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 Valentine's Day ? Netflix (robaël)

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MessageSujet: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyMer 14 Fév - 18:09

Valentine's Day ? Netflix

ft. Robyn & Nathanaël


La Saint Valentin. Autant défervescence pour pas grand-chose. Un jour banal, purement commercial. Je ne suis pas rabat-joie, loin de là et mon avis très tranché sur cette date n'est certainement pas dû au fait que je n'aime pas les fêtes. Aucune fête. Mais il faut bien se l'avouer, la journée des amoureux, c'est d'un ridicule sans nom. Et puis voir des couples ridiculement niais toute la journée, me taper tous les téléfilms romantiques et stupides à la télé et voir les concours déferler sur la toile pour gagner des week-end entre amoureux et autres conneries du style, ça me vaccine contre l'amour pour le restant de l'année. C'est d'un écœurant. Et pourtant, ça me fait bien chier de passer cette soirée seul chez moi, à manger des burritos – comme tous les ans – devant une série pendant que la moitié de mes collègues de travail se feront l'incontournable duo restaurant-ciné avec leur dulcinée. Oui, pour la première fois, j'aimerais bien, ne pas me sentir complètement seul durant cette soirée. Je devrais sûrement songer à prendre un animal, même un poisson rouge ferait l'affaire. Sur un coup de tête, d'un mouvement rapide et simple, j'attrape mon portable posé sur ma table basse et ouvre mes messages. Mes doigts glissent sur l'écran tactile jusqu'à notre conversation et… Oh non. Je sais ce que je vais faire et je refuse. Je verrouille mon téléphone et me laisse tomber sur le canapé. Jamais. Je ne peux décemment pas l'inviter ici ce soir. Surtout pas ce soir. Je me fais une raison et repose l'objet du diable à côté de moi. Ce serait trop officiel et je ne veux rien d'officiel, évidemment. Je tente de me concentrer sur l'émission qui passe sur mon écran, mais il n'y a rien à faire, mes yeux sont systématiquement attirés par mon portable. Après de longues secondes qui me paraissent être des minutes, je finis par lui envoyer un message. Je lui propose de passer la soirée ensemble avec au programme Netflix, chips et surtout, sans aucune arrière pensée. Entre amis. Une fois envoyé, je ne peux m'empêcher d'imaginer sa tête derrière son écran, en train de peser le pour et le contre. Je suis même prêt à essuyer un refus, parce qu'en toute logique, c'est ce qui me pend au nez. Mais je n'ai que pour toute réponse un silence radio qui va finir par me rendre dingue. Je lève les yeux au plafond, résigner à passer la soirée dans mon coin quand mon écran s'éclaire, laissant apparaître la réception d'un nouveau message. Je le lis et un sourire que je n'aurais jamais soupçonné s'affiche sur mes lèvres. Ce n'est pas comme si elle venait de me déclarer que j'étais le gars le plus brillant de la Terre, mais j'ai obtenu la réponse que je désirais, malgré son ton sarcastique, et ça me convient. Maintenant ? Il ne me reste plus qu'à aller faire les courses. Et retrouver le mot de passe de mon compte Netflix.

Il n'est pas loin de dix-neuf heures quand je termine enfin de disposer les chips et autres grasseries dans des bols. Je ne savais pas ce qu'elle aimait alors j'ai presque acheté tout le rayon histoire d'être certain qu'elle ne meurt pas de faim. Et non, je ne rends pas les choses plus officielles qu'elles ne le devraient. Je n'ai simplement pas envie de l'entendre se plaindre parce que je n'ai pas de bons goûts et encore moins parce que l'emballage fait trop de bruit et l'empêche d'entendre. Alors, oui, exactement, je prends de simples précautions. Vingt bonnes minutes plus tard, on sonne à la porte. Je la laisse patienter plusieurs secondes, pour pas qu'elle s'imagine que je l'attendais et lui ouvre enfin. « Salut. » lui dis-je en l'invitant à entrer. « Tu es prête à supporter ma modeste compagnie ? » En parfait gentleman que je ne suis pas, je la laisse se dépatouiller avec ses affaires et je regagne la cuisine. Ce n'est pas la première fois qu'elle vient alors elle sait avec exactitude où se trouve le porte-manteau et puis je n'ai pas envie d'utiliser ma salive pour lui répéter encore une fois de faire comme chez elle. « Tu veux boire quoi ? » demandé-je quand elle me rejoint dans la cuisine. « J'ai… à peu près tout ce que tu peux trouver dans un supermarché. »Oui, parce que je n'ai pas acheté que le rayon chips dans son intégralité. Il est fort probable que ce soit également le cas avec les boissons.

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyMer 14 Fév - 22:32

Valentine's Day ? Netflix

ft. Nathanaël & Robyn


Tous les ans, c’est la même chose. Les magasins qui ne semblent plus vendre que des chocolats, des bouteilles de Champagne et des ours en peluche, du rose partout – vraiment partout – à vous donner l’impression de déambuler au pays des Bisounours, les couples qui s’enlacent, qui s’embrassent sans plus aucune pudeur pour le monde extérieur. Et puis, à côté de ça, on retrouve nos amis les célibataires endurcis qui ne semblent se rendre compte de leur statut qu’aujourd’hui. T’inquiètes Jerry, t’es seul tous les autres jours de l’année aussi. Ceux qui ne sont pas en reste non plus, ce sont les fleuristes qui sont en train de faire la moitié de leur chiffre d’affaire annuel. Rien qu’en faisant le trajet de ma salle de classe à ma voiture, je me suis faite abordée une dizaine de fois par des commerçants au sourire enfariné, des roses bon marché pleins les bras. Pour la énième fois, je soupire et les ignore froidement, traçant ma route jusqu’à destination en baissant la tête pour éviter tous ces bombardements d’amour dégoulinant. Vivement que cette journée de l’enfer se termine, je suis à deux doigts de rendre mon déjeuner.
Malheureusement, le cirque ne s’arrête pas une fois rendue sur le parking. Je l’ai repéré de loin, cette fichue rose coincée sur mon pare-brise par un de mes essuie-glaces. Une carte de visite y est attachée, un admirateur secret peut-être ? J’en ricane déjà. Mais non, il s’agit juste d’une de ces fleurs "échantillon" qui vantent les mérites du fleuriste du coin de la rue. En levant le nez, j’avise deux mecs au physique d’athlète, des sacs de sport balancés sur l’épaule, qui marchent dans ma direction en discutant. « Hey, Chad ! » Ils s’appellent tous Chad. J’ai de bonnes chances de viser juste. Eeet… Bingo. Le plus baraqué des deux se retourne. « Tiens, c’est cadeau. Joyeuse Saint Valentin. » Je m’approche et lui fourre la rose entre les mains avant de faire demi-tour et d’embarquer dans ma voiture sans lui laisser la moindre chance de répliquer. En sortant du parking, je me surprends à éclater de rire en imaginant la tête qu’il doit tirer, un sourire embarrassé venant peut-être remplacer la confusion dans laquelle mon présent l’a placé.

C’est avec un long soupir épuisé que je m’écrase sur mon canapé. Le visage plongé dans l’un des coussins, je reste dans cette position quelques minutes, jusqu’à ce que le manque d’oxygène me force à rouler sur le dos. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire ce soir… Sushis ? Pizza ? MacDo ? Tellement d’options. De ma vie, je n’ai jamais passé la Saint Valentin accompagnée – si on exclut les occasionnels rendez-vous sans lendemains – et d’habitude je m’en fous pas mal. Mais pour une raison que j’ignore, cette année ça me pèse un peu de passer la soirée en tête-à-tête avec une dissert’ à rendre pour le mois prochain. Pas hyper romantique, on se l’avoue. Pire encore, j’en viendrais presque à envier ces couples niais qui se tripotent en public comme s’ils allaient se quitter demain. C’est cul-cul, je sais, mais c’est mignon. Un peu. Tandis que je suis en train d’évaluer si oui ou non ce serait trop cliché de me faire le pot de glace aux noix de macadamia qui doit traîner dans le tiroir du réfrigérateur, mon portable négligemment jeté sur la table basse émet une brève vibration. Je grogne et tends le bras pour attraper l’appareil et le déverrouille d’un geste du pouce, faisant apparaître le SMS à l’écran. C’est Nath qui me propose de passer la soirée chez lui, et il précise bien "en toute amitié". Ouais c’est ça, "en toute amitié"... On sait comment ça finit ces choses-là, j’ai vu assez de comédies romantiques dans ma vie. Je m’apprête à refuser en bloc, quand je prends conscience de l’énorme sourire qui étire mes joues à en faire pâlir le chat du Cheshire. Non mais je rêve, ressaisis-toi ma grande ! J’y peux rien, il m’a fait rire avec son invitation un peu maladroite… Hum, wait. Est-ce que je suis sérieusement en train d’envisager d’accepter ? Ma conscience tape du pied en me faisant les gros yeux. Pour me donner un peu de temps de réflexion – et pour ne pas paraître désespérée à lui répondre dans la minute, surtout – je change de destinataire et pianote sur le petit écran : « Dis-moi, qu’est-ce que tu mettrais pour une soirée de Saint Valentin qui n’en est pas une ? Entre amis, j’entends. Un ami, en fait. » Mon pouce survole un instant la touche d’envoi, révisant la justesse des mots employés, puis appuie avant que je ne puisse regretter. Aïe, c’est déjà accepter à moitié ça, non ? Heureusement pour moi et mon esprit qui tourne à toute allure, la réponse de ma camarade d’amphi ne se fait pas attendre, et si j’ignore ses commentaires bien trop enthousiastes à l’idée de me voir sortir de ma grotte, ses conseils vestimentaires sont plutôt pertinents. Bon très bien, fuck it. Un peu de spontanéité n’a jamais tué personne, pas vrai ? Sans réfléchir plus longtemps, je réponds à Nath et lui confirme ma venue prévue dans une petite demi-heure. À peine le message envoyé, mon portable fait un vol plané à destination de l’autre bout du canapé, comme s’il venait soudainement de me brûler les doigts. Je viens de faire ça. Yup. Trop tard pour annuler maintenant. Argh.

