Sujet: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Dim 2 Déc - 20:20
Pearls of light
Grimm siblings
Les jours passaient et se ressemblaient. Tout n’était qu’une boucle, une spirale sans fin, une routine infernale. J’espérais m’habituer, j’espérais me faire une raison, mais je me berçais d’illusions. Comment aurais-je pu accepter tout ça ? Comment aurais-je pu supporter de ne voir mes sœurs qu’une trentaine de minutes, voire une heure par semaine quand j’étais chanceux, alors que depuis plus de vingt-ans, elles étaient une partie intégrante de ma vie. Comment étais-je supposé avancer quand chaque jour me demandait un peu plus d’effort, quand chaque journée qui passait n’était synonyme que de survie. J’avais affronté beaucoup de choses dans ma vie, des événements qui me paraissaient insurmontable, des événements qui aujourd’hui, ne m’aurait plus fait autant de mal, mais j’avais mes propres limites. Encaisser les coups, les insultes, la mauvaise humeur des gardiens et l’isolement, j’aurais pu les surmonter quelques semaines, mais là, je n’y parvenais plus. Je n’en pouvais tout simplement plus. Je savais que je ne pouvais pas tenir le coup plus longtemps et je l’avais d’ailleurs partagé avec Sophie. Je lui avais confié que je craquerais, que tout ça serait bien trop difficile pour moi. Petite sœur, je te le jure, j’ai tenu aussi longtemps que je le pouvais… Peut-être que les choses devaient se passer ainsi, peut-être que, si le destin existait vraiment, le mien était de finir mes jours en prison. Ça me faisait mal de me dire que ma vie se terminait ici et maintenant, à vingt-six ans. Oui, aussi dingue que ça pouvait paraître, je préférais mourir plutôt que de survivre. Et c’est ce que j’ai fait. Je me suis tué.
Le Oliver Grimm tel que le monde le connaissait est mort. Aujourd’hui, il ne reste plus rien, si ce n’est un peu d’encre sur une carte d’identité et sur quelques papiers officiels. Le reste ? Je l’ai tout simplement effacé, refoulé au plus profond de mon être. Je me suis détaché de tout, déconnecté de la réalité. Pour me protéger, pour rendre la vie derrière les barreaux plus facile. Je ne suis plus qu’un robot programmé pour continuer d’avancer. Rien de plus. Rien de moins. Je passe mes journées assis sur mon lit à attendre que le temps passe, à ignorer les mots de Maxime, à ignorer sa présence même. Si je l’oublie, si je l’élimine de ma vie, il n’existera plus. Et si tout oublier, renier ou effacer de ma vie d’avant est le seul moyen pour trouver la paix, je suis prêt à faire ce sacrifice.
Mais finalement, mon destin n’était pas de finir ma vie au fond d’une cellule.
Le matin n’est pas encore achevé quand la porte de ma cellule s’ouvre. Les visites ne sont autorisées que l’après-midi, mais j’imagine que mon avocat souhaite me parler et qu’il a obtenu une dérogation ou un truc du genre, pour me voir au plus vite. Contre toute attente, alors que je me redresse pour suivre le surveillant, celui-ci m’annonce ce que je n’espérais plus. « Tu es libre. » Libre… Ce mot sonne comme une douce utopie à mon oreille, comme une mauvaise blague. Je suis libre… Toutes mes barrières s’effondrent de nouveau, mon cœur bat la chamade et menace ma poitrine de la transpercer. Pour être sûr d’avoir bien entendu, pour être sûr de ne rien imaginer de tout ça, je lui demande à demi-mot de répéter. La réponse du gardien est cinglante, menaçante, mais je m’en moque. Je viens d’avoir la confirmation que tout ceci n’est pas qu’un tour de mon cerveau, une hallucination.
Ma liberté, je pensais l’avoir perdu à tout jamais. Si mes sœurs et mes proches semblaient continuer de croire, moi, j’avais déjà tiré une croix dessus. De trop longues journées s’étaient écoulées depuis mon incarcération et Stella avait eu tout le temps et le loisir de venir témoigner en ma faveur. Pourtant, elle ne l’a jamais fait. J’ignore pourquoi, mais qu’importe la raison. Elle devait estimer que son passé, ses aveux, ou que sais-je encore, valaient bien plus que ma vie. Depuis le début, il ne s’agit peut-être que de ça. Se protéger au détriment de la sécurité des autres. Et j’avais fini par en faire les frais. Au fond, je sais que je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Si j’avais eu le courage de parler, si je ne l’avais pas écouté, je n’en serais pas là. Alors oui, avec des si, on peut refaire le monde, mais avec un peu de jugeote et d’intelligence, je n’aurais pas besoin de les employer. J’étais responsable de ma présence ici, mais Stella était responsable de la durée et de la peine que j’aurais encouru si elle ne s’était pas décidée à parler. Je la remercie d’avoir enfin eu le courage de le faire, mais ma colère envers elle est encore trop grande. Je pensais pouvoir excuser et pardonner ses premières semaines de silence. Parce que je la comprenais, vraiment, mais aujourd’hui, je m’en sais incapable. Je me suis sentie trahi, abandonné et foutrement seul. Ces sentiments, je ne pourrais pas les oublier en claquant des doigts.
Mon père est venu me chercher. Mon avocat l’avait informé de ma sortie imminente après les aveux de Stella et dans un élan de bonté, il avait pris la décision d’accueillir son cher fils. S’il me connaissait un minimum, il aurait dû deviner que les seules personnes que j’aurais envie de voir serait Sophie et Emma, mais celui-ci s’est défendu en faisant passer leur absence et leur ignorance pour une surprise. Même si j’émets des doutes quant à la véracité de ses dires, cette idée me réchauffe le cœur. Contrairement à la présence de mon géniteur qui n’a le don que de m’agacer un peu plus. Mais comme je n’ai ni la force ni l’envie de déclencher une dispute, je me la ferme et j’essaie de me tenir tranquille. Plus ou moins. Et je penche beaucoup plus vers le moins que vers le plus. Pendant le trajet, quand je n’étais pas occupé à tenir tête à Conrad – c’est vraiment plus fort que moi, refusant de lui montrer la moindre affection, malgré sa présence et son aide financière, j’ai compté les jours depuis mon arrestation. Peut-être que ce n’était pas une bonne idée. Peut-être que je n’aurais pas dû, mais je crois que j’en avais besoin. Je devais être capable de poser un point à ce chapitre de ma vie, de me convaincre que la prison, c’est aujourd’hui derrière moi.
Quatre-vingt-deux jours. Mille neuf cent soixante-huit heures. Sept millions quatre-vingt-quatre mille huit cents secondes. Soit deux mois et vingt-et-un jour d’enfermement. Face à toute une vie derrière les barreaux, ça peut paraître dérisoire, mais j’ai pourtant l’impression de revenir de loin.
Quand mon père me dépose devant le nouveau lieu de résidence de mes sœurs, un immeuble bien plus accueillant que l’ancien, mon estomac se noue légèrement. Même si je détestais notre ancien appartement, même si je ne le regrette pas le moins du monde et que je suis sincèrement heureux que mes sœurs aient enfin un endroit convenable où vivre, ce sentiment d’avoir raté une petite partie de ma vie m’assaillit de nouveau. Je n’étais pas avec Sophie et Emma, je n’étais pas présent pour elles et ma culpabilité monte en flèche. Mais ce n’est pas le moment de m’apitoyer sur mon sort. Je remercie mon père de m’avoir raccompagné et je quitte la voiture en claquant la portière derrière moi. S’il espérait que je l’invite à monter, il se fourrait le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Je prends quelques secondes pour moi avant de pousser la porte vitrée et de pénétrer à l’intérieur du bâtiment.
Deux étages plus tard et après avoir perdu cinq minutes à regarder sur chaque boîte aux lettres où se cachait le nom de mes sœurs, j’arrive devant la porte numéro trente-deux. J’ai l’impression d’entendre la voix de Sophie derrière celle-ci, mais une fois encore, ce n’est peut-être qu’une hallucination auditive. Pendant que l’angoisse et la joie des futures retrouvailles grimpent en flèche, je presse mon index contre la sonnerie. Le cliquetis des clefs dans la serrure parvient jusqu’à mes oreilles et une trentaine de secondes plus tard, la porte s’ouvre.
≡ POSTS : 1502 ≡ ÂGE : 25 ans, déjà, elle va commencer à complexer. (01/06/95) ≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants. ≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir. ≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien. ≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle) ≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes. ≡ LOGEMENT : #32, Castro District avec sa soeur et le chat. ≡ RPS :
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Dim 2 Déc - 23:03
Pearls of light
Grimm siblings
« Eat your fucking pancakes, Black. » Aujourd'hui, c'est dimanche. Le dimanche, c'est le lendemain du samedi. Jusque là, vous me suivez ? Le samedi, c'est le jour adéquat pour faire profiter de ma merveilleuse présence à Alex. Et squatter en toute allégresse chez lui, parce que. J'ai beau avoir mon propre appartement auquel je commence seulement à m'habituer, je me sens plus à l'aise chez Monsieur Grognon. Pour des raisons évidentes que nous ne mentionnerons pas immédiatement. Le dimanche, c'est le lendemain du samedi. Et comme j'ai passé la nuit chez lui et que je suis une chic fille, je veux bien faire le petit-déjeuner. Mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ce matin. Le petit-déjeuner a brûlé sur une bonne moitié, et l'autre moitié n'a pas l'air très appétissante non plus. Honnêtement, je n'ai moi-même pas très envie de manger ces pancakes. Mais parce que Alex s'est moqué de mes talents culinaires, je le menace avec ma spatule en bois et l'intime de manger. C'est moi qui décide, oh. Il me hausse son sourcil avec en plus son sourire taquin et jziozefejizj. Mon estomac fait un petit bond comme s'il était à l'opéra, et pas seulement parce qu'il a faim et flûte, zut, diantre, okay ? Alexander Black est un être ridiculement fourbe et attirant, Sophie Grimm est un être ridiculement faible et je grogne mon mécontentement. « Urg, I hate you. » Ça le fait rire. Il attrape une fourchette et découpe un bout ridiculement petit d'un des pancakes à peu près réussi, qu'il daigne bien vouloir manger. Maintenant, il me menace avec sa fourchette. « No you don't. » Et on est à deux doigts de mener un combat spatule vs fourchette, à se défier bêtement du regard avec nos ustensiles entre nous. Le ridicule de la situation m'arrache un gloussement, et je suis la première à laisser tomber pour pouvoir à mon tour goûter les crêpes épaisses. C’est mangeable, je ne vois pas pourquoi il m’enquiquine.
Le reste du repas se passe sans incidents, et comme d’habitude on finit par se retrouver l’un à côté de l’autre pour faire la vaisselle. La routine s’installe fichtrement vite, si vous voulez mon avis. Comme ces petites choses qu’on appelle sentiments. La tâche ménagère accomplie, je m'en vais récupérer mes vêtements pour me changer et partir. Le dimanche après-midi, il est dédié à Emma. Même si on habite ensemble, on ne se voit pas énormément la semaine. Entre ses cours et ma vie sociale passée à squatter chez mes nombreux amis chez Alex surtout, c'est compliqué. C'est compliqué, de passer du temps avec les gens qu'on aime. Je me mets sur la pointe des pieds pour pouvoir aller embrasser une joue d'Alex, qui a la gentillesse de se baisser un tantinet pour me rencontrer à mi-chemin. L'adorablance incarnée, wow. Je vais aussi grattouiller le crâne de Salem qui nous observe tranquillement posé sur le canapé avant de quitter l'antre des Black pour rejoindre celui des Grimm.
Emma non plus, ne veut pas des restes de pancakes que j'ai ramené. Un peu plus et je vais me vexer.
