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 you said cliché ? (albanie)

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MessageSujet: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyDim 26 Aoû - 12:33


Sophie & Alban
You said cliché ?


« AL ! Viens filer un coup de main à tes potes, là ! On a besoin du maître en la matière, on doit pas perdre cette partie. » La musique résonne bien trop fort dans cette baraque et tu en viens à te demander si la vaisselle soigneusement rangée dans l'armoire va tenir le choc. Et puis, Luis Fonsi, sérieusement ? Tu te retournes et observe le visage contrit de TJ qui attend désespérément une réponse favorable de ta part. Pas que tu sois occupé mais la main délicate aux ongles parfaitement manucurés qui court sur ton torse fait franchement tomber la balance sur le "non". « Plaît-il ? » tu demandes, un sourcil haussé. Il trépigne, les mains sur les hanches, tapant du pied comme un enfant boudeur. Ce qu'il était, somme toute. Qu'est-ce que tu foutais là ? Ce que font tous les élèves diplômés, se défoncer dans une baraque qui appartient à dieu sait qui. L'amie d'une amie de la cousine de la soeur d'un gars. Apparemment. Mais bon, y'a de l'alcool, des jolies filles et une soirée ne peut pas être exceptionnelle sans la présence d'Alban Ward. « S'te plaît, mec. J'ai parié avec Jones et si on perd je dois avouer mon amour à Judith. Judith qui fait du scrapbooking avec des montages de nous deux en parade amoureuse alors que je lui ai juste dit "bonjour" une seule fois. Pitié. » Oh. Cas d'extrême d'urgence. Judith était effrayante. Alors tu jettes un regard à la demoiselle au visage trop maquillé à tes côtés, un sourire ravageur sur les lèvres. « Désolé, Brittany. Le devoir m'appelle. » tu souffles, avant de te lever prestement pour rejoindre tes sous-fifres amis vers la table où s'amoncellent des gobelets rouges. Ward was on the road.

Des cris, des voix qui s'amassent pour encourager le demi-dieu curry que tu es. La balle tournoie autour du verre et c'est l'effusion de bonheur quand elle finit par rentrer dans celui-ci, avant que vos adversaires n'aient pu avoir le temps de souffler. TJ est au bord des larmes, soufflant des remerciements dans une litanie presque mélodramatique et tu chasses l'air d'une main. « C'était pas grand chose, tu sais. » tu répliques, un petit sourire condescendant sur les lèvres. Et son bras se glisse sous le tien pour t'embarquer en direction de la cuisine, dans l'espoir de trouver encore un peu d'alcool disponible. C'est la débandade, la tireuse est à la limite d'exploser, les semelles collent à chacun de vos pas, c'est l'orgie grecque sur le plan de travail alors vous récupérez une bouteille dissimulée dans un coin avant de vous enfuir prestement. Tu remarques le bras du pot de peint- de Brittany se lever dans votre direction et vous êtes en route pour rejoindre la terrasse où la piscine fait office de champ de bataille (et de baisodrome par la même occasion) mais un bruissement de tissu se fait entendre dans la pièce qui se trouve être la salle de bain. Tu t'arrêtes, curieux, faisant signe au blondinet d'y aller sans toi. « Je reviens. J'dois vidanger. » Et il ne cherche pas plus loin, rejoignant le hurlement collectif, bouteille en main. Une soirée habituelle à San Francisco. T'hésites à pousser la porte entrouverte, sait-on jamais ce qui se trouve derrière. Tu veux pas cauchemarder les huit prochaines semaines et la perspective de te retrouver devant Judith était vraiment effrayante. Mais t'es un mâle alpha avec une paire dans le froc et tu le fais. Just do it, dude. Mais le visage que tes yeux rencontrent font se serrer ton coeur. Ce visage ovale, encadré d'ondulations brunes et cuivrées, ces iris d'un vert si clair, félins. Sophie. Ce qu'elle faisait dans la salle de bain, bonne question. Mais la plus importante : qu'est-ce qu'elle foutait, ? Ce genre de petites sauteries n'étaient certainement pas sa tasse de thé. Elle était plus du genre roman au coin du feu ou travail acharné devant la bibliothèque. Tu te faisais presque l'hypothèse d'un compte Wattpad secret. Tu secoues la tête avant d'enfiler ton masque, refermant la porte et t'adossant à celle-ci, bras croisés. « Sophie Grimm nous fait l'immense honneur de sa présence parmi nous. Un jour à marquer d'une pierre blanche ? » tu commences, un léger sourire sur les lèvres. Ton regard sombre est vissé sur son minois délicat, sur sa silhouette svelte, sur la femme devant toi, qui représentait un passé lointain. Parce qu'elle avait bougrement changé et qu'elle venait remuer des choses en toi, des choses que tu n'étais pas vraiment certain de vouloir comprendre. « Mais je dois dire que c'est loin de me déplaire. » tu rajoutes, enjôleur. Tu fais quelques pas, réduisant l'espace entre vous, levant un bras pour attraper une mèche de ses cheveux entre tes doigts, l'entortillant de manière désinvolte. « Tu comptes rester planquée dans la salle de bain toute la soirée ? » tu demandes, curieusement intéressé par la raison de sa venue dans un endroit qu'elle abhorrait. C'était...inhabituel. Mais t'étais content qu'elle soit là. La soirée promettait d'être intéressante.



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Sophie Grimm

Sophie Grimm
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≡ ÂGE : 25 ans, déjà, elle va commencer à complexer. (01/06/95)
≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants.
≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir.
≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes.
≡ LOGEMENT : #32, Castro District avec sa soeur et le chat.
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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyMar 28 Aoû - 22:36


Sophie & Alban
You said cliché ?


Comment j’ai atterri ici, moi ? J’ai décidé d’être une fille sympa et une bonne amie. Et il y a aussi eu la fois où j’ai séché le cours d’espagnol parce que je n’avais pas préparé le petit discours pour le débat, et où Ashley m’a gentiment couverte. Ma meilleure amie m’a rappelé la faveur que je lui dois pour que je l’accompagne à, je cite, « la plus grosse soirée de l’année !!! ». D’après elle, c’est toujours la plus grosse soirée de l’année. Avec trois points d’exclamation, oui. Mais cette fois c’est différent, c’est la dern des dern, étant donné que nous venons de récupérer nos diplômes et que nous partons chacun de notre côté à la fin de l’été. « Ce sera peut-être la dernière fois qu’on va se voir, Sophie ! » Elle m’a eu par les sentiments, Ashley. En toute honnêteté, j’ignore comment notre amitié a marché les trois dernières années. Je suis du genre studieuse et assidue, sauf en espagnol, toujours un bouquin dans les mains. Je ne vois pas ce qu’il y a de plaisant dans les soirées, le bruit et ne me lancez même pas sur le sujet des garçons : ce sont tous des imbéciles immatures qui ne savent pas gérer leurs hormones. Ashley est mon contraire, extravertie et beaucoup trop sociable, un vrai papillon social. Je m’entends bien avec elle surtout parce que je n’ai pas besoin de faire beaucoup d’efforts pour maintenir une conversation, qu’elle veut bien me suivre dans mes moments de rage féministe et qu’elle me laisse diriger nos travaux de groupe comme je l’entends. Et peut-être que la facilité de notre relation va me manquer, peut-être même elle, alors pour la dern des dern qui est ironiquement une première pour moi, j’ai dit oui.

Je l’ai regretté à la seconde même où j’ai mis les pieds dans cette porcherie à grande échelle.

Trop de monde, ça pue, trop de bruits, de gens bourrés, j’ai déjà envie de partir mais j’ai promis de faire le taxi et je regrette, bon sang. Je reste en compagnie d’Ashley le temps de faire un tour de la maison et de mes camarades, qui semblent tous assez lucides pour savoir que ma place n’est pas ici. No shit, Sherlock. Lorsqu’on m’a proposé pour la troisième fois un verre d’alcool et que j’ai dû m’énerver d’un « Non merci, j’aime mon cerveau tel qu’il est. », je vérifie que ma meilleure amie ne fait déjà plus attention à moi avant de chercher un endroit où m’éclipser. J’ai beau avoir vu de nombreux films, ma naïveté m’a poussé à croire que je pourrais trouver un peu de calme à l’étage. Mais à l’étage, il y a les chambres et dans les chambres, les individus aiment pratiquer des activités de type sexuel et nus. Mon esprit pur me fait pousser un cri des plus stridents, à peine relevé par mes camarades. Je dévale les escaliers à grande vitesse, les joues rouges et l’âme impure. Mon dieu, mon dieu, mon dieu. Avec précipitation, je pousse la première porte que je vois. Heureusement, je trouve une pièce vide, propre, et la porte poussée coupe un peu le bruit de la soirée. « J’aurais dû rester dans la voiture, bon sang. » Je marmonne dans grand soupir, tente de contrôler ma respiration le temps que mon rythme cardiaque reprenne une course normale. C’est ce que je vais faire. Je vais retourner dans ma voiture. Il me semble que j’ai un bouquin de John Green derrière, si jamais je n’ai pas assez de réseau ou de batterie pour me perdre sur tumblr et dans le monde beau et extra fluffy des fanfiction x reader.

Mais je n’ai le temps de quoi que ce soit que la porte est poussée de nouveau et que je suis rejointe dans la pièce. Je n’ai pas le temps ni l’occasion de protester non plus, Alban Ward est déjà adossé à cette même-porte qu’il a refermée derrière lui et il aborde son air narquois. Evidemment, c’est bien ma veine. Est-ce que si je me mets à crier, on va m’entendre et venir me secourir ? Non ? « Sophie Grimm nous fait l'immense honneur de sa présence parmi nous. Un jour à marquer d'une pierre blanche ? » Mais tuez moi maintenant, alors. Je presse mes lèvres pour me retenir de dire quoi que ce soit, mais c'est peine perdue. Alban Ward a un certain don pour faire monter mon énervement en flèche, parfait archétype de l'imbécile guidé par ses hormones qu'il est. « Je ne suis pas là. » Ceci est un hologramme, un mirage d'optique, il a trop bu, je n'en sais rien. Forcément, ça le fait rire et il faut qu'il se mette à minauder. « Mais je dois dire que c'est loin de me déplaire. » ARG. Un rire nerveux m'échappe malgré moi. J'ai vraiment très envie de mourir, en vérité. J'ai déjà du mal à supporter un Alban sobre, en compagnie de sa troupe d'abrutis. Mais un Alban alcoolisé, et seul ? L'un de nous risque de mourir. J'ai une préférence pour que ce soit lui, évidemment. Sauf que le fourbe se rapproche de moi et vient tripoter une mèche de mes cheveux, et que je ne suis capable que d'être un pantin et de le laisser faire les sourcils froncés. Ah oui, et mon estomac fait quelques bonds, pauvre chaton en manque d'attention qu'il est. Et pas parce que cet imbécile est un tant soit peu séduisant, quand même, non.

« Pshh, arrête. » Je fais, enfin, allant pousser sa main de la mienne. J'adopte l'air le plus mécontent qu'il soit, et le foudroie du regard par en dessous. Etant donné qu'il fait beaucoup de centimètres de plus que moi. Je suis un être terrifiant. « Tu comptes rester planquée dans la salle de bain toute la soirée ? » J'aurais préféré regagner ma voiture, en fait. Mais je n'ai pas très envie de discuter avec lui, et mon esprit de contradiction combiné à mon instinct de mépris envers sa personne me font réagir immédiatement. « Ouaip, la baignoire a l'air confortable. » Pas pour prendre un bain, mais décorée de serviettes qui se trouvent sur l'étagère, ça fait un semblant de lit en attendant que la soirée passe. Je pousse un soupir, encore, avant de regagner un peu de liberté en faisant quelques pas en arrière. Jusqu'à ce que mon fessier ne se cogne contre le lavabo et que je me retrouve une nouvelle fois coincée, diantre. Un son entre le grognement et le soupir m'échappe, je reporte mon attention sur le coupable. « Tu comptes me laisser tranquille ou tu vas encore avoir du mal à te passer de moi ? Tu n'as pas de cheerleader à aller déflorer, Alban Ward ? » Ce n'est pas qu'il est collant, mais un peu. Pour une sombre raison que j'ignore, un semblant de jeu exaltant pour lui sans doute, cela fait des mois qu'Alban s'est mis en tête de me faire sa parade de séduction. S'il s'attend à des résultats, à ce que je sois réceptive, il peut attendre longtemps. Mais ça serait chouette, s'il pouvait me laisser tranquille. Pour la dernière fois.

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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptySam 1 Sep - 19:46


Sophie & Alban
You said cliché ?


L'année terminée, les vacances d'été, l'université. Tout un enchaînement qui se déroulait à la vitesse de la lumière. Les entraînements de soccer, les cours, les sorties. Pouvoir parader au lycée dans ta Jeep rutilante, pouvoir traverser les couloirs avec TJ, compter le nombre de cheerleaders que vous aviez ramené dans vos lits respectifs. Observer les autres bizuter les premières années. Tu ne te salissait pas les mains et tu ne l'avouerais jamais mais tu n'aimais pas ça. Mais pour préserver la réputation sulfureuse du demi-dieu de l'école, il fallait sourire et accepter cette humiliation collective. Bref. La dernière année avant les choses sérieuses était déjà terminée et c'était frustrant. T'avais pas à t'en faire parce que de nombreuses écoles avaient accepté ta candidature et tu ne savais juste pas vers laquelle te tourner. Mais ce n'était pas le moment de se prendre la tête. Il y avait une horde de gens en train de boire, rire, danser, se reproduire et tout simplement se détendre de toute la tension provoquée par les récents examens finaux. Et tu comptais bien faire de même. Tu secoues la tête, laissant ces réflexions contraignantes avant de continuer à profiter de l'ambiance électrique de la soirée. Toujours plus extrême les unes que les autres, à coup de jeux d'alcools dangereux, de boissons de plus en plus exotiques, de corps brillants de sueur qui se déhanchent sur des tables basses. Et tu devais être là. Une fête manquait de saveur si Alban Ward n'était pas présence pour y mettre l'ambiance. Tested and approuved by AW.   