Avec seulement cinq minutes de retard, je me présente devant la porte de son appartement, un pack de bières en mains – parce que le vin c’est décidemment trop romantique et que je ne suis pas romantique. Même si on décide finalement de boire autre chose, la simple idée de venir les mains vides me hérissait le poil alors j’ai préféré apporter un petit truc. Je tire nerveusement sur ma veste en jean pour la réajuster puis je me décide enfin à sonner. J’entends des pas s’agiter à l’intérieur et la porte s’ouvre quelques secondes plus tard sur un Nath tout propre sur lui, chemise propre et tout le toutim.  « Salut. » « Salut ! » Je lui souris et il m’invite à entrer, comme il l’a déjà fait tant de fois ces derniers mois. « Tu es prête à supporter ma modeste compagnie ? » Après lui avoir confié les bouteilles, je me débarrasse de ma veste que j’accroche au porte-manteau tandis que mon hôte s’éclipse dans la cuisine. « Ce sera toujours plus supportable que toutes ces effusions d’amour dehors. J’te jure, j’ai failli en étrangler plus d’un avec un ballon en forme de cœur. » Ça râle mais c’est dit sur le ton de l’humour, moqueuse mais amusée. Je suis Nath dans la cuisine et m’accoude de l’autre côté du comptoir d’où je peux l’observer ouvrir son frigo. « Tu veux boire quoi ? » Il me fait comprendre qu’il a acheté la moitié du supermarché et je ris un peu en réaction. Je fais mine de réfléchir à sa question. « La même chose que toi, ça ira. » Depuis le temps, j’ai appris qu’on avait plus ou moins les mêmes goûts en matière d’apéritifs, alors je lui fais confiance pour ne pas me refiler un truc imbuvable. Tandis que Nath s’attelle à la préparation de nos verres, mon regard se perd sur sa tenue. Décidément, ça lui va vachement bien ce look de premier de la classe. « T’as mis une chemise ? Ça c’est mauvais, Kay. Ça commence par une chemise bien repassée et ça fini en hypothèque sur une maison avec jardin et labrador. » Je le taquine, en référence au SMS lourd de précisions anti-soirée de Saint Valentin qu’il m’a envoyé plus tôt dans la soirée.

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyJeu 22 Fév - 0:45

Valentine's Day ? Netflix

ft. Robyn & Nathanaël


Pourquoi ne suis-je pas étonné ? Ce genre de réaction lui ressemble totalement. D'ailleurs, ça lui ressemble tellement que je suis presque surpris qu'elle ne soit pas passé à l'acte. Je pose ma main sur son front et fronce les sourcils, soucieux. « C'est bizarre, tu n'as pas l'air d'avoir de fièvre. Tu n'es donc pas malade ? » Je croise les bras sur mon torse. « La Robyn que je connais aurais donc un cœur ? » Je me moque, mais en même temps, je peux la comprendre. Pas plus tard que dans l'après midi, lorsque je suis allé faire mes courses, j'ai croisé un nombre incalculable d'homme s'affairant dans les rayons pour acheter une boîte de chocolat en forme de cœur ou encore une peluche en forme d'ours. Il y avait également ces femmes, la liste de courses aussi longue que mon bras, ayant décidé de se mettre au fourneau pour un délicieux dîner aux chandelles, achetant des produits frais dont elles ignoraient l'existence jusqu'à maintenant et du champagne hors de prix choisi au hasard. Il y avait aussi ce père de famille, avec trois bouquets dans les mains. Un pour sa mère, un pour sa femme et un pour sa fille. J'en aurais vomi des arc-en-ciel. J'avais l'impression de me trouver au cœur d'un lieu situé dans une autre galaxie, là où l'amour, la paix et la joie règnent en maître. Comme si en ce jour spécial, tous les couples faisaient abstraction des nombreux petits défauts de son partenaire, ne lui reprochant plus de laisser traîner son linge sale à côté de la corbeille prévu à cet effet ou de ronfler comme une locomotive tous les soirs. Du peu que je me souvienne, je n'ai jamais vu mes parents fêter la Saint Valentin et je doute que ça m'arrivera un jour. Alors à la caisse, j'observais ces gens comme s'ils avaient trois têtes, mais au fond, c'était peut-être moi l'extra-terrestre avec mes achats dignes d'un dépressif amoureux. Je pouvais presque sentir le regard compatissant – et pesant – de la caissière sur moi. Pourtant, je vous assure, je le vis très bien ! Je ne veux pas être un cœur à prendre et puis, célibataire rime avec liberté, non ?
Je me tourne vers mon frigo pour ranger le pack de bouteilles que Robyn a apporté, sauf deux. « Bon et bien, faisons honneur à tes bières. »
Je remarque son regard insistant sur moi et fronce les sourcils. « T’as mis une chemise ? Ça c’est mauvais, Kay. » Je baisse la tête vers ma chemise et la regarde de nouveau avec un regard interrogateur . Qu'est-ce qu'elle veut dire par là ? Ça fait trop, c'est ça ? Oui, je suis persuadé que c'est ça. Je savais que j'aurais dû mettre autre chose qu'une chemise, mais je voulais éviter de ressembler à un clochard. Ou à un plouc, au choix. Je ne me voyais mal l'accueillir en jogging avec mes chaussons bat-man. On n'est pas assez intime pour que je me présente devant elle dans pareil accoutrement. Et puis même si on l'était, il y a des choses que je préfère cacher et cette dégaine de je-m’en-foutisme en fait partie. « Ça commence par une chemise bien repassée et ça fini en hypothèque sur une maison avec jardin et labrador. » « Jamais de la vie. » dis-je en faisant référence à la maison et au labrador. « Et pourquoi pas des enfants aussi, tant qu'on y est ? » Je prends une mine dégoûtée et secoue la tête de droite à gauche. Mon pire cauchemars. Je déteste les gosses et je tolère uniquement le fils de ma sœur. Parce qu'il est différent. Il n'est pas aussi chieur et aussi repoussant que les autres. « Ma chemise te déplaît tant que ça Howell ? Parce que je peux la retirer. » dis-je avec un sourire moqueur au coin des lèvres. « Mais j'ai bien peur que cette soirée non-saint-valentin prenne un autre tournant. » Je commence à déboutonner les premiers boutons, ne perdant pas mon air malicieux. « Tu crois que tu pourras te retenir de me sauter dessus quand je l'aurais enlevé ? » Non pas que ça me dérangerait, mais ce serait contre le règlement de cette soirée.

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptySam 17 Mar - 15:57

Valentine's Day ? Netflix

ft. Nathanaël & Robyn


« Jamais de la vie. Et pourquoi pas des enfants aussi, tant qu'on y est ? » Sa mine dégoûtée me fait rire. Lui et moi avons la même vision des choses en ce qui concerne les gamins, mais je ne peux pas m’empêcher d’imaginer Nath avec deux ou trois bambins qui lui tournent autour en piaillant, un autre accroché à sa hanche qui réclame à manger à grand renfort de hurlements… Brrr, j’en frissonnerais presque. Non décidément, les gamins je les préfère chez les autres. Loin, très loin. Et silencieux. « Ma chemise te déplaît tant que ça, Howell ? Parce que je peux la retirer. Mais j'ai bien peur que cette soirée non-Saint-Valentin prenne un autre tournant. » Je me doutais qu’une remarque de ce genre n’allait pas tarder, il ne manque jamais une occasion. Mais celle-ci était bien placée, je l’avoue. Il est bon le bougre. Or, pas question de lui donner la satisfaction de rougir ou même de rire, il en va de mon honneur. Alors je me contente d’arquer un sourcil, le visage complètement stoïque. « Tu crois que tu pourras te retenir de me sauter dessus quand je l'aurais enlevé ? » Cette fois-ci, c’est un rire franc qui sort d’entre mes lèvres. Bon sang, c’est fou comme le rôle de relou de service lui va comme un gant. « Tu peux toujours essayer, mais pas sûr que ma réaction soit celle que tu espères. Du genre ma bière dans ta face. Pas très joli à voir, tu t’en doutes. » Je prends un air désolé – dont la prétendue sincérité pourrait bien me valoir un Oscar – avant d’attraper la bouteille fraîchement décapsulée que Nath me tend. « Alors je te conseille de garder cette belle chemise sur tes épaules. Elle te va bien. » Et pour éviter d’avoir à entendre un quelconque commentaire par rapport à ces derniers mots, je m’éloigne du comptoir où j’étais accoudée pour prendre place sur le canapé du petit salon.