Je ne lui en tiens pas rigueur, car sa moquerie était gentille et qu'elle a promis qu'elle y goûterait. On prend place sur le canapé, un film de Noël en bruit de fond. On s'occupe plutôt à se raconter nos semaines, ce qu'on a pu louper, les cours qui l'ont intéressé et ceux qui l'ont ennuyé, la discussion d'une heure que j'ai eu avec Tom sur Captain Marvel l'autre jour, ah oui et comment va Alex, sinon ?, gné. Elle ne perd pas le nord, ma petite sœur. Mais j'ai un argument ultime pour éviter la conversation, bien que le sourire niais que m'a collé sa question ne trompe personne. J'attrape Merguez et le pose sur les genoux d'Emma. Ni vu, ni connu, je t'embrouille, hop. Ma subtilité n'a pas le temps d'être écartée qu'on sonne à la porte, nous faisant sursauter toutes les deux. Je fronce les sourcils. « Tu attends quelqu'un ? » Elle me fait signe que non et je ne retiens pas un soupir avant de me lever pour aller ouvrir.
Je m'attendais à absolument n'importe qui, Alban, un voisin, Opale, voire même Alex pour une sombre raison, mais certainement pas à une tignasse rousse bien connue.
Tignasse rousse agrémentée de barbe rousse, attendez, quoi ?
Je cligne des yeux, véritablement surprise et abasourdie, avant d'enfin réagir. Un couinement m'échappe, les larmes me montent déjà aux yeux et je tends les bras pour aller serrer Oliver dans mes bras. « Bordel de merde. » Je hoquette bruyamment à l'oreille de mon frère que je serre ridiculement fort. Je n'arrive pas à croire qu'il soit là. Je... Non, vraiment. Comment c'est possible ? Pourquoi est-ce qu'on ne nous a rien dit ? Depuis quand il est sorti ? Comment ? Un peu submergée par l'émotion et les montagnes de questions qui m'assaillent, je ne sais plus où donner de la tête. Je me recule pour observer son visage, barbu, et vérifier qu'il s'agit bien de lui. Imaginez, ce n'était qu'un simple livreur qui lui ressemble fortement ? « Emmaaaaaaa ! » J'appelle ma sœur, un sourire de soulagement et de joie sur les lèvres, qui vient contredire les sillons que je n'arrive pas à retenir. Le temps qu'elle vienne, je suis bien obligée d'aller saisir le menton de l'aîné Grimm. « C'est nouveau, ça, dites-donc. » Que j'ose plaisanter, même.
Parce qu'enfin, pour la première fois depuis quatre-vingt-deux jours, mon ventre se détend complètement et j'arrive à respirer. Oliver est à la maison, la fratrie Grimm est réunie, la vie peut continuer de reprendre son cours normal.
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Lun 3 Déc - 0:40
Pearls of light
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La jeune rousse se posait une question tout à fait légitime en ce matin de week-end : Est-ce que c'était possible que l'appartement dans lequel elle habitait devienne un tantinet plus glauque dans la nuit qui reliait le samedi et le dimanche? Seulement dans cette nuit-là et surtout lorsqu'Emma devait y rester seule. La demoiselle s'en serait régulièrement passé. Oui bon d'accord, il fallait écouter la voix de la raison qui lui disait qu'elle était une adulte et que c'était pour le bien de ses études. La petite voix pouvait bien aller au diable si on lui demandait son avis. Mais la rousse savait que si elle voulait un jour espérer sérieusement décrocher son diplôme de psycho, ou n'importe quel diplôme ne soyons pas difficile, elle devait se concentrer un minimum et étudier comme il se devait. Le fait qu'elle appréciait bien peu de rester seule chez elle depuis l'entrée fracassante de la police chez elle quelques mois plus tôt, et qu'elle devait partager son temps libre incroyablement limité entre Robert, Opale, Sophie et parfois Oliver, ne pouvait pas entrer dans l'équation et ne devait pas l'empêcher de réussir les examens qui arrivaient à grands pas. C'était quitte ou double, la réussite lui offrirait une place de choix dans sa spécialité de rêve alors qu'un échec lui fermerait probablement les portes de l'université en général. Tout ça pour dire que son horaire chargé lui laissait donc, la plupart du temps, le dimanche matin pour se mettre à jour dans ses travaux. Et ce, avant l'arrivée d'elle-ne-savait-jamais-vraiment-où, de Sophie pour leur après-midi de fille. Elle avait tout de même une bonne quantité de travail à corriger avant de remettre et pour être sûr de profiter de l'après-midi comme il se devait, Emma s'était levée aux aurores et c'était installée à la table de la cuisine dans son pyjama rose ultra-confortable. Armé d'un bon gros litre de café et d'une volonté de fer, ou quelque chose comme ça, elle avait ouvert de la musique sur son ordinateur portable et s'était plongé dans le premier cahier de cours qui lui était tombé sous la main. De temps à autre, la concentration la quittait un moment et elle se retrouvait à griffonner dans les marges de son cahier en observant le soleil qui se levait doucement. Elle en profitait alors pour changer sa playlist. Malgré tout, et malgré elle, elle avait réussi à tout terminer tout juste quelques minutes avant que sa sœur ne passe la porte à grand renfort de bruit. Emma avait roulé les yeux, c'était encore heureux qu'elle soit réveillé depuis un moment déjà sinon: bonjour le réveil.
Elle avait rangé son matériel avant de revenir vers son ainée pour la serrer contre elle rapidement en guise de bonjour. « Oh beurk, mais c'est quoi ça?!? » avait-elle aussitôt demandé en apercevant le contenu du plat entre les mains de sa sœur, le nez froncé. C'était pourtant pas le genre de Sophie de ramener des trucs toxiques à la maison. Ça lui avait prit un moment d'observation avant de reconnaître son paquet et lorsqu'elle avait finalement reconnu ce que c'était : c'est-à-dire des pancakes, elle avait vivement secoué la tête de gauche à droite. « N'y pense même pas, aucun moyen que je goûte à ce truc. Mon café me suffit sans problème. J'ai pas besoin de truc qui vient de mars ou de je ne sais où» dit-elle en lui montrant sa tasse d'une main et en secouant l'index de l'autre pour appuyer son propos. « Okay pour des pancakes.. mais pas celles-là d'accord? Un autre jour, Promis! » ajouta-t-elle afin de s'assurer de ne pas vexer sa sœur pour de bon. À si peu de temps des vacances de Noël, c'était loin d'être le meilleur projet et malgré toutes ses années de pratique, elle ne savait parfois, toujours pas jusqu'où elle pouvait pousser une blague. Les pancakes bien à leur place, donc dans les poubelles. Elles s'étaient installées sur le sofa afin de regarder sans vraiment le voir un film de Noël. C'était reconnu comme étant la meilleure façon de discuter de tout et de rien. Les cours, le boulot, vraiment tout. Sauf, visiblement, ce qui intéressait vraiment la jeune rousse. « Et comment va Alex, sinon? » avait-elle lâché faussement détaché après un moment. L'universitaire se doutait bien que Sophie ne lui donnerait pas de réponse, ce n'était pas qu'elle n'avait jamais essayé, mais rien que de la voire avec ce sourire niais placardé aux lèvres valait le coup.
On avait toqué à la porte et Emma avait brusquement sursauté, c'était plus fort qu'elle depuis ce soir-là. Elle avait fait comme si rien était alors que Merguez en avait profité pour fuir. Espèce de chat ingrat, avait-elle murmuré dans sa barbe inexistante tout en fronçant les sourcils. Si ce n'était personne pour Sophie, c'était probablement Opale, c'était la seule qui se permettait d'arriver chez elle sans avertir peu importe la raison, mais elle avait secoué la tête à la question de l'autre Grimm. Non, officiellement, elle n'attendait personne. La porte s'était ouverte et ça avait été le silence pendant un moment avant que sa sœur ne l'appelle « Mais arrête de hurler! Je suis pas encore sourde!» avait-elle dit en fronçant les sourcils et en rejoignant sa sœur qui n'avait pas vraiment bougé de la porte pour une raison obscure.
Au final pas si obscure que ça.
Le contact visuel c'était fait et Emma avait figé sur place à quelques pas derrière elle. Ses sourcils froncés s'étaient haussés. Elle analysait sans subtilité la situation devant elle. C'était impossible non? Oliver était en prison et Emma savait avec certitude que son appartement n'était pas un parloir glauque de pénitencier. Elle devait rêver ou bien c'était une mauvaise blague. Son cœur s'était serré dans sa poitrine de joie, mais aussi de honte d'avoir douté du retour de son frère aîné « Oliver? » avait-elle murmuré sur un ton incrédule avant d'éclater en sanglots bruyant et de se jeter au cou de son frère. À l'exception d'Opale cette nuit-là, elle n'avait pleuré devant personne. Ni Sophie lorsqu'elle était finalement allée lui annoncer la nouvelle, ni Oliver lors de ses nombreuses visites. Elle offrait l'image type d'Emma à tout le monde : Souriante et Insouciante. Pas question qu'elle soit la source d'inquiétudes supplémentaires pour sa famille. La vérité, ou au moins une partie, c'était que son frère lui avait beaucoup trop manqué.
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Lun 3 Déc - 2:24
Pearls Of Light
Grimm siblings
Dans ma multitude de scénarios possibles concernant une potentielle sortie de prison, je n’avais pas envisagé une seule seconde que mon paternel serait celui qui me ramènerait à la maison. Enfin, si je peux considérer cet appartement comme mon chez-moi. En plus de m’être totalement étranger, il est au nom de ma sœur et, je dois bien l’avouer, ça me fait tout drôle de ne plus être la personne qui gère tout ça. Quoi qu’il en soit, je m’imaginais plutôt des retrouvailles entre frère et sœurs devant les murs du centre pénitencier, beaucoup de larmes – de joie, bien entendu, de la part de mes sœurs. Et de ma part, évidemment. Du moins, je suppose. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que mon paternel n’a pas fondu en larmes dans mes bras. Il n’a pas non plus versé la moindre larmichette, c’est d’ailleurs tout le contraire. Incapable de gérer le trop-plein d’émotions auquel je faisais face, je me suis lamentablement effondré devant lui. Et, il se pourrait bien que j’ai, maladroitement – et j’insiste sur ce mot, glissé jusque dans ses bras. Simple moment de faiblesse m’ayant coûté le peu de dignité que j’avais réussi à récupérer. Le temps que je me reprenne, je l’ai laissé m’envelopper de ses bras protecteurs, redevenant le môme de cinq ans qui courrait se réfugier dans les bras de son père quand il faisait un mauvais rêve. Mais ce petit moment de répit au sein de notre relation père-fils ne s’est pas éternisé. Une fois calmé, je me suis vivement reculé avant de bredouiller quelques remerciements pour avoir eu la gentillesse d’être venu me chercher et je me suis éclipsé dans la voiture, n’osant plus vraiment le regarder dans les yeux. La dernière chose que je souhaitais, c’était de lui montrer mes faiblesses. Je lui avais d’ailleurs fait part, dans un petit grognement de mécontentement et surtout pour lui rappeler que la trêve était maintenant terminée, que j’aurais préféré être avec Sophie et Emma plutôt qu’avec lui. C’est là qu’il m’a sorti son excuse stupide.
Excuse qui, finalement, n’était pas si stupide que ça. Conrad ne disait peut-être pas que des conneries quand il m’annonçait que faire une surprise à mes sœurs était une bien meilleure idée que de les tenir au courant de ma sortie. Et je suis prêt à refaire ces kilomètres en voiture en sa compagnie, pour redécouvrir une deuxième fois l’expression abasourdie qu’affiche ma sœur présentement. « On dirait que tu viens de voir un fantôme… » Oui, je n’ai pas trouvé mieux comme entrée en matière, mais les yeux de Sophie se remplissant de larmes me font perdre pied. Et c’est pire quand elle me serre de toutes ses forces contre elle. Je lui rends son étreinte et les larmes se mettent à leur tour à couler sur mes joues. On n’est plus au parloir. Personne n’est là pour donner un coup contre la vitre lorsqu’on s’éternise un peu. Tout ça, c’est terminé. Ma sœur se recule de quelques pas, mettant fin à ce contact et m’observe quelques secondes avant d’appeler Emma qui s’empresse de lui répondre qu’elle n’est pas sourde et qu’elle n’a pas besoin de hurler. Ce commentaire me fait lâcher un petit rire. Que c’est bon d’être de retour, putain. Ou pas en fait. Profitant qu’on soit encore seuls, Sophie décide de s’attarder sur ma barbe, non plus naissante, mais bel et bien présente. « C'est nouveau, ça, dites-donc. » Et ça l’est tout autant pour moi. Je ne l’ai découvert que dans la voiture, en observant mes traits dans le rétro viseur. Je ne sais pas encore si j’apprécie ou non, mais pour le moment, me refaire une beauté est le cadet de mes soucis. « Oui, j’ai eu une soudaine envie de changement. Ça me donne un petit côté autoritaire, tu ne trouves pas ? » Et pour la première fois depuis des semaines, je souris.
