Cool motive, still murder. (Riley)

Payer ta contravention. C’est l’activité pas très sexy qui occupe ton samedi après-midi, alors que tu pourrais être tranquillement chez toi devant Super Smash Bros avec Bart. Mais tu t’es mal garé y’a 2 mois, la contravention a été envoyé chez tes parents alors que ça fait 2 ans que tu as la même adresse, le temps qu’ils réagissent la contravention augmente, tu as essayé de payer par la poste mais tu t’es planté dans l’adresse et ton courrier t’est revenu, tu ne parles même pas du bordel qu’est le site internet du gouvernement, bref. Même le raid sur Area 51 était mieux organisé, c’est pour dire. Tu as donc pris une douche pour chasser toute odeur suspicieuse de toi, mis de l’eau de toilette qui appartient à ton meilleur pote parce qu’on sait jamais, et tu as pris le bus jusqu’au commissariat le plus proche.

S’ils t’envoient chier, tu te promets de jamais la payer et de leur faire un doigt d’honneur dans ta poche. ~~T’es pas un foufou, quand même, tu as des trucs à te reprocher.~~

Tu galères à trouver une place dans le parking de la ville pas loin du poste, faisant le reste du trajet à pieds les mains dans les poches. Tu as l’impression d’aller te livrer à la justice, c’est si con. Tu pousses un soupir quand tu entres à l’intérieur du bâtiment, puis tu te diriges naturellement vers l’accueil. La personne derrière t’ignore complètement. « Hello, I’m looking for my boi Jake Peralta. » Ça a au moins le don d’attirer l’attention de l’uniforme, qui relève immédiatement la tête pour te fusiller du regard. « Ey. » Tu marmonnes, t’excusant et indiquant la vraie raison de ta présence. On t’indique des chaises où attendre. Tu sens que l’erreur était fatale et que ton humour te vaudra quelques longues minutes d’attardement non nécessaires. Tu t’assieds, un peu penaud, à côté d’une chaise déjà occupée. Quitte à s’emmerder, autant s’emmerder à deux… « Hey there. So who did you kill to be here ? » Ton humour va vraiment t’attirer des problèmes, Leo, tu déconnes.

PS : J’peux changer mes dialogues pour les mettre en français sans problème, faut juste me MP

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Cool motive, still murder.

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L’espoir fait vivre. Bon en soi, c’est pas si grave que ça : ce n’est qu’un objet, ça peut se racheter. Mais quand l’objet en question coûte un peu plus de $400, l’espoir de le retrouver est quand même là… Si vraiment personne l’a trouvé, alors tant pis, faudra faire chauffer la carte bancaire… Mais si par hasard, quelqu’un a trouvé mon objectif 50mm f/1.4 USM et l’a apporté ici, ça vaut le coup de demander…

Peut-être. L’attente est longue, et j’ai presque honte de me désespérer pour un truc aussi futile qu’une perte alors que des gens venaient pour des problèmes bien plus graves. Enfin je crois… Il y avait eu cette fille qui était rentrée en pleurant, ça m’avait rendu triste. Je savais même pas pourquoi elle pleurait, autant tout allait bien, elle avait juste découpé des oignons avant de venir. Mais oui, c’est souvent qu’on se dit tiens, je vais éplucher mes oignons, puis je vais aller au poste juste après, le diner attendra. Oui, le diner attendra.

D’ailleurs j’avais rien prévu moi ce soir. Oh non, j’avais pas des invités qui devaient venir ? C’était qui ? Et c’était quand ? Je n’aurais qu’à commander des pizzas, les secouer un peu dans la boite, et dire que c’est moi qui les ai faites. Ça passera. Ça dépend des invités… Qui est-ce qui doit venir déjà, bon sang ?

