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 Bad day ? | Mairus #01

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MessageSujet: Bad day ? | Mairus #01   Bad  day ? | Mairus #01 EmptyDim 7 Juil - 16:27

Bad Day ?

ft. Mairus #01


L’envie que j’ai en rentrant à l’appartement ce soir après le boulot, c’est de plaquer toute ma vie, de la mettre dans un sac à dos, et de partir au fin fond de l’Alaska, élever des poules des neiges, parce que ce sera toujours plus fructueux que cette journée de merde. Clairement, j’ai envie de tout envoyer balader. Je vous entends de là, dire Oh bah dis donc Cyrus, t’as pas l’air bien bien. Je suis énervé. J’ai enchaîné les boulettes, ou les conneries, selon votre niveau de langage, aujourd’hui. J’étais sensé passer une longue journée certes, parce que je devais rédiger plusieurs documents absolument barbant, mais alors là, j’ai atteint le summum, j’ai touché le gros lot tout ce que vous voulez. Je développe, patience. J’ai évidemment rempli à merveille ma tâche parce que je suis quelqu’un de bien, et qui prends son travail à cœur, mais soyons très clairs, ça m’a déjà vachement lassé, à la pause de midi, j’avais juste envie de rentrer à l’appart et faire une sieste. Mais j’ai tenu bon, et j’ai repris fièrement mon après-midi, avec l’envie de récolter quelques informations pour monter ma boîte à moi. J’avais besoin d’avoir des contacts dans le métier, pour avoir des investisseurs, qui seraient d’accord avec mon idée, et qui voudraient bien m’aider à monter mon projet et à le développer. C’était indispensable. Je me remettais à peine de la tentative échouée.


Avec un ancien ami, on avait le projet de monter notre start-up et de développer notre application et notre site internet. Je m’occupais de toute la partie développement des codes, gestion des scripts. De toute la partie technique, en soit, et mon camarade se chargeait de la partie administrative, des investisseurs. Et au dernier moment, il me l’a mise à l’envers, et à changer les statuts, de sorte à prendre mes parts dans la boîte, et mon argent par la même occasion. Je me suis retrouvé avec pas grand-chose. C’est à ce moment-là que j’ai intégré la colocation, et que j’ai intégré ma boîte actuelle, contraint et forcé à faire des choses qui n’étaient pas forcément ce qui me plaisait, mais qui restaient dans mon domaine et me permettait de me faire un peu de contact pour quand je voudrais remonter quelque chose seul, quand j’aurais les fonds suffisants, et les investisseurs les plus qualitatifs qui soient. J’ai mis mes compétences en informatique à mon service, puisque de temps en temps, je hacke le réseau pour trouver des numéros, des adresses mail, ou encore bidouiller dans les dossiers du boss. Alors quand j’ai voulu me lancer cet après-midi, dans un petit piratage gentillet, j’ai manqué de me faire surprendre, et j’ai sans le vouloir, laissé une brèche ouverte dans le réseau de la boîte. Les petits hackers du coin se sont faits un malin plaisir d’infester tout le système avec de gentils petit virus, qui ont littéralement bloqué tout le réseau informatique du bureau. Et heureusement que je sais faire mes trucs sans laisser de traces, parce que j’aurais pris très cher pour cette erreur, vu le temps passé par les techniciens pour contrer et ôter le virus. Bref. J’ai les nerfs. Je ne comprends pas comment j’ai fait pour être aussi idiot et oublier de refermer tout correctement, même dans la précipitation. Non je ne voulais pas qu’on s’aperçoive de ce que je traficotais dans mon coin, mais encore moins qu’on me vire pour faute grave. Ce boulot, c’était mon premier pas pour enfin aboutir à ce que je voulais, et puis j’y tenais quand même. Mais clairement, ce soir, j’avais envie de tout plaquer, parce que je m’en veux, et j’ai beau avoir eu de la chance aujourd’hui, je n’en aurais pas tout le temps, et qu’il risque de m’arriver des bricoles un jour, et ce sera uniquement de ma faute.


J’ai claqué la porte en rentrant, les sourcils froncés, l’air clairement des plus énervés. Je n’ai même pas pris le temps de dire bonjour, ou même de jeter un regard à qui est là, j’ai juste été défaire mes affaires dans ma chambre. Sur ma table de nuit, trônait le cadeau d’anniversaire de Maisie, ce livre que j’ai dévoré juste parce qu’elle me l’a offert, et que même si son résumé n’était pas des meilleurs, l’intention était parfaite. Cette soirée m’évoquait de bons souvenirs, mais ce livre, c’est notre signal, et j’ai besoin d’un peu de calme. Je sors de ma chambre, prendre une bouteille de soda dans le frigidaire, et laisse le livre sur le plan de travail, Maisie le verrait sûrement. Elle sait pourquoi, je le laisse là. Mais dans mon dos, Lewis fait un blague, et clairement je suis pas d’humeur. Je me retourne, l’air presque vanné de tout ça. C’est inutile. « C’est inutile Lewis. Lâches-moi, tu veux ?» Mon ton est presque trop froid, je lance un regard dans le salon où Maisie est assise.


J’ai fui sur le toit. C’est illégal d’être là, sur le bail, il n’est pas compris qu’on a le droit de s’y rendre, ça à l’air de déranger personne. Le soleil décline sur San Francisco, et donne une teinte rose voir orangée au ciel. Je me ressasse en boucle cette journée, les yeux fixés sur la ligne d’horizon que m’offre la vue dégagée de ce panorama estival. Un soupir m’échappe et secoue mes épaules. Je voudrais revenir en arrière, faire le vide de cette journée. Juste oublier qu’il m’arrive d’être un boulet par excellence. J’avais besoin de souffler et relâcher la pression. Je suis sûrement trop à cran ces derniers temps… Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête. Plus jamais. Il ne faut plus jamais que ça se reproduise, pensais-je, alors que je passe mes bras autour de mon genou relevé, attendant patiemment qu’elle me rejoigne, j’avais probablement besoin de sa présence. 6 mois qu’elle vit avec nous, et elle me surprend toujours à avoir cet effet bénéfique sur moi. En colère ou pas, frustré ou heureux, elle finit toujours par faire pulser mon battant plus vite, d’autant plus depuis mon anniversaire, et ce baiser partagé. Elle à ce don particulier d’apaiser mon âme troublée, par moment. Ce sont d’ailleurs ses pas dans mon dos, qui me détourne de mon esprit qui divague. « Hey… »




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MessageSujet: Re: Bad day ? | Mairus #01   Bad  day ? | Mairus #01 EmptyDim 7 Juil - 23:03

Somewhere only we know
cyrus

La fenêtre du salon est ouverte et laisse entrer l’air légèrement chargé de chaleur dans la pièce. Je me suis permise de changer les meubles de place, c’est-à-dire que j’ai reculé le canapé de deux mètres pour qu’il soit contre la fenêtre. C’est agréable, comme sensation, cet été qui commence doucement à s’installer. J’ai profité de ma journée de congés pour faire mon sport matinal, comme d’habitude, et la fin de matinée a été consacré à un entraînement de foot qui a plus été passé à discuter de la coupe du monde féminine qu’à vraiment jouer. Mais c’était plutôt sympathique, et c’est l’âme guillerette que je suis rentrée à l’appart. Vide, car nous sommes un jour de semaine et que mes camarades travaillent. Ça arrive rarement, ces moments de calme lorsque je suis seule dans l’appart, alors autant en profiter. J’ai attrapé le livre le plus en dessous de ma pile à lire, j’ai déplacé le canapé, et les heures ont passé dans un calme presque tendre. Elie est rentrée et m’a saluée avant de rejoindre sa chambre, et je me dis que la discrétion a quand même parfois du bon. Parce que lorsque Lewis est rentré, lui, c’était une autre affaire. La porte qui claque, l’individu qui hurle dans son téléphone, le soupir qui m’échappe dès que la tornade débarque. Il aurait pu me saluer et rejoindre son QG, mais il ne l’a pas fait. Non, quand il m’a vu il a décidé de s’échouer comme une baleine à côté de moi, de mettre le haut-parleur sur son téléphone et de me faire participer à la conversation très intense qu’il a avec son Fuckboy, TM. Est-ce légal en 2019 d’épouser un vieux pour lui voler tout son argent ? « Je suis policière, Lewis, pas avocate. Mais j’aurais tendance à dire que oui, c’est légal, si tu fais ça subtilement et que tu ne l’assassines pas pour. » Et c’est comme ça que je me retrouve arrachée à ma lecture pour participer à une conversation saugrenue sur la meilleure manière de rendre Lewis riche. « Je t’interdis de t’approcher de mon père, Duncan. » « J’ai besoin d’argent, FLOWERS. » Apparemment, photographe, ce n’est pas bien payé. Je note, si jamais j’aurais voulu changer de profession, quand même. Lewis et Romeo s’enjaillent et j’écoute plus que participe à l’échange, un sourire sur les lèvres. J’aime bien, être un élément de fond dans une histoire. Lewis nous a fait pire, et ma journée a été plutôt satisfaisante pour que je lui en tienne rigueur de cette énième interruption.