Emma nous rejoint à son tour et sa réaction se calque sur celle de Sophie. Elle se fige quelques pas derrière nous, cherchant à savoir si toute cette vision est réelle ou non. « Oliver ? » Je hoche la tête en silence et ma petite sœur se met à pleurer à son tour avant de se jeter dans mes bras. Mon cœur se resserre en même temps que mes bras autour de son corps secoué de sanglots. La dernière fois que j’ai vu des larmes inonder son visage, elle n’était encore qu’une enfant. Elle n’a jamais versé la moindre larme devant nous, pas même quand elle était malade. Je n’ose même pas imaginer le nombre de fois où elle a pris sur elle, préférant nous préserver, Sophie et moi. Qu’est-ce que j’aimerais pouvoir revenir en arrière et lui dire que parfois, le soleil qui l’habite constamment depuis sa naissance à le droit de laisser place aux nuages. « Sèche tes larmes, p’tite sœur. C’est fini… » Oui, c’est fini. En partie. Je me doute bien que les prochains jours ne seront pas des plus faciles, mais au moins, on est tous réunis et il n’y a que ça qui compte. Je relève la tête vers Sophie et sans lui demander son avis, je l’attire de nouveau contre moi pour un petit câlin collectif. « Vous m’avez tellement manqué… Et je vous aime. » Parce qu’il n’y a jamais assez de démonstrations d’amour chez les Grimm.
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Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Lun 3 Déc - 21:35
Pearls Of Light
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Honnêtement, je n'étais pas prête. Je ne sais pas si ça aurait changé beaucoup à l'état un tantinet lamentable et fragile dans lequel je suis actuellement, de savoir qu'Oliver était enfin acquitté et pouvait rentrer à la maison. La réaction aurait été moins violente, sans doute, mais globalement la même. « On dirait que tu viens de voir un fantôme… » BITCH SHUT UP, I DID. Bon, si au moins une chose n'a pas changé, c'est que mon frère est toujours un imbécile. Imbécile que je m'empresse de serrer dans mes bras pour m'assurer que sa présence n'est pas un mirage. Imbécile sur lequel je pleure bruyamment, contre lequel je tremble comme une pauvre feuille luttant contre le vent hivernal. Je n'étais pas prête. Par mesure de sécurité tout de même, pour m'assurer que je n'hallucine pas et que je ne viens pas de prendre un livreur pour mon frère, je me recule et vérifie. Mais mes yeux rencontrent les familiers quoique assombris d'Oliver, et le soupir de soulagement tiret reprise de respiration tiret bordel de merde je n'étais pas prête tiret eh oh Noël c'est dans 22 jours on se calme tiret WOLOLO mais c'est que je suis en plein arrêt cardiaque là, plus rien ne va ! est présent. Le sujet de la précédente phrase était le soupir, je rappelle.
J'appelle Emma, Emma râle, mais Emma ne va pas râler bien longtemps. En attendant, j'observe mon frère et wow. Chose incroyable. Il est finalement capable de pilosité faciale. C'est une grande nouvelle, personne n'y aurait cru jusqu'à aujourd'hui. Même si c'est sans doute la marque d'une certaine négligence causée par ses dernières conditions de vie, je suis bien obligée de relever ce petit changement de look et de le taquiner. Ce ne serait pas nous, sinon. Alors je lui attrape le menton et l'oblige à tourner la tête et à gauche et à droite. Incroyable ! C'est uniforme et soyeux ! Je relâche Oliver lorsqu'il me repousse légèrement, un sourire sur les lèvres. Et bordel de merde, encore une fois. Mais ça aussi, je n'étais pas prête. Les visites en prison, ce n'était pas tellement la joie. J'ai beaucoup de mal à réaliser que c'est derrière nous, enfin. « Oui, j’ai eu une soudaine envie de changement. Ça me donne un petit côté autoritaire, tu ne trouves pas ? » Mais. N'importe. Quoi ! Un gloussement m'échappe et je lève les yeux au ciel. « Hu-hu. Fais gaffe, je risque de m'y attacher. » C'est fou, à quel point c'est facile de retrouver la routine.
Je laisse la place à Emma pour qu'elle puisse à son tour avoir ses retrouvailles avec notre frère, et j'en profite pour aller fermer la porte également. Mon cœur se serre à la vue des larmes de notre petite sœur, mais la joie de l'instant présent remplace vite cet affreux sentiment de culpabilité pour lequel je ne peux pourtant rien. Je ne me fais pas prier pour rejoindre l'étreinte des deux personnes les plus importantes au bon fonctionnement de mon existence, attrapant un petit bout de pull d'Emma ici et le bras d'Oliver là. On reste comme ça jusqu'à la fin des temps ? Est-ce que le karma peut finalement arrêter d'être une marcheuse des rues, un tout petit peu ? « Vous m’avez tellement manqué… Et je vous aime. » Gngngn. Un rire sot et plein de larmes m'échappe, je ferme les yeux quelques secondes pour pouvoir reprendre de la contenance. « Je vous aime aussi. » Et parce que je les aime, je vais leur coller à chacun un baiser ridiculement humide sur l'une de leurs joues. « On ne se sépare plus, jamais. C'est compris ? » On s'enferme dans cet appartement et on n'en sort plus. Et je suis assez mal placée pour dire ça, ayant été la première à partir mais... Mais aujourd'hui, c'est un nouveau départ. Aujourd'hui, c'est une nouvelle ère chez les Grimm. Une où on sera encore plus soudés qu'avant, une où on apprendra de nos erreurs pour ne pas faire les mêmes bêtises. Et même si j'ai des tas de questions pour Oliver, à commencer par lui demander comment et quand il est sorti et qui l'a amené ici, et même si j'ai envie de lui faire visiter l'appartement et parler logistique, je repousse ça à plus tard pour serrer mon frère et ma sœur contre moi et profiter de leur chaleur un peu plus longtemps.
C'est un véritable foyer, les Grimm, que je n'échangerai pour rien au monde.
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Jeu 6 Déc - 22:14
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La pièce vibrait d'un sentiment commun : la joie. Les trois Grimm émanaient assez de joie pour rendre Disney World jaloux. Emma avait entouré ses bras autour du cou de son frère et avait laissé ses larmes coulées le temps que ses sanglots s'étouffent un peu. C'était qu'elle n'y croyait plus, elle qui croit à tout et n'importe quoi. Elle ne croyait plus de pouvoir voir son frère en dehors des murs, supposément blanc, mais réellement jaunis du parloir de la prison. Ils avaient tout traversé ensemble et pourtant, elle avait finit par croire que ce coup-là du destin avait été celui de trop. Elle avait lâché un ricanement enfantin quand Oliver lui avait dit de sécher ses larmes, ça la ramenait loin en arrière, mais ça la rassurait en même temps. Depuis le départ de leur parent, son papa ça avait été un peu lui. C'est grâce au jeune homme qu'elle était devenue une jeune femme presqu'équilibrée. Presque, c'était le mot important à retenir, parce que ce qui n'était pas équilibré, elle le devait à son vrai papa. Elle avait secoué la tête pour se changer les idées et s'était éloigné d'Oliver que quelques micros secondes avant de se faire enserrer dans un câlin familial. « Mais moi aussi, je vous aime, on forme une équipe! À la vie, à la mort! » roula-t-elle des yeux même si elle était tout à fait sérieuse. Ça dégoulinait de bons sentiments tout ça.
Ils étaient restés ainsi un moment, Emma n'était pas celle qui s'était éloigné la première. Pardis, elle serait bien restée là toute sa vie bien loin des misères du monde moderne. En vraie gamine, ce qu'elle était quand on y pensait bien par rapport à ses deux aînés, elle avait froncé les sourcils et fait la grimace quelques secondes en les regardant. Un plan de gamin, restons dans le thème voulez-vous, lui passa dans la tête et aussitôt elle avait de nouveau un sourire aux lèvres. Emma était arrivée derrière son frère en appuyant ses mains sur ses épaules, comme pour le rassurer en appuyant un peu. C'était sa façon à elle de s'assurer qu'il était bien ancré au sol avant de sauter et d'accrocher ses jambes autour de ses hanches en manquant de peu de les entraîner tout les deux au sol. « Woah t'es grand en fait » commenta-t-elle le menton appuyé sur le dessus de sa tête en entourant ses bras correctement autour de ses épaules.
« J'bouge plus de là, qu'on m'appelle Kangouremma » ricana-t-elle les yeux pétillants de bonheur de pouvoir emmerder son frère correctement. C'était aussi pour faire taire la partie de cœur qui hurlait sa peur de le voir disparaître à nouveau si elle le lâchait. « Et vous savez ce que Kangouremma à envie de faire? DÉCORER POUR NOOOOOOOOËL » hurla-t-elle sans vraiment de considération pour les oreilles d'Oliver tout en dansant autant que sa situation précaire le lui permettait. « Mais qu'est-ce que vous attendez merde? La neige? »
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Dim 9 Déc - 5:37
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En prison, lorsque le fantôme de Maxime me laissait un moment de répit, j’établissais une liste de toutes les choses de l’extérieur qui me manquaient. Ce n’était pas un moyen pour moi de pleurer sur ce que je n’aurais potentiellement plus jamais l’occasion de faire, mais plutôt un moyen d’envisager un futur moins sombre. L’objectif était, qu’une fois dehors, j’aille apprécier tous les éléments présents sur cette fameuse liste. Et en quatre-vingt-deux jours d’enfermement, j’ai eu le temps de l’apprendre par cœur. Seulement, maintenant que je suis dehors, cette liste me semble totalement abstraite et inutile. Je n’ai pas besoin d’aller dévorer une pizza chèvre-miel ou de boire une bonne bière, juste histoire de fêter ma sortie et ma nouvelle liberté. Parce que tout ce cauchemar est derrière moi et que j’ai toute la vie devant moi pour recommencer à apprécier les choses simples du quotidien. Et puis, je préfère mettre tout ça de côté et simplement profiter de l’instant présent ainsi que de ces retrouvailles avec mes sœurs. Pour la première fois depuis presque trois mois, j’ai l’impression que tout est redevenu normal et la normalité n’a jamais été aussi agréable. J’avais peur que ces mois loin de mes sœurs ne changent quoi que ce soit dans notre relation, que celle-ci se détériore, mais j’en ai maintenant la certitude, les Grimm ne changeront jamais, quoi qu’il puisse se passer. Évidemment, on ne pourra pas effacer et oublier tout ce qu’on aura dû affronter, mais ça n’évoluera que vers du positif et c’est le plus important.
