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 Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)

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Sophie Grimm

Sophie Grimm
i'd love it if we made it

≡ POSTS : 1502 Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) 95cb69830bc999e69ef0dbbca6ec6e64e9b583c6
≡ ÂGE : 25 ans, déjà, elle va commencer à complexer. (01/06/95)
≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants.
≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir.
≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes.
≡ LOGEMENT : #32, Castro District avec sa soeur et le chat.
≡ RPS :
≡ AVATAR : Bb Violett Beane
≡ CRÉDITS : bambi eyes (ava)
≡ INSCRIPTION : 12/07/2017




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MessageSujet: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyDim 14 Jan - 20:13

Haut les coeurs.

ft. Alexander & Sophie


2015
J'avance comme je peux entre les corps en sueurs et les rires tonitruants imbibés d'alcool. J'ai faim, je m'ennuie très clairement et les quelques verres que j'ai eu l'occasion de consommer n'ont pas été suffisants pour que je perde un peu de mes inhibitions et me mette à me trémousser sans réfléchir parmi ces inconnus. C'est l'anniversaire d'un des nouveaux amis d'Alban, alors je l'ai gentiment accompagné à la soirée. Enfin, plutôt, je me suis gentiment incrustée. Sauf que Alban s'est fait mettre le grappin dessus par ses nouveaux amis, et je ne lui en veux qu'un peu. J'aurais bien aimé qu'il me prévienne que ses amis étaient vraiment passionnés par leurs cours, et que je ne pourrais plus suivre la conversation au bout d'exactement dix secondes. J'ai essayé de boire, j'ai essayé de danser, une main aux fesses et une gifle plus tard je pars chasser dans la cuisine.

Histoire de dévaliser ces malotrus, comme ça je n'aurais pas fait le déplacement pour rien.

Lorsque j'arrive dans la cuisine, je ne suis pas seule. Un couple est en train de se bécoter furieusement, et un type est en train d'analyser le contenu du frigo. Je fronce les sourcils, essaie de toussoter pour voir si les idiots vont avoir la décence d'aller se chercher une chambre mais non, ils ne réagissent pas. Je les regarde encore quelques secondes, maintenant outrée, avant de finalement hausser les épaules pour aller moi aussi chercher dans les placards. Je jette mon dévolu sur un paquet de gâteau lorsqu'un problème de taille s'impose. Et le problème de taille est moi. Je suis trop petite pour l'atteindre. Je pousse un soupir, agacée de vivre dans un monde de géants. Quelques options s'offrent à moi : prendre une chaise, demander de l'aide au type qui a fermé le frigo, rentrer bouder à la maison. La roue tourne, j'enclenche l'option numéro deux. « Eh, s'il-te-plaît ? » Eh, psst. Demoiselle en détresse par ici ! J'arrive à tirer son attention, un bref sourire satisfait s'étire sur mes lèvres. J'en profite pour le regarder, en deux fois. Parce que lui fait presque deux mètres, sans exagérer, qu'il a plein de tatouages et des jolis cheveux et qu'il me semble vaguement familier.

Je me reprends, désigne le Graal du doigt. « Tu peux tendre ta mimine et m'attraper ça, s'il-te-plaît ? » Je suis quelqu'un de poli et d'agréable à vivre, alors ce serait vraiment sympa de sa part d'attraper ces fichus gâteaux au chocolat. Je n'ai pas envie de déranger le couple, ou pas couple en fait ils font ce qu'ils veulent, parce qu'ils seraient capables de ne pas m'écouter ou de vouloir m'entraîner dans leur délire et je suis trop pure pour ça. Heureusement, je n'ai pas à débiter tout un argumentaire que le jeune homme attrape les gâteaux.

Le petit cri de joie est là.

Je le remercie, sourire un peu plus grand sur les lèvres, et lui tends le paquet ouvert si jamais il veut se servir. « Et pendant que j'y suis, ton visage m'est familier, on s'est déjà vu quelque part ? » A l'université, j'imagine ? Ce qui expliquerait sa présence ici, pas trop la mienne mais peu importe. Et maintenant, j'espère un tantinet qu'il veuille bien me faire la conversation. Il ne doit pas être super tard, ce serait un peu la tristesse de rentrer maintenant. Même si j'ai gagné des gâteaux, ouais.

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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyJeu 25 Jan - 18:16

Haut les coeurs - 2015

ft. Sophie & Alexander


Il ne m’a pas fallut longtemps avant de perdre toute trace de Jayden au milieu de la foule dense et bruyante qui remplit le premier étage de la baraque. C’est toujours le même cirque. J’arrive à me faire traîner à une soirée chiante à souhaits chez on-ne-sait-qui pour on-ne-sait-quelle-occasion et au bout d’une demi-heure le papillon social qui me sert de meilleur pote m’abandonne dans un coin pour aller se faire une partie de beer-pong avec les gens "cool" du jour. À croire que je lui sers uniquement de taxi. Peut-être que je devrais songer à changer de pote.

Un doigt traçant distraitement des courbes abstraites sur la condensation récoltée autour d’un gobelet rouge à moitié rempli, l’esprit bien loin des éclats de voix empreints d’ivresse qui emplissent la pièce, j’ai l’impression de ne jamais être aussi seul qu’au milieu d’une foule. Isolé. C’est confortable comme état. En apparence, je fais parti du groupe discutant joyeusement autour de la table basse à peine visible sous la dizaine de bouteilles en verre qui la recouvre, mais en réalité, je suis bien loin, perdu dans mes pensées. « Alex, à quoi tu penses ? » La jolie blonde à mes côtés semble s’être rendu compte de mon absence, perçant ma bulle de sa voix haut perchée aux accents texans. « Hmm ? » Je tourne la tête pour la dévisager, elle et son décolleté plongeant qui ne laisse pas grand chose à l’imagination. Elle me fait du pied depuis un moment, il faudrait être aveugle pour ne pas comprendre le message, mais mon manque total de réaction doit visiblement commencer à l’agacer. La belle affaire. « Je vais m’en griller une. » Ignorant sa moue vexée, je retire ses jambes négligemment jetées par-dessus mes cuisses et me lève du canapé avant de me diriger vers la terrasse, coin fumeurs désigné.

Je prends tout mon temps, et bien que la tentation d’allumer une seconde cigarette dans l’unique objectif de retarder mon retour au milieu des festivités soit forte, je me fais violence pour écarter cette solution de facilité. ‘Manquerait plus que Becky-Stacy-quelquesoitsonnom vienne me chercher et je pourrais dire adieu à mon seul refuge de la soirée. En soupirant, j’écrase donc mon mégot contre la balustrade avant de retourner à l’intérieur. Mais sur le chemin, je passe devant la porte ouverte donnant sur la cuisine, mon regard accrochant directement le frigo. J’ai la dalle, et puis c’est pas avec les trois gâteaux apéro et la pauvre tranche de cake aux olives que mon estomac a pu se remplir. Enfin une excuse valable pour échapper au peuple. Parfait. La pièce est vide – sans compter le couple qui s’échange leur salive sans honte aucune au niveau de l’îlot central – alors je me permets de faire comme chez moi, analysant le contenu du frigo en quête d’un casse-croûte décent. Une tâche rendue ardue lorsqu’il semblerait que le propriétaire n’ait pas été faire de courses depuis un mois et demi. J’en suis à me demander si un sandwich salade-cheddar-mayo serait oui ou non une bonne idée quand une voix m’interpelle, me sortant de mes réflexions gastronomiques. « Eh, s'il-te-plaît ? » Je détourne les yeux, découvrant la présence d’une jeune femme à mes côtés, la vingtaine et l’air bien moins alcoolisé que les autres invités. Sans un mot, je referme la porte du frigo après avoir finalement opté pour une Corona, histoire de me donner une contenance. Ça fait un bail que je suis planté devant, ne rien en sortir m’attirerait probablement des regards interrogateurs que je préfère éviter. « Tu peux tendre ta mimine et m'attraper ça, s'il-te-plaît ? » Mon regard suit son doigt pointé vers le placard ouvert, avisant un paquet de gâteaux au chocolat sur l’étagère du haut. Je l’attrape d’une main puis le lui tends, un demi-sourire retroussant le coin de mes lèvres en réaction à son petit cri de joie communicatif. Elle me propose un gâteau en échange et j’hésite deux secondes avant d’accepter, curieux de tester le mélange bière-chocolat. « Thanks. » « Et pendant que j'y suis, ton visage m'est familier, on s'est déjà vu quelque part ? » Ah ? Peut-être bien, ou peut-être que non. Je fais pas gaffe à ce genre de chose, je me plais à croire ma mémoire sélective. Je l’observe par-dessus le goulot de ma bouteille, détaillant ses cheveux châtains aux reflets roux, son visage fin et ses yeux qui brillent de confiance. « Aucune idée. » Je réponds et hausse les épaules, désinvolte. « Mais j’ose espérer que c’était dans un environnement plus intéressant qu’ici. » Ils fêtent un anniversaire – je crois, je les ai entendu chanter la chanson tout à l’heure – et toujours aucune baston ni rupture dramatique en vue. C’est déprimant.

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≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyMar 22 Mai - 20:58

Haut les coeurs.

ft. Alexander & Sophie


Cela m’apprendra, à être trop curieuse et à avoir des amis trop intelligents. Et trop sociables ? Non, je ne sais pas. Cette soirée reste quand même une opportunité de rencontrer des gens et boire gratuitement. Sauf que les gens n’ont pas l’air d’avoir envie de discuter avec moi, ou plutôt je n’ai pas envie de discuter avec eux. J’ai l’impression d’être aliénée, de vivre sur une autre planète. La plupart ici sont à l’université, ont des priorités comme l’essai de quatre pages à rendre en littérature ou comment réussir à ramener quelqu’un au dortoir sans se faire prendre par leur référent. Mes priorités sont plutôt comment survivre à un job que je n’apprécie pas particulièrement, comment gagner assez d’argent pour payer la chimio d’Emma… J’avais envie que cette soirée me change les idées, mais je me rends compte que ce n’était peut-être pas la meilleure solution. Je n’ai pas envie de m’avouer vaincue, cela dit. Je décide de m’aventurer, sur la piste de danse d’abord, dans la cuisine ensuite.

Chasser l’ennui s’avère aussi difficile que chasser de la nourriture. Cette soirée est officiellement nulle. Je parviens quand même à trouver de quoi satisfaire mes envies, mais un problème s’impose rapidement à moi : je suis trop petite. Heureusement, je ne suis pas la seule dans cette cuisine. Plutôt que de déranger le couple - ou non - visiblement très occupé à se bécoter, je préfère m’adresser à l’autre personne qui semble également en quête de nourriture. Aussi parce qu’il est carrément grand dans son genre, et que c’est super pratique ces choses là. Il a l’air plutôt réceptif, en vue de son début de sourire. Puis il attrape les gâteaux et c’est décidé, je le mets dans la liste des gentils, il pourra avoir un cadeau à Noël.