En tant que tanière d’un mec célibataire, on aurait tendance à penser que l’appartement ressemblerait davantage à une chambre d’ado étalée sur plusieurs pièces plutôt qu’à cette garçonnière bien rangée, limite sortie d’un magazine Ikea. Pas une poussière qui traîne, une jolie déco… je suis impressionnée. Je l’aime bien son appart’ avec ses couleurs sobres et modernes, j’m’y sens bien. C’était pas gagné au début pourtant. Je me souviens de la première fois où j’ai mis les pieds ici : Nath m’avait invité à prendre le petit déjeuner alors qu’on ne se connaissait encore qu’à peine. A l’époque où je me méfiais encore de lui comme de la peste, m’attendant à tout moment à ce qu’il me saute dessus et me séquestre dans sa cave. Aaah, le bon temps. Il a eût du courage, je dois bien lui accorder ça. Ou alors il était sacrément stupide, j’hésite encore. Mais maintenant c’est différent, j’ai appris à baisser ma garde – un peu – et à lui accorder quelques grammes de ma confiance. J’espère ne pas le regretter un jour, je songe tandis que l’homme me rejoint au salon avec sa propre boisson. « Bon alors, Kay. » Je croise les jambes pour me mettre à l’aise, cambrée dans le tissu élastique de mon pantalon de yoga. « Quel est le programme de cette soirée de non-Saint-Valentin ? » Son SMS faisait mention de chips et de Netflix. Les premiers sont bien là, remplissant les bols devant moi, et quant au second… Je suis curieuse de savoir quel film il va me proposer. La vérité c’est que je n’ai aucune idée de ce que peuvent être les goûts cinématographique du brun, la question ne m’a jamais traversé l’esprit bizarrement. Mais en y réfléchissant bien, je ne sais pas si j’ai envie de regarder un film tout de suite. Il est encore tôt et nous avons toute la soirée devant nous.

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyDim 15 Avr - 1:39

Valentine's Day ? Netflix

ft. Robyn & Nathanaël


« Tu peux toujours essayer, mais pas sûr que ma réaction soit celle que tu espères. Du genre ma bière dans ta face. Pas très joli à voir, tu t’en doutes. » Je ne la connais pas depuis longtemps, mais je m'attendais à une riposte de ce style venant de sa part. Surtout venant de sa part, en fait. Le contraire m'aurait drôlement étonné. Après tout, c'est du Robyn tout craché et son répondant ne m'étonne plus. En revanche, j'aime toujours autant ça. C'est toujours un plaisir de discuter avec elle. On ne s'ennuie jamais. Pour ainsi dire, nos discussions sont, la plupart du temps, un enchaînement de remarques sarcastiques et c'est toujours à celui qui sera à court de réflexions en premier. Et même si ça me coûte de l'avouer, autant le dire, c'est elle qui mène la danse. Elle est douée, beaucoup trop douée et elle m'écrase à plat de couture bien trop souvent à mon goût. Mon ego en prend un coup à chaque fois, mais je commence à m'habituer. Je lève les yeux au plafond et lui tend la bière que je viens de décapsuler, les yeux pétillants de malice. « Je prends note de cette menace pour le moins effrayante, ça va de soi, mais… Peut-être que l'effet bière sur mon torse nu mettra ma musculature d'Apollon en valeur. » Son regard parle pour elle et je croise les bras. Se pourrait-il que le point soit pour moi ? Trop beau pour être vrai. Je la regarde s'éloigner du comptoir, tout en m'avouant que ma chemise me va bien, et s'installer sur mon canapé. Je la regarde fixement avec un sourire d'imbécile heureux faisant trois fois le tour de mon visage et, si je pouvais m'observer dans un miroir, je serais prêt à parier que mon visage entier transpire de niaiserie. Ressaisis-toi, mec. Je chasse d'un secouement de tête toutes les pensées qui me traversent actuellement l'esprit et rejoins Robyn dans le salon où je m'installe à ses côtés. « Bon alors, Kay. Quel est le programme de cette soirée de non-Saint-Valentin ? » Et c'est une excellente question. N'ayant, pour ainsi dire, jamais côtoyé de filles ailleurs que sous mes couettes pour une torride partie de jambes en l'air, je n'avais pas la moindre idée de ce qu'on aurait bien pu faire de notre soirée. C'est donc sur des forums en tout genre que j'ai passé une grande partie de mon après-midi. J'en ai presque honte. Après avoir épluché des centaines de commentaires, notamment de la part de misstiger125 ou encore Xx-darkshadow-Xx que j'en suis venu à la conclusion suivante : ce genre de forum, c'est vraiment de la merde en conserve. Il n'y a rien de bons là-dedans, tout ce qui peut être dit dessus, et bien, c'est tout bonnement bon a jeté. Des heures de recherches pour rien. « Comme le film que j'ai pré-sélectionné ne convient pas avec l'ambiance actuelle, j'ai pensé qu'on pourrait commencer par une partie de jeux vidéos. » Je dépose ma bière sur la table basse et me lève pour m'approcher du meuble télé où sont rangées deux manettes de console. J'en envoie une à Robyn et parcours des yeux les différents jeux soigneusement alignés sur une étagère. « J'ai cru comprendre que tu te débrouillais plutôt pas mal, une manette à la main, alors c'est le moment de me le prouver. » Les jeux vidéos, c'est mon terrain et même si je ne doute pas un seul instant de son talent, j'aimerais garder le peu de fierté qu'il me reste. Mon regard se pose sur le jeu recherché et je me tourne vers mon invitée. « Classique et incontournable, j'ai nommé, Mario Kart. » Et avec une pointe de défi dans la voix, j'ajoute. « Tu relèves le challenge ? »

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyDim 22 Avr - 21:45

Valentine's Day ? Netflix

ft. Nathanaël & Robyn


Qui aurait cru à peine quelques mois plus tôt que je me retrouverais à trinquer joyeusement en compagnie de Nath pour une soirée Netflix ? Chez lui en plus, et le soir de la Saint-Valentin ! Certainement pas moi en tout cas. J’étais la première à me méfier de ce type comme de la peste, lui, sa dégaine de de bad boy repenti et ses réflexions de gros lourd. Mais il faut bien croire que ma première impression était trompeuse puisque j’ai dû revoir tout mon jugement, les semaines passant. Il est surprenant Monsieur Kay, sous ses bouclettes. Il fait preuve d’une dose agréable de répondant, il m’écoute quand je parle et ses conversations autour d’un café ou d’un verre de vin sont intéressantes – ce qui est déjà énorme pour l’homme lambda, d’après mon expérience personnelle. Bien sûr, il trouve toujours l’occasion pour glisser une ou deux réflexions douteuses qui me font lever les yeux au ciel, mais je m’y suis habituée et elles ne sont pas méchantes. On dirait un petit jeu qu’on aurait implicitement instauré entre nous, dés même le soir de notre rencontre : remarque de beauf, réplique sarcastique, et ça s’enchaîne jusqu’à ce que l’un de nous se déclare vaincue – ce que je n’ai fait qu’une fois, il faut le souligner. Enfin, il est mal tombé le pauvre Nath, le débat c’est mon point fort. Je serais prête à défendre jusqu’à la mort que la couleur jaune est meilleure que la verte et dérouler tout un tas d’arguments sous forme de dissertation avec problématique, introduction et conclusion. N’est pas étudiant en droit qui veut.

