Je l'ai revu à ce dîner d'affaire voilà quelques jours à peine, et si je ne l'ai jamais oubliée, je ne cesse de penser à elle, tous les jours, chaque nuit, je la vois, je la visualise, je prends du plaisir avec elle et tout cela semble si réel que parfois, je me réveille en pensant qu'elle est là, juste à côté, douce utopie que voici, douce illusion donc je me berce bien entendu, sans savoir si j'aurais la possibilité de faire quoique ce soit. Je me triture les méninges pour me dire que je trouvais une solution, mais finalement, je n'en possède pas, je n'en ai aucune pour avoir une véritable raison de la retrouver, juste la voir, pas forcément pour faire quelques choses d'autres, pour lui dire ce que j'ai en tête à propos de tout ce qui me tombe dessus. Elle aurait pu le savoir si elle avait été encore avec moi, mais ce n'est plus le cas, elle n'est donc pas au courant pour la disparition de mes parents, le fait que j'ai du reprendre la boite en main, par intérim en attendant de retrouver leur corps même si les recherches sont compliquées. Elles continuent depuis tous ce temps sans résultat, rien, pas une seule piste, alors je dois être là. Tout ce que je souhaite, c'est qu'ils soient morts mais qu'on les retrouve, ou alors qu'ils soient vivants quelques parts et qu'ils reviennent pour reprendre les rennes de l'entreprise. Je ne sais pas ce qui est préférable, mais s'ils sont retrouvés, je me retrouve avec un quart de l'entreprise réellement à moi, argent qui pourrait servir à tellement d'autres choses que cette manne pétrolière qui m'irrite chaque jour un peu plus. C'est un véritable crève coeur de bosser là dessus quand nos convictions sont à l'opposée de tout ça. Mais je dois faire le dos rond, agir pour que tout aille bien, que l'entreprise prospère comme il faut. Ainsi, aujourd'hui est une journée calme, pas de rendez-vous de prévu, lorsqu'on vient m'informer d'une éventuelle fuite de capitaux. Je ne suis pas sûr de comprendre de quoi il s'agit, mais visiblement, une somme aurait été dérobé sur les comptes de la société. Ce n'est pas énorme comme somme par rapport à tout ce qui est brassé par ici comme argent, mais c'est suffisamment significatif pour qu'on vienne m'en parler. Ce serait un piratage de compte bancaire, ainsi tous les mots de passe et le protocole de sécurité a été revu afin que ça ne se reproduise plus. Mais je n'ai pas besoin d'en savoir plus, si c'est effectivement un piratage informatique, alors je sais que c'est l'oeuvre de Cléophée. Elle m'envoie un signal, quelques choses comme ça pour me prouver je ne sais trop quoi. Je remercie donc ma comptable, lui disant que j'allais enquêter personnellement sur cette affaire. Ainsi, je sors mes gadgets d'agents secrets pour envoyer un message à la jeune femme pour lui donner rendez-vous, le soir même au niveau de Marina Boulevard. Je reste très mystérieux dans le message : " Je sais ce que vous avez fait, rendez-vous à 20h sur Marina Boulevard. " Et je détruis le téléphone portable prépayé en liquide. Si elle réussit à remonter jusqu'à moi, c'est qu'elle est encore plus douée que je ne l'aurais cru, mais il n'y a pas de trace d'existence de ce téléphone, de cette ligne téléphonique puisque elle est déjà résiliée. Est ce qu'elle va se douter ? Je n'en sais rien, mais le soir arrive finalement alors que ce rendez-vous me trotte dans la tête depuis que j'ai envoyé le message. Je ne sais pas si elle sera là. J'ai pris de vieilles guenilles pour passer incognito, un pull gris à capuche, et la capuche est sur ma tête. Je me rends au rendez-vous, anxieux ...