Pas le temps d’y réfléchir qu’un jeune homme à côté de moi m’adressa la parole. Qui avais-je tué pour être là. Alors, c’était brutal comme type d’humour… mais ça me plaisait. J’hésitai franchement à lui répondre un truc bien glauque, pour qu’il croie vraiment que j’avais tué quelqu’un : ça aurait été marrant, j’aurais retourné la blague contre lui. Mais j’sais pas… tous ces policiers et policières autour de nous, j’étais pas à l’aise. ‘Manquerait plus qu’il y en ait qui surprenne la conversation et la prenne au mot pour se retrouver dans la merde ! “My sense of humor, dis-je à la place en plissant le front. Nah, ‘kidding: it died years ago . . .” ajoutai-je en souriant.

Pas d’avis de recherche dans les journaux pour retrouver mon humour pourri : il ne manquait à personne. Tant pis pour eux, ils ne savent pas ce qu’ils ratent ! Ou peut-être que si… “And you? What are you arrested for? ” demandai-je en empruntant son humour douteux.

Tu aurais peut-être dû envoyer un message à ta sœur avant de te rendre chez les flics. À défaut qu’elle t’accompagne, elle aurait au moins pris le soin de te rappeler de ne pas faire de conneries de plus. Au lieu de ça, tu as fait ton malin et as décidé de la jouer cool. Apparemment, tout le monde n’aime pas la meilleure série de tous les temps, c’est bien dommage. Pour toi. Parce que tu te retrouves à attendre alors que si ça se trouve, l’affaire aurait pu être réglée en dix minutes top chrono. Tu ne désespères pas immédiatement. T’es pas le seul dans le coin à attendre, tu ne te retrouves pas encore du côté des criminels. Pourtant t’as des trucs à te reprocher. Évite donc d’y penser, s’il faut ils lisent dans les pensées et là tu seras vraiment dans la merde. Tu abordes l’autre civil à tes côtés. Tu as encore oublié que l’humour était à proscrire. T’apprends jamais rien, Leo, c’est insupportable. Heureusement, cette fois, tu ne prends pas un mur. La femme a l’air de bien vouloir te répondre. “My sense of humor,... Tu acquiesces, ça arrive mais ça se soigne, « That’s sad. » que tu commentes au passage alors qu’elle n’a pas terminée. Nah, ‘kidding: it died years ago . . .” Un léger pouffement t’échappe, t’en lèverais presque les yeux au ciel mais tu évites – tu veux pas qu’on croit que tu provoques un policier ou quoi qu’ce soit. « Sader ! » Tu n’as pas l’impression que ce soir la vérité, pourtant, sinon elle ne te répondrait pas ainsi.

“And you? What are you arrested for? ” Tu hoches négativement la tête, un sourire amusé sur les lèvres. « Nu-uh, I’m a free man! » Pour le prouver, tu montres tes poignets qui ne sont attachés d’aucunes menottes. Et tu te trouves drôle. C’est bien Leo. Tu hausses les épaules. « Bad parking, I got a fine… And I made a bad pun to that one over there so I’m grounded now. » Celle-ci, pour sûr, elle a perdu son sens de l’humour. Tu te retournes vers la blonde, prêt à t’indigner. « I’m sorry but, who on earth doesn’t like Brooklyn Nine-Nine? » Tu poses les bonnes questions, vraiment. « Are you a cop? » Petit rappel à l’ordre, peut-être que c’est une policière et qu’elle est juste en civil. Et peut-être que tu aggraves encore plus ta situation. T’aurais vraiment dû demander à ta sœur de venir avec toi, finalement.

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Ah, s’il savait de quoi était fait mon humour, il penserait pas que ça soit triste. Mais, je pouvais pas lui en vouloir, il ne me connaissait pas. J’le connaissais pas non plus, mais j’le trouvais déjà cool et marrant ce gars. Je fis mine de faire une petite prière en hommage à mon humour de qualité disparu trop tôt pour le faire rigoler. Amen.

