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| europe strikes back » sean | |
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| Sujet: europe strikes back » sean Mar 19 Mai - 22:20 | |
| Les formalités administratives qui me pourrissent un peu la vie depuis quelques semaines ne s'arrêtent pas maintenant que je suis sur le sol américain, bien au contraire. S'il a fallu littéralement batailler pour obtenir un droit de séjour plutôt qu'un permis de visiter avant de débarquer à San Francisco, il me reste encore quelques détails à régler. Montrer que la promesse d'embauche est devenue concrète et que j'ai signé mon contrat, donner un justificatif de domicile – même si je suis hébergée par les Jaroszewicz… Bref, prouver à ce formidable peuple européen que je suis quelque peu civilisée et pas une menace. J’ai au moins eu le temps de me remettre du décalage horaire et de rencontrer mes collègues avant de me coltiner l’administration américaine. S’il y a bien un truc qui ne change pas, c’est que ces choses sont des inventions de Satan et ne sont jamais bien organisées. J’ai passé une heure à l’ambassade polonaise, avant de filer dans la mairie de mon quartier pour mieux être renvoyée à l’hôtel de ville principal dans le quartier des affaires… Une horreur. Ils pouvaient prévenir, aussi, qu’il fallait un bon week-end pour donner trois papiers avant de recevoir le sien trois semaines plus tard.
Je pousse un soupir alors que je suis enfin dans au bon endroit, normalement, et il ne me manque plus qu’à trouver le bon bureau… Je m’offusque un peu lorsque la réceptionniste me demande si je parle anglais, garde mon calme puisque sa question est légitime étant donné que c’est le service de l’immigration. « Yes, I speak English. » Avec des s trop prononcés, des th qui s’écoutent d, mais je parle anglais, merci bien. Ai-je un rendez-vous ? Parce qu’il en fallait un ?! « No, I don’t have an appointment. » Elle me montre une file d’attente avec quelques cinq personnes déjà présentes. Toutes les places assises sont prises. Je fais de mon mieux pour prendre mon mal en patience, allant me poser contre un mur où une pauvre créature a déjà pris appui. J’envoie un message aux Jaroszewicz pour les informer que j’en ai encore un petit moment. « This is hell. » Je marmonne, plus pour moi-même, mais ça attire quand même la curiosité de mon nouveau voisin d’attente. Plutôt que de m’excuser ou d’éviter son regard, je préfère exagérer – ma spécialité. « I’m serious. When we die and inevitably go to hell, it will be exactly like this. » @Sean Doherty |
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Mar 19 Mai - 23:39 | |
| Europe strikes back ft. Mila La plupart des gens nourrissait une haine plus ou moins assumée envers toute forme d'administration. C'était un fait dont Sean s'était souvent offusqué, les gens ne savaient pas à quel point voir passer des rigolos avec un papier sur cinquante et se faire insulter quand on avait la gentillesse de leur faire remarquer était usant. Non monsieur une carte de cinéma ne suffit pas pour refaire votre passeport. Non votre carte de meilleur papa du monde ne compte pas comme preuve d'adresse. Oui je suis sérieux. Non ma mère ne gagne pas sa vie en faisant le trottoir. D'accord je vais me faire voir, faisons comme ça, bonne journée quand même. Il avait donc une sympathie de base pour quiconque exerçait ce travail. C'était avant de découvrir les Etats-Unis. Chaque interaction avec l'administration lui donnait envie de mourir étouffé par un formulaire B93. De toute sa vie il en avait connu des procédures fourbes, des changements de bureau en pagaille, des attentes pour recevoir la bonne fiche, des papiers à refaire parce qu'écrits au stylo bleu. Mais cette impression constante de passer pour un terroriste en puissance, simplement arrivé aux Etats-Unis pour profiter du rêve américain et de la gloire de ce pays, ça jamais. A chaque fonctionnaire qui lui posait des questions il avait envie de répondre que, non, il n'essayait pas en cachette de devenir américain parce que leur modèle social était probablement le pire au monde. Non, à la place il devait sourire et mentir en espérant ne pas finir à Guantanamo. Quel plaisir. Enfin bon, d'après ses collègues il touche enfin au but, bientôt il sera un elfe libre, libre de vagabonder où bon lui semblera, libre d'essayer de comprendre comment marchent les impôts dans ce pays de fous, libre finalement de pleurer sur la prochaine lubie administrative qu'on lui fera subir. Il décide de rester contre son mur, sur les places assises un homme d'une cinquantaine d'année se cure le nez en reniflant tandis qu'il essaye -sans trop de succès apparemment- de finir ses mots croisés dans une langue que Sean ne comprend pas, portugais peut-être ? Dans tous les cas, plus il est loin de cet individu, mieux il se sent et le mur est pile à cet endroit alors bon. Quelques minutes plus tard une jeune femme le rejoint et il n'y prête dans un premier temps aucune attention, si quelqu'un vous demande, c'est par politesse. Il ne peut en revanche pas retenir un léger rire à sa dernière remarque, l'enfer c'est les autres et aussi un peu les rendez-vous en mairie. Ca se tient. " Pretty sure ye agreed to sell ye soul in one of these forms anyway." Il ne plaisantait qu'à moitié, s'il était possible d'exploiter les morts, nul doute que les premiers contrats viendraient du pays du capitalisme. " Although if ye do get through all of this without spitting on one of these cunts, ye probably get a free pass to heaven." Si Mila avait peut-être un peu de mal avec sa prononciation, Sean n'avait aucune honte, c'était l'avantage quand on naissait dans un pays anglophone, on pouvait tout prononcer n'importe comment et ce n'était pas une erreur, mais un accent. Ses th à lui c'étaient des t et alors ? Qui allait lui dire qu'il avait tort ? Il posa enfin les yeux sur sa voisine, essayant de déterminer d'où elle venait. Il avait souvent eu affaire à des étrangers quand il était encore en poste en Irlande, mais de là à reconnaître tous les accents du monde... " Where ye from? And more importantly, what's ye number?" Pour la première question il pariait sur l'Europe de l'Est, Ukraine ? Pologne ? Hongrie ? Un truc du genre. Pour la deuxième il montra ostensiblement son ticket "121", il ne faudrait pas qu'elle pense qu'il parle d'un autre type de numéro, quand même, il aurait au moins demandé son nom avant, comme un parfait gentleman. Le suspecté brésilien de tout à l'heure éternua violemment à l'autre bout de la pièce ce qui arracha à Sean un rictus puis un soupir. " Someone kill me please."
