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| bullet proof loneliness (alex) | |
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| Sujet: bullet proof loneliness (alex) Mer 10 Mai - 14:32 | |
| Alexander BlackYou're never gonna get it I'm a hazard to myselfIdentité : Alexander Edward Black. Mon deuxième prénom me vient de mon grand-père, un homme que je n'ai jamais connu. Surnom : Aux yeux du monde, je suis Alex. C’est ainsi que je me présente, passant toujours sous silence le prénom trop pompeux qui ne m’a jamais correspondu. De la famille, quelques proches triés sur le volet, peu sont ceux qui m’appellent encore par mon véritable prénom, pour peu qu’ils le connaissent. Age : Vingt-six ans, né le dix-neuf janvier à San Francisco. L'horloge tourne. Métier : Après un diplôme obtenu sur le fil, c'est vers les études de lettres que je me suis dirigé. L’écriture est pour moi une sorte d’échappatoire, un moyen d’extérioriser par les mots des idées disparates et des pensées confuses que je n’ose exprimer de vive voix. Et pourtant, j’ai vite compris que le système d’enseignement de l’université n’était pas fait pour un esprit créatif tel que le mien. Etudier sans véritable but me fatigue et m’ennui, j’ai besoin de pratiquer pour me sentir exister. C’est donc en mon second hobby que s’est esquissée ma porte de sortie : le dessin, et plus particulièrement, le tatouage. Depuis trois ans que Leonard m’a pris sous son aile, ce n’est qu’en exerçant ce nouveau métier de tatoueur que je peux enfin goûter à ce sentiment inédit d'être à ma place. Fin 2017, je reprends même la boutique avec la bénédiction de mon mentor. Statut civil : D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été célibataire. C’est un choix auquel je tiens, une sorte de contrôle assuré sur cette partie de ma vie. Il y a bien eu quelques conquêtes, quelques coups d’un soir vite oubliés, jamais rien d’assez sérieux qui me donnerait envie de me poser. Une histoire qui se terminerait fatalement peu de temps après de toute façon. Tout le monde veut croire en l’amour, ça vend bien. Mais ce n’est qu’une fantaisie. Orientation sexuelle : Est-on vraiment obligé de mettre des étiquettes sur tout et n’importe quoi ? J’en sais rien, je ne me suis jamais attardé sur la question. Voyons... J’aime les caractères sauvages cachés derrière des courbes à la peau douce, des cheveux fouettant au vent masquant de temps en temps des yeux brillant de vie, fenêtres sur une âme pure et prête à chasser les ténèbres qui se cachent au plus profond de la mienne. Groupe : Misguided Ghosts.
Aspiration : Acquérir le savoir nécessaire à parfaire mon apprentissage de l’art du tatouage, améliorer mon style, ouvrir mon propre salon, qui sait, exploiter mes écrits. Tant d’idées et pourtant, aucune ne représente réellement ce mot si profond qu’est « aspiration ». J’ai toujours envie de plus. Chaque jour est rythmé par cette quête incessante d’un projet qui attisera ma flamme, d’une raison de continuer, d’un but à atteindre. Je suis persuadé qu’elle prendra fin avec un état de paix intérieure, de bonheur peut-être, mais bien loin de toute richesse matérielle qui n’agirait qu’en masque sur mon esprit troublé. Une rencontre, un lieu, un déclic, n’importe. C’est peut-être cette quête sans fin qui me pousse à avancer.
Are you fogged up?Deuxième fils d’un couple bancal californien, j’ai grandi entre un père alcoolique accro au jeu et une mère dépressive dont le seul remède résidait dans la drogue et le vin. On ne peut pas faire plus cliché comme enfance et pourtant, je n’étais pas si malheureux. Evidemment, il m’arrivait d’envier les habits bien repassés et les goûters tout préparés des autres enfants. Il m’arrivait d’envier leur grande maison avec piscine, leur cahiers tous neufs et la belle vie sans obstacle majeur qu’ils semblaient tous couler dans l’ignorance. Je n’avais pas tout ça mais, gamin que j’étais, je m’en foutais pas mal parce j’avais quelque chose qu’eux n’avaient pas.
Je l’ai rencontrée au collège. Andy. Une fille blonde au tempérament de feu capable de tout pour se soustraire à l’autorité familiale. Elle était comme une flamme virevoltant au gré de ses envies et j’étais l’insecte fatalement attiré par la lumière qu’elle dégageait. Une parole échangée, une main tendue, il n’en a pas fallu davantage pour que l’on devienne des amis inséparables, sur les bancs comme dans la rue. Elle était le pilier, la constante à laquelle je m’accrochais pour me détacher des engueulades familières qui marquaient mon quotidien. Une confidente aussi, mais surtout une partenaire inestimable que je me devais de protéger de gosses arrogants persuadés que posséder le blouson du club de football de l’établissement les proclamaient aussitôt rois de la montagne. On se serrait les coudes, et en grandissant, on devenait de plus en plus ambitieux dans nos conneries de rebelles en herbe.