Le garçon était un homme libre. Pour le moment. Je l’écoutais avec attention lorsqu’il me raconta sa mésaventure et donc, la raison de sa venue au poste. Je suivis son regard pour tomber sur la femme peu commode de l’accueil qui tirait une sacrée tronche. Je fis une grimace compatissante au brun avant qu’il ne fasse référence à ce que j’avais rapidement identifié comme une série. Aïe : j’allais lui dire que n’avais jamais regardé, et que du coup, je risquais de devenir moins cool à ses yeux. Tant pis, je préférais être honnête. “I’ve… never watched that show . . . ?” dis-je gênée en haussant les épaules.

À partir de là, on pouvait même pas discuter de la référence en question et d’une scène précise de la série, peut-être… Il allait être déçu ! Pas le temps d’y penser plus que ça cependant, puisqu’il me posa une question déconcertante : est-ce que j’étais une flic ? Est-ce qu’il me demandait ça par simple précaution, ou bien je faisais réellement penser à une flic ? Et à ce moment-là, qu’est-ce qui lui faisait dire ça ? Ma tenue ? Mon comportement ?

“No I’m not. But I’m a spy. And you’re blowing my cover! ” dis-je en faisant de grands yeux. Je laissai un silence le temps de le faire douter de la véracité de mes propos avant de rire un bon coup ce qui ne laissait plus un doute sur ma plaisanterie. Je repris mon sérieux lorsqu’une dame en uniforme passa devant nous… mais ne s’arrêta pas. Tant pis, on allait devoir attendre encore un peu quelqu’un s’occupe de tout. “I’m here because I lost something valuable at the park.” dis-je pour anticiper peut-être une future question de sa part.

Tu es plutôt content d'avoir entamé la discussion. Ton interlocuteur est réceptif et un peu marrant, c'est plutôt cool. “I’ve… never watched that show . . . ?” Ah non, attendez, on retire. Ton interlocuteur est inculte. Tu ouvres la bouche en grand et retiens à peine le son d'indignation qui veut s'échapper de ta gorge. « What?! How... Oh good Lord! » T'en fais à peine trop, Leo. Tu envisages sérieusement cinq secondes de sortir ton téléphone pour lancer le premier épisode sur Netflix, mais tu te dis que c'est peut-être un acte provocateur, outrage à agent, profanation dans un lieu sacré... Tu te retiens, donc. « Ma'am, do yourself a favor and watch it ASAP. » Elle le retrouvera bien vite, son humour, avec cette série.

Avant de te griller et de faire trop d'autres conneries, tu vérifies si elle n'est pas flic elle aussi. ~~T'es dans le nid, faut faire gaffe.~~ Elle écarquille les yeux avant de te répondre, et franchement vous auriez pu vous rencontrer au cours de théâtre que ça aurait fait la même. “No I’m not. But I’m a spy. And you’re blowing my cover! ” T'en glousse de plaisir devant son parfait jeu d'acteur. « No you're not. » Tu as l'impression d'être un enfant à qui on veut faire croire au Père Noël. Il te manque juste de perdre 1 mètre, ton semblant de barbe et tes octaves durement gagnés à la puberté, parce que l'air candide mais sûr de lui est là. « Or you're a terrible spy, because you've told me your secret right away. » Le rire dure à peine parce que l'autorité supérieure passe devant vous, simplement pour mieux vous ignorez.

Ça risque d'être long, cette affaire.

“I’m here because I lost something valuable at the park.” Tu fronces les sourcils - c'est pas de chance - avant de proposer avec un mince sourire sur les lèvres. « Ooooh can we play a game where I guess what is it? » T'es un grand gamin, Leo. Finalement, heureusement que ta soeur n'est pas là, elle se facepalmerait avant de te coller une pichenette derrière l'oreille.

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L’affront ! Je n’avais pas regardé sa série ! La vérité, c’est que je ne regardais pas beaucoup de séries : c’est que ça prenait du temps ces choses-là ! Les lèvres pincées, je le regardais faire en ne sachant trop quoi répondre. “I’ll check it out!” promis-je cependant sans savoir si j’allais véritablement le faire ou pas. Ma’am, ça piquait un peu mon ego. Oh, je me doutais bien qu’il voulait simplement être poli, mais j’avais l’impression qu’il me donnait beaucoup plus que je ce que je faisais. Ou un truc du genre. “Riley.” dis-je en lui tendant la main.