La porte claque une nouvelle fois, et ça c’est plus étrange. Il n’y a que deux claqueurs de porte professionnels dans cette colocation, et ils sont assis sur le canapé. Lewis a terminé son appel et scroll inlassablement son téléphone et j’ai repris ma lecture, et on lève la tête dans une synchronicité parfaite pour voir un Cyrus furieux nous passer devant. Pas de bonjour, rien, il s’enferme dans sa chambre sans demander son reste. C’est étrange, dérangeant, et aux antipodes du Cyrus qu’on a l’habitude de côtoyer. On se regarde, confus. Lewis se lève et j’arrive à attraper un bout de son bras avant qu’il ne soit déjà en train d’embêter le nouvel arrivant. Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de voir Cyrus en colère ou fâché, mais je sais qu’à sa place je n’aimerais pas avoir un Lewis sauvage qui vient m’enquiquiner pour savoir ce qui ne va pas. Même si Lewis peut être un bon remède, son insouciance et sa petite voix fluette désagréable a un certain don pour rendre la vie plus légère… Je sens que ce n’est pas ce dont Cyrus a besoin. La tête verte fluo reprend place à mes côtés et réfléchit à voix haute pour savoir ce qu’il s’est passé, et je le laisse faire sans prendre part à ses spéculations. On le saura si Cyrus veut partager, et s’il ne le veut pas c’est son choix, pas le nôtre. Quelques minutes plus tard, le principal concerné par tous nos soucis réapparaît. Toujours aussi peu réceptif à notre présence. Mon cœur palpite un peu plus fort lorsque je vois le livre qu’il a dans la main, celui que je lui ai offert pour son anniversaire et qui se trouve souvent sur la table de la cuisine avant qu’on ne se retrouve sur le toit. Je sens ma chaleur corporelle légèrement augmenter et mes joues rosir en y pensant, à cette soirée sur le toit et à ce code qui s’est installé ensuite. J’ai l’impression d’avoir un secret honteux à cacher, alors que la seule honte véritable à avoir concerne plutôt l’état dans lequel je suis en présence de Cyrus. Lewis lance l’offensive et je n’arrive pas à le retenir cette fois, mais se fait immédiatement rejeter par Cyrus. C’est un choc pour tout le monde. Je ferme brusquement mon livre, sans glisser un marque-page dedans, sous la surprise. Quelque chose a dû se passer pour qu’il soit ainsi, quelque chose de plutôt grave. J’ai les sourcils levés quand mon regard croise celui du brun lorsqu’il passe devant moi, et je fais de mon mieux pour reprendre une position décente lorsque je me retrouve une nouvelle fois avec Lewis. « ???! » Il a dit des mots, Lewis, mais je préfère les traduire ainsi. Parce que, vraiment, ???!, aussi, tout pareil.

J’attends que Lewis ne parte bouder dans sa chambre pour prendre moi aussi le chemin du toit. Comme prévu, Cyrus est là. Et il a l’air particulièrement fatigué, le dos courbé et les épaules affaissées, aucunes traces de ses fossettes sur ses joues. Je m’avance vers lui, incertaine au début. Peut-être qu’il veut être seul et que j’ai mal interprété le livre. Il tourne la tête vers moi et me salue, et je prends ça comme un signe. « Salut. » Que je lui réponds, essayant d’afficher un pauvre sourire d’encouragement sur mes lèvres. Je suis embêtée, surtout. J’ai du mal, avec les émotions, et encore plus lorsqu’il faut rassurer ou consoler quelqu’un. Mais c’est Cyrus, et tout est toujours plus facile avec Cyrus, alors j’ai envie d’essayer. Je me rapproche de lui, hésite quelques secondes avant de tendre une main dans sa direction pour la poser sur son épaule. Je m’assieds à ses côtés sur le canapé, et c’est un petit miracle en soit. Je ne m’assieds jamais sur le canapé, parce que personne ne sait d’où il vient et que je suis convaincue qu’il y a plein de petites bestioles qui vivent dedans. Généralement, je me contente des chaises de plage en paille. Mais j’ai décidé de faire des efforts, pour Cyrus, parce qu’il ne va visiblement pas bien. Je reste plutôt proche, physiquement, sans non plus être collée à lui. L’air, pour respirer, c’est bien. « Tu veux en parler ? » Je m'offre moins pressante que Lewis, on peut parler de ce qui le tracasse comme on peut changer de sujet pour qu’il passe à autre chose. C’est lui qui décide, je suis là, parce que c’est comme ça que ça marche entre nous.
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MessageSujet: Re: Bad day ? | Mairus #01   Bad  day ? | Mairus #01 EmptyLun 8 Juil - 21:23

Bad Day ?

ft. Mairus #01


Je n’ai jamais fait d’erreurs. Jamais. Hormis celle de donner ma confiance trop vite à n’importe qui. Je n’ai jamais fait d’erreurs. Je suis peut-être trop exigeant. J’en attends peut-être trop de moi-même, et c’est peut-être la raison qui fait que je suis autant frustré et en colère contre moi-même. Quelque part, j’ai beau me refaire cette journée en boucle, je ne comprends pas comment j’ai pu oublier de refermer un accès. Comment j’ai pu être aussi idiot ? Vraiment, c’est une des bases du hack, de s’assurer que tout est okay, et de bien refermer les accès après le passage. Ce n’est pourtant pas compliqué de le faire quand même. Rien que le fait d’avoir manqué la prise en flagrant délit de piratage me faisait grincer des dents. Je suis du genre attentif à ce qui se passe autour de moi, de faire attention à ne jamais me faire prendre ou même attirer les regards parce que ce que je fais semble être stupide, ou pas cohérent avec ma tâche habituelle. J’ai été étourdi, trop à l’ouest, pas assez focus sur ce que qui se passait, sur ce que je faisais. Vraiment le pire des idiots le garçon. Rien de pire qu’être étourdi quand on fait un truc aussi risqué sur son lieu de travail pour servir ses intérêts personnels en plus. Ça laisse la porte ouverte à plein de conséquences potentiellement catastrophiques, à un licenciement potentiel, et je ne suis pas prêt à assumer le chômage. Non merci.  Je n’ai pas envie de ça. Ca n’a de cesse de tourner dans ma tête, t je me repasse encore et encore, comme un mauvais film, ou un cauchemar qu’on voudrait oublier mais qui continue de nous hanter, minute après minute. Je crois définitivement que je mets trop de pressions sur les épaules. Mais c’est un autre débat.


Je ne voulais pas envoyer bouler tout le monde, c’est loin d’être mon genre, du moins quand je ne suis pas dans mon assiette. Je suis plutôt calme, et très posé à l’ordinaire. Je perds peu souvent patience, mais aujourd’hui, penser que j’avais tout fait foirer, et mis en péril la boîte, les données, et même mon poste, avait été un peu trop à digérer pour que je puisse me montrer gentil et cordial avec celui qui ne me voulait pourtant pas du mal, mais simplement détendre l’atmosphère grâce à son humour parfois douteux. D’ordinaire, ça fonctionne. Mais pas ce soir. Ce soir je ne veux pas qu’il m’embête, j’ai juste envie de me retrouver au calme, seul avec moi-même, ou plutôt seul avec Maisie. J’irais m’excuser auprès du violet, parce que je ne veux pas qu’il pense qu’il a fait quelque chose de mal. C’est juste qu’il y a des bons jours, et des mauvais jours. Aujourd’hui, ce n’est pas un bon jour. Tout simplement. Et j’ai besoin d’autre chose que la voix cruellement fluette du décoloré.