J’ignore laquelle des réactions de Sophie est la meilleure. Celle qu’elle a eue quand elle a ouvert la porte ou celle qu’elle a actuellement en découvrant ma barbe. Je me demande ce qui la surprend le plus entre mon retour inattendu et ma nouvelle pilosité faciale. Elle s’empresse d’ailleurs de prendre mon menton entre l’une de ses mains, m’obligeant à tourner la tête tel un pantin pour mieux m’observer sous tous les angles. Sérieusement ? Je roule des yeux avant de lui donner une légère tape sur la main pour qu’elle vire ses sales paluches de mon visage et je me recule d’un pas, juste par précaution. Je n’ai pas envie qu’elle se mette à m’analyser non plus et à observer les moindres traits de mon visage. « Pscht. Arrête ça, c’est franchement gênant. Et ne fais pas comme-ci c’était quelque chose d’étonnant ! » C’est vrai quoi, je n’allais pas rester imberbe toute ma vie, elle aurait déjà dû se faire à cette idée. La vérité étant que je commençais, moi aussi, à perdre espoir, mais ça, je ne l’avouerais jamais, j’ai encore un minimum de fierté. Mais comme je suis un frère sympa, je peux concevoir que ça puisse faire un petit choque. Ça me change et ça me donne un certain côté plus mâture. Un peu. Faut pas déconner non plus. « Hu-hu. Fais gaffe, je risque de m'y attacher. » Je hausse les épaules, un petit sourire étirant le coin de mes lèvres. « Il se pourrait bien que moi aussi. » Après tout, pourquoi pas ?
Les retrouvailles avec Emma sont tout autant chargées en émotion que celles avec Sophie. La différence est que, celles-ci se terminent en un câlin collectif et une profusion d’amour. Est-ce que j’ai déjà dit à quel point elles m’avaient manqué et surtout à quel point je les aime ? Oui ? Une bonne centaine de fois, au moins ? Ok, très bien. Je ne me répéterais pas, mais je vais quand même le penser très fort, juste au cas où. Sophie dépose sur l’une de nos joues et un baiser humide et je resserre légèrement mon étreinte. Le temps pourrait s’arrêter ici et maintenant que j’en trouverais aucun inconvénient. « On ne se sépare plus, jamais. C'est compris ? » Dans quelques semaines, on sera peut-être dans une ambiance totalement différente que celle-ci. Peut-être que nos disputes intempestives auront repris. Peut-être qu’on aura envie de s’arracher la tête à maintes reprises. Peut-être qu’on ne rêvera plus que de vivre séparément, parce que nous sommes tous les trois des adultes et qu’un jour ou l’autre, il faudra bien qu’on accepte de voler vers de nouveaux horizons, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, rien que l’idée de me séparer de mes sœurs m’angoisse et je sais que je ne suis pas prêt à prendre un chemin différent du leur. Emma est la première à confirmer les dires de Sophie et je suis bientôt son exemple. « Promis. »
Nos corps se détachent après plusieurs minutes, mais c’est sans compter sur les idées, un peu loufoques, qui traversent le cerveau d’Emma. Je n’ai pas le temps de comprendre qu’elle manigance quelque chose, qu’elle se retrouver sur mon dos, ses jambes encerclées autour de ma taille, ses bras autour de mon cou. Sous la surprise, je vacille légèrement avant de retrouver mon équilibre. « Woah t'es grand en fait. » Alors oui. Enfin non. « Je ne suis pas grand, c’est toi qui est beaucoup trop petite. » Bref. Disons que je suis dans la moyenne, rien de bien exceptionnel. On n’est pas tous des girafes, ici. « J'bouge plus de là, qu'on m'appelle Kangouremma. » Il ne m’en faut pas plus pour rire de bon cœur. Bon sang, qu’est-ce que ça fait du bien d’être à la maison ! Enfin après, ce n’est pas dit que mon dos apprécie ce retour en fanfare. Emma est peut-être un poids-plume, mais elle est réellement capable de rester accrochée à moi telle une sangsue une Kangouremma. « Et vous savez ce que Kangouremma à envie de faire? DÉCORER POUR NOOOOOOOOËL. » Bon, mes oreilles non plus n’apprécient visiblement pas mon retour à la maison. Si je deviens sourd et Quasimodo dans les jours qui suivent, on saura tous pourquoi. « Mais qu'est-ce que vous attendez, merde ? La neige ? » Depuis quand Emma jure ? Et depuis quand Emma a autant d’énergie à revendre ? Moi qui espérais plutôt rattraper mes heures de sommeil, je crois bien que c’est raté. Je pourrais, évidemment, décliner l’offre, mais après tout, pourquoi pas ? On n’a jamais vraiment fêté Noël depuis qu’on vit ensemble et cette année me semble être l’occasion rêvée. « D’accord, d’accord. Va pour les décorations de Noël. Mais avant, si Kangouremma me le permet et si Sophie ne se transforme pas en Koalophie, j’aimerais pouvoir prendre une douche et changer de vêtements. » Et par la même occasion, visiter l’appartement.
≡ POSTS : 1502 ≡ ÂGE : 25 ans, déjà, elle va commencer à complexer. (01/06/95) ≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants. ≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir. ≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien. ≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle) ≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes. ≡ LOGEMENT : #32, Castro District avec sa soeur et le chat. ≡ RPS :
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Dim 9 Déc - 20:26
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C'est l'heure du câlin collectif, et on n'bouge plus. Plus jamais, même. Que la foudre nous foudroie à cet instant-même et mette ainsi une belle conclusion à notre vie ! ... Non ? Bon. Pas de sortie dramatique pour les Grimm, donc, tant pis. Oliver est de retour, on est heureux, on s'aime forts et mon adorable fratrie ne râle même pas lorsque je décide d'aller leur baver dessus pour leur témoigner de mon affection. La vie a pris un tournant chaleureux contre lequel je ne peux pas protester, pour une fois. Un peu à regrets de mon côté, on se lâche mais on ne s'éloigne pas. Je n'ai pas le temps de proposer à Oliver de visiter l'appartement que notre adorable petite sœur décide de lui sauter sur le dos. Un rire m'échappe lorsque j'assiste à la scène. Ça fait bien des semaines qu'elle n'a pas été aussi... Folle, excentrique, pile électrique. Et ça me fait beaucoup de bien de la retrouver, même si une vague de crainte m'envahit à l'idée qu'Oliver n'a peut-être pas la forme physique d'antan. Fais attention, Emma. « J'bouge plus de là, qu'on m'appelle Kangouremma. » Ah, Kangouremma, pardon. Je me mets à rire, jusqu'à ce que Kangouremma ne décide d'hurler à la mort. Eh attention, on n'a des voisins à respecter maintenant. Emma a des priorités... Importantes, urm. Ça me fait sourire, et je n'ai même pas le cœur à essayer de la raisonner qu'il y a peut-être d'autre choses à faire, avant, et que Noël c'est une fête commerciale et qu'on n'est plus tellement croyants. Parce que soit. C'est le bonheur des retrouvailles, disons. « Mais qu'est-ce que vous attendez, merde ? La neige ? » Je lève les mains en l'air pour montrer mon innocence. « Calme-toi, je n'ai absolument aucune idée d'où se trouvent nos décorations de Noël. » Est-ce que nous avons des décorations de Noël, au moins ? Emma doit en avoir. Mais comme je n'ai pas réussi à ranger les cartons et qu'elle en a finalement fait la majeure partie... Elle possède sans doute cette information.
Notre frère s'impose en voix de la raison, et wow, cette barbe change vraiment tout je vous jure et demande à pouvoir prendre une douche et changer de vêtements avant. J'acquiesce mon accord, un sourire sur les lèvres. « Emma, tu cherches les décorations ? Et moi je te fais visiter ? » On est d'accord. Emma s'enfuit vers sa chambre, je fais signe à mon frère de me suivre. « Je te préviens, ce n'est pas bien grand et... » On passe le couloir pour entrer dans le salon. « Il n'y a que deux chambres. Mais le canapé fait lit. » Je lui annonce, un peu honteuse. Malheureusement, mon salaire ne me permettait pas de louer un appartement plus grand que ça. La recherche a été faite à la va-vite, dans l'urgence et nous n'avons pas trouvé mieux. Et là, concrètement, je suis beaucoup trop pauvre pour me permettre de vouloir déménager à nouveau. Alors nous n'avons que deux chambres, pas trois. Ce n'est pas parce que nous ne voulons plus d'Oliver dans nos vies. C'est juste que ce changement a dû se faire sans lui, et j'en suis la première peinée. On passe par la cuisine, la chambre d'Emma, la mienne. Je lui désigne l'étagère du haut de mon armoire où ont été stocké ses vêtements, le laissant choisir ceux qu'il désire porter, avant d'aller l'abandonner dans la salle de bain.
Je retrouve Emma dans le salon, après qu'elle me soit passé devant le nez dans le couloir les bras chargés de guirlandes. Oh mon Dieu. « Depuis quand on a autant de décorations de Noël ? » Je demande d'une voix amusée. Elle me surprendra toujours, ma petite sœur. Petite sœur que je vais agresser d'un câlin, à nouveau. Parce que je l'aime, parce que Oliver m'a manqué mais elle aussi, parce qu'on ne fait pas assez souvent ça alors que ça fait fichtrement du bien. « Si tu rends mon appart' moche, j'te mets dehors. » Je marmonne dans ses cheveux, pour plaisanter. A moitié.
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Dim 16 Déc - 16:42
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Les semaines qui avaient passé depuis l'arrestation de son frère avaient été difficiles. Pour plein de raisons, et raisons qu'elle préférait majoritairement garder pour elle-même. Elle n'était pas du genre dépressive, ni tordue et un peu trop dark. Elle était celle qui avait toujours le sourire aux lèvres, qui proposait des solutions et qui disait que ce n'était jamais la fin. Un peu plus et on pouvait croire qu'elle ne prenait rien au sérieux, son caractère enfantin aidant sans doute cette façade. En réalité, c'est qu'elle prenait trop les choses au sérieux, mais qu'elle avait aussi l'orgueil des Grimm qui faisait en sorte qu'elle ne montrait jamais, à personne, ses faiblesses. À force de se dire qu'elle allait bien, elle finissait par se croire et fonctionnait correctement jusqu'au problème suivant. Mais ce soir, elle n'avait pas eu le temps de gérer quoi que ce soit. Il l'avait prise par surprise le traître, qu'elle adorait hein fallait pas aller répéter tout ça à Oliver, et elle avait éclaté en sanglot. Pas question toutefois que ce soit LE souvenir que sa fratrie garderait d'elle pour le retour d'Oliver, elle avait donc proposé le premier plan tordu qui lui était passé par la tête.
La question la plus importante étant : Avaient-ils encore des décorations de Noël?
Emma y réfléchissait, bien installée sur son perchoir, essayant de se souvenir de l'endroit où elle avait bien pu ranger ces dernières lors du déménagement. Le commentaire d'Oliver l'avait surprise et elle avait haussé un sourcil. Oh, mais c'est qu'il ne se gênait pas l’aîné Grimm avec ses commentaires sur sa taille. À ce qu'elle sache, il avait exactement les mêmes gènes qu'elle alors il vaudrait mieux ne pas trop se moquer. Elle n'avait voulu que lui faire un compliment! Elle lui avait donc fait part du fait qu'elle était faussement vexé, mais ça il l'ignorait, par une grimace qu'il n'avait même pas pu voir puisqu'elle était toujours bien perché sur son dos. À part pour manger des cheveux, le geste n'avait pas servit à grand chose même pas à se défouler un peu. « Je suis d'une grandeur tout à fait acceptable, tu sauras l'espèce de pas gentil nah! » argumenta-t-elle. Son frère avait ensuite émis le désir de filer sous la douche et elle était descendu rapidement de son perchoir. « Beurk, je ne veux pas te voir sous la douche t'es mon frère » avait été son seul commentaire avant de disparaître pour fouiner dans différentes armoires et garde-robes pour retrouver toutes les décorations de Noël que pouvait contenir l'appartement.