Déguerpissant de la cuisine qui ressemble désormais à un mélange de champ de bataille et d'orgie gréco-romaine, tu comptais rejoindre le lieu le plus intéressant de la maison, la terrasse avec piscine olympique. Qui comprend énormes bouées aux effigies de parts de pizza/flamant roses/beignets et autres nourritures diététiques, de la mousse en grande quantité, des palmiers et des...femmes nues ? D'après ce que tu pouvais apercevoir depuis le couloir central de la maison. Mais un bruit provenant de la salle de bain, de ce que tu lisais sur la petite affichette en bois, te fait t'arrêter et envoyer ton meilleur ami se balader plus loin. Tu rentres vivement à l'intérieur, refermant la porte après avoir remarqué la présence de Sophie Bookworm Grimm. Nul besoin que des oreilles trop curieuses vous dérangent. Et t'étais sacrément content curieux de la raison de sa présence en ces lieux honnis de son innocente personne. Alors tu ne te fais pas prier et tu lui demandes, parce que tu n'es pas connu pour être très très patient. Même avec Sophie. Surtout quand ça concerne Sophie. Tu laisses échapper un rire à sa réponse, parce qu'elle n'avait pas tant changé que ça. Son visage s'était affiné, son corps semblait avoir pris quelques courbes féminines, vilement dissimulées derrière des habits légèrement plus larges. Le confort, qu'elles disent toujours. Tu ne peux pas t'empêcher de venir à sa rencontre, enrouler ton index autour d'une mèche cuivrée, juste pour le plaisir de voir ses sourcils se froncer. Quelques secondes suffisent et elle se recule d'une tapette sur tes doigts, essayant vainement de t'effrayer. « Tu ressemble toujours autant à un chaton en colère. » tu souffles, moqueur. Avec douze centimètres de plus, c'était limite si tu ne devais pas baisser les yeux pour l'observer pleinement. Parler à un crâne rempli de cheveux, no thanks.

« Un maximum de confort, en effet. » tu réponds, un sourcil haussé. Une baignoire en guise de canapé ? Il n'y avait bien qu'elle pour penser à ça. Et tu ris de la voir reculer, essayer de mettre un peu d'espace entre vous. Difficile, sachant qu'elle finit déjà acculée contre le lavabo, les fesses à peine posées contre le meuble. Elle gronde, comme un minet agacé et tu retiens un sourire difficilement. Tu pouvais passer des heures à observer son visage, fut un temps, toutes ses mimiques, le moindre repli sur le contour de son minois. Avant de comprendre que cette fixation était le départ d'autre chose et que vos existences ne prennent chacune une autre direction. Profiter de sa présence, aussi délicieusement agaçante qu'elle soit, était rare alors tu essayais de prolonger le moment autant que possible.

Sophie Grimm, c'est une petite marrante. Depuis quelques années, c'était amusant de se joindre l'un à l'autre avec quelques piques verbales, teintées d'acidité et d'ironie à peine contenue. De voir son faciès changer, prendre de l'aplomb, dans cette timidité qui faisait d'elle ce qu'elle était. Un petite tigresse planquée derrière d'énormes livres. Et elle était diablement plus intéressante. « Je crois que le stock de "cheerleader mono-neurone" est épuisé. Oopsie. » tu rétorques, une main devant la bouche, faussement désolé. Avant d'avancer à nouveau, de réduire les quelques centimètres qui vous séparent. Tu ne comptais pas la laisser s'échapper, pas ce soir. C'était certainement la dernière fois que vous vous verriez avant de partir définitivement, de ranger ces souvenirs quelque part et commencer la vie adulte.

Tu penches la tête près de son oreille, soufflant sur quelques mèches pour dégager son cou, humant son odeur si familière. Activant quelques cellules olfactives reléguées au loin. Une odeur qui te rappelait "la maison", qui te ramenait quelques années en arrière. Quand la vie était plus simple, sans complications. Sans hormones, aussi. « Et puis, tu es nettement plus...intéressante. » tu murmures, tout près. Tout ton environnement était rempli de Sophie. Partout. Vue, odorat, ouïe. « Je pensais t'avoir donné meilleure impression depuis le temps, Sophie. Ça me rend triste de voir que tu me penses pouvoir tomber aussi bas. » tu boudes à son oreille, croisant les bras à nouveau sur ton torse. Tu recules, les yeux fixés sur elle, penchant la tête sur le côté avant de continuer : « Qu'est-ce que tu fais là, vraiment ? T'as pas quelqu'un à rejoindre à une lecture de poème ou un petit-ami chez qui passer la soirée ? » tu demandes, te rappelant de sa passion pour les poètes et leurs écrits romantico-dramatiques. Serrant les dents à la mention dudit compagnon potentiel. Tu l'aurais su, non ? Toutes les infos, véridiques ou non, passaient par toi à un moment donné. Tu devais tout savoir. Et tu n'aurais manqué cette information pour rien au monde. La torture était-elle toujours en vigueur en Californie ?


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≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyVen 7 Sep - 22:06


Sophie & Alban
You said cliché ?


« Tu ressemble toujours autant à un chaton en colère. » JE SUIS UN CHATON EN COLÈRE, ALBAN WARD ! Mais ça va, oh, j’ai conscience de ne pas être menaçante, c’est gentil de le remarquer. En attendant, c’est lui qui s’est incrusté dans ma salle de bain, qui m’enquiquine à me demander ce que je fais là comme si les États-Unis n’étaient pas un free country et qui vient tripoter mes cheveux. Et c’est mon estomac qui bondit presque autant que lorsque je lis des fanfictions avec Benedict Cumberbatch, si ce n’est plus, damn it. Moi, je ne lui ai rien demandé, alors il n’a pas le droit de se moquer. Comment ça, j’ose croire qu’Alban va me laisser en paix un de ces quatre ? C’est la liberté de rêver. C’est la dern des dern, comme dirait Ashley. Alors pour la dern des dern, je sors le chaton en colère et j’essaie de le rembarrer. Oui, je compte rester là tout la soirée. Et ça le fait rire. Oui, j’aimerai garder un minimum d’espace personnel autour de ma personne. Et ça le fait rire, encore, quand je finis inévitablement par me cogner contre le lavabo. Oui, je tente l’arrogance pour qu’il me lâche enfin. Et ça ne le fait pas rire, mais voilà qu’il fait sa drama queen offusquée. Je lève les yeux au ciel, clairement ennuyée. Il me… Dégoûte ? C’est comme ça qu’on dit ? J’ai peut-être lu trop de romans d’amour, ou bien j’attends de l’humanité une décence trop importante, mais l’idée qu’il se fasse une tripotée de demoiselles me révolte. Je suis un chaton en colère et révolté, et Alban Ward s’en fiche et se rapproche une nouvelle fois de moi. Mais au secours.

Au secours encore lorsque sa tête se rapproche de la mienne et qu’il finit par me souffler dans le cou. Mais qu’est-ce qu’il fait ?! Un frisson incontrôlable me parvient, mais je suis plutôt tétanisée par ce rapprochement. Les yeux grands ouverts, le souffle court, le rythme cardiaque affolé. Alban Ward est beaucoup beaucoup trop près, et c’était rigolo trois secondes mais présentement je meurs. Son odeur virile me brûle les narines, son souffle chaud embrase ma peau, sa voix grave allume le feu dans mon estomac et il faut sérieusement appeler les pompiers suite à cette métaphore filée de début de brasier. « Et puis, tu es nettement plus...intéressante. » Un bref rire nerveux m’échappe. En vérité, il m’effraie peut-être autant qu’il me fatigue. Il n’a jamais été aussi… Entreprenant, je crois. Avec ses potes, le ton était taquin. Là… Là, c’est beaucoup trop sensuel pour moi. Pas drôle du tout. J’arrive à reprendre mes esprits pour poser le dos de ma main près de son estomac et le repousser légèrement, assez pour instaurer tout de même un périmètre de sécurité entre nous. Tout doux la guêpe. « Je pensais t'avoir donné meilleure impression depuis le temps, Sophie. Ça me rend triste de voir que tu me penses pouvoir tomber aussi bas. » Cette fois, le rire est plus franc et carrément moqueur. Je respire un peu mieux lorsqu’il se recule, cesse également tout contact physique. Et le retour de l’assurance est là, ça va déjà un peu mieux. « T’es sérieux, Ward ? Tu passes tes journées avec des bouffons et tes nuits avec des pots de peinture et tu veux que j’ai une haute estime de toi ? » J’espère sincèrement, pour lui, que son attitude ridicule c’est juste pour se donner une image pour les photos Instagram et que dans le fond il n’est pas aussi plat qu’il le paraît. Mais non, pour répondre à sa question. Clairement pas, il ne m’a pas donné meilleure impression après toutes ces années à le côtoyer plus ou moins volontairement. Plutôt le contraire, même.

« Qu'est-ce que tu fais là, vraiment ? T'as pas quelqu'un à rejoindre à une lecture de poème ou un petit-ami chez qui passer la soirée ? » Et son regard est trop intense et son ton légèrement plus grave, soudainement. Mes sourcils se haussent légèrement, presque imperceptiblement. Qu’est-ce que ça peut lui faire ? Pourquoi il insiste autant ? L’idée que ma vie amoureuse l’intéresse réellement me semble saugrenue, mais m’arrache tout de même un maigre sourire. J’imite son geste et croise à mon tour mes bras sur ma poitrine, relève le menton dans une posture fière qu’il aime tant aborder. « Ah-ah, non, je n’ai pas de lecture de poème à aller écouter ce soir, et Ben a un repas de famille. » J’insiste sur le prénom, me délectant de voir sa réaction. Et quand je dis Ben, je parle de mon petit-ami imaginaire inventé de toute part et très inspiré de Benedict, bien évidemment. Je veux dire, vous m’avez rencontrée ? On vient d’obtenir nos diplômes, ça veut dire révisions révisions révisions, dossiers de candidatures pour les universités, révisions, romans pour se reposer. Où est-ce que vous voulez que je trouve le temps de m’occuper d’un petit-ami, au juste ? Ah, ce n’est pas comme ça que ça marche cette affaire ? Oh, et en plus personne ne voudrait d’une coincée comme moi ? C’est gentil de me prévenir. Je pousse un maigre soupir, décroise mes bras. Je n’ai pas vraiment répondu à sa première question, et comme ma présence ici m’exaspère et que j’ai envie de me plaindre, je le fais. « Ashley m’a convaincu de faire le taxi, sous prétexte qu’on est meilleure amie, tu y crois ? Mais cette soirée est nulle, tout le monde boit et se tripote, j’ai voulu me poser à l’étage et... » Et je ne finis pas ma phrase parce que la vision me revient, et je grimace à la place. Urh. Bref. « Et maintenant, tu envahis ma cachette, ça va de mal en pis. » Ça va de… Eh, Sophie, tu es née il y a combien de siècles ?

Bref, j'ai dis. Il est toujours là. Je ne suis pas prête à retourner dans cette soirée, genre jamais, et j'ai vraiment très envie de déclarer cette salle de bain privée. Je suis bien tentée de le mettre dehors par la force, mais je ne pense malheureusement pas pouvoir gagner ce combat. Alors. Alors, c'est l'heure de l'ultimatum. « Ok, on a deux solutions devant nous, t'es prêt ? La première, elle est vraiment cool. Tu me laisses tranquille et te retournes voir tes copains, et moi je reste ici et on est tous les deux contents. La deuxième, elle est beauuuucoup plus ennuyante, je ne te la conseille pas du tout ! Tu peux rester ici avec moi, mais il va falloir qu'on philosophe dans la baignoire et qu'on trouve une solution au problème pourquoi Alban Ward est un imbécile qui se la pète ?. Tu te rends compte, ça fait beaucoup d'introspection pour toi, à ta place je prendrais la solution une. » Et non, il n'a pas le droit de proposer de solution trois, c'est moi qui décide. Alors. Un ou deux ? Un ou un ? Va-t-en, Alban Ward, s'il-te-plaît.

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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptySam 8 Sep - 22:45


Sophie & Alban
You said cliché ?


Sophie avait toujours été quelqu'un de particulier, autant dans la personne qu'elle était, que dans la place qu'elle tenait dans ton existence. Elle n'était pas qu'une vague demoiselle discrète aperçue à travers d'un couloir. Elle n'était pas celles dont on se contente quelques heures, dans l'obscurité de la nuit. Sophie, c'était un concentré de mystère, d'interrogations, d'humour vaseux et de réactions outrageusement adorables telles que celles qu'elle avait. Parce qu'elle paraissait tellement petite et délicate, son visage de poupée encadré de quelques boucles lâches et caramélisées. Sophie, c'était celle qui lisait des romans entiers en quelques heures, dissimulée dans la cabane de tissu que vous aviez construit. Éparpillés entre les sucreries, les guirlandes en formes de flamants roses, allongés sur des oreillers bariolés. Qui se cachait derrière sa mère, les premières fois où t'avais pu l'observer. Qui renversait mille fois son verre sur la table. Qui aimait se pelotonner près du feu, les soirs d'hiver. Il y avait tant de souvenirs qui refluaient à la surface. Des souvenirs d'une époque qui te paraissait lointaine. Avant que le temps ne passe et que les hormones s'en mêlent.