Elle savait que je savais, et je savais qu'elle savait aussi, c'était juste pour le principe le numéro de téléphone jetable, surtout que sans doute elle avait changé de numéro de téléphone. Tout cela était logique, presque gravé dans la roche, mais je ne pouvais pas laissé passer la chose, je devais quelques réponses à mes sous-fifres de la comptabilité, leur dire que c'était moi qui avait pris un peu d'argent pour le donner à des associations en Somalie ou au Soudan, pour que l'argent soit bien utilisé. Alors, je lui avais donné rendez-vous sur Marina Boulevard, dans un lieu qui lui plairait, même si je savais pertinemment qu'elle me verrait à des dizaines de mètres, mais pas la peine de véritablement me cacher même si je ne porterais pas ce costume qui m'allait si mal, mais il faisait partie des convenances, des obligations pour faire bon effet, et j'y étais obligé, je ne pouvais pas agir d'une façon trop peu orthodoxe même si ce n'était pas l'envie qui m'en manquait pourtant. Mais je devais faire avec, alors j'avais peaufiné le look de dirigeant, pris des choses qui me convenait à défaut de véritablement me plaire. Mais bon, c'est comme ça, la vie de dirigeant est difficile de nos jours, surtout quand vous vivez dans l'incertitude comme moi, avec mes parents, qui étaient peut être morts, peut être pas, personne ne savait les recherches ne donnaient toujours rien comme s'ils s'étaient parfaitement volatilisés dans un monde inconnu. Je ne savais pas comment c'était possible mais le cauchemar était là, je devais m'occuper de ce bazar, puisqu'ils avaient tout planifiés au cas où. Et tant qu'ils ne refaisaient pas surface, morts ou vivants, j'avais les mains liées à double tour. Je ne sais pas encore combien de temps je pourrais le supporter, je crois que malheureusement je commençais à m'y faire. Ainsi, je me rends sur le lieu de rendez-vous, je la vois au loin, je l'ai reconnu et c'est sur qu'elle ma reconnu aussi, parce que si je n'ai plus vraiment ce look actuellement, quand je portais un pull à ses côtés, c'était ce que j'avais sur moi. Je me rapproche, j'appréhende de plus en plus, je ne sais pas trop ce qu'elle va me dire, me faire même si je ne crains pas grand chose en soit. Elle s'approche, et la rencontre se fait, fatidique, alors que mon coeur bat plus vite que je ne le voudrais, pas que j'ai envie de goûter ses lèvres, juste un instant, juste pour me rappeler leur bout goût, juste pour me sentir à nouveau vivre cette vie que je voudrais vivre, et non survivre dans un personnage qui ne me sied pas du tout. Et visiblement, elle a des choses à me dire. Elle me fait sourire, j'adore tellement sa répartie, mais la comparaison est tellement grande, abusée que je ne peux pas en pleurer, clairement pas. J'ai quitté le costume de pingouin pour une tenue plus normale pour moi, pour elle aussi à vrai dire. Je sais très bien qu'elle adorait mon look, qu'elle adorait me piquer mes vêtements, y'a qu'à voir ce qu'elle porte ce soir. Alors elle provoque, ne veut pas me tenir la bite alors que dans ses mains, elle serait pourtant si ferme qu'elle n'aurait pas à la secouer pour en enlever les puces, juste pour en faire sortir un nectar qu'elle aime pourtant énormément.

" Tu crois que je suis venue avec la police dans l'oreillette ? Que j'ai un micro sur moi pour enregistrer la conversation où tu vas m'avouer ce que tu as fait ? Tu sais très bien que je sais, et je sais que tu sais que je sais à propos de tes petits jeux. Tu sais que j'ai toujours adoré la Cléophée hackeuse, surtout que ça a été discret, des sommes assez petites mais mise bout à bout, ça fait une somme rondelette. Mais je te le laisse bien volontiers, je sais que t'en aura fait bon usage, parce que je peux pas le faire personnellement. Mes parents ont disparus en mer, on n'a pas retrouvé leur corps, on sait pas s'ils sont encore en vie ou s'ils sont au fond de l'océan. En attendant, je suis obligé de gérer cette boîte de merde, parce que ces bâtards, ils avaient tout planifiés au cas où ça arriverait. C'est moi qui a fait ces putains d'études pour gérer leur bazar et tant que leur sort est pas fixé, je peux rien faire. "

J'aimerais qu'elle soit touchée par cette histoire, qu'elle le montre un peu, juste pour que je me sente soutenu, parce que je voudrais tellement que mes parents soient morts ou au contraire vivants et qu'ils reprennent leur business. Mais tant qu'on ne sait rien, j'ai une marge de manoeuvre réduite.