Elle était repassée devant sa fratrie un moment plus tard les bras envahis de guirlandes variées et Sophie l'avait menacé de la mettre à la porte si elle décorait mal l'appart. Elle avait voulu répondre qu'entre elles deux, elle était celle qui possédait le plus de goût, mais au final avait préféré haussé un sourcil amusé « Pas grave, j'irais chez Opale ». Le clan Duncan n'avait pas de lit supplémentaire à lui offrir, mais la rousse n'avait aucun problème,et même une préférence, à partager celui de la blonde. Elle n'avait par contre pas continué sur cette lancée, c'était des explications qu'elle n'avait pas envie d'offrir en ce moment. Elle avait plutôt fait une montagne de trucs pèle-mêles en plein milieu du salon et avait attendu le retour des deux autres Grimm les mains sur ses hanches en vraie conquérante. « On commence par quoi? »
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Dim 16 Déc - 21:28
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Noël, c’était la fête par excellence que je souhaitais éviter à tout prix chaque année. Parce que le célébrer, c’était en trop grande partie, accepter de dîner chez notre oncle et notre tante et ça, il en était tout simplement hors de questions. Je ne m’étais pas démené pour me barrer de chez eux pour revenir à la première invitation de leur part. C’était un plaisir et une satisfaction que je n’avais pas envie de leur offrir et tant pis si ça nous obligeait à passer le réveillon, tous les trois, dans notre appartement miteux à manger des conserves parce qu’on n’avait pas les moyens de s’offrir un véritable repas de Noël. De toute façon, je n’appréciais pas cette fête commerciale et religieuse – oui, les deux vont de paire – et je n’avais pas envie de faire le moindre effort à ce sujet. Aujourd’hui, c’est différent. J’ignorais même qu’on avait suffisamment de décorations pour mettre dans le thème l’appartement de Sophie, mais j’imagine qu’on doit ça à Emma. A qui d’autre, de toute façon ? Alors non, je n’aime toujours pas fêter la naissance du petit Jésus, mais je suis dehors, avec ma famille et libre, alors comme je n’ai pas envie de remercier le karma ou le destin pour ce cadeau, je préfère mettre ça sur le dos de la magie de Noël. De ce fait, je n’ai pas envie d’être le frère relou, celui qui casse absolument tout et encore moins de jouer au con. Pas maintenant, alors que l’ambiance est légère et joyeuse, pas aujourd’hui. Be brave. En revanche, même si je veux bien me prêter au jeu, j’ai quand même deux ou trois conditions que je ne tarde pas à énumérer. Emma lâche un commentaire qui me fait lever les yeux au ciel et elle se décide enfin à descendre de mon dos. Je m’étire, le corps légèrement endolori et me tourne vers Sophie qui me propose de me faire visiter l’appartement pendant qu’Emma part s’activer dans sa chambre pour trouver ces fameuses décorations. Très bien. C’est donc comme un parfait petit élève que je suis ma cadette dans les différentes pièces. J’observe en silence, ne pouvant m’empêcher de tout comparer avec notre ancien chez nous. Il n’y a pas à dire, la différence est… importante. Plus de murs avec des trous tous les cinquante centimètres, plus de robinetterie qui fuit ou de traces de moisissures au plafond. Et pas de troisième chambre. Suis-je supposé dormir sur le tapis du salon ? « Mais le canapé fait lit. » On est bien sur le salon, mais le canapé, très bien. Ce sera toujours plus confortable que la literie de la prison. Malgré tout, ça fait beaucoup de changement d’un coup et les repères que je pensais retrouver ont simplement disparu. Je m’absente quelques mois et ma vie est totalement chamboulée, ça me met les nerfs en pelote. Seulement, je vois bien au visage de ma sœur que ça ne l’a réjouit pas plus que moi, alors je fais ce qu’on fait de mieux chez les Grimm et je sors la carte de l’humour. « C’est fort aimable de prendre le canapé pour me laisser ta chambre, vraiment. » Je lui adresse un clin d’œil avant d’ajouter. « Le canapé, ce sera très bien, ne t’inquiète pas. » On termine la visite par sa chambre où elle m’indique les quelques cartons à mon nom au-dessus de son armoire. Voilà ce qui reste de mon ancienne vie.
L’eau est chaude, presque brûlante, mais elle me fait un bien fou. C’est un luxe que je n’avais pas en prison et que je prends le temps d’apprécier. Je ferme les yeux quelques secondes, laissant l'eau qui glissent le long de mon corps emporter avec elle les mauvais souvenirs. Après plusieurs minutes, je coupe le robinet, attrape une serviette dans laquelle j'entoure ma taille et une autre pour sécher mes cheveux. Je croise mon reflet dans la glace et pousse un léger soupir. Mes joues se sont creusées, d’immenses cernes marquent les traits de mon visage et il y a cette barbe rousse qui me donne l’impression de sortir tout droit d’un mauvais film western. Je finis par détourner le regard pour enfiler des vêtements plus confortables et après plusieurs minutes d’hésitation, je fini par jeter les anciens à la poubelle. Ils signifient bien trop pour que j’ai envie de les revoir un jour.
Je rejoins mes sœurs au salon et manque de m’étouffer avec ma salive en découvrant la montagne de décoration qui trône fièrement sur la table. « Mon dieu. » Il y a de tout. Des guirlandes à foison, des boules de Noël à ne plus savoir où en donner de la tête et je perçois même une petite statue à l’effigie d’un soldat en bois, tout droit sorti du film de Casse-Noisette. Je ne serais même pas étonné qu’il y ait un Père-Noël qui chante dans le lot. « On commence par quoi ? » Je secoue la tête de droite à gauche avant de hausser les épaules. J’en sais rien ? « Monter le sapin, j’imagine. On a bien un sapin, non ? » Dans mes souvenirs, on en avait récupéré un artificiel l’année dernière, mais il est peut-être complètement fichu et n’a pas résisté au déménagement.
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Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Dim 16 Déc - 22:18
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Parce qu'apparemment Emma est devenue la chef de famille, mais surtout qu'elle est trop mignonne pour qu'on ne cède pas à ses envies soudaines, on sépare le troupeau. Elle part en chasse de quoi décorer l'appartement pour Noël, j'offre la visite à Oliver. Je sens bien qu'il est tendu et sans doute mécontent, il n'a jamais été très fan du changement et il n'y a techniquement pas de place pour lui dans cet appartement. Mais je n'ai pas pu faire autrement, et j'ai minimisé le problème en claquant un bon mois de salaire dans un nouveau canapé convertible en lit. C'est le moins que je puisse faire et la moindre des choses. Il était évident qu'Oliver allait rentrer, un jour, et qu'il y aurait de la place pour lui. Il y en a. Peu, mais il y en a. « C’est fort aimable de prendre le canapé pour me laisser ta chambre, vraiment. » Son ton est plutôt amusé, et je relève la tête pour m'assurer de la blague. Ce n'est pas que je veux pas lui laisser ma chambre, maiiiiis. « Comme tu veux, mais sache que j'ai effectué l'acte sexuel avec un Alex nu dans ma chambre. » Plusieurs fois, même. Je me retiens de l'ajouter, me contentant d'un haussement d'épaules. A tes risques et périls, barbe rousse. « Le canapé, ce sera très bien, ne t’inquiète pas. » Je préfère, ouais. Je lui souris, retenant à peine un rire. « Désolée. » Je m'excuse, tout de même. J'aurais aimé que nous ayons une troisième chambre et que cet appartement soit plus grand et plus familial.
J'ai le temps de lâcher mon frère à la douche avant de retrouver une Emma en folie décoration de Noël. Bon. L'appart fut propre et à peu près bien décoré quelques semaines, c'est déjà ça. J'agresse ma sœur d'un câlin pour mieux la menacer ensuite. J'ai eu du mal à apprécier cet appart, alors si elle le rend moche je la mets dehors. « Pas grave, j'irais chez Opale. » Je lève les yeux au ciel, avant d'embrasser l'une de ses joues encore et de la lâcher. Bah tiens, voyons. « Oh pardon, j'oubliais que tu as une petite-amie maintenant. » Et nous sommes des adolescentes, vraiment. Elle m'embête avec Alex et je l'embête avec Opale. Et attendez une minute, Oliver est le seul à être officiellement en couple(ew), qui l'eut cru ? Le monde ne tourne pas rond.
Je commence à faire des tas de décorations qui se ressemblent lorsque Oliver réapparaît. J'ai déjà envie de brûler la moitié de nos décorations, c'est mal ? « Mon dieu. » Yep, tout pareil ! On commence par quoi ? Le sapin ? On a un sapin ? Depuis... Ah oui, l'année dernière. On s'était mis en tête de fêter Noël, pour une fois, et on avait organisé ça en secret pour faire la surprise à Emma. On avait donc acheté un sapin et très exactement trois guirlandes pour décorer. C'était sympa et très témoin de notre intérêt porté à cette fête. En vue de la nombreuse décoration rassemblée, il faut croire qu'on a des envies de fêter Noël régulières mais maigres qui s'accumulent. Emma sautille déjà pour aller chercher le sapin. Je me mets à sourire, prête à me moquer de son enthousiasme débordant. Mais lorsque je tourne la tête pour m'adresser à mon frère, je ne le reconnais pas. Et ce n'est pas seulement à cause de sa barbe et de son teint pâle. Non. Son expression de visage est différente et tout son être dégage quelque chose d'autre. Quelque chose de... Mal. Malsain, presque. Mes sourcils se froncent alors que mon estomac se tord d'inquiétude. « On n'est pas obligé de décorer... Tu n'es pas obligé de rester avec nous, Oli. Si tu as besoin de temps seul, on peut comprendre. » Je tente, d'une voix douce. Plutôt que de lui demander si ça va et de me prendre un mur alors que la réponse est évidente.
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Dim 16 Déc - 23:32
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C'était étonnant, la quantité de trucs qui pouvait tenir sur la table basse du salon. C'était aussi étonnant de découvrir qu'au final avec les années, ils avaient accumulé une quantité raisonnable, et même un peu exagéré, de décorations pour un projet du genre. Emma avait sorti tout ce dont elle se souvenait, minus le sapin qu'Oliver lui avait rappelé par la suite et qu'elle s'était empressé d'aller chercher dans le placard de l'entrée. La plus jeune avait commencé à assembler le sapin seul, pendant que les deux autres Grimm discutait entre eux. Elle avait savamment ignoré Sophie et sa mention de petite-amie. Il ne fallait tout de même pas qu'elle commence à dire des conneries non mais. Amie avec bénéfices peut-être, petites-amies non. Mais ce commentaire de la part de sa sœur, ça voulait dire qu'elle n'était pas aussi subtile qu'elle ne le pensait. Pendant un moment, elle s'était stoppée dans son mouvement, c'est-à-dire les bras en l'air avec une guirlande entre les doigts. Son estomac s'était serré à l'idée que sa sœur sache à propos de Robert aussi. Elle avait froncé les sourcils pour elle-même, elle n'avait pas honte, mais c'était la dernière chose qu'elle voulait mettre sur les épaules de sa fratrie. Puis elle avait secoué la tête et avait finalement remis son attention sur les deux autres un sourire, quelque peu faux, mais ça personne ne le savait, sur les lèvres.
Elle l'avait rapidement perdu et re-froncé les sourcils en voyant l'air maladif de son frère. Elle ne s'était donc pas fait prier pour abandonner sa guirlande et disparaître dans la cuisine. Elle était revenue un moment plus tard avec un immense verre d'eau dans les mains qu'elle avait obligé Oliver à prendre. « Assieds-toi, on dirait que t'es sur le point de nous claquer entre les doigts » essaya-t-elle de blaguer à moitié et avec peu de talent. La gestion de crise ce n'était pas sa plus grande qualité hein. « Prends le temps de respirer.. on s'en bat les couilles des décorations. Si tu veux te reposer un peu.. je peux te prêter ma chambre si tu veux » Un tantinet vulgaire sans raison, mais elle voulait surtout avoir une réaction normal de son frère sur le moment.
