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 Good morning! You're going to die. (Romewis)

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MessageSujet: Good morning! You're going to die. (Romewis)   Good morning! You're going to die. (Romewis) EmptyDim 31 Mar - 17:49

Seriously, the Dude Cannot Drive
romeo & lewis

« Shut the fuck up, Anthony. Get that stick outta your ass and do your fucking job. » WOW. He maaad. Bon, reprenons du début, voulez-vous bien ? Ce n'est pas dans mes habitudes d'être si vulgaire et je suis désolé d'en arriver là. Désolé aussi que vous deviez assister à cela. Ma vie est problématique, en ce moment. Non, je n'ai pas commencé à me droguer. Je devrais, peut-être. J'ai arrêté de dormir, par contre. Enfin, non, je dors. A raison de deux, trois heures par nuit et je suis un peu sur les nerfs, comprenez-vous. J'ai décidé de mener la vie par les deux bouts et de cumuler des activités qui me passionnent, mais tout s'enchaîne et je commence à manquer de temps. Entre les premières représentations de la pièce qu'on travaille depuis janvier qui arrivent à grands pas alors que rien ne va. Et les copies des élèves qui s'entassent parce que c'est bientôt les examens et qu'il faut plusieurs notes sinon ils râlent. Et aussi cet ouvrage universitaire pour lequel j'ai accepté d'écrire plusieurs articles que j'aurais dû écrire pour le mois dernier. Sans oublier le texte à apprendre pour la pièce, Eliott à s'occuper, le stress des étudiants qui commence à déteindre sur moi, les blagues à faire sur Twitter pour se détendre... Je ne vis plus que de café et vitamines et mon système nerveux n'en ai pas très content. Surtout quand on lui tape dessus comme peut le faire Tony qui mérite que je prononce son prénom en entier. Tony, c'est le petit jeune chargé de nous faire les costumes. Tout juste diplômé, il est plutôt doué, c'est joli ce qu'il fait, et surtout c'est une personne très énergique et joviale, ce qui explique pourquoi il a été embauché pour faire les costumes pour la prochaine pièce. Sauf qu'en réalité, Anthony a des tendances d'incompétences incroyables. S'il coud comme personne, il est incapable de se procurer assez de tissu nécessaire pour faire tous les habits d'un coup. Il est incapable de marchander les prix et de respecter son budget. Et aux dernières nouvelles, il n'est même pas capable de respecter les délais fixés il y a bien longtemps. Tony est un boulet, et je me fâche. La prochaine fois que je le vois, je l'insulte en latin c'est sûr, et je vais sans doute lui promettre de ne jamais faire appel à ses services aussi. La voix du garçon retentit dans les hauts-parleurs de ma voiture, et l'entendre s'excuser m'énerve un peu plus encore. Je raccroche avant de perdre mon tempérament, le coupant en plein dans sa phrase. J'attrape mon portable pour appeler Oswald, sauf que.

Sauf que.

J'enregistre l'information qu'il y a quelqu'un sur ma route beaucoup trop tard, et que j'ai beau appuyer sur la pédale de freinage l'impact se fait tout de même. L'avant de ma voiture frappe une carrure longue et fine qui atterri sur la route un peu plus loin, ma respiration se bloque instantanément alors que mon rythme cardiaque s'affole. J'oublie comment on respire, sous le choc. Je viens de renverser quelqu'un. Parce que j'étais énervé, parce que je ne faisais pas assez attention, parce que je regardais mon téléphone. J'ai tué quelqu'un, je suis un meurtrier, je vais brûler en Enfers. Enfin, dans tous les cas c'est direction les Enfers, mais ce n'est vraiment pas le moment d'avoir cette discussion. Je vois le corps au sol bouger, et mes poumons en profitent pour se contracter à nouveau. Ma victime n'est pas morte, pas encore. Heureusement, j'arrivais à une intersection de rue et je ralentissais. « Oh no. » Je réagis, enfin. Je défais ma ceinture et quitte l'habitacle de la voiture, paniqué, pour aller m'agenouiller près de l'individu. Mâle, jeune, cheveux violets (?) (c'est joli ça, dites donc ?) (C'EST PAS LE MOMENT ROME, MERDE), ah, il y a du sang. Le côté droit a pris, rien n'est de travers c'est déjà ça, mais il saigne au niveau de la tête et de l'épaule, pour ce j'en vois. « What do I do? I'm so sorry, what- What do I do? » Je. PANIQUE. Disons que dans ma vie entière, il ne m'est jamais rien arrivé de ce genre. L'homme est conscient, au moins, et j'arrive à capter son regard. Je crois qu'il est sous le choc également. Je pense que nous allons donc tous les deux décéder sur ce trottoir, super. Des passants nous regardent mais personne ne nous vient en aide. « Shall I scream for help? Call the police, 911? » I DON'T KNOW WHAT DO TO. « I'm so sorry. » Je l'ai déjà dit, que j'étais désolé ? J'attrape l'une de ses mains et l'aide à se mettre en position assise. Je suis convaincu qu'il ne faut pas DU TOUT faire ça en cas d'accident, mais. Arg. Je perds mon sang froid, énervé après moi-même et après la vie entière. Mes doigts sont couvrent de rouge alors que je pose une main sur son front. Je suis un monstre. « I must take you to the hospital, Sir. You're bleeding, very badly. » Je dois avoir mes affaires de sport, propres me permets-je de préciser, dans mon coffre, mais ce n'est pas ça qui va arrêter le saignement. « I'm sorry, please don't die. If you die, I'll cry and I'll probably kill myself after. Please don't die. » Je ne suis pas dramatique, c'est une réalité qui peut très probablement se réaliser si je tue un être humain par mégarde. Pour le bien de nous deux, donc, Purple Man must live.


@Lewis Duncan Good morning! You're going to die. (Romewis) 2345973272
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MessageSujet: Re: Good morning! You're going to die. (Romewis)   Good morning! You're going to die. (Romewis) EmptyDim 7 Avr - 22:56

why must the cute ones (me) suffer
romeo & lewis

L’avantage de bosser à son compte – outre le côté évident bien que non-négligeable de n’avoir de comptes à rendre à personne d’autre que ses clients potentiels – c’est l’absence quasi-totale d’horaires fixes. Pas d’obligations, aucun risque qu’on vienne m’enquiquiner parce que je trainasse au lit jusqu’à midi ou que je procrastine un peu trop la lecture de mes emails… ce que je suis exactement en train de faire présentement. Il est en effet onze heure vingt-neuf, je suis toujours en pyjama, enroulé façon burrito dans ma couette bien chaude avec une tasse de café vide sur ma table de chevet et Netflix ouvert sur mes genoux. En quelques mots : je vis ma meilleure vie. Et puis regarder Marie Kondo ranger des penderies par ordre de couleur me procure un sentiment de satisfaction inexplicable, ça me donnerait presque l’impression illusoire que ma vie est aussi organisée que le garage de la famille Hawkins.

