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 la passion bridée. (JASPER&GAVIN)

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MessageSujet: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyMar 21 Aoû - 14:17

la passion bridée.

ft. GAVIN HOPKINS && JASPER LINSKEY



Voilà que je retourne au travail, j’étais en vacances pendant une semaine, histoire de pouvoir me reposer et prendre du temps pour moi. Au final, j’ai tellement bûché sur mes écrits que je n’ai pas pris le temps de rattraper le sommeil que j’avais en retard. Le pire c’est que des amis sont passés à la maison, et m’ont obligé à les accueillir pour une petite fête improvisée. Je n’allais pas dire non, alors nous avons bu, à outrance pour ma part, et j’ai fini la tête dans les toilettes à vomir mes tripes pour éliminer l’alcool. Rien que pour cette soirée il m’aurait fallu une semaine de plus pouvoir m’en remettre. Quoi qu’il en soit, je suis d’après-midi et de soirée, donc maintenant qu’il est midi et que mon repas est avalé en quatrième vitesse pour avoir le temps de sortir le chien. Forcément j’arrive presque en retard, comme à l’accoutumée de toute façon, quand il s’agit d’aller bosser au cinéma, je ne suis pas souvent à l’heure. Mais le patron ne dit jamais rien, du moment que je fasse le quota en vente de pop-corn et de sucrerie, il ne bronche pas. Il faut que j’aille dans le vestiaire pour me changer, et rien qu’à voir son casier à lui fermé, je sais qu’il est là. Fais chier. La reprise aurait pu être agréable, là toutes les chances que ce soit le cas sont explosées, comme sous l’effet d’une bombe nucléaire. J’enfile cette tenue ridicule qui me moule bien trop le corps et passe mes doigts dans mes cheveux avant de remettre correctement l’anneau que je porte au lobe d’oreille droite. C’est bon, je suis fin prêt, alors je plonge mon téléphone dans ma poche et pars prendre mon poste. Pour le moment je ne le vois pas, c’est le principal. Il doit être entrain de retirer les chewing-gum des gros dégueulasses sous les fauteuils dans les salles où l’on passe les films. Je me retrouve au guichet, comme quasiment à chaque fois, à vendre les billets ainsi que les confiseries et les boissons. Je salue les collègues et m’installe à ma place. Pour le moment il n’y a pas grand monde, les séances ne sont pas encore lancée, ce sera cependant la cohue d’ici une heure. Je m’assieds à la chaise qui m’est attitrée, croise les jambes et attrape mon téléphone portable pour lancer une partie de jeu où l’on doit se faire affronter des soldats pour détruire les tours ennemies tout en défendant les siennes. Je reçois rapidement le message que le patron veut me voir dans son bureau immédiatement. Exécution des ordres, on ne rechigne pas à la tâche, sinon ça peut mal finir pour moi et j’ai trop besoin de ce travail aussi merdique soit-il pour payer mes factures. « Gavin, tes vacances se sont bien passées ? » Je m’apprête à lui répondre que c’est passé trop vite pour plaisanter, mais il n’attend même pas ma réponse pour continuer à parler et m’annoncer de but en blanc que je vais devoir prendre le service d’un collègue un jour j’étais censé ne pas travailler car la dite-personne est en congés maladie pour une fracture à la clavicule. Un hochement de tête et un léger soupir, et je me retire, car je ne peux pas dire non même si ça me fait prodigieusement chier, heureusement qu’il m’a dit que je serai payé quinze pour-cent en plus ce jour-ci. Quand je retourne à ma place, un regard est ancré sur mon dos, et plus particulièrement sur mon cul. Mes poings se serrent, et mes dents s’ancrent les unes sur les autres à tel point que ma mâchoire m’en fait mal. Oui, j’ai l’habitude de me faire reluquer, on ne va pas dire que je suis mal foutu, mais ça me gonfle, je ne suis pas un vulgaire bout de viande. Je file m’asseoir en pressant le pas et je vois Jasper s’approcher. « Salut tête de bite. Quel déplaisir de te revoir, j’aurais cru que le patron t’aurait viré en se rendant compte que t’es un bon à rien, ou alors que tu te sois barré pour vivre ton petit rêve de musicien. » Un sourire ironique apparaît sur mon visage mais au fond de moi, mon cœur saigne, car depuis le début, je suis amoureux de lui. Lui parler ainsi me fait du mal, pourtant c’est la seule barrière que j’ai réussi à ériger pour ne pas me morfondre sur mon sort car lui ne semble pas vraiment attiré par les hommes. La méchanceté, il n’y a rien de mieux pour tenter de se persuader qu’une personne est mauvaise pour soit. Alors rapidement la haine a fait son chemin et quand mes yeux se posent sur lui, la seule chose dont j’ai envie c’est de lui cracher toute ma verve au visage, pour qu’il passe sa route. Sauf qu’en fait se partage aussi l’envie irrépressible de me jeter sur lui pour lui faire violemment l’amour. Mais ça, j’ai bien trop de fierté pour le lui dire ou pour le faire voir ne serait-ce que quelques secondes. Passion, haine, le combo parfait, celui qui blesse le plus, celui qui fait le plus espérer. « Tu sais, on ne change pas les bonnes choses, c’est pas parce que je suis parti en vacances qu’à mon retour ça va être différent. » Ouais, sauf que moi je voudrais que ce soit différent, que l’on fasse table rase du passé, pour enfin pouvoir avancer. On n’est plus des enfants, et on se comporte toujours comme si on avait seize ans, c’est d’un ridicule.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyMar 21 Aoû - 19:16