Le toit, c’est un lieu qu’on a aménagé avec Lewis, quand on a trouvé l’accès, et qu’on a fini par y établir notre territoire, même si c’est pas très légal, puisqu’il n’est pas à nous, mais, c’est un détail dont on ne s’inquiète pas trop. On a faire le tour des vide-greniers pour trouver une banquette pas trop délabrée, pour la mettre sur le toit, histoire de pas s’asseoir par terre. C’est pratiquement qu’avec de la récup qu’on a mis un peu plus de confort ici. Une guirlande est tendue au-dessus de nos têtes pour éclairer les nuits d’été, et réchauffer les nuits d’hiver. Quelques plantes se battent en duel, et une grande lanterne à piles est installée près du canapé, une idée d’Elie et Pearl. Bonne idée en soit. Chacun y a mis de sa patte, et c’est ce qui rends unique et chaleureux ce lieu. Depuis quelques temps, on a l’habitude de se retrouver là, Maisie et moi. Juste discuter, tard le soir, ou quand l’un ou l’autre le veut. Ce serait presque devenu un rituel de partager ça avec elle. D’autant plus qu’il à pris une mesure et une signification différente, depuis mon anniversaire, depuis que c’est ici-même que je l’ai embrasée. Souvenir marquant, tellement marquant, que je me souviens encore de la légère brise qui venait soulever ses cheveux, et l’éclat de ses yeux, quand elle à fixer les miens, après cela. Ou encore de la douceur de sa main contre ma joue. Du naturel de cet instant, qui impacte probablement ma vie, et auquel je n’ai de cesse de penser.


Et comme toujours, elle capte ce message qu’envoie le livre posé négligemment sur la table de la cuisine. Elle est douce, Maisie, quand elle s’approche, presque trop. Je pourrais aisément lire son mal être dans ses gestes. Elle n’est pas à l’aise. Moi beaucoup plus. J’ai toujours été très à l’aise avec le contact, d’autant plus quand les atomes sont aussi crochus que les nôtres. Je lui offre un maigre sourire, alors qu’elle se montre tactile. Elle ne l’est pas d’habitude, elle à compris que je n’étais pas au mieux. Qui ne le comprendrait pas de toute manière ? Il faudrait être sourd et aveugle, pour prétendre que je suis détendu. Sa douce voix parvient jusqu’à mes oreilles, et sa présence à mes côtés est un appel à la confession bien plus délicat que celui de Lewis, geste que j’apprécie. D’autant qu’elle fait des efforts, et que je sais que ça lui coûte sûrement. Je lâche un soupire et lance un regard dan le vide. « Mauvaise journée. » et je ne le vis pas très bien, merci bonsoir. Je lui avait déjà parler de mes activités un poil illégales de piratage d’ordinateur, mais j’ai confiance en elle, et aucun de nous n’a jamais émis un seul jugement sur l’autre. « J’ai fais une erreur au bureau, qui aurait pu me coûter mon poste. » Je m’enfonce dans la banquette, l’air totalement las de tout ça. En fait je crois que je préfère oublier cette journée. « Une simple erreur d’inattention, quand j’ai voulu pirater l’ordi de mon patron. » J’en suis clairement pas fier et ça se voit, mais je finis par hausser les épaules. C’est fait, c’est fait de toute façon, je ne peux pas revenir en arrière. « Mais je ne veut pas être barbant à te passer ma journée en boucle… »





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MessageSujet: Re: Bad day ? | Mairus #01   Bad  day ? | Mairus #01 EmptyDim 14 Juil - 0:57

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cyrus

Je remercie ma chance lorsque Lewis décide d’enfin rejoindre sa chambre pour bouder après l’excès de colère inhabituel de Cyrus, car ça me libère la voie pour rejoindre ce dernier sur le toit. Ce n’est pas tellement quelque chose de honteux, interdit ou secret, en soit. Enfin, si. Prendre possession du toit comme on le fait est techniquement illégal, mais on n’a l’air de déranger personne, et ce n’est pas le point de mon argument. J’ai l’impression d’être une adolescente, à m’inquiéter d’être vue rejoindre Cyrus, à me demander ce que les autres peuvent bien penser du fait qu’on passe du temps ensemble. Alors que, bon sang, ils ont d’autres choses à penser et on est tous des adultes et on fait ce qu’on veut, non ? En réalité, c’est plus de mes propres sentiments dont j’ai peur. C’est l’une des premières fois de ma vie que j’accorde aussi facilement et rapidement ma confiance à quelqu’un, l’une des premières fois où quelqu’un a l’air de me voir pour qui je suis dans mon entièreté… La première fois, en fait. À part Marley, personne ne connaît vraiment toute l’histoire. Mais j’ai eu la bonne idée de la lui raconter, à lui, parce que c’était facile. L’enfance colorée, jusqu’au départ de Dick, la dépression de Maman, la délinquance qui rime avec indépendance ensuite… Tout ça, ça fait partie de moi et ça me définit, même si j’aimerais que ce soit autrement. Même si aujourd’hui, j’essaie de faire en sorte que ce soit autrement. J’essaie d’être plus ouverte, de faire plus confiance aux autres, et ça a beaucoup trop bien marché avec Cyrus. C’est peut-être son aura chaleureuse ou son regard bienveillant, j’en sais rien, mais c’est arrivé. Et je perds de plus en plus le contrôle depuis.

Je me retrouve une nouvelle fois sous des couleurs chatoyantes, retrouve les mèches brunes voletant au gré de la brise et les iris aujourd’hui fatiguées qui ne sont exceptionnellement pas accompagnées des fossettes de celui qui affole mon palpitant. Je prends place à ses côtés, incertaine au début. Les joues se creusent brièvement lorsque ma main glisse sur son épaule, le temps que mes fesses ne se posent sur la banquette et que je lui propose de me raconter. Il soupire et mes lèvres s’étirent en un pauvre sourire désolé. Il a passé une mauvaise journée. Ça, je l’avais compris. Malheureusement, je ne peux pas aller plus loin que cette évidence et je ne suis pas encore télépathe donc il risque d’avoir besoin d’expliciter un peu plus. Je reste silencieuse, toujours légèrement tournée en sa direction, sans contact physique cette fois. « J’ai fais une erreur au bureau, qui aurait pu me coûter mon poste. » Ouch, ok, une mauvaise journée donc. Je me demande, l’espace d’une seconde, si le fait que j’ai eu l’occasion moi de passer une bonne journée a fait que lui non. Une sombre embrouille de karma et de forces cosmiques ? Et ça ne nous aide pas du tout, ça. « Mmmh, l’erreur est humaine ? » Je tente doucement, à tout hasard. Je suis vraiment… Nulle. Tout simplement, il n’y a pas d’autres mots. À part Marley, je suis incapable de me montrer un tant soit peu empathique et de consoler ou rassurer quelqu’un. Il veut sans doute m’entendre dire que, mais non, tout va bien se passer. Mais je n’arrive pas à offrir cette analyse, étant quelqu’un de trop rationnelle qui n’aime pas les conversations plates. J’aurais besoin de connaître l’entièreté de la situation et les personnes la composant pour pouvoir l’analyser et lui offrir mes conclusions. Je n’ai que la version de Cyrus, et je n’ai que Cyrus à consoler, à vrai dire, et ça me semble compliqué.