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Lun 17 Déc - 0:26
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Je cherchais seulement à détendre un peu l’atmosphère, à rendre ce moment délicat plus agréable, plus humoristique, mais Sophie, elle, elle en a décidé autrement. Et je manque de défaillir quand elle me répond le plus naturellement possible qu’Alex était nu comme un vers dans ce lit, avec elle. C’est donc ici que s’achève la courte vie d’Oliver Grimm. Mort d’une crise cardiaque causée par son abominable et traîtresse de sœur. Je n’arrive pas à croire qu’elle ait osé m’avouer ouvertement et avec un engouement palpable qu’elle avait copulé avec Alex, dans ce lit. Ok, j’ai peut-être eu la malheur de dire que je ne m’opposerais pas face à cette relation, mais je n’ai jamais dit que j’acceptais de savoir ce qu’elle traficote avec mon ancien ami dans mon dos. Et encore moins ce qu’elle a pu faire avec lui lorsque j’étais derrière les barreaux. Il ne faut pas déconner non plus quoi ! « Plaît-il ? » Je cligne plusieurs fois des yeux avant de croiser les bras sur mon torse, l’air menaçant. « Sérieusement, Sophie, garde tes ébats sexuels pour tes amis, mais par pitié, épargne-moi ce genre de détails… » C’est déjà franchement gênant de discuter de ça avec ma sœur, mais alors rajouter Alex dans l’équation, en plus d’être malaisant à un niveau extrême, ça a le don de me hérisser les poils. « Et tu veux continuer de me faire croire que ce n’est pas ton petit-ami ? » Je roule légèrement des yeux, peu convaincu par les mots que ma cadette a prononcé il y a plusieurs semaines de ça, lors de sa première visite. Sans déconner. Elle pense que je vais sincèrement gober ça ? Je devrais peut-être demander des informations à Emma, mais je suis prêt à parier que leur relation va bien plus loin qu’un simple besoin de présence de l’autre et de tout le baratin qu’elle m’a servi sur un plateau la dernière fois. Sophie Grimm, je percerais ton petit secret. Et oui, je sais, j’avais promis de ne plus me mêler de la vie de mes sœurs, mais si je m’en mêle en toute discrétion et sans jamais donner mon avis, ça marche quand même non ? « Est-ce que je dois me méfier et me préparer au jour où tu vas te retrouver marier, propriétaire d’une maison et avec un ventre aussi rond qu’un ballon ? » Il me faudra un petit temps d’acceptation, pour sûr. Mais ne parlons pas de malheur, n’est-ce pas. Je vais me contenter du canapé et laisser le lit pour le sport de chambre auquel s’adonnent Sophie et l’autre enfoiré de Black.
Emma s’empresse de partir chercher le sapin en sautillant et revient avec un carton faisant presque sa taille où se trouve celui-ci. Dans mes souvenirs, il était bien plus petit que ça, mais il faut croire que l’année dernière, nous avions eu un coup de folie collectif avec Sophie. Pourquoi on a acheté ça, sérieusement ? J’observe la benjamine sortir les branches du conifères pour commencer à les assembler. Celles-ci sont légèrement argentées, donnant l’impression qu’une fine couche de neige est posée dessus. Je comprends peut-être un peu mieux ce craquage compulsif, il est plutôt pas mal dans son genre. Pour un truc artificiel, j’entends. Je laisse donc ma petite sœur s’occuper de ça pendant que je me tourne pour trier les décorations. Oui, parce que je veux bien m’adonner à ce type d’activité, mais si on pouvait éviter d’avoir un sapin rose pailletés, ça m’arrangerait bien. Je commence donc mon élimination de guirlandes et de boules quand une voix masculine que je pensais ne plus jamais entendre parvint à mes oreilles. Mon corps tout entier se crispe et je relève lentement la tête. Maxime se tient de l’autre côté de la table basse, accoudé contre le meuble télé et me fixe de son sourire habituel. « Alors ? Content de me revoir ? » Je serre mes poings avant de reporter mon attention sur ce que j’étais en train de faire quelques instants plus tôt. Faire comme-ci il n’existait pas, ne pas lui donner la moindre importance. Mais je sens sa présence, celle-ci me pèse et me lacère les entrailles. Je pensais qu’il disparaîtrait à jamais en sortant de prison, mais non. Il est encore là et à présent, je sais qu’il n’est pas prêt de me laisser vivre en paix. « Honnêtement, Grimm, tu pensais sérieusement te débarrasser de moi aussi facilement ? Je te pensais plus intelligent que ça. » Mon regard retrouve le sien, mes jambes se font de plus en plus lourdes et je suis obligé de m’appuyer contre une chaise pour ne pas chanceler. « On n'est pas obligé de décorer... Tu n'es pas obligé de rester avec nous, Oli. Si tu as besoin de temps seul, on peut comprendre. » Ma réponse ne tarde pas à fuser, dans un mélange de plaintes, de peur et de froideur. « Non ! » Je ne veux surtout pas rester seul, pas avec lui. Ne me laissez pas… J’entends les pas d’Emma filer en direction de la cuisine et revenir quelques secondes plus tard, un immense verre d’eau à la main qu’elle m’oblige presque à boire, m’invitant également à m’asseoir. Mais je n’ai pas le temps de décliner sa proposition qu’elle enchaîne rapidement, me proposant même de me laisser sa chambre si besoin. « Non, non… Ça va. Je vais bien, ce n’est rien… » Parce que oui. Maxime est mort. Non, ce n’est pas rien, mais celui que je vois devant moi, il n’existe pas. Tout ça n’est pas réel, ce n’est que le fruit de mon imagination. Je dois simplement faire abstraction de sa présence et l’ignorer. Oui, voilà. C’est la seule chose que je dois faire. J’adresse un sourire léger à Sophie et Emma pour les rassurer et prends une profonde respiration. « Je vais déjà beaucoup mieux. » Un mensonge de plus, mais on n’est plus à sa près.
Pendant une petite dizaine de minutes, j’essaie d’oublier que Maxime est dans un coin de la pièce, à me lancer des piques déplacées et me rappeler avec beaucoup de plaisir la journée du douze septembre. Et plus il me parle, moins j’arrive à me concentrer sur les paroles de mes sœurs. Plus il me fixe, moins j’arrive à me contrôler. « Ferme-là… » Je viens de marmonner dans ma barbe, ne me souciant même plus du regard de mes sœurs, qui ne comprennent sans doute rien à ce qui est en train de se passer. Mais je m’en fiche. Le monde dans lequel je me trouve, elles n’existent plus, il n’y a que Maxime et moi. « Ce ne sera jamais terminé, Oliver. Jamais. » Et c’est la phrase de trop. J’explose. « Putain, mais dégage ! Fous-moi la paix ! » Excédé, je balance la boule de Noël dans sa direction, mais son fantôme disparaît et la sphère s’éclate contre le mur dans un petit bruit sourd. Les larmes coulent le long de mes joues et je me laisse tomber sur le sol, pitoyable.
≡ POSTS : 1502 ≡ ÂGE : 25 ans, déjà, elle va commencer à complexer. (01/06/95) ≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants. ≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir. ≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien. ≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle) ≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes. ≡ LOGEMENT : #32, Castro District avec sa soeur et le chat. ≡ RPS :
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Mer 19 Déc - 20:10
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Cet appartement est à mon nom et je paie le loyer, je suis prête à me battre pour garder ma chambre. Même si j'aime Oliver et que je ne peux pas exprimer à quel point je suis heureuse et soulagée qu'il soit de retour parmi nous. Machambre. Alors j'emploie les grands moyens lorsqu'il me remercie en toute allégresse de lui laisser ma chambre pour prendre le canapé. Les grands moyens étant Alexander, de préférence nu, avec moi, de préférence nue également. L'effet est immédiat, j'aurais pu lui annoncer que Conrad avait décidé que nous devions retourner habiter chez lui que ça aurait fait la même chose. Choc et dégoût. « Plaît-il ? » Et parce que je suis une gueuse, je glousse. Fort. « Uh-uh, yep, Alex est plutôt très sympathique à regarder et- » Et je ne continue pas car Oliver risque de m'assassiner ou je risque de mourir de rire. Comme dirait l'autre : je ne regrette rien. « Sérieusement, Sophie, garde tes ébats sexuels pour tes amis, mais par pitié, épargne-moi ce genre de détails… » Désolée, mais aux grands mots les grands remèdes mon bon Monsieur ! « Je garde ma chambre, du coup ? » Je demande, innocente. Je garde ma chambre, le canapé ira très bien. Top. Je suis désolée qu'il n'ait pas de chambre, tout de même. J'aurais aimé que ce soit autrement, mais concrètement la situation devra être ainsi pour quelques mois. Je n'ai plus les moyens pour déménager à nouveau, Emma n'a qu'un petit boulot en plus de ses études et Oliver... Eh bien, pour l'instant, résumons simplement la chose en : c'est compliqué. « Et tu veux continuer de me faire croire que ce n’est pas ton petit-ami ? » Et ça aussi, c'est compliqué. « Gné. » Allons-bon, si le retour d'Oliver veut dire que lui aussi va se mettre à m'enquiquiner avec Alex... Je suis prête à menacer d'aller bouder chez lui, mais ça risquerait de confirmer leurs dires. Suis-je prête à vivre de nouveau en colocation avec un Alban énamouré ? Facile s'il reste chez son copain tout le temps, compliqué si le-dit copain squatte l'appart. Nous sommes dans une impasse, les amis. C'est mal si je mets le rouquin à la porte dès maintenant ? « Est-ce que je dois me méfier et me préparer au jour où tu vas te retrouver marier, propriétaire d’une maison et avec un ventre aussi rond qu’un ballon ? » WHAT? Pour l'instant, ce sont mes yeux qui sont aussi rond qu'un ballon. J'oublie toujours qu'à ce jeu là, embêter Oliver avec Alex, je finis toujours par perdre et ça se retourne toujours contre moi. Un rire nerveux m'échappe, et je finis par aller poser mes mains dans le dos de mon frère pour le pousser jusqu'à la salle de bain. « Jamais d'la vie. Maintenant arrête de faire l'imbécile et va te laver. » Pour le coup, Oliver est vraiment une saleté. C'est à peine si j'ose m'imaginer ce qu'être en couple avec Alexander Black signifierait, et il nous colle déjà le mariage, une maison et un gosse dans les jambes. Son séjour en prison ne lui a vraiment pas fait du bien.
Après avoir laissé Oliver dans la salle de bain, je retrouve Emma dans le salon avec toutes nos décorations de Noël. C'est parti pour la magie de Noël, j'imagine ? Il n'y a pas de retour en arrière ? Je commence maintenant ma prière pour mon appartement ne devienne pas laid, ou... ? Est-ce que je dois vraiment envisager le squattage chez Alex ? Après l'avoir embêté à mon tour avec son éventuelle petite-amie, on commence à trier les décorations. Oliver nous rejoint, et on ajoute même un sapin à l'équation. Non vraiment, dans deux minutes je fais ma valise. Je repousse mon envie de brûler les décorations pour me mettre dans l'esprit de Noël. Oliver est rentré, tout ira bien maintenant. Ou peut-être pas. Il n'a pas l'air d'aller bien, soudainement, et je fronce les sourcils. Momma bear kicks in. Il regarde devant lui et n'est plus du tout concentré, il a l'air... Apeuré, même. Et je me dis que c'est peut-être trop d'un coup, qu'on devrait peut-être plutôt le laisser se reposer plutôt que de vouloir lui imposer notre présence. On aura tout le temps qu'il faut pour profiter de lui, maintenant. Et ce n'est pas comme s'il rentrait de vacances, il ne revient pas heureux et sans cicatrices. « Prends le temps de respirer.. on s'en bat les couilles des décorations. Si tu veux te reposer un peu.. je peux te prêter ma chambre si tu veux. » Je relève mon regard de mon frère pour en jeter un désapprouvant à ma sœur. « Ton langage, Em. » Je n'ai pas envie de dire qu'Emma est de plus en plus vulgaire en ce moment, et qu'elle doit avoir de mauvaises fréquentations, mais ce doit être le deuxième juron qu'elle nous sort aujourd'hui. Ça ne lui ressemble pas, je n'aime pas ça. Mon instinct maternel et protecteur développé en grandissant aux côtés de ces énergumènes est à son niveau le plus élevé. Plus rien ne va. Apparemment, nous pouvons être heureux qu'une demie-heure environ, great. « Non, non… Ça va. Je vais bien, ce n’est rien… » Le sourire qu'il nous sert est terriblement faux et me colle des frissons d'affolement. « Oli... » Ce n'est pas grave, si ça ne va pas. Je n'ai pas le temps de lui demander ce qu'il se passe qu'il nous assure qu'il va mieux. Ah ! L'art des Grimm, faire semblant que tout va bien quand le monde s'effondre. J'échange un regard avec Emma, mais on ne dit rien.
