J'avais encore eu le poteau dressé à suinter comme pas possible alors que ce n'était qu'un rêve, mais qu'est ce qu'il était réaliste, j'aurais cru qu'on était en train de partager ce lit si grand, si vide sans la présence de l'être auquel vous tenez le plus. Mais j'avais cru qu'elle était là, je me retrouvais en sueur, contrôlant rien de ce qui était dressé bien comme il faut. Mais je l'avais tellement dans la peau, que ça m'arrivait souvent. Pourtant, ça faisait plusieurs semaines que ça ne me l'avait pas fait. Mais j'avais beau me dire que c'était fini, j'arrivais pas à tourner cette putain de page, ça restait bloqué à cette journée où elle avait braqué ce flingue sur ma gueule. Et dans ce rêve, je revivais cette situation, je lui expliquais la vérité, et elle comprenait que j'y étais pour rien, et je la baisais comme un beau diable à même le sol, dans des positions incroyables. Mais nous sommes d'une grande souplesse, je suis sûr qu'elles sont réalisables ces positions. Et cette nuit donc, je l'avais refait, j'avais cru avoir réussi à la reconquérir, mais ce n'était qu'un rêve, agréable parce que je l'avais presque fait, mais ça restait un rêve.

Ainsi, sortant de mon lit, je me prenais une douche glaciale, je pouvais pas m'astiquer le poireau comme ça, c'était pas possible. Bon, y'a pas que ça dans la vie, mais j'arrivais pas à en baiser une autre, je prenais pas de plaisir, sauf celles qui lui ressemblait. L'autre jour, j'ai croisé Beyoncé là, et on a conclu, c'était du vite fait, mais j'étais si fatigué que je voyais ma petite Rihanna à l'autre bout, je vous jure, j'ai cru qu'elle était Cléophée, mais c'était qu'une pâle imitation. Enfin, c'était mieux que rien. Mais là, avec la douche froide, le barreau finissait par descendre, j'aurais pas eu l'air débile avec le barreau dressé toute la journée. L'autre jour on était dimanche, j'ai pas pris de douche le matin, c'est resté la journée, j'arrivais pas à me l'enlever la tête. Mais c'est injuste aussi comment ça s'est fini, j'y étais pour rien moi. Bref, je m'habille pour une longue journée, des meetings toute la journée, et ça finissait par un petit repas le soir, une affaire facile à boucler, quelques millions de dollars en jeu, mon quotidien, une routine que je détestais mais dont je ne pouvais pas me défaire. Bref, au moins, j'allais me remplir la panse ce soir et ça me ferait du bien, peut être que le ventre bien remplis, je pourrais penser juste à moi. Mais le soir fut venu, et ce fut le drame le plus complet. Elle était là, juste à côté avec son rencard du soir. Merde, je loupais un battement, je commençais à avoir chaud, j'avais envie de lui sauter dessus, je voulais la prendre par la main et l'emmener aux toilettes. L'affaire si facile à conclure allait devenir un calvaire. Pourquoi est ce qu'elle était là ? Avec son nouveau mec ? Non, je le voyais bien, c'était qu'un faire valoir, le type qui ressemblait à Drake valait pas un copeck, rien du tout. Elle m'avait vu aussi, je savais qu'elle m'avait vu. Je me rendais donc aux toilettes, je m'aspergeais le visage d'eau pour tenter de faire descendre la température, mais j'y arrivais pas. Je m'attendais presque à ce qu'elle débarque là maintenant pour me sauter dessus. Je savais pas quoi faire, le température descendait pas, comme si j'avais de la fièvre, mais c'était la fièvre Dwayne. Vous la connaissez sans doute pas, mais je l'ai attrapé y'a quelques temps maintenant, et elle revient souvent, et elle est très chaude, bouillante. Je pouvais presque sentir mon sang bouillonné en moi. Bon, qu'est ce que je fais ? Allez, réfléchis Sidney, essaye de connecter tes neurones, pas ceux branchés sur ta queue, les autres, ceux de l'écolo, euh, non, ceux de l'homme d'affaire, tu peux le faire.