Je faisais en effet une très mauvaise espionne. Tant mieux, je n’avais jamais considéré ce choix de carrière, et c’était pas maintenant que ça allait commencer. Sa réaction ingénue & complice me fit sourire, mais ça ne m’encourageait pas à arrêter de faire des blagues aussi peu drôles que celles-ci : j’veux dire, si ça marche… j’continue. “You got me! dis-je en souriant avant de jeter un œil discret sur la femme qui était passée juste devant nous. “I usually know how to keep a secret!” déclarai-je en hochant doucement la tête.

Puisque la conversation se passait bien, j’avais pris l’initiative de lui dire pourquoi moi j’étais là. C’était probablement moins pénible que toute son histoire de contravention, mais quand même… J’pouvais pas dire que ça me faisait plaisir d’avoir perdu un bel objectif, pas tout neuf, mais en bon état. C’était un outil de travail après tout. “Uh, OK!” dis-je un peu surprise par sa demande. Normalement, les gens n’aiment pas les mystères comme ça et voulaient tout de suite savoir la réponse. Pas lui.

C’était peut-être simplement une manière de passer le temps. Parce que oui, apparemment, on n’allait pas s’occuper de nous tout de suite. Pour l’aider un peu, je décidai de lui donner quelques indices avant qu’il ne s’éparpille un peu trop loin. “It can fit in my pocket, and it’s usually attached to something bigger.” dis-je en me repassant mentalement la phrase dans ma tête afin de vérifier s’il y avait une connotation sexuelle ou pas. Ça m’arrivait souvent, c’est pour ça.

Tu acquiesces vivement lorsqu’elle te promet d’essayer Brooklyn Nine-Nine. Elle te remerciera plus tard. Puis viennent les présentations. “Riley.” Tu tends ton bras pour que ta paluche aille rencontrer la sienne. « Leopold. » C’est comme les pleines lunes, des fois tu utilises ton prénom entier, ça arrive une fois par an et c’est tombé sur elle. “I usually know how to keep a secret!” La fausse espionne. Elle continue dans son mensonge, et ça continue de te faire rire. T’es bon public.

Elle te dit finalement qu’elle est là parce qu’elle a perdu quelque chose d’important au parc, et ta seule réaction c’est de jouer aux devinettes. T’es un relou, Leopold, mais soit. “Uh, OK!” Riley veut bien, alors tu souris avant d’attaquer directement : « Is it a dog ? ». Ce n’est pas comme ça qu’on joue au jeu, mon petit bonhomme, calme tes ardeurs. Juste parce que tu as entendu « parc », tu t’imagines déjà un petit compagnon tout poilu. T’es pas sûr que venir à la police pour ça soit très utile. Ça existe, les avis de recherche pour animaux ? “It can fit in my pocket, and it’s usually attached to something bigger.” Tu plisses les yeux, suspicieux. « Is it a very small dog ? » Passe à autre chose, c’est pas ça, roh. « A phone ? » C’est pas vraiment rattaché à quelque chose de plus grand. Bon. Tu demandes des indices. « Is it alive ? Is it green ? Does it cost a lot of money ? » Tu es vraiment nul pour jouer, généralement Bart te balade comme ça pendant des heures.

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Personne ne me demandait mon avis, mais je trouvais que Leopold, ça lui allait très bien comme prénom. Quoique je le trouvais un peu long : j’allais le raccourcir. J’avais pensé que ça serait sympathique avant de penser que ce n’était probablement pas très original et que déjà, toutes ses connaissances devaient l’appeler Leo. “Nice to meet you!” dis-je en lui serrant mollement la main d’un air de fausse espionne.