« Comme le film que j'ai présélectionné ne convient pas avec l'ambiance actuelle, j'ai pensé qu'on pourrait commencer par une partie de jeux vidéos. » « Le film que t’as présélectionné ? » Je répète, des accents moqueurs dans la voix. Il a vraiment tout préparé ! Je commencerais presque à douter du caractère impromptu de cette soirée… Et maintenant ma curiosité est piquée, même si cette précision me laisse imaginer tout comme son contraire. Oh well, on verra bien. « Mais soit, va pour une partie ! » finis-je par lâcher en haussant les épaules, feignant la nonchalance. Parce que oui, j’ai des côtés geek quand il s’agit de jeux vidéos, c’est un véritable péché mignon. Un de mes hobbies favoris lorsque la pression du stage ou des études me pèse un peu trop sur le moral. Pour détendre les nerfs, rien de mieux qu’éclater la tronche de monstres pixélisés, c’est un fait prouvé par les laboratoires Howell. De plus et sans surprise, j’ai un esprit de compétition à toute épreuve… Tu sais pas dans quoi tu t’embarques, Kay ! « J'ai cru comprendre que tu te débrouillais plutôt pas mal, une manette à la main, alors c'est le moment de me le prouver. » J’attrape la manette qu’il me tend – j’ai la même console à la maison, encore heureux – et mes doigts se mettent machinalement à tester les différents boutons, me familiarisant avec l’objet. « On t’a bien informé, c’est l’un de mes nombreux talents. » Je lui réponds sur le même ton, une lueur de défi brillant déjà dans mes prunelles, tandis que je m’installe plus confortablement sur le canapé. Nath farfouille quelques secondes dans sa collection de jeux – qu’il a impressionnante, je dois bien l’avouer – et finis par jeter son dévolu sur un classique du genre : Mario Kart. Classique mais non pas moins incontournable, comme il me le fait remarquer. « Tu relèves le challenge ? » Je ris doucement, à deux doigts de me frotter les mains façon super-vilain. Mario Kart est l’un de mes jeux préférés, les routes imaginaires du plombier italien n’ont plus de secret pour moi. « Evidemment ! J’espère que t’es prêt à te prendre une branlée mémorable. » La machine avale le disque et Nath vient me rejoindre à l’autre bout du canapé. Une fois de plus, la bizarrerie de la situation me saute au nez et je ne peux m’empêcher d’éclater de rire. Rire léger, rire clochette. Un de ceux qui traduisent le bien-être sans tache. J’intercepte le regard curieux que me lance mon voisin mais je secoue la tête, sourire aux lèvres.

3… 2… 1… Les trois voyants s’allument, signalant le départ de la course, et je presse le bouton d’accélération comme une dératée. Buste légèrement en avant pour une efficacité optimisée, je suis déjà à fond dans la course, dépassant sans ménagement les bots qui osent se mettre en travers de mon chemin. Deux tours de piste plus tard et je suis toujours en tête, mais aucun signe du personnage de Nath qu’il a préféré garder secret. Je fronce les sourcils, envisageant l’entourloupe, et accélère encore grâce à des dérapages contrôlés qui me font gagner quelques secondes d’avance. Et puis soudain, je m’immobilise. Le son bien trop familier d’une carapace bleue qui file à toute allure vers le leader de la course… C’est le drame. Impuissante, je regarde le kart de Peach partir en toupie sur le bas-côté tandis qu’un Yoshi goguenard me double au dernier moment et remporte la victoire. « Mais !! Ça c’était un coup bas ! » Je râle, retombant dans le dossier moelleux du canapé. « Et Yoshi ? Sérieusement ? Tu pervertis ce pauvre dinosaure rien qu’avec ton aura, tu devrais avoir honte. »

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyVen 27 Avr - 20:08

Valentine's Day ? Netflix

ft. Robyn & Nathanaël


Je sens la moquerie dans sa voix et je secoue la tête en haussant les épaules. Oui, j'ai peut-être un peu trop bien préparé cette soirée, mais c'est uniquement parce que ce genre de conneries, c'est nouveau pour moi. Elle a beau être là en amie, il n'en reste pas moins que c'est une fille ! Et pas n'importe laquelle, on parle de Robyn quand même. Je me suis sentie obligé de faire un minimum d'effort et il semblerait que j'en ai trop fait. En revanche, je n'ai pas pré-sélectionné ce film dans l'unique but que tout soit parfait, non. En fait, j'ai une petite idée derrière la tête et si j'obtiens l'effet escompté, je pourrais être un homme à demi comblé. Mais ça, pour rien au monde je ne pourrais lui avouer. Je vais garder ce plan obscur pour moi, mais pour l'heure, il faudrait que je rattrape ma bourde, histoire qu'elle ne se fasse pas des films. « C'est ma vengeance au cas où tu me battrais aux jeux vidéos. » J'aurais pu mieux faire, mais je n'ai pas trouvé meilleure excuse. « Et ne t'avises pas de croire que tu as la moindre petite chance. Je suis juste un homme prévoyant. » Et je jure, ici et maintenant, que si elle gagne, je me plierais à toutes ses volontés pour le reste de la soirée. Et comme je sens qu'elle m'en ferait voir des vertes et des pas mûres, j'ai intérêt à exceller. Ou à faire ce que je sais faire le mieux : feinter. Je pourrais être le roi de l'entourloupe.
Robyn relève le défi. Je n'en attendais pas moins d'elle de toute façon. « Faites gaffe à ce que vous dites mademoiselle Howell. Et sachez que ce que vous venez de dire ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. » Je souris, malicieux. « J'ai hâte de voir de quelle façon tu vas me manger… » Je fais traîner ma phrase, bien décidé de laisser les sous entendus planer. Elle devrait savoir, depuis le temps, qu'elle doit faire la plus grande attention aux mots qui s'échappent de sa bouche. Après lui avoir donner la manette et insérer le disque, je m'installe à côté d'elle dans le canapé. J'ai à peine le temps de bien m'installer qu'elle se met à rire. Je tourne la tête dans sa direction et hausse les sourcils. Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Mon regarde interrogateur croise le sien, mais elle se contente de secouer la tête, sans se défaire de son sourire. Qu'est-ce qui peut bien se passer dans sa tête en ce moment ? Je serais bien curieux de le savoir… En fait, non, je ne veux pas le savoir. Qui sait, elle est peut-être en train de se payer ma tête pour une raison que je ne préfère pas savoir. Ou alors… Damn it ! Cette fille va me rendre complètement fou. Je m'enfonce un peu plus dans mon canapé, l'air boudeur. « Un jour, je percerais tes petits secrets. » marmonné-je plus pour moi que pour elle.

Robyn sélectionne son personnage et je retiens un sourire en la voyant choisir Peach. Allez savoir pourquoi, je l'imaginais plutôt avec Toad. Les robes et les couronnes sonnent comme une mauvaise blague à mes oreilles. Mais après tout, pourquoi pas ? Quant à moi, je décide de garder secret mon choix. Pour plus de surprise, pour plus d'étonnement et surtout pour pas qu'elle sache si je la suis de près ou non. Mais cette astuce ne fonctionne, malheureusement, qu'une fois. Yoshi reste le seul personnage avec lequel je joue. C'est instinctif. Depuis gamin, quand je joue à n'importe quel Mario, c'est toujours lui que je prends. Je la laisse décider du circuit et c'est parti !
Le décompte apparaît et j'observe ma voisine se pencher légèrement en avant. J'observe ses courbes et… rate le départ, contrairement à elle qui semble déjà être en tête de courses. Shit. Heureusement, elle ne semble pas le remarquer. Je rattrape mon retard et remonte en un clin d’œil à la quatrième place. Parfait. Plus qu'à attendre le dernier moment. Avec un peu de chance, elle ne sait toujours pas qui je suis et ne se méfiera pas du pauvre Yoshi. Le dernier tour approche et c'est à mon tour de me redresser. Concentré, je remonte à la deuxième place et sort mon plus grand atout. Une carapace bleu qui percute son kart. Je la dépasse en souriant, rempotant la course. « Mais !! Ça c’était un coup bas ! » Elle se laisse retomber sur le canapé et je ne peux m'empêcher de rire. « On n'a pas dit que les coups bas étaient interdits, si ? » Oui, c'était moche, mais au moins, je suis premier. Je m'incline légèrement, mimant une révérence. « Je ne voulais pas vous vexer, princesse. » « Et Yoshi ? Sérieusement ? Tu pervertis ce pauvre dinosaure rien qu’avec ton aura, tu devrais avoir honte. » Je prends un air faussement choqué et porte une main sur mon cœur. « Hé ! » je proteste. « Ça fait mal, ça. Tu devrais avoir honte de dire des choses pareilles. Mon cœur souffre après. » Je croise les bras sur mon torse tout en secouant la tête. Je retourne au choix du circuit et réfléchis quelques minutes avant d'annoncer : « Très bien, pour me faire pardonner et pour te prouver que je suis bel et bien le meilleur de nous deux, on n'a qu'à dire que tous les coups sont permis ? Même les pires. Marché conclus ? »

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyDim 6 Mai - 22:51

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ft. Nathanaël & Robyn


Ma bouche se tord en une moue boudeuse tandis que Nath s’esclaffe à mes côtés, sûrement très fier de son petit tour. « On n'a pas dit que les coups bas étaient interdits, si ? » Dépitée et mauvaise perdante, je ne trouve meilleure répartie qu’un tirage de langue enfantin. Tss, j’aurais vraiment dû me douter qu’il préparait un sale coup, je le trouvais bien silencieux pendant toute la durée de la course… Ça m’apprendra à baisser ma garde, tiens ! Mon adversaire, lui, ne se fait pas prier pour célébrer sa victoire en multipliant les révérences des plus condescendantes. Tu m’étonnes, il m’a bien roulé en prenant l’un des personnages à l’aspect le plus mignon et innocent du jeu ! Lorsque je lui fais la remarque, Nath prend un air offusqué qui a pourtant le mérite de me faire rire en abandonnant sur-le-champ ma mine renfrognée. « Pauvre bichon ! Moi c’est mon ego qui souffre là, donc chacun son tour. Je réclame une revanche ! » Impossible que l’on reste sur cette défaite cuisante du kart rose, il en va de ma fierté personnelle. Et puis j’en connais un qui ne manquerait pas une occasion pour me rappeler cet épisode, c’est certain.