La passion bridée

ft. Gavin Hopkins & Jasper Linskey


Un soupir blasé quitte mes lèvres alors que j’enfile l’uniforme propre aux employés du cinéma. Ce petit job, aussi indispensable soit-il pour payer mon loyer et ma nourriture, n’en reste pas moins une corvée. Rien d’interessant, rien qui ne donne vraiment envie de traîner mes pieds jusqu’ici pour toute l’après-midi et pour la soirée. J’aurais tellement préféré rejoindre Ashton et Jude pour jouer quelques morceaux et bosser sur un nouveau EP, mais je suppose qu’on pas toujours ce qu’on veut. Mes yeux se posent malgré moi sur son casier, seulement pour constater qu’il est ouvert. Et vide. Il n’est donc toujours pas revenu. Non pas que cette information est une quelconque importance dans ma vie, il s’agit là d’une simple constatation. En réalité, cette semaine sans lui est passée plus lentement que les autres. Non pas parce qu’il me manque, je me passerais volontiers de sa tête d’imbécile. Mais je dois bien avouer que nos engueulades permanentes avaient au moins l’avantage de faire passer les journées plus rapidement.

Je fourre mes affaires dans mon casier avant de le fermer à clé et de me mettre au travail. C’est mon tour de faire le tour des salles pour les nettoyer et j’ai soudainement une envie irrépressible de tuer quelqu’un. Ou tout du moins de plus ou moins violemment frapper quelqu’un. Je ne rechigne pas cependant, je garde même un sourire sur mon visage fatigué pour faire bonne mesure, avant de m’affairer à ma tâche. Ce n’est qu’un job temporaire... C’est ce que je me répète en boucle en grattant le chewing-gum coincé sous l’accoudoir du siège duo. Encore un mec qui a paniqué parce que « oh merde je peux pas embrasser cette fille tout en mâchant un chewing-gum ». Je soupire, encore, avant de me remettre au travail. Enfin fini, à moi le guichet, les sourires professionnels et les distributions de tickets. Quelque chose que je préfère bien plus. Faire semblant que tout va bien en arborant un sourire plus faux que tout, voilà un domaine dans lequel j’excelle.

Il est revenu. C’est la réalisation qui me frappe alors que mes iris se posent sur mon collègue. C’est que je serais presque heureux de le revoir. Seulement pour pouvoir mieux me crêper le chignon avec lui, pas parce que sa présence a un quelconque effet sur moi. Sa voix retentit entre nous avant même que je n’ai le temps d’ouvrir la bouche et je lève les yeux au ciel en m’installant au deuxième guichet. « Et moi j’ai cru que je m’étais enfin débarrassé de toi. Cette semaine sans ta stupide tête de con était exquise. » Je lui lance un regard en coin, un éclat agacé dans mes iris avant de reporter mon attention sur mon téléphone. C’est bien plus intéressant. « Non t’as raison, rien n’est différent. T’es toujours aussi chiant. » Et pourtant, je n’arrive pas à contrôler le sentiment ridicule de satisfaction de le savoir de nouveau ici. Pourquoi ? Cette situation me rend fou. Il me rend fou, j’ai envie de le secouer, de lui crier dessus d’arrêter de mettre le bazar dans mes sentiments et des convictions. Et puis d’abord, de quel droit se permet-il d’avoir un quelconque effet sur ma personne ? « T’as eu une semaine de congé et tu reviens avec encore plus de cernes que quand t’es parti. T’es pas très intelligent comme mec, non ? » Non pas que j’ai dû jeter un coup d’œil à son visage pour arriver à cette remarque. Non pas que je m’inquiète pour lui. Ça serait ridicule.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyMar 21 Aoû - 21:36

la passion bridée.