Leopold, alias, Leo je-n’ai-rien-fait-de-mal voulait jouer. Ça correspondait plutôt bien à ce que j’avais déjà pu voir de son caractère. En fait, j’avais l’impression que c’était quand même un grand enfant ce garçon ! Loin de moi la prétention de le juger : ils étaient trop nombreux les adultes à avoir perdu leur âme d’enfant, ça faisait du bien de croiser un gars comme Leo, c'était même rafraîchissant. L’impatience dont il fit preuve me conforta dans cette idée : c'était un gentil gamin. Un chien… pourquoi, immédiatement, un chien ? J’avais arqué un sourcil de surprise avant de venir lui donner un indice, mais le chien était toujours là. “Not a dog, big or small. Not a phone, I have it with me! Oh wait, I don’t.” dis-je un peu déçue en ne sentant pas mon téléphone dans ma poche : j’avais dû le laisser à la maison.

Leo enchainait les propositions en ne me laissant que très peu de temps à chaque fois pour lui répondre non de la tête. Vivant, vert, qui coûte beaucoup d’argent… Ah, avec la dernière, on se rapprochait un peu de la solution ! “Wow… Leo, when you said you wanted to play, I thought it was because you were any good at this kind of game and you would find out the answer in a second, but, clearly…” dis-je en me moquant gentiment. J’avais envie de lui donner la solution tout de suite, mais je n’avais pas envie de le frustrer. “It does cost a lot money. Here’s another clue: I’m a photographer.” Dis-je en lui faisant un clin d’œil. Avec un deuxième indice, il avait plus de chance de trouver.

Tu souris à Riley lorsqu’elle te répond poliment “Nice to meet you!”. Tu ne sais jamais vraiment quoi dire dans ces moments-là, parce que s’il faut, dans 5 minutes vous vous bouderez, donc tu l’risques pas et ne réponds pas. À la place de ça, tu grilles son identité secrète d’espionne en mission et vous vous décidez à jouer à un jeu.

Le début d’une grande amitié, très certainement.

Tu es quand même super nul pour jouer, sans grande surprise. Les jeux cons, avec Bart, vous en avez des tonnes et tu perds à chaque fois. Même lorsque tu fais ton malin et que tu crois avoir réussi à l’entourlouper. Il arrive toujours à retourner la situation et à gagner à la fin. Même si Riley n’est pas Bart, il n’en reste pas moins que t’es naze. Tu es fixé sur le chien. Elle a l’air sceptique. “Not a dog, big or small. Not a phone, I have it with me! Oh wait, I don’t.” Et franchement t’es déçu, parce que tu aimes le chien. Pour le téléphone, tu ne sais pas comment elle fait pour survivre sans. « Have you lost it ? » Ce serait drôle si elle se rendait compte qu’elle a perdu son téléphone à cause du jeu – enfin drôle non, ironique plutôt – mais vu son air pas paniqué ce ne doit pas être le cas.

Tu tentes des questions pour gagner des indices, mais elle te fait non à chaque fois. Rooooooooh. “Wow… Leo, when you said you wanted to play, I thought it was because you were any good at this kind of game and you would find out the answer in a second, but, clearly…” Ça t’arrache un rire. T’es pas rancunier et elle a franchement raison. « No I’m super bad at games ! » Tu aurais peut-être dû la prévenir avant, elle n’aurait pas été prise au piège avec toi. “It does cost a lot money. Here’s another clue: I’m a photographer.” Tu fronces les sourcils. Un truc petit rattaché à un grand, avec le métier de photographe… Bon, bah là c’est trop facile, du coup. « Oh. Is it the… Zoom thing, or something ? » T’es pas super calé sur les termes techniques, Ginny aurait honte de toi. « That’s way less funny than a dog. » Tu remarques, presque déçu d’avoir été rattrapé si vite par la vraie vie d’adulte. « What kind of pictures do you take ? » Tu finis par demander, véritablement intéressé. Tu excelles dans les photos de tes potes en train de faire des conneries et tes petites plantes. On dit qu’on photographe ce qu’on aime, et tu as tendance à croire que c’est vrai.