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Jeu 21 Mai - 17:15 | |
| Dans le genre pas discrète, on demande la polonaise qui débarque à l’autre bout du monde et décide d’insulter les services administratifs qui peuvent très bien décider de la mettre dans un avion pour le vol retour. Boarf, du moment qu’ils ne me le fassent pas payer… N’étant que peu subtile quant à mon agacement, j’attire l’attention de mon voisin. Si son petit rire me rassure de sa non-hostilité… Il suffit qu’il ouvre son mangeoire et me viole les oreilles d’une voix bourrue et de mots… Vomis… Wow. "Pretty sure ye agreed to sell ye soul in one of these forms anyway." Mes sourcils se froncent alors que mon cerveau doit tout repasser au moulin, établir une fonction pour savoir quelle est la moyenne de x en ne prenant pas en compte les statistiques de y et faire en sorte que mon oreille s’adapte à l’accent de l’inconnu. J’hésite entre écossais et irlandais, si je me souviens bien du petit cours d’accent d’Andrew qui date de bien trop loin maintenant. Je finis par pousser un soupir – ça peut être sympa de lui répondre aussi. « Ya, that’s probably the worst about this. » Je ne serais pas là si je n’avais pas consenti à venir, hein – il est un peu en train de dire que c’est de ma faute mais il a raison donc je ne râle pas. On est tous dans le même merdier, après tout. Je ne peux retenir un rire amusé – avec deux secondes de retard, sans doute, c’est le temps de traduction X2 – à sa remarque suivante. Je ne suis pas certaine que ce soit une excellente idée d’employer ce genre de vocabulaire pour mentionner les gens qui ont littéralement notre avenir entre leurs mains, mais ça a au moins le don de m’amuser. « I’ll try not to, can’t promise I won’t end up screaming though. » Sirène d’alarme pour réveiller tout le quartier et donner un peu d’adrénaline aux quelques agents administratifs qui sont… Aussi compétents que les sœurs de Marge dans les Simpson.
"Where ye from? And more importantly, what's ye number?" La seconde de silence, puis le palpitant qui s’emballe quand je comprends. « Uuuuuuuuuuuh. » Il agite son petit bout de papier et je comprends aussi qu’il ne parle pas de mon numéro de téléphone, et j’me sens un peu con sur l’instant – même si la question portait à confusion et que si on règle cette affaire au tribunal, je plaide la légitimité de ma réaction. « Right. Right right right, sorry. 124! » J’oublie sa première question, je ne m’en rends compte que trois secondes trop tard. C’est le temps de me remettre du petit choc, attendez. « I’m from Poland. What about you? I… Want to say Ireland, but if it’s Scotland you might want to kill me, so… » Donc je dis ça mais je dis rien ? C’est trop tard ? Un bref coup d’oeil sur la pièce pour en visualiser les issues de sorties : la porte par laquelle je suis entrée qui mène à la cage d’escalier, les deux fenêtres accessibles de la salle d’attente – dont une obstruée par une plante verte, c’est pas bien. Il y a probablement d’autres escaliers à l’autre bout, tous les bureaux passés. Mais ça devrait aller, niveau meurtre – c’est bien lui qui demande le sien après qu’un petit vieux n’éternue. L’ambiance est joyeuse par ici, il n’y a pas à dire. « I’d help, but I’m not sure committing a felony will help me staying here. » Le petit écran qui affiche la liste des numéros traités en cours clignote et invite le 117 à bouger. Dans les bureaux sont coincés le 105 et le 115. J'échappe un autre soupir. « How long have you been waiting? » Il faut vraiment prendre son week-end pour venir obtenir ses papiers, par ici ? T'aurais pu prendre rendez-vous, aussi, espèce d'andouille. « I’m Mila. » Je finis par me présenter, sentant que le temps d'attente risque d'être long. Et puis, bon, si jamais être en danger me manquait je peux aussi filer mon identité et ma nouvelle adresse à des inconnus, il n'y a pas de soucis. |
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Ven 22 Mai - 20:00 | |
| Europe strikes back ft. Mila Il ne fallut pas longtemps pour que Sean remarque que son interlocutrice ne comprenait que très partiellement ce qu'il lui racontait. Ha. Bon. Soyons gentils. Articulons et parlons lentement comme si l'on adressait à un abruti fin... Non, non, pas comme à un abruti, ça n'était pas vraiment poli de partir de ce principe. Si elle comprenait difficilement l'anglais c'est sûrement parce qu'elle comprenait très bien autre chose et il fallait le respecter. Voilà, la politesse était de retour, bien. Il lui adressa un sourire compatissant, elle n'en était qu'à vouloir leur crier dessus, ce qui pouvait vouloir dire deux choses. Soit elle venait à peine de commencer son périple administratif - s'inscrire aux impôts locaux avait tué tout envie de survie chez lui -, soit elle était d'une nature particulièrement polie. Pour son bien à elle et pour les oreilles de tous les fonctionnaires américains, il espérait que sa deuxième hypothèse soit correcte. Pologne, uh ? Il en avait croisé... trois ? Depuis qu'il était arrivé ici, elle n'aurait probablement aucun problème d'intégration, bon point. Il leva un sourcil amusé à sa prochaine réplique. L'Ecosse ? Joli pays, pas aussi joli que le sien bien évidement, mais il lui pardonnait ce léger raté. D'autant plus qu'elle avait un air bien inquiet de s'être trompée, allons bon, un sourire réconfortant pour essayer de la rassurer. " Nah, don't worry, Scots are good cunt, it's fine. And their best football club is kinda us so..." Il ne savait pas comment finir sa phrase alors il l'arrêta là, prenant bien soin de parler à un rythme et une articulation correcte. " Sean." Il lui offrit sa main à serrer. " Been there for about an hour now. Having lots of fun." Une légère pause. " Ye missed number 11", pretty sure he was some serial killer of some sort. Can't believe they let him in." Avec un peu de chance ils seraient rentrés avant qu'il ne repasse par là, mais vu la vitesse à laquelle la file avançait il n'en était même pas sûr. " So what brings ye to the land of the free Mila? Dinnae worry, am not with american immigration." Son téléphone avait actuellement 24% de batterie après avoir passé bien trop de temps sur divers jeux mobiles et s'il pouvait avoir un brin de conversation avec sa voisine, il pouvait gagner quelque minutes d'amusement et éviter de tomber à court de batterie. Ca se tentait. " Am here for work meself." La politesse vallait bien de répondre le premier à sa propre question.