C'était exaltant, de pouvoir l'approcher aussi près, après tant d'années. De voir le rosissement de ses pommettes qui contrastait avec la dureté de ses paroles. Elle était toujours aussi sauvage, dans un sens, toujours aussi insaisissable. Mais c'est certainement trop soudain, trop...trop. Le dos de sa main qui vient appuyer contre ton ventre, le faisant se contracter de surprise. Tu recules de quelques pas, une amère déception venant enserrer ton coeur. Plus rien n'était pareil. T'avais l'impression qu'ils étaient loin, les moments où ses sourires n'étaient destinés qu'à toi. Et elle vient agrandir la plaie, avec ses paroles véhémentes. Haussant un sourcil à sa condamnation, croisant les bras à nouveau. Égal à toi-même. « Alors c'est tout ce que tu vois, Sophie ? Mes fréquentations sont censées représenter ce que je suis ? » T'es déçu. Réellement. Vous aviez pris des chemins différents mais jamais, jamais tu n'avais critiqué ses habitudes où la personne qu'elle était devenue. Mais tu tiques sur la fin de sa phrase et un sourire narquois allonge tes lèvres à nouveau. « Et ce que je fais de mes nuits, qu'est-ce que tu en sais ? Tu préférerais que je les passe avec quelqu'un d'autre ? » tu demandes, les yeux rivés sur elle, d'une voix profonde et légèrement moqueuse. T'étais touché dans ta fierté et tu répondais avec la même verve. Puis tu soupires, lassé de tout ça. C'était un cercle vicieux. Vous aviez changé.

Tu finis par demander la vraie raison de sa venue. Tu savais que si ça ne tenait qu'à elle, elle n'aurait jamais posé un pied dans cette baraque. Elle croise les bras à son tour, le menton levé. Aussi princière que pouvait l'être un chaton. Pas de lecture de poème ce soir et Ben est à un repas de famille. Ben. Un garçon. Son petit-ami ? T'as du mal à y croire parce que t'aurais forcément été au courant. C'est pas comme si tu l'observais souvent mais un peu quand même. Mais ce constat, même hypothétique te fais serrer les phalanges à t'en faire blanchir les jointures. Ta mâchoire se contracte également et tu plisses les yeux en direction de son visage, pas très content. « Hn. » Elle devait bien s'amuser de tes réactions. Mais elle n'a toujours pas répondu à la question principale et tu tapes presque du pied. Puis tu vois la déception emplir ses yeux, au fur et à mesure que les mots s'échappent de ses lèvres. Elle avait été traînée ici pour servir de chauffeur et elle s'ennuyait. Elle n'était pas dans son élément et avait fait l'effort de venir ici pour finir cloîtrée dans la salle de bain. Tu secoues la tête, soupirant. Elle se mettait encore de côté pour le bonheur des autres, aux dépends de son propre bien-être. C'était aussi exaspérant que douloureusement bon. Mais tu laisses échapper un rire mi-amusé mi-amer à ses paroles. « Ravi de savoir que je suis aussi emmerdant que ça. Merci beaucoup. » Pourquoi est-ce que t'étais encore là, en fait ? Ah oui. Parce que c'était Sophie.

Et d'un seul coup, elle enchaîne les phrases, sans discontinuer. On aurait dit qu'elle débitait un exposé ennuyeux au possible et tu retiens seulement que t'as le choix entre partir et rester avec elle mais que ça sera chiant. Enfin, c'est elle qui le dit. Toi, t'aimes bien rester en sa compagnie, c'est toujours follement amusant. Mais elle oublie aussi que cette soirée, c'est le genre de soirée qui finit mal, la plupart du temps. Et tu connais certaines personnes que tu te refuses à voir approcher la demoiselle. Elle grognait beaucoup mais elle n'était pas capable de mordre. Et elle ne faisait certainement pas le poids contre un joueur de football américain qui devait associer le mètre quatre-vingt dix pour passé quatre-vingt cinq kilos. Elle serait brisée en deux en quelques secondes et c'était mort de chez mort. Mais t'avais une autre idée et t'étais quasiment certain qu'elle apprécierait l'effort. Tu la connaissais, en fin de compte. Et certaines choses ne changent pas, malgré les années. Un sourire malicieux vient étirer tes lèvres devant sa détresse et tu tends une main dans sa direction. « Il y a un endroit de cette maison que je voudrais te montrer. » T'avais aperçu le lieu en furetant les étages à la recherche des toilettes. Et c'était nettement plus confortable que la salle de bain. Non ce n'est pas une chambre, bande de petits cochons. « Je sais que tu ne me fais plus confiance, mais crois-moi, ça vaut le détour. Quitte à ce que tu sois là, autant que tu puisses apprécier un minimum. » tu souffles, les yeux dans les siens. La main toujours tendue entre vous, priant tous les dieux indiens et le curry de ta mère pour qu'elle dise oui. Sinon, t'allais simplement respecter sa décision et partir. Te ronger les sangs toute la soirée en t'imaginant cette délicate silhouette retranchée près d'une baignoire. Et c'était nettement moins agréable.  
 

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≡ ÂGE : 25 ans, déjà, elle va commencer à complexer. (01/06/95)
≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants.
≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir.
≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes.
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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyDim 9 Sep - 0:14


Sophie & Alban
You said cliché ?


Je ne sais pas à quoi il s'attendait Alban, vraiment. Ça fait des années qu'on n'est plus ami, que l'innocence de l'enfance a disparu. Des années qu'il est devenu Saint Ward, l'une des personnes les plus populaires du lycée, et qu'il évolue dans une réputation de dur à cuir et de coureur de jupons. Et des mois qu'il me fait son jeu de je te taquine pour avoir ton attention, et ça marche, mais ça m'agace surtout. Il l'a refait, ce soir encore. Et ça m'a agacé, ce soir encore. Ça m'a perturbé, aussi, bien plus que d'habitude car j'ai normalement la sécurité de ne pas être seule avec lui. Mais là, lorsqu'il s'approche trop près de moi, toute ma raison disparaît et je n'arrive qu'à être sujette de signes physiques affolés et affolants. Et ça a l'air de le blesser, lorsque je lui fais remarquer avec une certaine acerbité. « Alors c'est tout ce que tu vois, Sophie ? Mes fréquentations sont censées représenter ce que je suis ? » Et ça me chagrine, un peu, je dois l'admettre. Je hausse les épaules. Oui ? Il ne va pas me dire qu'il n'a pas choisi ses amis, aussi ? « Qu'est-ce que tu vois que je vois, Alban ? On n'est plus amis maintenant. » Et ça me fait un pincement au cœur, de penser qu'il était une fois on était proche. Mais on a laissé l'innocence et ce monde de l'enfance derrière nous et on est passé à autre chose. Je crois. Sur le coup, je ne suis plus sûre. Et je ne sais pas pourquoi ça a l'air d'être si important. Pourquoi est-ce qu'il accorde autant d'importance à ce que je peux penser de lui. « Et ce que je fais de mes nuits, qu'est-ce que tu en sais ? Tu préférerais que je les passe avec quelqu'un d'autre ? » Et le revoilà. Je lève les yeux au ciel en poussant un soupir exaspéré. « Tu veux que je te réponde que je rêve de toi toutes les nuits, peut-être ? » Non, la nuit, je rêve au prince charmant et je fais des rêves érotiques en latin, je suis quelqu'un avec de la classe merci bien.

Et qu'est-ce que je fais là ? Je la retrouve, cette once de jalousie, lorsqu'il mentionne un potentiel petit-ami. Alors je joue dessus, évidemment. Mentionne un certain Ben, et sa réponse ne se fait pas attendre. Son visage se crispe, et c'est diaboliquement attirant et mon estomac fait un bond et je crois qu'on appelle ça le karma. « Hn. » Un rire m'échappe malgré moi, tuant ainsi toute crédibilité de potentiel petit-ami. C'est pas grave. Ça a duré et ça m'a amusé un court temps, je chérirai ce souvenir toujours. Ensuite, je veux bien lui apprendre la vraie raison de ma présence ici. Surtout parce que j'ai envie de me plaindre, en fait. Et je m'acharne à le tacler une nouvelle fois. Parce qu'il m'a assez dérangé, dans beaucoup de sens de ce terme, pour ce soir. Il faut que je remette de l'ordre dans mes émotions et pensées pour pouvoir retourner à Alban Ward est un emmerdeur, même s'il me fait de la peine lorsqu'il me répond tout tristounet. C'est qui, le chaton, dans l'histoire ? J'ai très envie de le papouiller sur le coup.

Est-ce qu'on peut dire que c'est le moment de séparer nos chemins ? J'essaie de l'en convaincre, en tout cas. Sauf qu'il se met à sourire et tends une main vers moi. Uh. Non. Ce n'est pas comme ça qu'on se dirige vers la porte ? Est-ce qu'il est en train de choisir l'option numéro deux et est-ce qu'on va vraiment finir par tenter la baignoire ? Est-ce qu'on tient tous les deux dans la baignoire, pour commencer ? Mes sourcils se froncent légèrement, j'observe sa paume avant de regarder son visage. « Il y a un endroit de cette maison que je voudrais te montrer. » Aaaaaaaaah, mais j'avais dit pas de solution numéro trois pourtant ? Et je ne sais pas, d'accord ? J'ai l'impression que c'est encore l'un de ses jeux, qu'il va encore vouloir se payer ma tête ou je ne sais pas. Je n'ai jamais voulu venir à cette soirée, et j'aimais vraiment beaucoup l'idée de rester cacher jusqu'à ce que soit l'heure de rentrer. Là, c'est beaucoup de risques et d'inconnu, j'ai peur que ça se finisse mal. « Je sais que tu ne me fais plus confiance, mais crois-moi, ça vaut le détour. Quitte à ce que tu sois là, autant que tu puisses apprécier un minimum. » Je plisse les yeux, pesant le pour et le contre. Il a l'air sincère. Est-ce qu'il a assez bu ce soir pour être parfaitement sincère ? Est-ce qu'il est sincère quand il boit ? Depuis quand est-ce qu'il m'attendrit, au juste ? Alban, même s'il a pu être lourd et collant par le passé, ne m'a jamais causé ni souhaité de mal. Et ce n'est pas que je ne lui fais plus confiance. C'est juste que tout est devenu un peu plus compliqué lorsque nos horizons sociaux se sont étendus. Enfin, le sien, surtout. Alors après un soupir pour la bonne mesure, je finis par aller poser ma paume contre la sienne. Le contact est chaud et un sentiment de sûreté me parvient lorsqu'il ferme ses doigts autour des miens. Bon sang. « Je te fais confiance. » Je souffle, appuyant chacun des mots pour qu'il comprenne que je le pense vraiment. « Mais je te préviens, Ward, si tu te paies ma tête et que ton plan est de me jeter dans la piscine, tu es un homme mort. » Chaton en colère, toujours de service. Mon destin est dans ses mains, maintenant, à vous de décider de la suite Captain Ô my Captain.

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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyDim 9 Sep - 12:13


Sophie & Alban
You said cliché ?


Vos chemins avaient pris des directions différentes. De caractères différents, vous n'aviez pas évolué dans les mêmes cercles. Tu avais toujours eu ce côté sociable, extraverti, cette langue trop pendue qui te permet de faire des rencontres à chaque coin de rue. Ta rencontre avec TJ et tes performances au soccer t'avaient fait entrer un peu malgré toi dans ce rang des gens "populaires". Ceux que l'on regarde, ceux que l'on envie, que l'on déteste. Et c'était un monde impitoyable, où il fallait se battre pour se faire respecter, pour garder sa vie privée intacte. Oui, certaines de tes connaissances n'étaient pas des flèches mais elles étaient loyales. Les filles, en revanche, c'était un autre problème. Comment expliquer à Sophie que c'était majoritairement pour agacer une personne en particulier ? Qu'elles n'avaient aucun attrait, parce qu'elles n'étaient ni intelligentes, ni intègres, ni ridiculement farouches. Que c'était aussi purement pour qu'on le laisse tranquille. Pour oublier, certaines fois, où le dépit était si fort qu'il faisait mal à crever. Que c'était appréciable, dans certains aspects, t'allais pas le nier. Mais que ce n'était que façade et que ce n'était pas ce qui te représentait réellement. Et elle, parmi tous les autres, aurait du le savoir. "On est plus amis maintenant." Shiva, ce que c'est douloureux. Tu serres les dents, essayant d'oublier le creux dans ton estomac. « En effet. » tu réponds, amer. Et c'était difficile d'observer ce mur qui vous séparait, intangible mais douloureusement présent. Parce que tu n'avais pas cessé de penser à elle, les yeux rivés sur sa délicate silhouette dans les couloirs. Son rythme de marche rapide, ses livres préférés serrés contre sa poitrine, la balancement de ses cheveux dans son dos. Mordillant son stylo à la bibliothèque, les sourcils froncés. Le sourire aux lèvres, riant avec ses amies à la cafétéria. Parce que tu n'avais jamais voulu qu'elle appartienne au passé et seulement au passé. Et pour faire passer ce grincement lancinant, tu répliques par la seule autre chose que tu sais faire. Tu titilles, tu reprends ton masque de Casanova. Parce qu'il est rassurant, dans un sens. Elle lève les yeux au ciel et ça, c'est familier. Vous êtes revenus à la normale. À peu près. « Et si c'était le cas ? » tu réponds, avec un sourire énigmatique qui devait plus passer pour de la mesquinerie qu'autre chose. Mais c'était mieux. Mieux pour tout le monde et pour l'équilibre fragile de votre semblant de conversation.