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Mon téléphone… Mentalement, je me repassai le film de tout ce que j’avais fait avant de venir au poste. Je faisais des arrêts sur images sur les scènes où je voyais mon téléphone… Et la dernière fois où il apparut… ce fut sur la table de la cuisine ! Ah, bien, bravo ! Pratique, ça, si on veut m’appeler ! J’ai juste à revenir chez moi, prendre le tél' la table de la cuisine puis revenir ici au poste, ah oui ! C’est très fort ça ! “No, it’s home, and it will wait for mommy to come back and pick it up.” déclarai-je en faisant une petite moue triste.

Leo m’avoua sans gêne qu’il était plutôt mauvais à ce type de jeu. C'était pas faux. Ça ne l’empêchait pas de vouloir jouer quand même ! C’est bien, peut-être qu’un jour, sa persévérance portera un jour ses fruits ! Je lui fis un regard complice avant d’être super sympa et de lui donner un nouvel indice. Et là, sans surprise, il trouva enfin ce dont il s’agissait ! “Woah! First try! And with no help at all from anyone! Damn, you’re good!” déclarai-je en prenant bien soin de surjouer tout ça, notamment en applaudissement doucement.

“They call it a lens. But… the… zoom thing... will do fine.” dis-je avec la crainte de faire un peu la rabat-joie. Ah, loin de moi l’idée de prétendre parfaire son éducation, mais au moins, il repartirait chez lui avec le bon mot. Retour du chien. Ça faisait longtemps. Le garçon avait une obsession avec les canidés… Qu’est-ce qui s’était passé ? Un traumatisme pendant l’enfance ou quoi ? Si c’était le cas, il valait mieux ne pas aborder le sujet. C’était pour ça que j’étais tout de suite passé au sujet suivant, à savoir, qu’est-ce que je prenais comme photos. “Nudes.” dis-je sobrement.

Avec un peu de chance, il verrait bien que cette fois, j’étais pas en train de mentir. Je laissais volontairement un petit silence s’installer avant de pouffer de rire. “OK, to be fair, that’s not the only thing I’m working on, dis-je en observant un peu par-dessus son épaule ce qui se tramait un peu dans le poste. I’m currently working for a local band, the Space Boots. And no, I’m not a pervert.” rajoutai-je pour compléter ma phrase précédente en retard.

Ok tu es un peu rassuré qu’elle sache où est son téléphone. Même si t’es pas forcément super accro et que tu loupes la bonne moitié de tes messages, tu te sens plus rassuré quand tu as le tien près de toi. Ah, les jeunes et la technologie. Vous passez au jeu à ta demande et elle a l’air surprise de voir que tu es nul pour jouer. Eh. Y’a bien des hommes qui se disent Dieux du sexe mais qui sont capables de rien. Toi c’est pareil, mais avec les jeux les plus idiots de la terre. ~~Et c’est une comparaison comme une autre, on ne juge pas.~~ Riley est obligée de te donner des indices évidents pour que tu trouves. Tu penses bêtement qu’heureusement elle n’est pas espionne, tu as déjà appris plein de trucs sur elle et tu la connais depuis même pas une heure. “Woah! First try! And with no help at all from anyone! Damn, you’re good!” Tu lèves légèrement les yeux au ciel, un rire amusé t’échappant au passage. Roh, ça vaaaa. “They call it a lens. But… the… zoom thing... will do fine.” Tu hoches la tête, tu le savais, franchement. « Yeah I’ve got a friend who use the zoom thing. » Tu n’utilises toujours pas le vocabulaire correct, juste par principe et parce que ça te fait marrer. Ginny te tire mentalement l’oreille.