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Dim 24 Mai - 23:20 | |
| Petites notes prises mentalement au fur et à mesure de ma conversation avec l’inconnu : les écossais sont des gens sympas, les irlandais aussi, ‘cunt’ n’est apparemment pas une insulte mais un mot de liaison et je ne dois plus autant m’en amuser, après tout je ne suis plus une enfant de cinq ans qui entend ses parents jurer pour la première fois. Mes lèvres s’étirent en un sourire lorsqu’il parle de football, parce que je sens que je me suis engagée dans un malheur terrible en choisissant les Etats-Unis et l’excuse pathétique qu’ils mettent derrière le mot ‘football’. « Well, no surprises but I’m more of a German supporter myself. » Étant donné que notre équipe de football est un peu la honte de la nation – elle était bien classée dans les paris de la dernière coupe du monde pour perdre tous ses matchs de qualifications et oui, c’est toujours un peu douloureux mais ça va, on s’en remet. On se rattrape à l'Eurovision. Un numéro est appelé et il est plutôt éloigné des nôtres, alors je finis par filer mon prénom à mon compagnon d’infortune – Sean, et je suis quelqu’un de poli donc je sers sa mimine avec un sourire lorsqu’il me la tend – et il m’apprend qu’il attend depuis une heure. « What?! » Fuck, fuck fuck fuck, maybe I will spit on these good old cunts. Okay, non pardon, je suis calme et une personne civilisée – si, promis, le FBI qui lit dans les pensées n’a pas besoin de commander une intervention, ça ira merci. Je souffle un petit rire lorsqu’il me parle d’un type probablement tueur en série – ça ne me rassure pas – et en profite pour détailler les gens qui nous entourent et mon interlocuteur. Je n’ai pas terminé la saison 2 de Mindhunter donc je ne sais pas si l’un d’entre eux a le physique d’un tueur en série, mais… Je n’espère pas.
"So what brings ye to the land of the free Mila? Dinnae worry, am not with american immigration." Et maintenant je vais douter de chacune de ses questions et me méfier, c’est pas malin. Je plisse les yeux, mais je n’ai pas le temps de répondre qu’il répond à sa propre question. "Am here for work meself." Sans grande surprise, ça aussi. Je hausse une épaule, le fixe quelques secondes comme pour déterminer s’il est capable d’être sensible à mon humour douteux. C’est ensuite avec l’air le plus sérieux du monde que je lui réponds. « Well, my dad wanted me to marry some thug to whom he owed money, so I had to flee the country to save my life. » La nonchalance presque insolente. Je laisse d’autres secondes s’écouler, avant que mes lèvres ne s’étirent vers le haut et que je ne me mette à rire. Je plaisante. Enfin… La plaisanterie est plus pour moi que pour lui, parce que la réponse sortie de nulle part que je lui sors est tristement vraie, mais c’est tellement gros et digne d'un scénario Hollywoodien qu’un rire suffit pour lui faire croire le contraire. « That or I came here to have a fresh start with some people close to my heart. You choose. » Je rajoute, l’air toujours amusé, pour qu’il choisisse la dernière solution tout de même – bien que ça ne changerait pas grand-chose s’il gardait la première en tête. « What do you do for work? Why the United States? » Alors que notre Europe est si douce et belle ? « Don’t worry, I’m not with immigration either. » Je rajoute, reprenant ses mots – peut-être pour me moquer un peu mais j’ai trouvé ça drôle. |
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Mar 26 Mai - 1:55 | |
| Europe strikes back ft. Mila Supporter l'Allemagne ? Drôle d'idée pour des polonais, Sean aurait pensé qu'il y avait un léger passif à base de haine et de ressentiment dus à une toute petite histoire de guerre à un moment. Lui-même mettait un point d'honneur à toujours supporter l'adversaire de l'Angleterre, manifestement il ignorait deux ou trois choses sur l'état d'esprit des Polonais. " Oh? Germany really? Ah, well I guess you like Bayern? Lewandowski is serious business." Il devait bien admettre qu'il ne connaissait pas beaucoup d'autres joueurs polonais. " But ye played well last Euros, Portugal stole it anyway." Dans tous les cas, ils étaient meilleurs que l'Irlande. Oops. S'en suivit un long monologue de Mila qui lui expliquait être l'héritière perdue de Liechtenstein, forcée de fuir son pays après avoir commis le crime le plus grave, en témoignant contre d'autres flics qui avaient mal tourné. Ces flics avaient tenté de l'éliminer, mais c'est la femme qu'il aimait qui avait été touchée. Accusé à tort de meurtre, elle rôdait maintenant du côté du Dakota. Une hors-la-loi poursuivant les hors-la-loi, une chasseresse de primes, une renégate. Ou un truc du genre. Même si malheureusement ça avait l'air d'être une blague. Dommage. " Ah. Well, I'd keep the first story, makes it much more interesting you know, could even get a few people to pity you enough to get free stuff." S'il avait su la vérité, ça aurait été extrêmement vil, heureusement il croyait plus à la seconde option et était donc simplement relou. " Ehhhh..." Il se gratta le nez d'un air gêné. " Well technically I am with immigration. Irish one obviously. Trust me we're much nicer." Pas compliqué. " So how's life here treating you? It's way too warm for me and it's only may. Weather is still better than the food tho, aye? I feel like I'm gonna die." Il n'y connaissait pas grand chose en cuisine Polonaise, mais si même lui avait du mal à trouver ce qu'il voulait, il était évident qu'elle non plus ne devait pas être tout à fait heureuse. " Also having to watch football in the morning is terrible, should never have come here."