Automatiquement, l’écran finit par rebasculer sur la page d’accueil du service, me faisant du même coup remarquer que je viens de binger toute une saison en quelques heures. That’s fine, I’m pretty sure Marie Kondo can be classified as self-care. Je songe d’ailleurs plus ou moins sérieusement à enchainer sur Queer Eye – if only all these could reboot my brain – quand mon ventre me fait bruyamment signaler un besoin de m’alimenter. Mes organes sont des enfants, quand je prends soin du premier ya l’autre qui réclame de l’attention. Sans bouger de ma confortable position entre les draps, je procède à une rapide visualisation mentale du contenu du réfrigérateur de la communauté. À la base on est censé avoir une étagère chacun, mais. Le résultat n’est pas hyper concluant, va falloir que je me lève. Et ugh. J’suis vraiment trop bien dans mon lit. Histoire de retarder le moment fatidique – et d’apaiser un peu ma conscience, aussi – je réponds à quelques e-mails avant de me perdre sur Twitter et de baver sur les threads food porn de Chrissy Teigen... Ok j’ai faim.

« Cyrus. Cyrus. Cyrus. » Mon doigt toque doucement à la porte de mon voisin de chambré. « Cyrus. » Je répète d’une voix monotone jusqu’à m’accroupir devant le verrou comme si ça allait mieux marcher. « Cyrus. You in there ? I’m hungryyyy. » Réveille-tooooiiii. Je sais que l’homme est rentré tard du travail hier soir mais tout de même : son meilleur ami préféré de l’univers réclame son aide. Toujours sans réponse de sa part, je finis par pousser la porte, grimaçant sous les grincements, et m’approche de l’endormi à pas de loups. « Cyyyyyyyyyyyyy. » Je chuchote, mon nez à trois centimètres du sien. Ça a l’air de fonctionner : il grogne et fronce les sourcils avant de papillonner des paupières. Cute. « Wakey wakey, eggs and bakey ! » Je le salue de mon plus beau sourire et me recule un peu afin de le laisser s’ajuster à ce doux réveil. « No I’m kidding, we don’t have anything to eat. Wanna go out for lunch with me or you prefer staying asleep and be boring by yourself ? » Il me regarde. Je le regarde. Une lumière de compréhension s’allume dans ses yeux clairs et je me sens vaguement menacé. « Lewis are you ser- » « OK FINE I’M OUT. BYE, SLEEPING BEAUTY. » Tant pis pour lui, je lui ramènerai même pas le café pour la peine. Je ferme la porte derrière moi après avoir agilement esquivé un oreiller volant lancé avec ce qui semble être toute la rage du monde – cette audace – puis m’enferme dans la salle-de-bain pour me préparer.

Une douche et une banane un peu trop mûre à mon goût plus tard, c’est le moment de partir en expédition alimentation. Est-ce que c’est comme ça que les Hommes de Cro-Magnon se sentaient avant de partir chasser le mammouth ? Well, that’s exciting. Je ferme la porte derrière moi, monte dans l’ascenseur puis me retrouve dans la rue. Hello world, I have arrived. Il fait beau, c’est plutôt chouette, bien que je n’ai aucune confiance dans la météo franciscaine et que je m’attende à tout moment à ce que le brouillard se lève. En attendant, donc, c’est lunettes de soleil – rondes, bleues, immondes, i love them – et un éternel hoodie aux couleurs vives assorties à mes Vans. T’as le look ou tu l’as pas, I don’t make the rules. Je profite de ma petite balade jusqu’au resto du coin pour retourner faire un tour sur Twitter et pour échanger deux ou trois textos avec Elsa qui, elle, est coincée entre les quatre murs de son open space au Chronicles. Je la nargue avec une photo du ciel bleu et un bout de mes cheveux, et grimace à sa réponse immédiate dégoulinante de sarcasme : oui je suis dehors, what about it. La conversation ne tarde pas à dégénérer en guerre de gifs et j’en suis bientôt à pianoter furieusement sur l’écran de mon portable qui n’a rien demandé.

Tant et si bien que je ne remarque la voiture entrer dans mon champ de vision qu’à la dernière seconde, lorsqu’elle ne me percute de plein fouet.

Je ne réalise pas tout de suite ce qui m’arrive, il y a comme un temps de réaction entre l’impact et la douleur, mais j’ai vaguement conscience de l’air qui s’échappe d’un coup de mes poumons tandis que mon corps est projeté sur le macadam façon poupée de chiffon. So that’s how I die ? Welp, j’espère au moins que mes organes internes vont s’éteindre rapidement, j’suis pas vraiment dans le délire souffrir-jusqu’à-mon-dernier-souffle. En l’occurrence, la souffrance tarde un peu à arriver : lorsque je rouvre les yeux, tout est flou. Gris, noir, rouge. J’entends pas grand chose non plus, ya un sifflement désagréable dans mes oreilles. Un goût métallique sur ma langue me fait grimacer – enfin, j’aimerais grimacer si seulement j’avais le moindre contrôle sur mes lèvres qui ne cessent de s’ouvrir et de se refermer en quête d’oxygène à inspirer. Nickel, j’suis en train de décéder façon truite d’eau douce. Une vague de douleur me coupe une fois de plus la respiration et je hoquette, mon crâne semblant soudain pris dans un étau.

Mon corps est douleur.

Je gère pas hyper bien la douleur.

Au milieu du coton dans lequel nagent actuellement mes neurones, je finis par percevoir du coin de l’œil un mouvement à mes côtés et une voix comme venue des profondeurs de l’océan. « Waterloo? I’m so sorry, what- What doodle do ? » And let me tell you : what the actual fuck is happening. Allez hop, mise au point les nœunœils ! Scrish scrish. J’arrive finalement à obtenir une image relativement nette de l’individu penché sur ma personne, même si le soleil caché juste derrière sa tête me fait un contre-jour dégueulasse qui ne m’arrange pas du tout. À moins que. « Are you… an angel ? » Il brille, ça s’explique. Quel idiot d’avoir toujours imaginé que les anges parlaient tous anglais. Stupid Americans, am I right ? J’arrive toujours pas à comprendre ce qu’il me raconte en revanche, ce qui est problématique si j’ai l’intention de passer le reste de ma vie (de ma mort ?) en sa compagnie. I need a word with the manager of this place, ASAP. Mon corps proteste et je grimace lorsqu’il me redresse doucement en position assise. J’ai un peu envie de vomir, là tout de suite. Glamour. Ou de m’évanouir, au choix. J’ouvre la bouche pour exprimer ce léger désagrément mais rien ne sort à part un grognement incompréhensible. Words are overrated anyway. Une main se pose sur mon front sans que je ne réagisse, trop occupé à ne pas basculer sur le côté. La Terre tourne, c’est normal ? Je sais plus. « I must take you to the hospital, Sir. You're bleeding, very badly. » « What ? » Il n’a pas perdu sa rhétorique, bien bien. Hôpital ? Oulah non. Cher ! Trop cher ! Vous saviez que c’était moins cher d’appeler un Uber que de prendre une ambulance en cas d’urgence ? Vive l’Amérique et God Save the Queen. Or something. « No… M’fine. » He was not fine. J’essaye même de secouer la tête pour prouver mes dires mais je suis soudain pris de vertige et me sens chuter dangereusement vers la droite avant d’être rattraper par Mister Angel façon demoiselle en détresse. « You’ve a pretty face. » C’est un fait. On parlait de quoi déjà ? Ah oui. « No hospital... Don’t have insurance. » Et puis, it can’t be that bad… is it ?


