|
| Revenge is so sweet ~ Oli & Stella | |
|
| Sujet: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Mer 12 Sep - 18:30 | |
| Revenge is so sweet ft. Oliver & Stella La semaine dernière, je me suis réveillée en sursaut, avec des images, ou plutôt avec des souvenirs amers dans la tête. J'étais paniquée, j'étais en pleurs et tout mon corps tremblait. Comme chaque nuit depuis mon retour à la maison, j'avais l'impression de ne jamais avoir quitté Maxime. Il était encore là, présent, touchant ma peau et me susurrant des mots abjects à l'oreille. Je pouvais entendre sa voix, sentir ses mains et parfois même.. le voir. Comme ce fut le cas cette nuit-là, où il m'avait regardé avec un air mauvais sur le visage. J'avais cherché une échappatoire à ce lieu cruel qu'était ma chambre, mais j'avais été incapable de bouger pour prendre la fuite et Maxime avait rit. Il me fallait toujours quelques instants avant d'atterrir et de me rendre compte que tout ça ne se passait que dans ma tête, qu'il n'était pas vraiment là, avec moi. J'avais l'habitude de ce genre de crises et pourtant, elles me surprenaient toujours comme au premier jour. Une fois certaine que j'étais seule dans la grande pièce, je m'étais laissé aller et avais pleuré pendant des heures. Je m'étais roulée sous la couette, et avais prié pour que tout ceci s'arrête. J'avais repensé à la fois où il nous avait poursuivi, Oli et moi, et à tout ce qui avait suivi lors de cette soirée. Beaucoup de choses auraient pu être réglées si Oliver avait eu le courage du tirer, ce soir-là. Je restais persuadée que la seule solution était là, sous nos yeux. Plus je me calmais, plus je réfléchissais ardemment. L'un de nous trois devait forcément mourir, c'était inévitable. J'essayais de peser les pour et les contre de chaque candidat, volontaire ou non. Et au bout de quelque temps, j'en étais venue à la conclusion que m'achever n'était pas la solution idéale et que ça n'aiderait personne d'autre que moi. Maxime voulait me récupérer certes, mais après ce qui s'était passé l'autre soir, il en avait aussi après Oliver. Et si je connaissais ce monstre aussi bien que je le pensais, ma mort ne ferait qu'exacerber sa colère envers mon ami. Oli serait donc plus en danger que jamais. Non, il me fallait trouver autre chose. Et là, tout s'était soudain éclairé dans mon esprit. Une seule personne allait mourir. Et ce n'était ni Oli, ni moi. Après plusieurs heures de stratégies et de fantasmes, je m'étais enfin endormie, sereine comme jamais. Pour mettre mon plan à exécution, je n'ai besoin de presque rien. Premièrement, je dois trouver une arme. Je ne veux pas d'un couteau ou d'un poignard, parce que ça impliquerait de devoir me rapprocher d'un peu trop près de mon kidnappeur. Une arme à feu est donc l'outil idéal, et justement.. je sais qu'Oliver en possède une. Rapidement, je lui envoie un texto afin de savoir si je peux lui rendre une petite visite. Trente minutes plus tard, alors qu'Oli nous sert des rafraîchissements, je fouille sa chambre discrètement. Heureusement, je trouve assez vite ce que je cherche et sans réfléchir, je range le pistolet dans mon sac à main. Quand mon ami revient avec nos verres, j'invente une excuse hasardeuse pour m'en aller. Je rentre chez moi rapidement et prends le temps de changer de tenue, de mettre quelque chose de plus.. confortable. J'en profite pour appeler Barth et je lui demande de m'indiquer l'endroit exact où il m'a retrouvé lorsque je me suis enfuie. Je raccroche, et avant de me mettre en route, je jette un regard à l'arme dans mon sac. Plusieurs dizaines de minutes plus tard, j'arrive enfin là où Barth m'a ramassé il y a quelques mois. Je me souviens avoir traversé la forêt quand je me suis échappée, je gare donc ma voiture sur le bas côté et m'engage dans la broussaille. Je ne sais pas combien de temps il me faut pour trouver mon chemin, mais au bout d'un moment, j'aperçois enfin la bâtisse au loin. Dans ma poche, mon téléphone retentit une fois encore et je l'attrape afin de le jeter contre un arbre. Il retombe au sol, brisé en mille morceaux. Rien ni personne ne pourra me déconcentrer. Lentement et sans faire de bruit, je m'avance vers l'horrible maison. Mon cœur bat si fort que j'ai l'impression qu'il pourrait sortir de ma cage thoracique. Mais en ce moment précis, je ne suis qu'excitation, car Maxime va mourir.
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Mer 12 Sep - 23:39 | |
| Revenge is so sweet ft. Stella & Oliver En vingt-six ans d'existences, je n'ai jamais autant apprécié de rester enfermer chez moi. Si, en temps normal, être coincé entre quatre murs à le don de me rendre dingue, depuis les derniers événements qui nous sont arrivés avec Stella, je ne vois plus que la sécurité que m'apporte mon appartement. Le peu de fois où j'ai osé mettre un orteil dehors, j'avais cette impression constante d'être observé, suivi. Je sais que je suis complètement parano, mais il faut croire que c'est ce qui arrive quand on rencontre le visage même de la folie. J'ai beau avoir essayé de me faire une raison, de me rassurer de toutes les façons possibles et inimaginables, je n'ai jamais réussi à sortir sans regarder tout autour de moi toutes les trente secondes. Et, maintenant, je comprends Stella. Ses paroles n'ont cessées de faire écho en moi pendant tout ce temps et même s'il m'est encore difficile d'accepter l'idée d'une mort certaine, je sais pourquoi elle avait si peur. Mais ça, je ne lui avouerais jamais. Parce que je refuse qu'elle baisse les bras et qu'elle se laisse bouffer par la terreur. Et aussi parce que je ne me sens pas légitime à flipper de la sorte devant elle alors que je n'ai vécu qu'un tiers de ce qu'elle, elle a vécu. C'est pour ça que quand je la retrouve devant ma porte en début d'après midi, je l'accueil avec mon plus grand – et mon plus faux – sourire. Évidemment, je suis heureux de la revoir, mais ce sentiment d'insécurité que j'essaie de fuir depuis des jours vient de s'infiltrer chez moi et ça ne me plaît pas. Peut-être que son kidnappeur l'a suivi et qu'il attend patiemment, en bas de la rue, le bon moment pour faire sauter tout l'immeuble et nous deux par la même occasion. Et non, je n'exagère pas. Il en serait totalement capable. Mais je laisse mon inquiétude non justifiée de côté et je tente, tant bien que mal, de faire bonne figure devant mon amie. Les minutes passent, on se retrouve dans ma chambre à se remémorer le bon vieux temps, lorsqu'elle avait encore suffisamment de patience pour m'aider à faire mes devoirs, rien de plus normal. Puis je m'absente un court instant, le temps d'aller nous chercher de quoi boire. Je reviens à peine trois minutes plus tard avec deux verres de coca, mais je ressens une certaine tension dans la pièce, un certain malaise. Qui se confirme lorsqu'elle m'annonce qu'elle doit partir parce qu'elle a oublié d'arroser les plantes de sa voisine… Je n'y connais rien en plantes, mais je suis presque sûr qu'elles peuvent attendre quelques heures sans eau et donc sans mourir. Mais je n'ai pas envie de déclencher une dispute ou de remettre sa parole en doute alors, bien que méfiant, je la raccompagne jusqu'à la sortie, lui demandant de me prévenir lorsqu'elle arrive chez elle, histoire d'être rassuré. Je la regarde s'éloigner dans la cage d'escalier et referme la porte à l'aide de mon pieds. J'ai l'air fin avec mes deux verres pleins, maintenant. Je bois le mien d'une traite avant de jeter le contenu de l'autre dans l'évier, tout en réfléchissant à ce qui peut bien être aussi important pour me planter si subitement. Je sais qu'elle me cache quelque chose et qu'il y a quatre-vingt-dix-neuf pour cent de risques pour pas que ça me plaise… « Oh pitié, dis-moi que tu n'as pas fait ça. » Je retourne dans ma chambre en courant et remarque avec appréhension que le tiroir où j'avais rangé le flingue de ma voisine est mal fermé. Je ne suis pas un maniaque du rangement, mais je suis prêt à mettre ma main au feu que ce foutu tiroir était fermé quand elle est arrivée ! Je le retire de son emplacement et vide son contenu au sol. Comme je le craignais, l'arme à disparu et je n'ai qu'une seule explication logique à ça. J'ai dû faire preuve d'une immense persuasion pour que ma voisine accepte de me prêter sa nouvelle voiture. Ce n'est qu'après lui avoir promis monts et merveilles, lui avoir affirmer et lui avoir assuré que je ne dépasserais pas la limitation autorisée, qu'elle a fini par accepter. J'ai bien vu dans son regard que si je faisais une nouvelle fois le con, je pouvais dire adieu à ma tête. Mais je n'ai pas le temps de me soucier du nombre de coups de cannes que son mari pourrait me donner. Je prends à peine le temps de la remercier et je descends les escaliers en trombe. Avant de monter dans la voiture, je harcèle Stella de sms, mais, bien sûr, elle ne me répond pas. « Bordel, Stella… » Je m'installe au volant, prêt à lui courir après dans tout San Francisco s'il le faut, le problème, c'est que j'ignore ses intentions et surtout où elle se rend. Je n'en ai pas la moindre putain d'idée et je n'ai sans doute pas le temps de ratisser toute la ville. Je suis à deux doigts de rompre ma promesse et d'appeler les flics quand une bribe de notre discussion me revient en mémoire. Elle m'a annoncé de but en blanc le lieu où elle avait été retrouvé plusieurs mois auparavant. Même si rien ne me le prouve, il y a peut-être une chance pour que ce soit là qu'elle se rende. Et cette perspective n'est pas là pour me rassurer. Je sais ce qu'elle a en tête et cette histoire ne pourra pas bien se finir. Après avoir enfreint presque tout le code de la route, j'arrive enfin à l'extérieur de la ville. La route dont elle me parlait un peu plus tôt est entourée d'une immense forêt et je sens mes chances de la retrouver s'estomper petit à petit. C'est vaste, beaucoup trop vaste. Tout seul, il me faudra plus d'une journée pour en fouiller les moindres recoin et je ne compte pas sur la chance pour m'aider. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas souvent été à mes côtés ses dernières années. Je roule encore sur un petit kilomètre quand je remarque la voiture de Stella garée sur le bas côté. Au moins, je sais dans quelle direction partir maintenant. Je m'arrête à mon tour quelques mètres plus loin et, avant de m'enfoncer dans les bois, appelle une nouvelle fois mon amie. Avec un peu de chance, elle daignera me répondre. Malheureusement, je tombe sur sa messagerie, ce qui ne fait qu'accroître mon angoisse. J'attrape la batte posée sur le siège passager et m'enfonce dans la forêt. Ça fait maintenant une bonne demie-heure que je tourne en rond sans savoir où aller. Le pire, c'est que je ne sais même pas ce que je cherche. Une maison ? Une clairière ? Une cabane ? Une caravane abandonnée ? Tout me paraît possible et trop farfelue à la fois. Et autant se le dire, je suis perdu. Littéralement paumé. Retrouver son chemin ici, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, donc quasiment impossible. Tous les arbres se ressemblent, je ne sais pas me servir d'une boussole et de toute façon, même si c'était le cas, je n'ai pas la moindre idée de la direction que j'aurais dû suivre pour retourner à la voiture et appeler des renforts. Je savais que ça allait tourner à la catastrophe. Parce qu'avec moi, tout fini toujours par tourner à la catastrophe. C'est inévitable. Ça doit être inscrit dans nos gênes, ou alors les Grimm sont maudits depuis plusieurs génération et on ignore encore comment rompre le maléfice. Je ne serais même pas étonné si je venais à mourir connement au milieu de cette maudite forêt. Dans le genre dévoré par les loups ou en me rompant le coup à cause d'une racine qui aurait décidé de voir quel temps il fait à la surface. Je baragouine dans ma barbe quelques insultes à l'encontre dans la nature avant de maudire mon amie. « Je te jure que dès que je te retrouve Stella, je te tue. » Je vais lui faire passer l'envie de se la jouer justicière alors que, merde, c'est le boulot de la police depuis le début ! J'aurais mieux fait de cracher le morceau quand j'en avais l'occasion. Ça m'apprendra à être aussi stupide et à faire passer les promesses et l'amitié avant ma raison. Je repousse d'un coup sec une branche d'un arbre et, dans un dernier petit espoir, cri le prénom de mon amie. « Stella ! »
