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 Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)

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MessageSujet: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptyMar 26 Fév - 19:50

❝ Desmond & Cheyenne ❞Joyeuse Saint-ValentinMême au FBI on y pense. Même aux bureaux de San Francisco, la Saint-Valentin trouve sa petite place, en majeure partie parce que la plupart des agents avaient quelqu’un dans leurs vies. Même si ironiquement, ils avaient peu de temps pour ces dites personnes à cause de leur emploi. Quand Cheyenne était entré le matin-même, il avait eu un petit mouvement de recul. Avec le retour de Desmond il y avait un peu plus d’un mois, avec tout ce que cela ramenait à la surface, tout ce que cela engendrait, il avait un peu perdu la notion du temps, et surtout des dates. Par le passé, le quatorze février était, certes la date d’une fête commerciale à souhait, mais surtout un moment rien que pour eux, un moment privilégié entre les deux hommes. S’ils avaient été un couple avec des métiers un peu plus ordinaires, il aurait sans doute penser comme beaucoup, qu’une fois seulement dans l’année était inutile pour exprimer son amour pour l’autre. Quand sa moitié est la plupart du temps à l’étranger en mission, et ce peu importe les dates et les anniversaires, quand ils avaient la possibilité d’avoir la soirée pour eux, ils ne s’en privaient pas. Et surtout pas alors qu’ils étaient devenus pères. Les deux premières Saint-Valentin sans son époux avaient été difficile, mais celle de l’année précédente, il avait tout fait pour s’en préserver et se concentrer sur ses enfants. Cette année encore, il avait voulu faire de même, d’autant plus avec le retour surprise d’entre les morts, la veille encore il avait aidé Dakota à découper dans une feuille de chêne à coller ensuite sur la carte qu’elle préparait pour l’école. Le tout avant qu’ils n’aillent au cinéma tout ensemble, et l’agent s’était lamentablement endormi devant Dragon 3. Avalant sa salive, le papa ours avait traversé le hall d’entrée un peu trop envahit par les cœurs et les nuages pour rejoindre son bureau, découvrant non sans une certaine fatigue, que de nouveaux dossiers s’étaient rajoutés sur les affaires déjà en cours. C’était malheureusement le prix à payer pour pouvoir rester auprès de ses petits, le côté administratif et profilage sans l’action. Cheyenne se laissa tomber sur son fauteuil, déposant son téléphone tout près de lui, au cas où. C’était Desmond qui s’occupait des enfants aujourd’hui encore, il le tenait régulièrement informé.

S’il était surtout cantonné à de la paperasserie, Cheyenne n’en était pas moins un élément clé dans l’équipe de recherche lorsqu’il s’agissait d’établir des plans d’intervention. Et un peu plus tard dans la journée, c’était ce dont il était question. On avait signalé la trace d’un frère et une sœur, adolescents, disparus depuis plus d’un an du côté de Sacramento, errant du côté passage piéton du Golden Gate Bridge. Sauf que le temps que deux d’entre eux aillent voir, ils avaient disparu. Après vérification des caméras de surveillance, ils étaient montés dans un pick-up noir. Sur les vidéos, toute l’équipe avait pût constater une certaine crainte sur les visages. Difficile d’en dire plus, d’arriver à une conclusion définitive de la chose, mais tous étaient d’accord pour dire qu’ils devaient intervenir au plus vite. Identification du propriétaire du véhicule, qui vivait en dehors de la ville, regroupe des troupes et voilà que l’agent Mato se retrouvait coordinateur des évènements des lieux, sous le regard de la hiérarchie des bureaux. Autrement dit, il avait une certaine pression. Cependant, ce n’était pas la première fois, et ils avaient un avantage non négligeable d’être sur place. L’individu ne semblait pas dangereux, pas de trace d’activité criminelle, un profil commun, mais ils n’en restaient pas moins sur leur garde. Les yeux sur l’écran, le doigt sur son micro casque qui lui permettait d’être en communication avec le groupe sur place, il avait glissé une main dans sa poche, là où son téléphone portable été, paré. C’était la première intervention depuis que Desmond était revenu, la pression ne semblait plus être la même à présent. Tout le monde suivait l’opération dans le plus grand silence, les bras croisés, tous debout, comme si cela pouvait changer la moindre chose à ce qui se passait. Une certaine de convention tacite, si ceux du terrain étaient sous pression et actifs, eux n’avaient pas à trouver le repos non plus. Et puis les deux adolescents avaient été retrouvé. Dans un très sale état, le pronostic vital du garçon était engagé, mais la fille s’en sortait pas trop mal. L’homme fut arrêté. Et devant ce qu’ils étaient en train de découvrir, Cheyenne n’avait pas pût rester sur place, pour suivre les fouilles, il s’était directement sur les lieux.

Comme il l’avait promis à son époux, il rentra le plus tôt possible. Lessivé, sur les nerfs, mais soulagé que les victimes avaient pût s’en sortir. L’affaire n’était pas si exceptionnelle que ça, il y avait eu bien pire, mais la majorité de ce qu’ils traitaient depuis des mois étaient plus légères. La journée idéale pour cette affaire ! Alors que sa voiture se garait sur le parking de la résidence, l’agent coupa le moteur et resta un petit moment dans le véhicule. Son temps de décompression n’était pas encore terminé. Près de vingt ans dans ce métier, certains réflexes, certaines routines s’étaient installées pour ne pas envahir sa famille avec ce qui se tramait dans sa vie professionnelle. En particulier quand Tyee était venu au monde. Une, deux, trois respirations profondes pour chasser toutes les images qui lui restaient en tête et Cheyenne rejoignit son appartement en peu de temps. Comme à chaque fois, ses enfants l’accueillirent dès ses premiers pas dans le salon, lui sautant dessus sans la moindre retenue, sachant que leur papa supporterait leurs poids à tous les deux. Des câlins et plusieurs bisous plus tard, il les reposa au sol, et ce ne fut non pas la baby-sitter comme il en avait l’habitude depuis trois ans qu’il vit, mais bien Desmond, déjà prêt pour leur sortie. S’ils s’y étaient bel et bien mis à trois pour choisir la tenue… c’était vraiment réussi. Ne pouvant contenir son sourire, il l’examina de haut en bas.

« Pendant une minute, quand tu parlais d’une certaine chemise, je croyais que tu parlais de la chemise imprimée tigre, parce que oui, je l’ai gardé elle aussi, il faut croire que j’aime tes chemises moches… Mais je suis rassuré de voir que c’est celle-ci… Tu es… superbe. »

Est-ce qu’il était surpris de le voir faire des efforts pour lui plaire ? Non. Est-ce que ça lui déplaisait ? Oui et non. Oui, parce qu’il était incapable de garder au loin sa colère et son chagrin, le voir tenter l’agaçait. Et non, parce que… parce qu’il était toujours fou amoureux de cet homme, parce que les années ne le rendaient que plus beau encore, parce que c’était rassurant de se savoir toujours aimé malgré tout parce que… Parce que c’était la Saint-Valentin. Non sans une certaine retenue, il se rapprocha du lieutenant pour serrer légèrement son avant bras avec toujours ce même sourire et après un moment d’hésitation, déposa un baiser sur sa tempe.

« Je vais me doucher, je fais vite. »

Durant plusieurs secondes, Cheyenne resta là, en boxer, devant le lit, à observer la tenue qu’on avait préparé pour lui. La chemise était un choix de ses enfants, d’accord, mais il ne s’était quand même pas attendu à cet assemblage. Tout à fait son look, en fait, du style bohème, mais à son échelle. Après l’habillage, il opta quand même par un brossage de cheveux, histoire de ne pas se retrouver avec des dreadlocks le lendemain et il fut fin prêt. Rejoignant sa petite famille dans le salon, où la baby-sitter se retrouvait quand même, le papa ours eut un sourire bien plus large et chaleureux cette fois-ci.

« Alors, on y va ? »

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Dernière édition par Cheyenne Mato le Sam 27 Juil - 20:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptyDim 3 Mar - 19:36

❝ Desmond & Cheyenne ❞Joyeuse Saint-Valentin «Vous êtes sûrs ? Pas plutôt celle-là ?»

Desmond tendit son bras vers le haut pour maintenir la chemise tigrée et la mettre en évidence. Le manque d’enthousiasme des enfants, dévoilé par quelques interjections de désapprobation, était flagrant. L’onomatopée Beurk ! fut prononcée avec un naturel indélicat qui satisfit le père - bien qu'il ait déjà deviné leurs réactions avant même de leur proposer ce vêtement. Néanmoins, il ne s’attendait pas aux révélations de l’aîné, qui lui retranscrivit les propos que Cheyenne avait pu  prononcer en son absence prolongée. Il avait abordé leurs souvenirs communs, expliqué combien certaines choses matérielles pouvaient avoir leur importance quand elles étaient associées à des moments de complicité. Lui aussi avait défendu ce motif tigré pour conserver l’habit dans le placard, alors qu’ils s’apprêtaient à le placer dans un carton. Tyee avait soufflé à demi-mot que c’étaient les seuls moments où il sentait son père vraiment heureux. Alors les gosses avaient pris plaisir à poser les bonnes questions à Cheyenne, pour qu’il en raconte davantage sur leur histoire révolue et plonge dans le passé. En quelques phrases banales, de son langage candide et pourtant d’une sincérité directe, Tyee lui donna la preuve que Cheyenne non plus n’était pas parvenu à l’oublier, à se décrocher de leur histoire – qu’il existait alors un espoir de se reconstruire, même s’il était minime.

Cheyenne avait déjà accepté cette soirée de Saint Valentin sans qu’il n’ait eu besoin d’insister, ce qui demeurait un espoir pour leur avenir. Son accord était une joie réelle et inestimable quand le brouillard était aussi vivace dans son esprit. Le quotidien n’était plus aussi rayonnant qu’avant, parce qu’il fallait mettre la colère à plat pour espérer se retrouver et continuer d’avancer ensemble. La rancune devait aussi être éliminée pour que les deux hommes connaissent un avenir plus réjouissant. Desmond était de toute façon bien déterminé à ne jamais lâcher le morceau, jusqu’à ce que la confiance se rétablisse nettement. Il patientait seulement pour que son époux ait le temps de se remettre de ses émotions, des frustrations, toutes vivement incitées par un mensonge qui aurait pu être évité. Encore une fois, après avoir composé chaque tenue dans une ambiance conviviale, il attendit assis sur le canapé, avec un gamin posé de chaque côté de son corps. Il sentit leurs têtes tapoter son épaule pour trouver l’emplacement le plus confortable, comme on le ferait avec un coussin bien ordinaire. Si bien que Desmond entoura leurs silhouettes frêles pour profiter d’un instant calme avant de se confronter possiblement à la tempête. Il était presque nerveux à l'idée de se retrouver seul avec Cheyenne, lui donnant l'agréable – mais  angoissante - sensation d'avoir été transporté dans le passé, au temps de leur premier rendez-vous amoureux. Il camouflait l’anxiété, parce qu’elle était toujours moins forte que l’engouement éprouvé à la simple idée de se retrouver en tête-à-tête avec lui.