@Romeo Flowers I got a bit carried away Good morning! You're going to die. (Romewis) 652006406
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MessageSujet: Re: Good morning! You're going to die. (Romewis)   Good morning! You're going to die. (Romewis) EmptyLun 8 Avr - 3:31

Seriously, the Dude Cannot Drive
romeo & lewis

Les portables sont le fléau de la société. Qu'on se le dise, j'adore ces petites choses, elles sont fichtrement pratiques et distrayantes. Mais un peu trop. Tellement trop que, à cause de mon attention portée sur mon téléphone, et à cause d'un autre de personnage de la même créatrice qui envoie des messages au lieu de travailler, this is a conspiracy to kill Lewis, je renverse quelqu'un. Et je panique. A moins d'être un serial assassin, ce n'est pas le genre de choses qui vous arrive tous les jours. Le choc passé, j'arrive à rassembler mes esprits pour sortir de ma voiture et courir aux côtés de ma pauvre victime. Bordel de merde. Je n'ai rien, moi, mais lui si. Il y a du sang, il respire mal, il a du mal à reprendre ses esprits, je panique. Je ne sais pas quoi faire, personne ne nous vient en aide, je ne suis pas médecin. Je demande de l'aide à l'homme aux cheveux violets, mais il n'est pas très réactif. Ce qui est parfaitement compréhensif, étant donné que je viens de le pousser avec l'avant de ma voiture. Je suis un crétin. « Are you… an angel ? » Mes sourcils se froncent légèrement. Je... Je me force à prendre une grande inspiration, histoire de ne pas me mettre à hurler. Il n'a pas l'air d'être très présent et se remet à peine du choc, je n'ai pas envie d'ajouter de la douleur au tableau. Je ne suis pas un ange, plutôt le contraire. Un monstre. Dès que je sais le jeune homme en sécurité, je file me dénoncer à la police. « No, you're not dead... Yet. » C'EST TRÈS RASSURANT CA, ROME, MERCI.

Je l'aide à se redresser alors que je me souviens trop tard que ce n'est pas conseillé, et tente de mesurer à quel point c'est mauvais. C'est très sanglant, en tout cas. Et il n'a pas l'air bien du tout. Sauf s'il a envie de mourir sur ce trottoir, et je le préviens gentiment que s'il meurt sur ce trottoir je risque d'aller me suicider ensuite, un petit détour par l'hôpital est obligatoire. « What ? » Je roulais si vite et je l'ai frappé si fort qu'il n'est plus capable de penser, c'est ça ? Foutre Dieu, ce n'est pas à la police où je vais me rendre, mais directement en prison. Je vais être laid en orange, mais c'est le prix à payer et je suis prêt à. C'est tout ce que je mérite. Plus tard, encore une fois. « You don't look good. » Non pas qu'il ne soit pas joli à regarder, en d'autres circonstances certes, mais il est fichtrement pâle et il saigne, aussi, beaucoup, hein.

S'il ne me laisse pas l'emmener à l'hôpital, je me mets à pleurer.

« No… M’fine. » Il est têtu, en plus. Et il va tellement bien que la gravité le rappelle au sol. J'attrape son épaule qui semble en bon état pour éviter qu'il ne tombe, tente un regard menaçant qu'il ne capte sans doute pas. « As soon as you feel ready to stand, I'm taking you to the hospital. » Cette fois, je ne marchande pas. Je n'ai pas très envie que cet inconnu me meurt dessus. C'est déjà quelque chose de renverser quelqu'un, c'en est une autre s'il meurt, en plus. « You’ve a pretty face. » NO. « Thanks. » I'd like to return the compliment but his face is very bloody and that's a no from me. « No hospital... Don’t have insurance. » URF. « Fucking America. » Je déteste les Etats-Unis d'Amérique et... A peu près tout dans ce pays, en fait. Le manque de gun control, la blague qui a été élue comme Président, l'endettement des jeunes pour étudier, cette politique d'assurance inexistante. Entre autres embrouilles, évidemment. Nouvelle inspiration. Je ne suis pas médecin, mais s'il ne va pas à l'hôpital, je suis presque convaincu qu'il meurt. Il saigne trop, ce n'est pas ma pauvre paume ou un gros pansement qui va arranger ça, il faut au moins quelques points de suture. Et vérifier qu'il n'a rien de cassé, ça pourrait être sympa, au passage. « Fuck. » Je répète, la panique n'aidant pas la réflexion. Qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on fait, diantre ?! J'observe les alentours, est-ce que si j'indique immédiatement que c'est de ma faute il sera pris en charge ? Je ne suis pas sûr. Je déteste Donald Trump. Et Purple Man est toujours en train de mourir, ses yeux papillonnent dangereusement. « Hey hey, no, stay with me please. » Maintenant qu'il est stable, j'attrape sa main pour vérifier son pouls. Je ne saurais absolument pas quoi faire de cette information, mais soit. Mon toucher rencontre quelques bouts de métal, et la lumière se fait finalement. « Hey, what's your name? » Maintenant que je l'ai renversé avec ma voiture, on va devenir ami, c'est sûr. Lewis, qu'il me répond d'une voix faible. Nice to meet you Lewis. J'attrape l'une de ses bagues, la passe sur son annulaire gauche. « Lewis, hi. I'm Romeo. » Pardon de t'avoir écrasé. J'attrape une autre bague, que j'enfile à mon annulaire gauche cette fois. « Your last name is Flowers, you're now my husband and I'm taking you to the hospital. » Parce que je viens d'une famille relativement aisée et que j'ai un emploi stable, I have insurance. Je ne sais pas comment faire l'affaire, mais je ne pense pas avoir de difficulté à embobiner quiconque je dois embobiner pour que Lewis reçoive les soins dont il a besoin. C'est le moins que je puisse faire.
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MessageSujet: Re: Good morning! You're going to die. (Romewis)   Good morning! You're going to die. (Romewis) EmptyJeu 16 Mai - 2:47

