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 ease my mind (sophander)

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MessageSujet: ease my mind (sophander)   ease my mind (sophander) EmptyJeu 16 Jan - 15:38


darling, only you can
ease my mind
sophander

C’est un compte à rebours lugubre jusqu’à la fin d’année, une petite série d’anniversaires qu’on préfère ne pas souhaiter. Même si le moral est relativement bon, se remémorer les épreuves endurées l’an passé est inévitable et l’humeur en devient lourde et morose. Les silences songeurs qui s’allongent et, malgré les petits sourires voués à rassurer, l’angoisse qui augmente au fur et à mesure des jours qui défilent. Plus l’excitation du Nouvel An se fait sentir et plus Sophie se renferme sur elle-même, pareille à une fleur qui se fane. Je remarque ses moments d’absence, son regard qui se perd dans le vide et les couleurs qui quittent ses joues tandis que j’imagine les souvenirs remonter derrière ses iris claires. Ça me frustre de ne rien pouvoir faire d’autre que la prendre dans mes bras dans ces moments-là, j’aimerais me montrer plus utile. Mais je suis bien placé pour comprendre que ce genre d’épreuve, ça se surmonte avant tout grâce à un travail sur soi-même, pour guérir de l’intérieur.

Ma rémission, elle, est en bonne voie. C’était long et pénible, parfois difficile de résister à la tentation de l’abandon, mais au final, je suis plutôt fier de mon parcours. C’était pas gagné, j’partais de loin. Jamais je n’aurai imaginé me voir quinze mois plus tard, vivant, en bonne santé physique et mentalement stable, assez confiant pour avoir des projets d’avenir, en couple… Amoureux. Enfin. J’arrive à mettre des mots sur ce que je ressens, je me découvre une légère addiction pour tout ce qui est démonstration d’affection désinvolte – qui l’eut cru ? – et je n’ai plus peur du lendemain. Progrès. Parce que ça va. Le pire est derrière moi. Et pour qu’il soit aussi définitivement derrière nous, j’ai envie de faire quelque chose pour Sophie. Pour la distraire de cette sale période mais pas seulement : ça fait presque un an qu’on est officiellement ensemble et on n’a encore jamais fait de "trucs de couples" clichés, même un bête rendez-vous ou un bouquet de fleurs. Je ne le réalise que maintenant parce que franchement, tous ces trucs ça n’a jamais été mon délire, j’ai jamais eu à le faire ou ressenti le besoin de faire l’effort de, mais peut-être que ce n’est pas le cas de Sophie ? La dernière chose dont j’ai envie c’est qu’elle pense que je suis égoïste ou que je la considère comme acquise, mais d’un autre côté j’ai pas d’expérience du dating et j’ai peur de mal m’y prendre. How does this work ? What do girls want ? « Stop whinning and take her on a date or something, you dumbass. » J’sais pas pourquoi je m’obstine à demander des conseils à Levi, c’est vraiment le dernier clampin à avoir une expérience valable en la matière. Mais à défaut d’avoir d’autres amis à qui demander… Oh well fuck it, a date it is.

Il ne me faut pas longtemps pour réserver une table dans un restaurant que j’imagine adéquat – j’y ai jamais foutu les pieds mais les avis ne tarissent pas d’éloges sur le caractère "romantique" et "idéal pour les jeunes couples" du machin. Je jette un œil sur la galerie d’images que propose leur site et devant moi se met à défiler une série de photos d’individus en costumes et robes habillées, tout sourire avec leur verre de vin rouge à la main. « Fuck me. » Do I even own a tux ? Dans quoi est-ce que je viens encore de m’embarquer… Et puis je repense à Sophie et je me dis que ça lui fera plaisir et lui changera les idées, alors ça vaut bien le coup de porter une cravate pour une heure ou deux.

Je lui ai envoyé un message dans la matinée pour la prévenir de mes projets pour la soirée et de prévoir une tenue adaptée sans plus d’information. Je veux que ce soit une surprise. Le soir venu, je suis repassé chez moi après le boulot pour prendre une douche et enfiler une chemise blanche achetée la veille, une veste de costume et un pantalon à pinces assorti. J’ai beau avoir dégagé rapidement l’idée de la cravate, j’ai toujours l’impression de m’être transformé en pingouin. Observant mon reflet dans le rétroviseur de ma voiture, je replace une mèche de cheveux en arrière sur mon crâne avant de sortir pour sonner à l’interphone. « Soph ? Hi it’s me, I’m outside. You ready?» J’aurais pu aller la chercher directement à sa porte, j’ai les clés, mais je veux faire ça bien, j’ai même prévu le fameux bouquet de fleurs. Dans ma cage thoracique, mon cœur a entamé une course contre la montre que même une clope n’a pas réussi à ralentir et, pour ajouter à ce tableau des plus glamours, j’ai les mains moites. God j’ai l’impression d’être un putain de puceau qui cherche à draguer la capitaine des cheerleaders du bahut.


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Sophie Grimm

Sophie Grimm
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≡ POSTS : 1502 ease my mind (sophander) 95cb69830bc999e69ef0dbbca6ec6e64e9b583c6
≡ ÂGE : 25 ans, déjà, elle va commencer à complexer. (01/06/95)
≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants.
≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir.
≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes.
≡ LOGEMENT : #32, Castro District avec sa soeur et le chat.
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≡ AVATAR : Bb Violett Beane
≡ CRÉDITS : bambi eyes (ava)
≡ INSCRIPTION : 12/07/2017




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MessageSujet: Re: ease my mind (sophander)   ease my mind (sophander) EmptySam 18 Jan - 22:39


(we don’t have to dance)
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Les fêtes de fin d’année sont quelques peu amères, désormais liées à de trop mauvais et frais souvenirs qu’il faut revivre alors que les anniversaires passent. L’overdose d’Alex, la sortie de prison d’Oliver, Noël chez Conrad, le retour de soirée du nouvel an… James. Les piqûres de rappel des épreuves qu’on aimerait oublier, les sourires forcés pour dire que ça va, la réflexion sur le temps qui passe et tout ce qu’il s’est passé en un an. Bien qu’il soit venu dîner et passer quelques jours à San Francisco pour Noël, j’évite un peu les appels pressants du rouquin ces derniers jours. Je sais qu’il veut se rassurer, me rassurer, mais je n’ai pas spécialement envie de lui parler et de revivre tout ça. Oliver a bien changé, cette dernière année. Une paternité imprévue qui lui fait prendre conscience de ses responsabilités, enfin. Mais qui lui donne peut-être trop de bon sens d’un coup, puisqu’il a trouvé la force pour pardonner à Conrad avec qui il entretient une relation plus que normale. Que mon frère et mon père s’entendent bien me met hors de moi, ça me rappelle toutes les crasses qu’ils ont fait à la famille et que toutes les épreuves que j’ai vécue sont plus ou moins liées à l’un d’entre eux. Alors j’essaie de prendre mes distances, essayant de me concentrer sur l’essentiel. Elise, Alban, Alex. On a fait un Noël bis tous les quatre, quelques jours plus tard, et c’était bien mieux. Un semblant de famille construit par hasard, les personnes qui comptent aujourd’hui le plus pour moi et sur qui je peux compter en retour. Pour le nouvel an, on n’a rien fait. C’est trop tôt, alors rattraper des épisodes de retard sur nos séries avec Alex et râler sur la mocheté des costumes de super-héros était largement suffisant. Les jours suivants sont aussi compliqués mais la vie reprend son rythme habituel, après la léthargie du changement d’année. Les clients sont déjà au rendez-vous au CBS, le crossover des séries DC est la seule chose dont les petits geeks sont capables de parler et ça m’agace un peu parce que j’ai toujours 3 saisons de retard dans Arrow. Ouais, c’est beaucoup, mais Tom me spoile tout le lendemain et je n’arrive à supporter Oliver Queen qu’à petites doses. Alex a décidé de vouer une petite haine à Stephen Amell juste parce que je le trouve joli, alors forcément, on n’avance pas. J’évite du mieux que possible de donner mon opinion – et ne mentionnez pas le débat fantastique sur le Flash d’Ezra Miller, ralala – et fait le strict minimum du job : indiquer les derniers numéros, prendre les commandes, encaisser. La journée n’est pas ennuyante mais elle est longue, d’autant plus que mon petit-ami a eu la gentillesse de me surprendre slash teaser qu’on sortait ce soir. Sans aucun détail, juste ‘look pretty or else i’m breaking up with you’ (j’extrapole à peine).