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Jeu 13 Sep - 1:56 | |
| Revenge is so sweet ft. Oliver & Stella Une fois la maison repérée, je n'attends pas longtemps avant de m'en approcher. Je n'ai pas besoin de prendre mon temps, ni même de réfléchir ou d'hésiter. La seule chose que je veux, c'est le trouver et en finir. Je longe la vieille habitation et repousse les souvenirs douloureux dans un coin de ma tête. Avec un peu de chance, ils s'en iront en même temps que Maxime.. Je jette un rapide coup d’œil à la vitre de la cuisine et comme je n'aperçois aucun mouvement à l'intérieur, je décide de passer par là. Par chance, elle est déjà entre ouverte, ce que je trouve étrange, mais qu'importe. Je suis trop concentrée sur ma tâche pour m’inquiéter. C'est un sentiment étrange de franchir cette même porte par laquelle je me suis pourtant enfuie il y a quelques mois.. Une fois dans la maison, je me déplace rapidement et sans un seul bruit. Je pénètre dans le salon, sur la pointe des pieds et avance à vitesse d'escargot. La télévision est allumée et... il est là. Il est simplement assis devant son poste, je ne vois pas encore son visage. Je tente d'ignorer la peur qui gonfle mon esprit, et me dis que de toute façon, je ne risque rien, je suis du bon côté de l'arme. Je m'approche encore un peu du fauteuil où Maxime est confortablement installé et mes bras tenant l'arme se relèvent vers lui. Un petit bruit résonne dans la pièce lorsque je fais sauter le cran de sûreté. Maxime prend alors la parole «Ah, enfin. J'ai failli attendre.» et se relève pour aller appuyer sur le bouton du téléviseur. Pendant son geste, il ne me regarde pas une seule fois et continue sa comédie. «Je me demandais simplement lequel de vous deux aurait assez de couilles pour venir jusqu'ici.» À ce moment-là, il se retourne vers moi et nos yeux se croisent. Son expression est indéchiffrable, je suis incapable de prononcer le moindre mot et je ne fais que pointer l'arme vers son visage ignoble. «Mais je pensais bien que ça serait toi. Ton ami n'avait pas franchement l'air de vouloir se frotter à moi la dernière fois» Il a dit le mot ami sur un ton de reproche. Il n'y a pas de doute possible : si Oli se trouvait devant lui, il n'hésiterait pas un instant à le tuer pour avoir osé m'approcher. «Et nous savons tous les deux que tu avais envie de revenir ici... pour moi, pour me voir.» Merde, merde, merde, merde. C'est totalement faux. De quoi parle-t-il ? Je n'avais pas la moindre envie de revenir ici ! Mais.. d'un autre côté, je suis pourtant bien là, devant lui. Et je n'ai pas encore tiré. Alors oui, j'en arrive à douter. Douter de mes intentions réelles, douter de tout ce qui s'est passé ici. Peut-être que tout ça n'était qu'un horrible et vicieux cauchemar ou que tout n'était que dans ma tête. Mais pourquoi suis-je ici ? Est-ce qu'il y a une infime partie de moi qui souhaitait réellement revoir Maxime ? Comme si sa folie et son sadisme étaient devenus les seules choses au monde que je connaisse ? Lentement, mes bras commencent à redescendre vers le sol, comme si tout s'expliquait enfin, comme si je ne risquais rien ici. «Rose.. On était si bien ici, ensemble. Personne n'était là pour se mettre en travers de notre chemin.» Mes yeux se baladent dans la pièce et malgré tous mes efforts, il n'y a pas un seul souvenir agréable qui me vienne en tête. Au contraire, la moindre image présente dans mon esprit ne reflète que la cruauté de Maxime et l'horreur qu'il y a eu dans cette foutue baraque. D'un geste brusque, je relève l'arme vers Maxime et tire une fois à côté de lui. Au même moment, je me mets à hurler. «LA FERME MAXIME, LA FERME !» Il est tout d'abord surpris par le geste que je viens de poser, mais il n'est pas au bout de ses peines, je n'en ai pas terminé. «Je n'ai jamais voulu être ici, tu le sais très bien ! Toutes... ces choses que tu m'as faite, TU M'AS DÉTRUITE, ESPÈCE DE PORC» Je pleure à chaude larmes, mais pour une fois, ce n'est pas de tristesse, plutôt de rage et de désespoir. Je dois régulièrement retendre les bras vers lui pour continuer à pointer Maxime avec l'arme, car je tremble de tout mon corps. Il fait un pas vers moi, mais je recule aussitôt. «NE BOUGE PAS, SINON JE T'ABATS COMME UN CHIEN SUR-LE-CHAMP !» Plus ça va, et plus je sens que je suis à bout et que je vais craquer. Tirer sur lui et le tuer n'est plus une simple envie. C'est un besoin. Je fixe mes yeux embués dans les siens et continue mon discours. «Avant de te rencontrer, j'étais heureuse. J'étais libre, positive et j'aimais la vie. Puis tu es arrivé... et tu as tout démoli.» Un éclair d'incompréhension passe dans ses yeux, comme s'il ne comprenait toujours pas ce que j'expliquais. «Je vais tout réparer ma Rose, je t'en fais la promesse.» Ce monstre est tellement ancré dans son délire qu'il croit sincèrement pouvoir effacer tout ce qu'il a fait. Ça ne fait qu'augmenter ma haine. «Tu m'as pris tout ce que j'avais ! L'amour qu'il y avait en moi, les souvenirs heureux, les rêves qui me tenaient à cœur, la passion qui me dévorait.. tu m'as volé tant de choses.. Dis-moi comment tu vas réparer tout ça, hein ?» Mais je ne lui laisse pas le temps de répondre, parce que sa réponse ne m’intéresse pas. Tout ce que je veux, c'est en finir et qu'il paie enfin. Je m'approche encore un peu plus de lui, l'arme à la main, comme si je n'avais plus vraiment peur. «Non, tu sais quoi ? Épargne ta salive, parce que je jure que je vais te tuer !» Mais alors que je suis enfin prête à appuyer sur la détente, j'entends le plancher craquer derrière moi. Qui que ce soit, je refuse de lâcher Maxime des yeux et je ne me retourne pas.
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Jeu 13 Sep - 4:14 | |
| Revenge is so sweet ft. Stella & Oliver Je déteste la nature. Je déteste toute cette verdure, toute cette écorce et, en fin de compte, à peu près tout ce qui se trouve dans ce maudit lieu. Je tuerais pour revenir quelques heures en arrière et comprendre en amont la véritable raison de sa venue. J'aurais dû me douter qu'elle avait quelque chose en tête ! Et encore plus quand elle est partie telle une voleuse. D'autant plus que le vol, c'est ma spécialité – même si aujourd'hui, j'ai plutôt l'allure d'un voleur retraité, certes – et ça me rend presque malade qu'elle me batte sur mon propre terrain de jeu. Je veux dire, c'est quand même un comble pour un voleur de se faire voler, nan ? Même si, très bien, Stella est mon amie, que cette foutue arme n'a aucune valeur spécifique à mes yeux puisque oui, elle n'est même pas à moi, mais tout de même ! Mais le pire, c'est ce qu'elle s'apprête à faire avec. Tuer. Dorénavant, je n'ai plus aucun doute sur l'identité de sa future victime, mais ce que je crains, c'est ce qu'elle fera une fois qu'il sera mort. Sera-t-elle capable de porter ce fardeau sur ses frêles épaules ou choisira-t-elle la solution de facilité ? Il y a quelques semaines, elle était prête à nous tuer tous les deux pour lui échapper, mais rien ne me dit que, même mort, elle ne songera pas à cette délivrance. Mettre fin à ses jours lui permettra, une bonne fois pour toute, de s'apaiser. Voilà que je me mets à penser comme elle maintenant… Je pousse un long soupir avant de m'arrêter pour observer autour de moi. J'ai presque l'impression d'être déjà passer par ici, mais je dois dérailler. Comment est-ce que je pourrais savoir si je suis déjà passé par là ou non alors que tout se ressemble ? Ce n'est pas comme si une pancarte venait soudainement d'apparaître, m'indiquant que c'était déjà la troisième fois que je passais devant cet arbre. En parlant d'arbre, pourquoi sont-ils tous si semblables ? On a beau répéter que la nature est bien faite, très honnêtement, aujourd'hui, je trouve que c'est tout le contraire. Je m'apprête à reprendre mon chemin quand j'entends l'intonation d'un coup de feu. Le bruit sourd me fait faire volte face, incapable d'être certain de la distance qui me sépare du tireur et pire encore de savoir dans quelle direction il se trouve. Je ferme les yeux pendant un court instant afin de me concentrer sur l'écho. Quelques secondes plus tard, je les rouvre et me met à courir. Je ne suis pas du tout certain de prendre le bon chemin, mais tant pis. Je n'ai plus qu'à espérer que mon ouïe soit meilleure que mon sens de l'orientation. Pendant ma course folle, je prie n'importe quel Dieu qui souhaite entendre mon appel pour que ce coup de feu soit le seul et l'unique. Et en même temps, je crains que le pire soit arrivée et que ce coup de feu n'ait pas tué la bonne personne. Et s'il avait réussi à lui échapper et à retourner l'arme contre elle ? Je secoue la tête, laissant ses mauvaises idées s'évaporer de mon esprit. Il n'oserait pas la tuer. Du moins, je l'espère encore. Une éternité plus tard, du moins ce qui m'a semblé être une éternité, je débusque sur une petite clairière où, à son centre, se trouve une vieille maison qui tombe en friche. Si de plein jour, elle n'a rien d'un décor de film d'horreur, je suis prêt à parier qu'en pleine nuit, ce serait une tout autre affaire. Batte en main, je m'approche à pas de loup et me fait le plus petit possible à l'approche de la bâtisse. J'ai l'impression que le moindre bruissement de l'herbe sous mes pieds résonne à des kilomètres à la ronde, mais le stress amplifie sans doute mes sens. Tous les bruits me semblent disproportionnés et même le sifflement des oiseaux me fait frissonner. J'arrive au niveau d'une fenêtre qui semble donner sur la cuisine. Celle-ci est entre-ouverte et je peux entendre deux voix bien distinctes. Celle de Stella parvint à mes oreilles pour mon plus grand soulagement. Elle est toujours en vie et c'est tout ce qui compte. Malheureusement, son agresseur l'est aussi. Ni une, ni deux, j'empoigne mon téléphone pour prévenir la police. Hors de questions que j'attende plus longtemps, cette fois, ça va trop loin. Je compose le numéro, mais rien. Aucune tonalité, le néant. Je n'ai aucune barre de réseaux et les appels d'urgences ne semblent pas fonctionner non plus. A quoi ça sert la technologie si ce n'est même pas foutue de nous aider en cas de besoin ? Je ne vais quand même pas me trimballer avec des fusées de détresse à chaque fois que je sors ?! Je remets mon téléphone dans la poche de mon jean, bien décidé à me débrouiller seul. Encore. De toute évidence, on ne peut compter que sur soi-même. Je m'infiltre donc à l'intérieur de la maison, grimaçant à chacun de mes pas sur le parquet. Forcément, il fallait que ce soit du parquet et qu'en plus il grince. « Non, tu sais quoi ? Épargne ta salive, parce que je jure que je vais te tuer ! » J'arrive dans le salon au moment où mon amie prononce cette phrase. Je pourrais la laisser faire, la laisser le tuer et qu'on en finisse une bonne fois pour toute avec cette merde. Mais j'en suis incapable. Parce que je suis persuadée qu'elle ne réussira pas à vivre avec ce poids sur la conscience et ce sang sur les mains. Même s'il s'agit d'un pur psychopathe, qu'il n'a plus rien d'humain, il reste quelqu'un de… vivant. Et tuer un être vivant, je n'ai pas besoin d'avoir fait de longues études en psychologie pour savoir que ça marque à vie. « Stella… » J'ai l'impression de murmurer, mais c'est peut-être ce que je fais vraiment. Je me racle la gorge et m'approche de quelques pas. « Écoute, je ne peux pas savoir ce que tu ressens, mais je t'assure que ce n'est pas la bonne solution… » Je fais un pas, ne quittant pas des yeux son kidnappeur. « Tu n'es pas une meurtrière, Stella. Et même si tu rêves de le voir mort, ce n'est pas à toi de décider de ces choses-là… » J'avance de nouveau jusqu'à me retrouver à sa hauteur. Je pose délicatement une main sur l'arme et me place à sa diagonale, devant elle. « Tu n'es pas comme lui. »
