de nos nez qui se cognent juste pour que nos lèvres s’emmêlent mieux. I love him so. fucking. much.

« I want to marry you. » Il répète lorsqu’on se sépare, à peine, juste le temps d’oxygéner nos poumons. Mon sourire est bien trop grand et je ne m’embête même pas à le cacher, acquiesce en même temps que lui. « So marry me. » Ça vibre un peu partout de l’entendre répéter ça, de m’entendre répéter ça. Le sentiment de satisfaction total qui se fait feu dans tout mon corps. « I’m sorry I’m speechless. » J’échappe un léger rire affolé, me bats un peu avec la perfusion pour pouvoir poser mes mains sur son visage et le presser délicatement du bout des doigts. Impression de me brûler les empreintes sur sa peau douce, de fondre sous l’ambre qui s’agite lentement alors qu’il m’observe lui aussi. « Is that what it takes? » La boutade à peine assurée, murmurée et conclue tout aussi rapidement d’un rire alors que je file déjà embrasser sa bouche à nouveau. Maybe I’m a little bit speechless as well. « Damn! I love you so much, Mila. » Je sens ma gorge se serrer et c’est bien mon émoi qui m’empêche de lui répéter les trois petits mots, je meurs sans doute un peu lorsqu’il étouffe un sanglot et mes larmes à moi s’échappent sans aucune honte alors qu’il arrive à retenir les siennes. « I want to be yours. I want you by my side forever. » Ah bordel de merde, le torrent s’est déclenché sans même que je ne le vois venir et ne puisse l’empêcher. Un gémissement plaintif m’échappe mais je me mets tout de même à rire alors que je sens deux grosses larmes rouler sur mes joues – mais ce sont des larmes de joie et c'est bien l'une des rares fois où je m'en fiche de montrer un signe de faiblesse devant quelqu'un. « Great, now I’m crying. » Je commente, lâchant mon emprise sur lui pour commencer à me frotter les yeux. J’ai rapidement besoin d’assistance, incapable de me servir d’une de mes mimines, et j’échappe un long soupir alors qu’il s’applique et que je le regarde faire. Il est beau, je l'aime, il est beau. Je finis par attraper l'une de ses mains pour l'embrasser du bout des lèvres, avant de la presser doucement entre mes doigts qui manquent cruellement de force. « I seriously don’t want to imagine my future without you in it. » Je déclare, l'air aussi déterminé qu'apeuré sans doute. Je le relâche pour à nouveau poser ma main sur son visage, effleurant du pouce l'ossature de sa mâchoire puis ses lèvres alors que les miennes me picotent et réclament d'aller les retrouver rapidement. « You’re the love of my life. » I won't ever give up on that. Je profite encore quelques instants de la carrure de mon, wow, fiancé avant qu'il ne m'échappe, malgré mon soupir déçu. Je laisse ma tête reposer sur l'oreiller et ferme les yeux quelques secondes, essayant de calmer tout mon être clairement chamboulé. Mais mon cœur bat à cent à l'heure et je suis incapable de refréner mes lèvres de s'étirer de contentement, incapable d'oublier la présence de Bart ne serait-ce qu'une seconde, trop heureuse de l'avoir à mes côtés. Pour toujours.