J’attends donc presque patiemment l’heure de partir du boulot, laisse comme une ingrate à Tom le loisir de fermer les stores et tout le bazar sous prétexte que j’ai un rencard. Je ne suis pas tellement dans le genre à faire des chichis pour me préparer d’habitude, mais Alex a dit fancy et ça demande un minimum d’efforts. Heureusement, j’ai une petite sœur formidable qui joue très bien son rôle d’assistante. Quand j’arrive, elle a déjà analysé mon placard – et le sien – et m’a sorti trois robes et une combinaison à essayer. J’élimine la combinaison pour la praticité d’une éventuelle pause pipi, l’une des robes est trop petite et il me reste le choix cornélien de la soirée : rouge ou noir ? « Do you want to seduce him or steal his last name ? » Me demande ma petite sœur, l’air très sérieuse, et j’éclate de rire. « Both, El. Both. » Je ne sais pas à quel moment c’est devenu compliqué de m’habiller pour sortir avec Alexander Black – après tout ce temps. « I’m going to think about it in the shower. » On voit que je suis des cours de management et que je suis plus capable d’optimiser mon temps et prendre des décisions ? Non ? Bon, tant pis. Je file sous la douche, où je pense que la robe n’est pas l’ensemble de la tenue et que je vais devoir porter un manteau. Je peux essayer une veste en cuir avec la rouge, mais j’ai un manteau long et gris que je ne mets jamais qui ira sans doute très bien avec la noire. Une fois propre, je file dans mon armoire et c’est décidé : black it is. Je laisse Elise sécher et coiffer mes cheveux – elle a tenté le chignon mais ils n’ont malheureusement pas assez repoussé pour ça – et appliquer un maquillage léger pour rendre ma face appréciable. J’ai un sourire pas peur fier lorsqu’elle me dit que je suis jolie, et j’avoue que je ne suis pas déçue du résultat lorsque j’observe mon reflet dans le miroir. Peut-être que je devrais faire ça plus souvent. Je viens de terminer d’attacher mes chaussures lorsqu’on sonne à l’interphone. « Soph ? Hi it’s me, I’m outside. You ready?» Yeah I know it’s you, you stupid idiot. J’échappe un léger rire. « Yep, I’m ready, I’m coming ! » Je prends quand même le temps de me parfumer avant d’enfiler mon manteau, embrasser ma sœur et quitter l’appartement.

« What the fuck, you’re so handsome ?! » J’ai peut-être un peu oublié la politesse lorsque j’ai posé mon regard sur Alex en poussant la porte de l’immeuble. J’ai un immense sourire sur les lèvres, et je ne sais pas si je me moque vraiment ou si je suis juste en train de tomber amoureuse encore. « I mean, you’re handsome on a regular basis, but wow. » C’est ça, rattrape toi comme tu peux. Je me mets à rire alors que j’attrape un pan de sa veste contre lequel je passe un doigt. Je relève la tête pour le regarder. « Can you do the very attractive thing guys do with the buttons ? » Je demande, mais il semble confus alors je me permets d’attacher délicatement l’un des boutons du pardessus. « Undo, now. » Gosh, you’re so fuckin’ silly Soph’, where are your priorities ? Alex est assez patient pour se plier à mes demandes et j’observe attentivement ses gestes et yep, that’s definitely attractive, mon cœur en loupe un battement. « I can’t wait to get you out of those clothes. » Je glisse à voix basse lorsque je reporte mon attention sur son visage, me surélevant au passage pour pouvoir aller embrasser ses lèvres – même si la moitié du chemin est à faire de son côté. Maintenant qu’il est un peu plus proprement salué, je ne vais tout de même pas contrecarrer tous ses plans. « Where are we going ? Why all the mystery ? » And the fancy, not that I complain.


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MessageSujet: Re: ease my mind (sophander)   ease my mind (sophander) EmptySam 8 Fév - 23:25


darling, only you can
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La cheerleader se fait attendre mais ça me donne au moins l’occasion de me détendre un peu. C’est qu’un rencard, pas de quoi partir en crise de nerf. It’s cool. Cool cool cool. J’inspire un grand coup, fourrant mes mains dans mes poches par réflexe, puis réalise qu’il me manque un truc. Merde, le bouquet. J’ai oublié le bouquet. Mais qu’il est con. Un coup d’œil vers ma bagnole et en effet, les cinq roses emballées dans leur papier kraft m’attendent sagement sur le tableau de bord, me narguant derrière la vitre. Fuuuuuck me. À peine le temps de jauger le temps que me prendrait l’aller-retour que la grande porte de l’immeuble s’ouvre sur Sophie.

Et j’oublie de respirer pendant une seconde.

Holly fucking smokes she’s gorgeous.

Non pas qu’elle ne le soit pas au quotidien mais wow, elle a vraiment joué le jeu du fancy attire : elle s’est maquillée et ça fait ressortir le magnifique gris-vert de ses yeux, ses cheveux sont joliment bouclés sur ses épaules, and she looks very soft. Jkjrrfejk. J’dois resté bouche bée un peu trop longtemps parce que la brunette me devance sur les compliments, un immense sourire aux lèvres. « What the fuck, you’re so handsome ?! » Et je ne sais pas trop comment interpréter cette surprise, à bien y réfléchir. « I mean, you’re handsome on a regular basis, but wow. » M’en voilà rassuré. Je sens le chaud me monter aux joues lorsque Sophie attrape un bout de ma veste pour en tester le toucher. « You like it? » Franchement, si j’avais su que le combo costard-chemise blanche lui ferait autant d’effet, j’aurais investi plus tôt. Si la gêne occasionnée par cette attention soudaine me fait baisser les yeux un instant, c’est une certaine fierté qui redresse mes épaules : le fancy n’était peut-être pas une mauvaise idée finalement. Le mental patpat on the back est présent. « Well thanks, you’re not so bad yourself. » Les papillons dans mon estomac protestent largement face à l’euphémisme : j’ai dû mal à détacher le regard de sa silhouette apprêtée et de la robe que je devine à peine sous le long manteau gris qui lui tombe jusqu’aux genoux. Classy. « Can you do the very attractive thing guys do with the buttons? » Mes sourcils se froncent, j’ai du mal à comprendre ce qu’elle me demande. « What thing? » Sophie s’applique alors à attacher le bouton de ma veste… okaay ? Je nage toujours en pleine confusion mais la mine joueuse de la dame attise ma curiosité. « Undo, now. » Je me mets à rire lorsque je comprends enfin où elle veut en venir. « So demanding. » J’aime bien. Me redressant de toute ma hauteur, sourire canaille au coin des lèvres, je viens doucement détacher le fameux bouton. Comme dans les pubs de parfum. « Like… this? » Je me moque souvent des fantasmes très… vanille de Sophie, mais il faut avouer qu’elle me facilite grandement la tâche. She’s cute. Et mon petit numéro a l’air de faire son effet puisque j’y gagne un tendre baiser en guise de salutation. « I can’t wait to get you out of those clothes. » Le chuchotement glissé au creux de l’oreille fait naître des frissons dans ma nuque tandis qu’un éclat de rire, franc et léger, fait vibrer mes épaules. C’est toute ma nervosité qui s’évacue avec lui, la familiarité retrouvée dans l’intimité de l’instant. Et mon palpitant qui s’affole toujours autant alors qu’une multitude d’images peu orthodoxes se mettent à défiler dans mon esprit. Jesus, she could make me do anything with that voice. Mais c’est pas le moment de flancher, on a un programme à respecter, bordel de dieu ! Plus tard pour les festivités. « Shush, don’t tempt me to cancel everything. Keep it in your pants for a few hours, alright? » Je rétorque d’un air autoritaire, pinçant son menton entre mon pouce et mon index avant d’aller embrasser ses lèvres roses. Brièvement, parce que je sais très bien que, vue la tournure que prennent les événements, on risque de ne jamais décoller si je m’attarde. En me reculant, je prends quand même un moment pour détailler le visage de la brune. « You look gorgeous, by the way. ‘Can’t wait to see what’s underneath. » Je parle de la robe, évidemment. Erhm.