Après l’échange de bons procédés, dans le cas présent un gâteau, je me décide de m’accrocher au fol espoir qu’il veuille bien me tenir compagnie parce que j’ai une tête de gentille. Quand je le veux bien. Et aussi parce que, pour de vrai, son visage m’est familier. C’est une sensation que j’éprouve souvent, depuis que j’ai quitté le lycée et que mes horizons sociaux se sont étendus grâce à Alban ou mon boulot à la boutique. Il n’y a pas une journée où je ne joue pas au jeu de « tiens, mais à qui cette personne me fait-elle penser ? », la réponse étant souvent un acteur, un geek ou un intello. C’est sympa, de ranger les gens dans les cases, dites-donc.

« Aucune idée. » Meh. Il ne m’aide pas, c’est pas sympa. Mes lèvres vont former une brève grimace de mécontentement. A peine la vingtaine et déjà des défauts de mémoire, c’est une tragédie. En plus, il a l’air de s’en ficher pas mal. Je vais peut-être le retirer de la liste des gentils, si c’est comme ça. « Mais j’ose espérer que c’était dans un environnement plus intéressant qu’ici. » Je lui souris légèrement, contente de trouver un allié dans cette soirée minable. « Alors ça, ça ne me semble pas difficile. » Ici, il ne se passe rien d’impressionnant. Je me demande s’il a l’impression de vivre sur une autre planète également, et j’ai envie de lui proposer d’aller ailleurs mais il a l’air beaucoup trop cool pour que j’arrive à le séduire ainsi. Surtout que mon argument est mon seul charisme naturel, qui comparé à lui est carrément inexistant. What a shame. « J’m’appelle Sophie, ça te dit de dévaliser les placards et te tirer d’ici ? » Hein, oui, alors il faut savoir qu’avec un peu d’alcool dans le sang je me crois invincible aussi. Au pire, je m’essuie simplement un rejet. Je peux faire avec.

Je m’apprête à partir en courant, quand même au cas où, en envisageant de pousser vers lui les zozos qui s’embrassent et mon paquet de gâteau pour qu’il oublie tout de ce qu’il vient de se passer quand ça me frappe. Pas le génie, mais presque. « T’es venu mardi… ou mercredi dernier au Comic Book Shop ! J’me souviens de toi parce que j’ai trouvé tes tatouages cools et que je me suis dis que tu n’as pas une tête de geek. » Bon, maintenant je passe carrément pour une stalkeuse mais il y a du bon dans l’histoire : ma mémoire va bien.

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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyDim 10 Juin - 17:37

Haut les coeurs - 2015

ft. Sophie & Alexander


Assis sur le canapé, mon gobelet rouge à la main, j’observe distraitement les groupes de jeunes qui discutent, rient et dansent au rythme de la musique rythmée crachée par les enceintes. Je n’ai reconnu aucune des chansons depuis mon arrivée, et j’ai beau savoir que la raison réside certainement dans mes goûts plus que prononcés pour les bonnes vieilles guitares électriques plutôt que pour les instruments électroniques modernes, ça ne me donne pas moins l’impression d’être un dinosaure. Et qu’est-ce que ce sera dans quelques années. Rapidement, le peu de conversation que me fait Blondie finit par me gonfler sévère et je m’excuse à peine lorsque je la laisse en plan pour aller fumer.

Cette soirée est nulle et je suis à deux doigts de décamper en laissant Jayden se démerder tout seul pour rentrer. C’est un grand garçon, il y arrivera très bien. Mais un dernier salut se présente lorsque je passe devant la porte de la cuisine, le frigo droit dans mon champ de vision. Mon estomac n'étant pas loin de crier famine, je contourne donc les deux énergumènes en pleine make-out session et tente de trouver bonheur parmi une salade et un yaourt au fruits. Ça donne une idée de l’infini.

Et puis ya cette jeune femme qui me rejoint pour me demander de lui attraper des gâteaux. Elle fait aussi tache dans le décor que moi, mais pas pour les mêmes raisons. Avec un bagout étonnant pour un tel minois, elle détonne un peu parmi tous ces insouciants pour qui rien ne compte ce soir, sinon s’amuser avec leurs potes en mélangeant bière et liqueur bon marché. Elle me file un gâteau et je décide qu’elle est sympa, au moins assez pour que j’accepte de tenir la conversation. Un exploit, déjà. Parce qu’elle prétend me connaître, je plisse les yeux et la dévisage en retour pour tenter de la replacer. Mais non, ça veut pas. J'évolue dans un cercle social relativement restreint pourtant. À en juger par sa moue mécontente, la rouquine a l’air déçue de ma réponse alors j’enchaine pour pas passer pour l’antisocial de service comme je sais très bien le faire. « Alors ça, ça ne me semble pas difficile. » J’acquiesce et sourit derrière le goulot de ma bouteille. Au moins, elle et moi sommes d’accord sur ce point. Ambiance pourrie pour deux aliens en mal d’action. « J’m’appelle Sophie, ça te dit de dévaliser les placards et te tirer d’ici ? » Ok alors ça, j’m’y attendais pas. Pas tant la proposition que la façon dont elle me l’a proposée d’ailleurs. Cette nana respire la confiance en elle, j’suis un peu jaloux. À moins que je ne l’aie mal jugée et que ce ne soit qu’un effet de l’alcool. J’arque un sourcil amusé, réprimant un rire derrière une nouvelle gorgée de bière. Son plan est un peu trop tentant, j’commence à saturer d’entendre Bruno Mars passer en boucle. Mais avant même que je n’ai pu répondre, Sophie reprend la parole en ouvrant grands les yeux comme si elle venait d’avoir une illumination. « T’es venu mardi… ou mercredi dernier au Comic Book Shop ! J’me souviens de toi parce que j’ai trouvé tes tatouages cools et que je me suis dis que tu n’as pas une tête de geek. » Il me faut environ une seconde et demie pour me remémorer si oui ou non je suis passé au CBS à ces dates – aaah ce bon vieil esprit de contradiction – jusqu’à ce que mes neurones se connectent à leur tour. « Oh yeah ! Maintenant que tu l’dis, c’est toi qui m’as vendu ce hors-série spécial Joker, right ? » Oui oui, j’me souviens. J’avais galéré comme un dingue pour mettre la main sur ce foutu exemplaire qui venait de sortir et, devant mon échec cuisant, j’étais prêt à abandonner ma quête quand la super Sophie est venue à ma rescousse. J’étais pas loin de l’embrasser sur le coup, mais me connaissant ça c’est juste traduit par un signe de tête reconnaissant. Il est brave. « Et merci, du coup. Enfin je crois ? » J’suis à peu près sûr que son commentaire sur les geeks était un compliment mais on n’sait jamais. Instinctivement, je passe une main sur mon bras droit couvert de tatouages à l’effigie de Batman, témoins d’une passion de longue date pour l’univers du chevalier noir. Pas si incognito le geek, au final.

Mon regard se pose pensivement sur les deux sangsues à quelques mètres de nous. Ont-ils seulement repris leur respiration depuis tout ce temps ? Et puis d’un coup ils changent de position et la scène devenant un peu trop PG à mon goût, le plan proposé par Sophie me paraît la seule issue possible. « Ta proposition tient toujours ? Parce que j’suis pas loin de rendre mon déjeuner. » Avec une grimace, je me retourne et ouvre à nouveau le frigo pour attraper deux autres bouteilles. « Moi c’est Alex, d’ailleurs. » que j’ajoute, en refermant le battant. Un paquet de bonbons colorés choppé sur une étagère  vient s’ajouter aux victuailles en équilibre dans mes bras avant que l’on ne se dirige vers la sortie de la cuisine. Et si je m’étais retenu jusque-là, je ne retiens pas le « Trouvez-vous une chambre, merde ! » bien senti lorsqu’on passe devant le couple infernal, une trace d’humour mal cachée sous les mots sévères.

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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyLun 25 Juin - 21:57

Haut les coeurs.

ft. Alexander & Sophie


Cette fête est nulle, le type dont c'est l'anniversaire est nul, Alban est nul. La grande perche qui veut bien m'attraper des gâteaux l'est un peu moins, nulle, même si elle ne se souvient pas si on s'est déjà vu quelque part. Meh. I'm not hitting on you dickface, I'm trying to remember. Enfin, almost not, who are we kidding, je passe vite à autre chose et me présente pour lui proposer d'aller ailleurs. C'EST DÉBILE OK JE SAIS ! J'ai même pas de plan de secours, et à part si je lui fais les yeux de biche il a toutes les raisons du monde pour refuser, la première étant : je te connais pas wesh. Son air amusé fini de reconnecter les quelques neurones qui ne sont pas imbibés d'alcools et je finis par le reconnaître : c'est un des clients de la boutique où je travaille. OH YEAH ? « Oh yeah ! Maintenant que tu l’dis, c’est toi qui m’as vendu ce hors-série spécial Joker, right ? » Je glousse un peu. Parce que, oui, peut-être moi j'en sais rien, mais que sa réponse confirme la chose : c'est un geek. « Right ! » Mais au moins, c'est un geek joli, alors je lui pardonne. Même si j'aime pas Batman. « Et merci, du coup. Enfin je crois ? » Sure thing homie. Pour confirmer ses dires, j'acquiesce la tête, lui fais un clin d'oeil ET lève un pouce en l'air. S'il ne comprend rien à mes signaux, c'est qu'il est plus idiot qu'il n'y paraît.

Il a l'air de réfléchir, l'énergumène. Ou alors, il cherche juste une excuse pour me rejeter. Et il n'en a pas besoin, promis je suis une grande fille, et je suis toujours prête pour m'échapper en courant si besoin est. Encore une fois, je m'apprête à prendre mon élan mais des gémissements extrêmement bruyants m'interrompent et m'en empêchent. Eeeew. Juste ? Ew. Y a des gens vraiment sans gêne, c'est pas croyable. Et en même temps, peu étonnant, cette soirée ne pouvait aller qu'en empirant. « Ta proposition tient toujours ? Parce que j’suis pas loin de rendre mon déjeuner. » Son déjeuner ou son combo bière + gâteau au chocolat ? Dans tous les cas, ce n'est pas une vision que j'ai envie de visionner. On remarque mon vocabulaire très diversifié au passage. « Oui. Oui oui oui ! » Ma proposition tient toujours. J'ai presque envie de remercier les zozos parce que j'ai l'impression qu'ils sont le facteur clé de la décision du jeune éphèbe, mais ils sont vraiment dégoûtants et il me reste un peu d'amour propre. En attendant : ALL ABOARD THE SOPHIE TRAIN ! Tchou-tchou. J'attrape un paquet de bonbons et les lui tends sans ménagement. Je suis une princesse, je ne porte pas nos affaires, merci et le bisou. « Moi c’est Alex, d’ailleurs. » Alex. Noté. « Ravie de te rencontrer, "Alex d'ailleurs". » J'évite de justesse d'en rajouter une couche en me re-présentant pour dire que je suis Sophie d'ici, ça risque de faire trop. Devant son air perplexe, je tiens à préciser une petite chose : « Je suis quelqu'un de drôle. ».