Il continue, semblant peu affecté par ma vérité universelle. « Une simple erreur d’inattention, quand j’ai voulu pirater l’ordi de mon patron. » Et il faut quelques secondes, pour que les neurones intègrent l’information et que le bouton rouge s’allume à l’endroit où ça coince. Quel est-il ? Cyrus qui m’avoue avoir commis un acte illégal – intrusion de vie privée ? sans doute ? – alors que je suis censée être une représentante des lois et de l’ordre ? Une sorte de gloussement m’échappe, et je garde un sourire sur les lèvres lorsque ça attire son attention. « Pardon, je ne me moque pas et je ne doute pas de tes capacités de hackeur mais… Tu t’rappelles que je suis policière ? » Est-ce que, justement, il cherche à faire de moi sa complice pour que je le couvre à l’avenir ? Pourquoi est-ce que, depuis que j’endosse l’uniforme, mon entourage pense que je suis leur laisser-passer vers l’illégalité ? Ça ne vaudra jamais Lewis qui me vole ma plaque SFPD pour essayer d’aller gratter des donuts gratuits, pour me râler dessus parce que ça n’a pas marché, certes, mais… J’échappe un bref soupir, amusée, alors qu’il hausse les épaules. « Mais je ne veut pas être barbant à te passer ma journée en boucle… » Alors je ne serais pas restée pour un en boucle, mais je suis encore capable d’écouter – même si je n’en donne pas l’air. « Il n’y a pas de soucis, Cyrus… Je peux écouter, te rappeler à l’ordre si tu radotes, donner mon avis sur la chose. » Pas empathique mais pragmatique, vous pouvez noter ça comme épitaphe. « Tu as juste à décider si tu veux en parler ou simplement en être distrait. J’ai passé une journée formidable, si jamais ça t’intéresse. » Je prends un ton enjoué comme pour essayer de le convaincre, allant brièvement pousser son épaule de la mienne. Je réfléchis encore un peu, laissant mon regard passer de son visage à ses mains – est-ce approprié ou le bon moment pour en prendre une dans la mienne ? – à la vue qui s’offre devant nous. « Je crois que Lewis a décidé de séduire le père de son Fuckboy. » Je rajoute, un léger sourire en coin pour me moquer. Lewis c’est un sujet facile, et léger, aussi. Et je sais ce que veut dire Fuckboy, puisque notre coloc’ nous a interdit d’appeler le garçon par son prénom… Plus ou moins, certes, je suis juste le mouvement à vrai dire. J’ai aussi appris que parfois, il était plus sage de ne pas poser de questions – surtout avec Lewis.
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MessageSujet: Re: Bad day ? | Mairus #01   Bad  day ? | Mairus #01 EmptyLun 15 Juil - 1:28

Bad Day ?

ft. Mairus #01


C’est peut-être pas très sympa, envers les autres, de vouloir être seul avec Maisie. Je ne sais pas s’ils m’en voudront. Peut-être, peut-être pas. Actuellement, ce n’est pas les premières préoccupations dans mon esprit, mais tout de même. Ce n’est pas la première fois que ce livre se retrouve sur la table de la cuisine, et qu’on se retrouve sur le toit, tous les deux. Ce n’est pas un secret, on redescends ensemble, et j’ai pas tendance à me cacher. Je suis un adulte, majeur et vacciné, et j’ai le droit, pas légalement, d’être sur ce toit, avec qui je veux. Puis, Maisie, c’est Maisie. C’est son regard qui analyse tout en permanence. C’est ses gestes jamais trop sûrs, ou habiles. C’est ce souffle qui parfois se fait plus court quand j’ai une main sur son épaule. C’est aussi cette facilité, cette sensation d’être là où il faut être. Je ne sais pas, ni pourquoi, ni comment, mais c’est si simple de lui parler, si simple d’être là pour elle, quand elle en a besoin. Si simple d’être Cyrus quand elle est Maisie. Tout paraît plus naturel. Même ce coeur qui bats plus vite, paraît presque normal, quand elle est là.

Elle ne manque jamais à l’appel. Encore ce soir, alors que mon esprit se torture, en tournant le même disque encore et encore, comme un vieux tube, qu’on voudrait oublier. Encore ce soir, elle est là, bienveillante à sa manière. Dans des gestes malhabiles, qui trahissent de sa personnalité. Sa présence bienveillante qui pousse à la confession. Je m’ouvre sur ce qui me tracasse. Cette erreur, qui aurait si facilement pu être évitée, et à côté de laquelle je n’ai pas su passer. J’ai l’impression d’être un idiot, de ne plus savoir faire quoi que ce soit, comme si à ma peau tentait de s’accrocher cette peur de l’échec. Le trauma d’un passé palier d’une première chute, sûrement. A croire que je ne suis pas aussi bon que je le croyais. Et il y a ses mots, qui cherchent à balayer le tourment. « Mmmh, l’erreur est humaine ? »  Elle est rationnelle, Maisie, et elle a raison. Et quelque part, c’est ce que je cherchais, je suppose. Je commence à la connaître, elle n’a pas l’habitude de consoler, ou même d’être consolée. J’ai pas besoin d’être consolé, je ne crois pas. J’ai besoin de me changer les idées, je crois. Vider mon sac, dire à quelqu’un que ma journée était nulle, et tourner la page. C’est plus simple si c’est Maisie. Lewis aurait sûrement rit, et aurait secouer mes cheveux en disant que je me fais du mouron pour rien. Mais Maisie, c’est pas Lewis, et chacun à sa manière de faire. Ce soir je me repose sur la méthode Maisie.

C’est tellement simple, de lui raconter tout ça, que j’en oublie même son métier. Le fait qu’elle soit dans les forces de l’ordre me sort totalement de la tête. Je lui raconte même le plus légèrement du monde que j’ai hacké l’ordinateur de mon patron, sans rien craindre. C’est son rire qui m’interpelle, bien qu’il soit mélodieux, et fasse brièvement briller son regard, il m’est pas forcément approprié dans la situation. « Pardon, je ne me moque pas et je ne doute pas de tes capacités de hackeur mais… Tu t’rappelles que je suis policière ? » En effet, ça allume une lumière dans mon cerveau, et là tout s’agite l’espace de 5 secondes. Je risque donc de me faire embarquer pour violation de la vie privée ou un truc du genre ? Je râte décidemment tout ces d- Attendez. Il me semble qu’elle a rit. Je ne risque pas grand chose alors, si ? Arf. « En effet, je m’en souviens. Ca m’étais sorti de la tête. Ne me mets pas en prison s’il te plais. » Répondis-je dans un bref sourire, avant d’hausser les épaules. J’ai l’impressions de devenir barbant avec mes histoires, et je ne veux pas qu’elle subisse mon humeur digne d’un jour de pluie, alors que sur la ligne d’horizon, le soleil dit bonjour à la lune, avant de lui céder sa place. Je veux tourner la page, oublier. Parce que ça semble simple d’oublier quand on est ensemble. Elle a bien réussi à me faire sourire.

« Tu as juste à décider si tu veux en parler ou simplement en être distrait. J’ai passé une journée formidable, si jamais ça t’intéresse. » Son ton est enjoué, si bien que mon coeur en loupe un battement. Si vous saviez comme j’apprécie ce ton, j’aime la savoir bien. On avait déjà parler de ce qui constituait Maisie, son passé, sa difficulté à accorder sa confiance, à se montrer expressive. C’est pour ça que j’aime la savoir enjouée, même si c’est pour me convaincre d’oublier cette sale journée, parce que justement, c’est juste une sale journée. « Je suis curieux d’en savoir plus sur ta journée, si tu veux bien me raconter, évidemment. » Se laisser la liberté des choix, de faire ce qui nous semble convenable, toujours être dans le respect de l’autre, ne jamais dépasser les limites, c’était la base de ce que nous entretenions, quoi que cela soit. « Je crois que Lewis a décidé de séduire le père de son Fuckboy. » Ca signe un bon rire chez ma personne. Lewis et ces histoires de fuckboy, il n’en manque jamais une. Et puis on a parfois du mal à le suivre. C’est Lewis, je pense qu’il est branché sur une dose de voltage bien trop élevée pour un être humain, ou que ses décolorations ont agit sur certains neurones. « J’aurais tendance à dire que ça ne me surprends pas. » J’hausse les épaules, un sourire définitivement accroché à mes lèvres. Je finis par tendre une main, et frôler la sienne comme une demande de permission muette, et voyant qu’elle ne dit rien, je finis par la serrer dans la mienne, comme pour l’encourager à me raconter quelque chose qui finisse par me changer les idées, bien qu’elle soit sur la bonne voie. «J’espère que tu n’a pas subi ses jérémiades sur ce dit fuckboy toute la journée, tout de même ?» Repris-je, alors que mes yeux se pose sur son visage qui rougit à mesure que le soleil s’efface, et offre un magnifique spectacle au dessus de nos têtes. Je crois ne jamais répéter assez combien je la trouve belle, ni combien elle me fascine. Je ne saurais jamais assez dire qu’elle trouble mon âme, mais je crois aimer ce fait, bien plus que je ne le devrait.