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Dim 16 Sep - 22:19 | |
| Revenge is so sweet ft. Oliver & Stella Il y a quelques années, si on m'avait demandé si j'étais capable de tirer sur quelqu'un et de le tuer, par pure vengeance, j'aurais été choquée et j'aurais juré haut et fort que non, je n'en étais pas capable. J'aurais probablement fait un exposé en long et en large pour expliquer mon opinion, pour dire à quel point j'étais contre ce genre de chose et ce, peu importe le contexte. J'aurais également pris bon de juger les gens tombés dans cette spirale infernale qu'est la haine. Mais aujourd'hui, tout est différent. Je sais à présent que la vengeance n'est parfois que l'unique espoir, le seul point lumineux dans un océan de ténèbres. Et là, maintenant, en face de celui qui m'a tant détruite, je suis certaine d'une chose : j'en suis capable. Il ne suffirait de pas grand-chose pour le prouver, seulement de presser cette gâchette. Je pourrais appuyer tout de suite, sans une seule petite hésitation. Et pourtant, je fais durer l'instant.. Parce qu'avant de faire ce geste, j'ai besoin d'exprimer pourquoi j'en suis arrivée là, pourquoi je m'apprête à passer de l'autre côté de la limite, comme si ce n'était pas limpide. Je crie donc mes quelques accusations à Maxime, qui me regarde fixement. Je n'ai aucune idée de s'il comprend le moindre mot à ce que je dis, mais peu importe. Ça ne change rien, ce qui est fait est fait. Et tout sera bientôt terminé, il n'y a que ça qui compte réellement. Avec toute la détermination du monde, ma main se resserre sur l'arme et je suis sur le point d'atteindre mon but. Mais un léger crissement derrière moi attire mon attention et je comprends rapidement que nous ne sommes pas seuls dans la maison. Pourtant, je n'arrive pas à me détourner de Maxime, mon regard reste planté dans le sien. Je veux voir ses yeux s’éteindre devant moi, et je veux le voir maintenant, tout de suite. Pourtant, une voix presque inaudible se fait entendre dans mon dos. Je reconnais immédiatement cette voix. Oliver. Je l'entends déglutir et se rapprocher pas à pas de moi. «Écoute, je ne peux pas savoir ce que tu ressens, mais je t'assure que ce n'est pas la bonne solution…» En effet, il ne peut pas. Et s'il y avait une autre solution possible, je ne serais pas là. Mais tout ce qui va se passer ici ne le regarde pas. Ce n'est pas son problème, pas son combat. «Oli, va-t-en. Ça ne te concerne pas.» Ma voix ne tremble pas, elle est posée et assurée et le pistolet ne quitte pas sa cible. Oli avance encore un peu et tente une nouvelle fois de me faire changer d'avis. «Tu n'es pas une meurtrière, Stella. Et même si tu rêves de le voir mort, ce n'est pas à toi de décider de ces choses-là…» À qui, alors ? Il faut bien que quelqu'un le fasse, sinon.. «Tu ne sais rien de ce que je suis, Oli ! Et ce n'est peut-être pas à moi de décider, mais c'est pourtant ce que je vais faire.» Dans ma tête résonne le discours de l'ancienne Stella, l'ancienne moi, à propos du bien et du mal. Elle est définitivement d'accord avec Oli.. Pourtant, je n'arrive pas à m'y résoudre et Maxime me défie du regard. Le temps de plonger dans mes pensées, mon ami s'est rapproché et je le regarde posé une main sur l'arme. Je suis incapable de l'en empêcher, parce qu'une petite voix au fond de moi ne cesse d'intervenir. Cependant, je refuse de me laisser faire aussi facilement et admettre mon tort m'est impossible. Oli fait tout de même une dernière tentative, qui a le mérite de me faire vaciller légèrement. «Tu n'es pas comme lui.» Mes yeux ne cessent d'aller et venir entre Maxime et Oliver, comme si j'étais prise entre deux marrées. Je sens qu'il est en train de réussir, de me ramener vers le bon choix à faire, et c'est trop pour moi. Maxime ne peut pas s'en sortir. Je devrai laisser tomber et m'en aller mais à la place.. je descends le pistolet vers la poitrine d'Oli et presse un peu l'arme contre lui. Je n'arrive même pas à le regarder, mes yeux restent bloqués sur l'arme en contact direct avec son corps. «Bouge-toi Oli. Tout de suite.» Derrière, je vois Maxime sourire de toutes ses dents, et ça achève de me convaincre. Si je dois voir mourir un ami pour que ce monstre meure, je n'hésiterai pas un seul instant. Du moins, c'est ce que j'essaie de faire croire. En lui faisant peur, peut-être qu'Oli décidera de partir et de me laisser faire ce pour quoi je suis là. Je relève enfin les yeux vers les siens et avant de changer d'avis, je tente le tout pour le tout. «Si tu refuses de me laisser faire, je n'aurai pas le choix..» Cette fichue petite voix résonne à nouveau dans le fin-fond de mon esprit, mais je décide de ne pas l'écouter. «Je t'abattrai, toi aussi.» J'espère sincèrement que cela va fonctionner et que le tremblement de ma voix ne trahit pas le mensonge que je viens de prononcer. Finalement, je ne suis pas si différente de Maxime.
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Lun 17 Sep - 1:58 | |
| Revenge is so sweet ft. Stella & Oliver Je ne peux pas m’empêcher de lâcher un rire jaune quand elle ose me dire que ça ne me concerne. Est-ce qu’elle se fiche de moi ? Non, parce que si c’est le cas, je ne trouve vraiment pas ça amusant ! Je la dévisage quelques secondes avant de comprendre que oui, elle est sérieuse et pense vraiment ce qu’elle dit. « Ça me concerne depuis le jour où j’ai croisé son chemin. » dis-je en faisant un léger signe de tête en direction de son kidnappeur. « Et tu le sais. » Ce n’est pas comme si j’avais failli mourir étranglé ou que la voiture de ma voisine avait fini encastré dans un arbre, nous à l’intérieur, non… Je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais me sentir concerner par cette histoire, après tout, c’est ma routine de frôler la mort dix fois par jour, je ne vois pas ce qu’il y a de choquant là-dedans. Je suis d’ailleurs à deux doigts de lui dire qu’elle avait bien conscience des risques que je prenais pour elle, mais que ça ne l’a pas empêché de me contacter de me mettre – plus ou moins – dans la confidence, mais ce serait injuste. Déjà parce que j’ai insisté pour qu’elle m’appelle en cas de problèmes et ensuite parce que je ne peux pas lui reprocher d’avoir souhaité me parler. Et puis, je ne lui reproche rien, je suis simplement agacé par ses stupides réflexions. « Et je te rappelle que cette arme, elle ne t’appartient pas… » Oui, bon, elle ne m’appartient pas non plus, mais ça, ce n’est qu’un détail. Moi, je ne vais pas m’en servir pour tuer quelqu’un ! J’essaie tant bien que mal de lui faire comprendre que ce n’est pas à elle de choisir qui doit mourir ou non, mais même un mur serait plus réceptif à mes paroles. Elle se fiche totalement de ce que je lui raconte, elle est complètement obnubilée par sa vengeance. C’est à croire que depuis le début, elle ne vit que pour ça… « Tu ne feras rien, parce que je ne bougerais pas d’ici tant que tu ne m’auras pas donné ce flingue… » De temps à autre, je lance des petits coups d’œil en diagonal à l’autre taré et les expressions qu’il affiche sur son visage ne sont pas là pour me rassurer. Il a l’air de trouver cette scène extrêmement drôle. Un être normalement constitué aurait déjà tenté de fuir, ou m’aurait peut-être assommé par derrière pendant notre petite querelle – qui concerne sa vie, je le rappelle – avec Stella, mais non, lui, il écoute et il attend en souriant. Qu’est-ce que tout ça signifie pour lui ? Que ce n’est qu’un jeu ? Je sais qu’il ne s’estime pas déjà vaincu et qu’il n’a pas peur de mourir, je peux le lire dans son regard. Je ne le connais pas, mais je peux jurer que derrière cette attitude désinvolte se cache quelque chose de plus profond. Il prépare un plan ou il en a déjà un. Peut-être que depuis le début, il espérait que les choses se déroulent ainsi et qu’il a tout prévu. Mais quoi ? Ça m’effraie presque de l’avouer, mais ce type, en plus d’être un dangereux psychopathe, il est très intelligent. Je reporte mon attention sur Stella qui ne semble pas décidé à m’écouter et essaie une nouvelle fois de la convaincre en essayant de lui faire prendre conscience qu’elle n’est pas comme lui. Je viens de jouer ma dernière carte et si elle ne fonctionne pas, je serais sans doute dans l’obligation de capituler et de la laisser le tuer. Seulement, cette optique ne me réjouit vraiment pas. Non pas que je ne souhaite pas la mort à cette pourriture, je ne veux tout simplement pas que Stella devienne une meurtrière. La justice serait d’ailleurs capable de se retourner contre elle… Non, décidément, c’est une très mauvaise idée. « S’il te plaît. » Je la supplie presque du regard et à mon plus grand étonnement, elle abaisse son arme. Mais ma satisfaction est de courte durée. Lorsque je sens le canon du pistolet contre ma poitrine, mon pouls s’accélère. Cette fois, l’arme est bien chargée, le cran de sûreté est enlevé et il suffit d’une erreur – ou non – pour que la balle me transperce. « Qu’est-ce que… ? » Je ne suis même pas capable de finir ma phrase, la peur me tenaille, me lacère l’estomac. « Si tu refuses de me laisser faire, je n'aurai pas le choix… Je t'abattrai, toi aussi. » Je refuse de croire une seule seconde qu’elle en est capable, mais pourtant, les faits sont là. Seulement, une partie de moi sait, ou du moins espère sincèrement, qu’elle bluffe. « Très bien. » fini-je par dire. « Puisque je ne compte pas bouger, j’imagine que tu peux tirer. » Il subsiste toujours une part de doute, alors ma voix tremble légèrement, mais reste convaincante. « Appuie sur la détente. Prouve-moi que finalement, je ne te connais pas si bien que ça. Prouve-moi que tu ressembles bien plus à cet enfoiré que je ne le crois… Parce que tu sais quoi ? Si tu es capable de tuer un ami dans le simple but d’assouvir ton besoin de vengeance, c’est que, finalement, tu es comme lui. » Mes yeux croisent les siens et je soutiens son regard avant de reprendre. « Si tu le fais, je saurais que tu n’as jamais mérité mon aide et peut-être même que tout ce qui s’est passé, ici, tu le méritais… » Ça me fait mal de dire ça, très mal, mais si lui rappeler toutes ses blessures me permettent de la ramener à la raison, je ne peux pas rester-là sans rien faire. « Penses-tu vraiment que tu méritais tout ça ? Si ce n’est pas le cas, pour l’amour du ciel, Stella, donne-moi cette arme… » Et vite, parce que le temps nous est compté.