Un soir, entamé autant par désir vengeur que par simple ennui, notre petit jeu a pourtant pris une ampleur auparavant inimaginée. Peut-être était-ce nos esprits embrumés par l’alcool et l’adrénaline pulsant dans nos veines, ou l’euphorie de rouler à vive allure sur une autoroute désertée. Derrière le volant de cette voiture volée, c’est moi qu’on a jugé coupable de l’accident. Et je n’ai pas objecté, endossant toute la responsabilité. Parmi nos blessures, c’est la culpabilité qui se faisait la pire, me rongeant de l’intérieur alors que j’arpentais les couloirs froids de cet hôpital. Mes regrets n’ont cependant pas suffit aux parents d’Andy qui ont préféré l’éloigner de moi aussitôt le jugement prononcé. Tout faire pour empêcher leur fille de croiser la route de celui qui avait mis sa vie en danger en violant la loi de façon si irresponsable. Un vulgaire délinquant, c’est ce à quoi j’étais réduit. J’imagine que je l’ai mérité.
Aucune lettre, aucun appel, aucun texto. Rien. Malgré mes efforts, je n’ai pas reçu une seule nouvelle d’Andy depuis son départ forcé de San Francisco. Je ne sais même pas où elle a atterri, si elle est même encore sur le sol américain. Ou si je la reverrai un jour. Mon inquiétude s’est peu à peu transformée en rancœur, comme un sentiment de trahison au goût amer dont je ne parvenais à me défaire. Cet état d’esprit a rythmé la fin de mes années lycées, entre gueules de bois pour oublier et premiers tatouages pour m’en rappeler. Une période assez chaotique qui fut comme un tournant, ou plutôt la fin d’une ère.
C’est aussi à cette époque que je me suis mis à écrire. De simples phrases, des textes recouvrant plusieurs pages, des vers, des observations. Tout ce qui me passait par la tête. Une sorte de jardin secret qui me permettait d’échapper, ne serait-ce qu’un instant, à la vacuité de mon quotidien. Défiant les attentes de mon entourage, j’ai décidé de continuer mes études à l’université. Sans aucun véritable objectif, plutôt parce que j’aime opposer une résistance, aussi vaine soit-elle, à n’importe quelle situation me barrant la route. En l’occurrence, je me suis rapidement rendu à l’évidence : je ne suis pas fait pour apprendre tout un tas de leçons, de pensées anciennes et de dates inutiles. Mes fortes opinions ne sont pas modelables en fonction de mon professeur du jour. Mon être refuse tout entier de rentrer dans les cases, je veux toujours plus.
Un nouveau virage. Laisser libre court à mon esprit créatif en me plongeant corps et âme dans le dessin et l’art du tatouage. De simple hobby il devint occupation principale, une profession que j’apprenais à connaître et aimer de jour en jour. C’est Leonard, le propriétaire du salon Daddy’s Closet qui m’a pris sous son aile en m’enseignant arts et techniques, et depuis trois ans je me perfectionne à ses côtés. Même si le style Old School reste une valeur sûre, l’expérience acquise m’a permis de développer ma propre touche, un style graphique aux lignes épurées, fidèle aux croquis qui noircissent mes carnets. En total paradoxe, les tatouages qui tachent ma peau ne forment pas une œuvre d’art aux courbes esthétiques et aux couleurs homogènes. Pas d’explications rationnelles non plus, ni de valeur sentimentale particulière. Ils racontent plutôt une histoire, celle de ma vie et de ces expériences originales qui l’ont marquées. Aucun n’est réfléchi, chacun renferme une histoire propre, un souvenir qui restera gravé à jamais, important ou non. C’est un art sans lequel je ne pourrais vivre à présent, il fait parti de moi… Je l’ai dans la peau.
Le contrat social, très peu pour moi. La solitude me rend plus fort, m’en passer serait comme être privé d’eau ou de nourriture. Je n’en suis pas fier, mais j’en dépends. Les mensonges pieux et le papotage sont déjà assez difficiles à supporter pour un type qui désire ardemment vérité et profondeur, il vaut mieux que je reste en terrain connu, loin des projecteurs. Loin d’être un animal social, la vie m’a forgée en un cynique des plus amers, probablement égoïste, clairement idéaliste. Fantôme égaré.