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MessageSujet: Re: Bad day ? | Mairus #01   Bad  day ? | Mairus #01 EmptyJeu 25 Juil - 23:56

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L’habitude de la situation la rend trop naturelle, ou peut-être que Cyrus a décidé que ma tête était une tête de personne gentille et qu’il pouvait tout me confier – et là il faut que je fasse quelque chose pour y remédier. Cyrus me confie en toute impunité ce qui a rendu sa journée mauvaise, une simple erreur de hacking pour le plaisir de vivre. Mes colocataires pensent vraiment pouvoir m’utiliser comme un bouclier contre la loi, je vous promets. Ça me fait rire, au moins, c’est déjà ça. Je lui répète l’information, au cas où, si jamais il a besoin du rappel… Est-ce qu’il faut que j’envisage de décorer la porte de ma chambre, en plus, à l’effigie du SFPD ou ça ira ? « Ne me mets pas en prison s’il te plait. » J’aimerais avoir ce genre de pouvoir, malheureusement ce n’est pas encore le cas. Mes sourcils se froncent légèrement, l’idée d’une mauvaise plaisanterie impliquant des menottes me passant à l’esprit. « Calmons-nous, nous sommes bien trop tôt dans notre relation pour que je ne te passe les menottes. » Mon Dieu, fut un temps où je savais comment flirter en toute subtilité. C’EST GÊNANT, j’entends les rires de Marley et Lewis comme deux petits diablotins en train de se moquer clairement de ma pomme – et ils ont parfaitement raison de le faire. Je toussote, faisant passer mon commentaire et évite soigneusement le regard de mon coloc. « J’veux dire, j’ai pas de preuves, donc tu es un homme libre. » Ou un truc comme ça, et on change vite de sujet.

On en vient donc à ma journée, et c’est un sujet bien moins risqué. Ce n’est pas le sujet le plus fou qu’il soit, ma journée n’a pas été trépidante et d’une banalité absolue, mais ça permet de parler d’autre chose et d’attirer l’attention ailleurs que sur le fiasco de sa journée et de ma vanne semi-pourrie. « Eh bien, je n’ai pas travaillé, aujourd’hui, donc il y a eu d’ça. Je suis allée à l’entraînement de foot ce matin – et c’était plutôt cool. Si les U.S.A gagnent la coupe féminine, enfin plutôt quand, on a prévu de faire une grosse soirée pour célébrer. Il n’y avait personne à l’appart quand je suis rentrée, j’ai pu lire tout l’après-midi au soleil. » Et j’ai l’impression d’avoir exactement 72 ans, à vouloir passer mon temps libre à lire au soleil, alors que j’en ai 49 de moins. Mais sachez qu’il n’y a rien de plus précieux que la lecture, et pendant qu’on y est les écrans sont le fléau de la société, une sombre histoire dans le genre. Je conclue sur Lewis, puisque c’est son arrivée qui a interrompu mon instant de plaisir, bien que pour une fois il était plutôt cocasse et très divertissant. Il a trouvé une nouvelle manière de se faire de l’argent : séduire une vieille personne. Le père du type qui l’a renversé et avec qui il nous casse les pieds depuis un bon mois, en l’occurrence. Je ne comprends vraiment plus rien à la romance, malgré la tonne de bouquins mièvres que j’ai lu. Mais ça a au moins le don de faire rire Cyrus, et c’est ça de pris. Un sourire étire mes lèvres, et je hausse les épaules à sa remarque. « J’aurais tendance à dire que ça ne me surprends pas. » Très sincèrement, plus rien de ce que peut dire ou faire Lewis ne me surprend. Au début, j’étais épatée un peu plus chaque jour de ses interrogations philosophiques, de son vocabulaire d’une autre planète et de ses idées plus loufoques les unes que les autres. Quand j’ai compris qu’il n’y avait rien à comprendre, j’ai mis la barre si bas qu’elle existe à peine. C’est Lewis, et c’est suffisant pour appréhender l’énergumène. « J’espère juste qu’on ne va pas se retrouver avec un énième coloc’ de 80 ans. Ça risque de faire beaucoup. » Rappelons qu’il a un lit double, Lewis, pour une sombre raison inexpliquée, et que c’est Lewis.

Mon cerveau court-circuite légèrement lorsque ses doigts viennent chercher les miens et que je laisse le contact se faire. Mon intérieur recommence sa danse folle, entre le cœur qui palpite et l'estomac qui se contracte, et il faut quelques secondes le temps que mon cerveau capte le signal – Cyrus – et relâche l'endorphine. Et j'ai vaguement conscience qu'il me pose une question, mais décide de l'ignorer parce que j'ai bien mieux à faire. Mourir sur place. Me concentrer pour ne pas rougir. Le maudire pour me faire sentir ainsi en sa présence. N'importe quoi d'autre. Mais aux questions, on attend des réponses. « Uuuuuh. » Petit effort de concentration, de quoi on parlait déjà ? De Lewis et de son Fuckboy. Mais la question exacte, qu'elle était-elle ? Je plisse les yeux, essayant de revenir en arrière dans mes canaux auditifs, mais rien. Il a beaucoup trop de pouvoir sur moi, Cyrus, c'est effrayant. Je finis par admettre ma défaite, dans un autre rire qui témoigne plus de ma gêne que de mon auto-dérision. « Je ne sais pas. J'ai perdu le fil, pardon. » S'il faut blâmer quelqu'un sur ce toit, je ne blâme ni ma personne ni le couple d'oiseaux qui a aménagé son nid près de l'antenne. Non, je blâme Cyrus. « Tu m'as pris la main, sache que si on était au dix-huitième siècle ce serait considéré comme une demande en mariage. » LAME, put you head in the game girl, ffs. Uuuuuuuuurg, j'ai envie de mourir. C'est ok, si je me jette du toit, maintenant ? On peut tester la gravité, et en faire un lieu de suicides ? Eh, ça pourrait faire une nouvelle manière de gagner de l'argent pour Lewis. Est-ce que Cyrus peut arrêter de me regarder ? Est-ce que je récupère ma mimine pour autant ? Absolument pas, je vais même poser ma seconde main sur nos mains jointes pour qu'il ne s'échappe pas. « Mon cerveau est parfois bloqué dans des précédents siècles, je... Je lis trop de livres, fiou, pardon. » Je fronce les sourcils – il faut vraiment que j'arrête de parler, wow – et me tourne encore un peu plus vers lui. « C'était quoi la question ? » Vous pouvez répéter la question ? Est-ce que Lewis va se marier avec son Fuckboy ? Est-ce que j'ai toujours envie de tenter le saut de l'ange ? Est-ce que je devrais embrasser Cyrus pour éviter tout futur embarras de mots prononcés dans une panique ridicule ? Et aussi parce que j'en ai peut-être envie ? Les réponses : non, oui, c'est une idée, peut-être.
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MessageSujet: Re: Bad day ? | Mairus #01   Bad  day ? | Mairus #01 EmptyJeu 1 Aoû - 16:05

Bad Day ?

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Il m’arrive, bien trop souvent, de prendre la parole, sans faire attention à ce que je dis, et de dire des bourdes plus grosses que moi, ou de faire des gaffes, comme maintenant. Franchement. Prôner comme ça, l’illégalité de mon activité quotidienne, devant une représentante des forces de l’ordre, autant dire que j’ai pu être un peu plus intelligent, mais quelque part, c’est Maisie en face de moi, c’est pas non plus, n’importe qui, et j’ai confiance en elle. Et puis ça sort tout seul, et c’est comme ça, fichtre à la fin. J’y peux rien si je suis un peu trop à l’aise avec Maisie, et en parlant d’être à l’aise l’un avec l’autre. « Calmons-nous, nous sommes bien trop tôt dans notre relation pour que je ne te passe les menottes. » Cette réponse me fait sourire, un peu, parce que ça sonne à la fois si particulier, et si naturel, que s’en est presque déroutant. Et totalement inattendu, qu’on se mette d’accord. Mais je doute qu’il existe quelque chose de plus adorable que la réaction de Maisie à ses propres mots ; ses joues qui rosissent, son regard fuyant, ses mains triturées, son toussotement. Adorable vous dis-je. « J’veux dire, j’ai pas de preuves, donc tu es un homme libre. » Parfait dans ce cas. Elle veut  vite changer de sujet, et ça se sent, alors je n’insiste pas, et me contente de lui offrir un sourire soulagé, de ces mots. La prison, trop peu pour moi, je n’ai pas la force de me retrouver là-bas.