ft. GAVIN HOPKINS && JASPER LINSKEY



Le truc avec cet abruti c’est que je ne sais jamais sur quel pied danser. Tantôt j’ai envie de lui sauter dessus pour lui arracher les yeux parce qu’il me fait souffrir car je suis tombé amoureux de lui ; tantôt j’ai envie de lui sauter dessus pour l’embrasser fougueusement. Et il n’y a pas de juste milieu, sauf qu’être méchant c’est une bien meilleure protection pour préserver l’intégrité de ma personne. Il est hors de question de lâcher la bride et de faire en sorte que les choses évoluent. Le problème c’est peut-être moi après tout, peut-être que je devrais me faire une raison, et j’en suis bien incapable. Jasper réplique et malgré la méchanceté que je peux sentir, ça me réchauffe le cœur de le retrouver à nouveau. En fait peut-être que je devrais m’arracher moi-même les yeux, ça me permettrait de voir la vérité comme elle est réellement. L’amour ce n’est pas pour moi et à chaque fois ça me fait souffrir. « Non t’as raison, rien n’est différent. T’es toujours aussi chiant. » Pour ça il a entièrement raison, parfois je suis capable d’être pire qu’une nana qui a ses règles, et croyez-moi, je sais de quoi je parle, mes amies sont de vraies pestes une fois qu’elles sont en période rouge. Encore une raison qui me pousse à vouloir m’isoler. Il a sûrement raison, le soucis c’est moi, et il pointe bien le nœud de ces disputes incessantes. A force de faire une fixette sur lui, j’en oublie que c’est pas mon genre qui l’intéresse. Et quand je parle de genre, je parle bien de sexe, lui c’est plus les huîtres, moi c’est plus les crevettes, ainsi va la vie. Ces métaphores sont bien dégueulasses en tout cas. « T’as eu une semaine de congés et tu reviens avec encore plus de cernes que quand t’es parti. T’es pas très intelligent comme mec, non ? » Et putain, il claque des bombes comme ça qui font louper un battement à ce qui me sert de pompe à sang. S’il me dit ça c’est qu’il m’a regardé, et malgré tout ce qu’il veut bien me faire croire, ce n’est pas rien. Tout ce qu’il cherche à faire c’est me blesser, à croire que tous les prétextes sont bons pour se montrer comme étant un véritable salopard. J’attrape rapidement le bord du bureau et le serre à tel point que les jointures de mes poings deviennent blanches, j’ai envie de hurler et de lui balancer un truc dans la figure, comme l’écran de l’ordinateur qui me fait face. Pourtant je m’astreins au calme et réponds calmement afin qu’il ne se doute de rien. « Tu sais la célébrité ça n’attends pas, j’ai été contacté par Universal Studio pour adapter l’un de mes livres au cinéma. Ah oui, j’oubliais, tu ne sais probablement pas ce qu’est un livre, ou même ce qu’est la lecture. » Oui, c’est bas, mais au moins ça va lui clouer son bec. Je me détourne pour commencer à recevoir le premier client qui vient en avance pour commander ses tickets pour la première diffusion de l’après-midi. Je l’accueille avec un sourire courtois et lui propose la séance 3D qu’il accepte puis il m’assure qu’il reviendra à mon guichet pour prendre des confiseries. Il me fait un petit clin d’œil et je le regarde un peu incrédule en voyant qu’il dépose un papier sur le comptoir avec son numéro de téléphone. Je me promets d’y penser, de toute façon je ne vais pas passer ma vie à courir après une personne qui ne veut pas de moi. Le papier se fraye une place dans ma poche et j’encaisse l’argent qu’il m’a donné. « D’ailleurs, tête de bite, tu sais quoi, on dirait que tu prends le seum que des gens puissent s’intéresser à moi. » En réalité je ne sais même pas s’il s’est rendu compte de ce qui s’est passé entre le client et moi, seulement j’ai juste envie de lui donner envie de sortir les crocs et les griffes. Je sais qu’il déteste les pédales comme il le dit, mais c’est dans ma nature de m’afficher comme je suis pour prouver à ces gens qu’ils sont plus que cons. En prime c’est plus que jouissif que de jouer avec ses nerfs, peut-être qu’un jour il craquera, me frappera, et se fera virer pour violence envers ses collègues, au moins je n’aurais plus à supporter sa présence tous les jours. Même si au fond ça me ferait vraiment chier qu’il s’en aille, parce que j’apprécie qu’il soit là, c’est une des raisons qui me fait apprécier ce boulot autant qu’il me le fait détester.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyJeu 23 Aoû - 10:40