why must the cute ones (me) suffer
romeo & lewis

Si on m’avait un jour demandé comment j’aimerais mourir si j’avais le choix, j’aurais probablement choisi quelque chose d’un peu plus badass que piéton inattentif renversé par une voiture lors d'une belle matinée de printemps. Tant qu’à faire, quitte à quitter ce monde, autant que ce soit avec classe et panache. Malheureusement, le sort en a décidé autrement et j’en suis à décéder péniblement au milieu de la route, trop choqué pour comprendre ce qui m’arrive mise à part la douleur intense qui se diffuse dans tout mon corps. J’ai vaguement conscience de la présence d’un homme un peu beaucoup paniqué – you and me both, pal – à mes côtés lorsqu’il me redresse doucement en position assise, une main fermement maintenue sur mon épaule pour m’empêcher de basculer. Il veut m’emmener à l’hôpital. Bold of him to assume I have insurance. Je suis Américain, je suis pauvre, l’hôpital coûte cher et c’est un luxe dont j’arrivais très bien à me passer jusqu’à aujourd’hui, thank you very much. « Fucking America. » Exactement. Néanmoins et même si ce n’est pas l’envie qui manque, je ne suis pas trop en état de débattre sur la politique douteuse de notre cher pays. Ya toujours une espèce de tonalité suraiguë qui me vrille l’oreille et un marteau imaginaire a visiblement décidé de prendre ma tête pour une enclume. Très lentement, je porte une main à ma tempe où mes doigts rencontrent une matière rouge et visqueuse. Ah oui quand même. « Oh. » Mes yeux se mettent aussitôt à papillonner pour chasser les étoiles dans mon champ de vision, puis je rabaisse le bras en grimaçant, avant de tourner de l’œil pour de bon. « Hey hey, no, stay with me please. » Erf, j’essaye mon gars, j’te promets mais c’pas évident je t’avoue. Malgré son support, je me sens pas loin de défaillir et c’est sûrement pas bon signe. Serait-ce le moment de paniquer ? Peut-être. Bouclettes ci-présent n’a pas l’air d’en mener large non plus, mais au moins il n’a pas encore fui en courant et ça me rassure un peu. Sa main finit par attraper la mienne et je réagis à peine, j’espère juste qu’il a récupéré mon téléphone – où que ce-dernier ait pu atterrir après l’impact – histoire que je puisse appeler ma sœur. NEIL I’M DYING, COME GET ME PLZ. J’imagine bien sa tête au bout du fil, tiens. « Hey, what's your name ? » Une question parfaitement légitime qui me demande tout de même trois bonnes secondes de réflexion. « Lewis. » que je souffle finalement. Par contre me demande pas de te rappeler qui est le Premier Ministre parce que là tout de suite c’est le trou noir, mon gars. Baby steps. « Lewis, hi. I'm Romeo. » Je plisse les yeux autant que possible en dévisageant l’individu. Romeo ? Genre, Romeo Romeo ? Damn, what is this ? A fucking rom-com ? S’il me sort une catchphrase de mauvais goût à la ta beauté m’a tellement éblouie que j’ai perdu le contrôle de ma voiture, je démissionne. Ce qui risque d’arriver plus rapidement que prévu étant donné les sacrés vertiges que je suis en train de m’encaisser. En attendant, l’autre est en train de traficoter mes bagues et je suis confusion, America exblain… mais que- AH BAH VAS-Y J’T’EN PRIE SERS-TOI J’TE DIRAIS RIEN, ESH ! Ça vole les bijoux – de très grande valeur évidemment, erhm – d’un grand blessé sur son lit de mort avant de se les enfiler sans pression, ESCROC ! BRIGAND ! « Your last name is Flowers, you're now my husband and I'm taking you to the hospital. » …Plaît-il ? Woaaa ok, le scénario va un peu trop vite à mon goût. Trop de plot twists, j’me sens pas très bien. « I think… I think I’m gonna pass out. » Il fait bien comme il veut le Romeo, moi je déclare forfait. « Don’t let me die or I’ll come back to haunt you and hide all your socks and tickle your feet while you sleep. » Et oui, ce sont des menaces. Don’t try me. Le moi vivant est peut-être chiant, le moi fantôme sera très très chiant.

Les minutes qui suivent sont un peu floues, j’ai dû effectivement m’évanouir deux ou trois fois, mais lorsque je rouvre les yeux c’est à l’intérieur d’un véhicule en mouvement et avec beaucoup trop de gens qui me dévisagent comme s’il venait de me pousser un deuxième nez. L’homme de tout-à-l’heure est toujours là, assis à côté de ma tête. « Jesus, did you really have to call an ambulance ? I can literally hear the sound of my hard-earned money leaving my bank account. » Je pourrais débattre de longues heures sur l’inutilité globale des ambulances lorsqu’existent les chauffeurs Uber, mais je ne vais pas le faire par ce que j’ai l’impression qu’un trente-six tonnes vient de me rouler dessus. « Is my face okay ? I want to leave a handsome corpse, not an ugly one with the blood everywhere. That’s ew. » Puisqu’apparemment j’ai retrouvé assez d’esprit pour aligner deux phrases correctement, autant poser les questions qui importent réellement dans cette histoire : vais-je être défiguré à vie, oui ou non ?

@Romeo Flowers Good morning! You're going to die. (Romewis) 1244053093 Good morning! You're going to die. (Romewis) 1887575387
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MessageSujet: Re: Good morning! You're going to die. (Romewis)   Good morning! You're going to die. (Romewis) EmptyDim 26 Mai - 22:39

Seriously, the Dude Cannot Drive
romeo & lewis

On ne panique pas, on a un début de solution. Il est bien évidemment hors de question que Lewis me meurt dessus. Et pour l’instant, c’est bien parti pour. Le jeune homme a eu la bonne idée d’aller tâtonner son front, et a tourné de l’œil devant le sang qu’il a pu apercevoir sur sa mimine. Bah oui, mais il ne fallait pas regarder. Et tout est de ma faute, mais on ne revient pas là-dessus. J’ai une solution, toute bancale qu’elle est. Avant de la mettre en œuvre, je me présente. Et je promets, ce n’est pas une plaisanterie et moi aussi, fut un temps, je n’aimais pas trop mon prénom. J’ai envie de lui dire que mon frère s’appelle Julio, et le faire rire en l’informant que nos parents nous ont nommé presque comme Romeo et Juliette ce qui ne fait pas de moi un romantique, parce que même si je suis célibataire, plutôt homosexuel, ça ne m’empêche pas d’être un homme viril et de gifler des jeunes femmes, eh. Ceci est une très bonne référence à Vincent Dedienne, merci de suivre. Malheureusement, je ne pense pas qu’en l’état actuel, Lewis soit sensible à mon humour. Les présentations faites, donc, je me permets de le dépouiller d’un anneau de doigt pour l’enfiler au mien, j’en déplace un des siens et pof, I declare ourselves husband and husband. « I think… I think I’m gonna pass out. » C’est… Un effet comme un autre ? En d’autres circonstances, j’aurais ri. Mais là, pas trop. « Please do not. » Il n’est pas très obéissant, comme nouvel époux, Lewis. Ses petits yeux papillonnent, il vacille à nouveau et je suis obligé de lâcher son doux visage pour lui tenir les épaules. Il trouve la force de me menacer, tout de même, et j’ai vraiment très envie de rire parce que c’est une menace mignonne, mais il tourne de l’oeil aussi vite. « O infernum. » Il jure en latin, Rome, il est mignon. Je rallonge Lewis délicatement sur le sol, agresse une pauvre passante qui s’est arrêtée là – eh, les gens ne servent vraiment à rien, c’est fou – pour qu’elle le surveille. J’essaie aussi rapidement que possible d’aller chercher mon portable dans ma voiture pour appeler une ambulance, et je me dis qu’expliquer à des médecins que j’ai renversé par mégarde mon époux va être compliqué mais I’m here for it. Je reviens aussi vite que possible auprès de Purple Man, qui nous fait des petites vagues de j’suis réveillé / ah non en fait. Un coup il marmonne mon prénom en me pointant d’un doigt menaçant, un autre il demande son téléphone portable, une dernière fois il me demande si je suis vraiment sûr qu’il n’est pas vraiment mort.

Vraiment pas, pour l’instant, promis.