Comme les voleurs que nous sommes, on s'échappe de cette soirée nulle. Alex salue nos amis sans gêne et je me mets à rire bêtement, peut-être parce que je suis un peu bête et qu'un pic d'adrénaline m'envahit les veines. Quelque chose comme ça. Cependant, une fois dehors un problème s'impose à mon esprit. Deux, en fait. Je n'ai toujours pas de plan pour le reste de la soirée, et pas de moyen de me déplacer parce que je suis venue avec Alban. Mes sourcils se froncent légèrement tandis que j'essaie d'improviser aussi rapidement que possible.

Lumière se fait.

Je me tourne vers Alex, un mince sourire sur les lèvres. « Eh, ça te dit de voler une voiture ? » COUCOU je suis une rebelle. Mais s'il ose me dire que non, parce que c'est un enfant de chœur avec la tête qu'il a, je le laisse ici seul. Et techniquement, la voiture que je veux voler c'est celle d'Alban, donc ce n'est pas vraiment un crime, mais pour ma réputation et mon semblant de confiance en moi je préfère ne pas le préciser. « Après, j't'emmène où tu veux. J'ai une préférence pour la plage, mais ça m'importe peu. » De toute façon, on ne peut pas trouver pire que cette fête d'anniversaire loupée.

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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyLun 9 Juil - 13:42

Haut les coeurs - 2015

ft. Sophie & Alexander


Des présentations complétées et une vanne douteuse ignorée plus tard, c’est les bras chargés de victuailles colorées que l’on débarque à l’extérieure de la grande maison. Une demi-douzaine de gobelets rouges est éparpillée sur le gazon bien coupé et on croise même un type en pleine conversation avec un buisson, mais à part ces détails mineurs, la fête n’a pas encore trop débordé et la nuit reste relativement calme. Plus de musique insupportable qui m’assaille les tympans, c’est au moins ça de gagné.

Je me tourne vers Sophie en haussant un sourcil l’air de dire « Et maintenant ? », tandis que celle-ci semble en pleine réflexion quant à la suite des événements. Et puis c’est l’illumination : un mince sourire vient retrousser ses lèvres façon chat qui vient de tomber sur un canari, et l’image ne m’annonce rien qui vaille. « Eh, ça te dit de voler une voiture ? » Ah d’accord. Je suis donc tombé sur Madame Rebelle. J’aurais jamais cru avec sa mine de première de la classe et ses grands yeux de biche, comme quoi les apparences sont trompeuses. L’alcool y joue aussi sûrement pour quelque chose. Mais Sophie continue sur sa lancée, l’assurance en goguette. « Après, j't'emmène où tu veux. J'ai une préférence pour la plage, mais ça m'importe peu. »  Moui, alors non. D’après une expérience personnelle, voler une caisse est rarement une bonne idée, surtout lorsque le conducteur a plusieurs grammes dans le sang. Been there, done that. Je passe mon tour. « Hold up, Buttercup. Réservons les trucs de gangster au prochain date, tu veux ? » que je rétorque du tac-au-tac, quand même amusé par la proposition. Elle est marrante cette Sophie, je l’aime bien. Mais j’ai une autre idée. Equilibrant les bouteilles et le paquet de bonbons dans un bras pour libérer une de mes mains, je fouille dans la poche de ma veste pour en sortir mes clés de voiture. Un clic sur le bouton et les phares du véhicule garé de l’autre côté de la rue se mettent à clignoter brièvement. « En voiture, la Alexmobile est avancée. » Alexmobile. Batmobile. Vous l’avez ? Help me, i try. Et puis soudain je me dis que la situation pourrait porter à confusion alors je m’empresse d’ajouter un « Promis, je suis pas un tueur en série et j’ai pas l’intention de te kidnapper non plus. » des plus rassurants. C’est exactement ce que dirait un tueur en série et un kidnappeur, you dumb head. Et après on se demande pourquoi j’ai du mal à socialiser avec les gens. Humph.

Par on ne sait quel miracle, Sophie ne part pas en courant et se laisse convaincre en embarquant à bord. Après avoir largué nos provisions sur la banquette arrière, je prends place derrière le volant et lâche un léger soupir de soulagement lorsque les basses infernales venant de la maison sont enfin étouffées par les portières fermées. La voiture s’élance bientôt sur la route faiblement éclairée par la lumière jaune des lampadaires. « Donc la plage, right ? Ça fait une éternité que je n’y ai pas foutu les pieds. » J'aime pas le soleil. Oui, je suis un cliché ambulant ET ALORS.

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Sophie Grimm

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≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir.
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≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes.
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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptySam 21 Juil - 15:17

Haut les coeurs.

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Honnêtement, je devrais peut-être envisager de boire plus souvent parce que, en trois mots : je suis un génie. Ca fait quatre, oui, mais c’est vous qui ne comprenez pas mon génie, laissez-moi. Concrètement, je suis trop pauvre pour m’offrir une voiture. Mais j’ai la chance d’avoir un meilleur ami riche, et gentil, et qui m’aime assez pour me traîner partout. Donc quand je propose à Alex le géant de voler une voiture, je parle plus d’un emprunt en vérité. Mais pas un emprunt comme un emprunt bancaire où il faut presque se prostituer pour que la banque veuille bien être clémente et payer les frais d’hôpital de votre petite soeur. Non, plutôt un emprunt comme au Monopoly, où en prenant ses sous gagnés en passant par la case départ on prend sans faire exprès un billet de trop. Un rigolo, donc. Et Alban m’en voudra pas, parce que je le boude en premier : il m’a emmené à une soirée nulle et m’a lâchement abandonné pour traîner avec ses nouveaux copains architectes à la grosse tête. « Hold up, Buttercup. » Alex, ce poète. Je m’arrête dans mon même pas début de recherche de voiture indienne, prête à être complètement déçue par Alex. Il a une tête de rebelle aventuriers, avec ses cheveux longs et ses tatouages, mais dans le fond c’est un geek peureux ? C’est ça ? C’EST CA ? Dé-cep-ti-on.  « Réservons les trucs de gangster au prochain date, tu veux ? » See?! Je lève les yeux au ciel. Il n’est pas drôle. « Damn, et ta chanteuse préférée c’est Taylor Swift peut-être ? » You got that James Dean daydream look in your eeeeeeye. Si c’est un big softie, j’suis pas trop trop sûre d’être prête pour un prochain date moi.

Mais c’est pas un big softie. Enfin, si, peut-être, je ne le connais pas. C’est surtout un adulte. Avec une voiture. « En voiture, la Alexmobile est avancée. » … Ok, un adulte se rapprochant doucement de l’adolescent attardé quand même. Mais ça m’va. On ne passe pas par la case départ, mais je suis prête à être conquise par quiconque possède une voiture. She’s got low expectations. « Promis, je suis pas un tueur en série et j’ai pas l’intention de te kidnapper non plus. » Mes sourcils montent un peu sur mon front, sous la surprise, et je me mets à rire. D’accord, ok, j’suis super rassurée ? D’un côté, j’ai envie de lui expliquer que pour être un tueur en série il faut D’ABORD kidnapper la personne, puis tuer. Mais d’un autre, je n’ai pas envie de lui donner des idées. En tout cas, j’ose le croire. Parce qu’il est obsédée par Batman, pas par le Joker, je crois, je ne sais pas. Malheureusement, la version Jared Leto n’est pas encore sortie et elle ne pourra pas y voir un présage pour s’enfuir en courant. « Okie dokie. J’te promets rien moi. » Peut-être que moi je suis une tueuse en série qui me fait passer pour une innocente, merveilleuse et adorable pour capturer ses victimes ? On n’en sait rien, la vie c’est surprenant comme tout !

Je monte donc à bord de la Alexmobile, en toute âme et conscience. Enfin, en moitié ? Parce que j’ai bu et que mon jugement peut être altéré ? Hum ? Bref. J’ai accepté de monter dans sa voiture, on ne vole pas celle d’Alban et on s’évite une nuit éventuelle au poste de police. C’est déjà ça de gagné. Il roule droit. Chose que je n’aurais peut-être pas réussi à accomplir. Jusque là, on est plutôt flex. « Donc la plage, right ? Ça fait une éternité que je n’y ai pas foutu les pieds. » Un autre rire moqueur m’échappe. Incroyable, mais ça ne m’étonne pas du tout. C’est pour aller avec son look de vampire-emo-goth-coucou je suis pleine de préjugés ? Il est fan de Twilight, en plus de Taylor Swift et Batman ? « Si ça te branche, oui ! Si ça peut te rassurer, il fait nuit et à part des requins et d’autres gens éméchés, il ne devrait pas y avoir grand monde. » Et si jamais, je suis là pour le défendre ? Ça risque d’être rigolo à regarder, parce qu’il fait approximativement et sans exagérer 40 mètres de plus que moi, mais pourquoi pas. Par contre, il va falloir qu’on se mette d’accord sur quelque chose tout de suite. « Alex, il faut que je t’avoue un truc… J’aime pas Batman. » ALLEZ BISOU, j’en connais une qui va rentrer à pieds, finalement. « Mais j'suis une chic fille et j'veux bien accepter ta passion bizarre pour des hommes obsédés de collants. Je voulais juste que tu le saches. » Je suis pour l'honnêteté, et Kant il a dit de toujours dire la vérité alors d'accord, j'écoute Kant. « Ah et aussi, si tu veux vraiment devenir tueur en série, il faut que tu penses à kidnapper les gens AVANT de les tuer. Je pense que ce sera plus simple pour toi, mais après tu fais comme tu veux. » D'accord, et là ça commence à faire beaucoup d'honnêteté, non ? Je me retiens d'en rajouter une couche, même si mon cerveau fourmille d'autres vérités tiret honnêtetés ridicules qui a) risquent de conduire à ma mort ou b) peuvent le pousser à m'abandonner sur un coin de la route.