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Mer 27 Mai - 22:10 | |
| Mes lèvres s’étirent en un sourire en voyant sa surprise lorsque je lui réponds que je soutiens plutôt l’équipe allemande, au foot. Yeah yeah, I know, traître à son sang et tout – faut dire ça à l’un de mes exs qui m’a converti et m’a fait entrer dans la secte. « Yep. My coworkers pretty much hated me. » Il y a eu de longs débats, à la caserne, analysant chacune des tactiques des joueurs et essayant de dire que, ok, on a foiré la coupe du monde mais on s’est pas mal défendu à l’Euro avant ça, faut arrêter, agnagna. Les hommes sont des fragiles ? J’échappe un rire carrément amusé, parce que l'irlandais me sort cet argument-là. "But ye played well last Euros, Portugal stole it anyway." Aaah, les hommes et le foot. Ça fait du bien, quand même, je ne pense pas avoir ce genre de ce discussion avant un petit moment. « Yeah, and Portugal stole Eurovision the year after… I truly believe there is a conspiracy here. » J’étais pour l’Italie et la Suède cette année-là – bon comme beaucoup des années, ils envoient des chanteurs BG aussi et je suis un être faible, y’a pas à dire. Aah, Mila et l’Eurovision. On finit par se présenter quand on se rend compte qu’on a encore un petit temps à patienter, et c’est presque tout naturellement qu’on en vient à papoter – de tout et de rien, on fait connaissance quoi. C’est avec l’indifférence la plus affolante du monde que je lui résume mes derniers mois en une petite phrase, comme je pourrais lui faire ma liste de courses, avant de me mettre à rire. Mon nez se plisse lorsqu’il me dit que la première histoire est plus intéressante – oé, en histoire seulement – mais je ne suis tout de même pas convaincue pour les trucs gratuits. C’est plus pathétique que larmoyant, cette affaire.
Je lui retourne sa question et il a l’air gêné. "Well technically I am with immigration. Irish one obviously. Trust me we're much nicer." Aaah, comme c’est cocasse ! Je plisse les yeux, l’air d’en juger, mais garde tout de même un sourire sur les lèvres. « Ey, I believe you. » You’re good cunts. Non, je ne vais pas me risquer à piquer son idiome et insulter toute sa patrie par mégarde. "So how's life here treating you?" Il se plaint de la météo en janvier urm urm urrrrrm et je pousse un soupir – je crois bien que ça a été mon premier soucis ici, si bien que dès plus ou moins remise du décalage horaire j’ai débarqué chez les potes de Dawn pour quémander un peu d’aide vestimentaire. « Well I arrived last week, so… I’m still jet lag, a bit. And yes, gods, it’s so fucking hot here! We’ve got those temperatures in what, April? May? in Poland… And the fog! Urg. » Entre la chaleur d’un hiver qui appartient clairement à un printemps et le brouillard qui m’empêche de visiter la ville comme je le voudrais, je n’ai pas beaucoup été gâtée. « The food is fine, I live with Polish folks so they’ve got me covered. » Merci les bobos, hein, heureusement que San Francisco a ses petits coins sympas – autres que les McDo du coin. "Also having to watch football in the morning is terrible, should never have come here. Boarf, pour m’être régulièrement levée une heure plus tôt que mon réveil pour regarder du catch avant d’aller en cours, c’est plutôt rigolo comme exercice. Je secoue légèrement la tête pour m’empêcher de rire. « Damn, I imagine! Beer for breakfast? And having to go to work after that? » Mon ton est faussement affolé alors que mon regard s’attarde sur Sean – dude you’re Irish, ose seulement me contredire. « I’m a firefighter, so I’m used of working weird hours… Pretty sure what morning is to you could be night to me. » Ça ne fait pas sens ? Boarf, mais si, si on réfléchit bien… Si je passe la nuit debout, au lieu de la journée, et que je regarde le foot juste après… Uh ? Bref. BREF. « So why did you come here, if you don’t like it? You’ve got some family around? » |
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Jeu 28 Mai - 23:23 | |
| Europe strikes back ft. Mila L'eurovision. Aïe. Bien sûr Sean aimait son continent, le joli drapeau bleu tout plein d'étoiles et les grands événements communs. Oui, l'Europe était définitivement son continent préféré. Mais l'Eurovision, c'était bien au delà de ses forces et il préférerait que le reste du monde continue d'ignorer cette immondice. " I couldn't tell ye about that..." Pour être poli. " But if you have an address to get real food you'll have to share." Il fit sa meilleure imitation d'yeux de chiot battu. " You would literally save me life. And I'd owe you one!" Il ne put s'empêcher de rire légèrement à sa propre débilité. Il n'était pas en galère à ce point là vraiment, lui aussi avait eu la chance d'arriver à San Francisco et de retrouver d'autres désespérés, mais en gastronomie comme en amour, on n'avait jamais assez de choix. Heu. Enfin. Ouais, bref. Après sa tentative pour amadouer Mila, le voilà maintenant à arborer un air faussement outré. La bière à sept heures du matin ? Allons bon. Quel racisme. Outré il était. OUTRE je vous dit. Il avait envie de défendre son honneur et celui de toute sa patrie, mais il prit quelques secondes pour regarder 118 et 119 avancer vers leurs rendez-vous. Un jouuuuuuuuuur son tour viendra. Malheureusement cette distraction fut assez longue pour que son interlocutrice le relance. La fourbe. " Firefighter, uh? That sounds cool, ye ever drive?" Sean lui-même n'était pas un conducteur de talent, l'idée même d'être aux commandes d'un de ces grands engins ne le rassurait pas. Surtout lancé à toute vitesse, sirène au vent et feux rouges oubliés. Nan, quitte à conduire un truc à sirène il deviendrait plutôt flic, ça c'était des engins qu'il pouvait maîtriser. " Or ye drink too much Vodka to be allowed to?" Lui aussi il pouvait se moquer. Nan, mais oh. " Came here for work, the pay is good and the laws are still better than US ones so that a good point." Il montra cependant l'épais dossier qu'il tenait sous le bras. " But it does mean more complicated interactions with the lovely public servants here. Am starting to know them by name. Might get invited to a few after works if I keep having to come back." Il pointa du doigt la réceptionniste qui semblait très intéressée par ce qu'il se passait sur son écran. " If ye missing some paper, Jane there will let ye print anything if ye tell her her kids are cute." Bon pour être tout à fait honnête il n'avait pas tant d'infos que ça à lui fournir, il fallait juste éviter le bureau du fond si elle voulait garder un minimum de confiance en elle. " Ye English is fine, been here before?" Bon elle travaillait ici, alors forcément qu'elle était capable de parler anglais, mais il en avait vu des immigrés en difficulté et si elle n'était là que depuis une semaine, c'était vraiment pas mauvais.