Mais pour oublier ma journée affreusement nulle, et déprimante, je préfère me concentrer sur la sienne, puisqu’elle le propose. Puis d’un côté, j’aime bien savoir de quoi est fait le quotidien de Maisie. C’est toujours fascinant de voir combien elle porte d’attention à ses passions et à prendre du bon temps dans des choses simples, et sans fioritures. Je l’écoute avec grande attention me faire le récit de sa journée, et elle semble ravie de sa journée, et je pense sincèrement, que c’est ce qui compte le plus. Je suis ravi pour elle. Il faut profiter des simples moments. J’ai appris à prendre le temps, par moment. Juste souffler, et profiter de l’instant, et je dois bien avouer, qu’il n’existe pas grand-chose de mieux, hormis la douceur d’une soirée au clair de lune, à parler de la vie et des espérances. Mais revenons au trublion, ayant déranger Maisie, avec ses histoires rocambolesques. Lewis est tellement extravagant, avec une personnalité si forte et imprevisible, qu’il est difficile de prévoir quel sera son nouveau plan. Et en même, je le connais suffisamment, pour me dire que plus rien de ce qu’il peut dire, ou faire ne sera vraiment surprenant. Mais Lewis, est mon meilleur ami, et ses nouvelles lubies de séduire des hommes plus vieux, ont tendance à me faire rire, et ça ne loupe pas cette fois encore. « J’espère juste qu’on ne va pas se retrouver avec un énième coloc’ de 80 ans. Ca risque de faire beaucoup. » Et elle a raison, et j’ai peur pour ma tranquillité. Rappelons, à titre informatif, que la chambre double qu’occupe Lewis, est une chambre double, et que le mur contre lequel est posé son lit, est communicant avec ma chambre. « Prions pour que ce ne soit qu’une lubie, et que ça ne se fasse pas surtout. » Sinon on va encore en etendre parler pendant des semaines, et Lewis avec une personne âgé, ew, no thanks, pauvre personne âgée.


J’enlève ses images de ma tête et vient chercher le contact physique avec la jolie blonde. Cherchant la chaleur de sa paume. Persuadé qu’après le baiser échangé sur ce même toit il y a quelques semaines, ça passerait. Mais je vois son regard se voiler, et elle ne réponds pas à ma question, et je peut même remarquer que sa poitrine se soulève plus vite, signe d’un rythme cardiaque ou respiratoire plus élevé qu’à l’ habitude. Et j’ai l’impression d’avoir fait la plus grosse bourde du monde, et je me sentais presque prêt à ôter ma main de la sienne, quand elle prends la parole pour me dire qu’elle avait perdu le fil. Je pense l’avoir remarqué, mais tout de même. Puis elle ajoute une remarque sur le siège, qui me fait sourire. « Je doute que c’est en prenant la main d’Elizabeth que Darcy l’a demandé en mariage. » Répondis-je presque aussi automatiquement, pas très sûr d’être dans la bonne chronologie, mais on en est pas très loin. Vingt ans, c’est pas grand-chose. Mais j’allais tout de même la libérer, si ça la fait tant paniquer. Et je ne veux pas qu’elle panique. Mais à ma plus grande surprise, elle vient poser sa seconde main sur les nôtre déjà entrelacés. Ca m’arrache un énième sourire, et je pose mon regard pendant quelques secondes, sur ce geste, avant de reposer mon regard d’imbécile heureux sur elle. « Ce n’est rien ! Je trouve ça intéressant, que tes lectures influencent ta vision de certaines choses. Ne t’excuse pas d’être passionnée par tes lectures, je t’en prie, Maisie. » Mes mots se font posément doux, et compréhensifs. « En parlant de tes lectures, il ne me semble pas savoir laquelle est ta préférée, si tu devais me la dire, laquelle serait-ce ?» Elle est foutrement intéressante comme personne, et elle ne s’en rends pas compte, à tel point qu’elle s’excuse pour rien, et j’aimerais qu’elle prenne conscience d’à quel point j’aime l’écouter divaguer. « Je demandais simplement s’il ne t’avais pas déranger trop longtemps avec ses jérémiades. Rien de bien intéressant, en soit » J’ai parfois l’impression de parler pour rien dire. Alors je me contente de la regarder, et de voir dans ses yeux qu’elle réfléchis encore trop, et pense à mille à l’heure. « Maisie, eh, respire, c’est juste moi hein. Tu peux décompresser ! » Que je prononce dans un sourire presque amusé. Elle pense toujours trop. C’est sûrement ce côté terre à terre et très analyste des choses, qui m’a fait basculer, et qui fait battre mon cœur un peu plus fort quand je la vois. Ca et tout ce qui fait qu’elle est Maisie, et que j’aurais foutrement envie de l’embrasser encore une fois, sous le soleil couchant, comme dans une mauvaise comédie romantique, ou un très bon roman d’amour, qui sait. Que sommes-nous dans le fond. Un bon roman ou une mauvaise rom-com ?

J’aurais tendance à espérer le bon roman.
Kissing her, not kissing her, that's the question.

Mon esprit divague, mais je ne sais pas quoi faire, j'ai envie qu'elle panqiue de nouveau, et en même temps la dernière fois, ça c'est bien passé et c'était génial. Je ne me suis même pas posé de question, j'en avais envie, je l'ai fais. Les livres disaient donc vrai, la deuxième est plus stressante que la première.





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MessageSujet: Re: Bad day ? | Mairus #01   Bad  day ? | Mairus #01 EmptyDim 4 Aoû - 14:07

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Lewis a beau être problématique à bien des niveaux, il a au moins le chic de mettre un peu d'épices dans notre vie et d'être un sujet de conversation facile. Plus besoin de suivre la dernière série du moment pour avoir un sujet d'accroche dans la cuisine, la tête colorée suffit. Je donne les dernières nouvelles à Cyrus, fraîches de cet après-midi. Mauvaises pour la coloc', si Duncan décide de mettre son plan à exécution. Après, on n'est pas obligé de se retrouver avec un énième coloc. Il peut déménager, aussi, et vivre d'amour et de soupes avec son petit vieux. Mais je ne pense pas que Cyrus est prêt à l'éventualité de ne plus vivre avec Lewis, et inversement, et au final je ne pense à absolument plus rien du tout parce que le fourbe a décidé d'attraper ma mimine et que mon cerveau a pris des vacances plus tôt que prévu. Maisie.exe has stopped functioning. Il me faut un petit temps pour tout reconnecter et vérifier les branchages, et je me rends compte que je suis incapable de me souvenir de la dernière question posée par Cyrus.