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Mar 18 Sep - 0:27 | |
| Revenge is so sweet ft. Oliver & Stella Quand je comprends enfin que c'est Oli qui se trouve derrière moi, je ne me détends pas particulièrement. Sa venue ici va compliquer beaucoup de choses, j'en suis certaine. Je connais mon ami depuis tellement d'années que je suis à peu près persuadée que ce que je m'apprête à faire ne lui plaît pas. Mais je m'en moque, parce que si je fais ça, c'est uniquement pour moi et pour les autres femmes qui pourraient un jour, être victime de Maxime. Malgré la tentative d'Oli pour me faire renoncer, je ne lâche pas, ne doute pas. Ma détermination est plus vive que jamais. Je tente donc de me débarrasser de mon ami en lui disant que tout cela ne le concerne pas. Malheureusement, il n'est pas d'accord avec moi et proteste. «Ça me concerne depuis le jour où j’ai croisé son chemin... et tu le sais.» Non, je ne sais rien. Et je ne comprends pas pourquoi Oli se sent si impliqué par toute cette merde. Il pourrait partir et me laisser là, à faire ce que j'ai à faire. Mais non, il décide d'être têtu et de me contredire. «Justement. Je refuse que tu sois impliqué davantage dans tout ça.» S'il semble s'être lui-même investit d'une mission divine, la mienne n'en est pas moins importante et je sais pertinemment qu'il perd son temps. «Et je te rappelle que cette arme, elle ne t’appartient pas…» Oui, bon, ça.. Je n'ai rien à répondre, parce qu'il a raison. Mais je n'avais pas le choix, j'en avais besoin. J'énonce une nouvelle fois ce que je compte faire dès qu'il sera parti, mais penser qu'Oli va enfin se décider à partir, c'est bien mal le connaître. Il reste là, face à moi, déterminé. Tout comme moi. «Tu ne feras rien, parce que je ne bougerais pas d’ici tant que tu ne m’auras pas donné ce flingue…» Pourquoi a-t-il fallu que mon ami le plus proche se montre si borné ? Pourquoi ne peut-il pas simplement me laisser appuyer sur cette gâchette, qu'on en finisse ? Sans doute parce qu'il ne sait rien de tout ce que j'ai traversé, de tout ce dont Maxime est capable. Pourtant, je remarque qu'Oliver jette de temps en temps des regards en arrière, vers l'autre taré, comme s'il s'attendait à ce que quelque chose foire. Il semble presque le craindre. Ce qui me fait rire intérieurement, vu le discours acharné qu'il me détaille depuis tout à l'heure. «S’il te plaît.» . Ce n'est certainement pas avec quelques paroles et une voix inébranlable que je vais changer d'avis. Je n'ai pas quitté Maxime une seule seconde des yeux et pendant toute ma conversation avec Oli, il a sourit, comme s'il savait qu'il ne risquait rien et que je n'irai jamais au bout de cette vengeance. Comme s'il pensait que je n'étais pas capable de lui tirer dessus, de voir la vie s'échapper de son regard. Comme si je lui appartenais encore, et que jamais je n'oserais poser un tel geste Quel imbécile. J'en ai assez d'essayer de convaincre Oliver de partir, je n'y tiens plus. Mon doigt me démange et l'air pervers qu'affiche Maxime me fait totalement dérailler. Je n'ai plus le choix, je dois abattre ma dernière carte, celle que je déteste le plus. En prenant mon air le plus convaincant possible, je descends l'arme sur la poitrine de mon ami et ravale une nausée. S'il ne bouge pas immédiatement, je lui tire dessus. Je ne sais pas s'il me croit ou non, mais quoi qu'il en soit, il affiche une mine surprise et... déçue. Mais comme je devais m'y attendre, il ne recule pas d'un seul pas et me défie même. «Puisque je ne compte pas bouger, j’imagine que tu peux tirer.» De toute l'histoire de la folie, c'est du jamais vu. Comment peut-il rester aussi calme face à ce pistolet posé sur lui ? Un être normalement constitué aurait pris la poudre d'escampette, ou au pire, m'aurait finalement laissé tuer Maxime. Qu'est-ce qui ne va pas chez lui, merde ? Je suis totalement perdue. «Alors, tu préfères que je te tire dessus, plutôt que je le tue ? Ce n'est pas logique, pourquoi tu fais ça Oli ?! Ça serait tellement plus simple de me laisser faire..» Mais mon ami reprend là où il s'était arrêté et me dit d'appuyer sur la détente, de lui prouver que je suis comme Maxime. Nos regards se croisent et sans que je m'en rende compte, je relâche déjà légèrement ma prise sur le pistolet. Je ne veux pas être comme Maxime, je ne veux lui ressembler en rien. La phrase que prononce ensuite Oliver me fracasse littéralement le cœur. «Si tu le fais, je saurais que tu n’as jamais mérité mon aide et peut-être même que tout ce qui s’est passé, ici, tu le méritais…» Je pourrais presque lâcher le flingue instantanément, prendre de la distance avec cette arme qui au final, ne résoudrait qu'une infime partie du problème. Mais j'ai besoin d'encaisser les mots que je viens d'entendre. Et j'en suis sûre : je ne méritais pas tout ce qui s'est passé ici. Même si Maxime a tenté de me le faire croire, c'est une chose dont je n'ai jamais douté. «Non, je ne le méritais pas... Personne au monde ne pourrait le mériter...» Alors que cette phrase sort de ma bouche, je prends enfin conscience qu'Oliver a peut-être raison sur tout ça. Qu'est-ce qui me différencierait de Maxime, si je pressais la détente ? Rien. Absolument rien . À chaque fois qu'il posait ses mains sur moi, il prétextait le faire par amour. Commettre un crime en prétextant la haine est-il si différent ? Non ... Et quand bien même Maxime serait mort, rien ne me prouve que ma douleur serait atténuée. Il est temps de mettre un terme à cette folie et de faire ce qu'il faut, c'est-à-dire, le dénoncer aux autorités. Lentement, je tends l'arme à Oli, comme s'il s'agissait d'un poisson, et mes larmes se mettent à couler. «Pardon Oli, je suis désolée. Pardon...» La pression redescendue, je n'arrive pas à croire ce que je viens de faire. J'ai vraiment visé la poitrine de mon ami le plus cher. «Pardonne-moi, s'il te plaît. Je ne voulais pas..» Le temps que je termine ma phrase et relève enfin les yeux vers Oliver, mon attention est soudain retenue par l'expression machiavélique qu'affiche Maxime. Je l'avais presque oublié, mais pourtant, il est bien là. Et je vois dans ses yeux qu'il est plus dangereux que jamais. Je comprends immédiatement ce qu'il va faire lorsque je le vois démarrer à toute vitesse vers nous. «OLI, ATTENTI...» Mais il est déjà trop tard, Maxime se jette sur lui. Pourquoi n'ai-je pas tiré ?