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Dim 31 Mai - 17:50 | |
| Ces quoi ces haters de l’Eurovision là, wé ? Le monde a bien changé, pssssssh. Mes sourcils se froncent légèrement lorsqu’il me parle de bouffe – c’est aussi un domaine que je maîtrise plutôt bien, quelques mois plus tard et il aura les meilleures adresses pour trouver les plus moelleux gâteaux au citron de la ville – mais qui présentement m’est surtout garanti grâce aux Jaroszewicz qui pratiquent les restos de la ville depuis quelques années. Sean a certainement l’air désespéré et j’échappe un rire devant ses puppy eyes – pas mal, il pourrait presque être séduisant s’il n’employait pas ‘cunt’ toutes les trois phrases. "You would literally save me life. And I'd owe you one!" Eh, à peine une semaine sur le continent et on me doit déjà des faveurs… Enfin ça se discute, j’ai beau chercher je suis incapable de me souvenir du nom du resto où m’a traîné Szymon après un footing en fin de soirée. « There’s a vegan place near Corona Park, in Castro District? Can’t remember the name but it’s quite popular, and best burger I had in a while. » Bon, après, on n’est pas spécialiste du burger en Pologne, certes. Sean change de sujet et on repart sur le foot, qu’il doit maintenant regarder le matin, et ça m’amuse assez. Je me sens assez à l’aise pour commencer à le taquiner, me retient pour ne pas glousser devant son apparence outrée (outrée!) alors que les numéros bougent un petit peu, hallelujah. Et encore, je n’ai rien dit sur les patates et la Saint Patrick, il peut s’estimer heureux. Mon regard est plus malicieux lorsqu’il qualifie mon métier de ‘cool’, sans douter une seule seconde de ce que j’avance à cause de ma carrure de petite bonne femme. Bon, il reste un mec, quand même, à me demander si je conduis les camions. Dis camion… J’ai honte de cette blague facile et je m’en excuse. « The small ones, yeah. » Je laisse les gros engins (………………………………..) à mes collègues qui ont un poil plus d’habilité au volant, je prends cependant le volant sur les véhicules normaux – quatre mètres de long normaux yeah. Enfin, ça, c’était avant, je l’oublie rapidement je crois. « Well I used to, I need a California driver licence now… » Eeeeet je n’ai pas du touuuuuuut envie de repasser le permiiiiiiis ahahahah, j’ai la haine ? J’ai réussi à négocier avec mon Capitaine pour ne pas avoir à faire ça tout de suite, donc je me considère tranquille pour l’instant. Je passerais à la casserole plus tard. "Or ye drink too much Vodka to be allowed to?" Ah ! Ma boutade n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd tout à l’heure ! Il est rancunier, l’irlandais, mais ça m’amuse encore plus – elle est peut-être pas perdue, finalement, cette journée. « Hey you know what? Touché but with all due respect, fuck off. » Toujours aussi polie cette couillasse.
Le bonhomme finit par m’expliquer qu’il est à San Francisco pour le boulot, grommelle un truc sur les lois que je ne comprends pas – pas à cause de son accent, non mon oreille s’y est réchauffée, mais juste parce qu’il me manque sans doute plusieurs informations – et je comprends donc qu’il n’est pas là pour ses petits papiers à lui. Mon nez se plisse en témoin de mon ennui – déguisé – lorsqu’il mentionne d’éventuels afterworks. Et c’est moi qui file dans les clichés, comme s’il ne m’aidait pas uh. « Really? Why aren’t you cutting the line if you’re here for work? » Because he’s a good cunt. Je plisse les yeux en direction de Jane, espérant tout de même ne pas avoir besoin d’aller l’amadouer parce que j’ai pensé à tous les documents que je dois fournir aujourd’hui. "Ye English is fine, been here before?" Je reporte mon attention sur Sean, un mince sourire sur les lèvres. On va dire que son compliment est à moitié lié au fait que son anglais de base a pour but d’insulter tous les fantômes du cimetière du coin, ce qui explique qu’il est insensible à mes tons fades. « Nope. I’ve dated an English guy though! » C’est pour ça que mon semblant d’accent anglais est plus américain parce que je. ne. peux. pas. stresser. mes. mots. c’est. contre. nature. C’est aussi à cause de Glee. « And thank you very much. » Ça fait plaisir à entendre, mine de rien, c’est assez encourageant pour la suite de l’aventure – le reste de ma vie, évidemment, sauf si le Denis Brogniart américain ne décide de m’éjecter. Non je n’irais pas me perdre dans internet pour trouver la version polonaise de Denis Brogniart. Bon j’ai quand même tapé son nom dans Google et vous serez RAVIS d’apprendre qu’il mesure 1m93. Sur l’écran, le 105 quitte enfin le bureau mais aucun autre numéro n’est invité à prendre sa place, je pousse un léger soupir. Ça n’en finira jamais… Un gars d’une quarantaine d’années nous passe devant – est-ce toi numéro 105 ?! – et semble hésiter, observant la salle d’attente avant de se diriger vers nous. Je fronce légèrement les sourcils, l’air à peine aimable, et c’est finalement à mon voisin qu’il s’adresse. « Folks, can ya watch my son 5 minutes? Need bathroom break. » La seconde d’après, il dépose à nos pieds une coquille avec un bambin – mon expertise lui donne environ un an, sans parier dessus – avant de filer aux toilettes de l’étage. L’enfant dort, c’est déjà au moins ça de gagné… Je pouffe un léger rire, jetant un œil à Sean. « Well… Congratulations on your baby. » C’est le sien, c’est parce qu’il a une tête bien trop abordable – il va falloir qu’il apprenne à maîtriser la ‘bitch resting face’ s’il ne veut pas se retrouver dans ce genre de situations.