Il se releva seulement pour boire un demi-verre de vin rouge et se détendre. Il resta dans un coin de la cuisine ouverte, à observer l’affection franche des frangins qui s’étaient finalement rapprochés pour s’étreindre. Il prenait le soin de ne pas tâcher sa chemise aux nuances bleues, d’avoir foi en cette soirée qui semblait atténuer la colère de Cheyenne. Dès que du bruit résonna à l’entrée, les enfants se désintéressèrent totalement de la télévision et coururent rejoindre le Papa Ours. C’était un rituel qu’il aimait regarder, qui le remplissait d’une paix intérieure, même s’il demeurait spectateur. Cheyenne les relâcha puis porta son attention sur lui, en le scrutant avec son regard clair et profond qui réussit à lui procurer une sensation de crampe. Il l’avait toutefois assez fréquenté pour déceler son avis avant même qu’il ne le dise. Il lui plaisait. Le sourire spontané qu’il affichait le confirmait. La taquinerie évidente que Cheyenne marquait dans la prononciation de chacun de ses mots, suffisait à éteindre les doutes dans son esprit. « Tu les aimes parce que mon charme naturel les embellit ! Ça se porte uniquement avec une moustache, le côté animal ressort difficilement sinon. » Il donnerait presque l’impression de croire réellement à ses propos, seul le sourire s’interposant sur sa bouche trahit sa tentative d’humour. « J'ai essayé de défendre cette chemise et de les convaincre pour que je la porte... mais ils sont durs en affaire ! Ils m'ont même fait remarquer que tu risquerais d'avoir un fou rire toute la soirée. Peut-être que j'aurais dû quand même ? » Avec deux géniteurs déterminés et bornés, c'était loin de le surprendre que ce défaut ait déteint sur leurs enfants. Il ne pouvait sûrement pas définir qui était le plus têtu entre Abi et Cheyenne. Il aimait les voir se chamailler gentiment, c'était des situations du quotidien qui lui manqueront sûrement plus qu'il ne l'affiche ou ne veut bien le dire. Le manque de son amie était certain, parfois il pensait à elle pendant des moments chaleureux familiaux, où elle aurait eu assurément sa place. Mais faire rire les siens était devenu une priorité dans son quotidien ; chaque fois qu'il rentrait, il usait de cet humour propre à lui, n’y renonçait jamais pour que la tristesse vienne le moins possible les envahir.

La chemise choisie était bien plus ravissante même s’il s’attardait davantage sur l’autre. Cheyenne lui fit part de cette préférence, en lui accordant un compliment qui le toucha forcément. C’était agréable à entendre en cette période où l’indifférence dominait parfois. Ils ne s’étaient pas encore retrouvés intimement et un seul mot de la bouche de son mari lui faisait réaliser que l'attirance physique était encore présente entre eux. Cela le rassurait au fond de lui, sans qu’il n’ait besoin de répondre quoi que ce soit. Il ne confia pas non plus les secrets divulgués par leurs enfants pipelettes, le plaisir qu’il avait eu à les entendre répéter les souvenirs que Cheyenne avait pris le soin de faire revivre, à travers notamment des paroles passionnées et enjouées.

Après un baiser sur sa tempe, Desmond le laissa filer et accueillit bien vite la baby-sitter chargée de s’occuper des enfants. Il tenta de mettre une bonne ambiance dans le salon, en s'intéressant à celle qui avait été bien souvent au contact de Tyee et Dakota. Il attendit surtout Cheyenne, qui finit par  éblouir la pièce de son charisme remarquable. Quand les yeux de Desmond se posèrent sur lui pour le détailler de haut en bas, ils se teintèrent d’une étincelle bien particulière ; bien trop intense pour ne pas être remarquée par celui pour qui elle était destinée. Il s’était toujours senti chanceux d’être aimé et chéri par un homme comme lui, alors que lui avait seulement eu le privilège d’être un « Speedy Gonzales » au lycée. Il se demandait parfois comment ils en étaient arrivés là, comment Cheyenne avait réussi à se projeter, à croire en leurs projets, alors qu’il avait un clown en face de lui, mais se plaisait à penser que c’était sûrement grâce à son élégante capacité à porter des chemises aux dessins animaliers. Il continuait de l’observer en avançant vers lui. C’était la copie fidèle de celui qu’il avait trop aimé, si facilement d’ailleurs que c’était devenu une habitude dont il avait de la difficulté à se défaire, maintenant qu’une distance s’imposait entre eux. Cette distance, Desmond la détruisit facilement en entourant sa taille de ses bras pour se coller à lui. Sa bouche effleura la sienne, se fichant pas mal de son sentiment possible d’être contraint et forcé. Il satisfit un besoin devenu vital, retenant son chapeau d’une main pour que la fougue du baiser ne le fasse pas chuter. Ce baiser signifiait plus que quelques mots, mais le compliment, même détourné, fut quand même déclaré en se tournant vers les enfants. « Vous avez fait un travail remarquable ! Vous êtes les futurs Yves Saint-Laurent ! » Il exagérait parce que c’était comme ça qu’il fonctionnait. Il ne contenait plus le sourire qui s’agrandissait sur sa bouche, ne cherchait plus à avoir des réactions modérées. « Bonne soirée ! » Il sentait que les enfants étaient certainement aussi heureux que lui. Il enserra seulement la main de Cheyenne dans la sienne avec délicatesse, qu’il relâcha une fois dans l’ascenseur.

_ _ _

Une fois dans le restaurant, autour d’une table ornée de bougies et pétales de rose, Desmond sentait que l’ambiance était superficielle et bien loin de l’envie de simplicité qu’ils partageaient tous les deux. Il ne se sentait plus à son aise parmi la foule, à moins qu'elle ne soit composée que de proches ou connaissances. Il ne supportait plus le brouhaha qui les entourait, encore moins le regard de la vieille bourgeoise qui semblait interloquée, indisposée par leur présence. Desmond percevait surtout la flamme s’éteindre dans les yeux de son époux au fil des minutes qui s’écoulaient, et devenait de plus en plus impuissant dans ce bruit permanent qui enveloppait plutôt son esprit de mauvais souvenirs. Aucun des deux ne semblait réussir à éloigner le déplaisir de se trouver dans un lieu qui ne correspondait plus à leurs attentes, à leur besoin de sérénité. Ca n’avait rien de romantique, rien de paisible, la pièce était résonnante et renvoyait les échos des autres conversations. Il était bien décidé maintenant à se renseigner davantage sur Internet, en lisant les avis des clients, plutôt qu’à se fier uniquement aux critères de raffinement et de calme que, d’apparence – perçue à travers la baie vitrée de l’entrée, ce restaurant semblait remplir. Dans l’espoir d’avoir encore l’attention de Cheyenne, alors qu’il sentait l’avoir perdu dans ces bruits incessants, Desmond posa sa main sur la sienne. « On va ailleurs ? J'ai un plan B. » Un sourire rassurant, qui avait pour vocation de captiver son auditoire… son époux… s’interposa sur ses lèvres. Rien ne pouvait abîmer son engouement.

Il se redressa pour inviter Cheyenne à en faire de même, enfila son manteau et quitta le bâtiment sans un mot aux serveurs. « Si seulement cette femme n’avait pas porté une veste léopard, je lui aurais fait regretter son regard inapproprié ! Mais on ne manque pas de respect à ceux qui portent des motifs animaliers, c’est la règle numéro une ! » Il trouva une raison à son manque de grognement, alors qu’il ne voulait simplement pas ruiner leur soirée pour un regard de travers. Desmond n'avait plus envie de se battre - et ça comprenait maintenant plus que la dimension militaire. C’était le premier truc qui lui était venu à l’esprit pour détendre l’atmosphère – et surtout son homme. Il avait au moins le mérite d’essayer. Il positivait : cet échec n’était qu’une excuse pour passer des minutes supplémentaires avec lui. Il avait de toute façon élaboré une dizaine de possibilités pour qu’au moins une fonctionne si toutes les autres venaient à perdre de leur intérêt. La prochaine était d’improviser un pique-nique, en s’arrêtant dans la première supérette du coin pour acheter ce qu’ils avaient envie de manger sur l’instant. Tant pis si rien n’était préparé à l’avance, s’ils devaient boire du vin rouge dans les ecocup Disney qui étaient rangés en prévision dans la voiture familiale.

Il avançait dans les rues avant de se laisser tenter par un petit magasin. « Pique-nique improvisé, c’est plus dans nos cordes non ? » Il prenait plaisir à s’attarder dans les galeries, à redécouvrir les plaisirs de la vie. Il attrapait les aliments dont il pouvait s’empiffrer sans fin, avant : pot de gros cornichons à la polonaise, cake aux lardons, un paquet de Lay’s au barbecue. Le repas n’aurait rien de glamour et gastronomique, entre les craquements de chips et les doigts salis. Il savait – ou espérait plutôt – que Cheyenne serait tout de même emballé par cette manière sobre et spontanée d’organiser leur soirée. Toujours prévoyants pour leurs sorties en pleine nature avec les enfants, leur voiture contenait de toute façon le nécessaire pour un pique-nique : vaisselles et couverts de camping, plaid, nappe. Il n’y avait plus qu’à composer le menu, à trouver l’endroit idéal pour que la simplicité devienne plus exceptionnelle. Et Desmond savait que la plage serait une idée commune qui rendrait leur moment plus intense, puisque ce lieu était chargé en souvenirs.

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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptySam 16 Mar - 15:36

❝ Desmond & Cheyenne ❞Joyeuse Saint-ValentinÊtre romantique. Cheyenne avait appris à l’être au fil du temps, au fil de sa relation avec Desmond. Du moins, à l’être à sa façon. Du plus loin qu’il se souvienne, surtout que ça commençait à lui demander un certain effort à présent, il n’avait pas ou peu vu de gestes romantiques chez ses parents. Était-ce de la pudeur ou un manque cruel dans leur relation, impossible à savoir. Toujours est-il qu’il lui était arrivé de temps à autre de se tourner vers son frère ou sa sœur, de leur demander si leurs parents s’aimaient toujours… Exactement ce qu’il ne voulait pas transmettre à ses enfants. Ainsi, les Saint-Valentin passées ont toujours été adaptées sur leur fonctionnement, parce qu’ils n’étaient pas du genre à se fondre dans le moule des amoureux dans un restaurant ultra chic, en tenue de soirée. Le romantisme de l’amérindien se témoignait autrement.
Comme la fois où il était venu en Afghanistan, juste pour le lieutenant, même s’il avait aussi fait plaisir à Abigail, c’était avant tout pour lui, avec un gâteau fait maison (il avait par ailleurs prié pendant tout le voyage pour que le-dit gâteau soit toujours bon à l’arrivée) et des places de concert prévu à son retour. C’était l’époque où il leur arrivait de ne pas rentrer chez eux pendant deux ou trois jours, pendant leur court repos. Faire preuve d’affection, d’amour et de petites attentions là où les soldats en avaient le plus besoin, c’était là, sa part de romantisme.