Même s'il y avait du monde autour de nous, dès l'instant où j'avais posé mes yeux sur sa silhouette, plus rien autour de nous n'existait vraiment, comme si nous étions seuls. Bien sur que ce n'était pas le cas, mais c'était ce qui se passait dans mon esprit, et sans doute que dans le sien aussi. Est ce qu'elle était toujours amoureuse ? Je ne saurais le dire, notre dernière confrontation avait été bizarre, particulière. Cet échange dans les toilettes n'était pourtant pas si anodin que ça. Elle n'était pas obligée de venir me voir, me confronter pour essayer de comprendre des choses. Pourtant, elle voulait me revoir, et pour attirer mon attention, elle avait détournée un peu d'argent, pas trop, juste ce qu'il fallait pour que ça se remarque sans que ça n'attire trop l'attention. Ainsi, on m'avait fait part de tout cela sans plus de précisions, mais il n'y en avait pas besoin, puisque je savais que c'était elle. C'était ma comptabilité qui m'en avait informé, signe que son piratage n'avait pas été très bien orchestré, ou alors juste ce qu'il fallait pour que je comprenne, moi seul, que c'était elle mais pas les autres. Mais si le service informatique se mettait là dessus, elle pourrait avoir des ennuis. Elle le savait très bien cependant, elle le savait mieux que personne, mais elle l'avait quand même fait néanmoins. Est ce que c'était un appel au secours ? Je ne saurais dire, jusqu'à présent, elle semblait bien s'en sortir depuis votre rupture, alors, je ne saurais dire. Sans doute que me revoir dans ce restaurant pour un repas d'affaire avait dû la chambouler plus qu'elle ne voudra jamais me l'avouer, pour le moment en tout cas. Car même si c'était compliqué, je ne perdais pas espoir d'un jour la reconquérir pleinement maintenant que j'étais à nouveau visible à ses yeux, que j'existais tout simplement. M'avait-elle si facilement rayé de la carte ? Moi, je n'avais pas pu, parce que ce n'était pas ma faute, jamais je n'avais voulu que tout cela arrive mais c'était arrivé, je m'étais fait avoir et en plus de cela, ça m'avait fait perdre la femme de ma vie. Je m'étais fait une raison, enfin, j'avais essayé de m'en faire une mais ce n'était pas aussi simple que ça. Alors même si elle allait m'en faire baver encore ce soir, le simple fait de la revoir me faisait du bien. Est ce qu'inversement c'était la même chose ? Je l'espérais même si elle ne me le dirait pas. Alors je lui faisais ma tirade, celle où je lui disais que de là où je me trouvais, je ne pouvais rien faire pour me libérer. Est ce qu'elle le savait ? Non, au vue de ce qu'elle disait, elle n'avait pas mieux fouiller, elle avait juste pris un peu d'argent, rien de plus, juste pour faire une bonne action en Afrique, juste pour attirer mon attention. Et elle avait fait mouche, elle avait réussi à cocher toutes les cases d'un coup. Je l'écoutais donc, elle avait vu ce qu'elle avait voulu voir ce soir, montrant une jalousie sans équivoque à celle qui était ma secrétaire. Elle n'avait rien demandé la pauvre, mais elle était devenue l'objet de sa haine juste parce qu'elle était très professionnelle, trop à son goût. Si j'avais vraiment le pouvoir de rendre cette entreprise un peu plus clean, je serais déjà en train de la modeler à ma façon, mais j'avais les mains liées au destin de mes parents. S'ils étaient vivants, ce serait simple, je leur rendais leur bien et je m'en allais faire comme je l'avais toujours fait depuis des années avec elle. S'ils étaient morts, je devenais le PDG à part entière, obtenant 25% des parts de l'entreprise, et alors je pourrais avoir plus de latitude pour agir. Mais là, j'étais dans un entre-deux, je ne pouvais pas rendre l'entreprise à des fantômes, mais je ne pouvais pas agir comme je le voulais dans l'aval de ses fantômes là. Ils avaient bien prévu leur truc, me mettre à la tête de l'entreprise, sans que je ne puisse faire ce que j'aurais voulu en faire. Avec les contrats, les assurances, je devais rester ainsi au minimum deux ans avant de pouvoir agir plus pleinement, leur laissant ainsi le temps de disparaître définitivement, ou au contraire de revenir de leur exil. Mes parents étaient capables de tout malheureusement. Si cela se trouve, ils sont en train de se la couler douce dans un hôtel sous-marin inconnu de tous, ou alors sur une île paradisiaque que personne ne connait. Si ça se trouve, ils se sont fait refaire le portrait et qu'ils ont une autre identité, tout est possible. Et pendant deux ans, ils pourront me regarder gérer leur affaire sans que je ne puisse rien y faire, sans avoir tout un tas de procès sur le dos si jamais je décidais d'agir avant cette date fatidique.

" J'aimerais que les choses soient aussi simple, mais ce n'est pas le cas. Mes parents avaient prévus qu'en cas de disparition temporaire, je devais assuré l'intérim avec mes frères et soeurs pendant au moins deux ans durant lesquels, je ne pourrais pas changer en profondeur l'entreprise. Je suis le PDG par intérim, je ne peux prendre que les décisions qui sont logiques pour que l'entreprise soit pérenne. Ce n'est qu'au bout de deux ans, où mes parents, si on ne les retrouve pas, seront donnés comme morts et qu'alors je pourrais agir à ma guise. Crois-moi, si j'agis maintenant contre les intérêts de l'entreprise, je pourrais carrément faire de la prison et tout alors que je n'aurais voulu faire que ce qui était juste. Alors je prends mon mal en patience. J'ai fais les études qu'il fallait pour être ce pingouin mal fagotés, mais ça me plait pas du tout, mais j'ai pas le choix. Alors, si tu veux continuer de prendre un peu d'argent comme tu le fais maintenant, tu peux continuer, je sais que tu le fais pour la bonne cause, mais je ne pourrais pas couvrir ses traces très longtemps, parce que ça va porter préjudice à l'entreprise si ça se sait. J'aimerais pouvoir te donner directement cet argent mais je ne peux pas, faut attendre encore quelques mois et après, je pourrais le faire de façon officielle. Je pourrais racheter l'image de l'entreprise mais là, je ne peux pas, et j'en suis profondément désolé Cléophée. "