Je ne sais pas quoi faire, il n'y a qu'elle qui peut me mettre dans un tel état de toute façon, personne d'autres. Heureusement, le dîner d'affaire ne serait qu'une formalité, enfin, à priori. Je ne sais pas comment ça va se passer si elle est là, dans les parages. Depuis qu'elle m'a mit ce flingue devant le nez, je l'avais pas revu. Comment ça c'est un mensonge ? Oui, d'accord, je l'avais vu de loin, mais comme demandé je m'étais pas approché d'elle. Je savais qu'elle m'en voulait, je savais qu'elle me pensait encore là-bas, puisque j'avais pas donné de nouvelles. J'aurais pu lui dire pour la société des parents, mais je préférais pas. C'était moi le président, le PDG, c'était moi qui avait le pouvoir et ça me plaisait pas. Par contre avec Cléo j'avais perdu le pouvoir il y a un moment maintenant. Mais peut être que je pourrais le reprendre ? Non, elle était avec son nouveau gars, elle devait s'en foutre bien profond de ma gueule. Mais elle m'avait vu, c'était une certitude, elle m'avait vu me décomposer en allant aux toilettes avec son regard de braise, celui qu'elle me faisait quand elle n'était pas très contente. Enfin, là c'est pire, maintenant qu'elle me déteste, et que c'est sûr, elle m'a pas pardonné. Est ce qu'elle y arrivera un jour ? Je me le demande, je sais pas, je saurais peut être jamais d'ailleurs si elle me pardonnera un jour. Bon, allez, je dois faire quelques choses quand même, je peux pas rester là sans rien faire. J'attends que le type moule son bronze et je m'en tape une dans le toilette pour évacuer la frustration. Oui, ça peut libérer quelques endorphines, ça peut me faire du bien, je pense, j'y crois en tout cas. Ouais, c'est une bonne idée, ils penseront juste que j'avais besoin de me rafraîchir un peu. Qu'il se dépêche pas surtout le type là, j'ai que ça à faire de patienter, c'est pas comme si tout le monde avait la gerbe mais quand même. Mais c'est trop tard, la furie est là, et en plus elle a gardé son couteau dans les mains. Merde, elle veut me tuer, cette fois-ci c'est sur. Comme je le pensais elle me croyait en Afrique, mais c'est plus le cas. Et puis, San Francisco c'est "MA" ville, c'est n'importe quoi, y'a pas qu'elle comme habitant ici quand même, faut pas exagérer. C'est pas comme si c'était une petite ville de campagne avec trois moutons, deux vaches et un zoophile quand même, c'est San Francisco, y'a des millions d'habitants, enfin, je sais pas combien on est mais y'a un paquet de monde, pas juste elle et moi. C'est alors que le type qui moule un bronze dans le toilette vu l'odeur fait savoir qu'il est là. Elle est plus prompte que moi à lui faire fermer sa gueule, mais je la reconnais bien là.

" Tu te fous de moi, ça fait presque un an que je suis revenu. T'es pas au courant que mes parents sont portés disparus en mer ? Ils sont sans doute mort mais on a rien retrouvé, alors je suis revenu m'occuper de la petite affaire famille dans ma ville. Je suis né ici, contrairement à toi. "

Il était pris d'un doute tout d'un coup ... Merci, elle est née ici aussi aussi ? Je me souviens plus, c'est pas quelques choses que j'ai vérifié souvent, mais peut être qu'elle était d'ici aussi, pourtant c'était à Hawaï que tu l'avais croisée la première fois. Tant pis, c'était dis, je pouvais pas revenir là-dessus. Elle prendrait même pas pitié de moi de toute façon.