Alors quand ils se retrouvèrent tous les deux au restaurant à se regarder droit dans les yeux dans un silence des plus gênants… Cheyenne sentit que la soirée allait être compliquée. Et ça avait commencé dès qu’ils étaient entrés, le regard d’une femme les avait accompagné jusqu’à leur table, et ce n’était pas un regard bienveillant. Ça encore, l’agent du FBI en avait l’habitude. Depuis qu’ils étaient ensemble, faire face à ce genre d’attitude, ce genre de regard qui juge et limite accusateur, c’était une partie de leur quotidien. Ce n’était pas du tout le genre de soirée qu’il avait imaginé, et n’osait surtout pas le dire à Desmond. Le lieutenant s’était donné la peine d’organiser ça, il s’était fait aider de leurs enfants, pour qu’ils se retrouvent, pour cette fête qui avait eu tant de signification pour eux par le passé. Cheyenne ne pouvait pas lui dire que ça ne l’emballait pas plus que ça. Il n’arrivait pas non plus à engager la plus simple des conversations, pas dans cette ambiance, pas avec la journée qu’il avait eu. Ce n’était pas ce qu’il avait envie, ce n’était pas ce dont il avait besoin. Surtout qu’il sentait toujours le regard de la femme sur eux, augmentant un peu plus son malaise.
Détournant le regard, le Papa Ours sursauta presque en sentant la main de sa moitié sur la sienne, et fatalement croisa à nouveau ses prunelles avec les siennes. Un plan B. Surprenant, un peu, mais surtout rassurant. Lui aussi sentait qu’il y avait un problème, que ça ne collait pas. Même après trois ans d’absence, il y avait encore cette connexion entre eux, elle ne s’était pas éteinte. Reprenant son chapeau qu’il avait déposé sur la table, l’amérindien se leva à la suite du lieutenant, un léger sourire soulagé sur les lèvres. Il n’avait pas la moindre idée de ce que pouvait être ce plant B, ni à la base qu’il en avait un, mais avec grand plaisir il le suivait. Évidemment, alors qu’ils quittaient le restaurant bondé sous les yeux des clients et des serveurs et serveuses, on ne les lâchait pas des yeux, comme à leur arrivée. Mais Desmond ne manqua pas de faire un trait d’humour, naturellement.

_ _ _

Dans la supérette, soir de Saint-Valentin rappelons-le, Cheyenne se sentait déjà bien plus à l’aise. Bon, il n’avait aucune foutre idée de ce qu’il voulait manger pour l’occasion, alors il suivait simplement son époux dans les rayons, haussant quand même un sourcil à ce qu’il sélectionnait. Et puis, il se rappela bien vite que le lieutenant n’avait pas vu énormément de produits de ce genre en trois ans. L’idée du pique-nique lui plaisait déjà beaucoup plus. Parce qu’il n’y avait pas besoin de se contenir, parce qu’il avait besoin de calme, tout comme Desmond, même si ce dernier ne le disait pas forcément. Bien qu’il ne se soit pas encore exprimé sur le sujet, il avait déjà une petite idée sur l’endroit parfait pour leur pique-nique. Et oui, un pique-nique en plein février et alors ? Ils avaient la chance de vivre dans un des états les plus chauds des États-Unis, alors même si les habitants de San Francisco ne se baladaient pas en short en plein hiver, il serait quand même possible de se faire ce petit plaisir-là. Et puis, ils avaient tout ce qu’il fallait dans le coffre de la voiture pour rester au chaud. Se détachant finalement de sa moitié, jouant avec son alliance qu’il portait toujours autour du cou, l’agent du FBI parti lui aussi en quête de quelque chose à manger. Son intérêt se posa simplement sur des fraises, se faisant d’ailleurs la remarque combien ça n’était pas du tout la saison et qu’il y avait quand même une part importante de commercialisation dans tout ça. Par pure esprit de contradiction, et parce qu’il essayait aussi de faire un effort là-dessus pour Tyee et Dakota, il les délaissa pour prendre plutôt de belles pommes rouges, bien plus un symbole d’amour si on y réfléchi. Sans compter que voir des fraises lui rappelait les deux grossesses d’Abigail et ses envies en pleine nuit, auxquelles il avait toujours pris soin d’obéir, parce qu’après tout, elle avait fait tout ça pour eux.
Bref, une fois leurs achats embarqués, et avec l’agréable surprise d’avoir l’idée du même endroit pour commencer réellement leur soirée, le couple se retrouva au bord de la plage, avec un panorama magnifique, sans compter la vue du Golden Gate illuminé. Toujours peu intéressé par la nourriture, son chapeau sur le ventre, Cheyenne s’était allongé sur la grande nappe, les yeux fixés sur le ciel. Pollution lumineuse oblige, même sur cette plage à l’abri de toute la luminosité de la ville, très peu d’étoiles étaient visibles. Il n’empêchait que cela faisait remonter des souvenirs à l’amérindien, dans ce calme si apaisant avec le bruit de l’océan.

« Tu te rappelles ? Y a dix ans de ça, avant qu’on ait les enfants. J’étais venu te voir au front, j’avais voulu te faire la surprise. J’avais longuement discuté à ton supérieur à l’époque, ne lui disant qu’à moitié qu’on était ensemble, juste assez en fait pour qu’il accepte de garder le secret, mon badge du FBI suffisait pour qu’il me laisse venir sans rechigner… Bref, tu te souviens de ce soir là ? Je t’avais entraîné loin de la base, on s’en foutait du danger. On avait observé les étoiles pendant des heures, sans rien dire. On se tenait la main, c’était tout. Je n’arrivais plus à supporter de rester aussi longtemps sans toi. Je me souviens que j’avais débarqué en même temps qu’une nouvelle équipe sur votre base, j’avais même mis un uniforme pour ne pas attirer trop l’attention sur moi. Ce qui était con, puisque justement, on n’arrêtait pas de me poser des questions sur mes faits d’arme, et pourquoi est-ce que j’avais les cheveux longs. Et encore, ils ne se rendaient pas tellement compte de leur longueur à cause de la tresse que j’avais faite. »

Cheyenne laissa sortir un rire, qui sonnait comme rouillait, qui avait été gardé avec les souvenirs, qui avait du mal à résonnait comme avant et qui pourtant n’avait rien de faux.

« Pendant le peu de temps où je suis resté, Abi s’était servie de moi comme de son parasol, tu t’en souviens ? »

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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptyLun 18 Mar - 23:52

❝ Desmond & Cheyenne ❞Joyeuse Saint-Valentin Desmond croyait que la foule autour d'eux et le bruit incessant parviendraient à leur faire oublier le trouble dans leurs cœurs et le silence qui s'était installé entre eux. Il a pensé que l'énergie débordante dont faisaient preuve les autres clients les emporteraient eux aussi dans des conversations enjouées, ou camoufleraient en tout cas le malaise évident qu'ils ressentaient tous les deux. Il avait vraisemblablement entrepris une erreur de jugement : ils ne rendaient que plus fragrant leur manque de connexion actuelle. Il n'avait surtout pas évalué combien la gêne pouvait être importante, alors qu'elle les avait rarement traversés en vingt ans de relation. Il voulait pourtant la balayer, c'était le but de cette soirée. La gêne d'ailleurs, il la connaissait à peine, partisan de la dérision et n'ayant jamais peur du ridicule. C'était pourtant une sensation insistante, qui se développait davantage, à force de regards désapprobateurs et de silences pesants. Après deux ans éloignés l'un de l'autre, Desmond devait se confronter au constat pénible qu'ils n'avaient plus rien à se dire. Il se demanda surtout comment il avait pu être imbécile, de croire ne serait-ce qu'une seconde que l'osmose pouvait renaître dans ce restaurant chic. Ce n'était pas la vision qu'ils avaient du romantisme et cela éloignait Desmond du projet de le retrouver un peu - et de lui, de manière générale. Dans cette ambiance bruyante et conforme aux volontés de commercialisation de la Saint-Valentin, ils se perdaient. Cette cacophonie s'apparentait à un véritable bourdonnement aux oreilles du militaire, c'était naturel qu'ils finirent par s'en aller.

_ _ _

Sur la plage, Desmond retrouva l'apaisement qu'il avait voulu transmettre à Cheyenne. Ce dernier ne sembla pas affecté par la mauvaise expérience au restaurant, s'allongea d'ailleurs sur la nappe qui empêchait le sable de se faufiler dans leurs vêtements. Les bras tendus et recourbés en arrière, Desmond garda une position assise en étirant ses jambes, et admira le pont illuminé. Il attrapa une cigarette dans la poche de son pantalon, alterna entre bouffées de cigarettes et grignotage de chips. Il se détendit  simplement en profitant de la vue. Ce fut Cheyenne qui mit fin au silence, qui l'arracha de sa contemplation pour diriger plutôt son esprit vers des souvenirs heureux. Il remémora sa visite dans une base militaire, il y a dix ans, dans le temps où tout leur souriait. Desmond supposait que c'étaient les étoiles peu apparentes qui le ramenaient à ce moment, mais ignorait pourquoi ce besoin réel pour Cheyenne devenait une torture pour lui. Cela lui donnait la sensation qu'ils allaient s'exprimer sur leurs souvenirs, se rappeler le bon vieux temps, pour mieux se quitter ensuite. Ces quelques mots renforçaient simplement les doutes qui l'empoisonnaient ces derniers jours, malgré l'optimisme qu'il essayait de garder intact. Un léger sourire se coinça tout de même sur son visage. « Oui, je m'en souviens. Tu avais oublié que tu attires l'attention à trois kilomètres à la ronde. » Il n'était pas rare de croiser des silhouettes musclées, mais des aussi baraqués et grands que son homme, c'était moins courant. Il forçait le respect et l'interrogation rien que par le charisme qu'il dégageait. Cheyenne était assurément un homme qu'on remarque, simplement par la nécessité de devoir parfois lever la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux.

C'était d'ailleurs ces moments simples qui avaient autrefois fait son bonheur, auxquels Desmond s'était raccroché durant ces deux années. Comment aurait-il pu ne pas se rappeler ? « Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas parler pendant des heures, je devais vraiment être crevé. » Desmond était bavard, curieux, savait se taire, mais avait surtout de la difficulté à ne pas commenter pour partager son avis sur un paysage. Il reprit bien vite pour ajouter une hypothèse : « Ou troublé. » Troublé comme il l'était encore à cet instant, devant le corps allongé de Cheyenne qu'il n'osait même plus frôler. Il n'était plus question de gêne comme dans le restaurant, mais de cette peur d'être repoussé, de sauter les étapes. D'être impatient.

Alors en attendant, Desmond se laissa tenter par cette envie saine de partager une joie commune, même si elle n'était basée que sur des souvenirs. Il voulait l'avenir, les projets, sentir que tout était encore possible ; il n'était pas certain que leur passé pouvait vraiment contribuer à sa rédemption. Parce que ça n'aiderait pas Cheyenne à pardonner ce qu'il percevait sûrement comme une trahison. Il jouait le jeu de l'espièglerie, de la bonne entente. Au fond, c'était agréable de se rappeler de la symbiose qu'ils avaient toujours connue. Ressasser ces moments heureux provoquait un plaisir évident. Mais les images qui se diffusaient dans son crâne lui procuraient autant de joie que du déchirement. « Et la tête de mes camarades quand ils se sont aperçus que c'était toi finalement, Cheyenne. Un mâle. » Lui aussi se mit à rire finalement. Il avait mis tant d'années avant d'avouer à ses frères d'armes son attirance pour les hommes, qu'ils ne s'étaient jamais imaginés que l'élu de son cœur, souvent abordé, pouvait faire partie de la gente masculine. Le boute-en-train Tony ne s'était pas arrêté de rire, puis avait posé des questions intimes pour se renseigner sur le fonctionnement d'un couple homo. « Tu avais rembarré Tony quand il nous a posés des questions, il n'avait pas su quoi répondre. Ça avait fait rire tout le groupe, en plus de leur plaire que quelqu'un réussisse enfin à faire taire cette grande gueule. » Se souvenir de ceux qui avaient eu une importance pour lui, dans sa vie, dans son métier qu'ils étaient parvenus à rendre certains jours moins difficile, lui donnait du baume au cœur. Penser à Abi pratiquement collée à Cheyenne pour échapper aux rayons éclatants du soleil était également source d'une joie inépuisable, parce que chacun, par leur personnalité authentique, avait contribué à rendre sa vie si belle. « Elle avait surtout bien brûlé et rougi au soleil, parce que Madame avait oublié de se protéger. Quoi de mieux qu'un parasol géant pour remplacer la crème solaire ? » Il regretterait l'armée pour l'enthousiasme qu'il avait ressenti en le voyant débarquer ; pour les rires qu'ils avaient partagés avec son équipe. Maintenant qu'ils étaient décédés, il n'avait plus le goût au combat, à la défense de sa patrie. Il avait plutôt envie de brûler son uniforme, de cogner ses supérieurs de ses poings.