Est-ce que j’aurais dû fouiller un peu plus dans le sac ? Sans doute. Mais j’étais un peu trop perdue et fatiguée pour vraiment faire attention, voulant plutôt profiter de la présence de ma collègue pour me mettre un peu plus à l’aise. Si j’avais réussi à le calmer un tantinet, mon palpitant s’emballe à nouveau lorsque je comprends que la bague n’a pas été perdue, Dieu merci. J’échappe un léger soupir de soulagement alors que Bart revient vers moi, m’apprenant que l’une des infirmières a dû voir l’objet et a pensé que Bart était mon fiancé. Je penche la tête, un léger sourire sur les lèvres, alors que mon regard croise le sien. C’mon, babe, she wasn’t entirely wrong. « I don’t know if you talked to Szymon and Hanna about us but I didn’t wanted to announce something they haven’t heard shit about yet. » Mon nez se plisse légèrement – après ma petite folie gâteaux au citron et descente de réserve, c’était difficile de ne rien leur raconter. « They know… Dawn as well. » J’ai surtout eu la chance d’avoir le soutien dont j’avais besoin pendant les petites épreuves qu’on a traversé. C’est bien la première fois que ça m’arrive et j’ai pu en profiter. Mon cœur s’emballe encore lorsqu’il passe la bague au doigt, encore plus que la première fois parce que c’est pour de vrai, cette fois, et j’échappe une nouvelle larme. « I hope I’ll make you happy. » Mon regard se relève sur son visage et mon sourire se fait plus tendre. Je secoue doucement la tête, frissonnant de la pointe de mes cheveux qui chatouille mon cou, et souffle discrètement. « You already are, I've never been happier in my whole life. » Et je dois luter deux bonnes secondes contre l’envie de fondre en larmes, parce qu’il me rend tellement heureuse et j’ai bien peur qu’il ne comprenne pas à quel point et ça me frustre et je ne sais pas comment le remercier, et, et… Bart finit par abandonner ses chaussures par terre et reprendre place à mes côtés, ce qui me convient franchement bien. « And I hope I’ll be a good husband as well. » Un petit rire sot, bienheureux, m’échappe en entendant ‘husband’, signe que l’euphorie n’est pas encore entièrement descendue non plus. Je soupire lorsqu’il embrasse mes jointures une nouvelles fois sublimées de sa bague, avant de m’avancer légèrement pour pouvoir me presser à nouveau contre lui. « I’m already so proud to say that you’re my girlfriend and I can’t imagine how proud I’ll be when I’ll talk about my wife to everyone. » Je meurs, je meurs, je meurs. Je laisse mon front reposer contre son épaule, sourire béat sur les lèvres. « You’re going to be so annoying. » Il ne pourra plus se moquer de Leo, groupie numéro un de Dawn, après ça… « But I can’t blame you, I probably won’t do much better myself. » Paraît-il que j’étais déjà même un peu pénible, si l’on en croit les polonais (russe) laissés derrière qui râlent dès que je mentionne d’éventuelles activités accomplies, ‘with whom, we may wonder?’, toujours exagéré car la réponse est très souvent la même. Je vais les saouler encore plus, c’est certain. ‘Oh, I didn’t do much today, just spent time with my husband’. Bon sang, j’en frisonne rien qu’à l’idée.

Ma main s’échappe de la sienne pour aller paresseusement se poser dans son dos alors que je me serre un peu plus contre lui, assez maladroitement à cause de la taille du lit. Ça bat fort, là-dedans, j’ai l’impression d’être assaillie par une armée de papillons et je ne sais pas si mes oreilles bourdonnent parce que mon cœur comme ma tension déconnent sérieusement – et il ne faudrait pas qu’on vienne vérifier comme je vais, là maintenant, parce que clairement les signaux sont truqués – ou si c’est parce que je me remets toujours du choc d’il y a trois jours. Je relève le visage en sentant le sauveteur soupirer contre moi, glissant contre son cou avant de capter son regard. L’éternel sourire, incapable d’être chassé, qui trouve toujours son écho. « I’m so happy. » Je bats des paupières, avant de me laisser happer par ses iris. « Your heart is beating so fast. » Je commente, pouvant détecter l’agitation dans sa cage thoracique qui ne rassure qu’à peine la mienne. « You’re the most beautiful thing that happened to me. You make me so happy. » Ça aussi, ça n’aide pas du tout. Ma lèvre inférieure a beau rouler brièvement entre mes dents, le sourire est toujours là. Ma main remonte jusqu’à sa nuque, je tends le cou pour pouvoir aller l’embrasser avec autant d’amour que j’ai à lui donner alors qu’il me rencontre déjà à mi-chemin. Il va finir par me tuer, s’il continue. « I love you so much. To make you happy is all I want. » Je finis par chuchoter alors que nos fronts reposent l’un contre l’autre et qu’un sentiment d’épanouissement envahit l’espace et me fait oublier où est-ce qu’on se trouve. « And… I must admit that Mila Wiley-Kowalski sounds pretty cool. » Je commence à humer mon contentement, gardant le silence les yeux fermés le temps de laisser tourner ça dans mon esprit. Mila Wiley-Kowalski sonne plutôt bien, Kowalski-Wiley également… Mila Wiley me fait très envie, aussi. « What about just Wiley? » Je chuchote, le cœur battant, alors que je me recule d’à peine quelques centimètres pour pouvoir le regarder. « There never was anything to be proud of, about being a Kowalski. » Je n’ai jamais apprécié mon nom de famille, l’un des plus portés dans mon pays, celui qui me rattache beaucoup trop à mes parents qui n’ont été au final qu’un fardeau pour moi. Je n’en suis pas fière, je n’ai rien à revendiquer derrière, je ne voudrais l’imposer à personne et si je peux m’en débarrasser… Il faudrait que je teste, avant si je réagis au nom de Wiley, si ça sonne bien, si c’est facile – notamment au boulot. Mais maintenant qu’elle est énoncée, l’idée me plaît plus que bien, si ça lui convient également évidemment.