Comment je pouvais m'en rappeler ? J'avais essayer de l'effacer de ma mémoire pour que je puisse plus avoir mal, alors y'avait des détails qui avaient réussi à se faire la malle. Et celui-ci en faisait partie, qu'elle était née ici, au même endroit que moi alors que je l'avais rencontrée à Hawaï. Si j'avais pas dit ça, tout serait passé crème, c'était presque sûr, mais j'avais fait la boulette. Le pire, c'est qu'elle n'était jamais aussi belle que quand elle était en colère comme ça. Elle avait ces petits tics au niveau du sourcil droit, c'était presque imperceptible, mais je l'avais tellement observer ce visage, ce corps si parfait, son être tout entier que même après tout ce temps, je pouvais me rappeler de chaque courbe, de chaque petit sillon qui parcourait son corps entier. Et voilà que je commençais à fantasmer les yeux ouverts. C'était pas bon signe pour moi, mais j'avais pas réussi à me l'enlever de la peau, elle s'y était trop coller, elle s'était incrustée comme au fer rouge. J'avais envie de la prendre par les hanches et de lui faire un baiser dans le cou pour lui dire que tout allait bien se passer. Mais si je faisais ça, elle n'hésiterait pas à me planter avec son couteau. Ma marge de manoeuvre était encore plus faible qu'en Afrique, j'en avais bien l'impression en tout cas, je ne savais pas quoi faire, quoi dire pour tenter de remonter dans son estime, pour arrive au moins juste en dessous du niveau du sol, parce que là, je me trouvais approximativement au niveau du noyau terrestre, dans des profondeurs abyssales. Elle se rapprochait de moi, ça commençait à ne pas être très hygiénique tout ça, comme si une pandémie était sur le coin de nos gueules et qu'il fallait pas s'approcher à moins d'un mètre. Mais elle était là, je sentais son odeur, j'avais envie de l'embrasser avec un plaisir indéniable parce que ça faisait trop longtemps. Elle avait pas changer d'odeur, ce parfum si délectable, si doux, si sauvage, si Cléophée. Surtout qu'elle venait de parler de te sucer et ton gland en était tout émoustillé, se transformant presque en flèche pour toucher assurément sa cible. Mais je disais rien, je pouvais rien dire là, j'étais en tord à 1000% sur son lieu de naissance. C'était déjà mal engagé, et je continuais de m'enfoncer dans les abysses abyssales. Plus profond, tu pouvais pas mieux imbéciles. Et oui, je l'aime encore, toujours, trop fort. Je sais qu'elle m'aime aussi, je peux le voir dans son regard, mais la haine prédomine encore, sentiment fort, sentiment proche, mais l'étincelle n'avait pas été dans le bon sens. Et puis là, elle ne me balance pas le couteau en plein coeur mais c'est presque tout comme en me traitant d'enculeur de rhinocéros. Merde, je suis pas zoophile, sauf si Cléophée est la plus belle des créatures de ce monde là alors oui, je suis cléophéephile assurément. Y'a qu'elle qui sait m'exciter comme il faut, et là, rien qu'en disant ça, même si verbalement, ça peut faire mal d'entendre ça, elle commence déjà à me faire bander. Allez, arrête de pensez avec ta queue Burbury ! J'y arrive pas, son attraction est trop forte.

" J'ai pas eu le choix, c'était prémédité de la part de mes parents au cas où il leur arrive un truc. C'est moi qui a fait les études de management pour gérer leur boite. Et je peux pas me dérober, pas encore, pas tant qu'on n'a pas retrouver leur corps. Je suis obligé de gérer cette putain de boite et je peux pas m'amuser à tout délocaliser en Afrique, c'est pas possible. Tu sais que je m'en veux bébé. J'ai jamais voulu leur faire de mal, je me suis fait enculé à sec par cet abruti. T'es le plus beau rhinocéros que j'ai enculé. Reviens. "

Vous voyez tout ce romantisme qui transpire par les pores de sa peau là ? Vous le voyez ? Comparer Cléophée à un rhinocéros, mais pourquoi ? Qu'est ce qui tourne pas rond dans ta tête Burbury ? T'es aussi con que ça ou quoi ? Je voulais rebondir sur sa phrase pour la retourner dans le bon sens, mais je me rendais compte, après avoir réfléchi que c'était pas flatteur. Oui, oui, je continue de m'enfoncer si vous ne l'aviez pas encore remarqué.