On a l’air malin tiens, à se reluquer sur le palier d’un immeuble.

« Where are we going? Why all the mystery? » Je lève les yeux au ciel, amusé par sa curiosité, tout en posant une main dans son dos pour la pousser doucement à avancer vers la voiture. « We’re going scuba-diving. » Obviously. Ce n’est qu’une fois arrivés au niveau de la portière passager – que je lui ouvre, parce que j’ai pris des cours de galanterie apparemment – que je lui réponds avec plus de sérieux. « I don’t think I’m supposed to tell, ain’t that the whole point of a surprise? » Et puis, pour être parfaitement honnête, j’suis tellement flippé qu’elle n’aime pas mon idée que je préfère ne rien dire jusqu’au moment fatidique. À moins que ce ne soit pire si elle l’apprend devant la vitrine du resto et que c’est trop tard pour revenir en arrière ? Ugh, that’s it, I’m overthinking again. Est-ce qu’il est trop tard pour m’en griller une ? Get it together. Je lâche un gros soupir avant de m’installer derrière le volant. « I uuh… I was thinking that we never did couples stuff, like dates and shit, and I don’t know I thought that maybe you’d like that. I know you’re going through a lot right now so it may be a way to keep your mind in a better place as well, I guess. » Je m’arrête à un feu pour regarder Sophie dans les yeux, y cherchant une sorte d’approbation. « And I’m a bit curious too, so yeah. But I don’t know shit about how any of this works so… remember that. » A.k.a ne m’en veux pas si je m’y prends comme un manche, je débute. Mais j’veux faire ça bien.

Le trajet est relativement court, considérant l’heure, et bientôt la façade lumineuse du restaurant se dresse devant nous. Une paire de tables encadrent une entrée sobre, peinte en noire, où se détachent clairement les lettres SPQR dans une police élégante. « It had really good reviews on Yelp. » Pourquoi je ressens le besoin de me justifier ? Aucune idée. L’intérieur n’en est pas moins impressionnant, dans le genre moderne et raffiné. Fancy, c’est le moins qu’on puisse dire. Et pas du tout le genre d’endroit où j’ai l’habitude de foutre les pieds. L’hôtesse à l’entrée m’adresse un sourire aussi blanc que le Sénat américain et j’en oublie jusqu’à la raison de ma présence en ces lieux. « Oh you want the name, shit- Oh shit, sorry. Sorry. » Quelle entrée en matière, woa. Bravo champion. La nénette s’est tendue derrière son comptoir, visiblement peu appréciative de mon langage. Pour le bien de tout le monde, je décide de continuer de façon la plus simple possible. « Black. For two. » Je sens la main de Sophie frôler la mienne et je l’attrape, d’un naturel déconcertant. Le contact me détend, je sens les battements de mon cœur se calmer dans ma poitrine. Après quelques secondes à pianoter sur son écran, l’hôtesse nous fait signe de la suivre et nous désigne une petite table en plein milieu du restaurant, entre un couple de sexagénaires et une grande table de 6 encore vide. « Um, do you have something more… private? » Je tente, rechignant à me retrouver pris en sandwich entre deux boomers et un groupe. Malheureusement, l’employée me retourne une grimace faussement désolée, « I’m sorry Sir, we’re fully booked tonight. », accompagné d’un haussement d’épaules, avant de s’éclipser. Well okay then. Je retourne mon attention sur Sophie, légèrement agacé et embêté. « Is this ok with you ? I can talk to someone else to try and get a better table. » Diantre, voilà que j’me transforme en Karen. Ça arrive vite.


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Sophie Grimm

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MessageSujet: Re: ease my mind (sophander)   ease my mind (sophander) EmptyDim 16 Fév - 13:04


(we don’t have to dance)
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Alex a décidé qu’on sortait ce soir et qu’il fallait qu’on s’habille bien, mais il a oublié un détail important : ce n’est pas le genre de chose qu’on a l’habitude de faire, alors on passe plus de temps à s’observer et se complimenter qu’à faire l’activité prévue. La soirée pourrait s’arrêter ici, 5 minutes in et je sens qu’on pourrait s’en contenter tous les deux. C’en est un poil ridicule, mais je le vis bien. L’exclamation colorée d’un juron m’échappe lorsque j’aperçois le brun et son costume, et je suis obligée de rire lorsqu’il me demande si je l’aime bien. Depuis que nous sommes officiellement en couple, surtout depuis qu’il se permet enfin de se laisser porter par les sentiments agréables qui vont avec l’amour, le tatoué semble aussi sensible qu’incertain lorsqu’il reçoit des compliments. « Yes, I like it. You look hot. » Je réaffirme donc, un sourire sur les lèvres alors que mon regard se plante dans le sien. « Well thanks, you’re not so bad yourself. » Mes lèvres s’étirent et un peu plus et je lève brièvement les yeux au ciel. On sait prendre les compliments par ici. « Thank you. » I try. Je finis par lâcher sa veste pour le commander de faire ‘le truc avec le bouton’, allant moi-même attacher les deux pans ensemble pour qu’il le détache. Lorsqu’il comprend où je veux en venir, Alex se met à rire et mon estomac fait son habituel back flip lorsque j’entends ce son – don’t laugh it makes me fall in love every time. « So demanding. » Je me retiens de justesse de me mordre la lèvre inférieure, plissant le nez à la place. « Yeah but you like it. » Je commente, les yeux plissés en sa direction quelques secondes. Ne nous mentons pas, Alexander. Je reporte ensuite mon attention sur sa veste et ses longs doigts qui se glissent derrière, gloussant presque devant le spectacle offert. « Like… this? » What a tease. Je pose une main contre ma joue en relevant la tête, exagérant mon émoi pourtant bien présent. « Yep. » Les pensées ne sont plus très catholiques, d’un coup. Je finis par embrasser Alex – on a oublié l’essentiel avec tout ça – lui glissant sans aucune subtilité que j’aime beaucoup ses habits mais que j’aime aussi ce qu’il y a en-dessous. Ça le fait rire une nouvelle fois, et j’en serais presque offensée qu’il se mette à rire de mes tentatives de séduction. Le truc c’est que je suis un peu trop amoureuse pour lui en vouloir, et que je suis heureuse de le voir heureux. Barf, c’est beau l’amour. « Shush, don’t tempt me to cancel everything. Keep it in your pants for a few hours, alright? » Je marmonne un ‘alright’ en réponse, à peine convaincue. Je gagne un autre baiser en consolation, et j’imagine que je peux me contenter de ça pour l’instant. « You look gorgeous, by the way. ‘Can’t wait to see what’s underneath. » Krkrkr. Je me mets à sourire une nouvelle fois, adoptant l’air le plus innocent possible. « Not to spoil anything but it’ll give you something to think about: it’s lace. » De quoi le teaser un peu, chacun son tour.