Les larmes aux yeux, il s'allongea aux côtés de Cheyenne, laissant un écart entre leurs corps. Il écrasa sa clope dans le sable avant de reprendre plus sérieusement : « Je me souviens de tout, tu sais. C'est douloureux parfois. » Certaines fois il aimerait rebondir dix ans en arrière, même s'il ne regrettait aucune de ses décisions antérieures, même celle d'avoir mis sa famille de côté pendant deux ans. Il regrettait seulement cette distance que Cheyenne ne tenait pas à détruire. Il souffrait de ne pas pouvoir le retrouver comme il le désirait, le toucher ou l'embrasser sans hésitation. Il se permit toutefois un contact qui rappelait celui évoqué par Cheyenne. Il glissa sa main sur la sienne pour les entremêler, c'était la seule proximité qu'il s'autorisait. Comme un doux rappel de ce qu'ils étaient autrefois - un couple d'amoureux insouciants, prêts à relever le moindre défi du quotidien. Desmond n'avait pas envie de croire que l'amour avait péri, ou plutôt la force de leur amour, parce que l'amour était encore là, il en était certain - on n'est pas nostalgiques sans amour. Il savait qu'un long parcours les attendait, que sa patience serait mise à l'épreuve, mais l'espoir ne s'était pas encore envolé.

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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptyVen 29 Mar - 18:08

❝ Desmond & Cheyenne ❞Joyeuse Saint-ValentinÇa lui avait manqué tout ça. Les moments d’intimité entre eux, où ils étaient juste tous les deux. Bien sûr qu’il ne regrettait pas un seul instant les enfants, ils contribuaient à son bonheur le plus complet. Desmond et lui étaient le ciment de leur famille, avant tout. Cheyenne ne le montrait peut-être pas, mais il était heureux d’être seul avec lui. Depuis son retour, et leur conversation sur le balcon, ils n’avaient pas eu d’autres moments à eux. Bon, c’était principalement parce qu’il faisait tout pour ne pas se retrouver seul avec le lieutenant. Parce que la colère était toujours là, elle menaçait d’éclater à tout moment. Et ça n’avait pas lieu d’être, elle était déjà sortie, il n’y avait plus rien d’autre à faire que de digérer et patienter. Attendre qu’il n’ait plus ce trou dans le cœur, ce trou qui se refermait petit à petit depuis que le soldat avait repassé la porte de chez eux. Qu’il fasse aussi la paix avec lui-même, qu’il s’autorise à être soulagé et heureux. L’agent du FBI se mettait des barrières tout seul, et par extension, à Desmond aussi. Ce qu’il pourrait justifier en disant que c’est une façon comme une autre de le punir. Même si ce n’était pas le but précis.
Allongé sur cette nappe, partager ces souvenirs qui le faisait sourire, des bons souvenirs… pour lui. Apprendre qu’ils étaient douloureux pour son époux le troubla. Il n’était pas nécessaire de demander pourquoi. Son propre poste au FBI n’avait pas la même notion d’équipe, ce n’était pas le même lien à l’armée. Au FBI, les équipes se font et se défont, les mutations sont fréquentes. A l’armée, la même équipe peut se suivre pendant des années… comme celle du lieutenant Morales. Si Cheyenne savait ce qu’était l’esprit d’équipe, il ne pouvait imaginer ce que cela faisait de perdre tous ses camarades. A mesure que son époux poursuivait l’évocation des souvenirs, le sourire de l’amérindien s’était agrandit, jusqu’à faner totalement. Le rappel était brutal. Les yeux sur les étoiles, il s’était sentit comme arraché à ses souvenirs avec force, le ramenant dans une réalité difficile à digérer. Effacer le souvenir de Tony et de son visage rouge comme une tomate. Des rires des autres. Des coups de soleil d’Abigaïl.
Au contact de sa main avec la sienne, Cheyenne tourna la tête vers lui, et naturellement, serra ses doigts entre les siens. La douleur de Desmond n’était pas la même dans le sens où son équipe aussi était sa famille. Si lui-même était aveuglé par sa colère et peine, il ne trouvait pas les mots pour le faire se sentir mieux. Et encore moins l’attitude. Tenant sa main dans la sienne, l’agent du FBI se redressa sur un coude, légèrement penché vers lui.

« Je suis désolé… sincèrement. Le but… je ne cherchais pas à ramener des mauvais souvenirs, bien au contraire… C’est juste que… être comme ça… à la belle étoile… Enfin, tu as compris. »

Avec sa main libre, il posa ses doigts sur sa joue, sa ligne de barbe pour aller se perdre dans ses cheveux. Le regards de l’amérindien était plongé dans celui de son beau latino, le redécouvrant pour la première fois, loin de tout ce qui pouvait le retenir. Là, il n’y avait que Desmond et Cheyenne, deux hommes amoureux et mariés qui se retrouvent pour une soirée. Il n’y avait plus qu’eux deux au monde. C’était bel et bien ça dont il avait besoin, d’avoir le silence autour d’eux sans personne. C’était ça dont ils avaient besoin. L’environnement idéal pour leur première Saint-Valentin après ces deux ans, sans tellement l’avoir exprimé, ils s’étaient parfaitement compris sur ce qu’ils désiraient. L’agent du FBI se pencha un peu plus vers lui, un rideau de cheveux tomba alors sur le visage du sergent, mais il ne les chassa pas tout de suite, il hésitait en réalité à faire ce qui le rongeait depuis un petit moment. Jusqu’à présent, c’était Desmond qui s’était montré affectueux, qui avait les gestes tendres, du moins qui les essayait. Lui-même ne se refermait pas quand il le faisait, il n’avait de toute façon pas le cœur à le repousser, ni l’envie, même s’il ne le reconnaissait pas, même si c’était difficile pour lui de s’y laisser aller. Encore une fois, ils étaient dans un environnement où il n’y avait rien d’autre qu’eux, là où il pouvait se laisser aller. Lentement, alors que dans son crâne il n’arrivait pas à prendre une décision, ce fut son corps qui parla pour lui, déposant lentement ses lèvres contre les siennes. Sa main était toujours sur son visage glissa derrière sa nuque pour le maintenir contre lui.

« Je ne veux surtout pas ramener des souvenirs douloureux à la surface… Surtout pas ce soir… La journée a été vraiment difficile, je ne veux pas gâcher la soirée… »

Il se rallongea à ses côtés, leurs mains toujours liées, fixant à nouveau les étoiles. Son pouce caressait doucement le dos de sa main, et puis, se leva tout à coup, avec un large sourire sur les lèvres. Les souvenirs continuaient d’affluer, lui rappelant alors combien ils avaient pu être idiots il y a vingt ans de ça, et même toutes les années qui ont suivit. Et bien sûr qu’il y avait un moyen de retrouver leur complicité autrement qu’en se remémorant le passé. Cheyenne retira à la va-vite ses chaussures, les jetant dans le sable sans trop se soucier s’il allait les retrouver rapidement, ses chaussettes et sa chemise avant de reporter son attention sur son époux.

« Un bain de minuit, est-ce que ça te dit ? »

En attendant sa réponse, il commença à retirer son pantalon, dans le coffre, il y avait une serviette magnifique de Dory, qui lui serait trop petite, c’était une évidence, mais qui suffirait pour le sécher, au moins un peu. Être raisonnable et éviter de tomber malade ? Très peu pour lui. D’autant plus que l’eau très fraîche lui remettrait les idées en plus. Sauf si Desmond l’accompagnait, il serait encore plus troublé.

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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptyMar 2 Avr - 23:56

❝ Desmond & Cheyenne ❞Joyeuse Saint-Valentin Malgré la nostalgie qui rendait sa déchirure plus vivace, c'était surtout la joie qui le dominait. Cheyenne avait le don de l'entraîner dans cette euphorie passagère, en remémorant des souvenirs qui étaient plus douloureux lorsqu'il y songeait seul. Le soir, coincé sur le canapé, il ressassait les moments savourés avec ses frères d'armes ou les revoyait vivre, bouger, rire, quelques secondes, avant que le rêve ne devienne cauchemar et que les armes et les explosifs changent le tableau gai en un plus ensanglanté. Ils explosaient ou devenaient inertes devant lui. Il revoyait aussi son impuissance, son attention qui avait été altérée. Chaque fois, le vacarme le réveillait en stupeur, en sueur, paniqué par ces images qui s'implantaient sans cesse dans son crâne. Tony, James, Abigail, des prénoms qui lui écorchaient le cœur lorsqu'ils étaient prononcés ; certainement parce qu'ils étaient devenus une part intégrante de son existence et qu'il avait dorénavant de la difficulté à accepter l'idée qu'ils ne feraient plus partie de sa vie.

Ces images revenaient inlassablement, mais s'écartaient de sa mémoire lorsque Cheyenne lui en rappela d'autres. L'enthousiasme qui s'entendait dans ses propos lui permettait de se détendre, de se sentir plus léger en plongeant dans ces souvenirs qui lui faisaient parfois de la peine. Cheyenne n'imaginait sûrement pas la souffrance et le manque qu'il ressentait ; c'était comme si on lui avait arraché toutes ces convictions, tout ce qui le rattachait à la vie. Il n'y avait plus que les enfants qui lui inspiraient l'envie de croire que tout était possible ; que tout serait relativement comme avant. En lui transmettant l'espoir, ils lui donnaient la force d'avancer et de se lever le matin – même si bien souvent, l'action n'était pas réalisée de lui-même, mais par force et contrainte en étant poussé du canapé.

Il ne pouvait pas encore expliquer à Cheyenne ce qu'il percevait la nuit, ou combien Aby lui manquait. Son époux s'excusa toutefois d'avoir ramené ces souvenirs dans la conversation, seulement Desmond ne lui en voulait absolument pas. Il n'eut pas le temps de lui confier, ce n'était pas le moment de lui partager toute la douleur qu'il ressentait. Il appréciait surtout quand Cheyenne le forçait à se taire par un baiser, même si c'était inconscient de sa part. C'était la manière la plus agréable de le détourner de son ressenti nocif ou du besoin de l'exprimer. Sa main effleurait son visage, puis maintenait sa nuque. La sienne retenait en arrière les cheveux longs et bouclés qui se perdaient sur son visage. Ses doigts logés contre sa tête étaient aussi un moyen de le garder contre lui et de prolonger le baiser. Cette marque d'affection lui procurait un plaisir démesuré, étouffant alors l'affliction subie. « Rassure-toi, tu ne gâches rien du tout. » Il esquissa un sourire complice pour le rassurer et effacer ses doutes. Il avait au contraire réussi à l'emmener loin des problèmes et sources de contrariété, par une caresse, par un baiser - par sa manière authentique d'être lui.