Je ne savais pas si elle comprendrait, mais d'ici quelques mois, je pourrais agir différemment, avant, ce ne sera pas possible, tout est bloqué, verrouillé à double ou triple tour. Je n'ai aucun moyen de changer ça pour le moment. Je pourrais le faire, mais ça serait un one shot et au final, ça ne serait pas aussi utile que si je reste le temps qu'il faut et qu'ensuite, je pourrais utiliser cet argent plus durablement pour les bonnes causes, pour les causes qui nous tiennent à coeur, à elle, à moi, à nous deux.

Cette rencontre n'avait rien de glamour, c'était même tout le contraire, nous n'étions pas sexy, plutôt en mode on s'en bat les couilles pour le look qui se voulait être passe partout, discret, mais c'était terriblement moche. C'était comme ça après tout, ça ne me dérangeait pas, de toute façon, c'était comme s'il y avait un virus dans l'air et que nous gardions nos distances de sécurité. Mais c'était peut être différent, ce n'était pas pour ça la distance de sécurité, c'était peut être pour que nous ne soyons pas assez proche pour nous sauter dessus et nous embrasser, consumant notre amour à même cet endroit. Quoi, je me fais des idées ? Je me fais des idées vraiment ? J'arrête pas de penser à elle, et depuis que je l'ai vu au restaurant ce soir là, je n'arrête pas de rêver qu'elle est là, à côté de moi. Je le cache pas, je fantasme à fond sur elle parce qu'elle est gravée à jamais dans ma peau. Elle m'a marqué au fer rouge, et ça ne disparaîtra pas, jamais, je le sais bien, mais elle ne veut plus de moi, c'est tellement triste que si j'avais pas de couilles, j'en chialerais presque devant elle, là maintenant tout de suite, pour me mettre à genou, pour me rapprocher d'elle et lui donner du plaisir en la broutant. Mais je me fais des idées, alors qu'en pensant simplement à cela alors qu'elle est devant moi, je sens que la gaule arrive comme si dans une réalité alternative j'étais en train de me pénétrer pleinement d'elle. Si j'étais un goujat, je mettrais la main dans le pantalon pour me la remettre en place, mais je m'abstiens, parce que j'écoute ce qu'elle veut bien me dire. Elle a beau être une hackeuse, elle n'a pas encore hacké la caméra de mon ordinateur pour voir tout ce que j'essaye de faire depuis que je suis revenu ici. La prison ne m'a jamais fait peur, mais elle pense que c'est simple d'agir en claquant des doigts. La seule solution c'est qu'on retrouve mes parents, morts ou vivants, au point où j'en suis rendu, je m'en fous, ils sont passés aux oubliettes, c'est triste mais c'est comme ça. Peut être que demain la situation va se décanter et que je pourrais enfin lui prouver que je suis à nouveau digne d'elle, mais pour le moment, ce n'est pas le cas. Elle ne voudra pas entendre raison, n'est ce pas ? Non, c'était une certitude, pourtant, j'avais bien préparé mon speech, mais c'était comme ça, que pouvais-je y faire ?

" J'aimerais que ça soit aussi simple, que tu puisses me les rendre pour que je puisses les utiliser comme je le désire, mais ma semence est limitée en ce moment. J'aimerais bien pouvoir te baiser chaque seconde, chaque minute, chaque heure de chaque jour parce que t'es ce qui m'est arrivé de meilleur dans toute ma vie, mais c'est moi qui suit en train de me faire baiser tant que mes parents sont pas retrouvés. Je m'en fous de la prison, tu le sais très bien, mais y'a pas que moi en jeu là, c'est ma famille, et tout un tas d'autres, comme les employés. Si je fais n'importe quoi, cela n'aura pas que des conséquences pour moi, parce que crois moi, si c'était que moi en jeu, y'a longtemps que j'aurais dégagé d'ici. J'aurais fait ça le temps de régler la paperasse, mais je peux pas tant qu'on retrouve pas mes parents. J'ai essayé de passer outre toutes les règles, mais si je veux pas foutre en l'air la vie de centaines de personnes, je dois encore rester à ma place. Je fais tout pour retrouver mes putains de parents, morts ou vifs, j'en ai plus rien à secouer, mais les retrouver c'est la clé qui me libérera de cette putain de prison. "

Je ne lui demandais rien, juste un peu de temps, et que peut être elle puisse utiliser ses capacités de ressources pour m'aider à localiser éventuellement une épave pour me libérer de ce joug pénible sur mes épaules, comme si j'étais une bête de somme et que je sois obligée de labourer un champs que je ne veux même pas piétiner.