La passion bridée

ft. Gavin Hopkins & Jasper Linskey


Parfois, je me demande pourquoi continuer ce petit jeu ridicule entre nous. Pourquoi continuer les insultes dégradantes et les cris inutiles. Après tout, si nous ne pouvons pas nous supporter, les choses seraient beaucoup plus simples si nous arrêtions tout simplement de nous adresser la parole. Et pourtant... C’est bien plus simple à dire qu’à faire. Comme si je ne pouvais m’empêcher de lui parler, de le provoquer, de le faire réagir. De lui faire remarquer que je suis là, qu’il m’accorde ne serait-ce qu’un peu de son attention. C’est ridicule, je suis ridicule avec Gavin. J’aimerais tellement que les choses soient plus claires dans mon esprit. Parce qu’après tout, elles l’étaient avant qu’il n’entre dans ma vie et que la tempête de mes sentiments ne fasse rage en moi. De quel droit peut-il ainsi ébranler mes convictions ? Qui est-t’il pour me donner envie de l’étrangler autant que j’ai envie qu’il ne sorte jamais de ma vie ? Un sale petit con, voilà qui il est.

Alors les répliques assassines continuent entre nous après cette semaine de vide, parce qu’au fond, mieux vaut ça que rien du tout. Son insinuation sur mon inaptitude à lire ne m’atteint pas vraiment alors que mon cerveau s’attache plutôt à la première information. Whoa. Universal Studio, rien que ça. Il est bon écrivain, je le sais parce que j’ai lu un de ses livres. Quelque chose que je n’avouerai même pas sous la torture. « Vivement que tu sois assez célèbre pour ne plus avoir à bosser ici alors, j’aurai plus besoin de voir ta tête tous les jours. » Ne pars pas trop tôt cependant, j’ai encore bien envie de continuer nos échanges peu courtois encore un moment. Enfin... je crois ? Stupides pensées contradictoires. Stupide cœur qui ne sait pas ce qu’il veut.

Je laisse un soupir excédé quitter mes lèvres alors que mes yeux se posent sur le premier client qui rentre dans le cinéma de l’après midi. Je le suis du regard alors qu’il avance vers Gavin, un sourire enjôleur sur les lèvres. Sérieusement ? Le mec a même pas besoin de faire quoi que ce soit pour se faire draguer alors que je passe mon temps à galérer à attirer le regard d’une seule fille en soirée. La vie est trop injuste. Je lève les yeux au ciel quand le garçon donne son numéro à Gavin avec la pire technique du monde. Le coup du numéro sur un bout de papier, really? Il n’y a aucune challenge dans cette rencontre, Gavin ne devrait même pas le rappeler. Non pas que cela est un quelconque intérêt à mes yeux, il peut bien faire ce qu’il veut. Je lance un regard noir à mon collègue quand il reprend la parole entre nous, déjà excédé par ses mots. « Non j’ai pas le seum, pour être honnête j’en ai rien à foutre. » Est-ce que c’est lui que j’essaie de convaincre ou bien moi-même ? « Tu devrais pas le rappeler, c’était nul comme rencontre. Mais bon, je comprends que tu sois désespéré et que tu te rabattes sur le bas de gamme, après tout tu dois pas avoir beaucoup de choix. » Je hausse les épaules, me sentant moi-même ridicule d’essayer de le dissuader de rappeler ce client. Qu’est-ce que ça peut bien me faire au fond ? Pourquoi je me mêle de sa vie sentimentale ? Mon regard se perd un instant sur son visage, un peu trop longtemps, alors que je suis en pleine réflexion intérieure, avant que mon attention ne soit accaparée par le client se présentant à mon guichet.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyJeu 23 Aoû - 16:11

la passion bridée.