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Lun 1 Juin - 1:51 | |
| Europe strikes back ft. Mila Des burgers vegan hein ? C'était pas forcément ça que Sean cherchait, mais avec un peu de chances ils auraient de bonnes galettes de pommes de terre et ça ça l'intéressait. Pour des raisons qui n'avaient rien à voir avec ses origines, qu'est-ce que vous avez en tête ? Au moins lui il les mange les pommes de terre, pas comme ces polonais qui en font de l'alcool. Bande de fous. " I'll try it if I ever go there." Parce que bon, Corona park il n'avait aucune idée d'où ça se trouvait. Même si le nom était rigolo, ça devait être espagnol ça encore. Il lui adressa un regard compatissant quand elle lui parla de son permis de conduire, c'était le genre de trucs qui donnaient envie de mourir dans une chanson de Johnny Hallyday -même si pour le coup il n'avait aucune idée de qui cette personne pouvait bien être-. Il n'avait pas encore essayé de convertir le sien, profitant de la douceur de Janvier qui caractérisait San Francisco il allait au travail à pieds pour le moment. Certains trouveraient ça un peu fou, mais il venait d'un pays où les T-shirts étaient une option à partir des vingt degrés, alors c'est pas un peu de vent qui va le calmer. Ouch. Son premier fuck off sur sol américain. Avec tout plein de respect apparemment, mais Mila aura bel et bien été sa première fois. Première d'une longue lignée probablement, il se trouvait généralement tout à fait aimable, mais certaines personnes n'étaient pas toujours de cet avis et il se prenait souvent des fuck off. Peut-être pourrait-il commencer une collection ? " Cut the line? And go back to work? Why would I do that?" Il était sérieusement confus, même s'il avait en effet pu passer en priorité -ce qui n'était malheureusement pas le cas, il avait bien tenté- cela aurait voulu dire retourner au travail. Et entre jouer à Naruto sur son téléphone puis se faire insulter par une polonaise et travailler, son choix était vite fait. " An... English guy..." Il avait prononcé ces mots très lentement. Et avec assez de dégoût pour que ses sentiments ne soient pas dissimulés. " Not good cunts." Il aurait bien continué d'insulter les anglais, ce qui était une de ses activités préférées avec collectionner des cailloux et trier les pâtes par taille et couleur, mais voilà qu'une péripétie arrivait. Surveiller son gamin ? Bah oui, puis ils allaient remplir sa déclaration de revenus et faire sa lessive pour faire bonne figure. Il n'eut même pas le temps de protester que l'autre s'enfuyait. D'accord. Bah, oui, d'accord, la confiance de ce type forcait le respect. " Eeeeeeeeeeeeeehm." Il se pencha sur le petit truc. " Hello ye?" Il dormait. Bien. " Is that a... normal thing?" En règle générale, Sean aimait bien les enfants, bon, principalement ceux de sa propre famille -il était l'oncle le plus fier du monde-, mais il pouvait gérer un bébé endormi qui balbutiait. ... Qui balbutiait ? Il posa un regard un peu paniqué sur le gamin en question ce qui eut l'effet horrible de paniquer l'enfant à son tour. ALERTE ! Il se pencha vers le bébé avec une vitesse qui méritait d'être soulignée. " Hey, hey, hey buddy, let's teach ye real English while ye dad abandoned ye, aye?" Qu'est-ce qu'un américain avait besoin de savoir ? Quelque chose qu'ils utilisaient souvent. " Ok, wanna know a secret? When ye dad gets ye tae McDonald's, yous order chips, not fries? Ok? Ye'll remember that?" Pas sûr qu'il s'en souviendrait, mais au moins ça l'avait intéressé assez pour qu'il se calme. Bravo Sean. Quel talent. Agitant sa main devant le petit pour le garder occupé, il se tourna vers Mila. " Ye don't think that guy just ran away and abandoned his kid, do ye? Am too young to be a dad. Unless ye want tae adopt him together? He doesn't look too stupid." Certains diraient même qu'il avait l'air un peu choupi, baveux, mais choupi. Une tête à s'appeler Bart. Il laissa échapper un long soupir avant de poser ses papiers par terre pour bouger dans une position un peu plus confortable. A la base il était juste venu pour arranger sa situation vis à vis des impôts locaux, il n'avait pas prévu de se retrouver à devoir une faveur à la mafia polonaise et adopter un gamin, il faudrait que l'univers le consulte de temps en temps avant de le bolosser, question de politesse. " I was told dealing with the administration was tough, but I didnae believe it was this bad. Let's go back to Europe, uh?" Ô mère patrie.
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Sam 6 Juin - 14:25 | |
| La logique voudrait que Sean passe tranquillement devant tout le monde, mais c’est apparemment… Pas la logique irlandaise ? Il a l’air presque outré lorsque je le suggère, et je suis obligée de me pincer les lèvres en haussant les épaules pour ne pas me mettre à rire. Non, pardon. Prétendons que je n’ai rien dit, du coup. Sa remarque sur mon anglais me tire un sourire, ma remarque sur mon anglais ne touche pas sa réciproque. "An... English guy..." J’ai bien l’impression de l’avoir insulté, d’avoir insulté ses parents, ses grands-parents, son chien, le chat du voisin et ses petits-enfants d’un coup d’un seul. Je sens l’hilarité naître au fond de ma gorge, et je sens que je ne vais pas être capable de la retenir bien longtemps, aussi je pose discrètement une main devant ma bouche. "Not good cunts." Here we go. L’esclaffement est plus ou moins tué, sans doute moins que plus. It’s that damn word. « Sorry. » Je me sens obligée de m’excuser, aussi, pour une sombre raison que j’ignore. Mais ce n’est pas de ma faute, peu importe ce dont il m’accuse.
Ce n’est pas non plus de ma faute quand, ce que je présume, number 105 décide de nous larguer son adorable bambin pour faire une pause toilettes. Ça m’amuse, exactement deux secondes, et c’est la responsabilité de Sean… Juste parce que… Son numéro arrive avant le mien ? C’est cadeau, en tout cas. Je pose mon regard sur la créature endormie dans son transport, alors que Sean l’interpelle – fais pas çaaaa tu vas le réveiller aaaaah. "Is that a... normal thing?" Je fronce les sourcils. « Is… A baby a normal thing? » Ou bien le fait qu’il dorme en faisant des petits « gngngn » avant d’ouvrir ses yeux ? Oh shit, la créature se réveille. Voilà, je l’avais dit ! Enfin… Pensé. L’irlandais s’accroupit pour commencer à gazouiller de belles paroles au bambin. Il a cinq minutes pour lui filer une leçon d’anglais, chô ? "Ok, wanna know a secret? When ye dad gets ye tae McDonald's, yous order chips, not fries? Ok? Ye'll remember that?" Je me mords les lèvres pour ne pas me mettre à rire une nouvelle fois – mais c’est adorable, ok ? Bon, peut-être que j’suis faible, j’sais pas.