Je me perds à le contempler, ensuite, mon futur époux, à passer le bout des doigts dans ses cheveux et contre ses sourcils pour faire retomber la pression – pas seulement celle qu’on vient de s’infliger de nous-même mais aussi celle des derniers jours. Je n’oublie pas en voyant ses cernes qu’ils n’ont pas été de tout repos pour lui et même s’il me répète que je ne devrais pas je me sens toujours coupable pour ça. « Can I have your phone, please? » Ma voix fend doucement le silence qui s’est installé, je laisse mes lèvres esquisser un air amusé avant de justifier ma question. « You’re so pretty and I’m starting to be dizzy so I want to take a picture to always remember this moment. » Je crois que la perfusion est terminée car je ne ressens plus les petites gouttes s’écouler lentement à travers l’aiguille, mais je sens aussi que la fatigue reprend le dessus. C’est parce que je m’y sens terriblement bien que j’ai envie de l’immortaliser, et aussi parce que j’ai un peu peur de m’en souvenir avec la grossièreté d’un rêve à cause des médicaments. Bart cède à ma demande et je suis bien obligée de me reculer un peu plus pour poser le téléphone entre nous deux, marmonne un ‘urh’ de mécontentement lorsque la caméra s’ouvre sur le mode selfie en premier – non merci, personne n’a envie de voir l’horreur que je suis et je suis bien désolée qu’il ait à subir ça. Je fronce les sourcils, me concentrant pour le cadrer un tantinet avant de prendre une première photo, c’est tout un talent si elle n’est pas floue. J’enclenche ensuite le bouton d’à côté, tout discrètement, pour lancer une vidéo – oui c’est fourbe et oui je fais tout le temps ça, petit plaisir personnel. Je garde le silence et prétends me concentrer sur ma tâche encore une seconde, avant de relever les yeux vers lui. « Bart? I love you. » Avec la voix la plus douce possible et l’accent presque oublié derrière – le t m’aura toujours. Mon amusement me trahit bien vite parce que je finis par rire, attendrie par l’expression de son visage sous les trois mots. Le bougre est habitué de ma mascarade et la comprends rapidement, malgré mon habituel ‘mais non je ne prends pas de vidéo kesketurakont’. Mon jouet m’est vite retiré, je reprends place dans ses bras et la couverture est remontée pour surtout m’envelopper ce que j’apprécie grandement. Je soupire d’aise, gémissant en gigotant pour mieux me serrer contre lui. « I feel so excited and yet calm, it’s just… as if… it was, we were?, meant to be. » Ça fait sens. Comme Bart fait sens. Je ne sais pas comment l’expliquer tellement le sentiment est quasiment indescriptible. ‘Sometimes you meet someone and it’s so clear that the two of you, on some level, belong together.’ Mes yeux s’embuent à nouveau et je renifle, cale ma tête contre son cou. « I feel so complete, with you. » Une larme roule, j’en souffle de mécontentement, me concentre plutôt sur la respiration du brun pour chasser l’émoi. Pour quelqu’un avec des anger issues, il a souvent été source de calme et de chaleur, Bart, mine de rien. ‘You meet these people throughout your life, out of nowhere, under the strangest circumstances, and they help you feel alive.’ Je me laisse doucement bercer, par l’instant et par l’amour qui m’entoure, laissant mon esprit vagabonder alors que je ne vais pas tarder à sombrer malgré moi. « Can we keep the news to ourselves, for a few days? Until I leave the hospital, at least… Maybe we can have a small gathering or something by then. » Idée lancée, sans vraiment être sûre, pour la fin du moins. Je n’ai pas spécialement envie d’assommer mes proches de bonnes nouvelles, j’aimerais aussi être un peu plus présentable et reposée pour annoncer la décision qu’on vient de prendre. Un semblant de fête pourrait être amusant à organiser, une invitation à manger un gâteau au citron à la maison pour célébrer ma non-mort qui se terminerait par un ‘et au fait’… Mais c’est à voir, et on a le temps. « Thank you, by the way… For saying yes. I can’t really imagine what would have happened if you turned me down. » Est-ce que j’ose déjà en rire, de cette demande en mariage improvisée et presque catastrophique ? J’espère qu’on en reparlera dans des années encore – parce que c’est ce qu’on a promis, des années, et que je tiens à réaliser cette promesse à ses côtés.
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Bart Wiley