On commence à se mettre en marche, finalement, vers sa voiture et je lui demande où on va. Je ne suis pas connue pour ma patience, et je suis grandement intriguée aussi. « We’re going scuba-diving. » Eh, bah oui évidemment. « Oh that’s cool, I know someone. » Bon, j’extrapole légèrement le métier de Bart et il serait là qu’il me mettrait une pichenette derrière l’oreille, mais heureusement il ne l’est pas. Je m’apprête à ouvrir la portière passager mais il me devance pour le faire, je fronce les sourcils alors qu’il prend appui dessus pour me répondre. « I don’t think I’m supposed to tell, ain’t that the whole point of a surprise? » Maintenant il joue au plus malin, très bien très bien. « Fine, I’m not asking then. » Il fait des efforts et je n’ai pas envie de casser tout son effet, alors je vais me taire et apprécier le moment. Ça fera du nouveau pour nous deux, comme ça. Ma main frôle son avant-bras lorsque je grimpe dans la voiture, j’échappe un léger rire lorsque mon regard se pose sur un bouquet de rose mais il ne l’entend pas puisqu’il est déjà en train de faire le tour. He really went all in. Je reporte mon attention sur le brun lorsqu’il prend sa place habituelle, mais je n’ai pas le temps de l’enquiquiner sur les fleurs parce qu’il a l’air nerveux et que ça m’embête un peu. Je me mets à grimacer légèrement lorsqu’il me rappelle qu’en ce moment ce n’est pas la joie, mais me concentre sur l’intention de départ : me faire penser à autre chose. Et essayer les ‘trucs de couple’, ce qui est sans doute la cause de son trouble plutôt que le reste. « And I’m a bit curious too, so yeah. But I don’t know shit about how any of this works so… remember that. » Un léger rire soupiré finit par m’échapper et je hoche la tête, tendant une main pour aller doucement caresser les cheveux près de sa nuque. « That’s nice of you, but… Don’t be so nervous ? I’m not sure I know how this shit works either, and I promise to be gentle. » J’exagère sur la fin, essayant surtout de détendre l’atmosphère. Je finis par attraper le bouquet de roses, le gardant contre moi pour ne pas trop le distraire dans sa conduite non plus. « I’ve bought you flowers. I know red is your color, Mr Black. » Ça ne fait rire que moi ? À peine. « Thanks for the flowers. They’re very pretty. » Je reprends, un peu plus sérieuse, histoire de ne pas paraître ingrate devant ses petites attentions qui me font plaisir – même si j’ai apparemment une manière bancale de l’exprimer.

On arrive finalement, et je comprends rapidement qu’on a rendez-vous au restaurant. La façade m’explique la raison du fancy et mes sourcils se haussent légèrement. Je doute être à la hauteur de ce genre d’établissement, mais… Soit. On peut essayer, c’était le but après tout, non ? Je hoche simplement la tête lorsqu’Alex m’indique qu’il avait de bons commentaires – je n’en doute pas – me retiens de faire une remarque sur le nom du restaurant avant qu’on n’entre à l’intérieur. Le tatoué non plus, n’a pas l’air d’être très habitué à ce genre d’endroit, en vue du blanc qui s’installe lorsque l’hôtesse nous accueille et les profanités qui s’en suivent. Je ne retiens pas un ricanement amusé, me rapprochant de mon petit-ami pour le rassurer. Ça va bien se passer, pas de panique. Sa main attrape la mienne et il accomplit la formalité : donner son nom. Je sens mon rythme cardiaque s’emballer sous le stress d’être recalés quelques secondes, mais l’hôtesse nous trouve et on la suit à travers le restaurant qui commence seulement à se peupler. L’emplacement qui nous est réservé ne semble pas convenir à Alex, et ce n’est pas tant le petit couple de vieux qui m’inquiète mais la famille qui menace de nous rejoindre après. Sans grande surprise, le restaurant est complet et je hausse une épaule – tant pis, ce n’est qu’une soirée, on va survivre. « Is this ok with you ? I can talk to someone else to try and get a better table. » Mes lèvres commencent à s’étirer en un sourire devant son comportement et sa question presque ridicule, et je finis par rire avec légèreté. « No, you can’t. » Je hoche la tête, chassant l’amusement avant qu’il ne le prenne mal. Mais voir Alex sortir ses instincts de soccer mom n’est pas une vision que je pensais avoir ce soir. « It’s alright, don’t worry Alex. » L'hôtesse récupère nos manteaux et on prend donc place. Je tente un sourire vers le couple à côté qui nous observe mais apparemment les tatouages du brun sont bien plus intéressants, je lève les yeux au ciel avant de reporter mon attention sur celui qui me fait face. Well, now that’s just weird. Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu’un serveur vient nous coller des menus dans les mains, annonçant qu’il va bientôt passer pour le vin. Bon, je n’aime pas ça mais soit, avons-nous le choix ? Je commence à me sentir légèrement mal à l’aise, mais essaie de le faire passer en ouvrant la carte. Il y a pas mal de mots français et ça me fait froncer les sourcils. Il y a une légère différence entre le fancy et le prétentieux, quand même. Un bref parcours de la liste et je me rends compte que mon menu n’affiche aucun prix, alors je reporte mon attention sur Alex. Je me redresse légèrement pour observer sa carte à lui, échappant un rire moqueur lorsque je remarque l’existence d’une deuxième colonne. « Oh, yours come with the prices, that’s not sexist or anything! » Puis je me souviens qu’on est là pour moi, un peu, et que je ferais mieux de me taire et de ne pas me plaindre. Un peu d’efforts de sa part, un peu de la mienne, et on devrait passer une bonne soirée non ? Je laisse le menu de côté – il suffira de demander conseil au serveur quand il passera – et préfère m’intéresser à Alex. Enfin… Si on considère ceci comme notre premier rencard, on devrait être au stade ‘apprendre à se connaître’, le seul problème c’est qu’on se connaît plutôt bien. « So… Are you going to ask about my parents and my secret passions? » Je m'amuse, plutôt que d'énoncer le fait que c'est étrange de se retrouver là maintenant. Bizarrement, je préférais largement notre petite scène sur la plage avec notre paquet de gâteaux et les bonbons volés que ce cadre-là. I guess I’m not that fancy.