ft. GAVIN HOPKINS && JASPER LINSKEY



Faudrait-il un jour tenter de dépasser tout ça, d’être plus matures, lui comme moi. C’est vrai que l’on agit comme des adolescents qui sont incapable d’être plus adultes. Je n’en peux plus d’en être réduit à la violence verbale pour tenter de ne plus souffrir en le voyant tous les jours de ma vie. Cette histoire est trop compliquée à gérer, et putain, le mieux serait de l’envoyer chier littéralement. La version ci-présente est celle que me dicte mon cerveau, mais mon cœur est d’un tout autre avis, il voudrait qu’on continue, parce que même si contact violent, contact il y a. Je préfère qu’il soit méchant avec moi plutôt qu’il m’ignore entièrement, la douleur en serait pire. Pourtant, en même temps je sais que ce serait peut-être mieux, au moins je pourrais me faire une raison et passer à autre chose. C’est ce que tout le monde ferait, mais pas moi, je ne suis pas comme tout le monde. J’ai toujours préféré être au centre des discussions, un peu excentrique moi ? Si peu. Et là, ma seule envie c’est d’être au centre des pensées de ce garçon, de Jasper. Lui me rejette et du coup je me venge en étant un vrai salopard. Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Et lui qui me balance des trucs comme quoi il voudrait que je me tire du cinéma, et ça me blesse, sauf que j’ai beaucoup trop de fierté pour laisser paraître quoi que ce soit. « Non j’ai pas le seum, pour être honnête j’en ai rien à foutre. » Alors pourquoi le ton de ta voix indique tout le contraire ? Je secoue la tête, persuadé d’avoir imaginé tout ça. Ce n’est pas possible, il suffit de voir comment tu me parles en temps normal pour savoir que c’est faut. Non Jasper est décidément entrain de se foutre de ma tronche. « Tu devrais pas le rappeler, c’était nul comme rencontre. Mais bon, je comprends que tu sois désespéré et que tu te rabattes sur le bas de gamme, après tout tu dois pas avoir beaucoup de choix. » Le bas de gamme, c’est vrai que j’y suis habitué vu que je suis raide dingue de lui. Mais ça, je ne lui dirais jamais, déjà que j’ai peu de chance, alors là je détruirais toutes les opportunités que je pourrais avoir. Seulement, là, impossible d’en douter, il me fixe du regard, et c’est là que je me rends compte que c’est étrange. Je détourne le regard moi et attrape le papier pour au final le jeter à la poubelle, j’avais juste envie qu’il soit jaloux pour une fois, jamais je n’aurais songé à rappeler ce mec. Puis là un client arrive devant lui, et moi je garde mon silence. J’attends avec hâte ce que je pourrais lui dire, lui dire pour qu’il soit sacrément désireux de m’avoir, ce qui ne marchera au fond jamais. Quand le client s’en va, j’ouvre la bouche pour parler, mais ne le regarde pas, jamais je ne le regarderai, trop de fierté pour tout ça. « Ça ne m’intéresse pas pour être honnête, j’ai déjà quelqu’un en vue. On est sur le point de conclure d’ailleurs. » Pur mensonge, mensonge éhonté. Pourtant si je veux obtenir quoi que ce soit de sa part, il faut que je joue avec ses nerfs, et peut-être qu’au moins il finira par songer à tout ça. Mais en gros là c’est trop idiot, je joue avec le feu et c’est impossible que ça marche. Je me détourne enfin de m’appuie sur les coudes sur le comptoir, passant mes doigts dans mes cheveux pour tenter d’y voir un peu plus clair. Ça fait trop longtemps que je suis dans cette situation, et ça me fait mal à force. « Mais je te parle de ma vie et j’vois pas pourquoi. On s’aime pas, et au contraire, je suis plus à te détester d’être autant un gros con intolérant. » Oh ça oui, je déteste, mais au fond, je t’aime comme un fou. Le truc c’est qu’on ne peut pas donner libre court à ce que l’on ressent. Tête de bite ne me mérite même pas. Il devrait pas avoir autant d’importance à mes yeux, mais ça, je n’y peux rien. Je prends ce qui vient, ou plutôt ce qui s’impose à moi. Et encore, je prends, mais tout est relatif, je suis dans l’expectative qu’un jour la situation change enfin. Puis enfin je me rends compte d’un truc, ce qu’il m’a dit, c’était pour me dissuader de rappeler le client ou quoi ? « Attends, t’es vraiment un bâtard ! En gros tu veux me dissuader de rappeler ce gars ? De quel droit tu te permets de faire ça ? Non seulement tu fais le gros connard à mal me parler et en prime tu veux t’immiscer dans ma vie ? Mais c’est quoi ton problème Jasper au juste ? » Tandis que je parle, je commence à hausser le ton, ma voix monte dans les aigus et tout le monde se retourne quand je m’exprime. Putain, je me donne encore en spectacle, mais quel crétin. Je me passe la main sur le visage en soupirant, quel idiot je peux être aussi parfois.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyJeu 23 Aoû - 18:50