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Mar 18 Sep - 3:16 | |
| Revenge is so sweet ft. Stella & Oliver Non, je ne préfère pas me faire tirer dessus et oui, je préférerais que le psychopathe qui se trouve derrière meurt. Mais pas des mains de Stella. Je sais que ça paraît totalement absurde et que je devrais la laisser faire au lieu de m'interposer comme si j'étais le justicier de ce monde, mais je ne peux pas m'y résoudre. J'ai l'intime conviction que ça ne résoudra rien, si ce n'est empirer le mal-être de mon amie et ça, je ne le souhaite pas. Toute ce que je veux, c'est qu'on prenne la fuite, qu'on mette suffisamment de distance entre lui et nous et par dessus tout, qu'on prévienne la police pour qu'elle fasse son travail. Je ne désire que ça et seulement ça. Et peut-être aussi une vie un peu moins mouvementée et normale. Je donnerais tout pour être chez moi à me disputer avec mes sœurs plutôt que d'être ici, en train de me faire menacer par ma meilleure amie. Mes problèmes quotidien qui me semblaient insurmontables il y a encore quelques mois, c'est du pipi de chat à côté de ce que je suis en train de vivre maintenant. Et si ça me semble déjà être un high level, je n'ose pas imaginer l'enfer que Stella a dû vivre. C'est pour ça que je comprends son souhait de l'éliminer de ses propres mains. Mais ce n'est pas parce que je peux le comprendre que je peux le tolérer. Je souhaite la mort à cette ordure, plus que tout au monde, mais pas de cette manière, pas si c'est elle qui presse la détente. Et si, pour la faire capituler, je dois employer la manière forte, lui rappeler autant de mauvais souvenirs et lui faire mal, psychologiquement, je le ferais. Mes mots ne pourront jamais autant la faire souffrir que si, un jour, elle se regarde dans le miroir en se disant que c'est une meurtrière. Du moins, c'est ce que j'espère. Et je n'ai pas le temps de faire passer mes espoirs à des certitudes. Alors je mets en place ma stratégie en priant pour que ça fonctionne. Et il semblerait que oui. Je sens déjà la pression de l'arme sur mon torse se réduire, enlevant le nœud qui s'était formé au creux de ma poitrine. J'ai peut-être une confiance aveugle en Stella, mais une part de moi est et restera tout de même sur la défensive. Rien ni personne ne pouvait m'assurer à cent pour cent qu'elle ne tirerait pas. Aveuglée par la haine qu'elle porte à son kidnappeur, tout aurait été possible. Je lâche la batte qui servait à me protéger – plus ou moins – jusqu'à présent et lèves légèrement les mains en l'air, signifiant que j'accepte la sentence qu'elle décidera de me donner. Toutefois, j'insiste encore un peu, lui rappelant ce qu'elle a vécu ici, ravivant un peu plus la douleur… « Non, je ne le méritais pas... Personne au monde ne pourrait le mériter… » Elle semble enfin revenir à la raison, alors je l'incite une nouvelle fois à me rendre l'arme et pour mon plus grand soulagement, elle obtempère. Je récupère le flingue en soupirant et le glisse au niveau de la ceinture de mon pantalon – après avoir enclenché le cran de sûreté – pour légèrement presser l'épaule de Stella qui pleure à chaude larme. J'hésite presque à la prendre dans mes bras, mais je me souviens qu'elle a encore un peu de mal avec les contacts physique. Elle se confond en excuses et je la rassure comme je peux, avec mes mots maladroits. « Ce n'est pas grave. Ce n'est rien… Respire. » Voir mon amie dans cet état me fait oublier qu'on n'est pas seul et que derrière-moi, notre assaillant est sans doute en train de profiter de la situation. Et c'est justement le cas. J'ai à peine le temps de comprendre le sens des paroles de Stella que je sens une masse s’abattre sur mes épaules. Surpris, je perds l'équilibre, entraînant mon agresseur dans ma chute. On se retrouve tous les deux au sol et je lui donne un coup de pied dans le tibia, profitant de sa douleur pour me relever et attraper Stella par la main pour fuir en repassant par la fenêtre de la cuisine. Malheureusement, le taré nous rattrape rapidement et nous bloque le passage. On se retrouve tous deux face à lui et par instinct de protection, je me mets devant mon amie, lui murmurant de reculer lentement. « Il faut qu'on trouve une autre sortie… » lui dis-je sur le même ton. On recule, encore et encore, jusqu'à heurter les pieds de l'escalier, mais le psychopathe se rapproche de plus en plus de nous et je prends le premier objet qui me tombe sous la main – et qui s'avère être un vase – pour lui jeter à la figure. « Cours ! » On grimpe les escaliers en courant, priant pour pouvoir nous échapper de nouveau par une fenêtre, mais arrivée en haut, je sens une main m'agripper la cheville et je m'étale de tout mon long dans le couloir. « Ne t'occupe pas de moi ! » dis-je à Stella. « Trouve une sortie ! Ou un endroit sûr ! » Je me retourne vivement avant que mon agresseur ne se jette sur moi et me donne un coup de poing au visage. Je me défends comme je peux, essayant de le tenir à distance, sans y parvenir. Je parvins toutefois, après m'être débattu comme un forcené, à le repousser en lui assénant un coup de pied. Je me relève avec difficulté et rejoins Stella qui a réussi à trouver une porte ouverte pour qu'on puisse se réfugier à l'intérieur de la pièce et, je l'espère, prévenir la police. On s'enferme à double tour à l'intérieur et j'essuie le sang qui coule le long de ma joue. Je sens une plaie au niveau de mon arcade sourcilière et je grimace. « Il faut qu'on appelle les flics. Maintenant. » Je tâtonne la poche de mon jean à la recherche de mon portable, mais il est introuvable. Au même titre que l'arme. « Ils ont dû tomber pendant ma chute… » On n'a plus le choix, je vais devoir mettre mon vertige de côté. Mais on n'a pas le temps d'analyser la situation plus longtemps qu'un bruit sourd en provenance de la porte nous oblige à nous tourner. Notre poursuiveur est en train d'abattre ma batte, abandonnée un peu plus tôt dans le salon, contre celle-ci. Un trou béant apparaît en même temps que son visage et je me rends compte qu'on est vraiment et sincèrement dans la merde. Pire que ça, on est prit au piège, sans aucune porte de sortie. Mais ça ne s'arrête pas là, le taré se débarrasse de ma batte pour nous menacer avec le flingue. « J'y crois pas… » murmuré-je pour moi-même. J'observe Stella et lui indique d'un petit coup de menton la fenêtre pour lui faire comprendre qu'elle doit s'échapper. Avec ou sans moi. « Je vais essayer de faire diversion. » Je parle à voix basse, de façon à ce qu'elle soit la seule à m'entendre. Je m'approche de deux petits pas avant de lever les mains vers le ciel. « C'est bon, je me rends. Tu as gagné, tu es bien plus fort que moi… » J'essaie de flatter son ego, de gagner du temps, de reprendre la situation en main et ça à l'air de marcher. Un quart de seconde. Mais je saisi l'occasion pour me jeter sur lui. Mais avant que je n'ai le temps d'atteindre sa main qui tient l'arme, mon assaillant me bloque le bras et me plaque contre lui, mon dos contre son torse. Son bras droit me maintient au niveau de la gorge, m'empêchant presque de respirer et je sens le canon de l'arme se poser contre ma tempe. Ça devient une habitude… Je gémis, suppliant Stella du regard pour qu'elle se tire d'ici avant qu'il ne soit trop tard. Mais je sais qu'il est déjà trop tard. La voix rauque de son kidnappeur s'élève dans la pièce. « Un pas de plus et je lui explose la cervelle. »
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Mer 19 Sep - 1:55 | |
| Revenge is so sweet ft. Oliver & Stella Quand Oliver tente de me rassurer, et qu'il me dit que ce n'est rien, je suis totalement désarçonnée. Comment est-ce que ça pourrait ne pas être grave ? Ce flingue qui était encore dans mes mains il y a quelques minutes était posé sur sa poitrine, et je m'apprêtais à lui tirer dessus, comme s'il n'était pas mon meilleur ami. Comme s'il méritait autant que Maxime ce geste. Je ne sais tout simplement plus comment le regarder en face, je voudrais pouvoir effacer tant de choses. Malheureusement, je n'ai aucun moyen de faire ça et je vais devoir affronter ma honte jour à après jour. Je me demande encore comment me faire pardonner ma folie, quand soudain, Maxime bondit sur mon ami. Je tente de le prévenir, mais il est trop tard et les deux hommes tombent au sol. Je suis tétanisée par la peur et ne sais pas quoi faire. Heureusement qu'Oli ne compte pas sur moi pour le sortir de là, parce que je suis incapable de faire le moindre geste. Ce n'est que lorsqu'il m'attrape par la main -après s'être relevé et avoir donné un coup à Maxime-, que je réagis enfin. Nous courons vers la cuisine afin de fuir, mais comme je m'en doutais, Maxime est déjà là et nous empêche de passer. Mon ami se met automatiquement entre Maxime et moi, comme pour mettre de la distance. Il me murmure de reculer et ajoute que nous devons trouver une autre sortie. En reculant, nous arrivons rapidement au pied de l'escalier et sans hésitation, Oli jette un vase sur Maxime en me criant de courir. Nous commençons à gravir les marches, mais avant que mon ami n'ait pu atteindre le palier, je l'entends tomber. Je me retourne directement, m'apprêtant à aller l'aider, à aller le récupérer, mais il me hurle de ne pas m'occuper de lui et de trouver une sortie. L'espace d'une demi-seconde, j'hésite. Je ne veux pas le laisser là, mais d'un autre côté.. Si je parviens à m'enfuir, je pourrai prévenir les flics et peut-être sauver Oliver. C'est un mince espoir, mais c'est sans doute tout ce qu'il nous reste comme solution. Dans le petit couloir où je me trouve, je n'ai pas beaucoup de choix quant à l'endroit où je dois aller. Il n'y a que trois pièces. La salle d'eau, la chambre de Maxime et.. mon ancienne chambre. Je reste quelques secondes pétrifiée par la vue de cette porte que j'ai souvent contemplée, et qui ravive des blessures intenses en moi. Mais je n'ai pas le temps de m’apitoyer sur mon sort maintenant, Oli est en danger et je dois faire quelque chose. Alors je me précipite vers la pièce qui me semble la moins pire pour mon état mental : la salle d'eau. Au moment où je franchis la porte, Oli me rejoint et je saute de joie intérieurement. Il est encore vivant, nous n'avons pas encore perdu. Je sais que ça ne veut pas forcément dire que nous sommes en sécurité, au contraire, mais au moins, nous avons un délai supplémentaire pour tenter de survivre. «Il faut qu'on appelle les flics. Maintenant.» Pour une fois, je suis bien d'accord avec lui. Cette merde a assez duré, et je refuse de continuer comme ça. Malheureusement, mes espoirs tombent vite en lambeaux lorsqu'Oli ne trouve pas son portable dans sa poche. Un nouveau fracas retentit et après trois secondes, un trou apparaît en plein milieu de la porte. Dans la seconde qui suit, le visage de Maxime apparaît à son tour et je me fige en voyant le pistolet dans ses mains. Il nous menace avec l'arme et son sourire cruel ne quitte pas ses lèvres. «Vous êtes fait comme des rats» D'un coup de menton, Oli désigne la fenêtre et je comprends tout de suite le sous-entendu. Pourquoi faut-il toujours qu'il me demande ça ? Ensuite, tout se passe très vite. Oliver avance de quelques pas en levant les mains en l'air et discrètement, je me tourne vers la fenêtre. «C'est bon, je me rends. Tu as gagné, tu es bien plus fort que moi…» Ce qui est en train de se passer me rend malade, mais ce plan doit absolument fonctionner. C'est notre dernière chance. Dès l'instant où je vois Oli se jeter à nouveau sur Maxime, j'ouvre la fenêtre en vitesse et passe une jambe par-dessus le rebord. Seulement je ne suis pas assez rapide et la voix de Maxime résonne férocement dans la pièce. «Un pas de plus et je lui explose la cervelle.» Ma tête se tourne lentement vers eux et quand j'aperçois la posture dans laquelle se trouve Oli, mes muscles se relâchent immédiatement. Même avec le flingue sur la tempe, il me supplie du regard de m'enfuir. Mais nous savons tous les deux que je n'irai nulle part. Je soupire faiblement et repasse ma jambe par la fenêtre avant de me remettre sur mes deux pieds. J'avance de quelques pas vers eux et m'adresse d'abord à Oli. «Je suis désolée, je ne peux pas.» Ensuite, mon regard dérive vers la personne que je haïs le plus au monde et ma voix se fait faussement douce. «OK, Maxime, écoute.. je reste ici, avec toi. Pour toujours. Je promets de ne plus jamais m'échapper, de ne plus jamais me débattre.» Je ravale un sanglot avant de poursuivre. «Mais il faut que tu laisses partir Oliver. Cette histoire est entre nous deux, et il n'a pas à être impliqué davantage.» Je fais encore quelques pas vers eux et arrive pile devant Maxime. «Je pourrais encore te préparer de bons petits plats, ceux que tu aimes tant.. Nous pourrions regarder tous les films que nous voulions voir ensemble, ou encore s'échanger des blagues qui ne font rire que nous.. Nous pourrions fonder une famille, comme tu en rêvais..» La bile me monte à la gorge mais je donne tout ce que j'ai, espérant sauver mon ami. Évidemment, je ne souhaite rien faire de tout ce que je viens d'énoncer.. mais si c'est la seule solution pour qu'Oli s'en sorte vivant, je m'y plierai sans aucune hésitation. Dans une dernière tentative de le convaincre, je pose une main sur son bras, espérant qu'il morde à l’hameçon. «On pourrait.. être heureux. Juste toi et moi. Personne d'autre. Qu'est-ce que tu en dis ?» À la seconde où je termine ma phrase, je comprends que tout ceci est vain. Cette fois, il ne sera pas très conciliant. «C'était un très beau discours. Non vraiment, il y avait l'émotion, la détermination, tout ça.. Sincèrement, bravo, Rose. Mais ce que j'en dis, c'est que tu n'es qu'une sale petite menteuse. Alors maintenant, tu la fermes et tu fais ce que je te dis.» Je suis prise au piège, il n'y a plus aucune carte à abattre. Si j'avais su que ma fuite provoquerait tant de mal, je n'aurais jamais quitté cette baraque pourrie. Maintenant, Oli risque de mourir par ma faute. «Nous allons tous les trois aller faire un tour au sous-sol. Mais avant ça, tu vas ouvrir le tiroir à ta droite et trouver de quoi lui attacher les mains. Et pas de geste brusque, sinon... BOOM !» Je m'exécute donc directement, fouillant le petit tiroir indiqué par Maxime et en quelques coups d’œil, je trouve toute une panoplie de colson. Ils me sont étrangement familiers, mais je préfère chasser ces souvenirs de mon esprit. Avant de refermer le tiroir, j'aperçois quelques lames de rasoir et j'y vois une opportunité flagrante. Il faut que je tente. Je me tourne ensuite vers mon ami et Maxime m'ordonne de me mettre à la tâche. J'avance lentement vers eux et arrivée à leur hauteur, j'obéis. J'attrape les mains d'Oliver et commence à les serrer entre elles à l'aide des colsons. Une fois ses mains attachée, je jette un regard à Maxime afin d'être certaine qu'il ne remarque pas tous mes gestes. Une fois rassurée, je glisse discrètement une lame de rasoir dans les mains d'Oli. C'est la seule chose que je puisse faire. Tout bas, je présente des excuses à mon ami. «Je suis désolée, j'ai essayé..» Mais maxime reprend la parole et je n'ai pas le temps de dire autre chose. «ROSE, ARRÊTE. Tu ne veux pas me mettre de mauvaise humeur, n'est-ce pas ?» De la tête, je fais signe que non et prie pour qu'un miracle se produise.