On reprend notre activité, mais je garde toujours un œil sur mon frère. Et vraiment, je ne suis pas certaine que décorer pour Noël et faire comme si tout allait bien est la meilleure idée qui soit. On aurait dû le laisser se reposer, quitte à rester avec lui. Ou bien commencer par prendre des nouvelles, discuter de ce qu'il s'est passé, de comment il se sent et qu'est-ce qu'on va faire ensuite. Même si c'est douloureux. Parce qu'il faut guérir. Mais on a un putain de problème pour communiquer et parler de nos sentiments chez les Grimm, c'est maladif. Et alors que Emma accroche silencieusement les guirlandes au sapin, je sens la colère commencer à gronder dans mon ventre. Parce que mon frère ne va pas bien, et que je ne sais pas quoi faire. Parce que je n'ai pas envie qu'il se ferme complètement à nous pour ça. C'est une épreuve qu'on peut affronter tous les trois. Il n'a pas besoin de prétendre qu'il va bien si ce n'est pas le cas. Emma s'adresse à notre frère mais il ne fait que marmonner, et je crois même qu'il lui a dit de la fermer. Je me redresse, laissant tomber la décoration que je tiens dans les mains. « Oliver ? » Il ne me répond pas, ne relève même pas la tête vers moi. « Putain, mais dégage ! Fous-moi la paix ! » Qu'il se met à crier, dans un excès de colère, avant de lancer une pauvre décoration contre le mur. Ah non, pas dans mon appart ! Je comprends qu'il ne s'adresse pas à nous, à qui je ne sais pas. Mais il ne nous a jamais parlé comme ça, même pendant l'une de nos disputes. Je me fige, le souffle court, alors qu'il commence à pleurer et s'effondre littéralement au sol. Emma est à ses côtés en deux secondes, il me faut plus de temps pour que je garde mon calme. Si je me mets à pleurer ou à crier maintenant, je ne serais pas d'une grande aide. J'attrape un plaid et un coussin sur le canapé avant d'aller m'asseoir de l'autre côté d'Oliver. Je l'enveloppe fermement de la couverture pour qu'il ait chaud et soit rassuré, avant de lui coller le coussin entre les bras pour qu'il ait quelque chose à serrer de toutes ses forces s'il le souhaite. Après, je vais poser mon menton sur son épaule, passe un bras devant son ventre et une main sur son flanc, l'autre allant délicatement caresser les mèches rousses de mon frère. « Qu'est-ce qui ne va pas, Oli ? Parle-nous, tu sais que tu peux tout nous dire. » On ne le jugera pas. On a vécu bien trop de choses, on est déjà bien trop abîmés, pour le juger.
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Dim 23 Déc - 23:57
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La jeune rousse s'était empêchée très fort de soupirer.La jeune rousse s'était empêchée très fort de soupirer. Y'a des enfants qui meures en Afrique, y'a son frère qui ne va pas bien, mais attention à ce que la petite Emmanuelle ne jure pas. Elle avait roulé des yeux et pincé les lèvres de façon à garder ses commentaires pour elle-même. Elle ne disait pas de mensonge quand elle disait que sa fratrie la voyait encore comme une enfant. Elle avait presque 22 ans diantre. C'était à se demander si l'un deux n'allait pas sortir un biberon de lait pour l'endormir. Par contre, elle avait partagé le regard que sa sœur lui avait lancé lorsqu'Oliver avait voulu confirmer que tout allait bien de son côté. Il ne fallait tout de même pas les prendre pour des connes, le ton sonnait faux. Tout son être sonnait faux si on y réfléchissait un minimum. Elle n'avait toutefois pas insisté, se contentant de rester près de lui le temps qu'il boive un peu d'eau et qu'il semble reprendre des couleurs. Elle était ensuite retournée à ses décorations qu'elle avait abandonnées au sol quelques minutes plus tôt.
L'activité première avait donc repris, même si les participants étaient tout d'un coup moins motivé. Pour Emma, ça avait au moins le mérite de lui occuper les mains et de lui changer les idées. Elle posait les décorations une à une et parlait de temps à autre à son frère sans vraiment attendre de réponse. Elle s'était toutefois stoppée à un moment en étant pratiquement certaine de l'entendre lui dire de la fermer? Elle avait jeté un regard curieux à Sophie et avait ouvert la bouche pour poser une nouvelle question à Oliver quand ce dernier, c'était mit à hurler et avait fait traverser la pièce à la pauvre décoration qu'il avait dans les mains. Elle n'avait même pas vraiment eu le temps de sursauter qu'il avait éclaté en sanglots et qu'il s'était écrasé au sol. Oh diable les décorations, Emma avait été à ses côtés en moins de deux secondes.
Elle s'était approché doucement, replaçant une mèche de cheveux qui était tombée devant le visage du jeune homme. Elle s'était déplacé légèrement pour laisser de la place à Sophie et s'était contenter de hocher son avis sur ce qu'elle venait de lui dire. Évidemment qu'elles ne le jugeraient pas. « Tu peux parler même si je suis là hein, je sais que parfois, tu penses que je suis trop jeune pour comprendre.. que ça va me faire du mal, mais c'est de te voir comme ça qui me rends mal. Si seulement t'écouter peut t'aider.. alors parle autant que tu veux » avait-elle murmuré en glissant ses doigts elle aussi dans les cheveux de son frère.
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Mer 26 Déc - 4:47
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C’est la goutte de trop, celle qui fait, non pas déborder le vase, mais tout exploser. Des mois que je garde les visites de Maxime pour moi, que je supporte ses paroles qui me détruisent chaque jour un peu plus, que j’essaie de le faire sortir de ma vie, sans jamais y parvenir. Je croyais, à tort, que de retrouver mes sœurs arrangerait tout, qu’il disparaîtrait pour toujours de mon champ de vision, mais encore une fois, je me trompais. Il est là, devant-moi, m’obligeant à croire que ce cauchemar ne se terminera jamais. Et peut-être qu’il a raison. Peut-être que je suis condamné à vivre avec son fantôme pour le restant de mes jours. Cette idée me terrifie et me donne la nausée. Je ne demande pas grand chose, juste qu’il s’en aille… Je veux reprendre une vie normale, passer un moment agréable avec mes sœurs sans que tout ne soit gâché. Ce n’est tout de même pas trop demandé ? Mais il faut croire que si. Et c’en est trop pour moi. Dans un excès de colère et d’épuisement, je me défends de la seule façon que je peux. La boule de Noël que je tenais au creux de mes mains traverse la pièce, faisant disparaître Maxime sur son passage avant de finir sans course contre le mur et de retomber lourdement par terre, en petits morceaux. Je ne mesure la violence de mon acte qu’à l’impact de la décoration avec le parquet. Je n’ai jamais été quelqu’un d’agressif et encore moins quelqu’un de violent en présence de mes sœurs. Ni dans la vie de tous les jours, d’ailleurs. J’ai beaucoup de défauts, mais je ne suis pas une personne tempétueuse. Je ne me reconnais plus, je ne sais plus vraiment qui je suis et je fonds instantanément en larmes, me laissant tomber sur le sol. Emma se rue à mes côtés avant que je n’ai le temps de saisir l’entièreté de la situation et je m’en veux tellement de lui faire subir ça alors que quelques minutes plus tôt, elle se faisait appeler ‘Kangouremma’ avec un sourire à s’en déchirer les zygomatiques. Sans parler de Sophie… Sophie qui se retrouve toujours au milieu de chacun de mes problèmes, d’une façon ou d’une autre. Sophie qui se doit de se montrer forte et ferme. Sophie qui, finalement, a endossé le rôle de la grande-sœur mature et réfléchie, prenant ma place, maintenant le navire à flot sans même s’en rendre compte. Si notre fratrie est encore debout aujourd’hui, c’est uniquement grâce à elle. Moi, je n’ai rien su faire d’autres que de m’attirer des ennuis et en créer de nouveaux. Si vous étiez à la recherche du pire crétin de l’univers, stoppez tout, il est là, devant vous ! Une fois de plus, c’est elle qui prend la situation en main, déposant une couverture sur mes épaules avant de m’envelopper dedans puis de me donner un coussin que je m’empresse de serrer contre moi, en espérant qu’il absorbe tous mes problèmes. Les yeux fermés, je sens les corps de mes sœurs se blottir contre moi, leur main se glisser dans mes cheveux et je me recroqueville un peu plus sur moi-même.
Je ne mérite pas toutes ces attentions. Je ne mérite pas d’avoir des sœurs aussi géniales.
En quittant ma cellule, en retrouvant ma liberté, j’espérais que rien n’avait changé, que tout serait comme avant mon départ, mais je me berçais de douces illusions, le passé appartient au passé, à tout jamais. En mettant un pied dans cette prison, mon monde entier s’est écroulé sans que je puisse faire quoi que ce soit. Aujourd’hui, je marche sur les ruines de mon ancienne vie, incapable d’accepter tous ces changements qui me touchent bien plus que ce que je laisse paraître. Je n’en veux à personne, si ce n’est à moi-même de me montrer aussi faible. Parce que je pensais pouvoir sortir la tête de l’eau, mais il s’avère que non, je n’y parviens pas. Je continue de me noyer, comme attirer par les abysses. Je suis fatigué de me débattre, j’aimerais juste me laisser engloutir et tout oublier. « Qu'est-ce qui ne va pas, Oli ? Parle-nous, tu sais que tu peux tout nous dire. » La voix de Sophie me fait remonter à la surface et j’essuie mes larmes d’un revers de manche. Emma ne tarde pas à renchérir, me confiant qu’elle n’est plus une enfant et qu’elle est capable de tout entendre. Je n’en doute pas, même si je préférerais la préserver de tout ça, je sais que je peux me confier. La vraie question, c’est est-ce que moi, je suis prêt à tout leur raconter ? Et le sont-elles vraiment aussi ? Il n’est plus question de mensonges, de problèmes réels, concrets, mais de mon cerveau me jouant des tours ou d’un niveau de folie bien trop élevé pour qu’on ne m’enferme pas dans un hospice. « Je… » Comment annoncer de la meilleure façon qui soit qu’on continue d’entretenir des discussions – bien que ce soit plus des dialogues de sourds – avec un homme supposé être mort ? « Je le vois. Maxime… » Et il suffit que je prononce son nom pour que je sente de nouveau sa présence. Il n’est pas là, mais ça n’empêche pas mon corps de se raidir à nouveau. « Il me parle comme s’il était réellement présent. Il agit comme s’il était encore vivant… Je sais qu’il est mort, je sais que rien tout ça n’est vrai, mais parfois, j’ai l’impression que ça l’est vraiment et que ce cauchemar ne s’arrêtera jamais. » J’épargne les détails, à savoir que la plupart du temps, son apparition n’a plus rien d’un être vivant, qu’il hante aussi mes nuits et que je me réveille tous les soirs approximativement à la même heure à cause des mauvais rêves qui tournent en boucle dans mon esprit et je tais les paroles horribles que je peux entendre à longueur de journées venant de lui. Elles n’ont pas besoin de savoir et de toute façon, je n’ai pas la force de l’expliquer. « Aux yeux de la justice, je suis innocent, je suis enfin libre, alors je pensais qu’il disparaîtrait… Mais il est revenu et il reviendra. » Encore et encore. Peut-être que ça ne changera jamais. Peut-être que je dois commencer à apprendre à vivre loin de ma vie passée, à envisager ce futur où plus rien ne sera comme avant. Même si ça m’effraie. Même si je préférerais que Maxime disparaisse de mon champ de vision. « J’ai tout essayé pour l’oublier, je ne sais pas quoi faire, je sais ne sais plus. » En revanche, je sais que le soutien de mes sœurs ne s’effacera jamais. Quoi qu’il puisse arriver, ce sera toujours nous trois contre le reste du monde. Et je ne serais jamais assez reconnaissant envers elles pour ça. « Ne m’abandonnez pas… S’il vous plaît. »
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Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Ven 28 Déc - 1:23
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On ne peut jamais faire les choses dans l'ordre, chez les Grimm. Et on ne peut pas faire les choses normalement non plus. Au lieu de laisser Oliver rentrer, se reposer et se remettre de tout ce qu'il a pu vivre loin de nous, on lui a juste laisser le temps de prendre une douche avant de reprendre notre vie comme si on s'était quitté hier. Comme s'il n'avait pas passé les précédents mois en prison, pour des crimes qu'il n'a pas commis. Malgré un crime qu'il a commis. Comme s'il ne rentrait pas, ramené par le pauvre crétin qui nous sert de père, dans une maison qui n'est plus la sienne et où aucun espace ne lui est dédié. Comme si nous n'avons pas souffert de son absence, des peut-êtres et de l'incertitude de la situation. Comme si nous n'avons pas dû changer, nous aussi, déménager et continuer à vivre même lorsque nous ne le voulions pas.