Elle rit. Elle rit de tes réactions. Elle était toujours aussi machiavélique. Sophie avait toujours su comment semer le doute, de manière faussement innocente, pour obtenir ce qu'elle voulait. Comme quand elle singeait des larmes pour attraper le dernier cookie. Tu lèves les yeux au ciel à ton tour mais ton coeur, il danse la lambada. Mais elle redevient elle-même et elle pose l'ultimatum. Tu t'en vas ou tu restes et ça promet d'être sacrément chiant. Parce que philosopher avec elle, ça allait remuer des tas de questions auxquelles tu ne voulais pas vraiment répondre. Et tu repenses à cette maison et le déclic se fait. Tu savais exactement ce que tu allais faire. Option numéro trois, bitches. Dieu merci, t'avais une excellente mémoire et quasiment pas d'alcool dans le sang. T'avais pas vraiment eu le temps de picoler, en même temps. Mais bon, c'était préférable dans le contexte actuel. Tu tends la main dans sa direction, espérant secrètement qu'elle acceptera. T'étais fataliste, t'y croyais moyen, vu ce qu'elle avait énoncé quelques minutes auparavant. Tu vois le doute s'installer dans ses yeux, assombrir la petite lueur dans ses pupilles. Mais elle soupire et tu sens une présence tiède dans ta paume ouverte. Baissant les yeux, la bouche ouverte, peinant à y croire. Puis tu déglutis plus ou moins discrètement. Tu refermes tes doigts sur les siens, à peine conscient, avant qu'elle ne réponde. "Je te fais confiance." Et ces mots valent plus que toute la reconnaissance du monde. Que tous les honneurs. Parce que c'est Sophie.

Tu ris à sa remarque parce que l'idée t'as quand même effleuré l'esprit et asséché la gorge, un peu. L'imaginer détrempée, les vêtements collant à sa peau était quelque chose que tu réservais à tes nuits. Tu racles ta gorge, un sourire amusé sur les lèvres, avant de répondre. « J'y penserai. Pour la prochaine fois. » tu réponds, avec un clin d'oeil. Parce que tu comptais bien à ce qu'il y en ai d'autres. On ne se débarrassait d'Alban Ward si facilement. Puis tu finis par ouvrir la porte, la main de la demoiselle enserrée dans la sienne. Parcourant les couloirs, où bières vides, gobelets et amoureux s'embrassant sans aucune retenue sont éparpillés. Tu jettes un coup d'oeil derrière toi, les yeux fixés dans ceux de Sophie. Baissant le regard sur vos mains jointes et remontant vers elle, pour lui signifier de ne lâcher ta main sous aucun prétexte. Puis tu inspires avant de continuer votre périple. Gauche, droite, monter les escaliers et troisième porte à droite. Cette baraque était vraiment immense. Bon après, tu pouvais pas vraiment parler, vu la grandeur de la tienne. Mais c'était pas pareil. Tu ouvres la porte, baissant le bras de sorte à faire une sorte de révérence, un sourire ravageur sur les lèvres. « Après vous, Miss Grimm. » tu souffles, déjà impatient de voir sa réaction. C'était pas tous les jours que l'on rentrait dans une véranda-bibliothèque. Ils avaient construit la façade de manière à créer une ouverture vers le ciel, une sorte de serre en verre qui partait du milieu du plafond et finissait sa course sur la petite terrasse. Des grandes étagères remplies de livres, des fauteuils confortables qui donnaient sur l'arrière cour, exempte d'invités et surtout sur la nuit étoilée. Quelques plantes grimpantes aux feuilles charnues qui couraient sur leurs palissades, retombant gracieusement sur la rambarde en pierre. Insufflant une sorte d'intimité à la pièce. T'avais eu quelques secondes d'hébétement en tombant sur ce lieu mais t'en était tombé amoureux. C'était une beauté d'agencement et d'imagination. Et tu savais qu'elle allait aimer. T'en était quasiment certain. « Alors ? » tu interroges. « Est-ce que tu apprécies un peu plus ta soirée ? » tu continues, un sourire sincère agrandissant ton visage. T'espérais bien que oui.
 
 

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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyMar 11 Sep - 21:45


Sophie & Alban
You said cliché ?


« Et si c'était le cas ? » Et si je rêvais d’Alban Ward toutes les nuits ? Pour commencer, je crois que je redouterais les heures de sommeil car il me tape déjà sur le système la journée et que c’est largement suffisant. Pour continuer et terminer, même, je pense que je ne le lui dirais jamais. Si les rêves sont inappropriés. Parce que même si j’en avais envie, ce qui n’est pas le cas, je finirais par rougir et bredouiller et partir en courant, sans doute. Mais maintenant que j’y pense, il m’est déjà arrivé de rêver d’Alban Ward. Parce qu’il avait été pénible, parce qu’il avait troublé l’avancée du cours, parce que mes parents mentionnaient sa famille au repas… Ok. Ok d’accord, en fait je crois que je rêve beaucoup d’Alban Ward. Mais c’est juste parce qu’il m’ennuie ? Que mon subconscient aime me torturer ? Je ne vois pas d’autre solution. Alors c’est dans un ton toujours moqueur que je cache des paroles avec une part de vérité. « Je rêve de toi toutes les nuits. » , il est content ? Un peu. Mais ça ne dure pas longtemps, il me demande la raison de ma présence à cette soirée et j’en fais des caisses. Lorsque je m’invente un petit ami, je remarque très bien sa mâchoire carrée qui se serre et ça me fait rire. Je ne sais pas pourquoi, je me délecte de son côté un tantinet jaloux. Si c’est ce que c’est.

J’essaie de le chasser, une bonne fois pour toute. Parce que cette soirée est déjà catastrophique et assez stressante comme ça. Parce que mon pauvre estomac fait trop de bonds lorsqu’il s’approche trop près, chose qu’il s’amuse à faire bien plus que de raison. Que je n’ai qu’une envie, c’est d’attendre que ça passe. Je lui propose donc de partir et s’amuser, ou de rester et de s’ennuyer à mourir. Et il me tend sa main. C’est non ! Il y a une pièce qu’il veut me montrer. D’un coup, j’ai l’impression d’être dans une mauvaise émission de téléréalité. Ici la Voix. Et j’ai peur que ce soit encore l’un de ses jeux, qu’il ne cherche qu’à me ridiculiser pour gagner encore quelques points auprès de ses amis. Jusqu’à ce qu’il reprenne sa voix de chaton blessé, comme précédemment, à vouloir me convaincre pour que je le suive. Et ce n’est pas que je ne lui fais pas confiance, pas vraiment. C’est que j’ai peur, surtout. Mais je finis par aller poser ma main dans la sienne, et je pense qu’il est aussi surpris que moi de ma décision. Je m’acharne à le menacer, une dernière fois. Si c’est une mauvaise plaisanterie et que je finis dans une piscine, je me vengerai. J’irai fouiller dans le carnet d’adresses de Papa Grimm et voir si un tueur un gage ne traîne pas. Ou bien je jetterai des œufs sur la villa Ward. On verra. « J'y penserai. Pour la prochaine fois. » Euh. Non, je ne crois pas. C’est ma première et dernière fois à une soirée dans ce genre, qu’on soit bien d’accord. « Dans tes rêves. » Pour le coup, on en vient aux siens. Et c’est idiot, un peu. Comme si nos familles ne se croisaient pas régulièrement, comme si nos maisons respectives n’avaient pas de piscine et comme ci on n’allait sans doute pas se croiser pendant les vacances, dans je ne sais quel pays près de la Méditerranée. La possibilité est donc grande, à cette prochaine fois et cette Sophie qui va finir dans la piscine, mais on va éviter d’y penser et croire qu’elle ne se réalisera jamais.

Ma main toujours dans la sienne, on finit par quitter la salle de bain et à nager dans une marée humaine dégoûtante. Mon nez se froncent au fur et à mesure qu’on avance, je vais avoir des rides, tout ça c’est à cause d’Ashley. Lorsque Alban se retourne pour me faire comprendre de ne pas le lâcher, je tente un vague sourire. Ce n’était pas mon intention, plutôt le contraire même. Alban, c’est un passe-partout dans plein de sens du termes. C’est lui qui dirige, c’est lui qu’on laisser passer. Il n’est pas de petite taille. J’attrape même son bras de ma deuxième main pour être vraiment sûre qu’on ne se lâche pas. Alala, ça profite. Peut-être que c’était son plan, de me laisser là entre des gens qui se tripotent pour que je me mette à pleurer et me noie dans mes larmes. J’essaie de ne pas avoir l’air trop paniquée lorsqu’il monte les escaliers, mais je ne me suis toujours pas remise des précédentes visions indécentes que j’ai dû subir. Je panique aussi à l’idée que « l’endroit » est une autre chambre. Mais on arrive bien vite, et il se met à sourire avec ses dents trop blanches, et la pièce est déjà beaucoup trop grande pour être une chambre. Mon cœur bat la chamade pour de nombreuses raisons lorsque je pénètre enfin à l’intérieur d’une bibliothèque à ciel ouvert.

Mes yeux s’écarquillent, l’inspiration que je prends est lente et prononcée. « Holy shit. » Sophie isn’t a proper lady I’m sorry. Mais cette pièce est d’une beauté à en couper le souffle, tout ce dont je n’oserais jamais rêver, et je me meurs un petit peu. J’en pleurerai, presque, tellement c’est beau. « Alors ? » Je me retourne vers Alban, et ils sont encore et toujours là les bonds dans l’estomac. Parce que. Alban savait que ça me ferait plaisir de voir cette pièce, parce qu’il connaît mes goûts, parce qu’il sacrifie sa soirée de débauche pour… Je ne sais pas, pour quoi, pour moi ? Vraiment ? « Est-ce que tu apprécies un peu plus ta soirée ? » J’acquiesce vivement, avant de laisser échapper un rire ému. Oui. Et pas qu’un peu, même ? Je regarde une nouvelle fois la pièce – les étagères pleines de livres, les fauteuils, les plantes, le balcon, le ciel et son millier d’étoiles – et me mets à sourire bêtement. « C’est génial, Alban. » J’avance un peu, l’interrupteur est poussé par ses soins et la pièce éclairée de lumières délicates, régulières, tamisées pour ne pas polluer la lumière naturelle du ciel nocturne. C’est beaucoup trop beau. « Sérieusement. Qui est-ce que je dois épouser puis assassiner pour vivre ici pour toujours ? » Je veux cette maison. Instinctivement, je tends une main vers les fenêtres de la véranda, et je suis ridiculement petite et je ne vais pas pouvoir toucher ni les vitres ni le ciel. Même si je montais sur un fauteuil, une échelle de la bibliothèque, le piano. Oh, un piano.

Je m’attarde sur l’instrument avant de faire les quelques pas pour aller m’y placer. Mon regard cherche celui d’Alban à qui je fais signe de venir s’installer à mes côtés. Le banc est ridiculement petit, mais on peut y tenir avec un peu de volonté de notre part. Le banc est ridiculement très petit, même. Mais c’est trop tard pour revenir en arrière, maintenant qu’il est là et que je peux sentir la chaleur de son corps contre le mien et que nos souffles se croisent alors que nos visages ne sont séparés que d’une dizaine de centimètres. « Bon. » Je commence, un mince sourire sur les lèvres. « Je peux te jouer Chopin ou Panic! At the Disco, pour m’excuser d’avoir été un tantinet malotrue avec toi et pour te remercier de m’avoir emmenée ici. » Ici c’est beaucoup mieux que la salle de bain, il n’y a pas photo. Et Chopin, c’est à cause de Maman qui avait pour lubie que je sache jouer du piano pour briller en société. Panic!, c’est surtout parce que je suis très amoureuse de Brendon Urie. As everyone should be. Mais de mémoire, je me souviens des deux et c’est mon excuse et son cadeau, en quelque sorte, alors c’est lui qui choisi.

@Alban Ward


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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyVen 14 Sep - 21:51


Sophie & Alban
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Même si ça avait été lancé comme ça, par défi, il y avait une sorte d'urgence à vouloir entendre sa réponse. Tu savais bien qu'elle allait répondre de manière ironique mais tu pensais bêtement pouvoir observer son visage pour déceler le vrai du faux. Cal Lightman, c'est toi en fait. Parce que t'avais commencé à rêver de Sophie depuis bien longtemps. De manière totalement innocente, au début. Un repas de famille, une après-midi ensoleillée dans le jardin familial. Des soirées d'hiver à jouer près du feu, dissimulés sous une montagne de couvertures en moumoute violette. Des moments paisibles et chaleureux, qui venaient encore adoucir certains passages à vide. Puis les années qui s'écoulent et les corps qui changent. Il était une fois la vie. Les rêves qui prennent un autre aspect, moins candide. Et sa silhouette harmonieuse n'arrangeait pas vraiment les choses. Tu avais fini par te demander si c'était possible que ce soit pareil de l'autre côté, bêtement. Il y a quelque chose de moqueur dans sa réponse mais tu connais assez la demoiselle pour savoir que ça avait toujours été un moyen de défense. Alors tu te contentes simplement de ça et tu acceptes les mots, dissimulant ce demi-contentement par un léger sourire satisfait. C'était mieux que rien, au final.

Et plutôt que de partir, d'abandonner le navire aux cheveux légèrement cuivrés, tu trouves une autre échappatoire. Il y avait ici un endroit, qui allait pouvoir diminuer la déception de Sophie. Quitte à ce qu'elle aie foutu les pieds ici, autant qu'elle s'y sente le plus à l'aise possible. Tu jettes un coup d'oeil à la ronde, observant la salle de bain. Luxueuse mais impersonnelle et certainement pas confortable. Alors tu tends la main, le ventre tiraillé par le doute, rongeant ton frein à la pensée d'une réponse négative. En même temps, qui avait dit qu'elle voulait passer du temps avec toi ? Mais tu chasses ces réflexions bien vite, attendant la confirmation. Tu voulais vraiment qu'elle te fasse confiance. Comme avant. Puis tu trembles légèrement quand tu sens sa main se glisser dans la sienne, observant stupidement la peau pâle contraster avec ton teint plus mat. Quelques minutes et tu l'entraînes à ta suite, glissant dans les couloirs, la poigne délicate, mais sûre. Hors de question de la lâcher. Sous aucun prétexte.