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MessageSujet: Re: ease my mind (sophander)   ease my mind (sophander) EmptyVen 8 Mai - 13:10


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Après une brève rémission, mon palpitant reprend sa course à cent à l’heure lorsqu’on embarque dans la voiture, mon cerveau essayant tant bien que mal de filer droit entre les pensées parasites de lingerie en dentelle sexy et d’angoisses maladives. J’suis jamais aussi nerveux en compagnie de Sophie d’habitude, au contraire même, mais la perspective de la décevoir avec mes plans prétentieux et mes histoires de trucs de couple me fait complètement flipper. Aussi fort que la comparaison me déplaise, Ana a raison : j’suis une créature d’habitudes et c’est la panique dès qu’il s’agit de sortir des rails. En l’occurrence, les restos huppés où mêmes les tenues sont règlementées sont à mille lieues de ma zone de confort. « That’s nice of you, but… Don’t be so nervous? I’m not sure I know how this shit works either, and I promise to be gentle. » Mes yeux quittent la route quelques seconds pour croiser ceux de Sophie, dont je sens la pulpe des doigts venir tendrement me caresser la nuque. S’ils ne me rassurent pas tout à fait, ses mots et son geste ont au moins le mérite de faire apparaître un début de sourire sur mes lèvres. « Can’t help it. » Je ne précise pas non plus que mes mains sont présentement moites comme les aisselles d’un marathonien, je tiens à garder un minimum de sex-appeal. J’expire un bon coup, évacuant un peu de pression, lorsqu’un bruit de papier froissé sur ma droite me fait à nouveau tourner la tête. Et merde, les fleurs. « I’ve bought you flowers. I know red is your color, Mr. Black. » Je grimace, à peu près autant embarrassé par mon oubli qu’amusé par sa vanne bien placée. Elle peut rire, c’est de bonne guerre. « Very funny. » Je me sens quand même obligé de rattraper le coup avec des explications sur le pourquoi du comment. ‘Cause despite everything, I did put some thought into this thing. « Yeah well obviously I was supposed to give them to you earlier but… I forgot. And I uuuh… There’s five of them? For like, the five years we’ve known each other? It’s lame I know but I didn’t know how many to buy so erhm, yeah. You like roses, right? » Mon idée de base c’était un bouquet de tournesols – ses préférées – mais c’est pas la saison apparemment, comme me l’a gentiment fait remarquer le fleuriste. Enfin. Les roses n’ont pas l’air de déplaire et Sophie m’offre un sourire. « Thanks for the flowers. They’re very pretty. » Bizarrement, ce n’est pas vraiment la beauté des fleurs qui me captive, là tout de suite.

Le resto est aussi impressionnant à l’intérieur qu’à l’extérieur, très… doré. Pas jusqu’au point d’attraper une conjonctivite à chaque coup d’œil façon châteaux français, mais assez pour me donner l’impression de débarquer dans un autre monde. Un monde riche, sophistiqué et à l’aura écrasante. À tel point que je trébuche sur mes mots en me présentant à l’accueil, de crainte qu’on me démasque et me rembarre comme le pauvre mécréant que je ne suis pas mais qui n’a rien à faire là pour autant. Et je dis bien je parce que Sophie ressemble à une star de cinéma avec son brushing et ses talons et n’aurait clairement pas ce problème. Je ne suis pas au bout de ma misère lorsque l’hôtesse nous emmène en salle jusqu’à la table qui nous est réservée, soit un truc coincé entre un couple de vieux et un potentiel groupe de six. Je souffle du nez, contrarié par cet emplacement tout ce qu’il y a de moins privé et romantique qui met à mal mon programme. Je me porte volontaire pour exiger demander un changement à qui de droit, Sophie rigole. Ah. « No you can’t. » Elle a pas tort. « No I can’t. » Je répète en hochant la tête, très sérieux. « You’re right. » L’audace d’avoir pu m’imaginer capable d’aller me plaindre à qui que ce soit alors que j’ai bégayé en donnant mon nom à l’accueil. Soyons réalistes. A nouveau, Sophie prend les devants et me rassure que cette table ne la dérange pas et de ne pas m’inquiéter pour si peu – et je fais la moue parce que m’inquiéter pour rien c’est un peu ma marque de fabrique. « Alright then, it’ll do. »

L’hôtesse prend ça comme un signal et tout s’enchaîne très vite à partir de là : elle récupère nos manteaux, on s’installe, j’essaye de ne pas me prendre les pieds dans la longue nappe blanche, un autre serveur débarque avec les menus et nous annonce qu’il va repasser pour le vin avant de s’éclipser à son tour dans les méandres du restaurant. « Well shit, do you think they’ll feed us themselves as well? » Franchement, quel cirque. Était-ce réellement nécessaire qu’ils déplient nos serviettes et les posent sur nos genoux comme on le ferait pour des enfants en bas âges ? Ils sont fous, ces bourges. Secouant la tête pour effacer ce souvenir inconfortable, j’imite Sophie et attrape le menu posé devant moi. Je l’ai déjà consulté en ligne avant de réserver – en grande partie pour ne pas avoir l’air complètement stupide au moment de passer commande – mais il faut croire que le truc n’a pas été mis à jour depuis un bail parce que je ne reconnais aucun des plats proposés. « What the hell is a confit de canard? » Je sens un regard appuyé de la part ma voisine de gauche et je fronce les sourcils le temps de comprendre que je viens de parler un peu trop fort. À moins que ce ne soit le juron. Elle se détourne après quelques secondes et je fais de même, ramenant mon attention sur Sophie qui vient de se redresser pour mieux zieuter mon menu par haut-dessus. « Oh, yours come with the prices, that’s not sexist or anything! » « Yours don’t? » Sincèrement étonné, je me penche à mon tour pour vérifier de son côté et constater qu’en effet, là où se trouve la colonne des prix sur le mien, le sien n’affiche qu’un espace vide. Et honnêtement, si elle n’avait pas pointé le sexisme latent, j’aurais carrément pensé que le manque était dû à un souci d’impression. C’est con mais la première chose qui me vient à l’esprit maintenant c’est comment ils font quand il s’agit d’un couple/groupe de nanas ? Elles découvrent leur total à la fin, c’est la surprise ? Je lâche un soupir désabusé avant de grimacer en reposant mon menu ouvert sur la table. « Well I wish mine didn’t either, these prices are fucking ridiculous… » Et c’est peut-être pas le genre de commentaire à faire en plein rencard, aussi. « Am I stupid or is half of this not in english? » Je pourrais même m’aventurer à dire que c’est du français parce que fancy mais je ne parierais pas dessus non plus.

Au final, Sophie opte pour laisser son menu de côté et je décide de l’imiter avant de me mettre à utiliser Google Trad. « So… Are you going to ask about my parents and my secret passions? » Mes traits se fendent d’un sourire tandis qu’un léger rire secoue brièvement mes épaules. C’est vrai que c’est par là que les gens normaux commencent, en principe. Ils apprennent à se connaître. Dans notre cas en revanche, cette étape a été validée depuis quelques temps déjà. « We really did this whole thing backwards, didn’t we? » Les discussions philosophiques sous les étoiles, le sexe, l’amitié, les sentiments, les larmes, l’amour, les éclats de colère et de joie… pour enchaîner sur un premier rencard. Ça me fait sourire quand j’y repense. On revient de loin. Ce qui me fait penser… « I uuh… was meaning to ask you something, actually. » Le grand retour de Miss Nervosité, ça faisait longtemps. Je m’agite sur mon siège, imaginant déjà tout un tas de scénarios possibles une fois ma grande question posée. Baisser les yeux avant de les relever vers Sophie. Me perdre un instant dans ses iris gris-verts que j’aime tant pour me donner du courage. Je cherche mes mots, une seconde de trop. Le serveur s’approche avec un sourire froid, stylo et petit carnet en mains. Fuck’s sake. « Have you made your choice for the wine, Sir? » Il me faut encore un battement pour comprendre que c’est à moi qu’il s’adresse avec son Sir. Wrong guy, buddy, je n’y connais absolument rien en vinasse. D’ailleurs je pense me contenter d’une bouteille d’eau ce soir : ça faisait partie de mes bonnes résolutions de l’année, réduire ma consommation d’alcool. Je ne me considère pas comme alcoolique ou quoi, plutôt une histoire de limites que j’ai du mal à respecter après avoir commencé à boire. Et puis je me suis rendu compte que je n’aimais pas la personne que je devenais avec plusieurs verres dans le nez. Trop de colère et de regrets, ça ne vaut plus le coup. Je me tourne vers Sophie pour lui retourner la question, lui donnant la carte – avec les prix – au passage. « Do you want some wine? » Elle n’aime pas ça, je crois, mais au moins elle pourra le dire elle-même au serveur. One more point for feminism.