Comme si nous n'en sortons pas tous avec une nouvelle blessure de guerre.
On est trop bancal pour réussir à trouver la bonne attitude à prendre dès le début. Alors qu'on aurait dû se poser, discuter, ne rien dire, attendre. On est allé trop vite, on s'est raccroché à des repères alors que les règles du jeu ont changées. Maintenant on est trois pauvres corps perdus, éparpillés sur le sol dans un mélange de masse humaine et de vêtements froissés. On essaie de rassurer Oliver, on est capable d'entendre tout, même les choses noires. Parce qu'il faut qu'elles sortent, un peu, pour commencer à devenir grises. Parce que nous aussi, on en a des choses noires. Et peut-être que nous aussi, on devrait les sortir.
« Je le vois. Maxime… » Ma pression sur mon frère se fait un peu plus forte alors qu'il se redresse à nouveau. Je reste silencieuse alors qu'il nous dire voir un fantôme, perversion de son esprit qui lui rappelle toujours l'acte qu'il a fait pour se défendre et défendre une amie. Acte pardonnable aux yeux de la loi, mais pas aux yeux d'Oliver. Mes lèvres se pressent fermement l'une contre l'autre, et je me retiens d'intervenir. Pas maintenant. Peut-être plus tard. Le fait qu'Oliver ait tiré sur quelqu'un n'est devenu qu'un fait, une réalité que j'ai assimilé rapidement mais qui n'a jamais eu de conséquences sur ma vie et sur mon jugement et attachement à mon aîné. Ça ne change rien, pour moi. Ça doit tout changer, pour lui. « J’ai tout essayé pour l’oublier, je ne sais pas quoi faire, je ne sais plus. » Un mince soupir m'échappe, je me décale légèrement et le lâche un peu pour pouvoir mieux attraper son menton et le forcer à me regarder. C'est que j'ai comme une impression de déjà-vu, d'un coup. « Tu as besoin d'aide, Oliver. On est là, mais ce n'est pas suffisant. » Parce qu'on a nos problèmes à gérer, parce que je sais que je serais bien incapable de vouloir comprendre ce qu'il traverse. Emma étudie la psychologie, peut-être que ça peut aider. Mais ce n'est pas à Emma d'aider notre frère à guérir ainsi.
Je relâche le rouquin aussi vite que je ne l'ai attrapé, pour qu'il ne râle pas. « Ce qu'il t'arrive, et ce qu'il t'est arrivé, c'est quelque chose d'horrible et traumatisant. Je suis sérieuse, tu ne peux pas gérer ça tout seul. » Et vraiment, le déjà-vu. Je me revois, quelques mois plus tôt, à l'hôpital avec Alex. La situation était différente, mais au fond les deux hommes se ressemblent tellement. A vouloir être fort, à vouloir affronter ça seul. Mais en ayant toujours besoin de quelqu'un, d'un soutien, au final. Et ils osent ne pas être amis, ces gueux. « Ne m’abandonnez pas… S’il vous plaît. » Et je suis bien obligée de hocher négativement la tête, alors qu'un mince hoquet moqueur m'échappe. Voilà, bingo, la totale. Même si ce n'est pas le moment propice, qu'Oliver ne va pas bien et que la situation n'est clairement pas lumineuse, je ne peux empêcher un sourire de s'épanouir sur mon visage. Parce que j'ai espoir. Si Alex commence à aller mieux, Oliver aussi peut s'en sortir. Parce qu'on sera là, quoi qu'il arrive. « On t'aime, on t'abandonnera pas Oli. » Mais c'est une évidence qu'il fait bon de repréciser, parfois.
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Mar 1 Jan - 18:39
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Grimm siblings
La rousse se laissait bercer par les vibrations que chacun dégageait, les yeux mi-clos et les lèvres pincés. Elle était occupée dans ses pensées tout en écoutant les murmures suivant les révélations d'Oliver d'une oreille peu affûtée. Elle avait retint avec force un ricanement. C'était une ironie sans nom de découvrir que la présence de quelque chose qui n'existait pas rendait la situation encore plus tangible qu'elle ne l'était avant. Ce n'est pas qu'elle croyait son frère indestructible. Elle n'était pas si stupide que de penser un truc du genre, elle le savait bien tout aussi humain que Sophie ou elle-même. Une fabulation de fillette à laquelle elle s'était accrochée avec la force du désespoir peut-être ? Elle l'ignorait encore elle-même et préférait fermer les yeux sur ses questionnements pour le moment. Il lui faudrait bien faire face à tout ça à un moment, mais elle préférait que ce soit bien loin du moment actuel question que tous et chacun réussissent à se remettre un peu de la tornade d'émotion qui passait actuellement au travers du salon du minuscule appartement. Elle continuait de glisser ses doigts dans la chevelure d'Oliver plus par réflexe que d'autre chose. Un geste silencieux pour lui prouver qu'elle était là peu importe le reste. Envers et contre tous.
La phrase de Sophie l'avait ramené quelque peu sur terre. « Ce qu'il t'arrive, et ce qu'il t'est arrivé, c'est quelque chose d'horrible et traumatisant. Je suis sérieuse, tu ne peux pas gérer ça tout seul. » La plus jeune avait vu passer devant ses yeux les diagnostics qu'elle étudiait pratiquement à tout les jours, elle s'était refusé à le faire jusque là, mais à ce moment c'était plus fort qu'elle. « Stress post-traumatique?! » avait-elle murmuré pour elle-même en fronçant les sourcils et en se détachant de son frère pour le laisser respirer un peu. Elle était probablement dans l'erreur, elle était loin d'être une vraie psychologue ou la moitié d'une, mais c'était ce qui lui semblait le plus probable. Ses tripes s'étaient serrées quand elle avait ensuite entendu la voix tremblotante de son frère. Elle s'était rapprochée une nouvelle fois pour poser ses lèvres sur son front, comme il avait fait si souvent pour elle pour la rassurer. « N'ose même pas penser que l'on partirait même si tu le demandais.. est-ce que c'est clair? » dit-il avec force pour se faire comprendre, mais aussi avec douceur pour ne pas lui faire plus de mal qu'il n'en ressentait déjà. « On t'aime jusqu'à la lune » ajouta-t-elle plus doucement ensuite.
Sujet: Re: Pearls of light (ft. Emma & Sophie) Lun 1 Avr - 15:07
Pearls Of Light
Grimm siblings
J’espérais, non, je pensais, qu’en parler avec mes sœurs m’aiderait, que, d’un claquement de doigts, Maxime disparaîtrait de ma vie et cesserait de la rendre encore plus difficile qu’elle ne l’est déjà, mais c’est tout le contraire qui est en train de se produire. En parler, me confier, avouer qu’il me hante depuis ce jour, me fait prendre conscience que je ne suis plus capable de différencier le réel de l’irréel, de comprendre que Maxime n’est qu’une folie imaginaire de mon cerveau. Je sais qu’il est mort et que la science n’est pas capable de ramener quelqu’un à la vie, et pourtant, ses paroles et ses actes m’affectent. Il me fait perdre le contrôle, comme aujourd’hui, perdre le peu de repères que je possède, et, une fois poussé à bout, je le laisser gagner, je le laisse avoir de l’ascendant sur moi. Et peut-être que c’est vrai. Peut-être que je suis réellement à sa merci, piégé dans un monde entre l’authenticité et la fausseté. Le problème, c’est que j’ignore comment m’en sortir, et pire encore, si j’en suis capable. Je ne suis pas invincible et j’ai peur, cette fois-ci, d’avoir été vaincu.
Au fil des mots, je sens la pression de mes sœurs se faire de plus en plus forte, apportant un peu de chaleur dans mon cœur. Pourtant, ça n’empêche pas à la peur d’être bien présente, tapie au creux de mon ventre. Elle ne s’en ira pas, pas tout de suite du moins, pas tant que je n’aurais pas accepté les choses telles qu’elles sont, pas avant d’avoir pris conscience qu’appuyer sur la détente ne fais pas de moi un homme à abattre. Je me suis battu pour ça, pour que la vérité éclate au grand jour, pour que la justice comprenne que derrière cet acte, il n’y avait que de la légitime défense, mais comment oublier que, pour sauver une amie, j’ai dû ôter la vie de quelqu’un d’autre ? Criminel ou non, ce n’était pas mon rôle.
Sophie attrape mon menton, m’obligeant à lui faire face. « Tu as besoin d'aide, Oliver. On est là, mais ce n'est pas suffisant. » Je grince des dents et évite soigneusement son regard. Admettre que j’ai besoin d’aide, admettre que je ne pourrais pas m’en sortir seul, ça me laisse un goût amer en bouche. On se débrouille, sans l’aide de quiconque, depuis tellement d’années, pour gérer n’importe quelle crise, pour absolument tout, qu’obtenir le soutient d’une personne autre que mes sœurs me semblent… inconcevable. Outre le fait que j’ai toujours considéré les psychologues et autres médecins du style comme des charlatans. Mais bon, avec Emma qui étudie dans le milieu, j’imagine que je vais devoir changer d’avis. Ma sœur me relâche et mes yeux rencontrent enfin les siens. « Ce qu'il t'arrive, et ce qu'il t'est arrivé, c'est quelque chose d'horrible et traumatisant. Je suis sérieuse, tu ne peux pas gérer ça tout seul. » Et pourtant, j’aimerais en être capable. « Je sais. » Non, pas de ‘mais’, pas de contestations, pas de phrases sarcastiques à servir sur un plateau d’argent pour expliquer d’une façon bancale pourquoi je refuse de voir un spécialiste. Rien de tout ça. Parce qu’elle a raison, parce que j’en ai bien conscience et que je refuse de vivre avec le fantôme de Maxime. Ou que mes sœurs continuent d’avancer en sachant qu’il hante mon esprit.
Et parce que je ne suis plus seul, parce que je viens, une nouvelle fois, de faire plonger mes sœurs avec moi dans mon océan de problèmes, de noirceurs, j’ai besoin, égoïstement, d’être rassuré, de faire taire cette angoisse qui me ronge. Je dois savoir si elles seront là, malgré tout ça… « N'ose même pas penser que l'on partirait même si tu le demandais.. est-ce que c'est clair ? » Emma est la première à prendre la parole, avec une fermeté que je ne lui connaissais pas, ce qui m’arrache un léger sourire. « On t'aime, on t'abandonnera pas Oli. » Je prends les mains de mes sœurs dans les miennes, les pressants doucement. Pas besoin d’un merci, mon regard parle pour moi. « On t'aime jusqu'à la lune. » Et dans un murmure, je réponds : « Je vous aime aussi. » Au-delà des étoiles.