Leurs mains se détachèrent finalement quand Cheyenne s'embarqua dans une nouvelle idée. Sa bête se déshabillait en vitesse sous ses yeux, sans la moindre sensualité dans ses gestes. Pourtant, le lieutenant profitait de l'occasion pour détailler ses courbes qui lui donnaient toujours autant envie. Sa musculature était remarquable, la bestialité qui émanait de lui l'avait souvent attiré. Sûrement parce que sans forcément le partager, il aimait quand ses bras féroces se refermaient sur lui, lui donnant la sensation confortable d'être protégé et aimé. Alors quand il l'invita à un bain de minuit, Desmond accepta en riant, plus tenté par le rapprochement possible avec lui que de se baigner dans l'eau froide. « Venant d'un homme aussi bandant, c'est impossible de refuser ! »  Il n'attribuait pas d'intensité particulière à sa voix, pour qu'elle ne s'imprègne pas trop de cette avidité évidente et éviter que le malaise revienne. La séduction déguisée sous des compliments faisait vraisemblablement partie de ses nombreuses tentatives pour le reconquérir peu à peu. Lui rappeler qu'il était toujours aussi charmant était essentiel selon Desmond. Il devait savoir qu'il n'était pas indifférent face à lui, même s'il ne l'avait sûrement pas oublié. Il mourrait d'envie de retrouver la fermeté de ses muscles sous la pulpe de ses doigts, le sentir frémir sous ses effleurements délicats. En acquiesçant pour cette idée, c'était aussi un moyen susceptible de concrétiser ce désir.

Alors il se redressa et ôta tous ses vêtements hormis son boxer avec la même énergie que lui. Il était pressé de profiter de ce moment simple avec lui ; pressé de l'éclabousser, de se prendre une vague plus puissante dans la figure, puis de se batailler avant de finir en une étreinte sulfureuse. Quand ils avancèrent vers l'océan et que ses doigts de pied rencontrèrent l'écume, il sentit que l'eau était glaciale. Une succession de frissons se déclencha contre sa peau, si bien que son courage s'envola immédiatement. « Bon, je me suis peut-être trop avancé en fait... Tu as quand même de drôles d'idées parfois. Ou alors c'est moi l'imbécile à te suivre à chaque fois. » Il le suivrait au bout du monde, dans n'importe quelle épreuve, c'était sans doute ce dévouement à son égard qui renforçait cette volonté de partager la moindre de ses idées avec lui. « Je vais finalement me contenter d'être le porte-manteau qui apporte ta serviette quand tu regretteras ta baignade. » Il irait chercher cette serviette plus tard, pour le moment il savourait la vue délicieuse et tentait quand même de se motiver à le rejoindre. Il avait de la peine à avancer, la sensation de fraîcheur le freinant.

La vision du dos sculpté de Cheyenne suscitait l'envie de le rattraper. Il savait pourtant que même s'il parvenait à immerger la totalité de son corps dans cette eau, il serait tellement figé et frigorifié qu'il ne pourrait pas en profiter. C'était en percevant l'avancement de Cheyenne et son engouement dans cet élément qui semblait le ravir, que Desmond décida de l'arrêter dans sa course tant qu'il était encore temps. L'eau lui arrivait maintenant au mollet, c'était tout ce qu'il pouvait supporter. Ses deux bras s'enroulèrent autour de sa silhouette baraquée, collant ainsi son torse contre son dos. Il le bloqua contre lui, sans aucune difficulté puisque Cheyenne se laissait faire. Le militaire profita de cette position et semi-nudité pour parcourir ses courbes de ses mains et les caresser. Il redécouvrait son torse, ses abdominaux, ses bras, sans qu'aucun tissu ne vienne frustrer son envie de le toucher. Il tentait de l'apprivoiser avec cette tendresse qu'il aimerait lui accorder au quotidien mais dont il était fréquemment privé. Sa bouche multipliait les baisers glissés contre sa nuque ou ses épaules. « J'en profite avant que tu sois mouillé et froid, et que tu ne me fasses plus du tout envie. » Il faisait mine de se justifier, alors que c'était seulement le petit bonheur l'envahissant qui rendait son humeur plus espiègle et son besoin de proximité plus vital. Son sourire grandissant et permanent au fil des minutes trahissait clairement le bien-être, qui se manifestait au sein de son corps. Le contact avec Cheyenne suffisait à le faire sentir bien, juste bien, de la manière la plus simple qu'il soit. Il n'en demandait pas davantage.

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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptyMer 17 Avr - 14:55

❝ Desmond & Cheyenne ❞Joyeuse Saint-ValentinDebout dans le sable, sur cette plage où eux seuls étaient présents, dans l’air bien frais du mois de février, Cheyenne observait avec attention son soldat, souriant d’autant plus quand il accepta sa proposition soulignant seulement le compliment sensuel avec un haussement de sourcil. Oui, bon, il n’avait pas réfléchit à ce à quoi cela pouvait ressembler, de se déshabiller de cette façon, après deux ans sans se toucher l’un l’autre… Peut-être qu’au fond de lui, ça lui plaisait qu’il le regarde ainsi, qu’il prenne autant de plaisir à le voir dans le plus simple appareil, ou presque. Sentir son regard toujours aussi ardent, il n’y avait rien de plus bon. Il ne manqua d’ailleurs pas de faire de même quand Desmond se dévêtit à son tour. Même si les années sur le front l’avaient marqué, tout comme celles passées à traquer l’ennemi et se cacher, le lieutenant était toujours aussi beau, toujours aussi bien fait. Il avait certes perdu du muscle et du poids, mais conservait sa musculature. L’agent du FBI mourrait d’envie de le toucher. Plus tard, quand ils seraient tous les deux dans l’eau. Ce qui n’arriva pas puisque son époux changea rapidement d’avis avant même que leurs chevilles ne soient submergées. Et Cheyenne dû se retenir de le taquiner sur le sujet, mais il lui lança quand même :

« Nous sommes deux imbéciles, que ce soit toi ou moi, dès que l’un de nous à une idée à la con, l’autre suit. Et mon idée est très bonne, d’abord. »

Un peu déçu, mais bien décidé à le faire toucher l’eau, même un tout petit peu, l’amérindien continua son avancée. Ça devait être il y a une éternité, quand avec les autres jeunes du voisinage, il se jetait dans la rivière glacée en toutes saisons. Une fois la peur du saut vaincue, de nouveaux défis naissaient, des figures à exécuté, à plusieurs, les yeux bandés… A côté, faire un petit plouf en pleine nuit sur un bord de plage n’avait l’air de rien. Bien qu’habitué à ce genre de température, il ne contrôla pas le long frisson qui parcouru son échine. Plus encore lorsque le torse nu du mexicain fut contre son dos et ses bras autour de lui, il se laissa arrêter avec un large sourire sur les lèvres. Ses mains redécouvraient son corps avec douceur, lenteur, ce qui provoquait bien plus de frissons chez lui que la température de l’eau. Retrouver la chaleur de son corps, la douceur et rugueuse à la fois de ses mains sur sa peau, ses baisers tendres… il en oubliait qu’il voulait se prendre un bain froid et avait bien l’intention que Desmond le prenne aussi. C’était trop bon pour qu’il interrompt tout, qu’il crève ainsi leur petite bulle de douceur et de bien-être.

« Profite donc… mais de nous deux, je crois que c’est toi qui va choper le plus froid en restant à poil contre moi. »

Ses propres mains avaient trouvé refuge sur les hanches du latino, les caressant lentement, cette proximité était propice à tant de caresses innocentes, presque automatiques, comme un appel de son corps. Et Cheyenne était faible face à un tel appel. Ainsi calés tous les deux, il observait l’horizon et la surface de l’eau qui faisait danser les lumières du pont et de la côte en face. En moins de quelques minutes, il avait la sensation de retrouver celui qu’il avait perdu comme si les deux années passées n’avaient pas existé. Exactement tout ce qu’il refusait, mais que pourtant il ne pouvait s’empêcher d’apprécier. De trop nombreuses nuit il avait espérer sentit de nouveau son corps contre le sien. De trop nombreuses fois il avait rêver de le voir à ses côtés au réveil et embrasser doucement ses épaules. Bien trop pour que ce soit comptabilisé.

« Tu peux retarder le moment, mais tu sais très bien qu’une fois que je serai mouillé, je te plaquerai dans le sable et je te goutterai dessus. »

Sur ses paroles, Cheyenne se détacha de Desmond, non sans lui voler un baiser en prenant son visage entre ses mains et plongea d’un seul coup dans l’eau froide. Il en ressortit aussitôt, avec la grâce d’un chien à poils longs qui s’ébroue, mais y retournant, ne plongeant cette fois-ci que son corps, laissant sa tête hors de l’eau. Bon, c’était vrai, l’eau était vraiment froide. Genre vraiment. Peut-être qu’il avait bien perdu son habitude du froid avec les années, ou était-ce parce que le climat californien avait un peu trop déteint sur lui ? S’éloignant peu à peu du bord, l’agent du FBI fit quelques brasses, se laissant avaler par l’obscurité, savourant par ailleurs le silence de la nuit, seulement brisé par le bruit des vagues régulièrement. Un simple bruit qui remonta de nombreux autres souvenirs à la surface, et notamment un, qui n’avait pourtant rien à voir avec la mer. Assis dans le van des années soixante qu’il avait loué, entouré d’un gros plaid avec Dakota contre lui, il observait le levé du soleil. Sa fille dormait à poings fermés contre lui, tout comme Tyee, dans son petit lit de camp, un pied en dehors de ses draps. Ce n’était pas leur premier voyage à trois, mais il avait prit une toute nouvelle dimension. Parce que Tyee commençait à être grand, à comprendre plus de choses, à poser plus de questions qui font mouche. Plus que jamais pendant ce voyage, Cheyenne avait sentit le manque de son époux, le besoin qu’ils avaient tous qu’il soit avec eux. Remué par ce souvenir, il retourna le plus rapidement possible vers le bord, n’ayant qu’une seule pensée : retrouver ses bras. Et c’était bien innocemment qu’il s’était avancé sur la plage, les bras tendus. Mais en voyant Desmond reculer, il se rappela bien vite pourquoi une telle méfiance. Avec un sourire taquin sur les lèvres, et après avoir balancé ses cheveux en arrière façon pub pour shampoing, le papa ours continua d’avancer vers lui.

« Viens par ici, j’ai besoin d’un gros câlin. »

Un jeu s’installa alors, celui du chat et la souris, avec des allures de retour en arrière sur leur carrière de joueur de foot. Comment est-ce qu’on surnommait Desmond au lycée déjà ? Cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas vu détaller aussi vite. Même quand ils faisaient leur footing ensemble, le lieutenant avait la décence de ne pas aller trop vite et de garder un rythme qu’il pouvait suivre… sauf quand ils se faisaient une petite compétition. Toujours est-il que l’amérindien ne l’avait pas vu courir ainsi depuis trop longtemps, et il savait pertinemment qu’il ne le rattraperait pas. Il avait la force pour lui, mais Morales avait la vitesse.

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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptyMar 25 Juin - 19:22

❝ Desmond & Cheyenne ❞Joyeuse Saint-Valentin
Même si l'eau était glaciale, Desmond ne pouvait pas regretter d'avoir essayé de le suivre. Il avait atteint sa limite en immergeant seulement ses mollets, mais s'était au moins approché du bord, et de lui. C'était surtout l'étreinte accordée qui suffisait à le satisfaire, à oublier le froid qui gelait ses pieds. Il l'avait initiée, mais était renforcée et prolongée par Cheyenne qui le maintenait contre lui. La chaleur se répandit au contact de ses grandes mains contre ses hanches. Cela éveillait le désir de retrouver son corps, dans des caresses intimes, qu'il tentait d'écarter pour ne pas se montrer pressant. Dans des moments aussi complices, il lui était particulièrement difficile de lutter contre l'envie irrépressible de lui donner du plaisir, de le faire sien. Il aurait presque aimé le tenir éloigné de sa volonté de plonger dans l'eau, pour émettre une nouvelle idée, celle de rentrer à l'appartement pour assouvir ce besoin naissant. Il avait pourtant conscience que la bulle de bonheur formée, la petite parenthèse qu'ils s'accordaient ce soir, allait probablement éclater une fois rentrés. Leur logement renvoyait incontestablement aux moments douloureux traversés par Cheyenne et les enfants, malgré les efforts de Desmond pour envahir l'habitation de bonne humeur. C'était seulement en s'éloignant des pièces familières, ancrées de mauvais souvenirs, qu'ils avaient une chance de se retrouver.

