Identité : Apparemment, ton prénom tire son origine de Markus, c’est du latin et, il ne faut pas trop se prendre le chou avec, tes parents ont choisi Marek juste parce que ça sonnait pas trop trop mal avec ton nom de famille. Il ne te déplaît pas, mais tu ne le portes pas non plus avec fierté. C’est un prénom, quoi.
Là, ça se complique. Attention, ton nom c’est Zydorczak (Ziédortchak). À tes souhaits ! Pas facile à prononcer, en dehors des pays de l’est, t’as l’impression que les gens ont un cheveu sur la langue quand ils s’essayent à faire glisser les premières syllabes entre leurs dents. Tu ne connais pas vraiment tes origines au-delà de celles de tes arrières-grands-parents donc tu ne sais pas ce que ton nom signifie et ça t’étonnerait fort qu’il tire ses racines en dehors du territoire Polonais, étant donné que ta famille a toujours vécu là.
Surnom : T’as rencontré une Française un jour qui t’appelait “chat” à cause du suffixe de ton patronyme. Apparemment, ça l’y faisait penser, mais ton caractère un peu wild en était surtout la raison. Elle trouvait que ça te collait plutôt bien à la peau. Sinon, tout le monde trouve que Marek est assez court et ils ne se risquent plus à te donner des surnoms mignons.  Age : 28 ans. Date et lieu de naissance : 01 Septembre 1991 ; Cracovie en Pologne Métier : Diplômé en histoire sociale de l’université de Cracovie, journaliste et photographe indépendant depuis quatre ans, futur disquaire à San Francisco. Statut civil : Célibataire. Orientation sexuelle : Pansexuel. Groupe : Sunflower Souls. Scénario ou inventé :  Mon propre scénario, tu la vois un peu la taille des chevilles ? Est-ce un double-compte : C’est même un triple-compte ! Tu le vois un peu l’enlisement ?


Aspiration :  À part à être heureux, tu n’aspires à rien du tout. L’argent ne t’intéresse pas, les responsabilités encore moins et plus tu peux te distancer de l’ennui, mieux c’est. Donc, à partir du moment où on ne te sépare ni de ton ampli, ni de ton pedalboard, ni de ta guitare, tout va bien. Tu n’as aucune idée de ce qui pourrait t’attendre demain, tu t’en contre-balances. Ah, si on te sépare d’Alekseï aussi, tu pourrais ne pas apprécier. Enfin, jusque-là, vous avez réussi à maintenir vos plans ensemble et c’est déjà pas trop mal. Lui, il pourrait aller n’importe où et trouver une issue de secours. Toi, avec ton parcours, c’est beaucoup plus compliqué. Tu viens d’arriver à SF, tu connais à peine la ville, t’avais tout de même quelques thunes en poche, mais pas assez pour louer ce local dans cette rue très fréquentée où tu as eu la merveilleuse idée d’ouvrir un disquaire. Ton meilleur pote t’a traité de fou, mais tu n’arrives plus à te sortir ce projet saugrenu de la tête.

I - Tu es né les deux pieds dans la précarité et ça te suivra très certainement toute ta vie. Ça ne te fait rien, tu n’aspires pas à une vie de riche (peut-être juste à bouffer du riche un jour). Ton père a travaillé à l’usine toute sa vie et aujourd’hui, il est non seulement presque malentendant, mais en plus il lui est impossible de rester debout trop longtemps. Ta mère, elle est bibliothécaire et pour arrondir ses fins de mois, elle peint, revend ses toiles sur internet et s’est créée un magnifique petit réseau en ligne, ce qui lui permet de remplir un peu plus les placards tout en travaillant dans la clandestinité. Pour quelle raison ? En fait, tu es l’ainé d’une grosse fratrie, vous étiez cinq à vous bagarrer pour avoir la salle de bain de la maison le matin, surtout lorsqu’il faisait -30 à -40 dehors et que vous n’aviez momentanément plus le chauffage chez vous, juste la cheminée, pour ne pas mourir congelés. Deux à trois années vous séparent en moyenne. Ça passe ou ça casse entre vous, mais vous n’entretenez pas non plus une relation idyllique.  ; II - Vous avez chacun.e votre petite particularité. Pour toi, c’est la musique. Ta mère a toujours écouté beaucoup de rock’n’roll, et même si c’était super compliqué de se fournir pendant la guerre froide, elle a toujours trouvé un moyen de contourner les règles pour pouvoir choper ses disques. Le bloc est tombé avant que tu sois né et avec l’arrivée d’internet, tu as tellement creusé les bas-fonds du web que tu as pu te forger ta propre culture musicale, mais avant ça, tes parents te traînaient à des concerts qui avaient lieu dans des bâtiments à la limite de l’insalubrité (des squats quoi, appelons un chat, un chat), tu n’avais même pas dix ans que tu parlais avec des groupes, te fascinais pour le merchandising, ces tables couvertes à la sortie des salles où trônaient toutes sortes de goodies et vêtements. Tu as reçu ta première guitare à l’âge de huit ans, une Harley Benton d’occasion (alors que la marque venait d’être créée en Allemagne), et faute de moyens, tu as revendu tes instruments chaque fois pour t’en payer des neufs. Les pédales d’effets ont suivi, dès que tu pouvais y investir ton argent de poche et tu as commencé à pratiquer la basse seulement lorsque tu as rencontré Alekseï vers l’âge de onze ans. C’est lui qui t’a refilé celle qu’il utilisait le moins.  ; III - Avec Alekseï, ça a été la bromance direct. Le coup de foudre platonique. Vous avez commencé à faire des bêtises très jeunes, en plus de faire de la musique dans le garage de ses parents. Il avait beaucoup de mal à s’intégrer à cause de ses origines Russes et encore aujourd’hui, les Polonais ne sont pas super copains avec eux. Le courant ne passe pas super bien entre vos parents. Son père est le PDG d’une grosse boîte et il n’est pas le type le plus recommandable du monde, Aleks l’a souvent soupçonné d’entretenir des histoires pas très nettes. Il s’est fait jeter de chez lui à dix-huits ans à cause de ses opinions politiques et de son orientation sexuelle, mais sa mère a continué à l’entretenir dans le secret. Il est venu vivre chez toi et vous êtes partis de la maison pendant vos études supérieures à l’université de Cracovie.  ; IV - Avant même de finir le lycée, l’élève avait dépassé les maîtres de la famille en matière de musique et tu trainais plus souvent dans les squats. Grâce à tes parents, tu connaissais bon nombre d’organisateurs et ça n’a pas été compliqué de te faire une place dans l’évènementiel clandestin que constituent les concerts de punk, hardcore ou autre musiques extrêmes dans le genre. Tu as obtenu ton premier appareil photo à cette époque là, un argentique que tu as fait réparer et depuis, la collection n’a fait que s’agrandir. Tu as appris à développer tes photos seul lorsque tu n’utilisais pas ton polaroid. Tu es entré en fac d’histoire et, en plus de participer à des actions politiques radicales pour lutter contre le nazisme gangrenant l’europe et plus particulièrement, votre chère Pologne, tu t’es mis à écrire. Un fanzine coécrit avec Aleks est sorti lors de votre première année d’université et il s’intitule encore Subversion, même si vous êtes passés au format numérique depuis. ; V - Après trois ans d’études, tu t’es spécialisé en histoire sociale et c’est à cette époque que tu as rencontré Dawn Jaroszewicz. Une petite blonde qui étudiait dans le bâtiment d’en face en game design et qui zonait parfois dans vos amphis parce que la connexion était meilleure et parce que les cours l’intéressaient aussi. Tu t’es assis à côté d’elle et c’est en voyant les lignes de code que tu t’es demandé ce qu’elle pouvait bien foutre de son cours magistral sur le féminisme. Là encore, ça a été le coup de foudre platonique. Vous avez appris à vous connaître et vous avez réalisé que vous aviez beaucoup beaucoup beaucoup de points communs. Elle ne connaissait pas la scène alternative et cherchait un groupe pour faire de la batterie. Tu as saisi l’occasion direct pour la présenter à Alekseï et il ne s’est pas passé une semaine sans que vous n’organisiez votre première répétition. Ainsi naquit Sanguinarium.  ; VI - Le courant passe si bien que vous êtes rapidement devenus une sainte trinité. Quoique, la trinité s’est transformée en quatuor infernal assez vite, notamment à l’arrivée de Mila Kowalski, la meilleure amie de Dawn. Ça n’a pas été facile de traîner cette dernière à certains de vos concerts, mais comme le son lui était souvent insupportable (compte tenu du fait que vous étiez aussi réputés pour jouer très (trop?) fort), elle pouvait s’occuper du merchandising pendant que vous jouiez ; VII - C’étaient probablement les années les plus productives et épanouissantes de ta vie. Après ton master, tu as décidé de devenir journaliste indépendant. Tu n’as pas eu de carte de presse pendant très longtemps, parce que ça te gonflait, mais tu as fini par t’y résoudre. Tu t’es à la fois improvisé rédacteur et photographe. Alors que tu avais vingt-cinq ans, Dawn vous a annoncé qu’elle rentrait en Amérique, chez ses parents qui