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Mer 19 Sep - 19:52 | |
| Revenge is so sweet ft. Stella & Oliver A l'instant même où mes yeux croisent ceux de Stella, je sais qu'elle a pris sa décision et qu'elle ne m'abandonnera pas. Pourquoi ? Ça, je l'ignore. Quelques minutes plus tôt, elle était encore en train de me menacer, arme sur le torse et maintenant, elle décide de rester pour épargner ma vie. Mais rien ne lui prouve qu'il ne me tuera pas. Pourquoi est-ce qu'il ne le ferait pas d'ailleurs ? « Barre-toi d'ici… » Je marmonne entre mes dents, espérant qu'elle m'écoute, mais elle repasse sa jambe par dessus la fenêtre et je la foudroie du regard. Quelle idiote ! « Qu'est-ce que tu… » Mais je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que je sens le bras de notre agresseur serrer ma trachée, me faisant suffoquer. « Tu es bien trop bavard. » me lâche-t-il, sarcastique. « Je suis désolée, je ne peux pas. » Si je n'étais pas dans cette fâcheuse position, je lui donnerais un bon coup de pied aux fesses ou je la ferai sortir moi-même par cette maudite fenêtre et par la peau du cou ! Elle n'aurait plus la moindre excuse après ça. « OK, Maxime, écoute… je reste ici, avec toi. Pour toujours. Je promets de ne plus jamais m'échapper, de ne plus jamais me débattre. » Le reste, je ne l'entends pas. La voix de Stella n'est qu'un lointain murmure, un ramassis de conneries que je ne souhaite pas entendre. Je ne veux pas savoir ce qu'elle fera de nouveau en restant ici, je ne veux pas imaginer sa vie, pris au piège avec ce… Maxime. Parce qu'il a gagné. Si on ne meurt pas tous les deux aujourd'hui, je mourrais seule et elle, elle sera de nouveau enfermée ici, à servir de joujoux pour ce taré. « Nous pourrions fonder une famille, comme tu en rêvais… » Mon estomac se retourne et je dois me faire violence pour ne pas vomir au visage de cet enfoiré. Imaginer Stella, enceinte de lui, me débecte au plus haut point. Je lâche un léger grognement de contestation, recommençant à me débattre, mais la pression du canon sur ma tempe me fait cesser aussitôt. Je ne servirais plus à rien une fois mort. Même si ma perspective de survie me semble lointaine, voire même inexistante, je tiens encore debout et, tant que je serais vivant, je ne perdrais pas espoir. Ou du moins, je ferais semblant d'y croire encore. Ma meilleure amie reprend la parole, lui annonce qu'il pourrait être heureux ensemble et je ne peux m'empêcher de rouler des yeux. A de nombreuses reprises, j'ai eu la preuve que ce type était loin du stupide psychopathe. Il sait qu'elle bluffe et je sais que les belles paroles de Stella n'auront aucun impact sur lui. « C'était un très beau discours. Non vraiment, il y avait l'émotion, la détermination, tout ça… Sincèrement, bravo, Rose. Mais ce que j'en dis, c'est que tu n'es qu'une sale petite menteuse. Alors maintenant, tu la fermes et tu fais ce que je te dis. » Et il ose utiliser le sarcasme en plus, le bougre ! Je regarde Stella, l'air mauvais. Elle aurait dû filer quand elle en avait encore l'occasion, mais non, on ne m'écoute jamais. Si on avait appelé la police dés le premier jour où les ennuies ont commencé, aucun de nous deux ne serait ici et ce malfrat serait derrière les barreaux depuis belle lurette ! « Nous allons tous les trois aller faire un tour au sous-sol. Mais avant ça, tu vas ouvrir le tiroir à ta droite et trouver de quoi lui attacher les mains. Et pas de geste brusque, sinon... BOOM ! » Magnifique. Non, vraiment, magnifique. Actuellement, je suis au top de ma forme, je m'éclate comme jamais et je vais me faire ligoter par mon amie. Génial. J'observe Stella s'exécuter comme un parfait petit chien et au moment où elle passe à côté de moi, je lui chuchote. « La prochaine fois, s'il y a une prochaine fois, tu m'écouteras. Maintenant, on va être deux à crever et lui, il aura tout gagné et ne sera jamais arrêté… » Le ton de ma voix est sec, presque accusateur. Maxime me tourne sèchement et je me retrouve dos à Stella qui s'empresse de lier mes mains entre elles. Le canon du flingue est maintenant posée sur mon front et au fond, je sais que ce taré n'attend qu'une chose : un geste brusque, une tentative de notre part, n'importe quoi qui lui permettra de me tuer ici et maintenant. Mais tout comme moi, Stella n'est pas assez folle pour tenter l'impossible. Je sais qu'il n'y a plus rien à faire. On est fini… J'ai accepté la défaite au moment même où l'arme s'est posée sur ma tempe. Je savais que quoi qu'il adviendrait, j'allais mourir. On va mourir. Mais je retrouve un regain d'espoir au moment où ma main rentre un contact avec un objet aux bords coupant. J'en déduis assez rapidement qu'il s'agit sans doute d'une lame de rasoir et je referme mon poing sur le petit outil métallique. Finalement, elle est là, notre porte de sortie. La pièce est plongée dans l'obscurité et aucune fenêtre ne laisse passer la lumière du jour. Je distingue à peine plus loin que mes pieds et, ne connaissant pas les sous-sol de cette demeure, je n'ai aucun moyen de repère. Je sais simplement que Stella se situe quelques mètres plus loin, sur ma droite. Personne n'a osé parler, le silence règne en maître depuis que Maxime nous a laissé ici. J'entends très distinctement la respiration affolée de mon amie, à moins que ce ne soit la mienne. « On va partir d'ici. » dis-je avec certitude. Je m'active maintenant depuis plusieurs minutes à couper les liens qui lacèrent mes poignets, me servant de la lame de rasoir comme d'une scie. Je sais que j'y suis presque, mais comme mes mouvements restent très restreints, me libérer me prend plus de temps que prévu. Je parviens à mes fins quelques instants plus tard et je me dépêche de faire subir le même sort au colson qui maintient mes chevilles – et que Maxime a prit soin d'attacher avant de partir. « C'est bon ! » Je me lève d'un bond avant de rejoindre mon amie en piétinant et tâtonnant devant moi pour éviter de trébucher. Une fois à son niveau, je suis le même procéder et libère ses mains, puis ses pieds. Mais à peine libre de ses mouvements, on entend des bruits de cliquetis au niveau de la porte. « Ne bouge pas ! » Je retourne, presque en courant, m’asseoir approximativement où je me trouvais et cache mes mains dans mon dos. Je n'ai plus qu'à espérer pour que le sous-sol reste suffisamment sombre pour qu'il ne se rende compte de rien. Il descend lentement les escaliers qui grincent sous chacun de ses pas, ne prenant pas la peine de fermer la porte derrière lui. Tant mieux, au moins, il ne fait plus aussi sombre qu'avant et je peux suivre ses mouvements sans difficulté. Une dizaine de secondes plus tard, le voilà en face de nous, sourire aux lèvres. « J'ai une très grande nouvelle à vous annoncer ! J'ai appelé la police et des agents ne devraient plus tarder à arriver. » Je manque de m’étouffer face à cet aveux. Pourquoi faire ça ? Qu'est-ce qu'il gagne à les prévenir ? Serait-il finalement doté d'une conscience et souhaiterait-il qu'on retrouve facilement nos corps ? J'en doute. « Pourquoi ? Tu espères que quelques agents viendront nous tenir compagnie ici ? Tu te crois suffisamment fort et invincible pour ça ? » Son regard se pose sur moi et le rictus qui étire son visage me fait frissonner. « Oh, non, bien sûr que non. C'est bien plus amusant que ça. Maintenant, ils savent qui est le coupable. Toi. » Je suis pris au dépourvu, incapable de rassembler deux idées cohérentes dans mon esprit. Il va me faire porter le chapeau pour toute cette merde et lui, il sera libre, lavé de tous soupçons. Non, je ne peux pas tolérer ça. Il continue de se pavaner expliquant comment il a réussi avec classe et élégance à retourner la situation en sa faveur. Mais il est hors de question que je le laisse faire. J'attends que toute son attention soit reportée sur Stella pour me lever. J'attrape une bouteille en verre – de vin sans doute – sur ma gauche et, avant qu'il n'ait le temps de comprendre ce qui se trame dans son dos, je la fracasse à l'arrière de son crâne. Il s'effondre sur le sol, inconscient. « Pauvre con. » Je tends ma main à Stella pour l'aider à se relever. « On se tire d'ici. Et vite. » Et on se met à courir.