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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptySam 4 Aoû - 1:54

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Vingt minutes plus tôt, j’étais sur le point de me griller un paquet de cigarettes entier pour échapper à l’ennui et à une blonde un peu trop collante, et là je me retrouve embarqué dans un aventure à la plage en compagnie d’une presque inconnue. C’est fou la vie. Enfin, on a échappé à l’étape poste de police pour vol de voiture, c’est déjà ça. D’ailleurs je soupçonne ma comparse d’avoir l’alcool bienheureux, voir carrément inconscient. Je me fais une note pour plus tard : ne lui faire confiance sous aucun prétexte. Même si elle est marrante au fond, la Sophie. Mais elle serait bien capable de nous faire atterrir à l’hosto (au mieux) ou chez les flics (au pire). Prudence étant mère de sureté, j’opte pour la voie de la sagesse (pour une fois) et propose plutôt de prendre ma voiture. Sophie fronce son bout de nez (de façon extrêmement adorable, je dois dire), probablement déçue de ne pas pouvoir jouer à Bonnie and Clyde ce soir, mais finit par obtempérer. Non sans un petit regard en coin plein de jugement qui me fait lever les yeux au ciel, amusé. « Je pourrais pas te citer un seul titre de cette nana même si j’essayais, donc on va dire non. » À vrai dire je ne suis même pas sûr de savoir à quoi elle ressemble, la Taylor. Oh well.

Après m’être débarrassé de nos vivres, je m’installe derrière le volant et la rouquine sur le siège passager. Et puis on est partis, laissant la fête derrière nous. J’ai une petite pensée pour Jayden qui devra se trouver un nouveau taxi, mais elle est de courte durée. Dans l’intention de briser un silence pesant qui n’a même pas eu le temps de s’installer, je suis le premier à reprendre la parole, évoquant mon désintérêt quasi total pour la plage. Trop de soleil. Trop de sable. Trop de gens. Yuck. Tout ce que je déteste. Mais Sophie est une personne perspicace (ou pleine de préjugés, au choix) et me "rassure" immédiatement, une touche de sarcasme moqueur dans la voix : « Si ça te branche, oui ! Si ça peut te rassurer, il fait nuit et à part des requins et d’autres gens éméchés, il ne devrait pas y avoir grand monde. » Oui bah oui, il fait nuit. Ça aide. Mais hey, j’essaye d’être un mec civilisé et de faire la conversation, give me a break. « Certes. » Ça se voit que j’ai fait des études de lettres ou pas ? I’m one educated boi. Et puis soudain la rouquine prend un air très sérieux, tellement solennel que je m’attends presque à ce qu’elle m’annonce son décès imminent par maladie foudroyante. Ou pire : un gosse. Ça m’est encore jamais arrivé le coup de l’ex qui débarque un beau jour avec un mouflet dans les bras mais oui, c’est un de mes cauchemars récurrents. Sortez couverts, bande de fous. « Alex, il faut que je t’avoue un truc… J’aime pas Batman. » Je cligne des yeux rapidement et tourne la tête pour la dévisager. C’est tout ? Damn, et on dit que JE suis dramatique. « Ça arrive aux meilleurs. » que je finis par lâcher en haussant les épaules, un sourire masquant très mal l’amusement retroussant le coin de ma bouche. « Mais j'suis une chic fille et j'veux bien accepter ta passion bizarre pour des hommes obsédés de collants. Je voulais juste que tu le saches. » At this point je suis à peu près sûr qu’elle a bien plus qu’un ou deux verres dans l’pif. J’ai bien envie de répliquer que Batman ne porte pas de collants mais un costume, moulant certes mais fabriqué en matériau high-tech pare-balles, ininflammable et résistant à l’électricité ce qui en fait un costume (voir un pantalon dans les versions récentes) bien plus stylé que de simples collants... Mais je me retiens. « Trop aimable. » Des mots que Sophie n’entend qu’à peine puisqu’elle est partie sur sa lancée de grandes confessions et plus rien ne semble pouvoir l’arrêter. « Ah et aussi, si tu veux vraiment devenir tueur en série, il faut que tu penses à kidnapper les gens AVANT de les tuer. Je pense que ce sera plus simple pour toi, mais après tu fais comme tu veux. » Cette fois-ci c’est un rire franc qui s’échappe de mes lèvres. Un vrai rire, un de ceux qui sont aussi détendus qu’ils sont rares. « Aaah, c’est donc pour ça que je foutais plein de sang dans ma bagnole ! Tout s’explique, merci du tuyau. » Que ce soit grâce à l’alcool ou simplement un fait de sa personnalité, on peut dire la rouquine n’a pas la langue dans sa poche. Et bizarrement, j’aime bien.

Quelques minutes plus tard, je coupe le moteur devant l’entrée de la plage, ignorant les lignes blanches pour me garer de travers sur deux places de parking. On s’en fout de toute manière, ya pas un clampin pour me faire la moindre réflexion. Qu’ils essayent. Sophie est la première à sortir, brisant le petit espoir que j’avais de rester dans la voiture cinq minutes pour regarder les vagues faire floc-floc et repartir. Va pour la plage, then. Je la suis donc sans trop râler, attrape les bouteilles de bière et lui lance les deux paquets de bonbons qu’elle saisit au vol, avant de suivre le petit chemin des touristes. « Aaargh ! Bordel de sable nul. » Ça y est, un grain de sable malfaisant vient de se glisser dans ma botte. Great. On aime la plage.

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Sophie Grimm

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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptySam 11 Aoû - 11:33

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C’est fou, mais maintenant qu’on est loin de la soirée me voilà de plus en plus locace. Alex est un charmant garçon qui possède une voiture. Sachez que tous les garçons qui possèdent une voiture sont charmant à mes yeux. Alex est aussi un charmant garçon qui n’a pas le goût de l’aventure, n’aime pas la plage, ne sait pas la meilleure manière de kidnapper les charmantes dames pour les assassiner ensuite. Mais on la pardonne, parce que ses sourires amusés contredisent son attitude bougonne, que je fais partis des meilleurs même si je n’aime pas Batman (c’est lui qui l’a dit) et que tout ça m’amuse beaucoup également. Il est plutôt réceptif à mon humour douteux ravageur, et ça me suffit. Une voiture, le Bluetooth de l’humour, vous voilà un être parfait. « Aaah, c’est donc pour ça que je foutais plein de sang dans ma bagnole ! Tout s’explique, merci du tuyau. » Un gloussement m’échappe. Il est… Non, okay, il n’est pas idiot, parce que c’est moi qui ai commencé. Mais quand même. Juste un peu. « Comment ça, tu ne brûles pas tes voitures après ton crime ? Grand fou, tu vas te faire attraper ! » Il a vraiment besoin de regarder plus de séries de criminels, je pense. Mais s’il a besoin, si jamais, je veux bien l’épauler dans ses futurs kidnapping tiret meurtres. Je lui ferais un tableau Excel de toutes les étapes à faire, une checklist des équipements, des faux papiers pour prendre la fuite… Du moment que je ne suis pas la victime, moi, ça m’va.

Je ne commente rien du manque de parking d'Alex quand on arrive. Je rêverai de pouvoir me garer comme ça toute ma vie. Je sors de la voiture, non sans entendre les râlements du brun et un rire m'échappe. Evidemment. Vous vous rendez compte ? Nous sommes à la plage. Lieu supposée de détente, plus ou moins, où il fait beau et chaud, plus ou moins encore, qui pue le romantisme à cause de l'industrie du cinéma, plus. On vit à San Francisco où on a la chance d'avoir un bout d'océan, et pourtant je suis prête à parier qu'il fuit cet endroit comme on pourrait fuir si Dwayne The Rock Johnson était devenu un zombie et voulait vous bouffer. Vite et avec panache, donc. Mais ça me fait rire, de le voir râler. J'ai envie de voir combien de boutons je peux pousser jusqu'à ce qu'il ne soit vraiment en colère. Parce que je suis convaincue que tout ça, ce n'est qu'apparences et qu'au fond de lui-même Alex est une guimauve. Et si j'ai tord je risque de finir noyée dans l'océan, au moins ça ne laissera pas de traces, mais c'est un risque que je suis prête à prendre.

Alex croit que je suis tout à fait capable d'attraper les paquets de bonbons, bitch you thought. Le premier est attrapé avec mal, à deux mains, le deuxième tombe mollement à mes pieds et ça me fait rire. Wowowow, tu te calmes, contrairement à toi je ne fais pas deux mètres et je n'ai pas la carrure d'un basketteur. Heureusement, les paquets ne sont pas ouverts et aucun mal n'est fait. Pour eux. Parce que l'autre zozo a mis un pied à terre, à la plage, et que c'est fini pour lui. « Aaargh ! Bordel de sable nul. » See ? Une guimauve. Un pauvre petit chaton perdu sans maman chat pour le surveiller. Un rire moqueur m'échappe, je relève la tête pour le regarder avant de le taquiner. « T’es tombé de la machine à laver quand t’étais gosse pour râler autant, ou comment ça s’passe ? » Who hurt you bitch ? Et la torture ne s'arrête pas là. Sur la plage, il n'y a pas de banc. Alors pour se trouver une petite place, à une distance raisonnable du bord de mer, il faut s'asseoir dans le sable. Incroyable, on découvre la vie, c'est beau c'est émouvant. « Tu veux p't'être que je sacrifie mes habits pour poser ton royal séant ? » J'ai une chemise, je n'ai pas peur du sable ni de me retrouver en soutien-gorge devant lui. Et il a une veste, mais j'ose croire qu'il risque de se mettre à hurler et partir en courant si l'idée de la poser par terre est énoncée. Lorsqu'on est installé, on se retrouve comme deux imbéciles à manger des bonbons et à regarder les vagues faire floc-floc. Copyright you. Un sourire finit par s'inscrire sur mes lèvres, parce que ça fait du bien. Ce semblant de calme, cette chose immense qu'on ne contrôle pas et qui sera toujours là. C'est un peu l’apaisement face à la brûlure vive que peut être la vie parfois. Au bout d'un moment, je reporte mon attention sur le grand gaillard à côté de moi. « Je peux te demander ce que tu faisais à la soirée, plus tôt ? » Pas que ça ne lui ressemble pas, j'en sais rien, peut-être que je juge trop vite. Mais Alex était dans la cuisine et peut-être qu'il avait juste fin, ou peut-être qu'il voulait éviter le monde. En tout cas, il a accepté de s'enfuir avec moi, une parfaite inconnue un poil déjantée qui a insulté à plusieurs reprises l'une de ses passions. A sa place, je serais rentrée chez moi. You want to get introspective ? Let's get introspective.

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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyDim 26 Aoû - 15:52

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La plage, c’est nul. Le sable, c’est nul. Ça colle et ça se glisse partout, comme le prouve ce grain malfaisant qui vient de se loger dans ma chaussette. Alors je râle. Mais c’est plus pour la forme qu’autre chose en vérité parce que, pour être vraiment honnête, je préfère largement me retrouver à errer sur Baker Beach en compagnie d’une rouquine légèrement pompette et ma foi rigolote plutôt qu’à compter les secondes à cette soirée naze que l’on vient de quitter. Tout est une question de point de vue, comme on dit. C’est donc en trainant le pied (mais pas trop) que je suis Sophie, mon pack de bouteilles en main, sous les moqueries taquines de madame. « T’es tombé de la machine à laver quand t’étais gosse pour râler autant, ou comment ça s’passe ? » Gneugneugneuh. Je lève les yeux au ciel et hausse les épaules d’un air désinvolte pour me donner une certaine contenance. « Je ne râle pas, je manifeste mon mécontentement face aux contrariétés de la vie. Nuance. » dis-je en toute mauvaise foi. Si, je râle. Et le pire c’est que j’aime ça.