venaient de déménager à San Francisco. Ça t’a foutu un coup au moral. Tu es devenu plus chiant qu’à l’accoutumée et même Alekseï s’est braqué avec toi à ce moment-là, ce qui t’a remis sur les rails au fil du temps ; VIII - Tu adores les jeux vidéos, grâce à ton père qui a profité de la chute du mur pour s’acheter sa première console. Forcément, lorsqu’il n’en a plus voulu, c’est toi qui l’a récupérée. Après le départ de ta meilleure amie, c’est grâce à ça que vous avez maintenu le contact, avec Alekseï et Mila aussi, quand elle avait le temps. En vous organisant des cessions en vocal plusieurs fois par semaine, la distance n’était plus qu’un détail.  ; IX - Même si vous aviez l’habitude de partir faire le tour de l’Europe avec trois balles en poche et deux slips dans un sac pendant les périodes estivales, avec ton meilleur pote, vous avez craqué lors d’un été et vous êtes partis en vacances à San Francisco. Même si la culture Américaine est loin d’être à votre goût (on ne va pas dire tasse de thé >), vous êtes tout de même tombés amoureux de la ville et vous avez assez souvent envisagé de vous y installer  ; X - Finalement, après une bagarre acharnée avec les services administratifs et l'immigration, vous avez réussi à vous organiser pour obtenir un VISA et à planifier votre arrivée avec les Jaroszewicz pour qu’ils puissent vous héberger temporairement, le temps que vous trouviez un logement dans la ville californienne. Lors de la tournée des Now or Never, ça faisait plus de trois ans que tu n’avais plus revu Dawn et le fait que vous suiviez son groupe ainsi que celui de leurs potes (que tu déteste.... Pas leurs potes, leur groupe), ce n’était absolument pas prévu, ça n’a pas semblé déranger qui que ce soit. Le but étant que vous quittiez l’Europe à peu près en même temps qu’eux. Tu ne sais pas ce qui t’attend à l’autre bout du monde. Peut-être que tu vas adorer ta nouvelle vie, peut-être que tu vas la haïr. Tu demeures tout de même assez positif, car tu estimes avoir fait ton temps dans les pays de l’est et qu’il est aussi temps pour toi d’entamer un nouveau chapitre de ta vie.

Pseudo/Prénom : Snapdragon / Row Age : La trentaine c’est dans pas si longtemps, monde de merde. Pays : Omelette du fromiche Avatar : Pierre Niney Rang : Polish punx ftw Comment as-tu connu le forum ?  Il était enterré au fond de PRD ! Qu'en penses-tu jusqu'ici ? Je suis empêtrée dedans jusqu’aux racines maintenant, je pense qu’on devine la réponse à cette question :v Un dernier mot ? Zut ?

La soirée avait pourtant bien commencé à Potenza, non loin de Naples en Italie. Tu revis un peu ces derniers temps. Tu as retrouvé ta meilleure pote et même si elle a bien changé depuis la dernière fois que tu l’as vue, la nouvelle Dawn a immédiatement été adoptée. Vous avez bu, un peu fumé, mais tout va bien, c’est une soirée comme tu les aimes malgré la chaleur insupportable qui persiste à cette heure de la nuit. Tu décides de t’écarter alors que tes deux meilleurs amis se moquent de toi à la suite de l’une de tes blagues de mauvais goût et alors qu’ils te rattrapent, une silhouette que tu connais seulement depuis quelques jours s'apprête à commettre l’irréparable. Tu te figes et Alekseï te hurle aux oreilles l’évidence de la scène qui se déroule sous vos yeux. L’adrénaline monte d’un coup alors que ton coeur loupe un battement et vous vous précipitez jusqu’à Ana, la guitariste des Now or Never, prête à sauter du pont en pierre reliant les deux parties du festival où les filles se produisaient sur scène quelques heures plus tôt. D’une main ferme, tu attrapes le poignet de la rouquine et la tires vers toi au moment où elle s’apprête à sauter. Vous basculez, tu lui tombes presque dessus et ça ne se termine pas sans dommages, puisque son genou heurte assez violemment le sol. En seulement quelques secondes, vous n’avez pas toustes le temps de reprendre vos esprits, Ana admet pourtant qu’elle veut mourir. Tu as déjà entendu cette phrase de nombreuses fois et tu ne peux résister à l’idée de l’attirer contre toi pour la serrer dans tes bras alors qu’elle libère quelques sanglots. Alekseï est mort de trouille, tu remarques qu’il tente de réfréner une crise d’angoisse liée à l’une de ses phobies. Tout ce que tu trouves à dire, c’est que la rousse aux yeux ambrés a besoin de calme et de quoi boire pour oublier. Bien sûr qu’elle est sarcastique lorsqu’elle