La passion bridée

ft. Gavin Hopkins & Jasper Linskey


Pourquoi j’ai eu conscience de ce sentiment ridicule et dégeulasse s’insinuer en moi quand ce garçon a donné son numéro à Gavin ? Pourquoi j’ai eu l’envie soudaine et sournoise d’attraper ce stupide bout de papier et de le déchirer ? Pourquoi est-ce que je suis présentement en train d’essayer de le convaincre de ne pas rappeler ce client ? Pourquoi est-ce ce sentiment, ça ressemble un peu beaucoup trop à de la jalousie ? Merde. Cette réalisation me fait bien trop peur, soudainement. Pourquoi je suis jaloux ? C’est de Gavin dont on parle, le mec que je déteste le plus sur cette planète. A bien y réfléchir, je ne sais même plus pourquoi je le déteste à ce point. Peut-être parce que la façon dont il a accaparé mon regard à la première rencontre, la façon dont il a accéléré les battements de mon cœur, tout ça m’a agacé plus que de raison. Parce que je suis hétéro, for God’s sake. Parce que je suis pas censé être attiré par un garçon. Je le hais. Je hais ma vie.

Et pourtant, il le jette ce papier. Et il n’y a rien que je puisse faire contre le soulagement stupide qui m’envahit, ne faisant que confirmer un peu plus toutes les vérités que j’essaie d’éloigner depuis trop longtemps maintenant. Si ces réalisations se font de plus en plus difficiles à ignorer, j’essaie tout de même de garder bonne figure. Encore un peu, parce que je ne suis pas encore prêt à craquer. Je ne sais même pas si un pauvre type comme moi pourrait l’intéresser. J’en doute. Et puis, pourquoi je suis en train de réfléchir à ça ? Ça n’a aucune importance de toute façon, puisque que lui ne m’intéresse pas... non ? J’ai presque réussi à me convaincre moi-même quand il détruit tous mes efforts avec sa prochaine phrase. Il a un copain. Il va avoir un copain bientôt, c’est du pareil au même. Et merde, il vient de faire rater un battement à mon petit cœur fragile. « Oh... » Super répartie, bravo Jasper. Aucune remarque acide ne me vient, aucune autre réaction que la jalousie que je sens sinueusement monter en moi. « Tant mieux pour toi. » Tant pis pour moi.

J’essaie de me reconcentrer sur la caisse, triturant les pièces de monnaie comme pour les classer alors qu’elles sont déjà au bon endroit. J’ai l’impression qu’il a lâché une bombe. Le déclic qu’il me fallait pour me rendre compte que oui, bordel, Gavin m’attire bien plus que je ne veux l’admettre. Et oui, le partager m’agace plus que tout ce que j’aurais pu imaginer. Non pas que ça ait une quelconque importance à présent. Je n’écoute que d’une oreille distraite ses prochaines paroles, mon esprit encore focalisé sur l’information cruciale qu’il a lâchée quelques instants. Pourtant, quand sa voix résonne, bien trop forte dans le cinéma à peine rempli, je n’ai pas d’autre choix que de lever les yeux sur lui. Il a attiré tous les regards sur nous et je sens mes joues rougirent légèrement sous la gêne que cette situation provoque. « Pas la peine de crier, putain. Calme-toi. »

En soupirant, je quitte mon guichet, m’approchant de lui et agrippant son bras avant de le tirer dans la salle vide des employés. « C’est pas la peine de faire une scène devant tout le monde ! » Je plante mes yeux brûlants sur lui, un regard cette fois-ci bien plus troublé que la haine qu’il doit sûrement être habitué à y trouver. « Toi, c’est quoi ton problème ? Je te signale que tu me détestes aussi depuis le jour où je suis arrivé ici, tu voulais que je réagisse comment ?! Que je te laisse m'insulter sans répliquer ? » Je passe une main agacée dans mes cheveux, relevant les quelques mèches tombant sur mon front. Il est juste là, à quelque centimètres de moi, c’est lui et moi dans cette pièce. Et pour une fois, je n’essaie pas complètement de contenir la tempête de sentiments qui fait rage en moi. « J’essaie pas de m’immiscer dans ta vie, je pensais juste que ce type est pas forcément quelque de bien. » Que c’était pas la bonne personne pour toi. Que personne ne peut être la bonne personne pour toi en entendant que je réalise et que j’accepte la vérité pourtant juste devant moi. « Mais t’as raison, fais ce que tu veux, c’est pas comme si ça m’intéressait. » Je décroche enfin mon regard du sien, mon cœur battant un peu trop vite et la gêne colorant toujours mes joues d’une ridicule teinte rosée. J’ai l’air encore plus bête qu’un adolescent de quinze ans.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyJeu 23 Aoû - 20:49