Tu lui demandes ce qu’elle photographie, et c’est pas que tu es surpris de sa réponse. “Nudes.” C’est que l’envie de hurler automatiquement « SEND NUDES », à cause de l’humour de ta génération et surtout de Bart te démange et il te faut trois bonnes secondes pour lutter contre. Pas ici, Leo, surtout pas ici. « That’s cool. » Tu arrives à articuler, finalement. Elle se met à rire légèrement, avant de continuer à te répondre. “OK, to be fair, that’s not the only thing I’m working on, I’m currently working for a local band, the Space Boots. And no, I’m not a pervert.” Ooooh. Hey tu les connais ces gus. Pour le meilleur comme pour le pire, puisque leur chanteur aime bien crier sur les techniciens quand il est stressé, mais. « Oh I know them. Their music is dope, but their singer is an ass. » Et c’est le seul truc dope chez eux. ~~Et c’est mon deuxième perso qui dit ça de Ben, si tu lis ça, je t’aime.~~ « I’m a sound engineer. They did a show at my place. » Que tu expliques, puisque apparemment vous en êtes à papoter de votre petite vie. Tu ne te souviens pas avoir vu Riley, cela dit. Ça remonte un peu, après. « And I never thought you were a pervert. Nudes can be pretty, it just gets a bad rep because of dick pics. » Tu es donc un philosophe des clichés nus, c’est décidé.

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Il avait pas d’excuses en plus le Leo ! Il connaissait quelqu’un qui faisait de la photographie ! C’est vrai que zoom thing, c’était marrant à dire quand même. “I hope someone found it and brought it here...” dis-je avec peu de conviction. C’était quand plus probable que quelqu’un le prenne pour soi, hein ?

Concernant les nudes, et ben, c’était cool qu'il disait. Je préférai largement ce type de réactions que d’autres que j’avais déjà pu avoir. Des grimaces, des regards réprobateurs et bien d’autres encore. Rien que pour ça, je lui souris comme si c’était un merci.

Quand il me dit qu’il les connaissait, je pensais d’abord que c’était tout simplement un fan et que c’était cool d’en rencontrer, mais non : il avait pu bosser avec eux. Donc, il les connaissait vraiment. D’ailleurs, le chanteur ne lui avait pas laissé un bon souvenir. Ah ! Je savais vraiment pas ce qui avait pu se passer entre eux, alors je n’allais pas commencer à choisir un camp. Non à la place, je m’étais contenté de faire de grands yeux et de plisser les lèvres. “How long ago did you say this happened?” demandai-je en cherchant à en savoir un peu plus sur cette rencontre qui ne lui avait pas forcément laissé un bonne impression.

Leo était suffisamment ouvert d’esprit pour considérer le nu comme de l’art. Que ça faisait plaisir ! Au moins, pas besoin de se justifier et d’argumenter pendant des heures avec lui ! Néanmoins, si je comprenais bien ce qu’il était en train de dire, il faisait un amalgame entre l’art et les photos prises avec un téléphone portable pour les envoyer à … à un peu qui on veut. “Ah, you know of them?” demandai-je légèrement moqueuse car ça sous-entendait qui lui-même en envoyait.

Tu ne veux pas lui gâcher ses espoirs, mais tu es quand même peu optimiste quand au fait qu’une belle âme a trouvé son zoom thing et l’a rapporté ici. Tu sais que si tu avais trouvé un truc pareil, tu l’aurais mis sur un banc ou à la poubelle. T’es pas du genre à te prendre la tête ni à te donner beaucoup de mal pour des trucs qui ne te concernent pas. T’es un faignant, ouais, bon c’est pas une grande nouvelle. Mais tu comprends que ce soit important pour elle, d’autant plus que la photo n’est pas un simple hobby mais son métier.

Elle mentionne les Space Boots et il se trouve que tu les connais, ces gus. Connais seulement, parce que tu les a vu et assisté en concert une fois et que tu n’as pas tellement été écouter leur musique ensuite. Mais tu avais bien aimé, tu devrais peut-être y rejeter une oreille à l’avenir. Bon par contre, leur petit chanteur t’avait laissé un sale souvenir. “How long ago did you say this happened?” Tu sais pas exactement quand, t’en vois passer pas mal du monde. « In 2018. Don’t know exactly when. Maybe… September. Or March. An odd month, for sure. » Tu sais pas pourquoi, tu ne t’entends pas avec les mois de septembre et mars. Tu as dû mourir ces mois-là, dans une autre vie. Un truc dans le genre. Bref.