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≡ ÂGE : 25 ans, déjà, elle va commencer à complexer. (01/06/95)
≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants.
≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir.
≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes.
≡ LOGEMENT : #32, Castro District avec sa soeur et le chat.
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MessageSujet: Re: ease my mind (sophander)   ease my mind (sophander) EmptyLun 11 Mai - 23:00


(we don’t have to dance)
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Voir Alex nerveux à l’idée de sortir en couple m’amuse autant que ça peut me rendre nerveuse à mon tour. Je ne sais pas tellement ce qu’il a prévu, outre l’habit fancy, j’espère que ce n’est pas trop… Grand, pour nous deux. On rappelle que notre couple s’est formé sur des débats philosophiques et de super-héros, alors bon, on ne va pas se mettre à parler du dernier opéra à la mode et de la saisonnalité des huîtres… Ou peu importe ce que font les gens riches ? J’essaie de détendre l’atmosphère et le paquet de nerfs qu’est le géant en allant délicatement lui gratter l’arrière du crâne, et en plaisantant ensuite que je lui ai acheté des fleurs – clairement non. Je sens mes joues se chauffer légèrement lorsqu’il m’explique l’idée derrière son geste. Il abuse un peu, Alex, à être si… Minutieux ? Ça me met dans tous mes états et ça gâche mes pourtant superbes boutades. Je finis par le remercier parce que, si, ça se fait il paraît. On arrive rapidement devant un restaurant et je me rends compte que mon petit-ami a sorti le grand jeu pour ce soir. Je me rends aussi compte que nous ne sommes ni l’un ni l’autre dans notre élément lorsqu’on entre à l’intérieur et que le brun gaffe environ un milliard de fois en l’espace de deux minutes ? Je m’amuse de la situation, perds carrément de mon sérieux lorsqu’il nous fait le coup du ‘let me talk to your manager’. Il est foutrement mignon, d’accord ? Mais ce genre d’endroit est réservé pour une raison et non, notre place n’est sans doute pas négociable et si ça nous plaît pas on n’a qu’à retourner d’où on vient. Je glousse lorsqu’il répète qu’il ne peut pas et me donne raison, garde un sourire poli sur les lèvres alors que l’hôtesse nous regarde d’un mauvais air. Je presse délicatement le bras d’Alex alors qu’on s’assoit, nos manteaux enlevés et amenés au vestiaire – j’imagine – pour essayer de le rassurer sur la situation. Tout roule, nous sommes des adultes beaux à regarder, on a de l’argent dans notre compte en banque, même si nous ne fréquentons pas ce genre d’endroit d’habitude on a le droit d’être ici. Pour la nervosité, il n’a plus grand-chose à me prouver la girafe, il paraît que j’en suis déjà très amoureuse.

« Well shit, do you think they’ll feed us themselves as well? » Demande Alex alors que notre serveur nous quitte après avoir déposé des serviettes sur nos genoux et je presse mes lèvres fermement l’une contre l’autre pour ne pas rire trop fort. « Language, Love. » Je le préviens, même si ça me fait beaucoup rire de découvrir le Alex en milieu sauvage – ou trop propre. Le Alex n’est fancy que de sa tenue, en vérité, il est déboussolé. J’ai presque envie de lui dire qu’on n’a pas à faire tout ça, mais c’est lui qui a voulu me faire ce genre de surprise et je n’ai pas non plus envie de paraître ingrate en gâchant ses efforts. On s’attaque au menu mais il ne me dit rien, alors qu’en théorie j’en maîtrise les deux langues. « What the hell is a confit de canard? » En pratique, la cuisine gastronomique est une langue à part entière. « It’s uh, something, with duck. » Quoi exactement, je ne sais pas. Je ne sais pas non plus combien va nous coûter le repas étant donné qu’il me manque une petite colonne que mon tendre a la chance d’avoir – et il s’en étonne. Je lève un sourcil dans sa direction, aaah, les mâles, c’est beau lorsqu’ils sont sots et ignorent leurs privilèges. Bah oui, chaton, c’est toi qui rapporte l’argent à la maison donc c’est toi qui paie, eh. (Excusez-nous une minute on a besoin d’aller vomir un coup.) « Well I wish mine didn’t either, these prices are fucking ridiculous… » Je souffle, plus frustrée qu’amusée. « Really? » Mais qu’est-ce qu’on fait là raaaaaah au secouuurs. L’apparence reste calme, quand même. « Am I stupid or is half of this not in english? » Ah. Donc très sot, ce soir, le tatoué. Mes lèvres s’étirent lentement en un sourire trop grand. Non, je ne me moque pas… Juste un peu. « It’s… It’s French, Alex. Now I know I really need to teach you the basics. » J’ai mis un long moment avant de reprendre l’une de mes langues maternelles, mais ça nous arrive souvent de converser en français avec Elise – c’est déjà arrivé qu’on commence un bout en anglais pour finir en français même lorsque mon petit-ami était dans le coin. De toute évidence, ça ne lui a fait ni chaud ni froid.

Parce que je n’y comprends rien et que je n’ai pas envie de passer ma soirée dedans, je laisse mon menu de côté pour reporter mon attention sur mon rencard. Premier rencard mais je connais déjà pas mal le bonhomme, c’est un peu… étrange de commencer à faire les choses dans l’ordre maintenant – et surtout bien trop tard. Je me mets à sourire lorsqu’Alex rit à ma taquinerie – il est bôô – et pose un coude sur la table pour pouvoir y reposer mon minois. « We really did this whole thing backwards, didn’t we? » Je hausse les sourcils en acquiesçant. « Yeah, but I like it better that way. » Une relation construite sur cinq ans, comme il a pu le soulever tout à l’heure, avec ses hauts et ses bas mais surtout une confiance absolue aujourd’hui. Il n’y a pas grand-chose que je voudrais changer à ce qu’on a vécu. « I uuh… was meaning to ask you something, actually. » Mes sourcils se froncent, cette fois. Y aurait-il donc une intention cachée à cette soirée surprise ? Je me mords l’intérieur de la joue, glisse mon regard sur le couvert dressé entre nous avant de reporter mon attention sur lui. « Aren’t the big questions supposed to wait until desert? » J’ignore si c’est vraiment une grande question qu’il a à me poser, mais je trouve qu’il s’est donné bien du mal pour en arriver-là – et oui je suis toujours on ne peut plus ingrate, zut, ressaisis-toi Sophie. C’est le voir hésiter, lui qui est si confiant ou le masque si bien sous ses airs je-m’en-foutiste d’habitude, qui me fait… Paniquer ? Un peu ? Le serveur revient et nous interrompt – enfin, pour ce qu’il y a à interrompre… « Have you made your choice for the wine, Sir? » Il s’adresse à Alex mais il ne réagit pas. Je me racle légèrement la gorge pour ne pas rire avant de le rappeler à l’ordre. « Alexander. » Le prénom pompeux qu’il déteste mais qui, étrangement, colle bien à la situation. Je relève le menton, l’air amusé, lorsque nos regards se croisent. Ne me regarde pas, il me manque un service trois pièces pour être apparemment douée pour choisir le jus de raisin périmé. Alex décide de carrément me filer sa carte et je pourrais presque sentir le regard du serveur me brûler la peau. Je parcours du regard la seconde colonne et prends une looooooooooongue inspiration devant les deux chiffres pour un verre qui sera à peine siroté. Ça n’vaut pas la peine. « We’ll take a jus d’oranges, please and thank you. » Je réponds à la question du serveur qui, malgré que je vienne d’insulter tout son arbre généalogique, acquiesce avant de s’esquiver une nouvelle fois.

Clairement, clairement pas fancy.