A l’écran, le menu remplace le replay de la dernière action – soit cette fichue carapace bleue et le cri de détresse de la pauvre Peach – tandis que Nath fait défiler les circuits disponibles. Il reprend la parole après quelques secondes, la voix décidée et une lueur malicieuse au fond de ses prunelles claires. « Très bien, pour me faire pardonner et pour te prouver que je suis bel et bien le meilleur de nous deux – je lève les yeux au ciel, sourire aux lèvres – on n'a qu'à dire que tous les coups sont permis ? Même les pires. Marché conclu ? » J’arque un sourcil intéressé, m’accordant une demi-seconde de réflexion intensive. Même les pires… Ça donne une idée de l’infini ce genre de précisions. Connaissant le bonhomme, je peux m’attendre à tout et à n’importe quoi. « Marché conclu. » On n’a jamais vu Robyn Howell refuser un défi, n’est-ce pas ? C’est le moment de passer en mode stratégique : oubliées les règles, on joue sale. Tandis que je serre la main à mon voisin tels deux PDGs venant de conclure le contrat de leur vie, je m’imagine déjà tout un tas de scénarios tous moins réglos les uns que les autres afin de mener à bien ma victoire prochaine. Pour commencer, je me penche sur le côté et, sans lui laisser le temps de réagir, clique sur le bouton de sa manette afin de sélectionner moi-même notre prochain circuit – et pas des moindres : la route arc-en-ciel. « Que les jeux commencent, et may the odds be ever in your favor. » Je lui sers mon plus beau sourire en coin-qui-respire-la-confiance-en-soi mais, clairement, on part sur un énorme bluff de mon côté. Cette route est infernale, ce n’est un secret pour personne, et même si j’arrive à la finir sans peine lorsque je joue en solo, avec un adversaire tel que Nath, c’est une toute autre histoire. Mais je me dis qu’il doit être dans le même cas, alors perdu pour perdu, autant y aller à fond en lui faisant croire que j’ai une stratégie béton.

Les moteurs chauffent, les voyants s’allument un par un, les karts s’élancent sur la route colorée et je suis plus concentrée que jamais, accrochée à ma manette. Mais alors que j’avais bien démarré, déjà placée parmi les cinq premiers, un Bowser un peu trop bourrin me percute et manque de me faire passer par-dessus bord. Je grince des dents, bien consciente que ce contretemps pourrait me couter la victoire. Yoshi file en tête, pas loin de conclure le premier tour de piste. Bon. Opération "Sabotage" : phase première. En faisant le moins de mouvements possible, je jette un coup d’œil rapide autour de moi et lâche la manette d’une main pour attraper le coussin qui calait mon bras… avant de brusquement le jeter sur le visage de Nath. Je me marre sans retenu face à son air ahuris et profite de sa déconcentration passagère pour pousser le petit dinosaure dans les étoiles. « Woops ! Pardon, c’était un spasme. »

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyLun 14 Mai - 23:08

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ft. Robyn & Nathanaël


Sa réaction digne d'une enfant de sept ans me fait rire de plus belle. Je ne doute pas une seule seconde que son ego en ait pris un coup et cette nouvelle me comble d'une joie immense et sur-dimensionnée. Par ailleurs, j'assume totalement cette entourloupe et je donnerais tout pour revoir sa tête lorsque la carapace a heurté le kart rose. Je pense même pouvoir faire une imitation parfaite de son visage à ce moment précis, mais je vais garder mon talent d'imitateur pour plus tard.
Suite à mon air offusqué, un rire cristallin s'échappe de ses lèvres. « Pauvre bichon ! Moi c’est mon ego qui souffre là, donc chacun son tour. Je réclame une revanche ! » Je croise les bras sur mon torse et fronce les sourcils. « Chacune de tes paroles agit sur moi comme un coup de poignard en plein cœur. » dis-je dans un murmure, ne me séparant pas de mon ton théâtralement blessé. « On ne t'a jamais dit que de se moquer du physique des autres, c'est mal poli ? Je sais que mes cheveux ne sont pas aussi parfaits et soyeux que ceux des stars de cinéma, mais tout de même ! Tu trouves vraiment que je ressemble à un chien ? » Je prends une fausse grande inspiration avant de secouer la tête de droite à gauche. « Je vais donc faire comme si je n'avais jamais rien entendu. » Je lui jette un petit coup d’œil en coin avant d'ajouter. « Et ta demande de revanche vient d'être acceptée. » Plutôt deux fois qu'une. Après tout, on ne refuse pas de gagner une deuxième fois.

Je sens que j'aurais mieux fait de me taire et de ne jamais lui proposer ce marché. Je peux lire dans ses prunelles qu'elle est en train de s'imaginer à quelle sauce elle va me manger. Et je peux vous garantir que ce n'est pas beau à voir. Oh non. Ses pupilles pétillent d'une lueur de vengeance et à défaut de me faire rire, ça me fait carrément flipper. Cette fille est incroyable et pleine de surprises. On ne sait jamais de quoi elle peut être capable. Je m'apprête à sélectionner un circuit, de préférence assez simple, quand elle décide de choisir elle-même. Son choix ne se porte pas sur celui escompté, non, trop facile sinon. La route arc-en-ciel s'affiche en grand sur mon écran et je passe une main dans mes cheveux. Bah merde alors. Je maîtrise ce circuit, oui, mais il ne fait aucun doute qu'elle aussi. Et, vu nos conditions de jeux, je crains le pire. « Que les jeux commencent, et may the odds be ever in your favor. » Retrouvant tout mon goût pour la compétition, je me redresse afin de me mettre en position, prêt à lui faire manger la poussière. « A défaut de saluer ta victoire à la fin de la course, je pourrais au moins admettre que tu as une bonne culture cinématographique. » Puis j'ajoute : « May the force be with you, jeune Padawan. »

La deuxième course commence sur les chapeaux de roues. Ma concentration est extrême et je ne fais même pas attention à ce qui se passe autour de moi. Mes yeux sont rivés sur mon personnage qui remonte en tête. Je ne me risque pas à regarder où se trouve Peach, je suis persuadé qu'elle n'est pas loin, en train de mettre à exécution l'un de ses horribles plans. Mais pour l'heure, je suis premier et il ne m'en faut pas plus. Je m'apprête à finir le premier tour quand une masse noire s'abat sur mon visage avant de tomber sur le sol, à côté du canapé. Surpris, j'en lâche presque ma manette et perd totalement le fil de la course. Tout ce que je sais, c'est que je viens de perdre toute l'avance que j'avais. La fourbe ! « Woops ! Pardon, c’était un spasme. » Je tourne la tête dans sa direction, les sourcils froncés. « Un spasme tu dis ? Bien sûr… Ça va te coûter cher Howell, très cher. » Je me fais craquer les doigts avant de reprendre la course. Je suis dernier et mauvais perdant que je suis, mon esprit vengeur est passé en mode diabolique. Carapace, peau de banane, tout y passe. J'arrive à rattraper mon retard, mais Robyn me semble encore bien trop loin devant. Nous le savons tous les deux, si je n'agis pas, c'est elle qui gagne. Et comme je n'ai pas l'intention d'essuyer un échec, je décide de tenter le tout pour le tout. D'un geste vif et rapide, j'attrape sa manette, appuyant sur tous les boutons possibles et inimaginables pour lui faire perdre du temps et surtout son avance. Mais à trop faire le malin, je fini par basculer sur le côté, entraînant Robyn dans ma chute sur le canapé. Au-dessus d'elle, je lui adresse un franc sourire. « Désolé, c'était un spasme. »

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyMer 6 Juin - 17:57

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ft. Nathanaël & Robyn


Honnêtement, sa tête d’ahuri sortie tout droit d’un cartoon vaut toutes les premières places du monde. Le coussin va s’échouer au sol tandis que j’éclate de rire – hilarité franche et légère, de celles qui se font rares et précieuses. Avec beaucoup trop de joie pour ce que c’est, je profite de sa confusion pour reprendre le contrôle de la course en faisant tomber le kart de Yoshi hors de la route colorée. Peach est en tête, ma petite fourberie a merveilleusement fonctionné. J’adresse d’ailleurs une remarque innocente à mon voisin, les mots contrastant furieusement avec la lueur de défi brillant au cœur de mes prunelles. Ça lui apprendra à me chercher, hehe. Étonnamment, lui semble moins apprécier en revanche : « Un spasme tu dis ? Bien sûr… Ça va te coûter cher Howell, très cher. » qu’il me rétorque, sourcils froncés, avant de faire craquer les jointures de ses doigts. « Tant de promesses… » J’arque un sourcil amusé en réaction, peu impressionnée par son discours. Un peu méfiante tout de même, qui sait quel genre de plan machiavélique le grand brun fomente en secret… Il s’en passe des choses sous sa caboche – même les yeux vissés à l’écran, je sentirais presque la fumée lui sortir des oreilles tant il est concentré – je peux m’attendre à tout et n’importe quoi. Garde doublée, on se replonge dans le jeu – qui n’est plus du tout un jeu à ce niveau, que les choses soient bien claires – et bientôt on n’entend plus que les bruitages de nos karts résonner dans le petit salon. Esquives de peaux de bananes, feintes pour se dérober aux carapaces, dérapages contrôlés, tout y passe ! C’est Bagdad sur la route arc-en-ciel ! J’me mords la lèvre inférieure pour réprimer des jurons lorsqu’un kart ennemis me colle d’un peu trop près. La tension est palpable, mes amis.