la passion bridée.

ft. GAVIN HOPKINS && JASPER LINSKEY



Il serait peut-être temps de me calmer. Là c’est trop compliqué à gérer. Puis la bombe que je lui ai lâché a eu l’effet escompté, il a encaissé le coup mais j’ai bien vu à son air qu’il ne supportait pas ce que je venais de dire. Il m’a fait mal au cœur. Sauf que là, il faut que j’arrête de me la jouer comme une drama queen car tout le monde dans le cinéma nous fixe, les clients comme les gens qui travaillent ici. Je déteste quand je suis comme ça, parce que ça attire le regard, et parce que les gens me jugent, ce que je hais au plus haut point. Mon sang ne fait qu’un tour dans mon corps et je voudrais aller tous leur montrer qu’ils ont tord, sauf que là, je suis au boulot, et si je fais ça, je risque de me faire virer. Et j’ai bien trop besoin de ce travail pour ma survie. « Pas la peine de crier, putain. Calme-toi. » Oui, il faudrait que je me calme, ce serait bien, mais je n’y arrive pas. Alors que je fulmine intérieurement, il attrape rapidement mon bras et m’entraîne avec lui dans la salle des employés. Elle est vide, fort heureusement, je vais pouvoir enfin lui hurler dessus parce que je déteste cette façon qu’il a de s’incruster dans ma vie. « C’est pas la peine de faire une scène devant tout le monde ! » Oh que si c’est la peine de le faire ! Ce gars, aussi attirant qu’il soit, n’a pas à venir faire ça, il n’a pas à me donner des leçons de morale de la sorte. Mais c’est là que je remarque également ses joues rosées, ses pommettes sont ravagées par un feu intérieur. Je ne comprends plus rien, et j’aurais préféré qu’il s’énerve sur moi plutôt que de le voir ainsi face à ce qui… oh puis merde, même mes pensées sont chaotiques, comme si le cœur n’était pas suffisant. Et je suis tellement paumé que je ne songe même pas à répondre, que je reste ainsi, comme un cornichon dans un bocal plein de vinaigre. « Toi, c’est quoi ton problème ? Je te signale que tu me détestes aussi depuis le jour où je suis arrivé ici, tu voulais que je réagisse comment ?! Que je te laisse m'insulter sans répliquer ? » Non, j’aurais préféré qu’il réagisse autrement, qu’il soit doux avec moi et qu’il accepte enfin que l’homosexualité n’est pas une déviance, mais quelque chose de normal. Et j’aimerais aussi qu’il voit enfin que je suis raide dingue de lui. Il replace ses cheveux grâce à ses doigts et moi je me retrouve à fondre comme une vulgaire glace exposée au soleil, et le pire c’est que je sens une goutte de sueur me couler le long de ma tempe, mon cœur qui tambourine dans ma poitrine et les mains qui deviennent moites. « J’essaie pas de m’immiscer dans ta vie, je pensais juste que ce type est pas forcément quelque de bien. » Personne n’est assez bien pour moi, à chaque fois que je tombais amoureux, les hommes sont des enculés profonds, ils me trompaient tous, ou détestaient que je reste à la maison. J’ai souffert et personne ne semble à même de pouvoir refermer les plaies. Même lui ne sera pas le bon, mais je ne peux pas m’empêcher, il m’attire irrémédiablement. « Je... » En fait je ne sais même pas quoi lui dire, parce que j’ai rien à exposer, en fait la seule chose que je voudrais faire là, c’est esquiver cette discussion qui me fait beaucoup trop de mal. Il ne se rend même pas compte de tout ce qu’il me raconte. C’est pour ça que je me retire, que je me recule et avance dos à lui sur les lignes du lino au sol. Je me prends le visage entre les mains et me retient furieusement pour ne pas me mettre à pleurer. Là j’ai carrément besoin d’une cigarette et d’un verre de vodka pour oublier ce qui est entrain de se passer. « Mais t’as raison, fais ce que tu veux, c’est pas comme si ça m’intéressait. » Je reste dos à lui, complètement furieux, mais en même temps touché par ces révélations qui changent la donne. Là maintenant je voudrais me jeter dans ses bras et l’embrasser comme si ma vie en dépendait. Pourtant je ne dois pas céder à ce genre de pulsions, ça serait dramatique. Je m’assieds sur un fauteuil et continue à me morfondre sur tout ce qui me passe dans le cœur. « En fait, tout ce que tu viens de me dire ça me montre que justement ça t’intéresse... » Merde, j’ai dit ça à voix haute ? Bordel. Je regrette immédiatement et commence à me sentir mal. Forcément je ferme les yeux et j’essuie mon front ainsi que mes yeux qui commencent à s’emplir de larmes de rage. Je voudrais m’enfuir, et ce serait peut-être la meilleure chose à faire. Pourtant, je sais que si je me relève, je vais me vautrer à terre tant j’ai les genoux qui tremblent. « Oublie ce que j’ai dit, j’ai pas de futur copain. Je sais pas pourquoi j’ai sorti ça. Enfin, j’ai bien quelqu’un en vue, mais rien ne se fera jamais... » En disant ça, je relève la tête vers lui et mes yeux se plantent dans les siens. Là je me rends compte de ma connerie et détourne à nouveau le regard en les fermant et en commençant à rougir dangereusement, parce que bien évidement c'est de lui que je parle et ce genre de geste trahirait mes sentiments. Je suis beaucoup trop à nu face à lui, là j’ai besoin d’air, et rapidement. En fait en réalité, je voudrais qu’il me voit nu, qu’il se rende compte que le corps d’un autre homme c’est pas sale. « Non mais pourquoi je pense à tout ça moi… dis-je d’une voix si basse qu’il ne peut pas l’entendre. » A nouveau j’ouvre les yeux et regarde mes doigts que je triture méchamment. Là il faudrait franchement que je puisse me barrer en courant.  Mais non, j’en suis bien trop incapable, et jamais je n’y arriverais.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptySam 25 Aoû - 8:32