souligne le non sens de tes propos et tu t’attends à ce qu’elle t’envoie promener. Comme si ça allait t’atteindre ! Loin de la foule, tu lui adresses quelques mots auxquels elle ne répond rien, troublée par le peu d’espace que tu dresses entre vos visages. Tu t’éloignes ensuite naturellement avec ton meilleur pote et vous vous installez sur une table libre. C’est le russe qui prend la parole en premier après un court silence passé à observer les deux musicienne enlacées plus loin. « I don’t know what to think of her. » Ben oui, il s’est fait envoyer chier, lui. Non seulement, il est super susceptible, mais en plus, ils sont encore entrain de faire connaissance, ça ne laisse pas une bonne impression. « She’s shaken up. Dude, she tried to kill herself! » Tu t’exclames en levant légèrement les mains, soulignant l’évidence de la situation. Chacun.e à sa manière de réagir lorsqu’on empêche quelqu’un de mettre fin à ses jours. Ana s’est énervée, d’autres ne réagissant pas et certain.e.s mentent parfois. « Damn. It still freaks me out. » Aleks aussi est tout retourné. Alors que vous ne vous connaissiez pas encore, il était aux premières loges d’un suicide infect survenu dans le métro moscovite lorsqu’il avait huit ans. Il n’a jamais réussi à effacer ces images de sa mémoire. « I know, me too. » Tu avoues en te frottant le visage, les mains encore légèrement tremblantes. « Imagine if you didn’t grabbed her wrist… » Tu soupires en posant une main ferme sur son épaule. « But I did. She’s alive. Well, she might not be alive inside but… » Tu hausses les épaules, tu n’imagines pas qu’Ana avait pu avoir une impulsion ayant des conséquences aussi dramatiques. Alekseï a le regard rivé sur les filles plus loin. Ana et Dawn se sont allongées sur leur table. « I can’t stop thinking about that guy, two years ago. Like… I still have nightmares of his… cold dead look. » Malgré le fait que Aleks soit né privilégié, la vie ne lui a pas vraiment fait de cadeaux. Père abusif, chance qui joue aux abonnés absents… Il a vu tellement de trucs fucked up que tu te demandes comment il fait pour ne pas supporter des choses plus graves qu’une phobie sur ses épaules. Peut-être qu’il ne te dit pas tout non plus, il est vrai. « I know, bro. I know. Me too, actually. » La deuxième fois que ça lui est arrivé, vous étiez tous les deux témoins de l’accident, et vous aviez failli y passer aussi. C’était le type en face qui s’est buté en percutant de plein fouet votre véhicule dans Cracovie. Il était mort saoul et avait quand même pris le volant. C’est normal en Pologne quoi, la routine. Il est passé à travers son pare brise et est mort sur le coup. Le temps que les secours arrivent et que vous vous réveilliez, la scène a été cauchemardesque. Aleks conduisait et, sous ses yeux gisait le corps de l’homme, les yeux grands ouverts, le reste des membres broyés par les deux capots enfoncés l’un dans l’autre. Tu te souviens de son cri d’effroi, à Aleks. Un cri à glacer le sang. Et vous êtes restés là à contempler la mort, jusqu’à ce que vous vous fassiez secourir. Tu t’es pété la jambe et tu as eu quelques côtes enfoncées et ton meilleur ami avait eu une commotion ainsi que plusieurs côtes fêlées et un bras cassé. Ce soir là, dans votre malchance, vous aviez eu un rayon de lumière puisque l’équipe d’intervention comprenait Mila. Sans elle, vous auriez été deux manchots en appart pendant plusieurs semaines. Elle vous a été d’une grande aide. « What did you felt when she was about to jump? » Tu secoues légèrement la tête pour chasser ces souvenirs néfastes de ta mémoire. « Honestly, I froze. » Tu tournes les yeux vers Aleks, laissant un léger silence se glisser avant que tu ne reprennes en baissant les yeux vers le sol. « I had a Vietnam flashback. If you hadn’t screamed to my hears, I think I wouldn’t have woken up in time. » Tu te frottes le visage. Ton souvenir perso, c’est à l’une de tes soeurs que tu le dois. Diagnostiquée bipolaire assez tôt, elle a plusieurs fois tenté de mettre fin à ses jours et une fois, c’est toi qui l’as décrochée. Littéralement. « We might have stopped her, but she isn’t safe. » Tu souffles, relevant les yeux vers les filles seulement à la fin de ta phrase. « Like Zabka? » Vos regards se croisent avec Aleks. Zabka, ma petite grenouille, sobriquet que ta soeur déteste mais qui ne la quittera jamais. Tu hoches la tête. « Like Zabka. »