L’ambulance arrive vite, fort heureusement, et deux ambulanciers se penchent déjà sur le corps à peine animé de Lewis. « Que s’est-il passé, Monsieur ? » Monsieur, ew. Je prends une grande inspiration, embrassant tout le tragique de mon âme. Je parle vite, avec des grands gestes, j’utilise toute la panique qui m’habite depuis de longues minutes pour trembler comme une feuille et ajouter des trémollos dans ma voix et TOUT EST DE MA FAUTE ! Je devais venir récupérer Lewis pour qu’on aille manger au restaurant, vous savez, le nouveau restaurant de sushis sur la 5ème, ça fait une semaine qu’il veut qu’on y aille mais je n’ai pas le temps et oui, pardon, et donc j’étais en retard et je voulais lui envoyer un message pour le prévenir – oui au volant c’est débile je sais, je suis irresponsable et il va mourir par ma faute et, oui, pardon pardon, et je ne regardais pas la route, et il a traversé à ce moment-là, et pof, et mon Dieu mais je suis le pire époux qu’il existe sur terre, on s’est marié le mois dernier en plus, on a prévu d’aller en lune de miel cet été mais il ne va plus vouloir de moi, il ne va plus vouloir me voir après ça, jamais, mon Dieu, est-ce qu’il va survivre ?! L’ambulancière suit mon récit les yeux plissés, me tapote maladroitement l’épaule. Lewis est embarqué dans le camion, on vient me tendre son sac et ce qui semble être son téléphone – l’écran est brisé, pour ça il va vraiment me détester, s’il survit – et me demande si je veux venir avec eux. « S’il-vous-plaît, oui ! » Je souffle, dans un semblant de sanglot retenu. Je pense à peine à fermer ma voiture, plus ou moins garée, priant pour qu’elle ne termine pas à la fourrière, avant d’embarquer à bord de la bobo-mobile.

Les médecins s’agitent, le sang est essuyé, un premier pansement provisoire est collé là, on me promet qu’il n’a rien de cassé, bien qu’un traumatisme crânien est très probable, mais les médecins sauront m’en dire plus. Je suis soulagé, un peu, il faut le dire. Lewis, pour l’amour de Dieu et des vierges effarouchées, ne meurs pas s’il-te-plaît. La peau blanchâtre du jeune homme rencontre des petites aiguilles, de quoi calmer la douleur m’assure-t-on, et ça semble le réveiller. Je me penche légèrement, avec un semblant de sourire sur les lèvres. Hey there, long time no see. Son exclamation première me surprend – n’a-t-il pas compris que je me nomme Romeo ? - jusqu’à ce que je comprenne qu’il ne se plaigne de la tournure des événements. « I can literally hear the sound of my hard-earned money leaving my bank account. » Et damn, définitivement, je viens de rencontrer un concurrent solide pour le rôle de la drama queen. Mais s’il continue à parler, il va ruiner toute ma mise en scène et mon petit manège pour l’inscrire sous mon nom à l’hôpital afin que les frais soient payés par mon assurance et effectivement, à ce moment-là, son argent durement gagné s’envole à chaque seconde qu’il passe au sein de cette ambulance. « Lewis, sweetie, I’m glad you’re awake but please shut the fuck up. » J’essaie de lui faire comprendre d’un regard que je gère la situation et qu’il faut qu’il joue le jeu, stp, wesh, déconne pas poto. DON’T RUIN THE SCRIPT YOU DUMBASS PURPLE MAN. J’ai très envie d’aller coller ma main contre sa bouche lorsqu’il l’ouvre à nouveau, mais ça pourrait passer pour de la violence conjugale. D’abord, je l’écrase, ensuite, je l’empêche de respirer, quel beau mariage. « Is my face okay ? I want to leave a handsome corpse, not an ugly one with the blood everywhere. That’s ew. » Un gloussement m’échappe – je ne suis pas loin de me facepalmer – et je suis obligé de tourner légèrement la tête pour me reprendre. Pardon. Il est drôle, je n’y peux rien, je suis apparemment sensible à son humour, je vous rappelle que je suis célibataire – plutôt homosexuel, ce qui ne m’empêche d’être viril et de-. Mon regard croise une nouvelle fois le sien, mon sourire est cette fois plus réel et décontracté. S’il a assez d’énergie pour se préoccuper de son futur corps de défunt, c’est qu’il ne va pas mourir, on peut se mettre d’accord là-dessus ? Merci. « Seriously. » Je chuchote, me rapprochant légèrement de lui pour qu’il puisse m’entendre avec son écoutille ensanglantée et ew. « Shut your mouth, and do not die. Your face is fine, but you won’t leave a handsome corpse because I’m planning on keeping you alive. So you’ll be my handsome husband, until we’re at least 50, because we both know you’ll divorce me once all of my hair is grey. Okie dokie ? » Okie dokie or not okie dokie, show ‘em who’s the boss here Rome.

« Romeo Pompeii Flowers, born July 18th, 1987… Yeah, no I know he’s not on my file, we got married last month and we didn’t, I mean, I didn’t think it was urgent so I didn’t hurry to make the changes – oh God I’m so stupid he’s going to die isn’t he ? » Romeo, l’homme en pré-deuil, round 2. Cette fois, c’est la secrétaire médicale que j’essaie d’amadouer. Une petite vieille – gosh j’en suis à faire de l’agisme quelle horreur – qui m’a l’air compatissante et me rassure tout gentiment en prenant toutes mes informations de contact et compagnie. Elle me demande le nom de famille de Lewis, avant mariage, sa date de naissance et où il est né, aussi. Là, c’est plut compliqué, woopsie. Je lui offre quelques années de moins, et le fait venir de New York. C’est cadeau, ça me fait plaisir. J’espère que ça rendra son identité plus compliqué à chercher, histoire qu’à défaut de terminer en prison pour meurtre je n’y aille pour arnaque à l’assurance. J’ai finalement le droit de rejoindre mon nouvel époux dans la petite salle où il se fait soigner, et eh ! Regardez qui a un magnifique pansement sur la tête et… un peu partout, en fait, woh. Ah, et on me confirme la commotion cérébrale, ça implique quelques 24 heures de surveillance mais on peut rentrer chez nous si on promet de revenir demain. Chez nous, c’est rigolo. Mes yeux vont se poser sur le visage de Lewis qui a déjà repris un peu de couleurs, et dont les pupilles sont un tantinet beaucoup dilatées. La drogue, c’est mal, God forbid. Il a l’air carrément un peu perdu, et un sourire s’inscrit sur mes lèvres lorsque la lumière se fait lorsque nos regards se croisent une nouvelle fois. Lost puppy found home. « You’re okay ? » C’est le bon moment, pour rappeler que tout ceci est de ma faute ? Un peu, quand même. Mais eh ! Il n’est toujours pas encore mort ! C’est formidable, vive les oiseaux, Donald Trump et les États-Unis d’Amérique !! Rome n’a pas pris de drogue, il est juste content et soulagé. L’infirmière s’excuse pour aller chercher plus de pansements – encore ?! – et je gagne quelques secondes seul avec Purple Man. Quick quick, c’est le moment de l’interlude entre deux scènes, pause bouteille d’eau et clin d’œil d’encouragement. « Hey, just so you know, our fake wedding is going great and you won’t have to pay anything for this. Also, I’m still very sorry, and I really like your hair, I know it’s not going to help you get better, but yeah. » Yeah, that was awkward, sorry, I’m doing my best to be a supportive husband, try me.
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MessageSujet: Re: Good morning! You're going to die. (Romewis)   Good morning! You're going to die. (Romewis) EmptyMar 2 Juil - 14:50

why must the cute ones (me) suffer
romeo & lewis

Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-ce que la mort ? Pourquoi ? Comment ? Est-ce que ça fait mal de mourir ? La réponse est oui, je souffre beaucoup et j’ai pas l’impression que ce soit hyper bon signe, si vous voulez mon avis. Mais c’est bien la seule réponse que je suis en capacité de fournir, faute à mon crâne apparemment ouvert en deux si j’en crois ci-mentionnée douleur. Pourquoi sont-ce toujours les meilleurs qui souffrent ? Tu parles d’une justice. D’ailleurs dans le chapitre "souffrance" (oui c’est un gros chapitre), là tout de suite c’est mon porte-monnaie qui douille. Casanova a eu la brillante idée d’appeler une ambulance pour m’amener à l’hôpital, c’est une honte. Je vais porter plainte. Monsieur n’a pas l’air d’avoir pensé à mon statut financier précaire-ish et avec le prix de la weewoo-mobile je me vois déjà me nourrir avec de l’eau uniquement jusqu’à l’année prochaine. À moins que je me trouve un deuxième job ? Suis-je prêt à abandonner suffisamment de dignité pour devenir chippendale ? Il me faut plus de muscles, va falloir que je prenne un abonnement à la salle… MAIS AVEC QUEL ARGENT ?? C’est un cercle vicieux, je suis perdu. Tuez-moi immédiatement, ça ira plus vite. « Lewis, sweetie, I’m glad you’re awake but please shut the fuck up. » Plait-il ? Je tourne la tête avec difficulté pour dévisager l’homme qui vient de me rouler dessus – faudrait pas l’oublier – en ouvrant grand la bouche de mon meilleur air scandalisé. « Han. » Il ose me censurer, ce malotru, je suis OUTRÉ. Personne ne bâillonne Lewis Duncan, qui est-il même pour s’octroyer ce droit ? Si je n’étais pas au bord de la mort et qu’il n’avait pas d’aussi jolis yeux – oui ça a un rapport, chut – je lui ferais un petit tacle dans les genoux, là comme ça. Il a de la chance, vraiment.

En parlant de moi, quels sont les dégâts estimés ? Suis-je défiguré ? Je prie pour que non, c’est le money-maker pour le plan reconversion chippendale. Ma misère a l’air d’amuser le chauffard, c’est déjà ça. Il a un joli sourire en plus, damn who is this guy ? Is he the chippendale ?? « Shut your mouth, and do not die. Your face is fine, but you won’t leave a handsome corpse because I’m planning on keeping you alive. So you’ll be my handsome husband, until we’re at least 50, because we both know you’ll divorce me once all of my hair is grey. Okie dokie ? » Je cligne des yeux rapidement tandis que mon cerveau traite ces informations pour le moins insolites. Comment quoi qu’est-ce ? Il me regarde avec insistance et je suis un peu intimidé, je crois comprendre que je suis censé savoir quelque chose d’important dans ce scénario mais que j’ai oublié. On fait semblant ? On fait semblant. « … Right. Husband. » Pourquoi pas après tout, j’aurais pu tomber sur pire, physiquement parlant j’veux dire. J’aurais éventuellement quelques réclamations à faire sur notre vie de couple, en revanche, en commençant par le fait que mon époux a failli m’assassiner. « Yeah well you’re doing a pretty shitty job at being a husband so far, I should’ve married someone who at least knows how to drive. » J’suis pas bobo-vegan non plus, faut pas pousser.

« Take it easy, Sir. Ok let’s start with the basics : what’s your name, please ? » Debout à côté de mon lit d’hôpital, madame l’infirmière me lance des regards soucieux par-dessus la plaquette en plastique qu’elle a dans les mains. Je ne me souviens pas vraiment du trajet ambulance-chambre mais on m’a rassuré (??) en m’assurant que ce n’était pas un problème de mémoire et juste la morphine faisant son effet. Ils m’ont piqué de partout, je suis même branché sur une perfusion actuellement et ça me rendrait carrément nerveux si je n’étais pas drogué, justement. Là je suis juste paumé, légèrement nauséeux, et avec une migraine qui tue. Pas si mal pour un gars qui a failli crever, finalement. « Lewis. Lewis Duncan. » J’ai bon ? J’crois que j’ai bon. Alors pourquoi elle me regarde en fronçant les sourcils ?? Ah oui merde, j’suis marié. Uuuuugh c’est quoi son nom de famille à l’autre, là ? Bon tant pis, yolo. « We kept our family names, his is very ugly. » que je rajoute sur le ton de la confidence avec une grimace que j’espère convaincante. Romeo, je m’excuse platement. Ça a l’air de marcher et l’infirmière me rend un petit sourire amusé avant de reprendre ses questions. En quelle année sommes-nous ? Dans quelle ville ? Qui est le Président des Etats-Unis ? à quoi je réponds un vague « Ugh, don’t remind me. » et je suis cleared. Rien de cassé, au moins, mais une commotion cérébrale quand même sur laquelle il faudra garder un œil. Bonne nouvelle ? Je crois ? Je ne sais plus. Je suis recouverts de pansements, j’ai un bras en écharpe et diantre ce que j’ai faim. Puis-je en profiter pour rappeler à l’assemblée que je n’ai toujours pas mangé de la journée avec tout ça ? Sale époque. La porte de la chambre s’ouvre sur ses entre-faits et je tourne la tête, par reflexe, mais le regrette immédiatement. Ouch. J’ai presque envie de pleurer, tiens. Dans ma confusion, je finis par reconnaître Romeo et AH ENFIN, MON SAUVEUR-ASSASSIN. « You’re okay ? » qu’il me demande doucement en s’approchant de mon lit. « No. » Mes lèvres s’étirent vers le bas dans une moue triste. Non ça va pas, j’ai mal. Enfin non, pas trop, mais je devrais et c’est assez perturbant tout ça en fait. « I’m VERY hungry. » Ça au moins, c’est indubitable.

L’infirmière s’éclipse discrètement et Romeo se rapproche un peu plus, me faisant reculer dans mon oreiller. Slow down, cowboy. « Hey, just so you know, our fake wedding is going great and you won’t have to pay anything for this. Also, I’m still very sorry, and I really like your hair, I know it’s not going to help you get better, but yeah. » Il aime mes cheveux ? Oh. Fufufufu well thanks I grew them myself. OK NO. Je ne suis pas un homme faible, je dois résister aux compliments et à ces baby blues qui me fixent de façon indécente. WHO IS THIS GUY FFS. Un peu de sérieux, je suis colère. « Do you think I could make a decent chippendale ? » Ou pas, donc. Mon cerveau est resté bloqué quelque part dans le temps, j’ignore d’où vient cette question mais pour une sombre raison la réponse me semble extrêmement importante là tout de suite. « Sorry, I’m drugged. » Woaaaa, je suis drogué ! Ça m’apparaît comme une révélation soudaine, je ne sais pas quoi faire de cette information mis à part que mon premier pas dans la délinquance ne se déroule pas vraiment comme je l’aurais imaginé. « Hehehehe, I’m a bad boy now. » GREUH. Or something like that. La porte s’ouvre à nouveau sur l’infirmière, bras pleins de bandages, et le spectacle qu’on lui offre doit être assez étrange parce qu’elle nous dévisage de façon suspecte. Romeo se recule et lui offre un signe de tête, moi j’ai toujours un sourire idiot sur le visage. « Ok so I’m going to suture your shoulder, the wound is too deep for bandages alone. Don’t worry, it won’t take long. » EXQUEEZE ME ?! Grands dieux, ayez pitié. Je tourne la tête, ignorant la douleur pour fusiller Romeo du regard. « I am divorcing you. »


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MessageSujet: Re: Good morning! You're going to die. (Romewis)   Good morning! You're going to die. (Romewis) EmptyLun 22 Juil - 22:49

Seriously, the Dude Cannot Drive
romeo & lewis

Je ne sais pas si Purple Man, Lewis, est d’un naturel aussi bavare et dramaqueen – ou bien si ma tentative de meurtre l’a complètement détraqué. D’un premier regard et en accord avec l’instinct qui fait vibrer les poils de la moustache que je n’ai pas parce que j’ai un peu de dignité, je dirais qu’il est dramaqueen de base, aggravé par le coup sur la tête et le sang perdu. Et j’aime beaucoup, les gens frappés, pas au sens littéral du terme promis mais là ça m’embête un peu. Je viens d’embobiner l’ambulancière pour lui faire croire que nous sommes mariés, et je compte embobiner quiconque se tiendra en travers de mon chemin pour que cet homme reçoive les soins dont il a besoin pour ne pas mourir. Je suis trop jeune pour aller en prison, et même si je n’ai pas peur de pratiquer la sodomie sachez que j’avais d’autres projets dans ma vie. Je lui demande donc avec tout l’amour que je suis censé lui porter de garder sa bouche fermée, histoire qu’il ne révèle pas aux oreilles indiscrètes que nous nous sommes rencontrés il y a vingt minutes. « Han. » Yeah, babe, that’s life and I’m the top in this relationship. Mes menaces ne suffisent pas à le faire taire, Monsieur a besoin de savoir s’il est toujours beau à regarder. Je ne trouve rien de mieux à faire que glousser. C’est un parfait début de mariage que nous avons là. Quelques menaces plus tard, il semble avoir compris le message. De toute évidence, ma petite cérémonie de mariage ne l’a pas tant marqué que ça, il va falloir qu’on recommence. Plus tard. « Yeah well you’re doing a pretty shitty job at being a husband so far, I should’ve married someone who at least knows how to drive. » Ma moustache imaginaire vibre de plus en plus, Romeo in 2 secondes mais c’est surtout mon estomac qui fait les petits bonds habituels de la joie rencontrant l’admirance envers une nouvelle personne. Ce n’est pas le moment, ni de perdre mon sérieux ni de glousser comme une adolescente. « Jesus Fuck. » Je sais conduire, j’ai un petit papier qui l’atteste, calmos Ramos.

Ramos se calme parce qu’on commence à le droguer, et nous voilà séparés lorsqu’on arrive à l’hôpital. Son cas est assez préoccupant pour qu’il soit immédiatement pris en charge, pendant que je m’occupe de séduire la petite vieille de l’accueil pour qu’elle note mon numéro d’assurance sur le dossier de Lewis. Lorsqu’elle me fait signe que tout est ok de son côté, je rejoins le bout de chambre où Lewis a été emmené pour se faire soigner. Petite commotion cérébrale, quelques coupures ici et là, des beaux pansements partout… Franchement, on s’en sort bien. Il aurait pu mourir, ou être défiguré, ou se réveiller et ne parler plus qu’espagnol comme Buzz l’éclair. Pour un premier renversement de personne, je trouve que je fais les choses bien. Un sourire apparaît sur mes lèvres lorsque, une fois rapproché de l’individu, je peux voir ses pupilles dilatées et son air perdu. C’est vraiment tout bénef pour lui, cette situation, il a même eu le droit à un peu de drogue de façon très légal. Vraiment, il n’y a pas de quoi se plaindre. Je lui demande s’il va bien, et c’est non. J’ai dit qu’on ne se plaint pas, oh. « I’m VERY hungry. » Et ça me fait rire, et je m’y autorise maintenant qu’il est hors de danger, ne va pas mourir dans l’instant et que l’hôpital a accepté notre union. « Oh okay. I’ll buy you lunch after, if you want. Your pick, my treat. » C’est un peu tôt pour un premier rendez-vous galant, nous sommes bien d’accord, mais c’est peut-être une bonne chose qu’il mange après l’événement un tantinet traumatisant que son corps vient de subir. Pas trop, non plus. Après, je ne suis pas médecin. Mais si on peut éviter le vomis, par dessus le sang et les pansements… Nous en serons tous les deux reconnaissants, je pense.

L’infirmière disparaît et j’en profite pour le rassurer sur le fait que notre – bon oui, certes, mon – plan fonctionne à merveille et qu’il n’aura pas de frais d’hôpitaux à payer par ma faute. Je glisse un compliment sur ces cheveux, I call that gay panic, et ses petits yeux clignotent le temps que les informations montent au cerveau et olala c’est un peu mignon, foutre de Zeus. Il passe d’un semblant de sourire béat à un froncement de sourcils, et j’aimerais vraiment être capable de lire dans ses pensées à cet instant. « Do you think I could make a decent chippendale ? » Je… De quoi ? « Uh ? » Je suis confusion, un peu. Est-ce une question qu’il pose à tout le monde parce qu’il envisage une reconversion ? Est-ce qu’il est en exercice de prospection ? « Do I really have to think about it ? » Je peux, y réfléchir, faire un plan en trois parties et avec des travaux pratiques où je propose différentes compositions de tenues de scène, musiques qui vont avec mais… Est-ce vraiment approprié ? Et le moment ? « But urm, yeah ? If you’ve got charisma, you can be anything you want. » Je n’en oublie pas mon optimisme pédagogue. Believe in yourself, kiddo, as much as I believe in you.  « Sorry, I’m drugged. » Yep, ça, je l’avais compris. J’acquiesce simplement, un sourire amusé sur les lèvres. « I find you very perspicacious, tho. »  Oui j’avais envie d’utiliser le mot perspicacious, yakoi. Cette nouvelle réalité découverte semble beaucoup amuser Purple Man, j’ai l’impression qu’il vient d’entrer dans un univers parallèle. « Hehehehe, I’m a bad boy now. » Mon estomac se contracte et un son ressemblant fortement à un rire m’échappe une nouvelle fois. Les gens sous influence illicites sont fichtrement drôles à observer, I should hang with drugged people more. « Sure you are. » See ? He can be anything he wants !

La blouse blanche réapparaît et apporte une mauvaise nouvelle : on va faire de la couture avec Lewis. Il n’a pas l’air ravi-ravi, les effets positifs des liquides semblent bien vite oubliés. Le bad boy laisse sa place à la dramaqueen, à nouveau, et j’ai le droit à un regard noir qui ferait peur à un chaton abandonné. « I am divorcing you. » Je lève légèrement les yeux au ciel, toujours amusé. Alors déjà, il faudrait qu’on soit marié pour qu’il me divorce. Et non, il n’y a pas cette option dans les mariages arrangés pour arnaquer les assurances, désolé. « You’ll miss me 5 minutes later. » J’ose plaisanter, avant de tendre une main vers lui pour qu’il l’attrape. « Just hold my hand, it’ll be okay. You’re going to have a badass scar after that, Harry Potter will be jealous, how cool is that ? » Drogue + cicatrice et on se plaint encore de la situation ? Pfeut, n’importe quoi. L’infirmière se met rapidement au travail, j’essaie de faire parler Lewis pour qu’il pense à autre chose « What do you want to eat after, sweetheart ? », et sa plaie est pansée en moins de deux. That was easy. J’aide le bonhomme à enfiler son hoodie un tantinet amoché et ensanglanté, pendant que le médecin nous prescrit les soins et autres bandages à faire attention à. Je reste concentré sur Lewis, faisant attention à ne pas le blesser un peu plus – j’ai déjà ma place aux Enfers et j’aimerais ne pas finir dans le Tartare. Après ça, on quitte l’hôpital bras dessus bras dessous, et c’est le début d’une belle histoire d’amour.