Dernier tour, Nath reste bien trop silencieux à mon goût. Qu’est-ce qu’il attend au juste ? J’aime pas trop beaucoup ça, comme dirait l’autre. Et puis, alors que j’entame le dernier virage en tête du classement, une grande main s’abat soudain sur ma manette et me la vole sans ménagement. Complètement prise au dépourvu, j’en glapie de surprise –oui oui, j’ai glapi, kill me now – avant de reprendre assez d’esprit pour me jeter sur le voleur qui déjà trifouille sur tous les boutons afin de me ralentir. Le rat. « Rends-moi ça ! » Ça râle en tendant désespérément le bras vers l’objet prisonnier de ses doigts. C’est qu’il est grand en plus ! J’essaye de prendre un ton autoritaire mais les bulles de rire qui pétillent dans mon cerveau rendent la chose un peu compliquée. Et même quand je parviens enfin à attraper sa main, sa prise résiste encore, m’obligeant à me pencher contre lui – « Espèce de- Eek ! » – jusqu’à nous déséquilibrer totalement. À force de tirer et pousser, Nath finit par basculer sur le côté en m’entrainant dans sa chute sur le canapé.

On n’entend plus rien tout à coup, uniquement le bruit de nos respirations un peu essoufflées. Je ne bouge pas non plus, comme en transe, détaillant son visage qui me surplombe. « Désolé, c'était un spasme. » Haha, très drôle. Il se croit malin en plus, avec son sourire énorme et ses bouclettes qui lui tombent devant les yeux. Je réprime un rire au détriment d’une moue dépitée. « Monsieur Kay, vous n’avez aucun honneur. » Je lui réponds dans un souffle, mon regard plongé dans ses iris clairs et le ton trop doux pour être sérieux. Temps suspendu. J’ai l’impression que mon cerveau vient de se vider, j’pense plus à rien. C’est finalement le jingle annonçant la fin de la course qui semble reconnecter mes neurones et me fait réaliser la situation. Avant que le rouge ne me monte aux joues, je me redresse et repousse doucement Nathanaël d’une main sur le torse pour qu’il puisse regagner son coin du canapé. Welp. So that happened. Et qu’est-ce qu’il vient de se passer exactement ? Aucune idée. C’était… bizarre. Je me recoiffe nerveusement et efface quelques plis imaginaires sur mon pull d’un geste rapide, puis récupère la manette dérobée tombée aux pieds du bouclé. « Avoue, c’était ton plan dés le départ. » Malicieuse, je lui jette un regard en coin pour guetter sa réaction et la réponse sarcastique qui – je m’en doute – ne tardera pas.
A l’écran, le classement automatiquement affiché met à l’honneur le kart rouge de Mario, talonné de près par… Peach ! Le dinosaure vert campe la troisième place. Un peu de justice dans ce monde. « On dirait que ça nous met à égalité… Même si clairement, certains d’entre nous ne savent pas gagner sans tricher. »

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyJeu 28 Juin - 21:20

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ft. Robyn & Nathanaël


Entre le bruit de nos respirations, je parviens avec difficulté à entendre les paroles de Robyn, aussi discrètes qu'un murmure. Je n'y prête pas réellement attention, bien trop préoccupé par nos regards qui se croisent. Mon souffle se fait de plus en plus court, j'ai l'impression de manquer d'air et pourtant, je ne détourne pas plus les yeux qu'elle. Cette situation semble durer une éternité. Nous n'osons pas bouger, ni l'un ni l'autre, et ce n'est finalement que lorsque la musique de fin retentit, que le temps reprend son cours. Robyn est la première à mettre fin à cette étrangeté qui vient de se produire en me poussant légèrement, la main posée sur mon torse, pour que je regagne mon coin du canapé. C'est comme un électrochoc. Mon esprit sort de sa transe et je cligne plusieurs fois des yeux avant de me remettre, droit comme un I à ma place initiale. Je me racle la gorge tandis qu'elle lisse son pull qui n'affiche pas le moindre plis. Bonjour l'embarra. Je cale ma tête contre le haut du canapé et passe une main sur mon visage. Qu'est-ce qui vient de se passer ? Je n'arrive pas à savoir si j'ai adoré ce tête-à-tête silencieux ou si c'était bien trop angoissant pour ma propre santé mentale. « Avoue, c’était ton plan dès le départ. » J'ouvre un œil et tourne la tête dans sa direction, tout sourire narquois retrouvé.  « Je ne vois absolument pas de quoi tu veux me parler. » dis-je, innocent.  Je refuse de la laisser, ne serait-ce, qu'entrapercevoir mon malaise suite à ce torrent d'émotions qui m'étaient jusqu'à présent encore inconnu. « De quel plan parles-tu ? » Je me redresse légèrement pour lui faire face. « Crois-moi, si j'avais eu la moindre idée de ce genre, je l'aurais plutôt gardé pour une fille avec un décolleté plus avantageux. » Ba dum tss. « Là, il n'y a rien à voir avec ton pull… » Je hausse les épaules, un sourire navré sur le visage. « Et puis tu devrais savoir mieux que quiconque que les spasmes, ça ne se contrôle pas. Ce n'est pas toi qui en a, malencontreusement, eu un tout à l'heure ? »

Je fais mine de m'intéresser à ce qui se passe sur l'écran, mais les résultats qui s'affichent m'oblige à l'être réellement. Je grimace devant ma misérable troisième place, mais surtout devant la victoire de Peach. Tout ça pour qu'elle gagne quand même la course ? Quel monde cruel et injuste ! « On dirait que ça nous met à égalité… » Je grommelle et peste dans ma barbe suite à cette constatation. Je n'aime pas être à égalité avec qui que ce soit. D'autant plus qu'on ne peut pas se partager la même marche du podium. Nous allons donc être obligé de rejouer une partie pour nous départager et honnêtement, c'est mauvais. « Même si clairement, certains d’entre nous ne savent pas gagner sans tricher. » J'écarquille les yeux avant de les froncer. Cette fille va finir par me briser le cœur en un milliard de petits morceaux. J'exagère à peine. « Dit-elle alors qu'elle s'est sentie obligée de spasmer pour s'assurer une victoire. » Non mais oh. Si Miss Howell à la mémoire qui défaille, la mienne est en parfait état de marche. Je reprends ma manette et affiche le menu du jeu. « Très bien. Puisqu'il nous faut être départagé, je propose que cette partie soit décisive. » Et autant le dire, je joue ma vie et ma réputation. Si je perds, je l'entends déjà me charrier matin et soir. « Et on la joue fair-play cette fois. Pas de coups foireux, sauf dans le jeu. » Et j'insiste sur cette dernière phrase. Je ne suis peut-être pas l'exemple même de l'honnêteté, mais il semblerait qu'elle non plus. Il doit y avoir bien trop de fourberies qui se bousculent dans son esprit. « Le gagnant décide d'un gage pour le perdant. » Je me rends compte que j'ai sans doute parlé trop tôt et que je risque fortement de le regretter. Mais tant pis. J'aime bien les challenges et les enjeux. J'ai l'impression d'avoir cinq ans, mais l'optique même de devoir réaliser un gage de sa part me donne suffisamment de motivation pour tout donner.

Cette fois, on choisit le circuit d'un commun accord. Et autant vous le dire, ce n'est pas gagné. Une fois une décision prise, je fais craquer ma nuque et mes doigts. « Prête Howell ? » J'attends son autorisation et lance la partie. Le décompte s'affiche sur l'écran et je resserre un peu plus la manette entre mes mains. Le top départ apparaît et je lance mon kart à vive allure, ne me souciant guère de ma position ou celle de mon adversaire. Mon seul but, c'est de foncer. J'espère être en tête et si je ne le suis pas, je suis au moins en tête de peloton. Seulement, il y a toujours un mais. Et le mien, il s'appelle Robyn.

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyLun 9 Juil - 15:32

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Quand un suspect est questionné lors d’un interrogatoire, il dispose de tout un éventail d’attitudes et de réactions possibles afin de se défendre, vous le saviez ? Le regard qui dévie en haut à gauche lorsqu’il ment, les doigts qui s’agitent nerveusement, l’air confiant sur-joué… Je les ai tous étudié en cours de Psychologie du Comportement – une option qui m’assurerait quelques points bonus sur ma moyenne générale, en plus d’être un domaine extrêmement intéressant à explorer. Alors quand je vois Nath s’employer consciencieusement à jouer les innocents pour enfin détourner le sujet sur ma personne, ça me fait doucement rire. À d’autres, Kay. Je lève les yeux au ciel en réaction à son commentaire macho sur mon manque de poitrine, mais parce que je l’ai déjà vu mater furtivement à quelques reprises depuis notre rencontre, je choisis de ne pas relever. On verra si tu tiens le même discours dans quelques minutes, le frisé. Une idée se dessine déjà dans mon esprit, et elle est machiavélique. « Tu parles trop, Kay. » je lui réponds, évasive.

Entre deux chamailleries habituelles, nous reprenons position en face de l’écran de jeu, manettes en mains et attitudes concentrées. Nath vient de proposer une troisième et dernière partie pour nous départager. La balle de match décisive dont la victoire garantirait un respect éternel à son détenteur de la part du perdant. Ce n’est plus un jeu, on parle de duel sur l’honneur. THIS IS SPARTA. « Et on la joue fair-play cette fois. Pas de coups foireux, sauf dans le jeu. » Je ris. « T’es sûr que tu t’en sens capable ? » J’ai un peu de mal à croire qu’il respectera ces règles, m’enfin. « Le gagnant décide d'un gage pour le perdant. » Ok, là tu m’intéresses, Bouclettes. « Vendu ! » Soit il est complètement inconscient pour me proposer un tel pari, soit il est beaucoup trop confiant. Dans les deux cas, hors de question que je perde. L’enjeu est trop grand et le risque… bien trop élevé. Alors j’adresse discrètement une prière aux dieux de Mario Kart, juste au cas où, avant de m’installer confortablement dans le canapé. Chose incroyable, nous sélectionnons le circuit d’un commun accord et Nath fait craquer ses doigts pendant que la courte vidéo de présentation occupe l’écran. « Prête Howell ? » « Et toi, Kay ? » Scared, Potter ? You wish.

Dés que les trois lumières bleues s’allument, nos deux karts s’élancent à vive allure dans un nuage de fumée blanche. Je fixe mon côté de l’écran scindé en deux, plus concentrée que jamais sur ma course et le petit véhicule rose qui talonne Yoshi. Comme dans la précédente partie, c’est un silence tendu qui règne dans le salon, seulement interrompu par les bruitages du jeu. Le premier tour de piste est bouclé sans incident notoire, mais Peach reste un peu trop en retrait à mon goût. C’est le moment de réagir avant que la distance ne se creuse irrémédiablement. « Fiouuu, il fait chaud. » Je soupire doucement, toute trace de malice gommée de ma voix. Phase première de l’opération Sabotage 2.0 : enclenchée. « J’aurais bien retiré mon pull mais malheureusement, je n’ai rien en dessous. » Comme c’est dommage. Essaye donc de te concentrer avec ça, Mister Fair-Play. J’en connais un qui va rapidement regretter ses commentaires lourdingues.

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyMer 15 Aoû - 18:51

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ft. Robyn & Nathanaël


« T’es sûr que tu t’en sens capable ? » Suis-je réellement surpris d'entendre une remarque de ce genre ? Non, pas vraiment. Ce qui ne m'empêche pas pour autant de lancer un regard en coin à ma voisine avant de lever les yeux vers le plafond, d'une mine faussement exaspéré. Aha, oui, c'est très drôle. Bon, au moins, on ne peut pas lui reprocher d'avoir cerner ma personne, ce qui, en soit, me flatte plutôt pas mal. « Ce serait me sous-estimer. Figure-toi que, oui, j'en suis tout à fait capable ! » Et je compte bien lui prouver. Question de fierté, d'ego surdimensionné et ce genre de choses quoi. Et comme je suis joueur et qu'elle aussi, je lui propose que le perdant se voit attribuer un gage. N'importe quoi, du moment que c'est marrant et que, bien évidemment, je prenne un malin plaisir à la voir tirer la tête lorsqu'elle aura perdu. Sinon, ce n'est pas drôle. Après tout, c'est mon idée, je suis  clairement le meilleur à Mario Kart – prouvé et certifié par moi-même – et c'est donc en toute logique que je gagnerais cette compétition – haut la main qui plus est. Mais comme je me bats face à une adversaire redoutable, j'évite de crier ma future victoire trop en amont, parce qu'elle pourrait me surprendre et me donner du fil à retordre. Comme Robyn accepte avec un plaisir non dissimulé les conditions de cette partie décisive, je retourne au menu principal où nous sélectionnons un nouveau circuit. Que les jeux commencent !

Le premier tour vient d'être bouclé et même s'il ne s'agit pas d'un franc succès de mon côté, on ne peut pas réellement dire que ce soit le cas du côté de Robyn. Aucun de nous deux n'est premier, mais je garde l'avantage d'être devant Peach. Et du moment que ça reste ainsi, qu'importe le classement, il me convient parfaitement. J'essaie toutefois de dépasser les premières voitures, afin de m'assurer une victoire certaine, mais la voix lointaine de Robyn parvint jusqu'à mes oreilles, me faisant lâcher l'écran des yeux durant quelques secondes. Je l'entends soupirer, probablement de désespoir – ce qui serait totalement normal vu sa défaite qui approche à grand pas – et tente, vainement, de me concentrer. Mais la fourbe en a décidé autrement et reprend la parole. Bon dieu, je suis le cliché du mec, moi, je ne sais pas faire deux choses en même temps ! « J’aurais bien retiré mon pull mais malheureusement, je n’ai rien en dessous. » Là, c'est le drame. Je m'étouffe maladroitement avec ma salive, parce que je ne m'attendais pas à une pareille réflexion en pleine partie de Mario Kart et que maintenant, une tonne d'images viennent danser devant mes yeux. « Mais tu le fais exprès ma parole ?! » Je me tourne vers elle, bien trop accaparée par ses mots pour me souvenir de la partie en cours et surtout de l'enjeu qu'il y a. J'en oublie même de mettre sur pause. « Va ouvrir la fenêtre si tu as trop chaud. » je marmonne entre mes dents. J'essaie de reprendre mon sérieux, mais je sais d'avance que c'est mal barré. Je reporte toute mon attention sur l'écran au moment où une peau de banane sortie de nulle part vient faire valser mon kart. Je lâche un juron très peu flatteur dans ma langue natale et fronce les sourcils devant le classement. J'ai considérablement descendu et maintenant, Peach m'est passée devant. Qui de nous deux ne sait pas se la jouer fair-play maintenant ?

Le deuxième tour s'achève et malgré une belle remontée, Robyn est toujours devant moi. Je n'arrive pas à la dépasser et ça me rend dingue. Je pourrais trouver un moyen de la faire perdre, mais je n'ai rien d'assez subtil qui me vient en tête pour la déstabiliser. La ligne d'arrivée est bientôt là et je vois la victoire s'envoler de plus en plus loin. Peach est en tête, trois places devant moi. Je la vois et j'imagine très bien le sourire banane de Robyn dans mon dos. Fait chier. Je tente une dernière accélération, mais ça ne suffira pas, le kart rose passe la ligne d'arrivée avant moi. Je siffle entre mes dents comme un très mauvais perdant, mais garde tout commentaire de révolte pour moi. « Je m'incline. Bien joué. » Même si, rappelons-le, elle a très légèrement usé de ses charmes pour gagner. Je pose la manette sur la table basse et me tourne vers elle, attendant avec une pointe d'appréhension à quelle sauce je vais me faire manger.

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptyMar 25 Sep - 15:41

Valentine's Day ? Netflix

ft. Nathanaël & Robyn


Dernière partie. Ultime chance de gagner. Le grand final. C’est maintenant que tout se joue. Deux joueurs, un seul gagnant. Un seul perdant. Un gage. Dun dun duuun. C’est extrêmement dramatique tout ça. Et si cette pauvre imitation de voix off tirée d’une bande-annonce de blockbuster n’était pas suffisamment explicite, laissez-moi vous dire que la tension est à son comble dans le petit appartement Kay et que je suis plus concentrée que devant un partiel de droit administratif. C’est dire. Ma manette en main, je fixe l’écran et mobilise tout mon être dans le jeu comme si je pouvais ainsi faire avancer le kart de Peach plus rapidement. Coincée derrière Mario, j’ai l’impression de me traîner, qu’à tout moment je vais me prendre une carapace rouge, que Yoshi va me doubler et que ma vie sera finie parce que Nath m’aura donné le gage de défiler à poil dans la rue. C’est tendu du string les amis.

On entame bientôt l’avant-dernier tour de piste sans accro et dans un calme un peu trop suspect à mon goût, j’aime pas trop beaucoup ça. C’est donc le moment où jamais de jouer tous mes atouts, à l’amour comme à la guerre, parce que j’ai pas spécialement envie de me ridiculiser jusqu’à la fin de mes jours déjà, mais que, surtout, la trombine victorieuse que ne manquerait pas d’afficher Nath serait bien trop douloureuse à supporter. Go big or go home, pas l’temps d’niaiser et tout l’bordel. Je décide donc d’opter pour la stratégie vicieuse mais tout-à-fait fair-play en apparence dont la réussite repose sur son imagination débordante et ses hormones de mâle. Rien qu’ça.

Et ça marche.

Le brun avale de travers et manque de s’étouffer pendant que je m’esclaffe sans retenue. Ah, les hommes. Si prévisibles. On fait des petits sous-entendus anodins et paf ya plus personne. « Mais tu le fais exprès ma parole ?! » Qui ça ? Môa ? Mais paaaaas du tout ! J’ouvre de grands yeux innocents en affichant mon expression la plus angélique, faussement outrée qu’il puisse m’accuser. « Jamais je ne m’abaisserais à de tels recours ! » J’ai des valeurs moi Monsieur. Or do I. Mordant ma lèvre inférieure pour ne pas éclater de rire, je profite de ces quelques précieuses secondes de flottement pour doubler le kart rouge et occuper la seconde place au classement provisoire. « Va ouvrir la fenêtre si tu as trop chaud. » Ben voyons. « Et te laisser gagner la partie ? Jamais. Plutôt mourir de chaud. » Je suis prête à tout pour triompher, Nathanaël Kay. À tout. Et c’est avec délice que je jette un œil sur sa partie de l’écran pour voir Yoshi déraper sur une peau de banane et l’homme derrière la manette jurer en français. Une erreur qui lui sera fatale puisque, malgré ses tentatives pour me rattraper, la princesse du royaume Champignon termine la course loin devant lui, en tête du peloton. « Et le challenger remporte la victoooiiiiireeee !! » Dans un élan de soulagement, je lève les bras au ciel et me laisse retomber contre le dossier moelleux du canapé en poussant un crie de joie. Nath, quant à lui, ne semble pas vraiment partager mon enthousiasme, sans grande surprise : « Je m'incline. Bien joué. » Ces mots glissent sur sa langue aussi naturellement que s’ils étaient du papier de verre trempé dans de l’acide. Et ça me remplie de bonheur. Je jubile. « Honnêtement, la tête que tu me tires pourrait suffire à ma récompense mais les règles sont les règles, pas vrai ? Alors il nous faut un gage… » que je déclare entre deux éclats de rire avant de reprendre un semblant de sérieux, menton pincé entre le pouce et l’index afin de mimer une réflexion intense. Hmmmm, tant de pouvoirs entre mes mains, tant de potentiel et de possibilités. Tellement que je trouve pas d’idée qui me satisfasse pleinement. « Tu dois me payer un voyage à Hawaï. » Je plante mes yeux dans les siens comme pour tester sa réaction concernant un gage relevant plus de la boutade qu’autre chose. Mais je change d’avis bien vite, parce qu’autant ne pas gâcher ce gage en le jetant dans le vide : je veux un résultat concret. « Ok non. Hmmm… Tu dois ouvrir un compte Instagram. » J’ai fouillé, il n’en a pas et c’est problématique : comment suis-je censée assouvir mes activités de stalkeuse professionnelle dans ces conditions ? « J’suis gentille, ça aurait pu être bien pire. » Même si j’avoue que voir un Nath nu comme un verre courir dans les rues de San Francisco n’aurait probablement pas été un spectacle désagréable.

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MessageSujet: Re: Valentine's Day ? Netflix (robaël)   Valentine's Day ? Netflix (robaël) EmptySam 13 Oct - 23:12

Valentine's Day ? Netflix

ft. Robyn & Nathanaël


J'ai perdu, elle a été meilleure, je l'avoue, et mon ego en prend un sacré coup d'ailleurs. Alors certes, il y a eu tricherie et ça, personne ne pourra le contester, alors même si j'accepte ma défaite, j'ose encore espérer qu'elle n'est pas plus forte que moi quand il est question de gaming. Là, ce serait la fin de ma carrière et je n'aurais plus qu'à trouver un nouveau métier ou sauter du haut Golden Gate. Moi, en faire des caisses ? Absolument pas, j'exagère à peine. En attendant, ce qui est certain, c'est que la fin de tout amour propre et sans doute de ma virilité est proche. Il n'y a qu'à voir sa réaction – pas du tout abusive, due à sa victoire. On aurait pu croire qu'elle venait de gagner le prix nobel de la paix ou n'importe quel prix un tant soit peu gratifiant. Et autant de joie me rend encore plus bougon. « Honnêtement, la tête que tu me tires pourrait suffire à ma récompense mais les règles sont les règles, pas vrai ? Alors il nous faut un gage… » Blablabla. En plus, je ne vois vraiment pas de quelle tête elle veut me parler. J'ai la même tête que d'habitude, je suis simplement un peu plus déconfit à l'idée de m'être fait avoir comme un débutant à Mario Kart. Franchement, pas de qui en faire tout un fromage. La prochaine fois, je lui montrerais de quel bois je me chauffe. Je pose ma manette sur la table basse avant de m'enfoncer de nouveau dans mon siège et de me tourner légèrement pour faire face à Robyn. Elle semble dans une réflexion intense et je l'observe dans un silence angoissant. Si elle n'était pas en train de chercher un gage pour me ridiculiser, je la trouverais presque mignonne, avec ce petit plis sur le front qui apparaît à chaque fois qu'elle se concentre. Malheureusement, elle n'a rien de la fille adorable en ce moment et je n'ai aucun mal à imaginer les deux petites cornes de diables se former au-dessus de sa tête. Comment ce si joli petit minois peut abriter une femme aussi diabolique ? « Je te préviens, si tu ne trouves rien dans les secondes qui suivent, il n'y aura pas de gage du tout. » Oui, je suis mauvais perdant, mais très légèrement. Je me penche sur le côté afin de récupérer ma bière, faisant un décompte dans ma tête et priant très franchement pour que celui-ci atteigne le zéro avant qu'elle n'ait eu la moindre idée. Au moment où je porte la bouteille à mes lèvres, Robyn m'annonce enfin son idée. « Tu dois me payer un voyage à Hawaï. » Je manque de m’étouffer et je dois me faire violence pour ne pas tout lui recracher à la figure. Une fois ma quinte de toux passée, je plante mes yeux dans les siens, incapable de vraiment savoir si elle blaguait ou non. Damn it. « Si c'est ton dernier mot, j'espère que tu n'es pas pressée quant à la réalisation de ce gage. » Non, parce que je veux bien être sympa, je veux bien me plier en quatre pour réaliser ce foutu défi, mais à un moment, il faut être réaliste. Hawaï, ce n'est pas la destination de vacances la moins chère du globe et même si je gagne assez bien ma vie – et encore, ceci est un euphémisme, ça reste une somme à débourser. Et puis sérieusement, elles ont quoi toutes les filles avec Hawaï ? C'est quand même cliché à souhait. Bien moins que Paris, mais tout de même ! Finalement, Robyn se ravise, ce qui a le don de me soulager, mais également de soulager mon compte en banque qui était en pleine crise de tachycardie. « Ok non. Hmmm… Tu dois ouvrir un compte Instagram. » Hein ? Pardon ? Un compte quoi ? « Je crois que je préférais encore le voyage à Hawaï… » Je déteste les réseaux sociaux et ce que je déteste encore plus que les réseaux sociaux, c'est de me prendre en photo. J'ai l'impression d'être un petit égocentrique à afficher ma tête sur internet et comme il ne se passe rien d'intéressant dans ma vie, je n'ai rien de concret à afficher sur le net. Et je ne suis pas photogénique, je crois qu'il est bon de le préciser. Alors forcément, quand Robyn me dit qu'elle est gentille et que ça aurait pu être bien pire, j'ai presque envie d'attraper mon ordinateur et de lui réserver son voyage sur-le-champ. Mais comme on dit, c'est le jeu ma pauvre Lucette.

Même si ça me crève le cœur, je récupère mon smartphone sur la table pour télécharger cette maudite application. Mes gestes sont d'une lenteur accablante, mais je veux à tout prix retarder l'échéance. Quelques secondes plus tard, la petite notification m'indiquant qu'Instagram est installé sur mon téléphone s'affiche et je pousse un profond soupir. Je l'ouvre et débute mon inscription. On part sur un pseudo des plus simples, l'avantage de n'utiliser que son surnom et d'avoir un nom de famille relativement court. Je configure le reste, zappant beaucoup trop rapidement le passage pour ajouter une photo de profil. Le défis était d'ouvrir un compte Instagram, pas de le garnir. Pourtant, je peux lire dans le regard de Robyn que je ne vais pas avoir le choix. « Donc j'imagine que par ouvrir un compte Instagram, tu sous-entendais que je devais le tenir un minimum à jour ? » Shit. « Et je suppose aussi que je vais devoir faire ça maintenant, histoire que tu puisses contrôler le tout, c'est ça ? » Je ne sais même pas pourquoi je pose la question alors que la réponse peut clairement se lire dans ses iris. Ça m'apprendra à parier avec elle. Ou pire encore, à vouloir fêter la St Valentin. L'avantage, c'est qu'on a notre activité pour le reste de la soirée : Se battre pour désigner quelle sera ma meilleure photo de profil.

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