« Tu veux p't'être que je sacrifie mes habits pour poser ton royal séant ? » Bon, ça va oui ? J’suis pas venu ici pour souffrir, okay. Elle va finir à l’eau si elle continue à me chercher la Sophie. Mais à la place de tout de suite noyer celle qui est à l’origine de cette petite escapade nocturne, je saute sur l’occasion de rebondir sur ses paroles. La perche est trop belle. « J’te fais tant d’effet que ça pour que t’aies déjà envie de te dessaper ? » Je lui lance un regard en coin, un demi-sourire venant retrousser mes lèvres. Parce qu’elle a pas l’air comme ça, comme Blondie à la soirée ou toutes ces nanas que la subtilité n’étouffe pas. Je me trompe peut-être remarque, j’la connais à peine la rouquine. « Mon royal séant, comme tu dis, se satisfera très bien du sable. Mais merci, je suis flatté ! » Joignant le geste à la parole, je pli les genoux pour me laisser choir dans le sable froid, puis tapote le sol à côté pour l’inviter à en faire autant. Une fois confortablement installés, j’attrape une Corona – heureusement encore fraiche malgré le voyage – et la décapsule à l’aide du briquet toujours présent dans ma poche de veste. Je tends la bouteille à Sophie puis répète l’opération pour me servir. Le silence s’installe bientôt, mais il est confortable. Le mouvement régulier des vagues a quelque chose d’apaisant, un peu comme regarder un feu de cheminée. On ne s’en lasse pas. Et puis au bout d’un moment, la jeune femme reprend la parole d’une voix douce, comme si elle ne voulait pas briser l’instant. « Je peux te demander ce que tu faisais à la soirée, plus tôt ? » La façon dont sa question est formulée me prend de court. J’ignore si le double-sens était volontaire, mais je ne peux m’empêcher de lui faire la remarque. « Ta question sonne comme si je n’avais rien à y faire. » Je fais tant tache que ça parmi toute cette foule d’étudiants ? Je crois que je vais le prendre comme un compliment. « Et c’est pas tout à fait faux, au fond. Je servais de taxi à mon pote, mais en parfait social butterfly qu’il est, il m’a lâché au bout d’une heure. » Ma main plonge dans le paquet de bonbons posé entre nous avant de jeter une friandise colorée dans ma bouche. La poudre blanche qui la recouvre pique mes papilles et me fait grimacer. J’aurais pu me contenter de cette vague explication mais, pour une raison qui m’échappe – la mer, les vagues, l’air iodé ou bien cette ambiance tranquille propice aux confidences, ma langue finit par se délier. « C’est pas trop mon délire ce genre de soirées, j’m’y sens pas à l’aise. Et puis c’est toujours la même chose : ça gueule fort pour se faire entendre par-dessus la musique de merde, tout le monde est ravagé avant dix heures, ça se chope sur toutes les surfaces disponibles de la baraque et si on a de la chance, les flics débarquent pour virer tout le monde avant minuit. » Toujours pareil. Je pousse un soupir las avant de reculer mon buste, en appui sur mes paumes. « Mais, » je fais une petite pause, un léger sourire aux lèvres. « c’est la première fois que l’on me traine dans une aventure à la plage en pleine nuit. » Je tourne enfin la tête vers Sophie, dont les mèches rousses se soulèvent doucement avec la brise. Le manque de lumière floute les couleurs de ses joues, mais ses yeux brillent dans la nuit. « Et toi alors ? Qu’est-ce que tu foutais là-bas ? »

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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyLun 27 Aoû - 23:28

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Râler, verbe du premier groupe, familier. Manifester sa mauvaise humeur, protester. Qu’a-t-il dit, Alex ? Qu’il « manifeste [s]on mécontentement face aux contrariétés de la vie » ? Et qu’a-t-il rajouté, en plus, ce bourge ? Nuance ? Alors non. Non, il vient juste de me donner la définition de ce dont je l’accuse, et il n’y a aucune nuance. Mais sa condescendance me fait beaucoup rire, aussi je glousse et hausse les épaules. « Ouaip, c’est ce que j’dis. » Il râle, mais pour une sombre raison je trouve ça adorable. C’est un gros chat sauvage qu’il faut apprivoiser, je le sens. J’aime bien, en tout cas. Assez pour bien vouloir sacrifier de mes vêtements pour qu’il ne grognasse pas trop. Je suis une chic fille. « J’te fais tant d’effet que ça pour que t’aies déjà envie de te dessaper ? » Bwahaha. Peut-être. Je lève légèrement les yeux au ciel et souffle fort du nez, mais un sourire amusé s’inscrit tout de même sur mes lèvres. « Eh tout doux la guêpe, j’essaie d’être gentille. » Je suis une gentlewoman, voyons. Parce que s’il décide que ma présence ne lui plaît pas et qu’il veut me laisser mourir sur cette plage… Il peut. C’est lui le patron. Et le patron est finalement un grand garçon qui n’a peur de rien et s’assied à même le sable. Gros gros dur, woop woop. Je retiens une énième taquinerie et m’installe à ses côtés, après un mince rire lorsqu’il tapote la place à côté de lui. J’attrape ensuite la bouteille qu’il me tend et le remercie, avant qu’on ne se perde dans une contemplation silencieuse et confortable.

C’est extrêmement apaisant, l’océan et les lumières au dessus de nos têtes, et rassurant, la petite entité vivante à mes côtés. Ça fait du bien, de se rappeler que notre vie n’est qu’un bref passage dans une immensité infinie qui nous dépasse. Et ça fait du bien aussi, de se rappeler qu’on n’est pas seul pour affronter tout ça. Lorsque je me sens plus légère, je reporte mon attention sur mon compagnon de fortune. J’ai pu rencontrer beaucoup de personnes dans ma maigre existence, mais Alex se détache du lot. Je ne saurais dire pourquoi, si c’est son apparence unique, son attitude entre l’adolescent et le grand-père, ses yeux bleus transcendants. Mais il y a définitivement quelque chose qui titille ma curiosité. Aussi je me permets de l’interroger, de demander à élucider le mystère de sa personne. « Ta question sonne comme si je n’avais rien à y faire. » Je souris légèrement avant d’hausser simplement les épaules. C’est un peu le but. Parce qu’il n’a pas l’air d’avoir sa place dans les soirées d’anniversaire d’étudiants, parce qu’il a l’air plus… Mature, que ça ? Je ne sais pas. Je ne le connais pas et peut-être que je me trompe. Mais je n’ai pas ce sentiment d’être dans le faux. « Et c’est pas tout à fait faux, au fond. Je servais de taxi à mon pote, mais en parfait social butterfly qu’il est, il m’a lâché au bout d’une heure. » B-b-b-bingo ! Mon sourire s’agrandi légèrement, parce que peut-être devrais-je me lancer dans une carrière de voyance. Et je compatis, un peu. Je ne servais pas de taxi parce que je suis venue de mon plein gré, mais quelques verres plus tard Alban a oublié mon existence. Nous sommes des chats perdus, c’est a-do-rable.

A ma plus grande surprise, Alex really gets introspective et le voilà à monologuer sur les soirées étudiantes. Et il n’a clairement pas tort, pour sûr. Je pousse un bref soupir, presque en écho avec le sien. « Au moins, on sait à quoi s’attendre dans ces soirées là. » Et puis, au fond, la vie n’est-elle pas qu’un ensemble de codes trop utilisés et répétés ? Maybe not that introspective tho. « Mais, » Je lève la tête vers lui, soudainement très intéressée par ce « mais ». « c’est la première fois que l’on me traine dans une aventure à la plage en pleine nuit. » Un sourire des plus sincères me prend tandis que ma cage thoracique se contracte en un bref rire de réjouissance. « Tu me vois ravie d’être ta première aventure nocturne à la plage, Alex. » Je réponds, amusée, avant d’aller doucement cogner son… bras, de mon épaule. Il est trop grand pour que je cogne son épaule, fichtre.

Et c’est parce qu’il a été plutôt sincère et ouvert avec moi lorsque je lui ai posé une question que je souhaite en faire autant lorsqu’il relance la balle. Qu’est-ce que je foutais là-bas ? « Mmmh. J’essayais de vivre la vie d’étudiante que je ne suis pas et d’être normale le temps d’une soirée ? Spoiler alert, ça n’a pas vraiment fonctionné. » J’ai collé Alban et l’ai supplié pour qu’il m’emmène avec lui pour penser à autre chose. Au fait que je n’étais pas étudiante, que mon nouveau boulot ne m’emballe pas des masses, que j’ai peur de perdre mes amis parce que leur vie est soudainement bien rempli et très intéressante comparé à la mienne… Que tous ces petits tracas sont ridicules comparés au plus grand, le fait qu’Emma a une leucémie, qu’on a du mal à trouver des solutions pour payer ses frais médicaux et que je risque de perdre l’un des êtres qui me sont le plus précieux sur terre pour toujours. « La vie c'est compliqué, et j'ai plus l'impression de lutter pour ne pas me noyer qu'autre chose. » On nous fait bouffer du carpe diem et soyez heureux à longueur de journée, mais ça ne marche pas comme ça. J'aimerais, vraiment. Je ne demande pas grand chose, pourtant, promis. Mais il y a des fois ou trop c'est trop. L'existence humaine est gonflée de ridicule, il faut qu'on soit lucides quelques secondes quand même. Spoiler alert encore, à la fin, on meurt tous. Pourquoi on s'acharne ? Je hoche négativement la tête. Non, si je commence à partir défaitiste je ne vais jamais m'en sortir. Et on passe d'une fête, loupée certes, à une pity party. Ça ne va pas du tout. « Et tu dois penser que je suis une personne dépressive ou que je cherche ta pitié, promis non. Mais... Ma petite sœur a une leucémie et c'est juste... Dur, parfois. » Dernier soupir, je reporte mon attention sur Alex les sourcils froncés. Est-ce qu'il peut comprendre ou est-ce qu'il va me laisser seule sur la plage ? S'il me laisse les bonbons, au moins, je ne lui en voudrais même pas.

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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyMar 28 Aoû - 12:42

Haut les coeurs - 2015

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Le silence qui règne sur la côte, seulement perturbé par le régulier ronflement des vagues, ou bien la voûte étoilée au-dessus de nos têtes, ou peut-être cette aura de confiance que semble m’inspirer Sophie. J’ignore la raison qui me pousse à autant développer ma réponse à une question pourtant simple. C’est pas dans mes habitudes. J’en sais rien. La situation si prête plutôt bien j’imagine : assis là, perdus dans la contemplation de l’océan, seuls au milieu de la plage. J’ai la sensation d’être dans une bulle de tranquillité, un peu à côté de la réalité, comme si le bourdonnement incessant de la vie avait été mis en sourdine le temps d’un instant volé. Je ne suis pas non plus du genre à déballer ma vie à une inconnue rencontrée en soirée simplement parce que l’ambiance invite à la confidence, non. Ce privilège est réservé à un cercle extrêmement réduit de mon entourage. Et pourtant. Loin d’être envahissante, la présence de Sophie à mes côtés est confortable. Rassurante. Alors les mots me viennent naturellement, le regard accrochant la houle. Je n’ai pas peur d’être jugé, pour une fois, j’ai même l’intuition qu’elle peut me comprendre, dans une certaine mesure. Après tout, elle aussi a fui la fête, elle ne doit donc pas non plus les porter dans son cœur. Enfin, j’imagine. Qu’est-ce que j’en sais, en vérité ? Je ne la connais pas. Mais justement, c’est agréable de ne pas se préoccuper de l’après, de demain. De pouvoir entrouvrir les barrières sans redouter l’invasion. On ne se reverra probablement pas de toute façon. Une petite bulle temporaire et sans danger.

Malgré tout, au moment où se conclut mon monologue cynique, je suis pris d’un doute : la jeune femme en a-t-elle seulement quelque chose à foutre de mes états d’âmes ? Ce serait tellement simple d’en rire et de les prendre à la légère comme on le ferait d’une vulgaire anecdote insignifiante. Mais non. Encore une fois, je suis agréablement surpris lorsque Sophie fait écho à mes paroles en exprimant son accord. On sait à quoi s’attendre. L’ironie est belle quand on sait que cette expédition à la plage était complètement improvisée. On casse la routine, on s’échappe de cet engrenage trop bien huilé que j’exècre plus que tout. Liberté. « Tu me vois ravie d’être ta première aventure nocturne à la plage, Alex. » La rouquine accompagne ses mots d’un sourire lumineux dont je ne peux douter de la sincérité. Il est contagieux : son jumeau ne tarde pas à faire son apparition sur mes lèvres et je baisse les yeux, amusé, lorsque son épaule vient doucement cogner mon bras. Si jusque-là j’aurais pu supposer qu’elle ne s’accommodait de ma présence qu’à défaut d’avoir trouvé mieux dans cette fameuse cuisine, ça me rassure de savoir qu’il n’en est rien. C’est… agréable de sentir sa compagnie appréciée pour ce qu’elle est, sans rien attendre en retour.

Et parce que je suis maintenant véritablement intéressé par la réponse, je lui retourne donc naturellement cette question à double-sens. « Mmmh. J’essayais de vivre la vie d’étudiante que je ne suis pas et d’être normale le temps d’une soirée ? Spoiler alert, ça n’a pas vraiment fonctionné. » Je souffle du nez en réaction à son humour, mais même si c’est dit sur un ton dérisoire, le message n’en est pas moins réel. Et étrangement familier, mis à part un petit détail qui me fait lever les yeux au ciel. « Je comprends pas cette obsession qu’ont les gens avec la normalité. Normal, c’est chiant. C’est rien de plus qu’un programme sur la devanture d’une machine à laver, personne ne rêve de ça. Tu vaux mieux qu’ça. » Normaux, ce sont tous ces étudiants obnubilés par l’idée de s’amuser le plus possible en une soirée, à n’importe quel prix. Ils sont tous pareils, de vrais moutons. Malgré ça, je comprends où Sophie veut en venir : c’est pas toujours évident de se sentir différent. « La vie c'est compliqué, et j'ai plus l'impression de lutter pour ne pas me noyer qu'autre chose. » Ses mots résonnent immédiatement avec mon être. Je pose les yeux sur Sophie et j’ai l’impression de regarder mon reflet dans un miroir. Jamais je n’aurais imaginé que sous son bagout guilleret et sa confiance fauve se cache une part de ténèbres. Elle porte un masque, elle aussi. Comme quoi. « Et tu dois penser que je suis une personne dépressive ou que je cherche ta pitié, promis non. Mais... Ma petite sœur a une leucémie et c'est juste... Dur, parfois. » Elle soupire et je secoue la tête en croisant son regard posé sur moi. « Non non, je pense la même chose : quand le sort semble s’acharner et que t’as plus qu’à subir pour espérer t’en sortir… Pour quelle raison ? Çaaa… » L’Homme n’est qu’un éternel optimiste, un rêveur acharné. On n’y peut rien. « Mais je connais. » Un peu trop bien même. La vie est une putain de connasse et je ne compte même plus toutes les fois où j’ai voulu cesser de lutter pour me laisser engloutir. Ce serait tellement facile de tout arrêter. Pourquoi s’entêter ? Ça fait bien longtemps que je ne crois plus au carpe diem : encore une illusion de bonheur qui ne sert qu’à se voiler la face. Pensivement, j’observe le bout de mes chaussures écartées en éventail où s’accrochent quelques grains de sable avant que la gravité ne les fasse retomber, irrémédiablement. « J’suis désolé. Pour ta sœur, j’veux dire. » Et je suis sincère. Je sais bien qu’elle ne veut pas de ma pitié, elle a insisté là-dessus, mais ça n’en est pas. Juste de la compassion. Et une oreille pour écouter. « J’crois que j’aurais aimé avoir une sœur, en grandissant. J’aime avoir mon espace perso, ça c’est clair et net, mais… La solitude, c’est pesant parfois. »

Damn, this is getting deep.

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Sophie Grimm

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≡ POSTS : 1502 Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) 95cb69830bc999e69ef0dbbca6ec6e64e9b583c6
≡ ÂGE : 25 ans, déjà, elle va commencer à complexer. (01/06/95)
≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants.
≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir.
≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes.
≡ LOGEMENT : #32, Castro District avec sa soeur et le chat.
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≡ CRÉDITS : bambi eyes (ava)
≡ INSCRIPTION : 12/07/2017




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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyMar 28 Aoû - 15:35

Haut les coeurs.

ft. Alexander & Sophie


J’ai envie de commencer ce RP en citant Claude François, ces soirées là, joliment repris et chorégraphié par monsieur Matthieu Pokora quelques années plus tard, mais ça casserait la mignonnance de ce RP. Oh wait… Sorry. Mais il a raison, Alex. Et Claude. Ces soirées là, c’est toujours la même chose. On se défonce les tympans, on boit trop, on croit vivre et goûter à notre jeunesse grisante et mortelle parce qu’on ose fourrer sa langue dans la bouche d’un parfait inconnu et qu’on ne se souviendra de rien le lendemain. C’est stupide. Mais le temps d’une soirée, j’avais envie d’être une de ces personnes stupides, j’avais envie de me sentir vivante d’une quelconque manière, de pouvoir prétendre que mes plus grands tracas étaient la dissertation toujours pas commencé et le prof mal luné du moment. J’avais envie d’être normale, où du moins oublier le fait que je ne le suis pas malgré pas malgré tous mes efforts. Et encore une fois je me dois citer un grand nom de la chanson française, Kendji Girac, Pour Oublier. J’ai de plus en plus honte de cette réponse, oui oui oui. Mais Alex n’est pas d’accord. « Normal, c’est chiant. C’est rien de plus qu’un programme sur la devanture d’une machine à laver, personne ne rêve de ça. Tu vaux mieux qu’ça. » Monsieur anticonformiste, s’il-vous-plaît. Sa tirade m’arrache un rire, et je lève légèrement les yeux au ciel bien que mes lèvres soient toujours étirées en un sourire. « Débattable, mais merci. » Je suis grandement flattée qu’il pense que je vaille mieux que ça. Actuellement, je crois que j’aimerais bien avoir une vie aussi compliquée qu’un programme de la machine à laver. Il faut un petit moment de réflexion pour comprendre comment ça marche, mais après ça roule tout seul. Malheureusement, chez moi, le linge sale s’accumule et on ne sait plus où le ranger, encore moins de quel côté l’attaquer pour qu’il n’y en ai plus. Éventuellement, j’énonce la vérité que je souhaitais oublier parce qu’il est temps que je cesse de me voiler la face. Et ça devient vite un mur des lamentations, cette affaire.

Je m’excuse un peu maladroitement avant de reporter mon attention sur mon camarade de fortune qui veut bien comprendre. Le sort s’acharne, ouaip. C’est ça, en fait. Ça fait une dizaine d’années qu’il s’acharne, et j’aimerai bien qu’il aille tourmenter d’autres âmes que celles des Grimm. Parce que les Grimm ils essaient d’être actifs et de ne pas juste subir, mais tout ça nous dépasse tellement qu’on ne peut rien n’y faire. « Mais je connais. » Je me cache derrière une mèche de cheveux pour l’observer, comme s’il ne pouvait pas voir mon regard sur lui. Ce me semble… Singulier, que de toutes les personnes croisées à cette soirée ce soit Alex avec qui je passe du temps. Mais j’ai presque envie d’être reconnaissante envers l’univers, parce que je me sens véritablement écoutée et comprise, tout simplement bien, à ses côtés. Je n’avais pas prévu que ça se termine en épisode cathartique, cette virée sur la plage, mais ça me convient. Parce que les larmes sont passées, je m’attaque au rire après un léger silence. « Ce sont tes nuits d’insomnie à regretter tes tatouages Batman qui te font dire ça ? » Mon ton est évidemment taquin, et si ce n’est pas suffisant il y a le sourire sur mes lèvres alors que mes yeux cherchent les siens. Don’t kill me, I’m joking. Mon regard s’attarde et je suis obligée de presser fermement mes lèvres l’une contre l’autre pour ne pas me mettre à rire bêtement. Mais c’est que ses yeux sont vraiment très bleus, que sa présence est vraiment très rassurante et est-ce trop tôt pour dire que je suis vraiment heureuse de l’avoir rencontré ?

« J’suis désolé. Pour ta sœur, j’veux dire. » Un mince soupir m’échappe et je hoche la tête. Je les ai souvent entendus, ces trois petits mots, et je ne sais toujours pas comment réagir. Ce n’est pas grave ? Merci ? Non que ça puisse changer grand chose, de toute façon. Je réponds d’un vague « Mmh. » parce que c’est le mieux dont je suis capable face à ce genre de démonstration de compassion. Ma bouteille perd un peu de son liquide, trouvant là une autre mince mesure de réconfort. « J’crois que j’aurais aimé avoir une sœur, en grandissant. J’aime avoir mon espace perso, ça c’est clair et net, mais… La solitude, c’est pesant parfois. » Est-ce qu’il est fils unique ? Je souris à l’idée que ce n’est pas ma sœur qui est envahissante, mais plutôt l’autre zigoto qui me sert de frère, mais… Oui, c’est agréable d’être lié à d'autres par des liens de sang et savoir que quoi qu’il arrive, ces personnes seront toujours là. Mais ce n’est pas parce qu’il n’a pas de liens de sang qu’il doit vivre dans une solitude pesant. Il existe quoi, quelques sept milliards de personne pour combler cette solitude ? Je le regarde quelques secondes, hésitante, avant de me décaler des quelques centimètres qui nous séparent pour tenter un câlin-de-côté, tentative extrêmement bizarre parce que j’arrive à peine à faire le tour de sa taille de mes bras et qu’il n’était pas prêt, à rencontrer Sophie maman ours. « Tu n’as pas à être seul, Alex. Il me semble qu’on vient de décider que la vie c’est bien trop merdique pour qu’on l'affronte seul. » Je le presse un tantinet plus avant de bien vouloir lui rendre sa liberté. Je reste toujours près de lui, cela-dit. Parce que je suis là, moi. Ah il avait dit quelque chose par rapport à l'espace personnel ? Mais si ce n'est pas assez clair, je le précise à haute voix. « Je suis là, pour ce que ça vaut. » Parce que ça ne vaut peut-être pas grand chose, on s'est rencontré il y a à peine une heure. Mais je pense sincèrement mes paroles, et sur le moment ça a l'air de valoir beaucoup. C'est sans doute dû au fait que nous sommes seuls, contre l'océan et le ciel et les millions de grains de sable, contre ce que nous voyons du monde entier. Quelques dizaines de vagues s'échouant sur la plage plus tard, je jette mon dévolu sur un coquillage qui se trouve pas loin d'un paquet de bonbons. Je me penche pour l'attraper, un sourire sur les lèvres, avant de bouger une nouvelle fois pour me placer face à Alex. J'attrape sa mimine, relève le regard pour observer son visage intrigué, avant de venir déposer le coquillage au creux de sa paume. Je suis là, et si jamais il l'oublie le coquillage le lui rappellera. Ou peut-être est-ce un coquillage magique qui fait office de talkie-walkie. On n'sait pas. « Nous sommes unis par les liens sacrés du coquillage, maintenant, Alex Batman. » Je plaisante, une fois qu'il a fermé sa main autour de mon présent. Do you take thee, Alex Batman, as a weird companion of infortune ? C'est qu'il a fait une grande erreur en acceptant de me suivre et de me promener, tout à l'heure. Il ne va plus pouvoir se débarrasser de moi, désormais.

Et pour conclure sur une bien plus jolie musique : You're facin' down a dark hall / I'll grab my light and go with you.

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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyJeu 6 Sep - 13:40

Haut les coeurs - 2015

ft. Sophie & Alexander


Est-ce que c’est pas un peu pathétique de s’apitoyer ainsi sur son sort ? De maudire la vie et ses obstacles tout en prenant de haut le bonheur factice des autres ? Ceux-là, les chanceux qui semblent vivre avec un bandeau sur les yeux. Et puis ce décor : la plage, les vagues, la voute céleste et ses millions d’étoiles, c’est très dramatique, on se croirait dans une mauvaise comédie romantique. Alors si, c’est probablement pathétique et pas qu’un peu. Mais ça fait du bien de se plaindre. Pour de vrai, j’entends, pas de râler pour n’importe quoi histoire de recevoir un peu d’attention comme j’en ai la fâcheuse habitude. Ça fait du bien d’avouer sa vulnérabilité, son impuissance face aux tourments de la vie, de partager ses craintes avec quelqu’un qui écoute vraiment. Qui se sent concerné.

La conversation coule de façon naturelle, c’est plaisant. Sophie confesse ses rêves de normalité et ça me fait râler – ah tiens ça faisait longtemps – parce que je pense sincèrement qu’elle mérite mieux que ça. Ici bas, les meilleurs sont loin d’être normaux et je sens qu’elle est plus intelligente que tous ces moutons. C’est étrange d’ailleurs, je ne m’imaginais pas qu’une jeune femme de sa trempe transporte un si lourd bagage, et je me surprends à me demander  ce qu’elle a dû subir dans son passé pour tenir ce genre de discours. Mais je me tais, parce que plus que n’importe qui, je sais à quel point les questions intrusives peuvent braquer quelqu’un. Chacun ses secrets, chacun son armure. Je comprends. « Ce sont tes nuits d’insomnie à regretter tes tatouages Batman qui te font dire ça ? » OKAY, RUDE ? Je prends un air offusqué, main sur le cœur et bouche grande ouverte pour un maximum d’effet : « Wow. Et moi qui pensais qu’on était en train d’avoir une conversation profonde et philosophique, j’me sens attaqué tout d’un coup. » Trahison, disgrâce. Je prends une moue faussement vexée avant de tourner les yeux vers celle qui vient d’insulter mon super-héro favori pour la seconde fois de la soirée. Une troisième et elle finit à la flotte. Nos regards se croisent et j’éclate enfin de rire en secouant la tête de droite à gauche. Sophie est une personne drôle, je le reconnais. Même si un tantinet insultante pour ces tatouages qui représentent bien plus pour moi qu’un mec en collants. Mais passons. Woaaa, je suis hyper diplomate ce soir.

Mais les rires se tarissent et le silence relatif de la plage reprend ses droits, empreint de mélancolie.  On aborde le sujet qui semble le plus tracasser Sophie : la maladie de sa sœur, et je me sens obligé d’embrayer par crainte qu’un silence gênant ne s’installe. J’aurais peut-être mieux fait de me taire en fin de compte : avec du recul, ça sonne carrément égocentrique de recentrer le problème sur ma personne et ma solitude. Meh. Chassez le naturel et il revient au galop, comme ils disent. But I’m trying, ok ? J’suis déjà loin de ma zone de confort présentement. Me livrer comme ça, j’aime pas. J’ai l’impression d’être vulnérable à toutes les attaques qui pourraient soudain me tomber dessus, tels des vautours sur une carcasse en pleine savane. Seul contre le monde. C’est comme ça que j’ai l’impression de vivre depuis cinq ans, ou plutôt de survivre. Je fronce les sourcils lorsque ces pensées sombres refont doucement surface, me concentre sur le mouvement régulier des vagues pour les éloigner. Je sens alors deux bras m’étreindre la taille et le petit corps de Sophie qui se presse à mes côtés de façon tout à fait inattendue. Pris de court et peu à l’aise avec ce genre de démonstration d’affection, je me fige immédiatement. Je baisse des yeux écarquillés vers la rouquine, incertain quand à l’attitude à adopter. « Tu n’as pas à être seul, Alex. Il me semble qu’on vient de décider que la vie c’est bien trop merdique pour qu’on l'affronte seul. » Oh. Je reste muet quelques secondes. C’est très niais tout ça et j’suis pas sûr d’être d’accord : la solitude a beau se montrer pesante parfois, elle m’apporte surtout un contrôle indéniable sur mon entourage. S’attacher n’est que prendre le risque de voir la personne s’éloigner définitivement, et j’suis pas prêt à revivre ce genre d’expérience. Après une dernière étreinte, Sophie reprend sa place à mes côtés et je me détends. « Je suis là, pour ce que ça vaut. » Mon regard accroche le sien, dont je remarque seulement l’incroyable couleur vert d’eau, et un demi-sourire timide s’esquisse sur mes lèvres. Une seconde passe, le charme se brise et je me racle la gorge avant de hocher la tête en détournant les yeux. J’ai beau être incapable de formuler le moindre remerciement, ses mots m’ont touché. Même s’ils sont probablement lancés en l’air, sans réelle profondeur puisqu’une fois notre bulle brisée, tout sera terminé. Mais sur le coup, ils semblent sincères, et c’est tout ce qui compte.

Pensif, je porte ma bouteille à mes lèvres pour en boire quelques gorgées, mon attention cette fois happée par les milliers d’étoiles brillantes au-dessus de nos têtes. Il est rare de pouvoir en observer autant : même si San Francisco reste une ville proche de la nature, la pollution agit souvent comme un masque de fumée grise. C’est Sophie qui me tire de ma contemplation, intrigué que je suis par ses mouvements. D’une position assise, elle se déplace sur ses genoux repliés pour me faire face, un air énigmatique sur le visage. Je hausse un sourcil, prêt à la questionner, quand elle attrape ma main et la retourne paume vers le ciel afin d’y placer… un petit coquillage. What is happening. « Nous sommes unis par les liens sacrés du coquillage, maintenant, Alex Batman. » Ok alors ça, je l’ai pas vu venir. Et, loin de me moquer, ça me fait sincèrement rire – wow twice in a night, who am I. J’ai l’impression d’être de retour en maternelle, lorsque partager ses Legos était l’équivalent d’une promesse de mariage, et l’image est tellement innocente et le message tellement… pur ? que je ne peux que rentrer dans le jeu. « J’en suis honoré, Sophie du Comic Book Shop. » que je réponds sur le même ton après avoir refermé mes doigts sur le coquillage. Cette fille est surprenante, imprévisible… et légèrement tarée. Mais elle dégage une aura chaude, rassurante, et incontestablement attirante. Je la regarde de haut en bas puis de bas en haut, m’arrêtant imperceptiblement sur ses lèvres avant de plonger dans ses yeux. « Et qu’est-ce que ça implique exactement ? Des pity parties mensuelles au bord de l’eau ? Ça m’va. » Imitant ses gestes quelques secondes plus tôt, je pivote sur mon siège pour lui faire face à mon tour, plaçant mes longues jambes légèrement repliées de chaque côté de son corps. « Par contre, j’dois te prévenir que le côté engagement pour l’éternité c’est pas vraiment mon délire. » No shit, Sherlock.



Dernière édition par Alexander Black le Mar 2 Oct - 11:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyDim 9 Sep - 17:49

Haut les coeurs.

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C'est uniquement pour relever l'ambiance que je décide de l'attaquer une nouvelle fois sur ses tatouages Batman. Et par parce que c'est une cible facile, et que ça me plaît beaucoup trop de le titiller et voir à quel moment il va vraiment se fâcher. Parce qu'il râle beaucoup, Alex, mais il ne se fâche pas vraiment. C'est un gros chat, c'est très mignon, je le trouve très mignon. Mais voilà qu'il me sort son air offusqué le plus parfait qu'il soit, qu'il me dit qu'il se sent attaqué et j'éclate de rire. D'accord, Batman c'est une attaque facile, je n'y aurais plus recours. Ce soir. « D'acc, pardon, je retire, mes hommages. » Philosophons, alors. Alors je parle d'Emma, et du fait que la vie c'est compliqué et que le fait qu'on n'a le contrôle de rien est terrifiant au final. Puis Alex enchaîne et conclue que la solitude c'est pesant. Et vous savez quoi ? C'est l'heure du câlin. Parce que. Alex, il a dit que je méritais mieux que d'être normale, et il mérite mieux que d'être seul. Parce que. On a décidé que c'était dur parfois et que j'aimerais rajouter qu'on n'a pas à affronter ça seul. D'où cette agression physique, agression qui se veut douce et affectueuse mais agression quand même. Il se braque et se fige de suite, Alex, et je ne sais pas si c'est parce qu'il n'a pas l'habitude ou parce que je dépasse les limites mais je le garde quand même entre mes bras de longues secondes. Faut que le message passe. Il n'a pas à être seul. On est beaucoup trop nombreux à être un peu bancal, un peu bizarre, et dans nos têtes il y a un blizzard qu'il y a forcément quelques âmes perdues pour l'épauler dans sa quête. Moi, je veux bien en faire partie, en tout cas. Ce soir, pour sûr. Plus tard, éventuellement. Je le relâche, et nos regards se confondent quelques secondes et j'espère vraiment qu'il comprenne, que je suis sincère.

Tellement sincère que c'est l'heure de la demande en mariage, aussi.

Malheureusement, je n'avais pas prévu la chose alors j'improvise. J'ai le choix entre des bonbons, des capsules de bières et des coquillages. Mon mon côté romantique me pousse à adopter la dernière solution. Alors je gigote pour trouver le coquillage le plus rond possible, puis pour me placer devant Alex. J'attrape sa mimine, y pose le coquillage et lui annonce innocemment que nous sommes unis par les liens sacrés du coquillage. Mieux qu'un mariage à Vegas, eh. Ça le fait rire, et un sourire amusé s'affiche sur mes lèvres. Je relâche sa main avec une presque réticence, mais mon regard est toujours fermement fixé sur son visage androgyne. « J’en suis honoré, Sophie du Comic Book Shop. » Et un nouveau rire m'échappe, trop fort et trop frais, parce que je m'en rends compte du ridicule de la situation, de mon comportement enfantin, mais je m'en fiche. Vivre avec insouciance, et s'en ficher de la normalité. Il me semble que c'est la philosophie de cette soirée avec Alex. Juste pour un soir, il n'y a que lui et moi et le sable et les vagues et les étoiles, et le monde qui nous entoure n'est fait que de sentiments trop violents mais d'aucun problème à régler dans le seconde. C'est apaisant, ça me fait beaucoup de bien. Bien plus que ma tentative d'amusement à la soirée a pu m'en faire, déjà. Bien plus que ce que j'ai pu ressentir depuis... Des jours.

« Et qu’est-ce que ça implique exactement ? Des pity parties mensuelles au bord de l’eau ? Ça m’va. » Mon nez se fronce légèrement sous la concentration de la réflexion. Je n'ai jamais été unie par les liens sacrés du coquillage auparavant, je ne sais pas vraiment ce que ça implique. Mais les pity parties mensuelles me semblent envisageables. Je me rappelle qu'il a promis un prochain date, je suis prête à le prendre au mot. « I'll bring the food, you'll bring the booze ? » Et je mets cette phrase en anglais parce que je trouve l'assonance jolie, merci de votre compréhension. Je pense que je peux vivre avec ça. Alex finit par ajuster sa posture pour qu'on soit face à face, et me voilà presque prisonnière de ses jambes. De trois mètres de long. Alex est vraiment grand, je l'avais déjà remarqué évidemment. C'est plutôt pratique, pour attraper les paquets de gâteaux en haut des placards, mais un tantinet intimidant quand même. « Tu as mangé qui pour être aussi grand ? » Je lui demande, un sourire sur les lèvres. Sophie l'emmerdeuse est encore et toujours là, oui oui oui. Dans un geste plutôt naturel, je laisse mes bras aller poser contre ses genoux. Eh, je suis une experte en invasion d'espace personnel, par les liens du coquillages il va bien falloir qu'il s'y habitue. « Par contre, j’dois te prévenir que le côté engagement pour l’éternité c’est pas vraiment mon délire. » Un autre rire me parvient, la tête légèrement penchée en arrière. Je suis tombée sur un romantique, quelle chanceuse je suis. J'acquiesce, je prends note de cette information. « Je comprends, c'est super long l'éternité... 5 ans, ça te va ? Tu penses que tu peux m'inclure dans ton plan quinquennal ? » Je veux bien descendre à trois ans, mais il va falloir qu'il sorte une montagne d'arguments. Je ne suis pas une fille facile, non, et une négociatrice féroce. C'est long aussi, 5 ans. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, alors... There's not time like the present, right ? « Est-ce qu'on s'embrasse maintenant ? » Je finis par lui demander avec une tendresse un peu trop débordante. Je ne plaisante qu'à moitié, cette fois. D'un côté, je ne lui en voudrais pas si je recevais un « non », d'un autre côté j'ai très envie d'un « oui ».

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MessageSujet: Re: Hauts les coeurs. (Alex & Sophie)   Hauts les coeurs. (Alex & Sophie) EmptyJeu 11 Oct - 13:44

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Ce qui ne devait être qu’une simple virée à la plage pour fuir une fête décidément trop… trop – ou pas assez ? tout dépend du point de vue – s’est rapidement transformée en expérience cathartique, contre toute attente. Les mots me viennent naturellement, libérés du filtre de la méfiance qui ne me quitte pourtant jamais. Je ne crains pas le jugement de Sophie, cette inconnue à la langue bien pendue mais à l’oreille si attentive, ça coule tout seul. Mes opinions cyniques, ma vision si sombre de la vie, ma solitude permanente derrière laquelle je me protège comme s’il s’agissait d’une armure. Tout y passe, encore mieux qu’une séance de psy ! Quelle ironie, quand on sait que j’ai toujours refusé de mettre ne serait-ce qu’un pied dans le bureau d’un de ces escrocs malgré les conseils de Jayden. Il s’inquiète pour rien, comme toujours. Dans ce bas monde, on est tous un peu cassés de toute façon. Sophie rêve de calme et de normalité, d’une famille en bonne santé, et je n’suis qu’un naufragé qui se laisse porter par le vent de la vie. Chacun sa croix.

Aussi, j’apprends bien vite que ma camarade d’aventure n’est jamais à court de ressources. Dans ce que j’imagine être une tentative pour relever une ambiance devenue relativement lourde et fataliste – on  dit merci Bibi, la jeune femme se déplace pour me faire face et dépose un petit coquillage au creux de ma paume. Une demande en mariage si tôt après notre rencontre ? Damn, j’ai sous-estimé mon charme naturel. Mais que nenni, on a plutôt affaire à une union par les liens sacrés du coquillage. Rien qu’ça. Et son air très sérieux m’amuse sincèrement, alors j’accepte de bonne grâce. Qu’ai-je à perdre ? Cette soirée ne sera plus qu’un vieux souvenir dans quelques heures. Comme un rêve que l’on oublie trop vite. Mon regard dévisage Sophie, ses grands yeux clairs et ses joues légèrement rosies par l’alcool, son sourire confiant et malicieux, puis se perd brièvement sur son corps mince et ses courbes sveltes à peine cachées sous un fin chemisier. Chose étonnante que nos routes ne se soient jamais croisées auparavant.

Sans transition, je demande donc à ma nouvelle… épouse ? coquillette ? en quoi consiste cette union et ce qu’elle implique, histoire de voir si je me barre tout de suite en courant ou si j’attends un peu. Naaah, j’exagère. En vérité, les pity parties mensuelles en sa compagnie seraient presque un bon programme. « I'll bring the food, you'll bring the booze ? » Ok, je retire le presque : elle a utilisé les mots magiques. « Vendu. » que je réponds du tac-au-tac, sourire en coin, avant d’imiter sa position pour lui faire face à mon tour. De la bouffe, de la bière, une bonne compagnie, que demande le peuple ? Pendant quelques secondes, je me prends à imaginer ce que ça donnerait si ce projet n’était pas qu’un jeu destiné à nous distraire en cette nuit de printemps. « Tu as mangé qui pour être aussi grand ? » La question saugrenue interrompt mon train de pensée et me fait arquer un sourcil confus avant de lâcher un éclat de rire. Mes jambes paraissent particulièrement longues dans cette position, il est vrai. Et il est aussi vrai que je suis un homme de haute taille, ayant de loin dépassé le mètre quatre-vingt-dix. Perspicace, la demoiselle. Oui c’est du sarcasme. « Le sang de mes ennemis ? » Il a déjà été établi que Sophie était une personne drôle. Dans mon cas, je me considère aussi comique que la mort du chien dans Marley & Me alors soyez indulgents quant à mes efforts humoristiques, s’il-vous-plaît-merci. Par contre en ce qui concerne l’engagement pour l’éternité – une expression qui sonne clairement comme un pacte avec le diable, soyons honnête deux minutes – va falloir sortir les arguments bétons pour que je fasse des efforts. Oui, même lorsqu’on parle d’un mariage coquillage. This is serious shit. « Je comprends, c'est super long l'éternité... 5 ans, ça te va ? Tu penses que tu peux m'inclure dans ton plan quinquennal ? » Sourcils froncés, je fais mine de réfléchir en mâchonnant distraitement l’anneau métallique accroché à ma lèvre inférieure. « Hmmm, tu m’en demandes beaucoup. Mais ça doit pouvoir se faire. » que je déclare finalement sur un ton énigmatique. Une promesse dans le vide, on le sait tout les deux. Un badinage enfantin, rien de plus qu’une histoire sans lendemain.

Comme elles le sont toutes, d’ailleurs.

Sans attaches ni menottes, libre de tout engagement et de promesses fragiles. Pirate solitaire en quête de plaisir désespéré, le cœur en goguette mais les sentiments en berne. Parce que c’est la seule sécurité que je m’autorise, parce que le corsaire n’a rien d’autre que sa liberté pour se protéger. Plutôt mourir que d’appartenir. Elles sont nombreuses celles qui ont essayé, autant que celles qui ont échoué. Aucune chance, l’armure est infaillible, l’homme intouchable. Je ne crois pas que Sophie aient les mêmes attentes que ces filles, pourtant, elle a l’air d’avoir cerné le bonhomme et ce qu’il était capable de lui offrir. Alors quand elle me pose sa question d’une voix si tendre qu’elle m’encourage au lieu de me raidir, je suis le premier à me pencher en avant. Mes lèvres s’écrasent sur les siennes, irrésistibles, tandis que mes deux mains viennent doucement encadrer le visage de la jeune femme. Le contact fait instantanément naître une vague d’électricité qui résonne jusque dans mes os, déclenche un frisson de plaisir lorsqu’il se prolonge. Ça crépite. La peau est douce sous mon toucher qui se fait caresse. Les souffles se mélangent et se saccadent à l’unisson. Les corps se rapprochent, attirés tels des aimants, se découvrent et se cherchent. Je suis le premier à rompre le contact, le temps d’une seconde étirée, d’un regard échangé en interrogation, avant de reprendre mon doux assaut lorsque j’obtiens confirmation.

Sur ce petit bout de plage de San Francisco, nous sommes seuls au monde.


FIN



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