Tu prends le "Holy shit" pour un compliment et le petit Alban à l'intérieur, il fait une danse de la victoire. De type Gangnam Style. Il y avait un résumé de tout ce qu'elle pouvait apprécier, mêlé à une architecture stupéfiante. Cette voûte nocturne, constellée de quelques étoiles discrètes malgré la pollution de San Francisco. Ces plantes qui laissent leurs lianes grignoter un bout de rambarde, déliant leurs feuilles charnues pour accentuer l'intimité de la pièce. Cette lumière légère, tamisée, qui renforçait l'aspect chaleureux et discret de l'atmosphère. Et ces monticules de livres, rangés soigneusement sur les longues étagères. Deux fauteuils posés sur la terrasse, protégée par sa prison de verre. Tu finis par te retourner à nouveau vers elle, le coeur battant. Une prise de risque qui pouvait se retourner contre toi, parce que tu n'avais jamais vraiment su comment l'apprivoiser réellement. Tu ris à sa réponse, soulagé. Et un peu jaloux quand même. « Oh, juste le maire de la ville, je crois. Ou un député, quelque chose du genre. Des broutilles. » tu rétorques, un sourire amusé sur les lèvres. C'était agréable de pouvoir parler presque normalement avec elle. Comme si les années n'avaient rien changé.

Et finalement son regard se porte sur le piano noir laqué qui se cache presque dans un coin et tu la vois s'y avancer, s'approchant de manière prudente de l'instrument. Ton regard n'est fixé sur cette silhouette qui le contourne pour s'asseoir sur le banc assorti avant qu'elle ne te fasse un signe de l'y rejoindre. Insert a "fanboy meme" here. Tu déglutis discrètement avant de faire les quelques pas qui te séparent de Sophie, t'asseyant à ses côtés. Ressentant la chaleur de sa jambe contre la tienne, de son coude qui frôle ton flanc droit, de son souffle qui vient s'échouer pas très loin de ta gorge. Essayant de ta rappeler comment respirer. Et là, quand ses paroles atteignent enfin ton cerveau, tu ne peux pas t'empêcher de sourire de manière totalement niaise. Avant de te racler la gorge distraitement, passant tes mains sur ton jean pour évacuer la ridicule nervosité qui s'éprend de toi, soudainement. Des excuses et un morceau de piano dont tu es le seul détenteur. Et tu te souviens des nombreuses heures à l'écouter du piano, le coeur léger, seulement porté par les mouvements de ses doigts sur les touches d'ivoire. Après, t'as le choix entre Chopin et Brendon Urie. Was there really a choice to make ? « Va pour Brendon. » tu réponds, hochant la tête pour confirmer ton choix (= you said cliché ? (albanie) 4259761057). Y'avait pas photo, ce mec avait un charisme démentiel, quand même. C'était pas Captain Curry non plus, mais la perfection n'est pas donnée à tous, qu'est-ce que vous voulez. Tu lui donnes un infime coup d'épaule, la tête penchée sur le côté comme un chat, l'observant avant de prendre la parole. « C'est bien de savoir reconnaître ses erreurs. » tu rajoutes, gravement. Avant de laisser apparaître un sourire taquin. Puis tu déposes un bras sur le rebord du piano, laissant ta tête reposer dans ta paume, les yeux fixés sur elle. « On se croirait presque dans un clip de Vanessa Carlton. Et me demande pas comment je connais cette fille, ok. » tu souffles, amusé. Et tu attends, le silence reprenant ses droits, impatient de pouvoir avoir à nouveau la vision de Sophie jouant du piano. Il y avait une telle paix sur son visage dans ces moments que ça en était précieux. Et tu chavirais encore un peu plus, à chaque minute.
 

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≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants.
≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir.
≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
≡ QUOTE : Sometimes you put a bunch of misfits together and you get a family. Sometimes you get a bunch of assholes.
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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyJeu 4 Oct - 22:17


Sophie & Alban
You said cliché ?


Pardon, excusez-moi mais… Quand est-ce que Alban a pris des cours pour être un Prince Charmant ? J’ai loupé quelque chose, non ? Pour le coup, j'hésite quant à la définition de mon rôle. Affreuse belle-sœur ou princesse trop chanceuse ? Un peu des deux, je crois. Comme à mon habitude, Alban appartenant à la gente masculine hormonée et sotte, je l'ai rembarré blessé dans tout son être pour avoir la paix. Mais il y a des circonstances atténuantes, aussi. Je ne suis pas du tout dans mon élément ici et j'ai envie de décéder ou, à minima, rentrer chez moi. Alban, c'est le contraire. Les soirées, cette ambiance propice à la débauche... C'est une deuxième peau pour lui. Alors l'équation soirée plus Alban le roi des rois, c'est égal à une Sophie grincheuse. Belle-soeur. Mais Alban, au nom des années de côtoiement forcé par nos familles je crois, décide d'aligner la dimension Sophie-soirée et m'emmène dans la bibliothèque / véranda / future maison de moi car je suis prête à commettre un meurtre pour vivre ici toute ma vie. C'est comme la théorie des balls, on vibre enfin à la même dimension. Et d'un coup ? Princesse. Avec presque autant d'étoiles dans les yeux que dans le ciel, avec l'envie d'enfiler une robe et de virevolter dans cette immense pièce. Avec Alban ? Ça peut se négocier. Je ne sais pas comment lui exprimer ma gratitude et mon soulagement de me trouver ici. Mais oui, d'un coup, ça va beaucoup mieux.

Par contre, attendez une minute.... Comment est-ce que j'ai fait pour atterrir dans la maison du maire de la ville, moi ? Ashley ne m'avait pas précisé ce si petit détail. Mes yeux s’écarquillent et je panique légèrement. C'est que ça contredit tous mes plans de mariage puis meurtre, ça. Et c'est que toute possibilité d'éventuel vol de livre passe d'un crime léger à crime un peu plus grave avec de nombreux risques de finir en prison. Ça ne va pas DU TOUT. Je pousse un soupir fort par le nez, le rire nerveux passe par là aussi, et je hoche la tête. Je plaisantais, ahahahah évidemment. Que les caméras du FBI ne prennent pas des photos et me classent en ennemie public numéro un s'il vous plaît. Je suis une gentille, je ne voulais pas être là moi au départ, et puis j'ai un avenir beau et brillant devant moi. Elle est optimiste Sophie, elle va juste à la fac hein. « Hurm. Et il a des enfants, le maire de la ville, ou c'est archi-mort pour moi ? » Énième plaisanterie, pour conclure. Je veux bien épouser l'héritier et comploter. Sinon... Je peux assassiner mes parents pour toucher mon héritage plus tôt. Mais le problème c'est que j'aime mes parents. Bon. Je peux épouser Alban et tuer ses parents. Mais c'est que ça devient un peu extrême comme solution. C'est de sa faute, au Prince Charmant. Je suis une affreuse belle soeur psychopathe, il n'a pas assez réfléchis la chose en m'emmenant ici.

Lorsque mon regard tombe sur le piano dans un coin de la pièce, je vois là la parfaite occasion pour amorcer une excuse auprès d'Alban et le remercier de m'avoir fait découvrir cette pièce. En vérité, ça fait longtemps que je n’ai pas pratiqué. Le piano était une lubie de ma mère quand j'étais petite, que j'ai vite remplacé par les livres puis les cours en grandissant. Mais ce soir, j'ai une envie irrésistible de laisser parcourir mes doigts sur les touches blanches pour essayer d'en sortir quelque chose de mélodieux, de doux, de bien plus agréable que ce qu'ils osent appeler musique et diffuser à en perdre l'ouïe dans cette maison. Et j'ai envie de faire plaisir à Alban aussi, et lui rendre la monnaie de sa pièce. Petits, il écoutait toujours les leçons forcées sans rien dire. J'ose croire que ça peut lui plaire, cette forme d'excuses. Ça le fait sourire, en tout cas. Et wow, Monsieur Ward, ceci est un atteinte à la décence publique. Stop illuminating me with your gorgeousness please. Je cligne des yeux comme pour chasser son sourire irrésistible, mais Dieu merci il se reprend avant moi. On valide Brendon ? Par-fait. Non pas que je n’apprécie pas Chopin, mais. Mais. est un argument suffisant, oui.

Son air angélique disparaît bien vite, et la taquinerie revient tout aussi rapidement. Mon épaule est bousculée et je dévie légèrement à droite. ‘Tention, Monsieur le populaire footballeur européen, moi je suis fragile et mes muscles ont la taille d’un poireau. « C'est bien de savoir reconnaître ses erreurs. »  Mes yeux se plissent, mon nez se frousse. Mouais. « Psh, j’ai dit un tantinet malotrue, n’exagère pas. » Don’t push your luck, Ward. Et don’t push ton biceps là où mon regard peut le fixer, aussi, wow. Pour ne pas laisser de traces sur le piano, on repassera. Un léger rire m’échappe lorsqu’il me parle de Vanessa Carlton. Wow. Encore. Mais wow plutôt moqueur, cette fois. Dans deux secondes il me propose de rejouer la scène de Twilight où Edward joue du piano pour Bella ? Oh. Oh ok. C’est un peu ce que je fais. Woops. J’ai l’âme aussi romantique qu’un vampire de 17 ans x 180. C’est inquiétant. Mais je préfère rejeter la faute sur lui. Le romantisme et les clichés, en tout cas. « Alban Ward est un grand romantique, mesdames messieurs. T’inquiète pas, ton secret est bien gardé avec moi. » De toute façon, personne ne me croirait si j’allais dire à tout le monde que Ward m’a supplié pour que je lui joue du piano. Non, les rumeurs sur Alban sont plutôt de type qui a atterri dans son lit en dernier, oh et d’ailleurs ce n’était même pas dans un lit. Je retiens une grimace de dégoût à ces pensées, attarde mon regard sur le visage d’Alban une dernière fois avant de reporter mon attention sur les touches blanches.

Après un petit temps de réflexion, je me lance finalement dans This is Gospel, parce qu’elle est relativement simple et étonnamment douce sans paroles dessus. Et bon sang, ça fait vraiment longtemps que je n’ai pas pratiqué et c’est très loin d’être parfait. Maman Grimm en pleurait des larmes de sang, je pense. Je jette un bref coup d’oeil à Alban pour m’assurer que lui ne pleure pas des larmes de sang, mais non, pas de panique. Par contre, son regard est beaucoup trop insistant et intense et il me faut plusieurs secondes pour me rendre compte que j’ai arrêté de jouer. Mon rythme cardiaque s’emballe encore et je suis obligée de me forcer à prendre de grandes inspirations et expirations pour ne pas… Je ne sais. Pour ne pas quitter cette pièce en courant et en hurlant, pour ne pas mourir de stress, pour ne pas penser à des choses impensables concernant une hypothétique rencontre de lèvres appartenant à Sophie Grimm et Alban Ward. On se calme, mollo l’asticot. Je me racle légèrement la gorge avant de lui offrir un air d’excuses pour mieux détourner le regard et m’échapper de son emprise. « Hurm. Pardon, ça fait longtemps que je n’ai pas joué. » Du coup ? Mes excuses étaient nulles et je veux bien qu’il ne les accepte pas.

« Est-ce que tu veux... M'aider à jouer ? » Je demande, presque hésitante. J'ai vraiment l'impression d'être tombée dans un cliché, d'être une poupée de chiffons régie par un maître extérieur. Alors oui, Sophie, j'ai une grande nouvelle à t'annoncer mais... Tu es un personnage de RPG. Pas de panique, je t'aime fort, tout va bien se passer. « Ce sera facile et je ne me moquerais pas. » Trop. Je ne précise pas, et il accepte. Mon idée de génie ne me semble plus si géniale que ça quand je me rends compte qu'on est placé du mauvais côté du banc, que les touches sur lesquelles il doit appuyer sont vers mon extrémité et les miennes devant lui. Peu importe ? Peu importe. Je dirige sa main sur ma droite et la laisse reposer au dessus du clavier avant de poser lentement mes doigts sur les bonnes touches. 4 touches, ça devrait aller non ? Il répète mon geste lorsque je lui indique de le faire, et ça va. In-cro-yable. Alban va abandonner sa carrière de footeux pour se lancer dans le piano, je sens une vocation naître. Peut-être pas aussi grande que le sourire qui s'épanouit sur mes lèvres, mais... « Pas mal, Ward. En rythme, maintenant ? » Et de suite, quand je lui demande un tempo et un mouvement plus fluide... C'est une autre affaire. Et je finis par rire, parce qu'il est un peu balourd. Mais de façon plutôt mignonne. Il est plutôt mignon, en fait. Urm. C'est un autre sujet. Je finis par poser ma main sur la sienne pour le guider du mieux possible. On ne mentionne pas les poils qui s'hérissent sur son avant-bras et les frissons qui parcourent le mien, psh, merci. Et la chanson que je tente tant bien que mal de lui apprendre ? Let's get these teen hearts beating faster, faster...

@Alban Ward you said cliché ? (albanie) 1244053093 you said cliché ? (albanie) 1887575387

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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyVen 12 Oct - 20:27


Sophie & Alban
You said cliché ?


T'avais pas prévu de l'éblouir autant, à la base. Le principe, c'était qu'elle réussisse à se sentir un peu moins mal à l'aise dans cette ambiance qui n'était pas la sienne, habituellement. Qu'elle trouve, en quelque sorte, sa place parmi les convives imbibés et cette agitation à l'opposé de son train-train discret. Et rien de mieux que d'associer l'intimité, le calme et les livres. Surtout les livres. Ses compagnons depuis toujours, qu'elle traînait constamment à ses côtés, fourrant un petit manuscrit dans son sac d'école, prenant le temps de grignoter quelques pages noircies entre deux cours, l'esprit déjà flottant dans d'autres univers. Et la bibliothèque privée de Madame la compagne du maire était un joyau précieux en matière d'architecture et de littérature. La combinaison parfaite, d'après les yeux brillants et l'air touché de Sophie. Et ton cœur traître, il vibre un peu trop fort. Parce que t'as comme l'impression de retrouver un semblant de lien avec elle, rien qu'avec le doux sourire qui étire ses lèvres. Mais tu ne peux pas t'empêcher de grimacer quand elle surenchérit à propos de mariage avec un potentiel héritier, quel qu'il soit. Reste calme, Alban. Tu pinces l'arête de ton nez avec deux doigts avant de répondre, ta voix claire et directe dissimulant l'odieux mensonge que tu allais proférer : « Nope, pas d'enfants aux dernières nouvelles. À moins qu'il y en ai un caché quelque part. Genre, au Guatemala. » tu réponds, avec un haussement d'épaules nonchalant. Est-ce que c'était vraiment grave d'omettre Jared, le potentiel héritier, qui partageait tes cours d'économie et d'histoire ? Noooooooon. Un oubli comme un autre, hein ? Bref. Tout ça pour dire que rien ne serait arrivé sans ton génie et qu'elle te devait la reconnaissance éternelle. T'aurais pas dit non à un petit bisou de remerciement mais fallait pas trop pousser non plus, pour le moment. T'étais pas certain de vouloir abîmer ton beau visage.  