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Dim 23 Sep - 19:57 | |
| Revenge is so sweet ft. Oliver & Stella Jamais je n'aurais pensé un jour ligoter mon meilleur ami. C'est pourtant ce que je suis en train de faire, et je déteste ça. Je ne veux plus être le pantin de Maxime, mais si je veux qu'Oli vive, je n'ai pas le choix. Et si pendant des mois, j'ai été capable de cracher sur ma fierté pour sauver ma vie, je le referais pour sauver celle de mon ami. Pourtant, lorsqu'il s'adresse à moi en chuchotant, sa voix est pleine de reproches. «La prochaine fois, s'il y a une prochaine fois, tu m'écouteras. Maintenant, on va être deux à crever et lui, il aura tout gagné et ne sera jamais arrêté…» J'ai envie de lui dire qu'après tout, c'est aussi sa faute si on en est là. Il n'a pas eu le courage de me tirer dessus quand je lui ai demandé. Mais je m'abstiens de prononcer ces paroles, parce que moi non plus, je n'ai pas eu le courage de tirer sur lui quand il m'a forcé à poser mon arme sur son front. J'en aurais été incapable. Tout comme lui l'a été. Je ne peux pas lui reprocher. De toute façon, je sais pertinemment que nos petites séances de reproches ne serviraient à rien. Maxime nous a coincés, on est pris au piège. Intérieurement, je me maudis d'avoir cru pouvoir lui échapper. Maintenant, c'est retour à la case départ. Si ce n'est que je viens d'entraîner mon meilleur ami avec moi, en enfer. Je ne sais même pas ce qu'il me prend de donner cette lame de rasoir à Oli.. J'ai beau espérer qu'on s'en sorte, je n'y crois pas un seul instant. Nous pourrons peut-être gagner du temps.. Mais certainement pas la bataille. C'est comme si nous étions déjà morts.Depuis que Maxime nous a conduits au sous-sol et nous a attaché les mains et les chevilles, aucun de nous n'a osé prononcer le moindre mot. Être ici me rend nerveuse et me replonge dans des souvenirs que je préfère oublier. Mais je n'y arrive pas. Plus le temps avance, plus je me recroqueville sur moi-même, paniquée à l'idée de ce qui va se passer dans cette pièce. Je ne suis pas capable de supporter de tout cela encore une fois. D'autant plus si Oliver est dans l'équation. J'ai une idée plutôt précise de ce que fera Maxime de moi, mais de mon ami? Que compte-t-il en faire? Je ne comprends pas et ça me terrorise. Justement, il brise le silence en affirmant que nous allons partir d'ici. Il a l'air si sûr de lui que j'ai presque envie de le croire. À quelques pas de moi, je l'entends gigoter depuis quelques minutes. Je ne sais pas ce qu'il fait et je ne cherche pas à le savoir. Je suis totalement emprisonnée par les images qui défilent dans ma tête. Je n'arrive pas à penser à autre chose, ces fichus souvenirs ne cessent de m'attaquer et je reste muette de peur. Mais tout à coup, Oli arrive à se lever et se dirige vers moi. Il a réussi à se libérer. Mais comment ? Ah oui, je me souviens lui avoir donné une lame de rasoir. Enfin, je pense que c'est grâce à ça. En quelques secondes, mon ami parvient à me libérer moi aussi de mes colsons. Mais déjà, nous entendons un bruit en provenance de la porte. Il est de retour. Oli m'ordonne de ne pas bouger et retourne rapidement s'installer là où Maxime l'avait laissé avant de partir. Je ne relève même pas la tête vers Maxime, je n'entends que ses pas lents et emprunts de promesses. Je ne sais pas combien de fois je les ai entendu, mais même si je vis encore cent ans, j'ai l'impression qu'ils résonneront toujours dans mon crâne. «J'ai une très grande nouvelle à vous annoncer ! J'ai appelé la police et des agents ne devraient plus tarder à arriver.» Quoi ? Je relève immédiatement le regard vers lui et je comprends rapidement qu'il prévoit quelque chose qui ne nous plaira pas. Son sourire mauvais est nouveau là, et je sais que ce n'est pas bon signe. Mais Oliver rentre dans son jeu et je soupire en roulant des yeux. «Pourquoi ? Tu espères que quelques agents viendront nous tenir compagnie ici ? Tu te crois suffisamment fort et invincible pour ça ?» J'ai envie de lui dire qu'il perd son temps, mais Maxime répond à ses interrogations sans peine. «Oh, non, bien sûr que non. C'est bien plus amusant que ça. Maintenant, ils savent qui est le coupable. Toi.» Comme si c'était possible, mon angoisse grandit et je le regarde, choquée. «Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes, Maxime?» Il se tourne vers moi et s'avance de quelques pas. «Je sais, ça peut paraître fou, mais j'étais tranquillement en train de discuter avec mon amie quand un taré a fait irruption chez moi. Alors forcément, je nous ai cachés pour nous protéger.. Et j'ai appelé la police à l'aide.» Son plan est visiblement bien ficelé et je doute qu'il ait laissé quoi que ce soit de côté. Il a sûrement pensé à tout. Je le hais encore plus, à chaque seconde qui passe. «Forcément, ce qu'ils ne savent pas, c'est que cet individu a assassiné mon amie sous mes yeux.. avant de retourner l'arme contre lui. Je suis anéanti, vraiment..» Une larme s'échappe de mes yeux et il finit par se baisser pour être à ma hauteur. Il pose sa main froide sur ma joue pour essuyer mon visage, comme s'il était mon protecteur. Je me raidis et tourne la tête pour ne pas croiser ses yeux cruels. «Oh, ma petite Rose.. Quand tu as décidé de t'enfuir et de me quitter, tu savais que ça ne pouvait pas bien se finir.» Il se relève en continuant de me regarder et continue. «Tout ça.. tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.» Au même moment, mon attention est attirée par du mouvement, derrière Maxime. J'ai du mal à croire ce que je vois, mais c'est bien en train de se passer. Avant qu'Oli passe à l'attaque, je ne peux pas m'empêcher de répondre à Maxime. «Tu te trompes. Tout ça, c'est ta faute à toi ! » Comme s'il sentait que quelque chose n'allait pas, il commence à se retourner pour regarder derrière lui, mais Oliver est plus rapide et il lui fracasse la tête. Maxime tombe au sol, sans plus aucune réaction. Mon ami me tend alors la main et je n'hésite pas une seconde avant de la saisir et de me relever. «On se tire d'ici. Et vite.» Je n'aurais pas mieux dit. «Ouais, tirons-nous le plus loin possible avant qu'il se réveille.» On se met à courir vers la sortie et cette fois, je me dis que peut-être, nous allons y arriver et nous en sortir. Nous sommes à peine sorti de la maison depuis deux secondes que je crois entendre un bruit derrière moi. Je risque un petit coup d’œil en arrière mais ne distingue rien de particulier et au moment où je me retourne, je trébuche sur une énorme racine. Ma chute me coupe le souffle et je suis incapable de crier à mon ami de m'attendre. Aucun son ne sort de ma bouche, j'ai des difficultés à respirer. Mais qu'importe, il faut que je me relève et que je continue de courir. Alors que je pousse sur mes poignets pour me redresser, je suis plaquée au sol par un énorme poids. Je reconnais immédiatement son odeur. Maxime. «Tu ne pensais tout de même pas t'enfuir si facilement» Son nez plonge dans mes cheveux et le sentir coller à moi de cette manière me donne envie de vomir. «Tu m'as trop manqué, Rose.» Je n'essaie même pas de crier. Après tout, si Oliver peut s'enfuir, il doit saisir cette chance, que ce soit avec ou sans moi. Des larmes de rage se mettent à rouler sur mes joues et pour être certain que je ne me mette pas à crier, Maxime plaque l'une de ses mains sur ma bouche. Rapidement, il nous relève et en quelques secondes, on se retrouve à l'arrière de la maison, là où sa voiture est garée. Je tente de me débattre, je fais tout ce que je peux mais je ne suis pas assez forte et Maxime garde en permanence l'avantage sur moi. Lassé de me voir lui résister, il me pousse contre la portière de son break en passant ses mains autour de mon cou, le serrant légèrement. «Rose, tu me déçois beaucoup. Je pensais qu'on allait vivre ensemble pour toujours mais à la place, tu m'as abandonné. Quelle femme fait subir ça à l'homme qu'elle aime?» Je me moque de savoir les conséquences, mais maintenant qu'Oli est loin et en sécurité, je refuse de continuer à bluffer. Et si je dois mourir, autant le faire en disant la vérité. Je plante mes yeux dans les siens, comme si j'étais libéré de toute ma peur accumulée et d'une voix assurée, je lui réponds. «Je ne t'aime pas et je ne t'aimerai jamais.» Ses yeux s'agrandissent de surprise, et je décide de continuer. «En vérité, je te haïs et tu me dégoûtes.» Je peux voir sa colère atteindre le niveau suivant et je comprends que cette fois, je suis finie. «Espèce de sale garce !» Sa prise sur mon cou se resserre et je sens l'oxygène me quitter peu à peu. Ces secondes sont bien trop longues, bien trop courtes. Je commence à voir des points noirs danser devant mes yeux et je me dis que bientôt, je serai libre.