Bart Wiley
shut up and dive

≡ POSTS : 414 (( caught up in the waves )) ☾ barila 68309eef1396d5c6e8245dc6b145f63f
≡ ÂGE : 26 ans. Ça va, t'as réussi à t'en remettre. Par contre, 'vaut mieux pas te dire que t'es plus proche de la trentaine que de la vingtaine, ça va pas te plaire.
≡ SURNOM : Bart, c'est déjà pas mal. Mew-mew est à proscrire.
≡ OCCUPATION : Biologiste spécialiste des espaces marines, actuellement plongeur-sauveteur en mer. Très prochainement garde-côte spécialiste plongeur.
≡ STATUT CIVIL : Ça commence par un coup de poing manqué le long de la plage et ça fait sa demande en mariage à l'hopital six mois plus tard. C'est ça de se fiancer avec Mila Kowalski (06/2020) et c'est encore autre chose que de l'appeler Mila Wiley. Mariés depuis août 2020.
≡ ATTIRANCE : Autrefois, ça dépendait de la weed et des vapeurs d'alcool. Aujourd'hui, tu n'as plus aucune honte à avouer qu'il n'y a que Mila que tu dévores des yeux et que tu aimes à la folie.
≡ ASPIRATION : Du moment qu'on ne te met pas de bâtons dans les roues pour t'empêcher de parvenir à tes fins, tout va bien. T'as tout ce qu'il te faut, autant moralement que professionnellement, tu ne demandes rien de plus.
≡ QUOTE : You’re burning me. I can’t believe fall never came. Stole it’s wind to feed your flame. Hush don’t you say another word you’re guilty. You burn in me. I can’t believe that spring is gone.
≡ LOGEMENT : #401 Castro District avec trois blaireaux de compagnie.
≡ RPS : (( caught up in the waves )) ☾ barila V1fZG31
(( caught up in the waves )) ☾ barila CGRqIuX

Caught up in the waves ☾ Mila
≡ AVATAR : Timothy Granaderos
≡ CRÉDITS : Snapdragon (av) ASTRA (sign) ginger squid (gifs)
≡ WHO ARE YOU : Snapdragon
≡ AUTRES VIES : Dawn "la Polak" Jaroszewicz; Marek "le punx" Zydorczak
≡ INSCRIPTION : 24/12/2019




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MessageSujet: Re: (( caught up in the waves )) ☾ barila   (( caught up in the waves )) ☾ barila EmptyLun 29 Juin - 1:56

 
Tired of Tomorrow
Mila & Bart


Stranded in today, clawing from the outside  and I’m tired of tomorrow on the inside.
xImmO7L.gif L’émotion entre vous est toute particulière. Entre euphorie et sanglots, de loin on ne pourrait pas savoir si vous êtes heureux ou juste entrain de broyer du noir. Heureusement que vos sourires béants trahissent clairement vos sentiments. « Great, now I’m crying. » Deux larmes roulent sur les joues de Mila et tes mains s’occupent de les faire disparaître alors que les parles traduisant son émotion atteignent sa mâchoire. « Well I’m not ashamed to cry anymore. You souldn’t be either. » Un léger rire s’échappe. Ton petit cœur chavire encore une fois alors qu’elle saisit l’une de tes mains et la serre entre les siennes. Le bout de tes doigts caresse sa paume au passage et la différence de taille te tire un sourire. Tes yeux se replongent dans les siens lorsqu’elle reprend. « I seriously don’t want to imagine my future without you in it. » Tes paupières se referment alors que ses doigts effleurent ta mâchoire ainsi que tes lèvres dont un coin est légèrement arqué. Toi non plus, tu n’imagines pas ta vie sans elle. Mila a comblé un vide que tu te contentais d’ignorer, un vide que tu moquais par peur, un vide que tu négligeais parce que chaque fois que tu parvenais à le remplir, tu avais la sensation de t’y noyer. « You’re the love of my life. » Alors que tu te serres davantage contre Mila, ta tête retourne se réfugier dans le creux de son cou que tu embrasses tendrement.

C’est en lui reglissant la bague au doigt que tu lui racontes les premières heures passées entre les murs de l’hôpital, lorsque son infirmière s’est présentée à toi et ses parents. Le malaise est survenu lorsque la soignante a cru que tu étais déjà fiancé à Mila. Or, tu ne savais pas si elle en avait parlé à Hanna et Szymon, même si tu te doutes que sa sœur était déjà au courant. « They know… Dawn as well. » Un léger rire s’échappe et tu hoches la tête, signe que tu n’es pas tant étonné que ça. Ils ont aussi du lire dans ton regard que tu ne voulais pas gaffer à ce moment-là. D’un côté, tu ne voulais pas annoncer quelque chose que vous n’aviez pas complètement officialisé ensemble. Maintenant que c’est fait, tu espères être un bon mari. Tu te serais probablement étranglé à cette idée il y a six mois de ça, mais rien que d’y penser aujourd’hui, tu es comblé de joie. « You already are, I've never been happier in my whole life. » Ta main se réfugie une nouvelle fois sur sa joue, son sourire tendre te fait fondre. La dernière larme disparait et tu embrasses doucement sa tempe.

Tu ressens une certaine fierté à l’idée d’entreprendre une nouvelle aventure ensemble, quelque chose qui était cousu de fil blanc mais dont vous n’aviez encore jamais parlé. Maintenant que vous êtes prêts, tu réalises que ce n’est absolument pas la même chose de l’entendre clairement que de l’imaginer. « You’re going to be so annoying. » Tu ricanes en haussant furtivement les sourcils. « You’ve no idea. » Oui, tu étaleras ta joie partout, ça changera votre entourage que de t’entendre râler à tout bout de champ. Ta main se glisse dans ses mèches brunes alors que sa tête repose contre ton épaule. « But I can’t blame you, I probably won’t do much better myself. » Tu souffle à nouveau un rire avant d’embrasser le dessus de sa tête. « I’m sorry but we’re both annoying, that’s why I love you. » Tu es tellement heureux, tu n’avais jamais ressenti un tel bonheur et tu ne peux te retenir de l’exprimer. « Your heart is beating so fast. » Mila est attentive au moindre de tes mouvements et il n’est pas étonnant qu’elle puisse entendre ton palpitant à travers ton t-shirt. « ‘Not to be cheesy but it only happens when I’m with you. » Et tu poursuis en lui avouant qu’elle est ce qui t’es arrivé de plus beau à ce jour. Tu apprécies le baiser qu’elle dépose sur tes lèvres et qu’elle prolonge en y mettant tant de tendresse que tu ne serais pas surpris que ton rythme cardiaque s’emballe une nouvelle fois. « I love you so much. To make you happy is all I want. » Ses quelques mots te font soupirer d’aise et tu y réponds dans un murmure à ton tour. « I love you so much too. »

Et c’est vrai que l’idée que Mila porte ton nom te rend un complètement euphorique. En vérité, l’idée t’a juste effleuré l’esprit à l’instant. Vous n’y êtes pas encore, mais tu n’y avais jamais pensé avant. « What about just Wiley? » Tu plonges ton regard dans le sien alors qu’elle se décale légèrement. « There never was anything to be proud of, about being a Kowalski. » Tes lèvres s’entrouvrent légèrement à nouveau. « That’s… » Tu souffles, ton sourire s’élargit doucement. « I’m… I can’t believe you’re gonna bear my name. Only my name. » Tu te mords la lèvre une fraction de seconde avant de reprendre. « I’m bursting with joy. » Un léger rire s’échappe, accompagné ensuite d’un regard insistant. « And you succeeded. » Tu t’autorises une pause avant d’enchaîner, le temps que le questionnement prenne possession de son expression faciale. « Now you seem to fully enjoy the present and you’re finally letting the past go by embrassing your future. » Tu ne peux pas résister à l’envie de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres.