Au final, t'es content qu'elle se dirige vers l'instrument avant d'aller fureter dans les étagères, tu peux profiter de son talent musical. Passé aux oubliettes depuis longtemps mais c'est comme le vélo, ça s'oublie difficilement. Et tu t'impatientes presque, un tremblement intempestif venant faire trembler tes cuisses sur le petit banc assorti au piano. Mais rien que le fait qu'elle te propose de choisir l'intitulé du morceau et qu'elle accepte d'en jouer, sachant le plaisir que tu as toujours éprouvé à l'écouter jouer, ça étire tes lèvres de contentement. C'était de ces moments sacrés, qui semblent tirés hors du temps, pour être savourés avec toute l'intensité qu'il se doit. Et c'était foutrement cool. Et dieu sait comment, tu te retrouves à inclure les mots "Vanessa Carlton" dans une phrase et ça sonne vraiment très peu crédible. La faute à Keziah, à sa période fleur bleue et mélancolie, à s'habiller en pourpre et à écouter des musiques qui parlent d'amour et de distance, à se morfondre à voix haute avec des "Ô haine, Ô désespoir" qui retentissaient à tout-va dans la maison. Un moment tragique, que tu ne veux plus jamais revivre. On se serait cru dans une pièce de Corneille. Parce que oui, t'avais un minimum écouté pendant les cours de littérature, si ça pouvait vous rassurer. Tu prends un air scandalisé à sa remarque, quand elle rejette tout sentimentalisme sur toi. La blague. Pourtant, tu bats faussement des cils, plissant tes lèvres en une moue candide. « Oh, ma douce, je vais donc ranger le bouquet de 138 roses blanches que j'avais planqué derrière le sofa. » tu souffles avec une mimique de déception factice. Y'avait des limites à tout, quand même. « J'te fais confiance, faudrait pas qu'on pense que je suis comme ces gens qui regardent des Disney en mangeant des cookies sur mon canapé. Ma réputation en prendrait un sacré coup. » tu rajoutes, solennel, avec une main sur le coeur, avant de pouffer légèrement. Les cookies, oui. Surtout s'ils sont préparés par Mama Ward. Les Disney, c'était pour les fragiles. (#autocritique)

Et puis la mélodie commence et tu finis hypnotisé par ses mains qui survolent les touches d'ivoire, les paroles revenant doucement à ta mémoire. Il y avait quelques maladresses mais ce n'était rien comparé à la plénitude qui t'envahit à la regarder jouer, à l'écouter retourner dans son monde, ses doigts pianotant sur les blanches et les noires. From pieces of broken memories. Ton regard dardé sur son visage concentré, observant les réactions de ses traits sous la concentration. Mais déjà, les notes n'arrêtent brutalement et tu prends conscience qu'elle s'est arrêtée sous tes iris trop insistants. Passant ta main de manière coupable dans ta nuque, détournant subitement le regard. « Un problème ? » tu demandes, de manière innocente et elle te répond simplement que ça fait une éternité qu'elle n'a pas joué. Vous savez tous les deux que ce n'est pas la raison de ce silence mais par galanterie, tu fais mine d'accepter son argument, secouant la tête. « On est rouillée, mademoiselle Grimm ? » tu rajoutes, avec un léger rictus. Elle enchaîne avec une demande timide qui remue quelque chose dans ton estomac. Et tu ne sais pas si tu dois trouver ça agréable ou non. Perturbant, certainement. « Est-ce que c'est une bonne idée de mettre un instrument de musique entre mes mains ? » T'en doutais fort. T'étais doué pour le dessin, bizarrement, mais les quelques croquis que tu avais grattés de graphite restaient résolument cachés dans un tiroir scellé. La musique, tu préférais l'entendre que la jouer, c'était plus fascinant d'observer les autres. Mais elle finit de te convaincre, d'une voix douce qui ressemble bien plus à la Sophie que tu connaissais. Puis, néophyte, tu te laisses entraîner par ses bras qui dirigent tes mains pour les placer sur les bonnes touches. À l'exact opposé de ta place sur le banc. Pratique. D'autant plus que la proximité est de mise pour qu'elle puisse étendre les siens dans ton espace. Ahem. Tu mords ta lèvre inférieure, désormais sérieux, analysant la position de ses doigts sur les morceaux d'ivoire et tu imites les notes, plutôt satisfait de voir que t'es pas tant un manche que ça.

En rythme, maintenant ? Ah, eh, oh. Duh. On se calme, t'es pas encore prêt à rivaliser avec Mozart là. (mozzarella) Et le stress est tellement immense que tu finis par faire n'importe quoi, gémissant de désespoir. T'étais pas prêt à participer à Un Incroyable Talent, à cette vitesse. Mais elle rit et ça compense un peu. Beaucoup. Et tu pries pour que ce moment ne s'arrête jamais. Mais la bougre, elle pose sa main sur la tienne, te laissant apprécier le duo improbable de vos doigts blancs et basanés qui se complètent, tandis qu'elle te manipule pour t'envoyer dans la bonne direction. Elle était si proche, si détendue, si agréable. Bien loin des dernières minutes passées dans la salle de bain, à tout rejeter en boule sans même réfléchir. Bien loin de la tigresse remplie d'amertume qui fronçait des sourcils à ton arrivée. Tu retrouvais Sophie, ta Sophie. Et tu tentes désespérément de retenir l'envie vorace qui t'étreint les reins, qui vient envoyer un frisson le long de ta colonne vertébrale. T'as reconnu Brendon à nouveau, dans les quelques notes qui flottent encore dans l'atmosphère et les paroles te saignent le battant. T'étais partagé, tiraillé entre le coeur et la raison. Elle était si proche et elle te paraissait accessible et lointaine à la fois. Rien qu'un pas de trop et tu pouvais la voir s'éloigner à nouveau, peut-être définitivement. Et toi, t'es compliqué, en fin de compte. On peut quasiment voir les rouages tourner dans ta tête, les mains figées au-dessus des touches. Il y a toujours la chaleur de sa paume sur le dos de ta main et tu retiens un grondement. « Est-ce que tu peux reculer un petit peu, Sophie ? Sinon je risque de faire quelque chose de regrettable. » tu murmures, entre tes dents, essayant de dissimuler l'acidité qui remplit ta bouche. C'était si difficile de se retenir alors que tu n'avais qu'à empoigner son bras pour l'attirer tout contre toi. Néanmoins, tu t'approches à nouveau, investi d'une énergie nouvelle. Si tu ne faisais rien, tu n'allais jamais savoir. Si jamais c'était peine perdue, tu repartirais, tu la laisseras tranquille. Accédant au creux de son cou, juste au creux de son oreille. Gardant tes mains tremblantes serrées sur le tissu lisse du banc de pianiste. « Du style "t'embrasser". Des trucs du genre, tu vois ? » tu souffles, tout contre sa peau. Tu n'avais jamais été aussi certain de ce que tu voulais. Tu n'avais jamais été aussi incertain des conséquences de tes actes. C'était comme jouer à pile ou face, à attendre impatiemment que la pièce tourne et tourne encore pour finalement se poser et révéler la suite. Mais Sophie n'était pas une simple pièce de monnaie. Et ton cœur bat beaucoup trop sourdement, battant furieusement dans tes tempes. C'était le moment de vérité.         
 

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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptySam 13 Oct - 10:17


Sophie & Alban
You said cliché ?


Évidemment, avec Alban Ward, tout est une question de réputation. Je lève les yeux au ciel pour lui témoigner mon ennui, mais je garde un sourire sur les lèvres. Lui comme moi savons très bien que les cookies préparés par sa mère sont irrésistibles, et ont le pouvoir magique de vous faire voir la vie du côté optimiste. De là à dire qu'il y a de la drogue dans les cookies de Maman Ward, il n'y a qu'un pas. « Okay, tough guy. » Je ne dirais rien. Je suis certaine qu'on ne me croirait pas, de toute façon. J'ai invité un camarade de classe chez les Grimm pour travailler un exposé, une fois, et lorsqu'il a vu une photo d'Alban et moi à la plage quand nous avions une dizaine d'années il m'a demandé si c'était un montage. Impliquant que j'étais secrètement obsédée avec Alban Ward, vous rendez-vous compte ?

Comme ce n'est clairement pas le cas, je m’apprête à lui jouer des morceaux de Panic! au piano.

Et c'est un peu Panic! dans mon cœur, aussi. Parce que ça fait longtemps que je n'ai pas joué. Et parce que peut-être que Chopin était moins tendancieux et plus propices à des excuses, mais mon amour pour Brendon Urie m'a aveuglé. Blaming it on you, Brendon Urie. Mais c'est Panic! dans mon cœur surtout parce qu’Alban est beaucoup trop près de moi, que je peux sentir la chaleur qui irradie de son corps à travers le mien, que ma concentration est vite perturbée par son regard trop... Trop. Mes petits niveaux de stress montent en flèche, je me sens toute étourdie d'un coup et je ne sais plus quoi penser, quoi faire. Mes doigts arrêtent de jouer, commandés par un cerveau en instance de divorce avec la vie. « Un problème ? » Plusieurs, même. J'arrive tout de même à reprendre une certaine contenance et m'excuse avec un mince sourire sur les lèvres. Il est vrai que ça fait longtemps que je n'ai pas joué. Rouillée, oui, extrêmement. Perturbée par la présence de Seigneur Ward, aussi.

Mais parce qu'il semble se moquer, je lui propose de m'aider à jouer. Presque interdite, de peur qu'il ne se moque qu'un peu plus. Me trouve ridicule et reprenne son jeu d'Alban dick Ward le populaire, me plante là sans demander son reste. Mais il ne le fait pas, il se laisse plutôt facilement convaincre et mon cœur bat toujours trop vite mais mes lèvres s'étirent encore en un sourire indélogeable. Ce n'est probablement pas une bonne idée, de mettre un instrument entre ses mains. Mais techniquement, ses mains sont sur l'instrument. Et il y a très peu de risques qu'il le casse. Et je lui montrerai comment faire, aussi. On ne panique pas, on Panic! juste un peu quand même quand je remarque que nous sommes assis à la mauvaise place pour aligner les notes. Mais au lieu de lui proposer d'échanger, c'est avec une assurance toute nouvelle que je l'invite à envahir mon espace personnel avant de reproduire mes gestes.

La leçon se passe dans un calme apaisant, qui me permet d'oublier où je suis et pourquoi je suis là. Non. En cet instant il n'y a qu’Alban, moi et le piano. Une maladresse certaine, dans sa musique et dans nos gestes, mais pas désagréable. J'essaie de compliquer les choses en lui demandant de suivre le rythme, et il échoue pitoyablement. Et je me mets à rire, parce que c'est incroyablement mignon. C'est mignon quand on apprend à jouer du piano à cinq ans et qu'on échoue, il y a l'air enfantin et dépité. Et je trouve un peu cette juvénilité dans le visage désespéré d'Alban, et je fonds un tantinet sur place. C'est un grand moment dans ma vie, de bien vouloir qualifier Alban Ward de mignon. Mais apparemment, je ne peux plus le nier. Pas quand mon corps réagit autant au contact du sien et à sa présence. Si vous voulez mon avis, Ashley a mis en douce de l'alcool indétectable dans mon verre. Mes doigts viennent se poser en douceur sur les siens, que j'essaie de guider dans un semblant de rythme. C'est mieux, mais ce n'est pas ça. Mais je sens que j'ai dépassé la ligne interdite, et que jouer de la musique n'est plus l'ordre du jour. Mes joues commencent à prendre une légère teinte rosée alors que j'évite soigneusement de tourner la tête pour pouvoir le regarder.

« Est-ce que tu peux reculer un petit peu, Sophie ? Sinon je risque de faire quelque chose de regrettable. » Ses mots me transcendent et me brûlent, réveille en moi des picotements chaleureux de toute part. Je retiens un geignement faible, retire presque immédiatement ma main de la sienne. Ce n'est pas la première fois de la soirée qu'il me rend toute... chose, mais cette fois c'est différent parce que je veux bien le laisser faire. Je finis par me tourner vers lui, le souffle court. « Quand tu dis regrettable, tu parles de meurtre ? » Je chuchote. J'avais envie d'essayer de plaisanter, mais ma voix s'est mise à trembler d'un trop grand trouble et j'ai bien peur d'avoir l'air d'une pauvre brebis perdue. Je me force tout de même à soutenir son regard, à me perdre dans ses iris si dilatés que ce n'est pas seulement la cause de la lumière tamisée.

À ignorer les bonds que mon estomac fait lorsque son visage s'approche une nouvelle fois de moi.

« Du style "t'embrasser". Des trucs du genre, tu vois ? » Well, fuck. J'expire presque douloureusement de l'air de mes poumons alors que je ferme les yeux quelques secondes de trop. Il parlait de meurtre, effectivement. Mais pas d'un meurtre sanglant. Plutôt d'un meurtre doux de sentiments trop violents. D'un meurtre doux d'une gorge trop serrée, d'un cœur qui bat trop vite, d'un estomac qui commence à envoyer des signaux de détresse, d'un bas-ventre qui se réveille d'un long sommeil pour découvrir la vie. C'est douloureux, d'être humain, je ne suis pas certaine de survivre. Lorsque je rouvre les yeux, c'est pour poser mon regard sur un Alban en attente mais tellement confiant. Je me meurs sur place, et il est confiant. Mes sourcils se haussent légèrement et je suis obligée de me mordre la lèvre inférieure pour ne pas échapper de bruit ridicule. Je me recule légèrement, de quelques centimètres seulement. Assez pour pouvoir passer un bras entre nous deux et venir poser une main sur son menton et le bout de mes doigts sur ses lèvres. Et je ne peux qu'être surprise de la douceur de ces dernières, de la chaleur de sa peau.

Est-ce que j'ai envie qu'il m'embrasse ? Oui. Vraiment, oui. Mais je suis terrifiée. Parce que c'est Alban Ward et que j'ai peur que ce ne soit qu'un autre moyen de s'amuser pour lui. Cela fait des années qu'on évolue loin l'un de l'autre, et que nos mondes ne semblent plus être alignés. J'ai peur de céder et que cela signifie bien plus pour moi que pour lui. Et j'ai lu beaucoup trop de livres et vu trop de films niais, et j'en fais tout un plat, mais je n'ai jamais été embrassé ni embrassé personne auparavant. J'avais envie que le premier soit important, qu'il veuille dire quelque chose, que ce soit un souvenir magique que je chérirai longtemps. Et le cadre semble propice, le moment parfait. Alban n'est pas un sombre inconnu croisé à une soirée, et je pense pouvoir avoir confiance en lui. Mais le cerveau, il aligne les arguments et les réflexions trop poussées alors que mon pauvre corps ne demande qu'à céder.

Je me perds dans le marron de ses yeux puis dévie mon regard vers ses lèvres que je couvre toujours. Lentement, j'en détache mes doigts et leur redonne leur liberté, les caressant une dernière fois du pouce avant d'aller poser ma main près de sa mâchoire. Et j'ai envie, de l'embrasser, moi. Faire les quelques centimètres qui nous séparent, aller poser mes lèvres sur les siennes. Après quoi ? Ils n'expliquent pas comment ça marche, dans les films. Ils font, juste. Et peut-être que je devrais faire, juste. Mais je n'ose pas. « Personne ne m'a jamais embrassé, Alban. » Je finis par lui avouer, revenant caler mon regard dans le sien. Personne ne m'a jamais embrassé, mais lui il peut. Il le veut, je le veux. Je suis juste trop perdue dans une intensité nouvelle et innocence inexpérimentée pour vouloir faire le premier pas.

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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyLun 29 Oct - 15:09


Sophie & Alban
You said cliché ?


Quand est-ce que tu t'es rendu compte que ton membre palpitant battait bizarrement en la présence de Sophie Louise Grimm ? T'en sais fichtrement rien, mais c'était le cas. Ce poids dans ta cage thoracique, cette sensation frétillante dans ton estomac. C'était aussi difficile à manquer que la passion de la dame pour les chats. Well, she's a cat lady. Et la distance qui s'est agrandie entre vous n'a fait qu'accentuer ces sensations étranges qui n'avaient lieu d'être qu'en posant les yeux sur elle. Dans un sens, elle avait toujours réussi à chambouler ton monde. TJ disait que t'étais légèrement obsédé. Mais noooooon. C'était par habitude, vous savez, veiller qu'elle va bien, le passé commun, tout ça. N'est-ce pas ?

En attendant, la dame, elle s'est décidée à renouer avec la musique, à déposer à nouveau ses longs doigts sur le clavier et tu serais le dernier à lui jeter la pierre. Il y avait quelque d'infiniment fascinant à la regarder jouer, à observer ses traits emprunter un air de concentration, à s'adoucir sous la mélodie qui s'échappe de l'instrument. Noire, blanche, blanche blanche, noire. Tes muscles sont crispés, un feu brûlant doucement au creux de tes reins, les yeux inlassablement posés sur son visage. Appréciant simplement la douceur des traits, le contour d'une pommette, la courbe de son nez, la teinte rosée de sa bouche plissée sous l'effort. Peut-être que ton regard est légèrement trop insistant, puisqu'elle s'arrête soudainement de jouer, la pièce retombant dans un silence. Silence oscillant entre gêne et acceptation muette. La chaleur de son corps à tes côtés est comme une douloureuse épreuve. You're killing me softly. Penchant la tête sur le côté, véritablement curieux sur la raison de cet arrêt imprévu, tandis qu'elle s'excuse rapidement, venant te poignarder le coeur de son sourire, même mince. Elle te souriait, à toi. Alban Ward était actuellement atteint de gngngngite.

Tu peux presque voir son visage glisser de l'irritation à la franche surprise, ne se doutant pas que tu allais accepter aussi facilement. Gotcha, Sophie Grimm. Mais l'après, c'est une autre paire de manches. Mama Ward elle t'avait appris à faire des samossas -qui sont très bons, merci au revoir- et jouer au cricket -a cliché who- mais elle t'avait pas appris à jouer d'un instrument de musique. Shame on her. C'est avec hésitation que tu poses tes doigts sur les touches, prêtant une grande attention à ses faits et gestes pour reproduire ses actions, essayant de mémoriser les touches les unes après les autres. Pas mauvais, mais pas excellent non plus. Mais t'as essayé, c'est bien quand même. On ne dit jamais qu'on aime pas avant d'y avoir goûté, c'est Mama qui l'a dit. Un coup à ton coeur quand un rire s'échappe de sa gorge et ton ventre se noue d'autant plus. Bordel. Ça te donnait l'impression de rentrer à la maison, quand vous partiez à la plage ensemble, vous enterrant dans le sable. T'étais très doué en sculpture sur sable, si ça intéresse quelqu'un. À esquisser une queue de sirène autour de sa taille enfouie dans l'étendue brûlante. Il n'y avait plus de divergences, il n'y avait plus de lycée, de réputation. Il n'y avait qu'Alban et Sophie, dans un doux moment qui avait comme un saveur se rapprochant de la perfection. T'en oubliais quasiment qu'il y avait une orgie qui battait son plein en bas. Mais elle n'avait rien du goût merveilleux qui roulait sur ta langue en ce moment précis.

Et lorsque ses mains se posent sur les tiennes pour te guider, c'est le geste de trop. Il devient bien difficile s'étouffer l'incendie qui te ravage, la bouffée d'émotion qui t'étreint. Elle est là, à portée de mains, à portée de lèvres, les joues teintées d'un rose léger qui ne fait que raviver sa joliesse. Vos regards ne se croisent plus, sans aucun étonnement. La tête baissée, tu souffles une recommandation qui sonne plutôt comme un avertissement. Elle s'expose à un danger que tu n'es pas sûr qu'elle accepte réellement. Un danger qui pourrait tout changer, à jamais. Pourtant, elle arrive encore te faire sourire un peu, détournant l'allure électrisante que prend votre tête à tête. « Si seulement. » Mais tu ne te démontes pas, pris d'une envie nouvelle. Celle de céder enfin à la tentation, peu importe ce qui en résulte. Si elle refusait, ça ne serait qu'un refus de plus devant tes tentatives avortées sans aucun remord. Jouer sur la subtilité ne semblait pas t'avoir réussi jusque là. Alors tu forces le destin, annonçant nonchalamment l'idée qui te taraude l'esprit depuis que tu as croisé son regard. L'âme avide d'une réponse, quelle qu'elle soit.

Ses yeux clairs descendent le long de ton visage et tu te rends compte que vous fixez la même chose. Faisant battre ton coeur très TRÈS vite. Il y a quelque chose de terriblement intime à ses doigts posés sur ton menton et sur tes lèvres, comme pour en déterminer la texture, en découvrir la température. Silencieux, tu laisses Sophie faire son exploration, ton regard fiévreux posé inlassable sur les contours de son visage. Comme si vous vous rencontriez pour la première fois, essayant de découvrir les traits de l'autre, réellement. Mais dieu savait que tu pouvais esquisser les siens les yeux fermés, comme en résultaient les quelques croquis fermés à double tour dans ton bureau. Un plaisir coupable qui trahissait tes lourds désirs. La pulpe de son pouce glisse une dernière fois sur ta bouche avant de se poser doucement sur la ligne de ta mâchoire et tu te languis désespérément. L'attente était si farouche, si longue. Une douce agonie qui te laissait essoufflé sans avoir fait le moindre mouvement. L'effet Grimm. Fermant les yeux sous ses paroles qui brisent le silence, retenant une respiration pour ne pas geindre comme un enfant. "Jamais embrassée". Un territoire inconnu, encore sauvage. Inexploré. Et elle permettait de t'immiscer dans cette nouveauté, elle te permettait d'y apposer ta présence, de lui apprendre. Elle disait oui et c'était tout ce qui comptait.

Ton coeur menace d'imploser dans ta poitrine et tu meurs d'envie de t'y jeter comme un fauve affamé. Mais la demoiselle est fragile et sa confiance est d'une importance sans bornes. Il fallait être patient, docile, ne pas effrayer, ne pas contraindre. Elle n'était pas n'importe qui et l'on ne faisait donc pas n'importe quoi. C'était Sophie. Rouvrant les yeux, apaisé par la chaleur qui diffusait sa main, un sourire étire tes lèvres, d'une tendresse qui paraissait lointaine. « Je ferai attention, d'accord ? » tu murmures. Tu voulais que ce soit mémorable, qu'elle s'en souvienne à jamais. Parce que c'était peut-être la seule et unique fois. Quelque chose de figé dans le temps, que tu chérirais pour toujours. Puis tu réduis la distance avant d'écraser doucement tes lèvres sur les siennes, l'esprit chamboulé. Comme toujours, à ses côtés. Pressant ta bouche, une fois, deux fois, trois fois. Souriant à nouveau contre elle, venant imiter son geste, glissant tes doigts contre sa mâchoire. Venant apposer ton autre main, effet miroir, tenant délicatement sa tête entre tes mains, glissant sur le rebord de ses lèvres. Suivant la courbe de sa joue avant de revenir à sa bouche.

Il n'y avait plus rien autour, il n'y avait que Sophie. Partout. Tout le temps. À chaque seconde. Et ton coeur éclate en mille morceaux. C'était incroyable.        

  



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≡ SURNOM : Soph, Fifi, Grimm, les plus courants.
≡ OCCUPATION : Vendeuse de BD, presque incollable sur le MCU, team Iron Man. Elle est en pleine conception de son propre comic, aussi, rien de concluant pour l'instant. Elle a commencé les cours du soir pour se former au management, à voir.
≡ STATUT CIVIL : En couple, heureuse, elle respire, ça fait du bien.
≡ ATTIRANCE : Tout le monde, vraiment tout le monde. Elle est plus attirée par la personnalité de quelqu'un que par son genre. (Pansexuelle)
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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyLun 3 Déc - 22:55


Sophie & Alban
You said cliché ?


Alban préférerait m'assassiner que m'embrasser et honnêtement, je ne sais pas comment prendre cette information. A vrai dire, je n'ai même pas le temps de m'en offusquer parce que mon corps et mon être tout entier réagissent au jeune homme, à sa proximité, à sa chaleur et aux envies qu'il fait naître en moi depuis un petit temps maintenant. Envies que je me suis toujours tenue de garder très loin de moi, convaincue qu'il ne s'agit là que d'un simple jeu pour amuser la galerie. Parce que c'est d'Alban Ward dont on parle. Super-héros du lycée, emblème national, élu most likely to succeed à l'unanimité. Alban Ward le demi-dieu, Alban Ward l'élu. A côté de lui, je ne suis personne. Ce serait une chance si la moitié des personnes que je côtoie en cours connaissent mon prénom. J'ai vite été catégorisée dans les studieuses féministes chiantes, et ça me va très bien. Ça m'allait très bien jusqu'à ce qu'Alban ne décide de ruiner mes moments de paix quotidiens et m'enquiquiner à longueur de journée, type eh Sophie tu lis quoi ?, ou bien il y a une soirée chez Machin ce soir, tu veux venir ?, ou encore je risque de faire quelque chose de regrettable de style t'embrasser et tu risques de mourir, cool ?.

Cool.

Le seul problème, c'est que personne ne m'a jamais embrassé auparavant et que je ne sais pas comment ça marche, ces choses-là. A la question de savoir si j'ai envie qu'Alban Ward m'embrasse et soit le premier, entrant ainsi dans les clichés mièvres que je lis à longueur de journée, la réponse est oui. Elle est arrivée bien vite, cette réponse. Mais j'en ai vraiment envie. Parce qu'il n'est pas un sombre inconnu, parce que pour des raisons que j'ignore il fait assez attention à ma personne pour savoir qu'une telle pièce m'enchanterait dans un cadre qui m'horrifie. Parce que j'ai confiance en lui, même si cette confiance m'effraie beaucoup car je ne maîtrise pas du tout cette partie-là de mon existence. Parce que, il faut bien se l'avouer un moment donné, Alban est fichtrement beau et que je serais particulièrement sotte pour laisser passer une telle occasion. Et je peux voir l'intérêt et l'appel de ce geste intime qu'il quémande et dont je commence à avoir fortement besoin. Sa chaleur contre ma paume éveille un millier de sensations au creux de mon être, mes lèvres brûlent déjà de sentir les siennes qui paraissent si douces.