Il voulait le retenir contre lui, poursuivre le baiser qu'ils échangèrent, mais l'appel de l'eau était plus fort. « Parce que tu crois que je vais te laisser me refiler la crève ? » En quelques secondes, Cheyenne s'était détourné, le laissant debout derrière lui, à le regarder bêtement s'éloigner. S'asseyant finalement sur le sable, Desmond laissa son époux savourer sa baignade nocturne. Lui se contentait d'observer ses mouvements, à peine éclairés par les réverbères de la ville. La frustration de ne pas réussir à supporter l'eau glaciale était compensée par la vision de son corps dénudé, qui finit par revenir vers lui après quelques longueurs. Desmond sentit qu'il était temps de sortir de sa rêverie quand Cheyenne commença à s'approcher de la plage, avec son air de gamin dessiné sur le visage. Alors il se redressa rapidement, continua d'examiner son avancée en marchant à reculons. Il partagea son expression joviale, esquissant un sourire complice, presque moqueur. « Espère déjà me rattraper avant de vouloir me mouiller. » Il le défiait, avant de courir à toute vitesse quand Cheyenne débuta sa course. C'était improbable qu'il concrétise réellement son idée, mais Desmond voulait bien lui donner la chance d'essayer.

Assez confiant concernant ses capacités de vitesse et d'endurance, il se savait qualifié pour le faire courir longuement sans qu'il ne parvienne à réduire la distance entre eux. Il fonçait, zigzaguait, contournait la digue, accentuait parfois l'écart quand il devenait moins important. Il se jouait clairement de lui. Pendant la course, Desmond riait comme un gosse qui jouerait à un attrapé dans la cour de récréation. Il avait oublié de rire ces dernières années. Il n'en avait pas eu ni le temps, ni l'envie, et puis il n'avait plus personne autour de lui pour partager un moment de complicité. Plus d'Abi à chamailler, plus de James à taquiner. Cette course effrénée lui confirmait qu'il se contentait de peu pour sentir le bonheur grandir en lui. Quand il fut assuré que le corps de Cheyenne était tout à fait sec, il termina son parcours jusqu'à la nappe posée sur le sable. Il s'allongea dessus, les bras repliés sous sa tête pour donner l'air de se prélasser après cette course qui ne s'apparentait qu'à un échauffement. Lorsque Cheyenne parvint à ses côtés, il ne pouvait s'empêcher de lui lancer quelques taquineries avec un ton espiègle.

« Alors, on traîne ? Tu as eu le temps de sécher ? »

La défaite n'empêcha pas Cheyenne de s'étaler contre lui. Ce n'était toutefois qu'une défaite partagée entre eux, puisque les cheveux du baraqué n'avaient pas séché et ruisselaient alors contre sa chair.

« Bon, quand est-ce que tu te coupes les cheveux ? »

Sa remarque ne sous-entendait pas une envie qu'il se les rase, plutôt qu'ils faisaient échouer son plan de ne recevoir aucune goutte. Desmond avait beau les tirer et les rassembler derrière son crâne, ils dégoulinaient sur les épaules de Cheyenne, puis sur lui. Cela provoquait un sourire immédiat sur son visage.

Il se concentrait davantage sur son corps presque dénudé contre le sien. Il n'y avait plus qu'un bout de tissu qui les séparait de la nudité, et Desmond était satisfait de pouvoir retrouver ce contact. Sa proximité était électrisante, attisait l'envie d'un rapprochement. Ses lèvres cherchèrent les siennes, la pression du baiser devenant plus intense, sensuelle, et empreinte du désir qui se logea immanquablement au creux de ses reins. Il accompagnait le baiser par des caresses charnelles contre ses courbes attrayantes, rendant leur étreinte enflammée. Il sentit son ventre se nouer, son souffle s'accélérer, et une chaleur se diffuser au fil des secondes. Desmond n'avait pas envie de s'arrêter alors que l'envie commençait à se répandre précipitamment. Il avait un besoin violent de le retrouver, si bien qu'il tenta de s'en libérer en effleurant chaque partie de son corps accessible. Son bassin contre le sien, sentir son corps sculpté sous la pulpe de ses doigts, sa bouche emprisonnant la sienne ; toutes ces petites choses qu'il avait aimées avec sincérité tout au long de leur vie commune, accentuèrent son excitation. Desmond ne tenta pas de contrôler cette ardeur, même si l'érection ne tarda pas à révéler l'avidité contenue. Il voulait qu'il sente à quel point il avait envie de lui, que rien n'avait changé pour lui. Il n'espérait rien obtenir, n'avait pas l'intention de le mettre mal à l'aise, mais pas non plus de cacher le désir qui se renforçait au fil de la soirée.

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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptyMer 26 Juin - 16:49

❝ Desmond & Cheyenne ❞Joyeuse Saint-ValentinA aucun moment, durant cette course, Cheyenne n’avait eu l’espoir de rattraper Desmond, et encore moins de réussir à le plaquer au sol. Même s’il n’avait pas couru avec lui depuis des années, il était parfaitement conscient de ses propres capacités. Alors oui, il était largement distancé, parfois il y avait un mince espoir, mais le lieutenant ne lui laissait que très peu la chance de s’approcher. C’était un jeu, un jeu des gros gamins qu’ils étaient, qui s’arrêterait quand le militaire l’aura décidé ou si l’amérindien jette l’éponge. Ce qui n’arriverait de toute façon pas, à moins que son époux ne joue effectivement plus le jeu. Là encore, c’était assez improbable, l’homme riait, un rire qu’il n’avait pas entendu depuis un moment. C’était là son véritable rire, pas celui qu’il essayait d’avoir avec les enfants, comme si de rien n’était. C’était le rire d’avant. Et ça, c’était un réel bonheur pour Cheyenne, qui s’était lui aussi mis à rire. Ah, pour sûr, on été loin de l’ambiance coincé et chic du restaurant.

Lorsque Desmond décida que c’était assez en retournant s’installer sur la nappe, tout juste essoufflé, l’agent du FBI s’arrêta lui aussi, mais pour reprendre son souffle, parce que clairement, il en avait besoin. Cependant, il gardait le sourire, et pour cause, il avait sa petite idée machiavélique pour parvenir à ses fins, et elle se trouvait dans son dos, en train de dégouliner. Lentement alors, il s’était rapproché, pour finir à quatre pattes au-dessus de son cher et tendre, ses cheveux lui tombant également dessus, et fatalement, le mouillant. Desmond eut beau tordre sa tignasse dans tous les sens, le résultat était le même, et par extension, ça devenait une victoire. Une victoire qui méritait bien d’être célébrer en rompant le peu de distance qu’il y avait entre leurs corps, s’allongeant complètement sur lui, et bon sang, qu’est-ce que ça lui avait manqué.

« Arrête, tu ne m’aimerais plus autant si je me coupais les cheveux. Et c’est pareil pour toi sans ta moustache. Enfin, pas tout à fait, parce que tu l’as déjà rasé quelques fois, et ça n’a rien changer à mon amour pour toi… bon, enfin, bref, tu m’as compris. »

L’amérindien s’embrouillait, les mains de son époux sur son corps dévoilé le perturbaient. En bien. Elles lui faisaient du bien, énormément de bien, depuis bien trop longtemps, il n’avait pas été touché. En fait, Cheyenne n’avait pas eu de contact charnel avec qui que ce soit depuis son dernier rapport sexuel avec le lieutenant. Il avait essayé de voir d’autres personnes, de passer à autre chose, de ressusciter au moins sa vie sexuelle, surtout en essayant de rencontrer des femmes… Deux pour être exact, et ça n’avait pas été bien loin, tout juste le temps d’un verre dans un bar. Ce qu’il voulait, le corps qu’il désirait, la personne qui allumait la flamme chez lui, c’était Desmond Morales. Sentir ses mains sur lui, répondre à ce baiser fiévreux, bien plus facilement qu’il n’aurait voulu le faire, l’agent du FBI était en train de perdre pied bien trop vite. Sa conscience le lui hurlait, que c’était trop facile, que ça restait injuste de céder à quelques caresses, aussi désirées étaient-elles, et qu’il ne pouvait pas lui laisser obtenir ce qu’il voulait comme ça. Sauf que le corps de l’homme parlait pour lui-même, et à l’image de ce qu’avait toujours été leur relation : c’était avant tout l’amour qui les guidait. Cette chose qui ne s’explique pas, qui en dépit de toute raison ou bon sens leur fait faire l’impossible, l’interdit. L’amour qu’il refusait d’exprimer depuis le retour du militaire, l’amour qu’il avait toujours conservé en lui en dépit de toute espoir de le revoir. Cheyenne ne le clamerait jamais assez, Morales était son âme sœur et jamais, ô grand jamais, un autre être humain pourrait prendre cette place. Jamais.

L’agent brisa cependant le baiser en relevant un peu la tête afin de le regarder, gardant son corps contre le sien, et surtout parfaitement conscient de ce qui se passait sous la ceinture de son époux. Il était évident qu’il n’allait pas tout laisser passer comme ça, que ce dans quoi il se laissait aller donner beaucoup trop d’ouverture à Desmond, mais c’était aussi ce qu’il voulait. Encore une fois, il se retrouvait prit dans son propre dilemme, dans ce qu’il avait exactement accepté de laisser de côté pour ce soir-là, et dans cette sphère empoisonnée de culpabilité qui n’avait pas lieu d’être, cette même chose qui l’empêchait de profiter du bonheur qui voulait reprendre peu à peu le dessus. Cette chose qui, comme toujours, le prenait aux tripes et les tordaient douloureusement dans tous les sens, de quoi chasser à coup de pompes dans le cul le désir qui s’était installé soudainement en lui. Jamais il n’aurait cru que les caresses de son époux pourraient lui faire un effet aussi… désagréable.

« Que ce soit bien clair, quoi qu’il se passe à partir de maintenant, ça ne voudra pas dire que je te pardonne. Je… ne crie pas victoire, compris ? »

Deux émotions extrêmes en même temps, pour la même chose. Ça le rendait malade. C’était exactement pour ça qu’il refusait que Desmond revienne dans leur lit, c’était une torture pour lui. Le savoir sur le canapé lui permettait au moins de pouvoir dormir, même si le sommeil n’était jamais tranquille ou apaiser, aussi heureux pouvait-il être de revoir ce corps allongé tout près de lui, ces cheveux noirs en bataille sur l’oreiller dans lesquels il adorait passé ses doigts. Ce soir était l’exception, ce soir était le seul moment où Cheyenne acceptait de se laisser aller, de laisser son désir exploser. Après un rapide baiser, tout aussi fiévreux que le précédent, l’agent du FBI s’était relevé et avait prit sa main dans la sienne pour l’amener dans la voiture. Non pas qu’il craigne des voyeurs ou des intrus, il n’y avait qu’eux pour venir sur la plage à cette époque de l’année, mais parce que justement, il commençait à faire froid, et dans leur véhicule au moins, ils auraient un petit abri. Bien trop pressé par ses propres envies, et laissant tout derrière eux, ils auraient largement le temps de tout ramasser plus tard, il le fit s’installer sur le côté passager, pour ensuite le rejoindre, posant à son tour ses mains sur son corps. Il était comme dans ses souvenirs, ou presque, les cicatrices étaient toujours à leur place, cette peau pourtant si douce malgré les blessures passées, le feu le reprenait de plus bel, faisant naître petit à petit une érection chez lui aussi, à mesure que ses grandes mains reprenaient possession de sa personne.

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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptyJeu 25 Juil - 21:58

« Oui je vois que tu t'embrouilles. »

Il sentait que c'était compliqué pour son époux. Il devait affronter une lutte intérieure qui se décelait sur les traits tirés de son visage. Il était indéniablement tiraillé entre le choix du rejet qui était devenu naturel ces dernières semaines, et celui plus irraisonnable et irrépressible d'assembler leur corps en une étreinte salvatrice. Il savait que Cheyenne devait le repousser, pour qu'il n'ait pas l'impression que ce soit trop facile d'effacer son entêtement à être loin de lui. C'était seulement un moyen d'afficher sa propre affliction, endurée en le croyant mort, à travers une rancune qui s'étouffait peu à peu pour cette Saint Valentin. Peut-être que cette fête romantique était responsable de ce comportement changeant à son égard, et de l'ambiance légère composée de rires et de caresses de plus en plus sensuelles. Les intentions de Desmond se précisaient chaque fois qu'il effleurait la chair sensible de son époux. Et le désir, lui, se renforçait à son contact. Il se fichait de ce qui se passait autour d'eux, si des gens se baladaient sur la plageplage. Il ne remarquait plus que cette figure d'une beauté atypique devant la sienne, et son corps robuste qui l'écrasait légérement pour être en harmonie avec le sien.

Quand son mari le prévint de ne pas crier victoire, qu'importe ce qu'il se passait entre eux ce soir, Desmond n'en était pas étonné. Il était préférable d'instaurer une limite à l'engouement qui naissait en lui, autant pour Cheyenne que pour lui. Il ne laissait apparaître aucun faux espoir, seulement une occasion unique de partager un moment dont ils avaient fortement envie tous les deux. Il ne formula aucune taquinerie ou provocation, ça aurait été prendre le risque de gâcher ce plaisir silencieux qu'ils ressentaient. Seul un acquieçement se glissa de sa bouche.

« Compris. »

Il n'y avait rien de plus à dire, le pacte se conclua par un baiser. Desmond n'était pas bête : ils ne feraient que se décharger d'une frustration qui était commune, en satisfaisant ce besoin de se retrouver, mais ce n'était que pour mieux s'éloigner ensuite. Il avait conscience que le partage de ce plaisir finirait par être délaissé, qu'une fois rentrés l'écart entre eux se referait insistant. Il savait qu'il devrait se contenter d'observer son homme discrètement par la porte de sa chambre... De leur chambre, quand il peinerait à s'endormir ou serait privé de sommeil à cause de cauchemars persistants. Il ne voulait pas y songer, pas non plus être freiné par l'hypothèse qu'il n'aura le droit qu'à une fois. Il désirait profiter de cette occasion de concrétiser son désir le plus cher depuis qu'il était revenu en ville, celui d'aimer son homme à sa manière. Ça l'avait frustré de ne pas pouvoir le caresser, comme il en avait pris l'habitude chaque fois qu'il revenait d'une période prolongée sur le terrain. Il devait maintenant se faire à l'idée que les habitudes s'étaient évanouies en même temps que quand on l'a déclaré mort à sa famille, et qu'il fallait de nouveau s'en accoutumer.

Il se laissa entraîner par Cheyenne jusqu'à la voiture, s'asseyant sur le siège passager tandis que son époux contournait le véhicule pour rejoindre la place du conducteur. Toujours enflammé par cette simple proximité retrouvée, le brasier s'intensifiait au contact de ses mains contre son torse. Son corps s'avança vers le sien, d'abord pour capturer ses lèvres, puis pour basculer au-dessus de lui. Il s'équilibra avec une main appuyée contre le dossier et cala ses jambes autour des siennes. A califourchon contre ses cuisses, l'espace était réduit et son dos cognait le volant à chacun de ses mouvements. La position n'était pas confortable, si bien qu'il tira la manette dans l'intention de baisser le siège. Leur poids accéléra la descente, provoquant le rabattement en arrière mais avec une certaine brutalité. Desmond ne put s'empêcher d'en rire, étalé contre son mari. Il sentait bien que ses gestes étaient devenus moins naturels avec le temps, comme s'il avait perdu de sa maîtrise. Cela se confirmait quand sa main tenta de s'aventurer dans son boxer, mais que sa position bloquait son ascension. Son poignet ne pouvait pas être recourbé autant, et l'élastique de son boxer lui donnait du fil à retordre. Tentant de faire diversion et de ne pas diriger l'attention sur ses tentatives manquées, Desmond posa de nouveau ses lèvres contre les siennes pour échanger un baiser fiévreux. Il lui retournait les tripes autant qu'il augmentait la charge de désir.

Desmond se redressa légèrement, même s'il était toujours penché au-dessus de lui, pour parvenir à pratiquer les gestes désirés et glisser sa main sous le tissu. Sa bouche ne lâchait pas la sienne, tandis que sa main exerça quelques caresses le long de sa verge. Il sentit tout de même sous sa paume, que l'excitation s'était amplifiée pour lui aussi. Cette constatation gonfla davantage son sexe, laissant apparaître une protubérance à travers les formes de son caleçon. Il attisait le plaisir, soupira déjà pour l'expulser.

Il poursuivit jusqu'à le sentir durci entre ses doigts, puis ôta tant bien que mal le seul vêtement qui lui restait. Ne réussissant pas à le glisser le long de ses jambes, il le garda au niveau de ses cuisses. Il ne s'arrêtait plus à ses détails quand il s'agissait de se libérer d'une frustration vivace et persistante. De toute façon, il n'avait plus la souplesse d'antan, le sentait d'ailleurs au niveau de ses genoux, dont la posture activait une gêne, malgré le rembourrage du siège dans lequel ils s'étaient enfoncés. Il n'avait plus vingt ans, il en prenait chaque fois conscience quand une courbature ou douleur apparaissait par un mouvement ou une position qui avait été ordinaire autrefois, mais qui l'était moins avec les années qui défilaient trop précipitamment. Il se concentrait plutôt sur la satisfaction de sentir son membre raffermi percuter le sien, lui soutirant un cri de jouissance incontrôlé. Il se délectait de ce contact sensuel, qui renforçait l'embrasement au creux de ses reins. L'empressement de retrouver complètement son corps l'incita à cracher dans sa main, s'aidant ainsi de sa salive et de va-et-vient pour lubrifier le sexe gonflé de son homme. S'écartant de son torse pour mieux le regarder dans les yeux, Desmond plaça son bras en arrière pour le maintenir entre ses doigts. Il souleva son bassin, approcha le membre convoité contre son intimité brûlante, avant de l'insérer doucement en lui. Le dos se cambra immédiatement avec ce mélange de douleur et de délivrance. L'autre main se retint fermement à l'épaule de son époux, se dégageant ainsi de cette impression de se renverser en arrière. Ses yeux peinaient à rester ouverts, pourtant il avait envie d'observer ses traits et apercevoir l'extase le transcender.

« Bordel de merde. »

Il ne s'était jamais donné à personne d'autre que lui, même durant ces trois années d'absence. Quand bien même il aurait eu l'occasion de partager un moment savoureux, Desmond n'en aurait jamais eu envie. A la différence de Cheyenne, lui savait qu'un jour il reviendrait à la maison, et que son cœur, ainsi que son corps, appartenait à cet étalon qui le faisait chavirer depuis trop d'années. Dans ce soupir intense chargé de termes vulgaires, il lui hurlait alors cette vérité, cet amour qu'ils n'avaient plus eu la possibilité de partager, et qui néanmoins, n'avait cessé de perdurer sans jamais périr.
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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptySam 27 Juil - 18:05

❝ Desmond & Cheyenne ❞Joyeuse Saint-ValentinIls auraient sans doute été mieux sur le bord de plage, même si on ne pouvait pas non plus parler du grand confort. Cheyenne le réalisait à moitié alors que leurs corps pourtant avides l’un de l’autre rencontraient des difficultés à se retrouver. Mais dès que son époux se fut installer à califourchon sur lui, il posa ses grandes mains sur ses cuisses, se permettant pour la première fois depuis son retour de le toucher comme il le désirait tant, comme il avait pu en rêver pendant son absence. Elles ne restèrent pourtant pas inactive, cherchant continuant leur redécouverte du corps du militaire, remontant dans son dos, le maintenant contre lui, retraçant le contour de ses muscles, et parfois os un peu trop dévoilé, même si depuis quelques semaines Desmond s’était un peu remplumé. Cette constatation n’affligea en rien son désir pour lui, enfin il se permettait de le toucher. Et il ne pouvait s’empêcher de songer que pour ces retrouvailles charnelles, il avait toujours imaginé qu’elles se feraient dans leur grand lit, ou dans un quelconque lit où il pourrait lui exprimer toute sa satisfaction de reprendre possession de son corps. Ainsi plaqué contre le siège et le corps de son homme, l’amérindien voyait sa liberté de mouvement très réduite, ne devenant plus que spectateur et dépendant des actes de son amant. De ses lèvres, de sa langue, de sa main. Ils avaient souvent connus des étreintes aussi pressante, tout particulièrement au début de leur relation, quand la toute jeune flamme se voyait frustrée pendant de longues périodes, qu’ils réitéraient avant de faire l’amour plus passionnément une fois apaisés. Et ce n’était pas non plus la première fois que cela se passait dans cette même voiture, mais cela semblait si lointain.

La main du lieutenant savait comment lui faire plaisir, savait quoi faire pour qu’il lui obéisse au doigt et à l’œil. Au garde à vous. Cheyenne ne chercha pas non plus à cacher ses soupirs de plaisir à simplement être touché. Cela faisait bien trop longtemps qu’il avait sentit ses mains sur lui, qu’un autre que lui-même ne se soit infiltré dans son boxer. Il n’en fallut d’ailleurs pas beaucoup à son sexe pour être tendu à son maximum, retrouvant une vigueur quasi perdue. Sa bouche ne se séparait de la sienne que pour reprendre de l’air, à peine une seconde, pour la retrouver aussitôt, violemment, il avait besoin de retrouver sa place, une place qui ne demandait qu’à être récupérer définitivement, qui lui manquerait sitôt qu’il aurait remis les distances entre eux, se punissant de la même façon d’être aussi faible et intransigeant à la fois. Peut-être que le militaire comprendrait son geste, ce n’était que pour le bien de leurs enfants, il avait laissé depuis bien longtemps passer son bonheur au dernier plan. Ses pensées furent bien vite mises de côtés, aussi vite qu’elles étaient apparues à la vue de Desmond baissant difficilement son caleçon, et au contact de leurs deux virilités se retrouvant. C’est tout son corps qui se cambra, qui frissonna. Mais ce qui l’acheva de bonheur et de plaisir, se fut de se sentir enfin et à nouveau en possession de son mari, de sentir son intimité chaude et étroite tout autour de lui. Était-il possible de tomber amoureux une seconde fois, sans jamais avoir cessé de l’être la première fois ? Le souffle court, l’agent du FBI se redressa pour enserrer sa taille de ses bras, collant son torse contre le sien. Enfin. Cette chaleur autour de sa verge lui faisait tourner la tête, lui donnait envie de bouger dans ce corps tant aimé, mais il ne savait que trop que ce ne serait pas aussi plaisant pour son aimé. Il multiplia les baisers sur ses lèvres, se surprenant à murmurer contre ces dernières :

« Je t’aime... »

C’était la première fois qu’il lui disait ces trois mots depuis son retour. La première fois qu’il lui exprimait réellement son amour, toujours aussi fort, toujours aussi présent, et bien que douloureux, toujours aussi réel. Pour apaiser la douleur de la pénétration sans préparation, Cheyenne reprit ses caresses sur l’ensemble de son corps, pour enfin glisser une main entre eux et toucher à son tour le sexe de son amant, le cajolant à l’intérieur de sa main. Son cœur battait un rythme effréné dans sa cage thoracique, incapable de calmer son bonheur de le retrouver, de rejouer cette même mélodie ensemble depuis toutes ces années. Une de ses mains quitta le corps de Desmond pour se diriger à l’aveugle vers la molette du siège passager et le baisser lui aussi, plus lentement que le sien cette fois, et une fois que ce fut fait, non sans maladresse, se cognant tantôt au toit du véhicule, tantôt au volant, porta son époux sur l’autre siège. Passant les jambes de ce dernier de chaque côté de son corps, après lui avoir ôter là aussi non sans difficulté son caleçon, il le pénétra de nouveau, tout aussi doucement, son regard plongé dans le sien. Sa respiration était toujours aussi hachée, son cœur battant toujours à tout rompre, un sourire se dessina lentement sur ses lèvres alors qu’il découvrait de nouveau l’homme sous lui, cette beauté mexicaine qui l’avait toujours fait chaviré. Celui qui était son phare dans l’obscurité mais aussi celui qui aurait sa perte, celui qui connaissait tout sur lui, celui qui possédait son cœur, son corps et son âme.