Tes doigts se faufilent sur son bras alors que tu la resserres contre toi, caressant doucement sa peau découverte par un mouvement vertical répété. « Can I have your phone, please? » Tu l’observes un instant avant de te saisir du dit téléphone coincé dans ta poche arrière. Tu te souviens que tu as oublié d’aller chercher le sien alors que les Jaroszewicz t’ont vite fait signalé qu’il était resté sur sa table de nuit dans sa chambre. « You’re so pretty and I’m starting to be dizzy so I want to take a picture to always remember this moment. » Tu fronces grossièrement les sourcils. « I feel like I smoked five blunts in a row yesterday but… okay. » Tu ricanes, te laissant bercer par l’instant, et appréciant que le moment se fasse immortaliser. Tu es peut-être fatigué mais pas miro pour autant, son doigt dérape un peu et tu devines qu’elle lance un enregistrement video. Tu te contentes de sourire et de détourner la tête, mais la Polonaise sait y faire. « Bart? I love you. » Lorsque tu entends ton prénom, tu tournes la tête vers elle à nouveau, comme si tu t’attendais à ce qu’elle te reprenne pour que tu reportes ton attention sur l’écran, mais les quelques mots qui suivent te font encore une fois chavirer et ton expression couverte de tendresse te trahit. « Jeez. It works every time. » Tu fais semblant d’être fâché de t’être fait piéger, mais le jeu en valait la chandelle. Tes doigts reviennent cueillir le téléphone parce que si tu le lui laisses, tu sais qu’elle pourrait faire tout un tas d’autres petites bêtises, même si tu sais que tu retrouveras des photos de toi entrain de dormir dans tes dossiers la semaine prochaine. Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Le portable est abandonné sur la table d’appoint à côté, entre le bouquet de fleurs et autres petits cadeaux déposés par ses collègues. Tu le lui laisseras en partant, parce qu’elle a été coupée du monde et qu’elle a bien besoin de s’occuper pendant les quelques jours qu’elle passera encore en observation. Mila se rallonge plus confortablement et tu t’occupes de tirer un peu plus la couverture pour mieux la couvrir.

« I feel so excited and yet calm, it’s just… as if… it was, we were?, meant to be. » Tu murmures à ton tour, le menton reposant à nouveau sur le sommet de sa tête. « I think we were. Now, we're endgame. » Sa voix s’emballe et tes lèvres se refugient sur son front que tu embrasses doucement. « I feel so complete, with you. » Tes doigts relèvent sa mâchoire et tu déposes un nouveau baiser sur ses lèvres, chassant la traitresses salée qui roule sur sa joue. « Can we keep the news to ourselves, for a few days? Until I leave the hospital, at least… Maybe we can have a small gathering or something by then. » Tu acquiesces. « Yes. Actually, I was thinking the same thing. And I’d be glad to have most of our friends and family around to tell them. » Un sourire en coin se dessine, tu n’oses imaginer la tête de Leo, Ginny et Frances lorsqu’ils apprendront que toi et Mila envisagez de vous marier. Encore une fois, ton cœur s’emballe rien qu’en te représentant le moment où vous prononcerez ces mots de vive voix devant toutes les paires d’yeux que vous aimez. « Thank you, by the way… For saying yes. I can’t really imagine what would have happened if you turned me down. » Tes mains se glissent sur ses joues et tu maintiens son visage afin de pouvoir planter ton regard ambré dans ses prunelles serpentines. « I wouldn’t have said no or otherwise I wouldn’t be here with you. This is the best decision I took so far, without any hesitation. » Ton sourire s’élargit et tu ne peux résister à l’envie de cueillir ses lèvres une dernière fois.

fin

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