Je devais faire gaffe quand même, elle avait toujours son couteau dans les mains, peut être qu'elle allait me planter et que je me relèverais jamais de ça. Est ce qu'elle avait vraiment besoin du couteau pour me planter ? Non, je le faisais très bien tout seul en raisonnant comme un babouin qui comprenait rien à sa vie. Mais j'avais pas calculé que je pourrais la voir ce soir, je pensais pas que ce genre de restaurant c'était là où elle serait. Mais son nouveau copain semblait vouloir lui faire voir qu'il avait les moyens, histoire de l'impressionner. Il était encore plus débile que moi celui-ci. Je savais pas si cette histoire était récente ou un peu plus ancienne, mais clairement, il ne savait pas s'y prendre avec elle. Oui, c'est moi qui dit ça, mais je l'ai eu dans mon lit et s'il n'y avait pas eu un certain quiproquo, elle serait toujours en train d'être là au bout de ma queue, mais bon, ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne se rende compte de la perte inestimable que je représentais pour elle. Bon, visiblement, le fait que je la traite de rhinocéros n'était pas une très bonne idée, alors que pourtant, la métaphore était classe, parce que le rhinocéros est l'un des plus beaux animaux qu'il y a en Afrique, n'est ce pas ? Bon, en fait non, la comparaison est à chié, mais ça c'est normal, vous êtes dans les toilettes du restaurant donc, je pouvais pas faire guère mieux, je pense pas, surtout que voilà, avec elle dans le coin, je me sens presque perdu, presque. Qui est ce qui veut bien me donner une boussole ? Bon, faut qu'elle indique la position de Cléophée sinon, c'est pas une vraie boussole. Faut que vous le sachiez, je ne veux que le top du top, rien d'autres. Elle aimait pas la comparaison, fallait s'en douter tête de pioche. Comment tu veux qu'elle aime ça ? Je sais pas, je me disais que ça pourrait le faire ... Mais elle voyait rouge, si ses yeux avait été des pistolets j'étais mort un millier de fois, je le vois bien, je la connais si bien que je sais qu'elle m'en veut à mort, comme la dernière fois en fait, ça n'a pas changé. Si j'avais pu me préparer mentalement à la revoir, ça aurait pu mieux se passer, ça aurait pu mais là c'était un fiasco total, la Bérézina même je dirais. C'était sans compté sur notre spectateur qui était en train de mouler son bronze. Il semblait finalement être bien amusé de la situation. Elle me bouscule donc pour aller le provoquer un peu plus encore. Elle ouvre la porte avec sa dextérité habituelle et montre la marchandise alors que le type était poser, tranquille. Le type se la ramenait moins alors qu'elle lui montrait ses sublimes mamelles de rhinocéros femelle. Et finalement, elle en rajoute une couche sur la taille dans mon pantalon alors qu'elle sait très bien qu'il y a tout ce qu'il faut mais si ça peut la soulager, la maintenant. Finalement, elle remballe le tout, elle n'en peut plus, de l'odeur surtout. Faut dire que le type s'est vraiment lâché. Et finalement, elle lui dit de manger plus de fibres. J'avoue, ça me donne le sourire que le type en prenne pour son grade mais finalement, elle sort des toilettes. On peut dire que ça s'est bien passé, non ? Non, pas du tout. Comment ça, non ? Elle t'a trainé plus bas que terre, ta langue a fourchée, deux fois, sur sa ville de naissance, sur le fait qu'elle a un physique de rhinocéros, et ça s'est bien passé ? On doit pas avoir les mêmes notions de "bien passé". Comment je vais faire maintenant ? Le type me fait une remarque, mais je lui referme la porte à la gueule, j'ai pas envie d'en entendre plus de sa part même s'il s'avère qu'il va peut être s'asseoir à ma table juste après. Bon, je sais plus quoi dire, quoi faire moi. Qu'elle aille se faire sauter comme une pomme rissolée par son nouveau petit copain.