Comment est ce que tout cela se finirait ? J'étais encore fou amoureux d'elle, et je savais qu'elle aussi, elle était encore amoureuse, sinon, elle ne serait pas venue aujourd'hui, n'est ce pas ? Sinon, elle ne se serait pas intéressée à moi au restaurant l'autre jour, elle ne serait pas amusée à pirater de petites sommes d'argent comme elle l'a fait. Tout cela c'était pour attiré mon attention, et même si ça ne se fera peut être pas, j'ai envie de me faire son cul, là maintenant, tout de suite, sur cette plage. Je ne devrais pas penser ainsi, mais quand je la vois, quand je me souviens les fois où la rondelle à sauter et qu'elle en redemandait, je ne peux pas m'empêcher d'y repenser, et de vouloir en prendre une nouvelle part. Mais pour le moment, elle a encore les mots que j'ai pu dire au restaurant, à propos du fait qu'elle était un beau rhinocéros. Elle me met tellement sans dessus dessous que j'en perds parfois les mots et au restaurant, j'ai rapidement touché le fond, continuant de creuser ma tombe, oubliant certains détails importants, faisant des comparaisons peu appropriées. Elle m'envoie bouler, la base en quelques sortes de la nouvelle facette de notre relation. Et ça m'exciterait presque, car je sens le barreau se dresser. En même temps, même à travers ses vêtements, je pourrais presque sentir ses formes dans mes mains, en train de les caresser. J'avais envie de la prendre par la taille, et de régler ça sur l'oreiller, ce serait la meilleure des solutions, le meilleur moyen de retrouver un sens à nos vies respectives. Si elle me donnait ce carburant, même si mes parents sont encore dans la nature, j'enverrais tout boulé pour que nous partions ensemble sur un voilier et que nous prenions la mer pour passer des jours paisibles. Mais ce n'était pas aussi simple, ça ne le serait jamais malheureusement, alors que pourtant, il n'y avait qu'à effacer quelques bribes de souvenirs. Alors, je l'écoute me répondre de façon véritable, elle veut que je m'en aille, que j'aille me taper une queue un peu plus loin avec un de ses strings, si elle m'aide à retrouver mes parents. Le deal me parait bien à vrai dire. Est ce que cela veut dire qu'elle tient à moi ? Ou est ce que c'est simplement une façon de vouloir se débarrasser de moi de façon définitive ? Cela impliquerait au moins une autre rencontre, alors ça me va; qu'elle cherche, qu'elle perde du temps à chercher, qu'elle mette du temps à les retrouver, qu'elle agisse ainsi pour que nous restions proche l'un de l'autre le plus longtemps possible.

" Tu sais très bien que je me fous de Trump comme de l'an 40, mais j'ai une marge de manoeuvre réduite. Alors si on retrouve mes parents, morts ou vifs, je pourrais me libérer de ce carcan, je pourrais déguerpir de cette ville et te la laisser Cléo. Alors cherche, et offre moi ce que tu veux, je ne cesserais jamais Ô grand jamais de penser à toi, tu seras toujours la meilleure chose qui me sera arrivée, tu resteras tout en haut, jamais tu ne redescendra à la seconde place. Et je sais que tu m'aimes encore malgré ce qui a pu se passer, moi aussi je t'aime, j'aimerais tellement que les choses se soient passées autrement. "

Je serais presque en train de la supplier, mais peu importe, elle fait la forte, elle fait celle qui me déteste, je sais qu'au fond, notre alchimie a été trop forte, trop parfaite pour qu'elle n'en soit pas complètement ressortie. Elle est comme ça, elle essaye de se protéger d'elle-même, parce qu'il y a eu un quiproquo qui a été gênant pour ses principes. Mais il faut savoir passer outre voilà tout.