Riley semble vouloir se défendre qu’elle n’a pas de problèmes psychologiques, bien qu’elle photographie des gens nus. Tu ne vois pas où est le soucis. Peut-être que si la société n’était pas autant en train de nous vendre du sexe et de la nudité tout en nous rappelant à quel point c’est mal et l’ultime péché, l’opinion publique irait un peu mieux et t’aurais pas à avoir ce débat. “Ah, you know of them?” Tu souris quand elle te demande ça, lèves légèrement les yeux au ciel. « Come on Riley, we’ve all received dick pics. » Même d’inconnus qui apparemment s’ennuient et en envoient à des numéros au hasard. T’en as eu deux fois, des comme ça – tu as même envisagé de commencer une collection et de les imprimer mais France avait râlé. Tu trouvais ça hilarant, pourtant.

Un uniforme vient se poster devant vous, vous demandant ce que vous faites-là. C’est apparemment le moment de vous séparer, vous êtes conviés à rejoindre des bureaux différents. Tu as un sourire sur les lèvres. « Oy, Riley. » Tu lui donnerais bien ton numéro de téléphone, juste parce que l’échange t’a amusé, mais tu te souviens qu’elle n’a pas son portable. « I work almost everyday at The Pink Purple, if you ever want to come by. » Tu lui proposes pas de devenir modèle nu – tu connais la marchandise et t’es pas prêt à devenir le fantasme numéro un de San Francisco. Ça va les chevilles.

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ft. @Leo King & Riley Bienstock

Franchement, je m’étais préparé à cette éventualité : c’était un groupe de musique, ils étaient sympas… mais quelquefois, ils feraient sans doute les starlettes ! Alors, l’équipe technique prendrait cher, peut-être qu’un des gars me parlerait plutôt mal à cause de tel ou tel truc… puis ça finirait par passer. À partir de là, j’étais pas inquiète. Quand on vit avec un groupe d’humains comme ça, c’est normal que parfois, ça finisse par péter. J’dis pas que c’est exactement ce qui s’était passé avec Leo, mais c’était une possibilité. Il me précisa l’année et peu le mois de quand ça s’était passé, je répondis avec un hochement de tête.

Leo prétendait que tout le monde avait reçu des dick pics au moins une fois dans sa vie. Alors, je sais pas quand c’est censé arriver, mais pour l’instant, j’ai rien eu ! Ça va, je sais quand même à quoi ça ressemble ! “Well, I’m waiting for the day I’ll get one! No… wait, I didn’t mean like that… I mean, I’ve never received a dick pick on my phone. Oh, whatever.” dis-je en souriant et en balayant mes paroles maladroites d’un geste de la main.

J’avais ce don pour rater complètement ce que je voulais dire. Mais Leo avait l’air d’être assez compréhensif à ce sujet ! Il avait pas l’air d’être le gars à jouer sur les mots pour rendre les gens mal à l’aise… Nan, s’il le faisait, ça serait sans doute dit sur le ton de l’humour et ça passerait beaucoup mieux que des moqueries méchantes !

On ne les attendait plus : un uniforme fit irruption et nous demanda ce qu’on faisait là. On lui répond à tour de rôle, et Leo comprend plus vite que moi que c’est déjà le moment de se dire au revoir. Eh bien cette rencontre aura été fichtrement intéressante et aura eu l’avantage de faire passer le temps ! “The Pink Purple. Noted!” dis-je en lui serrant la main avant de me lever à mon tour. “Good luck with the ticket!” ajoutai-je par-dessus mon épaule alors que j’étais déjà en train de suivre la personne qui allait me recevoir.

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