Le type franchement avait une odeur fétide, il puait vraiment de l'arrière train, quelques choses de dingue, de fou, d'incroyable. L'odeur était infecte, il devait avoir les boyaux complètement pourris, ce n'était pas possible autrement. Ainsi donc que devais-je faire ? Est ce que je devais me ridiculiser en essayant de la reconquérir devant les clients et son "petit" ami ? Est ce que c'était son petit ami d'ailleurs ? Elle ne semblait pas l'apprécier plus que ça à vrai dire, mais bon, c'était peut être mon ressenti aussi. Peut être qu'elle était avec lui depuis son départ d'Afrique. Mais non, elle m'aimait trop, il ne pouvait pas y en avoir un autre dans son coeur, ce n'était pas possible. Je n'avais pas réussi à me l'enlever de la tête, elle ne pouvait donc pas avoir faire quelques choses de différent. Je l'ai dans la peau, et je sais qu'elle s'est pareil que pour moi, c'est comme ça, je le sais. Malgré l'odeur de merde qui régnait ici, son nectar était encore présent et j'avais envie de m'en délecter, j'avais presque envie de m'astiquer le poireau, là comme ça, rien qu'en repensant à nos chaudes nuits, torrides. Mais j'avais une affaire à conclure, une affaire simple à priori, mais la présence de Cléophée rendait la tâche bien plus ardue. Je déglutissais violemment, et je me repassais un peu d'eau sur le visage. Elle n'était plus dans la pièce alors que pourtant, j'avais comme l'impression qu'elle était encore là, mais j'étais tellement en manque que mon cerveau était limite en train d'imaginer un hologramme de Rihanna en train de twerker contre mon poteau sacré. Bien bien, je pense qu'il faudra reparler prochainement, seul à seul autour d'un café, elle voudra vous pensez ? Je ne sais pas, j'espère qu'elle voudra, vraiment, ça serait cool que je puisse lui expliquer le plan de A à Z. Mais peut être qu'elle voudrait pas, qu'elle voudrait encore me faire un deuxième trou de balle, ou un troisième oeil, je saurais pas dire. Bref, je réussissais à sortir des toilettes avec une tête qui indiquait que ça n'allait pas du tout, mais je ne savais pas faire semblant, pas avec elle, pas quand elle était encore dans les parages d'ailleurs. J'essayais de ne pas regarder dans sa direction, de l'ignorer mais j'y arrivais pas, je ne pouvais que jeter des regards dans la direction où elle était, alors qu'elle se frottait à lui, comme pour me rendre jaloux. Il devait en avoir une belle pour qu'elle s'accroche comme une moule à son rocher, c'était presque une certitude à ce niveau là. Ma secrétaire me demandait si ça allait, mais je lui répondais simplement avoir reçu une mauvais nouvelle au niveau familial. Non, ce n'était pas concernant mes parents, mais concernant mon ex dont j'étais encore éperdument amoureux et qui venait une fois encore de me jeter comme une ville chaussette. Je m'excusais auprès des clients et ainsi, l'apéritif allait pouvoir être pris. En général, je ne prends pas d'alcool mais là, j'allais prendre une double dose de whisky, ça m'aiderait, sans doute, ou pas du tout.