Je redonne son menu au brun et laisse ma mimine traîner pour attraper l’une des siennes. Je plisse légèrement les yeux lorsque nos regards se croisent, affiche un léger sourire pour le rassurer – et peut-être moi aussi au passage. « You’re doing great, half the restaurant probably hates you for who you are which makes you 200% more attractive to me. » L’art du flirt. Je me retiens de me mordre la lèvre inférieure et me redresse légèrement. Je manque de ricaner lorsque les jus d’oranges sont servis sur un plateau trop brillant et que le serveur nous répète la commande en français. « Urm… You want to make a speech or…? » Fucking awkward. Je me fais une petite note mentale que le prochain rencard sera organisé par mes soins et consistera en une activité où on se posera beaucoup moins de questions sur chacun de nos faits et gestes. Les verres sont cognés avec délicatesse, avant que je ne tente un lancement de sujet de discussion. « So how was your day? » Rien de plus fancy que la routine, nah ? On serait des gens importants et Alex serait un goujat qu’il aurait de quoi tenir des heures, mais nous sommes des gens biens avec une vie normale – contrairement aux petits vieux où Monsieur babille depuis deux bonnes minutes sur un collègue banquier, rah ces banquiers ! Un semblant d’agitation se fait autour de nous lorsque la table de six est prise d’assaut. Une famille, quatre enfants âgés d’après mes estimations entre dix et dix-sept ans, et je fais de mon mieux pour ne pas les fixer ou les juger. Mais bon sang, il n’y a que les riches pour faire quatre enfants dans cette économie et en être heureux. Je grimace quand même un peu quand je m’adresse à Alex, une teinte de voix en-dessous de la normale. « How do you feel about… Having kids… Someday? » Heureusement que les grandes questions doivent attendre le dessert, quelle étrange manière d’amener un sujet de conversation pas si banal que ça alors que – dans mes plans d’avenir là tout de suite – je n’envisage moi-même pas la possibilité d’enfanter et que je connais déjà très bien l'avis d'Alex là-dessus. Un claquement de porte. « I’m not asking you to… You know. » MAKE BABIES TO ME RIGHT HERE RIGHT NOW. Urf. « Oh God, I'm sorry. » Quelle maladresse, à croire qu’il m’a aussi filé sa nervosité. Je sens mes pommettes chauffer et colle le dos de mes mimines dessus. « Remember when I told you I was pregnant in San Diego? » Je demande, sourire malicieux sur les lèvres alors que j'échappe un rire tout aussi nerveux qu'amusé. Ca reste sans aucun doute le sommet de ma carrière dans l'humour. Je prends une grande inspiration que je relâche dans un non moins grand soupir. « Let’s talk about Stephen Amell’s abs, all right?! » Je dis d’un ton très déterminé avant de lâcher un rire pour qu’il comprenne que je plaisante – quoi que.


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MessageSujet: Re: ease my mind (sophander)   ease my mind (sophander) EmptyDim 28 Juin - 14:19


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sophander

C’est assez étrange de se dire que, sans Sophie, je n’aurais probablement jamais de ma vie foutu les pieds dans un endroit pareil. Et de mon plein gré, par-dessus le marché. J’ai l’impression que tous les regards sont vissés sur moi et ma dégaine de pingouin depuis que j’ai poussé la porte du restaurant, jugeant silencieusement mes moindres faits et gestes, guettant le faux pas. Ça me rend encore plus nerveux que je ne lui suis déjà, évidemment, c’est tout ce que je déteste. Mon regard suit le serveur des yeux tandis qu’il s’éloigne de notre table avant de reporter mon attention sur les menus qu’il nous a apportés. Et le moins que je puisse dire c’est que je suis confus : trop de plats. Trop de mots inconnus. Trop de jolies descriptions qui ne veulent rien dire. Dans un chuchotement un peu trop fort – n’en déplaise à ma voisine de gauche – je demande de l’aide à Sophie sur un truc qui ne sonne définitivement pas anglais. « It’s uh, something, with duck. » Je la regarde en plissant les yeux l’air de dire how do you know that avant de hocher la tête avec un « Hmm hmm. » de faux connaisseur, rayant mentalement ce plat de ma liste de choix potentiels.

De son côté, la rouquine semble avoir décidé d’abandonner le déchiffrage du menu, et remarque, après un coup d’œil jeté sur le mien, un manque flagrant d’égalité. Apparemment, et pour une raison qui m’est obscure, ces dames n’ont pas besoin de connaître les prix de ce qu’elles mangent. J’en profite d’ailleurs pour enchérir que moi aussi ça m’aurait arrangé de ne pas les voir, ces fameux prix, vu certains montants… « Really ? » Sophie a l’air surprise. Est-ce que ma remarque sonnait radine ? Parce que listen. I’m not. Mais balancer 50 balles pour un bout de poisson et de la sauce au piment, c’est se foutre de la gueule du petit peuple. Dans le doute, je me contente d’une grimace et réoriente le sujet sur le nom des plats plutôt que sur mon porte-monnaie. Mis à part certaines exceptions qui me font lever un sourcil à là j’pourrais cuisiner la même chose pour le quart de ce prix, le reste est tout simplement incompréhensible pour le pauvre Américain en manque de culture internationale que je suis. « It’s… It’s French, Alex. Now I know I really need to teach you the basics. » Alors. Je m’offusque devant cette condescendance. Pour ma défense, je n’ai fait qu’entendre du français par-ci par-là chez les Grimm, je n’ai jamais essayé d’en lire. Ça change tout. D’un autre côté, je suis prêt à pallier mes lacunes si Sophie se porte volontaire pour jouer la maîtresse… « Oh come on, I know the basics. Bonjour, croissant s’il-vous plait, French kiss – I’m very good at this one especially, fluent one may say. But yeah, you should. You sound sexy when you speak French. » que j’ajoute, mine de rien, sourire en coin et buste légèrement penché en avant au-dessus de la table.

La discussion se recentre après sur un sujet moins tendancieux mais non moins classique du rencard : Sophie tente un question-réponse – plus ironique qu’autre chose étant donné les circonstances. Ça me fait rire. J’pourrais écrire plusieurs bouquins sur l’histoire de cette femme, ses petites manies et ses passions secrètes ; je la connais probablement mieux que je ne me connais moi-même. Non, décidemment, on n’a pas vraiment suivi les étapes dans l’ordre. « Yeah, but I like it better that way. » Mon sourire s’attarde, mes yeux accrochés aux siens. « I do too. » Ça tombe bien dites donc. C’est le genre de conversation qui me fait réaliser à quel point je suis chanceux d’avoir une telle personne dans ma vie. D’aimer et d’être aimé en retour. L’amour. C’est un sentiment auquel je m’habitue encore à peine et pourtant j’en suis déjà accro. Ce regain de confiance me donne le courage d’aborder une question importante, suffisamment pour que je l’emballe dans un paquet cadeau fancy avec douze mille nœuds. Pourquoi se faciliter la vie quand on peut rendre les choses compliquées, une encyclopédie en plusieurs tomes par Alexander Black. « Aren’t the big questions supposed to wait until desert? » Honnêtement si elle continue de me regarder avec ces yeux-là, on ne l’attendra jamais, le dessert – du moins pas sans un break rapide aux toilettes pour se débarrasser de toute cette tension. La perspective est tentante, vraiment. Mais avant que je ne puisse formuler mes idées lubriques à voix hautes – au plus grand bonheur de la salle, je suppose –, nous sommes interrompus par le serveur qui revient pour le vin et Sophie qui me rappelle à l’ordre. Je me crispe par reflexe, toujours pas fan qu’on utilise mon prénom dans son entièreté, même si ça a l’air d’amuser la coupable. Pour la peine, je décide de lui refiler la carte sans même l’avoir ouverte, lui laissant le choix du vin ou du reste. « We’ll take a jus d’oranges, please and thank you. » qu’elle annonce après l’avoir rapidement parcouru des yeux. Damn, how I love this woman. Le mec la fixe avec des yeux de merlan frit, hésite, me jette un coup d’œil comme s’il s’attendait à ce que je dise quelque chose et finit par acquiescer avant de se retirer en cuisine. Je préfère ne pas m’imaginer ce qui se raconte là-bas… « This guy looked like you slaughtered his whole family in front of his eyes. » Je murmure en le suivant des yeux, encore et toujours impressionné par le niveau de badassitude de cette nana. Je récupère mon menu et baisse les yeux sur la main de Sophie qui se pose sur la mienne avant d’entremêler nos doigts. Je la laisse faire, me concentrant sur son contact pour apaiser les battements trop rapides de mon cœur. « You’re doing great, half the restaurant probably hates you for who you are which makes you 200% more attractive to me. » Mon visage qui se fend d’une grimace, puis d’un sourire. « I always knew you had weird ass kinks. » Malgré tout, je lui suis reconnaissante pour ces mots qui me rassurent et me rappellent le but de cette soirée. Nous changer l’esprit, à tous les deux. Se détendre. Je ne suis là pour impressionner personne et je n’ai rien à prouver non plus, tout va bien. Nouveau sourire, accompagné cette fois d’une légère pression de ma main sur la sienne. Merci.