Je pousse un léger soupir lorsque l’irlandais me demande si je pense que le gars nous a vraiment largué son bébé – mais j’ai la porte des toilettes dans mon champ de vision et il n’est pas ressorti, on est à quelques étages en l’air et à moins qu’il ne décide de se suicider, ça devrait aller. "Am too young to be a dad. Unless ye want tae adopt him together? He doesn't look too stupid." Mon nez se plisse, j’essaie de ne pas trop me moquer mais… « How old are you? » Je lui dis que la plupart de mes camarades de classes ont déjà procréé deux chiards, voire trois ? Il ne m’a pas l’air bien plus âgé que moi, ou alors c’est un vampire – ce qui ne serait pas si étonnant que ça. Je finis par m’accroupir à leurs côtés, rattrapant les papiers de mon camarade pour éviter qu’ils ne traînent par terre. Je tends ma main libre vers l’enfant qui commence à me dévisager, lui laisse le loisir d’attraper mes doigts et le bougre galère mais arrive finalement à fermer son petit poing autour de mon pouce. « I don’t know… He looks like a future American football player… Do we want to take that risk? » Je demande, grimaçant légèrement, en tournant la tête vers Sean. Définitivement une tête à s’appeler Bart. "I was told dealing with the administration was tough, but I didnae believe it was this bad. Let's go back to Europe, uh?" C’est clair qu’il n’a pas dû signer pour le service garderie, en plus. J’échappe un souffle de rire. « With or without the baby? Won’t that makes us fugitives? » Entre l’assassiner pour mettre fin à son ennui et l’éloigner des petits vieux qui éternuent et se décrottent le nez et voler un bébé pour aller vivre de… couches et d’eau fraîche en Europe, il m’en demande beaucoup Sean – et on ne se connaît que depuis une vingtaine de minutes. « Plus, you’re forgetting I’ve got Karkow’s mafia on my ass. » Notre avenir est bien sombre, mesdames messieurs. Mon sourire reste mystérieux – si si – et fort heureusement, number 105 revient. On se relève dans un synchro parfait, Sean rend la coquille, l’autre homme nous remercie d’un ‘Folks’ et je finis par redonner ses papiers à l’Irlandais. « Well, that was fun. » Fun, à refaire, pas sûr. À l’écran, 120 est appelé. Ça passe le temps, au moins. « It’s your turn soon. » Sont-ce des adieux ? |
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Lun 8 Juin - 23:10 | |
| Europe strikes back ft. Mila Sean afficha un air définitivement tout décontenancé quand Mila explosa de rire. " Ehm. You. What?" Et la voilà qui s'excuse. Qu'est-ce qui... Il poussa un long soupir, on mettra ça sur le compte des nerfs, probablement qu'elle aussi se faisait trimbaler de bureau en bureau par l'administration et désormais le moindre mot la faisait rire ? Il s'écarta légèrement d'elle tout de même, après le rire nerveux il n'était pas impossible qu'elle soit prise d'une rage incontrôlable et si elle voulait casser des trucs il préférait que ce soient les chaises de la salle d'attente que ses vertèbres. " No... Is someone leaving us his kiddo normal." Il ponctua sa phrase en levant les yeux au ciel, décidément Mila devait bien être fatiguée, elle avait manifestement des problèmes de concentration. Ou alors c'était la barrière de la langue ? Allez, donnons lui le bénéfice du doute. Heureusement pour eux deux elle semble lentement redescendre sur terre et redevenir quelqu'un à qui il est possible de parler, bien, c'est tout ce dont avait besoin Sean pour se recontenancer. " Am 26, ye?" Certes ça n'était pas très poli de demander l'âge d'une dame, mais elle avait commencé la première alors bon elle n'avait qu'à se plaindre à elle-même si elle était vexée. Il n'eut cependant pas le temps de se prendre une rouste ou de laisser passer l'orage puisque Mila venait de prononcer les deux mots interdits. Football... Americain... Une ombre passa sur son visage qui se crispa légèrement. Une profonde inspiration. " Is it too late tae abort him?" Sinon il était probablement encore temps de l'abandonner à leur tour. " Now I get why his da' ran away." Cependant la jeune femme ne tarda pas à souligner les problèmes dans leur plan de fuite, bon évidement s'ils abandonnaient le bébé ici ça réglait le problème de kidnapping... à moins que... " Maybe we could sell the wee one to repay the mafia, how much is..." Il s'arrêta net alors que le père revenait. Oops. Il lui adressa son plus beau sourire, espérant de tout cœur qu'il ne l'avait pas entendu. Apparemment c'était bon puisqu'il ne lui fit aucune remarque. Ouf. Alors qu'il pensait qu'elle n'avait pas forcément apprécié de se retrouver avec un gamin sur les bras, après tout l'homme l'avait confié à Sean et pour qu'il lui préfère un homme c'est vraiment qu'elle n'avait pas dû avoir l'air tout à fait ravie quand il s'était approché d'eux, la voilà qui se mettait à regretter leur petite aventure. " Ah too bad, I was already thinking about grabbing a nice veggie burger for his graduating party." Il imaginait bien la tête de sa mère s'il célébrait le diplôme de son gamin dans un fast food et ressenti une légère douleur à l'arrière de la tête, là où elle ne manquerait probablement pas de lui exprimer son désaccord. " Ye have to find me the name of your burger place before I leave, we owe it to our baby that his time with us was not in vain."
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Sam 13 Juin - 23:25 | |
| "No... Is someone leaving us his kiddo normal." Je hoche la tête, pousse même un soupir – dans son cas, j’ai envie de dire que oui, dans le mien, non. « You have a nice face, it’s your fault. » J’accuse. L’irlandais se décide à donner des conseils de vie très important au bambin, avant de se plaindre qu’il est tout de même trop jeune pour avoir des gosses. Il a 26 ans, le bougre, il est parfaitement en âge d’avoir des enfants – selon les statistiques non-officiels de Cracovie menés par ma personne. « I’m 25. » Je glisse, en réponse à sa question, avant d’imiter son geste et de me mettre à sa hauteur pour regarder l’escargot babillant. Est-ce qu’il a l’air intelligent et est-ce que ça vaut le coup de gâcher lier nos vies pour l’adopter ? Ou bien est-ce un cas désespéré parce qu’il ressemble déjà à un futur blasphémateur ? "Is it too late tae abort him?" Je pouffe de rire, tourne la tête pour chasser la nouvelle hilarité qui menace d’exploser. « I’m afraid it is. » Pour l’avortement, du moins. "Now I get why his da' ran away." Oh God please shut up. Je me mords les lèvres pour en chasser le sourire, me concentre plutôt sur la mini tête brune pour retrouver mon sérieux légendaire. Le plan de retourner en Europe est mauvais que si on embarque le bambin, celui de filer le bébé pour calmer l’appétit de la mafia de Cracovie est… Excellent. « Shit that’s genius! » Pas le temps de comploter plus que ça, cela-dit, 105 revient récupérer sa progéniture qu’on a menacé, entre autre, d’abandonner puis vendre puis tuer… Wouaip, bon, définitivement, on n’est pas prêt à être parent – c’est plus une question de mentalité que de biologique sur le coup.