Ne pouvant plus supporter cette immobilité dans ce corps si chaud qui appelait le sien, et toujours dans la volonté de limiter sa douleur, l’amérindien commença lentement à bouger ses hanches avec un petit mouvement de va-et-vient, ne se retirant jamais totalement de son corps. Mais il savait que l’urgence les posséderait à nouveau tous les deux, que la cadence se ferait bien plus sauvage, ce n’était que le temps que son homme se ré-habitue à lui. Son front vint alors se poser contre lui, son souffle s’écrasant sur ses lèvres, il laissa entendre de nouveaux soupirs, de pur plaisir, un plaisir retrouver et puissant.

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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptyDim 4 Aoû - 21:46

Desmond profitait de l'occasion pour frôler chaque partie de son corps. La frustration permanente qu'il éprouvait en ressentant la distance entre eux s'effaçait alors, laissant place au plaisir de la chair qu'il avait mis de côté pendant son absence prolongée. Les mains baladeuses s'attardaient sur ses muscles apparents, presque intimidants à côté de sa silhouette devenue frêle. Ils se faufilèrent ensuite sous son boxer pour renforcer l'envie et gonfler son membre autant que le sien. Il avait perdu de sa maîtrise, mais pas de son engouement à savourer ses formes de ses mains. S'ils en avaient eu la patience et l'espace suffisants, sa langue aurait pu se perdre également sur ce tracé exquis, défilant de son torse jusqu'à sa verge. La lenteur du moment ne correspondait pourtant pas au désir ardent et passionné de le retrouver sans attendre. Empli de frustration, Desmond voulait surtout s'en libérer et assouvir ce besoin réel. Les actions étaient exercées avec un peu de précipitation, même s'il tentait d'y mettre toute la sensualité qu'il pouvait, pour qu'aucun de ses gestes ou baisers ne soit empreint de brutalité. Une fois leurs corps assemblés, les soupirs de jouissance ne pouvaient plus être contenus. Entre deux gémissements, furent prononcés des mots romantiques, sonnant comme une poésie aux oreilles du mexicain. Ils rendirent le moment plus intense, submergeant Desmond de toutes ces émotions positives qui anéantissaient ainsi les néfastes endurées. Encore une fois, l'amour que Cheyenne lui apportait par le biais de cette étreinte charnelle et de ses mots, suffisaient à le faire planer. Leurs corps en symbiose renforçaient l'enivrement qui le transportait.

« Moi aussi. »

La déclaration se conclut en un baiser doux et passionné. Desmond prit le temps de l'apprécier et de le prolonger, pour satisfaire son désir de retrouver ce contact. Il avait pris l'habitude de l'embrasser chaque matin au réveil, chaque fois que Cheyenne se rendait au boulot ; une habitude qui s'était dissipée pour ne rester qu'un souvenir cuisant. Il avait envie qu'il savoure autant que lui, pour que faire revenir cette habitude dans leur liste de rituels quotidiens devienne une envie commune. Cheyenne effleura lui aussi son corps, glissant finalement ses doigts jusqu'à son sexe pour lui procurer un plaisir similaire. Les caresses lascives contre sa verge et le sentir durci au creux de son intimité activaient une dose d'excitation incomparable ; et même la douleur ressentie en le fondant en lui n'amenuisait pas le plaisir.

Desmond appréciait être entreprenant, prendre les initiatives pour lui partager son amour, son désir, mais il préférait davantage lorsque son homme lui signalait à son tour. Il aimait faire monter l'excitation, se charger des préliminaires, avant de laisser Cheyenne être emporté par sa fougue. Son corps se déplaça à sa demande silencieuse, surtout incité par ses bras robustes qui l'installèrent délicatement sur le siège passager baissé lui aussi. Il se laissait totalement faire entre ses doigts. Il aimait leurs maladresses, leur plaisir trop vif, comme s'ils s'étaient projetés vingt cinq ans en arrière. Quand il était encore jeune, innocent et inexpert, mais qu'il faisait semblant de savoir maîtriser les gestes pour l'impressionner. Il enroula ses jambes autour de lui, l'invitant à se presser contre son corps pour poursuivre ce qu'ils avaient si bien débuté. Cheyenne s'insinua de nouveau en lui, provoquant le cambrement de son dos et un râle de plaisir. Il se délectait de leur rapprochement, l'emprisonnait même dans ses bras pour que leurs corps s'unissent pleinement. Une main se logea contre son dos, continua de le toucher, tandis que l'autre glissa dans sa chevelure en bataille.

Son époux intensifia la brûlure au niveau de ses reins, en commençant à basculer le bassin vers le sien et une série de de va-et-vient, pour s'enfoncer toujours plus en lui, avec une lenteur qui rendait sa progression plus confortable et agréable. La plainte murmurée se transforma en du contentement, retranscrit par quelques soupirs qui se multiplièrent, lorsqu'il s'habitua à ce contact et que les mouvements de son amérindien s'accélèrent. Sous le flot de l'extase qui le transcendait, les soupirs devinrent finalement cris. Tout l'amour qui les consumait depuis tant d'années se détectait dans chacun des sons et gestes qui les unissaient. Enivré par son corps vibrant contre le sien, et transporté par l'exploration de cette lubricité, la volupté parvint finalement à son paroxysme. Dans un dernière intonation mélodieuse, Desmond se délivra de son plaisir. Sa tête et son souffle saccadé échouèrent dans son cou. Desmond avait envie que le moment perdure, que leur proximité reste intacte. Si bien que ses jambes restèrent enroulées autour de ses hanches, et que ses bras resserrèrent fermement l'emprise autour de ses épaules pour que la séparation de leurs corps entremêlés ne soit pas une option.
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MessageSujet: Re: Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans)   Joyeuse Saint-Valentin - ft. Desmond (-18 ans) EmptyLun 5 Aoû - 16:52

❝ Desmond & Cheyenne ❞Joyeuse Saint-ValentinC’était aussi bon que dans ses souvenirs. Le chagrin avait pourtant affecté bon nombres d’entre eux, chassant la passion et le plaisir pour n’y laisser que la douleur et le manque face à cette absence du corps aimé, à son incapacité de créer de nouveaux souvenirs. La colère avait voulu les chasser pour toujours, mais la colère étant ce qu’elle était, Cheyenne n’avait pas pu se résigner à s’en défaire à tout jamais. Ils étaient à présent tous remonter à la surface, ne faisant qu’accroître son plaisir davantage. Ses mains tantôt agrippées au fauteuil sur lequel ils étaient, tantôt aux hanches de son époux, il se laissait complètement guidé par son désir brûlant, toute cette retenue qu’il peinait à enfouir depuis le retour de Desmond. Bon sang ce que ça lui avait manqué ! La chaleur de son homme tout autour de lui, sentir son sexe tendu contre son ventre à chaque coup de reins, accorder ses gémissements aux siens, redécouvrant ce qu’était réellement le plaisir de faire l’amour à nouveau. Il s’oubliait, il oubliait tout le reste, ne vivant cet instant que pour se fondre dans le plaisir et ne faire plus qu’un avec l’homme de sa vie. Les étreintes charnelles avec lui n’avaient aucun équivalant, et n’en aurait jamais.

S’il n’était pas en capacité de faire durer ce moment éternellement, il l’aurait pourtant désiré, repousser l’orgasme autant que possible, pour retarder l’inévitable, le moment où il devrait reprendre ses distances. Oh, ça aussi ils l’avaient fait, ils avaient appris à le faire, une fois que la frustration ne fut plus une barrière pour profiter pleinement de leurs retrouvailles à chaque fois, d’apprendre à aimer un autre genre de frustration pour des rapports encore plus sensuels et plus longs. Sauf que l’amérindien n’était pas en état de le faire, de le supporter. L’urgence était ce dont ils avaient besoin, le plaisir trop intense et parfait pour qu’il y mette un terme, même temporairement. Le muscle de chair se contractant autour de sa verge lui arrachèrent un long cri de jouissance alors qu’il avait à peine conscience que son époux avait atteint l’extase, s’étant répandu entre leurs deux corps. Il ne tarda pas lui non plus à atteindre le point de non retour, se libérant dans le corps de Desmond en tremblant, détendant peu à peu ses muscles à mesure qu’il reprenait pied à la réalité. N’éprouvant nullement l’envie ou le besoin de s’arracher aux bras du mexicain, Cheyenne posa son front contre son épaule, embrassant la peau qui lui était à portée. Quand bien même de la buée s’était accrochée aux vitres de la voiture, il se sentait toujours aussi brûlant, fiévreux. Pour rien au monde il n’aurait voulu s’arracher à ce bonheur, à ce bien-être d’être à nouveau aux côtés de celui qui lui était destiné. Il reprendrait assez vite ses distances, s’interdisant de nouveau l’accès à toute cette joie, alors… encore quelques instants.

C’est à contre-cœur qu’il quitta ce corps, toute tension ayant quitté son membre, mais il l’attira de nouveau contre lui, le forçant à se redresser en même temps que lui pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Leur étreinte venait certes de prendre fin, mais il ne voulait pas pour autant mettre fin à leur soirée. Il n’était pas encore si tard, ils n’avaient pas encore réellement mangé… et c’était leur soirée. La soirée qu’il leur accordait pour laisser leur amour s’exprimer, le protégeant de tout ce qui l’attaquait habituellement. Ses mains caressaient encore et encore ses joues, retrouvaient de temps en temps son dos ou ses épaules, il avait de réelles difficultés à se détacher totalement de lui.

« Ne bouge pas, je vais chercher nos fringues. De nos deux, c’est toi qui risque de le plus de choper la crève. »

Encore un baiser. Puis un autre. Cheyenne ne les comptait plus, mais il parvint enfin à quitter ses bras pour sortir du véhicule, se rendre un peu plus décent et retourner sur leur lieu de pique-nique pour ramasser leurs tenues et le rejoindre. Ce n’est qu’après s’être totalement rhabillé, en dehors de la voiture qu’il se pencha vers son époux, toujours sur le siège et lui murmura contre les lèvres :

« Joyeuse Saint-Valentin. »

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