Le serveur réapparaît avec nos jus d’oranges – servis dans rien de moins que des flûtes à champagne – puis s’éclipse à nouveau après nous avoir répété notre commande en français. Et si je n’étais pas Américain pure souche avec tout le passif qui va avec je dirais que les Français sont le peuple le plus chauvin de cette planète. On attrape nos verres et je fais mine de le porter à mes lèvres lorsque celui de Sophie s’arrête à mi-hauteur, respectant la tradition. « Urm… You want to make a speech or…? » Non ? Ai-je le choix ? Pourquoi les gens se sentent obligés de faire un discours avant de trinquer ? « I’ll pass, thanks. » Épargnons-nous le désastre, ça vaut mieux. Je glisse quand même un « Good luck. » – en référence au seul film français que la rouquine a réussi à me faire regarder jusqu’à la fin – avant de tremper mes lèvres dans le jus de fruit. Jus de fruit qui récolte un regard de travers lorsque je réalise qu’il a le même goût que ceux dans les boîtes en carton qu’on trouve à Wallmart. J’m’attendais pas à ce qu’il m’apporte la vie éternelle mais quand même quoi. Les Grenouilles sont des escrocs. « So how was your day? » J’ai passé la journée à stresser comme pas possible par rapport à ce rencard ? « Not too bad, that mexican guy I talked you about – the one with the snake skeleton tattoo? – he came by to bring me a pack of beers. Apparently, his wife hated the tattoo and dumped his ass on the spot and he was very happy about it? Anyway, cool guy. » J’en ai des millions des anecdotes de ce genre, ça pimente mes journées, et j’aurais pu encore élaborer sur celle-ci en particulier vu les détails fournis par l’intéressé si mon attention ne s’était pas soudain vue distraire par l’arrivée du fameux groupe de six à côté de notre table. J’attrape mon verre, les observant et les jugeant discrètement par-dessus le bord : une famille avec pas moins de quatre gosses – ce qui est beaucoup trop de mon humble avis – tous bien habillés et semblant habitués des restaurants chics. « How do you feel about… Having kids… Someday? » « Urfdjbnckh. » C’est à peu de choses près le bruit que je viens de faire en manquant de m’étouffer avec mon jus d’orange. « I’m not asking you to… You know. » Mes yeux s’écarquillent tandis que je tente de calmer ma quinte de toux avant de m’attirer les foudres des autres convives. Oh boy. « Oh God, I'm sorry. » Sophie est rouge d’embarras, je suis mortifié, on a l’air beaux dites donc. J’agite ma main en l’air une fois ma composition retrouvée. « No it’s okay, I’m fine. I was just… not expecting that. At all. Jesus. » Promis je ne vais pas me barrer en courant, ce n’est pas tant le sujet qui désarçonne mais plutôt la façon inattendue dont il a été abordé. Un avertissement ne serait pas de refus, pour la prochaine fois ? « Remember when I told you I was pregnant in San Diego? » Mon rire fait écho au sien tandis que je me remémore cette fois où, lors d’un weekend passé au Comic Con de San Diego, Sophie avait eu la merveilleuse idée de me faire croire qu’elle était enceinte. Inutile de préciser que mon cerveau avait éteint toutes les lumières d’un coup, entraînant de ma part une réaction de fuite instinctive et désopilante selon la comédienne en question. « How could I forget? Pretty sure I got some deep trauma out of that episode. » Et puis, ce n’est pas comme si la rouquine avait déjà manqué une occasion de me rafraichir la mémoire… Et pourtant, en l’occurrence, je suis presque étonné de constater la vitesse à laquelle Sophie change de sujet, le rose colorant toujours ses pommettes de la plus adorable des manières. « Let’s talk about Stephen Amell’s abs, all right?! » Je ricane et lève les yeux au ciel. « Yeah, as if that was a better topic! » WHAT DOES HE HAVE THAT I DON’T? IT’S THE BEARD, HUH? Fucking poser. Je prends une inspiration, un sourire s’attardant sur mes lèvres alors que je reprends un ton plus sérieux. « But to answer your question, I’m not… completely opposed to the idea. Not anymore at least. » A l’époque, je n’aurais pu rien imaginer de pire qu’un bébé dans les pattes qui ne m’aurait de toute façon apporté que des emmerdes. Aujourd’hui, mon train de vie a évolué et mon point de vue sur la question aussi. Je n’y ai jamais réellement réfléchi réfléchi mais il y a des songes qui apparaissent, parfois, lorsqu’on se balade au parc ou qu’on joue les baby-sitters pour la fille d’Oliver. Je me surprends à trouver ces gobelins mignons et pourquoi pas qu’un ou une mini Sophie serait fichtrement mignon/ne aussi. « Not like, right now though, right? » Parce que c’est quand même un grand pas à franchir et j’suis pas sûr d’être prêt à assumer une responsabilité pareille. God, rien que le fait d’envisager cet avenir me rend nerveux au possible. « What about you? » Je lui retourne sa propre question, la voix teintée d’hésitation. Je sais qu’elle aime les enfants et ne l’a jamais caché, surtout sa nièce, mais entre apprécier le concept et vouloir devenir mère à son tour ? On n’a jamais vraiment abordé le sujet, en fait.

C’est sur ces entre-faits que le serveur refait son apparition – on jurerait qu’il se téléporte tant il est silencieux ce type – carnet en main et éternel rictus coincé aux lèvres. « Messieurs-dames, have you made your choice off of the menu? » Shit shit shit. « Uuuh yeah. » Non, pas du tout. J’attrape mon menu et le parcours des yeux pour la millième fois comme si ça allait m’aider à faire un choix. J’suis bien tenté de prendre quelque chose au pif. Argh, mais et si je me retrouve avec des escargots ou du canard ?? Le serveur doit trouver le temps long puisqu’il se racle discrètement la gorge. « If I may? The plat du chef would be a great choice. It’s a large piece of smooth seasoned beef accompanied by steamed vegetables and their pineapple, tarragon and yuzu sauce. It’s exquisite. And for Madam, we have an excellent selection of salads on page 3. » J’hésite entre le rire et la grimace. Connaissant ma copine, elle serait capable de commander des frites juste pour l’affront qu’il vient de lui faire en lui proposant une salade. I hope you run fast, buddy.


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