J'avoue ma défaite, blâmant ce geste soudain et tentant d'en rire avec le peu d'humour dont je suis capable de faire preuve - un humour basé sur la littérature, donc. « Je doute que c’est en prenant la main d’Elizabeth que Darcy l’a demandé en mariage. » Mes yeux se plissent légèrement alors que j'essaie de me souvenir si oui ou non Darcy tenait la main de Lizzie, mais ça fait un petit temps que je n'ai pas lu le bouquin et je n'ai jamais vu aucune représentation cinématographique pour m'aider. « Il l'a demandé deux fois, en mariage. Et a écrit une lettre, aussi, entre les deux. » Je suis à deux doigts de lui réciter l'une de mes citations préférées de Jane Austen, mais je me retiens. Je me suis déjà assez embarrassée comme ça, je crois. You must allow me to tell you how ardently I admire and love you. Il essaie de me rassurer que, non mais si si t'inquiète c'est mignon que tu sois influencée par tes lectures, mais j'y crois à peine. Tous les adolescents bad boy de 16 ans disent ça, dans mes livres, ça ne m'fait plus d'effet. « Ne t’excuse pas d’être passionnée par tes lectures, je t’en prie, Maisie. » OK, si, ça m'fait un peu d'effet, d'autant plus qu'il me demande quel est mon livre préféré et que j'ai l'impression de me réveiller en plein cliché romantique et niais. Pas grand monde ne m'a déjà demandé mes lectures favorites, outre quelques professeurs et autres âmes curieuses qui cherchaient juste à faire la conversation. Cyrus a l'air vraiment intéressé de la réponse, et j'ai l'impression de prendre feu soudainement. « J'aime beaucoup John Keats. » Je confesse dans un murmure, avant de me mettre à sourire légèrement. Endymion est l'un des premiers poèmes qui a vraiment retourné toute mon âme, découvert au lycée entre deux joints fumés et trois vendus. Un semblant de paradis et une beauté exceptionnelle dans une vie grisâtre qui n'avait rien à promettre, à l'époque. Je ne sais pas si elle a plus à promettre aujourd'hui, mais je sais que j'ai envie de croire que c'est le cas.

La question que j'ai loupé portait donc sur Lewis - aaah, Lewis ! - et son talent naturel à déranger. Je hausse les épaules. « Non, il était drôle aujourd'hui. » C'est peut-être lié au fait que j'étais de bonne humeur et reposée, mais l'énergumène était pour une fois une distraction bienvenue. Sur le moment. Là, présentement, il a beau être le sujet de la conversation - he would love that - il n'en est pas vraiment le cœur - hate that. Ni l'embrouille de Cyrus au boulot, ni ma journée de repos ni Lewis ne comptent désormais, alors que nos mains sont liées - plutôt deux fois qu'une. Je ne sais pas tellement ce que je ressens, mais j'ai parfaitement conscience d'être dans un état de stress. Bon ou mauvais, je n'ai pas décidé. Je laisse les petites émotions dans mon cerveau se réunir, et on en reparle après. « Maisie, eh, respire, c’est juste moi hein. Tu peux décompresser ! » Et il sourit comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, ignorant le fait qu'il vient juste du pointer du doigt mon problème. « Justement. » Je souffle, trop vite, presque indignée. Mais justement. C'est parce que c'est Cyrus et que mon cerveau et mon cœur ont décidé de s'aligner pour le mettre dans la catégorie on s'affole quand il est là, c'est parce que c'est Cyrus et qu'il fait partie de ces humains naturellement bons et gentils alors que ce n'est pas mon cas, c'est parce que c'est Cyrus et qu'il me plaît et que je ne sais pas comment agir en sa présence. C'est aussi parce que c'est Cyrus et que le bougre a l'audace d'être un tantinet réceptif à ma personne, en plus. Je récupère mes bouts de mains et gigote pour me repositionner, mes jambes en tailleur cette fois. « Au cas où que tu n'aurais pas compris, I kind of like like you. » KIND. OF. J'évite son regard, le cœur battant si fort que c'en est presque douloureux. « Et je ne sais pas comment réagir, agir, avec toi. Et c'est tout aussi ennuyant qu'effrayant. » Et je n'aurais jamais eu cette discussion, avec qui que ce soit, dans l'état d'esprit de la Maisie d'il y a deux ans. Même si je préfère regarder mes mains posées sur mes genoux plutôt que de chercher à connaître sa réaction, c'est déjà un grand pas en avant.
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MessageSujet: Re: Bad day ? | Mairus #01   Bad  day ? | Mairus #01 EmptyMar 6 Aoû - 0:21

Bad Day ?

ft. Mairus #01


J’aime passer du temps à l’observer, pas quelque chose de malsain. Mais elle a quelque chose de particulier Maisie, et elle est beaucoup trop passionné par tout ce qui l’entoure pour que je ne sois pas moi non plus passionné par elle. Et parfois, quand elle se perds dans ses pensées de cette manière, j’ai l’impression qu’elle perd pieds et que son esprit ne sait plus être des plus clairs. Elle pense bien trop, et parfois, j’ai l’impression qu’un simple geste, bien que sans sa signification il ne soit pas si simple., la perturbe bien trop. Le sentiment de faire quelque chose de travers. Je sais bien que ce n’est pas le cas. C’est fait dans les meilleures intentions et dans le respect le plus total. J’ai beaucoup d’affection pour Maisie. Peut-être plus que je ne le voudrais d’ailleurs, mais j’ai bien trop de respect pour elle, pour faire quelque chose de déplacé. Il n’en est pas moins, que j’aime voir son regard se perdre à fixer le vide, ses joues s’enflammer. Il y a un truc en elle, un truc en plus, qui fait que je ne sais pas m’en tenir loin. C’est juste plus fort que moi. Plus fort que cette envie perpétuelle d’établir un contact physique entre elle et moi, de toujours me soucier de son bien être et de sa bonne santé. Même les détails insignifiants, sont intéressants. Elle est foutrement intéressante, et le pire, c’est qu’elle n’en a absolument pas conscience. Je pense que je donnerais n’importe quoi, pour qu’elle s’en rende compte.

Même si je ne suis pas le plus fin connaisseur en matière de littérature. J’étais plus calé en sciences et en technologie à l’école. J’avais écouté, et appris à me familiariser avec la littérature plus tard, quand lire n’était plus une obligation. Alors si Jane Austen et son roman sont une des bases de la littérature actuelle, il n’en reste pas moins, que je connais et apprécie beaucoup l’œuvre, bien que j’ai des avis très tranchés sur les adaptations, et sa remarque quant à ma propre précision me fait sourire, elle a raison, et son intérêt pour tout cela n’en ressort qu’un peu plus, et je ne peux que m’en réjouir, c’est une autre facette d’elle qui se dévoile. Et je crois, sans mentir, l’apprécier tout autant que les autres. C’est aussi un moyen nouveau de comprendre qui est Maisie, et ce qui la construit en tant que personne. Dis moi ce que tu lis et je te dirais qui tu es. Ou quelque chose du genre. Et le nom énoncé comme réponse à ma question ne fait s’éclairer aucune lumière dans mon esprit. Ca na fait qu’accroître ma curiosité. « J’adorerais que tu me le fasse découvrir un de ses jours. Si ça te dit, évidemment. » A la fois connaître de nouvelle chose, et passer du temps avec Maisie, je pense qu’il n’existe pas meilleur plan. Comme si tout n’était pas une bonne excuse pour passer du temps avec Maisie. Même cette journée pourrie, m’avait donné une excuse pour avoir un moment avec la jeune femme, et je pense en être plus que ravi.


Mais trop vite, le sujet retourne sur notre dramatiquement drôle et parfois un tantinet lourd colocataire. J’avais appris à vivre avec le fait que souvent mon meilleur ami était le centre des conversations, de par son exubérance et sa manière de toujours se mettre en avant. Mais c’est ainsi que je l’apprécie, il faut croire. Il n’est pas mon meilleur ami pour rien. Mais j’ai pas envie qu’il le soit. Et Maisie à absolument toute mon attention, alors que je remarque encore une fois, qu’elle est ailleurs, et pas tant concentrée sur notre conversation, mais plutôt sur nos mains doublement liées. Alors je tente en douceur de la faire redescendre en pression, en y allait avec toute la bienveillance dont j’ai toujours fait preuve avec elle. Mais sa réponse ne fait que me dérouter un peu plus. « Justement » J’ai peur de ne pas comprendre. Son temps est presque trop pressant, tout comme ses gestes. Bientôt, sa main laisse la mienne orpheline de tout contact, et elle se repositionne un plus plus éloignée de quelques centimètres. Et encore une fois je remets un peu tout en question. Ce que j’ai dis, ou fait, qui aurait pu influencer ça. Puis ses mots se font un cheminement dans mon esprit.


Et j’ai l’impression de faire la lumière sur certaines choses.