Je fais mine que tout va bien évidemment, même si ça ne sera jamais le cas tant qu'elle sera là, c'est une évidence évidemment évidente. Elle était la seule qui avait cette force de persuasion sur moi, celle qui me faisait perdre mes moyens à la seule force d'un regard ténébreux. Et c'était ce qu'elle me lançait depuis mon arrivée ici, elle m'affolait totalement, j'avais tellement envie de retourner en enfance pour pouvoir téter ces beaux mamelons, être juste là à caresser sa chair si douce, surtout à ce niveau là, dormir sur ces oreilles moelleux juste le nez sur son nichon bien galbé. Mais là, je devais l'ignorer au possible, au mieux parce que sinon, j'allais devenir fou de ses courbes, de son visage de poupée en porcelaine si fin, si raffiné, si doux que j'avais envie d'être tendre avec elle, de l'avoir contre moi et de lui frotter la joue en guise d'affection naturelle. J'aimerais pouvoir le faire, mais ce n'était pas le moment, elle était avec son nouveau Don Juan, qui ne semblait rien comprendre de la situation. Elle était sur ces genoux, pour mieux lui faire dresser le barreau, il devait avoir une trique de cheval, enfin s'il était assez membré pour ça. Je ne savais pas si c'était récent ou si c'était sérieux, si c'était juste pour me faire enrager d'avantage qu'elle se comportait de la sorte. Mais en vérité, il n'y avait pas de doutes à avoir, elle m'avait dans la peau autant que je l'avais, et elle voulait me rendre jaloux. Et ça marchait du tonnerre, j'avais envie de tarter le grand guignol qui lui servait de chaise là, de lui dire de dégager, qu'elle n'était pas intéressée et de l'inviter à notre table, c'était la boite qui payait donc un invité de plus ou de moins, ça n'était pas guère dérangeant. J'essayais de jeter le moins de regard possible dans sa direction et le verre arriva. J'en prenais une première gorgée, m'efforçant de ne pas le vider d'un coup, ce qui pourrait donner une mauvaise image de moi même si en la circonstance, je m'en fichais pas mal. Le boulot était rapidement passé au second plan, mais je ne savais pas comment agir avec elle, pour tenter de la reconquérir après ma double boulette. Je l'avais rencontrée à Hawaï à la base donc celle-ci pouvait passer, à priori, mais lui dire qu'elle a un physique de rhinocéros m'avait été fatal. Pourquoi est ce que mon esprit avait cessé de raisonner correctement à ce moment ? Qu'est ce qui m'avait pris de la comparer à cet animal ? Parce qu'elle venait d'en parler, mon esprit avait fait le raccourci, trop vite, pour me dire qu'elle aimait cet animal, ce qui était vrai, mais sans me faire comprendre que la comparaison serait tout sauf flatteuse. Bref, j'essayais de parler business, alors qu'elle avait sa main plongée sur le sexe de l'autre. Est ce qu'elle était en train de le masturber en plein restaurant ? J'avais une légère bouffée de chaleur car je m'imaginais être à la place de l'autre et c'était presque trop plaisant. Elle n'avait peur de rien, c'était quelques choses qui me rendait fou d'elle. Mais là, elle était en train d'en astiquer un autre qui semblait presque gêné de la situation alors que moi, j'aurais adoré qu'elle me fasse ça. Elle le savait si bien, qu'elle en jouait. La serveuse venait de leur apporter leur plat, elle ne savait pas trop comment faire, c'était sans doute une situation inédite pour elle, mais finalement, elle les posait chacun à leur place. Dwayne finissait par se retirer après avoir bien astiquer le manche du bonhomme. Je ne savais pas si c'était très bon pour l'hygiène mais après tout, ça ne me regardait pas, peut être que ça ajouterait un peu de sauce à ce plat qui serait sans doute sans saveur pour elle. Je finissais mon verre avec une deuxième gorgée, toujours en la regardant du coin de l'oeil, peu concentré sur ce que je disais à mes clients. Mais s'ils pouvaient aller se faire voir ça m'arrangerait. La serveuse vint alors prendre notre commande. Je prenais la même chose que ma secrétaire, je n'avais pas même jeter un oeil à la carte tellement obnubilé par la sublime métisse juste à côté. Elle demanda alors le sel. Mais à quoi est ce qu'elle jouait, il y en avait sur sa table, et finalement, elle me renversa un verre d'eau dessus, de façon négligente même si je savais très bien que tout cela était parfaitement voulu au vue de son regard d'ébène. Automatiquement ma secrétaire commençait à m'éponger, et la voix de Cléophée se fit entendre, pleine de jalousie, signe qu'il y avait quelques choses de plus qu'elle n'aurait bien voulu le dire. Si son regard avait été une paire de revolver, ma secrétaire aurait été trucidée sur place.