Pseudo/Prénom : Rena, pour vous servir ! Age : 20 ans. Pays : France. Avatar : Andy Biersack. Rang : The lone wolf. Comment as-tu connu le forum ? Qu'en penses-tu jusqu'ici ? Brilliant, incredible, amazing, show-stopping, spectacular, never-the-same, totally unique, completely-not-ever-been-done-before. Un dernier mot ? Aubergine. - Code:
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Dernière édition par Alexander Black le Sam 23 Juin - 17:11, édité 7 fois |
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| Sujet: Re: bullet proof loneliness (alex) Dim 14 Mai - 18:30 | |
| how can i carry on without you Assis contre un mur, les genoux relevés et le regard perdu dans le vague. C’est dans cette position que j’attends depuis plus d’une heure, contemplant le lino vert de la salle d’attente comme si j’allais y lire de quoi calmer cette inquiétude qui me ronge de l’intérieur. « Monsieur Black ? » Une voix féminine me tire de mes pensées tourmentées et me fait relever la tête. Une flic, à en croire le badge étincelant qu’elle porte fièrement sur le col de sa veste. Je me relève vivement et lui fait face, faisant totalement abstraction de son discours de présentation. « Comment elle va ? Est-ce que je peux aller la voir ? » Mon empressement prend le pas sur toute forme de politesse alors que je lui coupe la parole pour me renseigner sur la seule chose qui occupe mon esprit. Depuis que les pompiers sont venus extirper nos corps inconscients de la voiture accidentée pour nous transférer à l’hôpital, je n’ai pu obtenir aucune nouvelle d’Andy, et ce malgré mes nombreuses demandes. Les médecins qui ont plâtré mon bras et pansé les hématomes de mon visage ont fait la sourde oreille, ignorant plaintes et menaces sans tiquer. C’en est trop, j’ai besoin de savoir. « Monsieur, vous avez enfreint une demi-douzaine de lois ce soir, il a été décidé que- » Elle me fait perdre patience avec son air professionnel à la con. Je commence à m’agiter, haussant la voix pour couper court à son sermon préparé à l’avance. « La fille qui était avec moi dans la voiture, comment elle va ? J’ai besoin de la voir ! » J’insiste, je me répète, bien décidé à obtenir des réponses. Je me contre-fous du reste. Panique, colère, frustration. Toutes ces émotions se mêlent et je ne fais même plus la différence alors que je scrute son visage fermé dans une recherche frénétique d’un indice pouvant éclairer mon ignorance. Ça me rend malade d’être abandonné sur le banc de touche alors que ma meilleure amie se trouve quelque part dans ce bâtiment, dans je ne sais quel état. Par ma faute. Putain. Je ferme les yeux brièvement, chassant pour le moment ces songes encombrants. « Ses parents vous ont interdit l’accès à sa chambre. De plus, des mesures d’éloignement à votre égard seront mises en place dés demain. » Silence. Je m’immobilise enfin, ces mots comme une gifle en pleine face. « Qu- quoi ? » C’est tout ce que mes lèvres parviennent à articuler. Douche froide. « Non, ce n’est pas… » Une phrase que je ne finirai jamais, mon cerveau semble s’être soudain éteint à la réalisation que je ne reverrai pas Andy. Tout s’écroule autours de moi, je perds pieds tandis que ma vision se brouille. « Veuillez me suivre, vous allez être placé en garde à vue au commissariat. » L’officier de police commence à me réciter mes droits et les chefs d’accusation qui me pèsent dessus, mais c’est comme si j’avais la tête plongée sous l’eau tant je ne peux discerner ses mots. Je comprends vaguement que les Clark me considèrent comme seul responsable du vol de la voiture ainsi que de l’accident. Des accusations qui me paraissent difficiles à contredire si l’on compare leur statut social au mien. Qui accorderait la moindre importance au témoignage d’un paria dans mon genre ? Je suis déjà considéré comme un exclu que la société regarde de haut, il n’y a pas de raison que ça change. Un grand type arrive derrière moi pour me passer les menottes et je suis encore trop choqué pour esquisser le moindre geste de résistance. Ce n’est qu’à partir du moment où il me tire en arrière pour me faire emprunter le chemin de la sortie que je commence à me débattre, le contact du métal froid autour de mes poignets comme une décharge électrique. « Attendez ! » Je résiste au mieux mais, entravé par mon plâtre, l’agent n’a aucun mal à me faire avancer. « Andy ! S’il-vous-plaît... Putain, dites-moi au moins si elle va bien ! Merde ! » Mon ton est désespéré, un appel à l’aide lancé à l’aveuglette. Et toujours aucune réponse. Je sens les larmes monter, en écho à cette frustration immense qui me perce le cœur. Ça ne peut pas finir comme ça, impossible ! Un sanglot étouffé alors qu’on m’installe à l’arrière d’une voiture noire et blanche. Tout est de ma faute. Une nouvelle plaie vient de s’ouvrir, bien plus profonde que toutes celles que ce putain d’accident a pu infliger.
Dernière édition par Alexander Black le Jeu 25 Mai - 16:26, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: bullet proof loneliness (alex) Dim 14 Mai - 19:05 | |
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| Sujet: Re: bullet proof loneliness (alex) | |
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