Mon souffle se fait plus court lorsque j'admets enfin la vérité dont je n'ai jusqu'à présent jamais eu honte et qu'il ferme les yeux. Est-ce qu'il va se moquer ? Est-ce que je me trompe sur toute la ligne, en lui faisant confiance ? Mon rythme cardiaque s'emballe une nouvelle fois lorsque nos regards se croisent de nouveau et qu'il se met à me sourire. C'est officiel, Alban Ward aura ma mort. « Je ferai attention, d'accord ? » Mes sourcils se froncent légèrement, c'est si dangereux qu'ça, embrasser quelqu'un ? Mais je n'ai pas le temps de l'interroger plus en détails, pas le temps de faire machine arrière non plus. Il se rapproche et c'est le moment, je ne contrôle plus rien. Nos lèvres se rencontrent dans une douceur infinie, des frissons me parcourent le dos alors que l'ensemble de mon corps réagit à ce toucher si nouveau. J'ai l'impression de mourir sur place et de renaître en même temps, c'est étrangement très satisfaisant. Je soupire d'aise lorsque nos bouches se séparent, déjà, et suis obligée de fermer les yeux pour ne pas me laisser submerger par mes émotions. Mon cœur bat trop vite, trop fort, mon estomac est trop contracté, il n'y a plus qu'Alban Ward autour de moi et c'est très étrange, mais un étrange que j'apprécie particulièrement. Son souffle sur de ma peau, son odeur épicée dans mes narines, la chaleur de ses mains d'une part et d'autre de mon visage.

La sensation de ses lèvres traînant sur les miennes comme un fantôme.

Et la sensation de tomber, salement, mais d'être rattrapée de justesse par un nuage de coton. Bon sang, suis-je en train de développer un béguin ridicule pour Seigneur Ward ? Ne l'ai-je pas depuis un petit moment, d'ailleurs, ce béguin ? Fichtre fichtre. Je ne contrôle vraiment plus rien, c'est affolant, mais ce soir je n'ai pas l'impression que ce soit vraiment important. Lorsque je retrouve la vue, c'est pour pouvoir observer le visage de mon comparse qui a l'air dans un état de contentement pareil au mien. Un sourire me parvient, et pour une fois j'agis avant de penser. Presque timidement, mes lèvres vont chercher les siennes avec presque autant de douceur que précédemment. J'ai l'impression d'être terriblement maladroite, mais les sensations restent les mêmes et le petit brasier qui me consume actuellement me réchauffe de toute part. Note pour plus tard : c'est une activité fichtrement sympathique, d'embrasser quelqu'un, à refaire. Lorsque je n'arrive plus à suivre le rythme et que mon corps traître quémande de l'oxygène pour vivre, je suis bien obligée d'abandonner la partie. Je vais cacher mon visage dans le cou d'Alban, dans une étreinte tout aussi intime que nos baisers échangés. C'est nouveau, mais pas dérangeant. Je me concentre sur sa respiration sur laquelle je calque la mienne, le temps que l'euphorie redescende. Et maintenant ? « Est-ce que je préviens nos parents qu'ils peuvent arranger un mariage entre nos familles, ou bien comment ça se passe ? » J'essaie de plaisanter d'une petite voix, gardant ma position contre lui et évitant soigneusement son regard. Je ne sais plus que faire de mon pauvre corps chamboulé et mon âme soudainement énamourée, je rends les armes, à lui les studios.

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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyMer 26 Déc - 18:24


Sophie & Alban
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Combien de fois en as-tu rêvé ? Combien de fois t'es-tu imaginé ce moment ? Comment ça serait de se retrouver contre elle, tes lèvres déposées contre les siennes. Te laissant voguer à des scénarios plus ou moins tendres, d'une dispute à vos deux corps serrés l'un contre l'autre, évacuant la frustration de sentiments trop longtemps enserrés profondément. Des confessions d'une douceur infinie, dans un cadre léger, avec une brise venant déplacer une mèche que tu irais remettre en place, délicatement. Des images retournées maintes et maintes fois, dans ta tête. Parfois le jour, rougissant violemment entre quelques pages de cours qui ne t'intéressaient même pas, parfois dans le creux de tes bras, serrant ton oreiller en t'imaginant quelqu'un d'autre à sa place. Lassé de cette attraction qui ne s'arrêtait jamais, qui n'avait jamais de salut, qui n'atteindrait jamais l'effet escompté. Que tu avais imaginé rester factice, dans le tendre creux de ton imaginaire. Comment est-ce que ça aurait pu arriver, même dans le meilleur des mondes ? Deux êtres qui appartenaient désormais à deux mondes différents, qui longeait le même chemin, dans deux sens diamétralement opposés. Comment ne serait-ce qu'envisager la possibilité que Sophie te retourne tes sentiments ? Ne serait-ce qu'une tendre affection comme celle que tu avais développé pendant votre enfance ? Affection qui s'était muée en quelque chose d'autre, au fur et à mesure du temps, des années qui passent. Son visage lumineux resté intact dans ton esprit, sa douceur comme cristallisée. Malgré le caractère brûlant et tranchant qui la caractérisait, elle restait la même. Toujours sensible à certaines choses qui s'étaient rangées dans un coin de ta mémoire. Si tu avais su qu'il suffisait d'une bibliothèque plongée dans une ambiance tamisée et d'un piano à queue pour lui faire baisser ses armes et ouvrir son coeur.

Et ce que tu ressens en embrassant Sophie dépasse de loin ce que tu as avais imaginé. Dépasse même l'entendement humain. C'était velouté, tiède et timide, d'une douceur sans équivoque. Tes doigts glissant sur le velouté de ses joues, appréciant l'arête de sa mâchoire, les légers frissons qui venaient courir sur son épiderme derrière ton passage, sa bouche pressé contre la tienne. Il y a cette impression que le temps s'arrête de tourner dans l'horloge et que tes neurones se sont gentiment déconnectés. Que plus rien ne peut te vaincre et que ça serait vraiment sympathique si ta vie pouvait se résumer à embrasser Sophie Grimm jusqu'à ce que mort s'en suive. Mais bizarrement, la mort n'est pas si tentante que cela parce que tu recules doucement, reprenant ton souffle, les lèvres tant étirées de contentement qu'elles t'en font presque mal. Tu voulais simplement ne jamais redescendre du petit nuage sur lequel elle t'avais envoyé. Apprécier son visage détendu et satisfait, presque un peu perdu, les yeux vitreux et les lèvres rougies.

Respirer c'est surfait, en fin de compte. Apprécier l'entrain de la cuivrée à réitérer l'expérience, c'est infiniment mieux. Largement mieux. Incroyablement mieux. Aucun mot n'est suffisant pour exprimer l'intensité des émotions qui s'entremêlent à l'intérieur de toi. Sa bouche qui glisse contre la tienne, maladroitement, tes mains viennent se loger à nouveau de part et d'autre de son visage. Te laissant doucement flotter sur la vague, la laissant diriger le baiser pour s'affirmer et prendre ses repères. Ne pas forcer, ne pas contrôler, ne pas effrayer. C'était quelque chose de nouveau pour elle, certainement. Et tu ne voulais pas qu'elle parte avec de mauvaises impressions. Savourant simplement le contact de son visage contre le tien, avec délice. Et l'oxygène se fait à nouveau rare, parce qu'elle recule de quelques centimètres à son tour, les pommettes aussi roses que ses lèvres. Avant de venir se cacher dans le creux de ton cou, ce qui t'arrache un petit rire rapidement essoufflé. Le temps se suspend de silence à nouveau, vos battements de coeur se synchronisant l'un à l'autre jusqu'à ce qu'elle brise le silence. Et que tu t'étouffes subitement face à ses mots. Toussotant contre elle avant de te reprendre, entrant dans son jeu. « Tu n'es certainement pas prête pour porter un sari, te gaver de samossas pendant huit heures et danser sur un mélange de Bollywood et de Gangnam Style. » tu souffles dans le creux de son oreille, amusé. Passant une main dans les mèches éparses qui venaient caresser ses omoplates, appréciant simplement la douceur du moment. « Mais ma mère demande souvent des nouvelles de toi. » tu rajoutes, avec un tendre sourire. Mama Ward n'avait jamais apprécié que tu aies laissé filer la jeune fille énergique et déterminée qui venait remplir la maison de cris et de rires. Mais il se fait tard et la soirée a été remplie de nombreuses aventures. Malgré l'intensité et la bonheur dont tu es rempli, tu te soucies davantage de la forme recroquevillée contre toi, n'osant pas relever la tête dans ta direction. « Tu veux que je te ramène chez toi, Sophie ? » tu demandes, d'une voix douce. Tu ne voulais pas quitter la quiétude de ce cocon tamisé et protégé des agressions extérieures, mais il allait bien falloir quitter cet endroit, au bout d'un moment. Et tu préférais nettement la savoir en sécurité quelque part, quel que soit l'endroit. Elle était ta principale préoccupation.
 
  

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MessageSujet: Re: you said cliché ? (albanie)   you said cliché ? (albanie) EmptyDim 17 Fév - 11:23


Sophie & Alban
You said cliché ?


Je m’attendais à un grondement intense, une augmentation de bande musicale, un feu d'artifice. Et c’est un peu ça, certes, mais c'est surtout un cœur qui bat trop vite et un estomac qui fait trop de bonds, le souffle qui me manque alors que la chaleur et la surprenante douceur d'Alban me submergent. Toute la romance lue et regardée ne m'a préparé en rien à ça, à quel point je me sens terriblement vivante après avoir embrassé Alban. J'imagine que je peux désormais rejoindre les parties de Never have I ever sans être embarrassée de devoir baisser un doigt lorsque la question du premier baiser est posée. Mais je reste tout de même embarrassée, trop pleine d'émotions, et je préfère me cacher dans la chaleur d'Alban plutôt que d'affronter son regard. Après ça, je ne pense pas en découvrir un déplaisant. Mais j'ai un peu peur d'en apercevoir un trop long, trop insistant, trop heureux. Embrasser Alban, c'est déjà un grand pas. M'avouer qu'il y a peut-être plus, c'en est un autre et il est pour l'instant trop grand. Calmons nos émotions, apprécions son rire amusé de mon geste presque enfantin.

J'ose plaisanter sur une possible union de nos familles, mais peut-être n'aurais-je pas dû parce qu'il se met à tousser. Woops. Pardon, Seigneur Ward, mais je suis entichée de littérature du dix-huitième siècle. Heureusement, il rattrape la chose et me parle de sari, de samossas et huit heures de danse et je finis par rire, relâchant au passage un peu de la nouvelle tension accumulée dans mon corps. « Le Gangnam Style, t'es sûr ? » Pour le reste, ça peut se négocier. Mais si effectivement, on m'oblige à danser cette affreuse danse qui Dieu merci est déjà enterrée, c'est non. On annule tout. « Mais ma mère demande souvent des nouvelles de toi. » Je finis par relever la tête, pour observer silencieusement son visage. Je ne sais pas tellement ce qu'il insinue, par là. S'il veut simplement m'informer que je suis un sujet de discussion comme un autre entre lui et Mama Ward, alors que cette dernière peut avoir de mes nouvelles auprès de mes parents quand elle veut. Si ça implique que Mama Ward sait des choses que ni lui ni moi ne savons, pas encore du moins. Je me contente de sourire, simplement, n'ayant rien à rajouter. Mes succès académiques doivent être racontés par les parents Grimm, et je ne pense pas qu'Alban ait très envie de raconter à sa mère ce qu'il vient de se passer entre nous. Oh, Sophie va bien, on s'est embrassé, tu peux planifier les séances d'entraînement à la danse Bollywoodienne mélangée au Gangnam Style maintenant. Étrange.

« Tu veux que je te ramène chez toi, Sophie ? » Je hausse les épaules, un léger rire m'échappant malgré moi. Parce que c'est fichtrement cliché comme question, mais c'est suffisamment mignon et attentionné pour que mon rythme cardiaque ne s'emballe. « Je suis presque certaine d'avoir moins bu que toi, Alban. » Même très sûre étant donné que je n'ai bu aucune boisson alcoolisée ce soir, et si l'un doit ramener l'autre ce serait plutôt à moi de le ramener lui. Et je suis censée ramener Ashley, déjà. C'était là le but premier de ma présence à cette soirée. Mais bizarrement, je n'ai plus tellement envie de ramener ce qui me sert de meilleure amie chez elle. Parce qu'elle est capable de ramener quelqu'un d'autre, parce qu'elle parlerait de sa soirée à elle et que ça ternirait sans doute mon souvenir de cet instant partagé avec l'indien. Alors je lâche un mince soupir, avant de me mettre un sourire et de demander timidement. « Tu peux me raccompagner à ma voiture, s'il-te-plaît ? » Il accepte, et après un dernier regard pour la bibliothèque ouverte sur le ciel, on traverse une nouvelle fois la villa du maire. Main dans la main, mais un main dans la main désiré plutôt qu'exercé par nécessité de ne pas se perdre. Les esprits de nos camarades sont trop ailleurs pour faire attention à nous, et c'est tant mieux.

Alban garde fermement ma main dans la sienne jusqu'à ce que je nous arrête devant l'habitacle blanc supposé me ramener chez moi. Je me tourne vers Alban, un sourire incontrôlable sur les lèvres. « Ward. » J'appuie, même si utiliser son surnom qui me sert à me distancer de lui sonne incroyablement faux désormais. Il sourit, lui aussi, et on sait très bien tous les deux que la comédie n'a plus lieu d'être. Mon cœur bat à cent à l'heure, et j'hésite à l'embrasser à nouveau pour le saluer. Mais c'est trop pour ce soir, alors je décide de prendre une option plus sûre et grimpe sur la pointe des pieds pour pouvoir fermer mes bras dans son dos et le serrer contre moi quelques secondes. Je ferme les yeux lorsqu'il en fait autant. Parce que c'est agréable, certes. Mais aussi parce que c'est la fin de l'année, la fin du lycée, que je m'envole pour New York dans deux mois et que tout ça ne mènera à rien sans doute. D'un côté, ça me chagrine un peu. D'un autre, c'est peut-être mieux ainsi. Dans tous les cas, je n'oublierais sans doute jamais cette soirée. Je finis par le lâcher, non sans aller lui embrasser brièvement une joue avant de me séparer complètement de lui. « Merci, Alban. »

FIN

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