Est ce que j'allais réussir à en faire quelques choses ? Je n'en savais rien, ça me semblait être véritablement très mal parti pour le moment, elle campait sur ses positions, comme enracinées dans le sable, comme si jamais elle ne pourrait changer d'avis. Pourtant, je faisais des efforts pour tenter de lui faire comprendre ce qui se passait, mais elle ne voulait pas entendre raison. J'avais envie de l'embrasser, j'avais envie de lui faire tellement de choses peu catholiques. Alors je jouais cartes sur table, je lui disais ce qu'elle voulait pas entendre parce qu'elle s'en était fait une putain de montagne. Elle ne voulait pas en départir, alors qu'elle savait que jamais je n'avais voulu que cela se passe ainsi, que je m'étais fait avoir sur ce coup là parce que j'avais voulu voir un peu plus gros, un peu trop gros pour agir pour le monde. Mais si elle voulait que je m'en aille loin, je le ferais, parce que j'étais prêt à faire ce sacrifice pour elle, pourtant, la situation avec mes parents disparus ne me laissait pas libre de mes mouvements. Tant qu'il en sera ainsi, je serais lié, je ne pourrais agir différemment mais elle pouvait, si elle le désirait me soutirer de l'argent de cette façon, pour de bonnes causes. J'aimerais agir de façon publique, donner de façon officielle, mais jamais je n'aurais l'aval d'assez monde tout en haut de l'entreprise pour qu'il en soit ainsi, je le savais bien. Alors je faisais avec pour que tout aille pour le mieux dans ma situation actuelle. Mais cela restait difficile, plus que je ne l'aurais imaginé, plus que je ne l'aurais voulu, parce qu'elle était là, et que mon coeur se broyait à chaque fois que je la croisais, même de loin, même de très loin, car elle restait une jeune femme unique, impossible à imiter totalement, même de loin, dans la rue, je pourrais reconnaître son déhanché, sa silhouette, son sublime postérieur, son pare-choc parfaitement modelé dans le moule des plus parfaites déesses que la terre a pu porter. Elle me demande alors ce que ça pourrait faire si elle m'aimait encore alors qu'elle parvient à nouveau à me regarder en face, signe qu'au fond, j'avais raison sur toute la ligne. Je pourrais m'en vanter d'avantage mais à quoi bon ? Elle ne voulait pas entendre raison. Elle avait toujours en travers de la gorge ces victimes, ce jour là, ce qui n'aurait jamais dû se produire comme ça. Elle se souvenait même du nom des victimes tellement elle était hantée par ce souvenir qui semblait lui faire encore plus de mal que je ne pouvais réellement lui en faire. Mais ils étaient morts, et rien ne pourrait les faire malheureusement revenir à la vie, rien du tout, c'était comme ça et même si ça ne me plaisait pas, nous devions vivre avec ça. Je ne voulais pas lui faire de mal, elle le savait bien, même aujourd'hui, je ne le désirais pas, mais elle tentait de me le faire comprendre, même si je voyais bien cette lueur au fond de ses prunelles alors qu'elle avait évoqué nos bons souvenirs. Ils étaient toujours agréables pour elle, mais à cause de ces morts, elle se refusait de vouloir y goûter à nouveau, par principe, pour ne jamais replonger totalement dans notre interdépendance. Pourtant, je le sentais, elle le voulait, mais sa raison était plus forte que sa volonté ce qui semblait presque être fou. Elle acceptait cependant de me revoir, pour que nous puissions rechercher mes parents, et qu'une fois cela fait, je puisse m'en aller d'ici, de sa ville qu'elle adorait autant. Rien n'est pourtant simple, mais voilà, je ne peux pas refuser ces conditions là. Je ne reviendrais pas sur le fait qu'elle m'aime ou non, pour moi, il n'y avait pas de doutes possibles là dessus.

" Retrouvons mes parents et je te laisserais ta ville, je te laisserais respirer Cléo. Tout ce que j'ai pu entreprendre jusqu'à présent à échouer, tu te rends compte que cela pourrait durer plus que nous ne le voudrions vraiment ? Jamais je n'ai voulu te faire du mal, je te le crierais éternellement s'il le faut, parce que je t'ai dans la peau, parce que tu es unique, personne ne peut t'arriver à la cheville, même pas à la plante de tes pieds. "

Et presque instinctivement, je me rapproche d'elle, presque instinctivement je fais ce pas vers elle, comme pour lui dire que je voulais au moins la prendre dans mes bras, la serrer contre moi, sentir son coeur battre dans sa poitrine, sentir son odeur, juste ça, pour mieux la protéger, pour mieux nous faire du mal au fond. Est ce que notre histoire était définitivement vouée à l'échec ? Avec son caractère bien trempé, j'en avais bien peur, mais jamais je n'abandonnerais, jamais.