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Lun 24 Sep - 0:39 | |
| Revenge is so sweet ft. Stella & Oliver Je ne suis habité plus que par une seule pensée : fuir. C'est devenu mon seul et unique objectif. Je dois m'enfuir le plus loin possible de cette maison, mettre une distance suffisamment importante entre Maxime et moi. Alors je cours comme je n'ai jamais couru. Ma course n'a plus rien à voir avec celle que j'effectuais en arrivant pour retrouver Stella, celle-ci, je sais qu'il s'agit de mon unique chance de survivre et mettre fin à toute cette merde. S'il me rattrape, tout sera perdu. Je ne suis plus armé, je suis épuisé – autant physiquement que psychologiquement – et je sais que cette fois, Maxime ne fera pas l'erreur de parler au lieu de m’abattre. Avec un peu de chance, je tomberais nez à nez avec les flics et je pourrais compter sur eux pour assurer ma protection. Enfin presque… Parce qu'ils s'imaginent sans doute que je suis le coupable et si ce salopard de Maxime a donner une description physique de ma personne, je suis dans la merde. Des roux qui courent dans la forêt, il ne doit pas y en avoir des millions. Finalement, j'ignore quelle perspective est la meilleure. Mourir des mains de Maxime ou mourir des mains de la police. Puis je me rappelle que je ne suis pas seul et que Stella sera là pour leur expliquer toute la vérité. Si elle ne se dégonfle pas comme les fois précédentes. Je m'arrête de courir, soudainement pris de vertige et fait volte face pour m'assurer que je pourrais compter sur mon amie, mais c'est le néant. Stella n'est pas là et je ne la vois nulle part. Pas même quelques mètres plus loin. J'étais pourtant persuadé qu'elle était juste derrière moi ! Je tourne sur moi-même, balayant des yeux les alentours, mais je suis désespéramment seul. « Stella ?! » Je cris son prénom, plusieurs fois, mais le silence seulement me répond. Putain, putain, putain, putain ! Se pourrait-il qu'on ait pris deux chemins différents ? Bon sang, j'espère qu'il ne s'agit que de ça. Mais j'ai beau espérer, je ne suis pas serein et je ne peux pas me résoudre à poursuivre mon chemin en espérant la retrouver au bord de la route, en sécurité dans sa voiture. D'autant plus que je sais pertinemment que si elle s'est, comme moi, rendu compte qu'on n'était plus ensemble, elle ferait demi-tour sans hésiter. Je n'ai donc pas le choix. Je prends tout le courage qu'il me reste et rebrousse chemin, en direction de la maison des horreurs. Lorsque j'arrive de nouveau devant la vieille maison, mon échine est parcouru d'une multitude de frissons. Je sais que nous sommes sortis ensemble d'ici, mais la suite est floue. Je ne sais pas si je me suis engouffré dans la forêt à ses côtés ou si c'est à ce moment-là que nous nous sommes perdus de vue. Je suis incapable de me remémorer la scène et si, malheureusement, Stella ne me suivait pas, elle est peut-être de nouveau retenue prisonnière par l'autre taré. Ou déjà morte. Je chasse cette obscure pensée de mon esprit et pénètre une nouvelle fois par la fenêtre ouverte, ce qui ne fait qu'empirer et augmenter mon appréhension. Il y a quelque chose qui me dérange, qui me fait froid dans le dos, mais je ne saurais pas mettre la main dessus. Tout est beaucoup trop calme. Il n'y a pas un bruit et j'ai même l'impression que les oiseaux ont cessé de chanter. Je m'avance à pas de loup dans la cuisine où je découvre avec stupeur le flingue posé sur la table. Pourquoi est-ce qu'il le laisserait ici, bien en évidence, alors qu'il devait être persuadé que j'allais revenir la chercher ? Je m'en empare sans plus tarder et continue mon chemin en direction du sous-sol, persuadé que mon amie s'y trouve. Je m'apprête à ouvrir la porte lorsque j'entends un cri en provenance de l'extérieur. Mon sang ne fait qu'un tour et je me remets à courir, quittant au plus vite cet endroit. Une fois dehors, je contourne la maison et stoppe ma course en découvrant la scène qui se déroule sous mes yeux. La voiture. Stella. Maxime. Ses mains autour de son cou. Son corps collé contre le sien. Mon être tout entier est prit de violents tremblements et sans m'en rendre compte, l'arme est pointée en direction de ce psychopathe. « Laisse-là ! » Mais au fond, je sais qu'il n'en fera rien. Je ne suis même pas certain qu'il m'entende. Je n'ai plus le choix. Alors je tire. La balle atteint la cuisse de Maxime, le faisant lâcher un cri de douleur. Il tombe à genoux, relâchant aussitôt l'emprise qu'il avait sur mon amie. Je pourrais m'arrêter là, ordonner à Stella de partir et le laisser se vider de son sang ici, mais à présent, je sais qu'on ne sera jamais en sécurité tant qu'il ne sera pas mort. Et à cet instant, ce que je souhaite plus que tout au monde, c'est qu'il meurt. Qu'il paie pour tout ce qu'il a fait subir à Stella, pour m'avoir rendu complètement paranoïaque et m'avoir fait vivre les pires instants de ma vie. Je ne veux pas qu'il finisse ses jours derrière les barreaux parce que cette sentence serait bien trop douce. J'entends les sanglots et les cris de Stella. Des images de son année passée ici dansent devant mes yeux, faisant grandir la haine que je porte pour ce connard. Je n'ai pas besoin de réfléchir à deux fois avant d'agir. Je presse la détente et une dernière détonation retentit. La suite se passe beaucoup trop vite. Le corps de Maxime qui tombe sur le sol. Stella qui éclate en sanglots. L'arrivée de la police. Les sirènes. Je suis là sans être là. Toutes les voix se bousculent et s'entremêlent, je ne comprends plus rien, je n'entends plus rien. Enfin presque. « Les mains en l'air et lâchez votre arme ! » Le ton sec du policier me ramène sur Terre et je cligne plusieurs fois des yeux avant de comprendre que c'est à moi qu'il s'adresse. Je laisse tomber le pistolet, prenant enfin conscience de ce qui vient de se passer. S'il ne me restait pas un tout petit peu de dignité, je fondrais en larmes. J'ai à peine le temps de lever les mains au-dessus de ma tête qu'un flic me passe les menottes aux poignets. « Qu'est-ce que… » Pourquoi ? « Vous êtes en état d'arrestation. » Je suis innocent. Je cherche Stella des yeux, complètement paniqué. Elle doit leur dire la vérité, leur expliquer que je n'ai rien fait ! Mais elle reste introuvable et la peur m'envahit. « Vous avez le droit de garder le silence. Si vous renoncez à ce droit, tout ce que vous direz pourra être et sera utilisé contre vous devant une cour de justice. Vous avez le droit à un avocat… » La suite, je ne l'entends pas. Une multitude de questions se bousculent dans mon esprit. Je n'ai pas les moyens de payer un avocat. Et puis pourquoi Stella n'est pas là pour leur dire qu'il s'agit d'une erreur ? Putain, je ne sais même pas si elle va bien ! Mais je n'ai pas le temps de m'interroger plus longtemps qu'un agent me pousse à l'arrière d'une voiture de police. Les battements de mon cœur s'accélère, ma respiration se fait de plus en plus saccadée et je suis obligé de fermer les yeux pour tenter de me calmer. J’inspire. Puis j'expire. Dix ans que je mets tout en œuvre pour éviter de me faire coffrer par la police, dix ans que je joue au chat et à la souris avec eux, priant pour qu'ils n'apprennent jamais mon identité et ainsi continuer de veiller sur mes sœurs, tout en poursuivant mes petits délits. Et aujourd'hui, alors que j'estime avoir fait mon devoir de citoyen, je me prends un juste retour de médaille. Il ne m'en faut pas plus pour que mes nerfs lâchent et, silencieusement, je laisse les larmes couler le long de mes joues.
|
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella Mar 25 Sep - 1:11 | |
| Revenge is so sweet ft. Oliver & Stella Cette fois ça y est, je vais mourir. Ma seule satisfaction est qu'Oliver ait réussi à s'enfuir loin d'ici et qu'il ne risque plus rien. Au fond, j'ai toujours su que ma vie s'était terminée le jour où Maxime avait posé les yeux sur moi, le jour où il avait décidé de me retenir prisonnière. Avec le temps, j'avais pourtant appris à connaître son fonctionnement et j'avais été bien bête de croire qu'il me laisserait m'en sortir vivante. Maintenant, c'est trop tard. Plus ses mains se resserrent autour de mon cou, plus je me rapproche de la fin. Et je pensais que des images heureuses défileraient dans mon esprit, le jour où je m’éteindrais. Mais à la place, je ne vois qu'un océan de douleur. Tout en continuant de serrer sa prise, Maxime me hurle des mots que je n'arrive même plus à entendre. En revanche, je le vois clairement. Il me maintient la tête bien droite face à lui, afin de m'obliger à le regarder. Une dernière torture. Il affiche soudain un sourire victorieux, et mon corps entier se fait plus lourd, plus fatigué. Peu à peu, je me sens partir et je refuse que ce monstre soit le dernier visage que je voie avant de mourir. Alors, je ferme les yeux le plus fort possible et je repense à May, à Luna, à Oli, à.. Barth. Voila les seuls traits dont je veux me souvenir, où que j'aille. Au moment où je comprends que je n'en ai plus que pour quelques petites secondes, un écho puissant résonne à mes oreilles. Immédiatement, maxime relâche sa prise sur moi en criant et tombe au sol. Je ne comprends rien à ce qui se passe, je suis désorientée. Je finis par apercevoir Oli à quelques mètres de nous, l'arme en main. Aussi fou que cela puisse paraître, je crois bien qu'Oliver vient de me sauver la vie. Encore suffocante, je tente de faire quelques pas vers lui mais lorsque je le regarde, je comprends que quelque chose cloche. Il pointe toujours son arme sur l'autre taré et je peux voir dans ses yeux à quel point il a envie de faire ce que moi aussi, j'ai voulu faire. Mais il m'en a empêché parce qu'il pensait que j'allais le regretter. Peut-être qu'il avait raison, peut-être pas.. Mais lui, en revanche.. c'est sûr. Et ce que je sais, c'est que Maxime ne mérite en aucun cas qu'on pose un tel geste pour lui, qu'on se rabaisse à ce niveau. Alors, j'avance lentement vers mon ami, la vue encore un peu brouillée, les pas encore hésitants. «Oli, ne fait pas ça. Les flics vont arriver et on va pouvoir leur exp...» Mais c'est trop tard, un second coup de feu retentit et je me stop net. Je me retourne juste à temps pour voir Maxime s'affaler entièrement sur le sol, dans une marrée de sang et je recule de quelques pas vers lui. Je veux le voir très clairement, en être sûre. Vraiment sûre. Il est inanimé, un trou béant trône sur son front. Je me mets à sangloter et tombe à genoux à côté de son cadavre, à côté de celui qui désormais, ne me fera plus jamais aucun mal. Mes larmes redoublent quand je saisis réellement ce qui vient de se passer, ce qu'Oli vient de faire. «Pourquoi tu as fait ça,Oli ? POURQUOI ?» Je cache mon visage dans mes mains et je crois que c'est à ce moment-là que je perds complètement la tête. La pression redescend enfin, et la chute est trop violente, trop brutale. Je suis incapable de relever la tête ou de me mettre debout, et pourtant je continue d'interroger mon ami dans un léger murmure. «Il était maîtrisé... pourquoi tu as tiré ? Pourquoi tu as ...» ... gâché ta vie en appuyant sur cette détente ? Je ne finis pas ma phrase parce que des mains viennent se poser doucement sur mon épaule. «Mademoiselle, tout va bien. Vous ne craignez plus rien.» Je sais, puisque Maxime est mort. Je lève les yeux vers la personne qui s'adresse à moi et ne m'inquiète pas des larmes qui roulent sur mes joues. «Venez, nous allons vous conduire à l'hôpital.» La dame m'aide à me relever mais honnêtement, je ne fais pas le moindre effort et je ne parviens pas à détourner les yeux de Maxime. Je veux graver cette image en moi pour toujours. Mes jambes peinent vraiment à me soutenir et je vois -sans vraiment voir- tout un tas de gens aller et venir dans la maison. Je me demande ce qu'ils sont en train de faire, mais après tout, peu importe, je m'en moque. Je ne suis pas certaine qui que ce soit m'entende, mais je veux partager ma joie d'être enfin débarrassée de Maxime, alors je me sens obligé de répéter sans arrêt la même phrase. «Il est mort...» Maxime est mort. Je suis vivante. Une nouvelle vie peut commencer.
THE END |
| | |
| Sujet: Re: Revenge is so sweet ~ Oli & Stella | |
| |
| | | | Revenge is so sweet ~ Oli & Stella | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |