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 des popcorns et un film (nik & nath)

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MessageSujet: Re: des popcorns et un film (nik & nath)   des popcorns et un film (nik & nath) EmptyVen 23 Mar - 22:29

Le cadran de ma montre affiche 18h37. Flûte, j’suis en retard. Quelle idée de prendre la voiture en pleine heure de pointe aussi ? Je cherche les emmerdes, clairement. Heureusement pour moi, le cinéma ne ferme pas ses portes à clé une fois le projecteur allumé et, malgré un regard désapprobateur du responsable m’ayant vendu le ticket, j’ai le droit d’entrer à l’intérieur de la salle obscure. Le film vient de commencer, je me fais donc discrète afin de ne pas déranger la dizaine de personnes déjà installée et opte pour un fauteuil en bout de rangée, dans le fond. Un soupir satisfait plus tard, je peux enfin me détendre et profiter de la séance. Oubliés les cours de la journée et ce stage qui me prend la tête, c’est d’une calme distraction dont j’ai grandement besoin.
Les minutes s’égrènent sans même que je n’en prenne conscience tant je suis happée par les actions qui s’enchainent à l’écran. Des scènes de combat, des explosions, de magnifiques effets spéciaux et des acteurs remarquables. Les critiques ne tarissaient pas d’éloges, à raison. Je suis totalement conquise. Dommage que je n’ai pas eu le temps de prendre un paquet de popcorns.
Et puis soudain, en plein milieu d’un discours poignant du héros, c’est le noir. Le projecteur s’éteint, les lumières également. Des protestations exagérées se font entendre dans les rangs, quelques sifflements. Comme s’ils allaient réussir à régler le problème par des éclats de voix. Je lève les yeux au ciel et décide de prendre mon mal en patience. Mais à peine ai-je le temps d’être un brin agacée par l’incident qu’une secousse – relativement légère mais suffisamment forte pour éveiller mon instinct de survie – ébranle le cinéma. Mes doigts se referment sur les accoudoirs sous l’effet de surprise. Puis plus rien. Calme retrouvé. Ou pas. Merde, c’était quoi ça ?? La panique commence à gagner les spectateurs qui s’agitent et cherchent à gagner les issues de secours. Je les imite sans vraiment réfléchir, obéissant à cet instinct grégaire bizarre qui guide mes gestes. Alors que je m’engage dans l’allée principale cependant, je me fait violemment bousculer par un homme bedonnant au t-shirt tâché de caramel – détail observé de près lors de la collision avec mon nez. Je me retrouve le cul par terre et clairement offusquée par l’ingratitude du spécimen. « Hey ! Marchez-moi dessus tant que vous y êtes ! Une petite secousse et c’est la jungle, je rêve. »
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MessageSujet: Re: des popcorns et un film (nik & nath)   des popcorns et un film (nik & nath) EmptyJeu 12 Avr - 12:47

 


Les roulettes traînent sur l'bitume dans un bruit familier. Vu l'heure de pointe entre les sorties d'école et du boulot; toute ma concentration va aux esquives habiles des passants. Ça m'empêche pas de débouler pleine balle à chaque intersections. J'me fais penser au lapin d'Alice au pays des merveilles. Si ce n'est que j'suis bien plus cool que ce sale rongeur. Et tout autant en retard.
Fait chier.
C'est Andreas qui m'a convoqué au ciné après les cours. POur LE film d'action de l'année. J'm'explique pas le fait étrange qu'il soit accro à ce genre de truc. En tout cas tous ses potes ont dû lui mettre un plan parce qu'il me demande toujours de venir qu'en dernier recours uniquement.

J'arrive presque sans encombre devant les portes de la salle noire. Et ce n'est bien évidemment qu'à ce moment là que j'pense à vérifier mon portable.
"Dsolé jpu plu pour le ciné"
J'me retrouve donc comme un con, tout seul, avec le billet dans les mains et la promesse de l'faire payer à mon frangin. J'hésite entre rentrer la queue entre les jambes ou utiliser mon ticket acheté la peau du cul.
Finalement, j'décide d'aller piquer un somme au milieu du public.

Ça fait vingt minutes que j'comate quand une nana vient se foutre à ma droite. Elle a l'air pressé et se met aussitôt dans l'ambiance. A la lumière sombre de l'écran elle m’apparaît plutôt jolie. Mais complètement absorbée par l'action qui se déroule sous ses yeux.
Tant pis. J'ferme à nouveau les paupières et finis par tomber dans un sommeil léger.
Jusqu'à ce que le karma décide de frapper.
La terre se met à trembler. Pas beaucoup, mais de quoi interrompre la projection et déclencher un fameux mouvement de panique.
J'ouvre un œil paresseux et décide de me plier aux règles de sécurité. Tranquillement, je me mets dans la file des hystérique en direction des issues de secours. Devant moi y a la jeune femme qui se trouvait à quelques sièges de moi. Elle arbore une mine atterrée devant tant d'effusions. Ça m'fait venir le sourire aux lèvres. J'continue à la suivre du regard alors qu'elle rencontre le sol grâce à un type frénétique qui ne s'arrête même pas pour s'assurer ne pas l'avoir écrasé avec son ventre proéminent.
Je soupire. Et me dirige évidemment vers elle en lui tendant une main ferme et salvatrice.
"Ça va?"
J'la dévisage avec insistance, toujours un coin de bouche relevé parce qu'elle a l'air absolument outrée par ce genre d'attitude. Une miss BCBG visiblement.
Je la redresse d'une brève traction sur ses escarpins et on s'retrouve pressé contre les parois du couloir alors que tout l'monde se masse pour sortir. J'me rends compte que je la tiens toujours fermement alors qu'elle a retrouvé ses appuis. En réalité, on est presque collé l'un à l'autre par la masse des corps agglutinés.
"Tu veux pas qu'on trouve une autre sortie?"
J'baisse les yeux sur elle. Le tutoiement est volontaire, parce qu'avec son petit tailleur et ses talons hauts j'ai envie de lui faire comprendre que là on est dans l'même bateau. Peu importe son statut de PDG- directrice ou avocate-machin-chose. D'où qu'elle sorte elle se retrouve en train de piétiner avec le bas peuple. C'est pas l'moment de se la jouer princesse.

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MessageSujet: Re: des popcorns et un film (nik & nath)   des popcorns et un film (nik & nath) EmptyMer 18 Avr - 17:38

Je tourne en rond depuis plus de quinze minutes et consulte mon téléphone toutes les dix secondes. Mais il reste désespérément silencieux. Je savais que cette sortie était une connerie et que j'aurais dû refuser, comme toutes les autres fois. Ça m'apprendra à vouloir faire plaisir. Alors que je m'apprête à quitter le cinéma, Lynn décide – enfin – de me faire l'honneur de sa présence, sa fille de quatre ans dans les bras. « C'pas trop tôt. » dis-je en marmonnant dans ma barbe. Elle claque une bise sur ma joue et s'excuse à demi-mot. Je lève les yeux au ciel en soupirant, mais je n'ai pas le temps de demander la moindre explication quant à son retard qu'elle m'annonce ne pas pouvoir rester à cause d'une réunion importante à son boulot. « Mais amusez-vous bien tous les deux, d'accord ? Je passerais la récupérer chez toi. » Avant que je ne puisse comprendre quoi que ce soit, Erin se retrouve dans mes bras et ma sœur déjà loin. Je la regarde partir sans rien dire, gardant mes protestations pour moi. Fais chier. Je n'avais pas prévu de jouer la baby-sitter aujourd'hui.
C'est donc à contre-cœur que je me retrouve dans une salle emplie de môme entre trois et six ans pour voir un film d'animation, sans doute soporifique. Erin à l'air heureuse, mais moi, je bouillonne. Je donnerais tout pour sortir d'ici.

Trente-minutes que le film a débuté et ne pouvant pas trouver une occupation digne de ce nom sur mon téléphone, j'ai finalement accepté mon triste sort. Je vais devoir continuer d'admirer ces espèces de chiens mutants multicolore sauver la planète. A moins qu'un miracle ne se produise. Quelques secondes après mon souhait silencieux, une légère secousse se faire ressentir. Pas assez pour que je m'inquiète, mais suffisamment pour qu'on nous ordonne de quitter la salle. Des enfants pleurent, d'autres hurlent de colère et je sens que je vais devenir fou. Ma nièce me regarde avec ses deux grands yeux verts pendant que j'essaie de lui expliquer la situation avec des mots qu'elle ne comprend sûrement pas. Je fini par la prendre dans mes bras pour regagner la sortie. C'est bien ma veine ça.
Dans le hall, c'est la cacophonie. A croire que c'est la première fois qu'ils vivent un tremblement de terre. C'est vrai, on n'en a jamais eu auparavant, c'est quelque chose de totalement nouveau. Je tape un texto rapide pour savoir si Lynn va bien, par simple précaution. Je tente de me frayer un passage parmi la foule quand une voix que je pourrais retenir entre mille parvint jusqu'à mes oreilles. Je me retourne et découvre à quelques pas de moi, Robyn en train de s'énerver après un homme qui vient de la bousculer. Je dois être maudit. Je regarde Erin, de nouveau Robyn et secoue la tête. Et puis merde. Je m'avance vers elle quand un parfait inconnu sorti de nulle part l'aide à se relever. Je fronce les sourcils. Damn it. Elle était avec lui ? Elle a un copain ? Non pas que j'en ai quelque chose à foutre. Elle fait ce qu'elle veut. Et pourtant, mes pas me guident droit vers elle. « Robyn ? » dis-je en la regardant avant de porter mon regard sur le mec qui l'accompagne. « C'est qui lui ? » demandé-je en le pointant du doigt. Bon, peut-être que j'en ai quelque chose à foutre finalement.
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MessageSujet: des popcorns et un film (nik & nath)   des popcorns et un film (nik & nath) EmptyDim 22 Avr - 21:51

Je pousse un gros soupir, maudissant le dos du type qui m’a bousculé que j’aperçois encore dans mon champ de vision restreint. Abruti. On parle d’espèce supérieure mais en réalité l’Homme est impitoyable et n’hésiterait pas à marcher sur un nourrisson si c’était sa seule porte de sortie. Tandis que je commence doucement à perdre toute foi en l’humanité, une voix ferme me fait relever la tête. « Ça va ? » Un mec d’environ mon âge, les cheveux très courts et un air nonchalant qui tranche avec le reste de la foule qui nous entoure me toise de toute sa hauteur. « Oh bah là oui, ça va, oui. J’pensais même faire une p’tite sieste sur la moquette. » Je ne peux pas m’empêcher de lever les yeux au ciel pour accentuer mon sarcasme tandis que, magnanime, j’accepte sa main tendue afin de me remettre sur pieds. Il doit avoir mis un peu trop d’enthousiasme dans sa traction en revanche puisque j’en perd l’équilibre – décidément, les escarpins sont une très mauvaise idée en cas de tremblement de terre / apocalypse / fin du monde – et me retrouve pressée contre son grand corps mince le temps que le troupeau derrière nous se dirige vers les portes à double-battant. Surprise, je laisse échapper un petit cri tout à fait ridicule avant de m’immobiliser, prenant soudain conscience de la proximité de nos corps et de ma paume à plat sur son torse ferme. Le rose me monte aux joues et je me surprends à bénir la coupure de courant pour masquer cette réaction d’adolescente pour le moins embarrassante. « Tu veux pas qu'on trouve une autre sortie ? » Fichtre, sa voix éraillée résonne bien trop près de mon oreille. Sans lever les yeux vers mon sauveur, je hoche la tête et me dégage rapidement de ses bras, prétextant épousseter mon blaser afin de me donner une certaine contenance. « Si ça peut me permettre de ne pas me faire de nouveau piétiner… Merci, au fait. » Le ton est professionnel, un peu froid malgré le léger sourire reconnaissant.
À peine le temps d’être méfiante avec cet étranger qui me propose son aide que je finis par le suivre à l’aveuglette, esquivant tant bien que mal les gens et leurs coudes, jusqu’à atteindre une deuxième porte au niveau de l’écran géant où se presse nettement moins de personnes.
Le hall du cinéma, quant à lui, est plein à craquer. Ça braille dans tous les sens, des gamins pleurent et des soccer moms hystériques s’en prennent au pauvre personnel derrière le bar. C’est terrible, on se croirait à la foire. « Robyn ? » Je cherche du regard le propriétaire de cette voix. « Nath ? » Le voilà, en chair et en bouclettes… et les bras pleins ? C’est un spectacle que je n’aurais jamais cru voir de ma vie que Nathanaël avec un jeune enfant posé sur la hanche. Depuis quand il aime les mômes ? Encore plus important : à qui est-il ? Des centaines d’hypothèses me traversent l’esprit et la plupart me hérissent le poil. « C'est qui lui ? » Je cligne des yeux plusieurs fois, prise au dépourvu. « J’allais te poser la même question, Kay. C’est qui lui ? » Je pointe le gosse d’un index qui se veut indifférent. « Tu l’as volé à quelqu’un ? Ne me dis pas que… Oh et puis je ne veux même pas savoir. » Ma main finit par balayer l’air entre nous deux et je me reconcentre sur sa question… Une lueur machiavélique illuminant soudain mes pupilles alors qu’une idée germe dans mon esprit. « Lui ? C’est… » Je fais traîner la voyelle, me rendant soudain compte ignorer l’identité de grand blond. « Il est venu à mon secours. Très charitablement. Mon sauveur de la soirée, en quelques sortes. »
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MessageSujet: Re: des popcorns et un film (nik & nath)   des popcorns et un film (nik & nath) EmptyMer 15 Aoû - 18:58

Le pourcentage de chances pour que je croise Robyn dans ce hall de cinéma était de combien ? Si vous voulez mon avis, de ne pas beaucoup. Et pourtant, elle est là. Et à mon plus grand désespoir, elle n'est pas seule. Et aussi bizarre que ça puisse paraître, cette perspective ne me plaît pas du tout. Je veux dire, on est dans un cinéma, elle est en compagnie d'un garçon et qu'est-ce que, généralement, font une fille et un mec au cinéma ? Et bah il profite du noir pour se bécoter et conclure. C'est aussi simple que ça ! Alors, au lieu de me sauver et de faire comme si je n'avais rien vu, je l'interpelle. Ma surprise laisse vite place à l'interrogation. Elle semble tout aussi étonnée que moi. Seulement, j'ignore si c'est à cause de ma présence ici ou de ma présence ici et en compagnie d'un enfant. Je ne suis pas certain qu'on puisse m'imaginer en compagnie d'un môme, même s'il s'agit d'un membre de ma famille. Je n'ai pas la tête de l'emploi, c'est comme ça. Et mes soupçons se confirment quand elle répond à ma question par une autre question, tout en pointant du doigt ma nièce qui observe la scène en silence. « Elle. » dis-je en levant les yeux vers le plafond. « Elle s'ap… » Je n'ai pas le temps de finir que Robyn continue sa tirade. « Tu l’as volé à quelqu’un ? Ne me dis pas que… Oh et puis je ne veux même pas savoir. » Je la regarde, écarquillant doucement les yeux. Sérieusement ? Voler un bébé ? Mais elle me prend pour qui ? Si je n'avais pas déjà les bras encombrés, je les croiserais sur mon torse et lui répondrait avec le plus de dédain possible que oui, je passe mon temps libre à kidnapper des gosses pour les vendre sur le marché noir et qu'Erin, ici présente, est ma dernière victime en date. Oh et j'ajouterais sans doute que j'en cache deux ou trois autres dans ma cave. Juste au cas où hein. Mais je me tais, parce qu'il y a ce mystérieux type avec elle et que bizarrement, je ne l'aime pas des masses. Il ne m'inspire aucun confiance avec sa tête de petite raclure du dimanche matin. Je n'imaginais pas Robyn traîner avec ce genre de type. Bon, en même temps, je ne l'imaginais pas non plus avoir une once de sympathie à mon égard, même si, je l'avoue, je doute encore un peu. Il faut croire que tout est possible. Seulement, elle n'a pas non plus l'air d'être proche de lui et… et puis shit, je me pose bien trop de questions. Est-ce que ses fréquentations m'intéresse ? Non. Ou si, un petit peu, mais je préfère me voiler la face. « Il est venu à mon secours. Très charitablement. Mon sauveur de la soirée, en quelques sortes. » J'hausse un sourcil, étonné. « Vraiment ? » Non, parce qu'il à plutôt l'air du type qui te mange la cervelle dans une ruelle sombre, pas du gentleman qui fait craquer toutes les filles du coin. Je le regarde d'un mauvais œil avant de lâcher un marmonnement presque inaudible : « Ou il essaie juste de te draguer. »

Une nouvelle secousse ébranle le bâtiment et Erin lâche un petit cri aigu avant d'enfouir son visage dans mon cou. J'en oublie alors le regard choqué que me lançait quelques minutes plus tôt et la serre contre moi. La foule autour de nous s'agite et je n'ai aucune envie de rester cloîtrer entre ses murs. « Je connais une sortie. Elle ne devrait pas être fermée. » D'un coup de menton, je montre le couloir de droite, normalement réservé au personnel.
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MessageSujet: Re: des popcorns et un film (nik & nath)   des popcorns et un film (nik & nath) EmptyMar 25 Sep - 15:34

Si je ne le connaissais pas un minimum, j’aurais pu pensé que Nathanaël Kay était un stalker professionnel doublé d’un pervers à tendances psychopathe. Heureusement pour moi, il n’est qu’une seule de toutes ces choses. Ou alors c’est encore un coup du destin et de ses desseins cosmiques qui nous réuni aujourd’hui dans le même cinéma, à la même heure, lors du même fichu séisme. La vie c’est fou quand même. C’est donc tandis que je me retrouve à regretter mon Texas natal et son risque sismique proche de zéro qu’un bouclé sauvage apparaît dans mon champ de vision, un bambin dans les bras et le regard accusateur lorsqu’il s’approche. J’ai presque l’impression qu’il va m’engueuler, pour une sombre raison, alors que moi je reste bloquée sur le gamin. Qui est-il ? Elle ? Est-ce un bébé Kay ? Vais-je défaillir ici et maintenant ? Beaucoup de questions, trop peu de réponses. D’ailleurs je m’arrête bien vite sur ma lancée, préférant ignorer les détails pour le moment – j’ai pas l’intention de camper le rôle de la personne de couleur qui se fait tuer en premier dans les films, thanks. Là tout de suite, on a d’autres soucis plus importants à traiter tels qu’une possible fin du monde. Un après-midi tranquille à San Francisco. Mais quand Nath dirige l’attention générale sur le grand blond qui m’accompagne, j’ai une soudaine envie de m’amuser un peu. Non, je ne suis pas une manipulatrice, je m’amuse. Je présente donc le mystérieux inconnu comme celui qui m’a gracieusement aidée lors de la bousculade, posant nonchalamment ma main sur son biceps ferme sans lâcher le brun des yeux pour guetter sa réaction. Je sais, c’est carrément puéril comme tactique, mais c’est pour la science alors laissez-moi tranquille. En guise de résultat, je le vois marmonner quelque chose dans sa barbe d’un air mauvais et, même si je ne parviens pas à en comprendre la teneur, ça me suffit amplement : Nath est jaloux. Mouhahaha.  

Pas le temps d’aller plus loin dans mon expérience cependant puisqu’une nouvelle secousse ébranle bientôt le bâtiment. Sans réfléchir, je m’accroche à nouveau au bras de l’inconnu à la coupe en brosse afin de conserver mon équilibre rendu précaire à cause de mes talons aiguilles. Et quand je relève la tête, c’est pour imiter l’expression désapprobatrice de Nathanaël quelques secondes plus tôt en le voyant serrer l’enfant dans ses bras. La routourne a tourné. Ils sont indubitablement proches, ils ont les mêmes yeux verts d’eau. De là à imaginer qu’ils appartiennent à la même famille, il n’y a qu’un pas. Insensible aux réflexions qui se bousculent dans ma tête – ou peut-être pas si insensible que ça – Nath pivote légèrement pour désigner un couloir à notre droite. « Je connais une sortie. Elle ne devrait pas être fermée. » Décidément. Combien de sorties secrètes compte ce cinéma exactement ? J’acquiesce avant de me tourner vers le blond qui n’a pas quitté mon côté : « T’es pas obligé de nous suivre, il reste sûrement un tas de demoiselles en détresse à aller secourir. Merci, encore une fois. » Un sourire reconnaissant retrousse brièvement mes lèvres tandis que l’homme nous salue et tourne les talons vers un autre coin du grand hall. Et puis, docile, j’emboite le pas de Nath en réajustant la anse de mon sac à main sur mon épaule : « Je te suis. »

Le couloir désigné mène en effet à une sortie de secours nettement moins bondée que les deux portes battantes principales. À peine une vingtaine de personnes se presse devant nous pour fuir le bâtiment le plus rapidement possible avant qu’on ne puisse rejoindre l’extérieur. Dans la rue, je suis tout de suite assaillie par le bruit de quelques alarmes de voitures qui se sont déclenchées sous l’effet du séisme, puis vient le spectacle des devantures au verre brisé et de lampadaires tombés au milieu des trottoirs. Wow. Même si les secousses ont l’air d’être passées, les dégâts sont impressionnants.
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MessageSujet: Re: des popcorns et un film (nik & nath)   des popcorns et un film (nik & nath) EmptySam 13 Oct - 18:40

Cette fille va me rendre dingue. Non, elle me rend complètement dingue. C'est scientifiquement prouvé et ça a le don de m'exaspérer. Je sais qu'elle joue avec moi, c'est ce qu'elle fait depuis le début et je sais aussi que ça l'amuse de me rendre jaloux – sans aucune raison particulière, parce qu'au final, qu'est-ce qu'elle représente pour moi, hein ? Et bien je vais vous le dire ; RIEN. Seulement, mon subconscient ayant décidé de ne pas être d'accord avec ce que je me tue à me faire croire, et bien, ça donne ce genre de situation. Robyn essayant de me faire sortir de mes gonds et moi qui, comme un imbécile, fonce tête baissée dans le panneau. Et j'ai beau connaître son fonctionnement, ça marche à chaque fois ! Elle doit avoir une sorte de pouvoir psychique ou un truc du genre, je ne vois pas d'autres explications rationnelles. Et quand je la vois poser sa main sur le biceps de ce fameux sauveur – moi j'appelle plutôt ça un coureur de jupons, mais passons, je manque de m'étouffer avec ma propre salive. Je râle dans ma barbe, détournant le regard de cette scène qui me brûle les pupilles. Des fois, je me demande comment je fais pour la supporter. Dieu merci, on ne se voit pas aussi souvent que ça et c'est une bonne chose. Si on se côtoyait plus, je finirais sans doute mes jours dans un asile psychiatrique pour cause de folie. Et si vous croyez que j'exagère, ne serait-ce qu'un tout petit peu, c'est que vous ne connaissez pas la demoiselle. Je lance un discret coup d’œil à Erin qui semble dévisager la jolie brune avant de venir enfouir sa tête dans mon cou. Ouais, ça fait toujours cet effet-là la première fois. « Est-ce que c'est une princesse ? » Je sens son petit souffle chaud dans ma nuque et je souris – niaisement, je l'avoue, devant cette remarque. « Une reine, plutôt. » dis-je à voix basse.

Je fini par annoncer que je connais une autre sortie, impatient de quitter cet endroit et de retrouver l'air libre. Pour mon plus grand bonheur, le blond est congédié et s'éloigne à grands pas. Je me contente d'un signe de tête pour le saluer lorsqu'il passe à côté de moi, mais le cœur n'y est pas. Bon vent. Je l'observe disparaître au milieu de la foule avant de reporter toute mon attention sur Robyn. « Viens. » Elle m'emboîte déjà le pas, et je prends la direction du hall droit. Celui-ci abrite une porte, légèrement en retrait au bout du couloir, réservé aux personnels et qui donne directement sur l'extérieur. On l'avait découvert avec Mila, plusieurs années auparavant, alors qu'on n'était qu'au lycée et qu'on jouait encore à ce jeu stupide de défis. Et c'était le mien. Je devais nous permettre de nous infiltrer, en pleine nuit, à l'intérieur du cinéma pour dérober autant de sucreries qu'on le pouvait. Et cette mission avait été autant une réussite qu'un échec. La bonne époque…

Quelques minutes plus tard, l'extérieur nous accueille à bras ouvert et il me faut plusieurs secondes avant de reconnaître la ville dans laquelle je vis. Les dégâts sont nombreux et même si j'y suis habitué, ça n'en reste pas moins impressionnant. Mes pensées vont automatiquement vers ma sœur qui se rendait à une réunion de travail. J'espère sincèrement qu'il ne lui ait rien arrivé, surtout si elle était encore sur la route au moment des secousses. Je m'empresse de sortir mon téléphone et remarque que j'ai plusieurs appels en absence. J'imagine que c'est bon signe. « Euh… Faut que j'aille retrouver sa mère, elle doit être morte de trouille. » Je suis toute de même à deux doigts de lui proposer de la raccompagner, mais mon smartphone se met à vibrer entre mes doigts. « Je dois y aller. Ça va aller ? » Mais évidemment que ça va aller. Et je n'ai pas besoin qu'elle me le confirme pour le savoir. « Je… A bientôt alors. Tu connais mon numéro si tu as besoin de quoi que ce soit… » Je me sens pressé par le temps, perdu et vraiment idiot. Préférant ne pas continuer à m'enfoncer tout seul, je traverse presque en courant la rue, avant de décrocher pour rassurer ma sœur.
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