Tout se déroulait comme s'il n'y avait que nous deux, les autres personnes agissant à leur guise dans ce spectacle que nous étions en train d'offrir, mais qui s'en souciait ? Personne, visiblement il faut dire que cela ressemblait presque à une conversation banale entre deux gens qui se parlaient de façon ordinaire. Mais il n'y avait rien d'ordinaire dans cet échange là, clairement qu'il n'y avait rien d'ordinaire, pas pour moi, et pour elle non plus, je le savais bien, mais elle se bornait à vouloir me détester alors que ce n'était pas le cas. Je savais qu'elle m'avait dans la peau, je savais que je l'avais aussi dans la peau, si bien que mon esprit, en s'approchant légèrement d'elle se jouait de moi en m'imaginant déjà être en train de la prendre sur cette plage. Je savais que ça ne la dérangerait pas de prendre son pied avec moi à nouveau, même que ce côté exhibitionniste ne la dérangerait pas le moins du monde, mais pour le moment, tout cela se jouait simplement dans mon esprit trop accroc à son parfum, ses formes, ses yeux, ses seins, ses fesses, son ventre, sa bouche, tout son corps quoi. Ainsi donc, elle me proposait ses services pour m'aider à retrouver mes parents. Si elle le désirait, mais je ne vois pas comment elle pourrait faire avancer les choses à vrai dire. Peut être que c'était sa façon à elle de me dire qu'elle me voulait avant de définitivement me jeter, ou de retomber encore plus accroc de mes tatouages, et de mes corones ? Oui, c'était une possibilité que j'envisageais, alors si je pouvais l'avoir près de moi, peu importe le pourquoi, ça me convenait parfaitement. Et donc, elle me renvoyait à mes études en reparlant du rhinocéros du restaurant de la dernière fois. Ouais, j'avais tellement bien foiré sur ce coup là ... Mais étrangement, ça me donnait la gaule, parce que je ne visualisais pas deux de ces animaux, mais bien nous deux en train de le faire de façon féroce dans la brousse, comme cela avait été le cas quelques fois avant que tout ne vire au drama évidemment. Alors, je m'approche, légèrement, de façon presque invisible, mais elle le voit, car elle me sent, à porter de main. Si elle veut, elle peut tenter de me castrer sur le champ, avoir sa peau en contact avec la mienne ne pourrait que me faire du bien, même si cela voudrait dire qu'elle me tenait véritablement par les couilles. Mais c'était de bonne guerre, n'est ce pas ? Je n'en disais pas plus à propos de mes parents, le deal semblait être là, il ne restait plus qu'à conclure le reste, la partie la plus difficile assurément, car je ne voulais pas la forcer, même si je savais qu'au fond, elle ne se forcerait pas, pas avec moi, pas avec ce barreau bien dressé qui connaissait cette intimité les yeux fermés. Comment ça une bite n'a pas d'yeux ? Vous avez compris l'idée, arrêtez de faire semblant. Elle pose sa main sur mon torse, mon coeur ne peut s'empêcher de louper un battement avant de s'accélérer un peu plus, envoyant presque bizarre une dose de sang supplémentaire dans mes parties génitales sur les starting block. Elle me menace alors, et ce contact là serait si doux malgré la décharge que je pourrais effectivement recevoir, mais dois-je la provoquer d'avantage ? Elle ne voulait pas que je la cherche, mais elle était juste devant moi, prête à me sauter dessus. Qu'est ce que je devais faire ? Son odeur est si présente, si douce à mes narines, et presque instinctivement je pose ma main sur la sienne pour la prendre et tenter d'y déposer un doux baiser avant de peut être réussir à aller plus loin pour la faire céder.

Franchement, je sais pas comment j'arrive encore à me retenir à ne pas lui sauter dessus en vrai, parce qu'elle me fait tellement envie là, c'est dingue, ça devient tellement chaud que j'ai l'impression d'être un ado en chaleur qui est devant son crush. Limite, je mettrais la main dans le pantalon et je la biflerais, juste pour le plaisir de la voir sur son visage. Ou alors, je l'agiterais juste un coup pour lui mettre une petite faciale, ça aurait du style avec ce petit goût de sexe à la fraise. Oui, j'ai décrété que ça avait ce goût là ne vous en déplaise. Comment ça, je suis dégueulasse ? Allez, faites pas vos prudes, c'est pas comme si vous étiez des milliers à me lire par ici. Je pense que vous êtes qu'un ou deux, en plus d'elle et moi de toute façon, ça ne changera pas la face du monde, mais peut être les deux nôtres. Je voulais tellement que nous reprenions à zéro, comme si rien ne s'était passé. Bon, d'accord, pas à zéro, mais qu'on efface les raisons de notre séparation, à savoir une corne de rhinocéros trop mal placée. Hop, on efface ça et c'est reparti pour un tour. C'est facile, non ? Oui, c'est simple, à priori, mais je sais pas si ça va lui plaire. Alors elle énonce les trois premières lettres de mon prénom comme si elle voulait que je la possède vraiment. Et c'est ce qu'elle me demande, de tenter le diable. Je n'ai pas le temps d'en dire plus qu'avec une force défiant toutes concurrences, elle me pousse contre la rambarde toute proche. Elle me dit qu'elle pourrait être infernale, il ne m'en faut pas plus.

" Oh oui, soit infernale avec moi. "

Et je m’apprêtais presque à baisser cette braguette qui allait presque céder sous la pression du barreau juste en dessous tellement elle devenait importante. Vous l'avez entendu cette passion dans ma voix, cette envie palpable du bout des doigts de lui faire péter une fois encore cette belle rondelle qu'elle possédait ? Je la laisserais me dominer si elle le désirait, juste pour elle, j'étais prêt à tout. Bon d'accord, juste pour pouvoir baiser avec elle, j'étais prêt à tous les sacrifices du monde. Je voyais bien qu'elle pointait, qu'elle avait autant envie de moi, que moi, j'avais envie d'elle. C'est alors qu'elle me met le coup de genoux dans les corones et que ce n'est pas un râle de douleurs qui s'échappe mais presque un râle de plaisir, comme si elle finissait les préliminaires et que nous allions remettre le couvert.  