« Au cas où tu n’aurais pas compris, I kind of like like you » Et je – « Et je ne sais pas comment réagir, agir, avec toi. Et c'est tout aussi ennuyant qu'effrayant. » Je dois avouer ne pas avoir été des plus perspicaces, même si en soit, le fait qu’elle m’ait rendu mon baiser l’autre soir aurait dû me mettre la puce à l’oreille, et m’aiguiller  sur le fait que mon attirance pour elle, n’allait pas que dans un sens. Mon cœur, lui, n’a pas tarder à comprendre que c’était l’heure de s’emballer, et de battre à tout rompre. « Maisie, écoutes… » Soufflais-je en me rapprochant d’elle. « Je te mentirais en te disant que la réciproque n’est pas vraie, et que je ne t’apprécie pas, plus qu’une amie. Je pense qu’un aveugle pourrait le sentir à des kilomètres à la ronde. » Ajoutais-je presque trop légèrement, pour rendre tout ça moins lourd et formel. « Mais jamais je ne te demanderais d’agir ou de réagir d’une manière ou d’une autre. Sois simplement toi-même, parce qu’il n’y a pas meilleur instant, que lorsque tu es toi-même. » Je me veux rassurant, bienveillant, tout en exposant sur la table le fait que je suis fort beaucoup attaché à elle, et que même si c’est un peu effrayant, parce que ma dernière expérience, ne fût pas des meilleure, avec Maisie, j’ai l’impression que c’est différent. « Je pense, aussi et surtout, que tu reflechis trop, et que ça t’empêche de profiter de l’instant, quand il est bon. Alors détends-toi, et apprends à relâcher la pression, parce que je ne t’en impose aucune. C’est comme ça, que tu me plais. » Soufflais-je, en allant relever son menton de mon index, pour crocheter son regard dans le mien, plus sincère que jamais.







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MessageSujet: Re: Bad day ? | Mairus #01   Bad  day ? | Mairus #01 EmptyVen 9 Aoû - 17:59

Somewhere only we know
cyrus

J’essaie, avec plus ou moins de difficulté, d’être plus ouverte sur mes sentiments et mes désirs. J’ai l’impression que c’est facile, avec Cyrus, parce qu’il sait déjà pas mal de choses. Cyrus a aussi la capacité d’être une personne très à l’écoute, capable d’être un soutien sans forcément offrir beaucoup. C’est sa tête de gentil, c’est sûr. Mais ça reste compliqué, parce que je ne suis moi-même pas très alignée sur mes sentiments et désirs. Je sais que j’apprécie l’homme, bien plus que je ne le devrais, et je sais que cette fois c’est différent de toutes les précédentes fois où je suis tombée amoureuse. Je n’ai jamais eu aucun problème à cerner mes précédents petits-amis, ce qu’ils voulaient de notre relation et ce que je voulais de notre relation. Cyrus, c’est différent. Parce que c’est quelqu’un de bien, et que je n’ai pas l’impression qu’il désire profiter d’une quelconque manière de moi. Parce que je n’ai rien à tirer de lui, non plus, maintenant que ma vie est plus ou moins stable et plus ou moins rangée. Au contraire, j’ai plus peur de l’abîmer au passage si je laissais un début de relation éclore – comme je m’y approche dangereusement en lui confiant qu’il me rend nerveuse et que je l’aime plus que bien. Ç’aurait été plus simple si tu avais été un connard comme tout les autres, Cyrus. Au final, il y a un peu du fait que sa présence m’affole toujours plus que de raison et je n’arrive pas à agir comme la Maisie de tous les jours à ses côtés. Il y a aussi le fait que je ne sache pas à quel but j’ai envie d’aller, mais je me garde de le renseigner là-dessus. C’est un peu contradictoire, cet état d’esprit de je t’aime bien mais ça n’ira jamais loin. Je le sens se rapprocher de moi, et c’est avec tout le courage du monde que je prends une inspiration avant de relever la tête en sa direction lorsqu’il appelle mon prénom.

Et ne me parle pas de réciproque comme ça, c’est indécent et mon cœur est jeune mais ne va pas tenir longtemps.

« Mais jamais je ne te demanderais d’agir ou de réagir d’une manière ou d’une autre. Sois simplement toi-même, parce qu’il n’y a pas meilleur instant, que lorsque tu es toi-même. » Je grimace légèrement, à peine convaincue. Est-ce qu’on parle de la même personne ? La Maisie que je connais est soit d’un ennui profond, soit d’une discrétion assurée à garder tous ses secrets. La Maisie que je connais a traîné dans des affaires pas légales, et traîne aujourd’hui dans un truc plutôt dangereux où elle n’a personne pour la protéger et où ça peut mal se terminer pour elle et sa sœur. Je n’ai pas envie de traîner Cyrus là-dedans, et c’était peut-être là le petit bout d’information qu’il me manquait pour faire le tour de ma pensée. C’est quelqu’un de bien, Cyrus, je n’ai pas envie qu’il souffre inutilement à cause de moi. « Je pense, aussi et surtout, que tu réfléchis trop, et que ça t’empêche de profiter de l’instant, quand il est bon. » C’est ma marque de fabrique, trop réfléchir. Ça a dû le devenir après le départ de notre père et la descente de notre mère, et ça ne changera pas. Je penserai toujours à trois scénarios différents dont les choses peuvent se passer, pour choisir celui qui m’avantage le plus. Toujours celui qui m’avantage le plus, jamais celui qui avantage le plus de monde ou ne blesse personne. Que Cyrus me reproche de trop réfléchir, ça me blesse un peu, c’est surtout une piqûre qui me permet de reprendre pied dans la réalité. Je regrette à moitié d’avoir admis que j’appréciais le bonhomme, maintenant. Parce que même si c’est vrai, ce n’est pas une raison pour qu’il soit au courant. Mais maintenant qu’il l’est, ça me permet de comprendre que ce n’est vraiment pas une bonne idée, cette potentialité de relation plus qu’amicale avec Cyrus, pour lui comme pour moi. On a tous les deux beaucoup à perdre, bien plus qu’à gagner, et c’est un sourire presque triste qui s’inscrit sur mes lèvres quand je m’en rends compte.

Je me rends compte qu’il me voit comme une maniaque du contrôle, un peu. Apprends à relâcher la pression. Je sais qu’il veut dire par là qu’il ne veut m’en mettre aucune, mais c’est assez maladroit et ma fierté décide de se manifester au pire moment. Cette pression m’a permis de survivre quelques 23 ans, ce n’est pas maintenant que je vais la relâcher. « C’est comme ça, que tu me plais. » Ses doigts se glissent sous mon menton et nos regard se croisent, et même s’il a l’air aussi sincère et ouvert que d’habitude je ne peux m’empêcher d’en douter. « T’es sûr de ça ? Parce que tu viens d’insinuer par deux fois que je suis un peu psycho-rigide, quand même. » Est-ce que je lui plais pour de vrai ou bien parce que j’étais l’option la plus disponible, proche et facile à poser ? Elie n’est pas intéressée par les garçons, Lewis est insupportable, et je ne sais pas ce qu’il en était pour la personne louant ma chambre auparavant mais… Je prends une énième inspiration, contrôlée, et chasse ces sales pensées de mon esprit. J’attrape aussi sa main, pour l'enlever de mon visage, avant de ne céder une nouvelle fois à l’envie de l’embrasser – suite logique si je n’avais pas tous ces doutes, c’est un cercle vicieux. « Pardon, je… » J'ai toujours l'impression que je ne mérite pas d'avoir de belles choses dans ma vie, qu'elle n'ira pas plus loin que demain d'ailleurs, et je me sens obligée de tout gâcher par avance. Ça fera moins mal, ainsi, si c'est ma décision plutôt que le résultat de mes actions. I really am a control freak. « J'ai pas l'habitude de… Tu es quelqu'un de bien, Cyrus. Et tu as raison, je devrais nager avec le courant et me laisser aller mais je n'peux pas. » Pas tout de suite, du moins. « Je vais essayer, mais en attendant… » Je n'arrive même pas à terminer mes phrases, je viens d'atterrir dans une mauvaise comédie romantique que Lewis me force à regarder. A quel point c'est nul, de demander à Cyrus d'être patient et qu'on laisse les choses se faire doucement ? Super nul. Je pousse un soupir, esquisse un léger sourire. « Ta journée ne va pas en s'améliorant, du coup. Désolée. » Et il a toujours la tornade verte à affronter après, puisqu'il l'a envoyé promener plus tôt. Pauvre de lui.
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