Libérés d’un poids important, et en plus les numéros s’agitent enfin – ça va bientôt être le moment de se faire nos adieux. Sean semble déjà regretter notre superbe aventure, prêt à aller célébrer notre… Non adoption avec le burger vegan promis. Enfin. Dans 18 ans, le temps qu’il termine le lycée, le bambin ? Il voit loin, l’irlandais, quand même. "Ye have to find me the name of your burger place before I leave, we owe it to our baby that his time with us was not in vain." Ah shit, j’étais trop occupée à décéder de la course avec Szymon puis à mourir d’extase qu’à retenir le nom de l’endroit. « Uuuuh it… Sounded French…? Like the French word for… » Je fronce les sourcils, essayant de chercher le mot en anglais, mais… « Y’know what? I don’t fucking know that word in English either. » J’ai beau essayé de me concentrer, ça ne vient pas. Ni l’anglais, ni le nom. Je finis par pousser un soupir, laisse mon regard traîner devant moi une seconde avant de le reposer sur le blondinet. Bon. « Can you please confirm me you’re not a psychopath before I give you my number to text you the address? » Finalement, sa première question – et ma première panique – mène à ça… « Or you can try all of SF’s vegan places. I’m sure it could to be a change of heart for you. » Eh, ça changera de ses potatoes, pour sûr. |
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Sam 20 Juin - 13:57 | |
| Europe strikes back ft. Mila Un nom français hein ? Forcément c'était un nom français, les américains aimaient bien donner des noms étrangers aux restaurants pour faire oublier que leur apport à la gastronomie mondiale ça avait été de... faire des barbecue ? Nan, ça devait probablement venir d'ailleurs ça aussi. Il eut un petit rire en se souvenant de la fameuse blague du yaourt et des états-Unis, si la moitié des américains qu'il rencontrait s'enorgueillissait de ses lointaines origines Irlandaises, mais aussi un peu apache du côté de sa mère et ta grand tante la brésilienne frère. Toute cette agressivité ne l'aidait pas beaucoup, elle n'avait vraiment aucun souvenir de l'endroit. Pas sûr que ce soit si fameux que ça alors... Mais quand meme, elle lui avait donné faim et c'était assez fourbe de le laisser le bec dans l'eau. Même pour un endroit qui faisait de la bouffe allemande avec un nom français pour des polonais en plein San Francisco libre. Un léger sourire à Mila. " Afraid I can't do that. Am definitely a psychopath, was ready tae sell a baby for a plane ticket to Europe. Are ye sure that's the kind of number ye want in ye phone?" Il n'était pas foncièrement contre l'idée, s'il restait aux Etats-Unis ce serait bien qu'il commence à se sociabiliser avec des gens qui ne soient pas ses collègues -donc des gens payés pour passer du temps au même endroit que lui-, mais il s'était plus imaginé rencontrer des gens en sortant quelque part qu'en allant donner des papiers à l'administration. " I'm not the best person but I try to be honest, ye know?" Il faudrait qu'il revoit ses techniques pour se faire des amis... Pour sa défense la dernière fois qu'il avait dû se faire des amis il était en primaire et il suffisait de taper dans un ballon pour que ça marche. Ca serait probablement moins simple maintenant qu'il était officiellement adulte. En tous cas il était clair qu'il n'allait pas se farcir tous les restos de la ville pour trouver celui dont elle parlait. D'autant qu'il n'était pas sûr qu'il se rendrait compte qu'il avait trouvé le bon et ça serait dommage de tester tous ces endroits pour rien. " I ye afraid of me I can give you me number instead and ye can debrief with ye friends whether am gonna kill ye or na." Mais quel gentleman cet homme.
- Spoiler:
J'pense on peut clôturer au suivant ?
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| Sujet: Re: europe strikes back » sean Ven 26 Juin - 18:30 | |
| Bah non, je ne réagis pas très bien au stress soudain de faire marcher ma mémoire, pressée par un accent irlandais un peu dégueux, le temps, le stress du bébé mais que non en fait et Dieu merci, le décalage horaire (bon, non, en vrai, mais je trouve les excuses que je veux). La seule solution que je trouve à lui proposer, c’est de lui filer mon numéro – mais s’il pouvait ne pas s’en servir pour venir m’assassiner sauvagement pendant mon sommeil ça m’arrangerait – ou bien qu’il se débrouille et trouve le restaurant de lui-même – son cœur le guidera dans sa quête, c’est certain. Sean se met à sourire pour le ‘psychopathe’, avant de renier ma demande. Je plisse le nez sous son argument, parce que… Certes, ok, mais j’étais également prête à revendre l’âme de ce bambin sorti de nul part pour sauver mes fesses de la mafia donc…… "Are ye sure that's the kind of number ye want in ye phone?" Je hoche la tête. Il y a-t-il une bonne réponse à cette question ? « Yeuss? » Franchement, ce serait pas le bon moment de remettre le trafic de bébés à la mode, après tout ? "I'm not the best person but I try to be honest, ye know?" Il est mignon, tiens, maintenant c’est moi qui a l’impression de lui avoir posée une question piège. Je retiens un rire et commence déjà à sortir mon téléphone lorsqu’il me propose de faire l’inverse, à savoir me donner son numéro, et c’est un tout autre qui s’affiche sur l’écran – what’s ur number, oh, we’ve come full circle. « Okay, let’s do that. I’d rather come to the ‘na’ conclusion, though. » Je lui laisse le soin d’entrer son numéro dans mon répertoire – et après Bart il y a quelques jours, je devrais peut-être arrêter de filer mon téléphone à tout le monde comme ça – tapant presque du pied parce qu’il va se faire sucrer sa place. M’enfin, le fonctionnaire n’a pas l’air bien pressé non plus. « Well… It was nice meeting you, Sean. » Clairement pas le genre de petites rencontres auxquelles je pouvais m’attendre dans ma journée à me faire balader par le gouvernement américain. « Now back to work! »
FIN (la plus pourrie du monde I'm sorry) |
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