Non, pardon, je m’emballe.

Après ça, je dois supporter quasiment tout le poids d’un Lewis drogué parce qu’il tient à peine debout, je n’ai plus de voiture car je l’ai laissée sur le lieu de l’accident, je dois encore ramener ce bel éphèbe chez lui pour qu’il puisse se reposer. « Ya wanna go grab something to eat ? Go home ? Do you have anyone to take care of you ? » Ah, et j’ai une autre mauvaise nouvelle à lui annoncer. « Your phone is super dead, by the way, I’m sorry. » Je sors l’appareil de la poche arrière de mon jean pour le lui rendre, même si l’écran éclaté a perdu la moitié de ses bouts de verre et que je ne pense pas qu’il puisse l’allumer à nouveau… J’espère que, s’il a besoin d’appeler quelqu’un, il connaît le numéro par cœur, mais ça me semble compliqué. « Now you can divorce me. And sorry for that, also. » Please remember that I’m all about consent, too.
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MessageSujet: Re: Good morning! You're going to die. (Romewis)   Good morning! You're going to die. (Romewis) EmptyMar 6 Aoû - 17:17

why must the cute ones (me) suffer
romeo & lewis

C’est marrant la drogue, j’aime bien. Une moitié de mon cerveau carbure à toute vitesse tandis que l’autre serait comparable à l’énergie d’un paresseux sous analgésiques, un peu comme si j’avais trente-six onglets d’ouverts dont seize vidéos en streaming alors que je tourne sur Windows 98. C’est toute une expérience, je vous assure. La question de ma réorientation en chippendale revient sur le tapis sans que je sache pourquoi la réponse m’intéresse autant, but it does. Ça me semble important d’avoir des options de carrière dans la vie, au cas où par exemple tout le monde se réveille un jour et se rende compte de la fraude artistique que je suis et décide de confisquer mes appareils photos pour le bien commun. C’est vite arrivé ces trucs-là, j’vous jure. Pourtant et malgré l’évidence de la chose, Romeo ci-présent n’a pas l’air de suivre mon chemin de pensée, comme me le démontre son air aiguisé de merlan fris. « Uh ? Do I really have to think about it ? » Gee, can he please follow the plot ? C’est de mon avenir dont on parle, sacrebleu ! « Yes, my life depends on your answer. » J’ai bien envie de claquer des doigts pour l’encourager à accélérer sa cadence de réflexion mais je ne sens plus le bout de mes doigts – ni mes orteils – alors je préfère éviter. Mais l’intention est là. « But urm, yeah ? If you’ve got charisma, you can be anything you want. » Bon, ok. Ça se tient j’imagine. Plus qu’à me procurer quelques caisses de ce fameux charisme et ça devrait le faire. Vegas, here I come. Je dois préparer mes valises, ne rien oublier… Est-ce que Neil me soutiendra dans cette aventure ou bien est-ce le début d’une crise familiale sans précédent qui fera trembler toute l’Amérique et la ménagère de moins de cinquante ans ?? Ai-je besoin d’un passeport pour me rendre à Vegas ? C’est clairement un autre pays, ils ont la Tour Eiffel, et wooooow vertige. J’me sens barbouillé, tout à coup, comme si mon cerveau venait de faire une surchauffe. Je retombe dans mon oreiller, vaguement conscient des excuses que baragouinent mes lèvres concernant mon état. Je suis drogué. Fufufu. « I find you very perspicacious, tho. » Mes yeux se plissent, essayant de déterminer si a) ce mot existe dans le dictionnaire, b) si oui, suis-je simplement drogué ou illettré, et c) de quoi ça s’agit. Oh well. J’opte pour ignorer Shakespeare, préférant glousser mon appréciation sur ce nouveau statut de mâle rebelle. Maybe this is my true identity after all, maybe I was a bad boy all along, maybe… « Sure you are. » AH ! Mon début de nausée rapidement oublié, mon visage se fend d’un sourire béat lorsque je me retourne vers le bouclé aux jolis yeux bleus. « This is exactly the kind of support I need in a relationship. »

Madame l’infirmière fait son grand retour quelques secondes plus tard, les bras chargés de bandages et l’annonce d’une mauvaise nouvelle qui me glace de l’intérieur. J’ai le droit de pleurer maintenant ou toujours pas ? J'suis pas un bad boy, j’ai besoin d’un câlin. Romeo tente de me rassurer à grands renforts de mais siii les cicatrices c’est cool gneugneugneu tu vas voir, tandis que l’infirmière s’installe de l’autre côté du lit. Alors déjà non, une balafre n’apporterait strictement rien de badass à mon esthétique, merci mais non merci, c’est pas trop ma vibe vois-tu. À contre-cœur et constatant l’absence de chance que j’arrive à me soustraire à cette séance de torture, j’attrape la main de Romeo et la serre fort en détournant les yeux. I hate this, I hate this so much. « What do you want to eat after, sweetheart ? » Il essaie de détourner mon attention et je lui en suis reconnaissant, quand même. Il est gentil. « I’d kill for a veggie burger right now. » L’heure des pancakes est officiellement révolue, mon estomac crie famine et ne va pas tarder à s’auto-dévorer si je ne le remplis pas rapidement.

Les points de suture terminés, la dame recouvre le tout d’un énième bandage et nous donne le feu vert pour rentrer. J’écoute à moitié ses instructions pour la suite, galérant déjà suffisamment avec l’enfilage de mon hoodie. Et puis je fais confiance au conducteur du dimanche pour prendre des notes, il me doit bien ça. Le vêtement est finalement enfilé à moitié afin d’épargner autant que possible mon bras blessé, puis Romeo me fait don de son corps et me sert de béquille jusqu’à la sortie de l’hôpital. « Ya wanna go grab something to eat ? Go home ? Do you have anyone to take care of you ? » « Uuuuuh... » Trop de questions, veuillez procéder avec plus de lenteur et de patience, merci. « Your phone is super dead, by the way, I’m sorry. » Mes yeux s’écarquillent et je fais mine de m’écarter pour mieux le fixer avec toute la détresse dont je suis victime. « My phone is what ?? » O Romeo, what have you done, Romeo ? Finalement je vais rester à l’hosto, ce sera plus pratique pour me faire amputer d’un bras et pouvoir me racheter un portable décent. This is a fucking nightmare. « Now you can divorce me. And sorry for that, also. » « Sorry won’t bring my phone back from the deads. » que je rétorque, constatant tristement les dégâts encaissés par le petit appareil. L’écran est détruit, on peut même apercevoir un bout du circuit électrique par en-dessous, et les boutons cliquent dans le vide. He’s dead, Doctor Shepherd. Je finis par soupirer, rangeant la carcasse dans la poche avant de mon hoodie. « And no, I don’t know any phone number by heart because I live in the twenty-first century and I’m a millenial. So there’s that. But you owe me a lunch, at least. And a new phone. » J’ai peu d’espoirs sur cette ultime requête – l’homme a beau avoir le luxe de posséder une assurance maladie, il ne m’inspire pas non plus une richesse digne des Kardashian – mais fallait bien que je râle, pour la forme.

En attendant, le déjeuner fera l’affaire.

FIN


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