" Bébé, arrête de te faire du mal, je sais que t'as envie de moi autant que j'ai envie de toi. Faisons ce qu'on appelle de ce sexe en colère là, ça nous déchargera de tous le stress accumulé, ça nous fera du bien. Tu sais que je t'aime, et je veux pas juste baisser ma braguette et te faire une faciale. Je sais que t'as mouillé, je m'amuserais pas à vérifier mais je te connais comme si on avait baisé ensemble pendant des années, fais pas celle qui peut résister à tout, cède avec moi, juste là maintenant et après, je te libère, tu pourras faire ce que tu veux de mon corps. "

Une véritable promesse, même si elle pouvait être infernale, et qu'elle pouvait te tuer, ta main restait à sa portée, elle n'avait qu'à la saisir pour que le tour de rodéo se fasse et que vous vous déchargiez l'un dans l'autre de vos soucis.

Pourquoi c'était aussi dur ? Non, je ne parle pas de ma bite si jamais vous vous demandez, ça je sais pourquoi c'est aussi dur. Je parle du fait de lui résister tellement je suis accroc à tout ce qu'elle représente. Bon d'accord, son corps est parfait, il a été formé par la main de dieu tellement elle est divine, et j'aimerais pouvoir y goûter à nouveau mais il semblerait que les forces soient contraires, qu'elles ne veuillent pas que je puisse lui faire à nouveau sauter cette rondelle, alors que pourtant, nous en avions envie tous les deux, c'est le plus fou, le plus frustrant aussi si bien que j'en deviendrais presque précoce. Je ne le suis pas en général, je sais être endurant, et j'aimerais pouvoir le lui prouver une fois encore mais elle ne le veut pas car je suis toujours cet infâme connard à ses yeux, alors que je me suis fait avoir. Mais depuis ce jour, elle ne veut rien entendre, et ce n'est pas faute d'avoir essayer quand même, pourtant rien à faire. Nous sommes si proches, si elle fermait les yeux quelques instants sur ce fait, cet événement, elle pourrait si facilement avoir ce plaisir charnel en elle, mais elle se refuse un plaisir divin sous peine que je suis quelqu'un qu'elle n'apprécie plus vraiment. Pourtant, je la sens cette odeur de sexe qui sort de sa culotte, je sens cette humidité qui l'envahie, mais non, elle ne veut pas, malgré ma dernière tentative, mon honnête tentative. Elle sait que je ne suis pas l'homme le plus romantique du monde, désolé, mais dans mes gènes, ça n'a pas été inscrit au patrimoine, mais je l'aime sincèrement, et je sais qu'elle aussi, mais parce qu'elle se borne à ses putains de principes, elle ne veut pas de mon poireau. Pourtant, elle s'y frotte, je crois presque l'emporter mais elle me donne ce coup bien placer qui pourrait me couper en deux si je m'écoutais pleinement. La douleur est là, la décharge qui va avec aussi, pourtant, je ne renonce pas, je me montre toujours aussi passionné, je ne peux pas renoncer alors qu'elle est là, juste là devant moi. Mais j'avais droit à un double "Non" qui me faisait bien plus mal que le coup dans les roubignolles. Elle avait fermé les yeux, elle était allé chercher ce non sens loin, très loin, par principe, que ce serait trop facile de craquer comme ça alors que ça aurait été si bon. Cléo, ma bien aimée, celle que j'ai toujours aimée, celle que j'aimerais toujours, laisse moi te défoncer le derrière, s'il te plait. Oui, je vous ai dit que je n'étais pas romantique, ça part bien et puis après c'est la dégringolade. Quoiqu'il en soit, je l'écoute, elle se ment à elle-même, c'est terrible, mais je ne suis pas le connard qu'elle décrit. A quoi bon tenter de la raisonner ? Elle a dit non, alors je ne vais pas insister plus même si je sais qu'elle se fait du mal.

" Je vais attendre alors, j'irais me branler en pensant à toi, ce sera presque comme si on l'avait fait. Tu sais que je t'aime Cléo, je t'aimerais pour toujours, t'es ma déesse, t'as été formée par le dieu des rhinocéros c'est une certitude. On se recontacte pour faire le point sur mon sexy de paternel alors. "

Ouais, fidèle à moi-même je suis. Je ne la retiens plus, et ça me désole, mais que puis-je faire de plus ? Rien, absolument rien du tout malheureusement.