" Ce n'est rien, ça arrive à tout le monde, ne vous en faites pas pour ça. "

J'essayais d'en sourire, de voir qu'elle avait envie de moi, mais que sans doute elle passerait sa frustration sur lui. Et elle me narguait, lui ordonnant presque de prendre des forces pour tenir la distance pour ce marathon sexuel qu'elle allait faire avec lui cette nuit. Elle savait que j'avais entendu, elle savait que je pouvais tenir la distance contrairement peut être à d'autres. Je déglutissais plus fortement que la normale, alors que nos entrées arrivaient déjà. Il faut dire que nous avions un statue de VIP et que certaines entrées sont préparées à l'avance. Alors je me contentais de manger un peu, essayant de ne pas la regarder même si elle restait dans mon angle de vision, sur le côté.

Je n'arrivais pas à comprendre le jeu auquel elle jouait là. Qui était ce type pour elle ? Je voyais bien qu'il n'était qu'un faire valoir sans importance, je pouvais le voir dans les nichons de Cléophée. Ils pointaient clairement dans ma direction, parce qu'elle me désirait mais ce soir, elle se déchargerait sur ce pauvre type, qui au moins, aura la chance de pouvoir tirer son coup avec la sauvage Dwayne. J'aimerais bien être à sa place, mais il faudra attendre encore un moment, peut être une éternité, mais l'éternité elle-même sera trop courte pour que nous reprenions le cours de notre vie, parce que là-haut dans les étoiles, tout était tissé pour que nous soyons éternellement ensemble. Elle agissait, s'amusait donc de moi avec son verre d'eau, négligemment renversé. J'aurais été avec des potes ou potentiellement une autre nana, je n'aurais pas réagi ainsi, mais même si ça m'écorchait les doigts, la gorge, je ne pouvais pas lui sauter dessus pour l'embrasser, car ce verre était le déclic qu'il fallait, elle s'intéressait toujours à moi malgré tout, j'étais redevenu le centre de son monde pour quelques instants, même si je voudrais que ce soit pour la vie entière. Mais pour ceci, il faudra encore attendre un petit peu, juste un petit peu, pas trop longtemps cependant. J'essayais de ne pas trop la regarder, de faire comme si tout allait bien de mon coté même si mes clients me trouvaient un peu bizarre, mais ils ne pourraient pas comprendre, c'est bien au delà du business. Chaque jour je priais pour quitter ce merdier, mais c'était compliqué, plus que je ne le voudrais bien entendu, ce n'est pas simple, surtout pour assurer une intérim puisque mes parents étaient portés disparus et que donc j'avais clairement les mains liées. Elle ne pouvait pas le comprendre, parce que je le voyais bien, elle observait, regardait ce que nous faisions, ce que je disais et tout. J'avais pris l'habitude de les baratiner, même si ça m'écorchait la gorge, je voulais retrouver cette vie loin de tout ça, cette liberté que je n'avais plus. Et puis finalement, elle se lève, elle va partir, elle n'arrive plus à faire semblant. Je dois dire que je suis étonné, elle a tenu plus longtemps que je ne l'aurais pensé, même si son Roméo ne comprend rien au film qui se joue ce soir, une pièce totalement improvisée où il n'est qu'un petit pion sans envergure. J'en souris cependant. Il paye, et elle ferme les yeux pour qu'il l'embrasse, c'est forcé, mais je vois très bien que ça ne lui convient pas. Serait-elle en train de pleurer ? Je ne suis pas sûr car une mèche de cheveux vient recouvrir son visage comme pour paraître plus discrète. Et puis elle s'en va, définitivement pour ce soir ce lieu si mal fréquenté selon ses propres paroles. Je peux ainsi finir cette affaire et ce repas plus tranquillement même si je sais que ma secrétaire se posera des questions. Elle ne me connait pas très bien, et c'est tant mieux comme ça. Il faut absolument que je revois Cléophée, mais je ne sais pas quand, comment, pourquoi je devrais le faire. Peut être qu'elle me donnera une raison d'agir ainsi.