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J’ai vraiment l’air ridicule, à tenter de me justifier de pourquoi je n’ai pas envie qu’il rappelle ce type. Parce que je n’ai pas de raisons valables. Du moins aucune que je ne peux avouer à voix haute. Parce qu’il faudrait pour cela que j’arrive déjà à l’avouer à moi-même. Pourtant, je vois bien que mes paroles ont un effet sur lui et je m’en veux un peu quand j’observe le trouble prendre possession de lui, quand il prend son visage dans ses mains comme si je venais de dire la phrase de trop. Je devrais m’excuser, sûrement, mais prendre la bonne décision n’est pas quelque chose dont j’ai l’habitude. Et la seule chose que je trouve la mieux à faire, c’est de continuer à jouer le mec indifférent et le collègue inamical.

Je garde le silence un instant, l’observant s’installer sur un fauteuil avant de m’indigner de ses prochaines paroles. « Non, ta vie amoureuse ne m’intéresse pas, dis pas n’importe quoi. » Je lève les yeux au ciel et pourtant, je sens mon propre corps me trahir quand mes joues s’empourprent encore un peu plus. Super, je ne peux même pas compter sur moi-même pour me sortir de situations délicates ! Je reste debout en face de lui, le regard rivé sur ses yeux brillants, un peu troublé par l’échange qui nous anime. Quelque chose a changé en moi. Entre nous. Comme une réalisation que j’ai enfin accepté d’entrevoir et que Gavin s’est empressée de repérer. Merde.

Je l’écoute en silence, troublé et bien trop soulagé par ses paroles. Sa dernière phrase, son regard insistant envers ma personne... Je sens mon cœur rater un battement en comprenant doucement le sens de ses sentiments. Ce n’est pas possible. Je me fais des films. C’est ça, c’est forcément ça. Je prends une grande inspiration, en essayant de faire le tri dans mes pensées incohérentes, contradictoires et qui me perdent totalement. « Il parait qu’il ne faut jamais dire jamais tu sais. » Je laisse sortir un petit rire gêné avant baisser le regard. « Si tu as quelqu’un en vue, ça serait dommage de laisser tomber. Peut-être que c’est juste pas encore le bon moment, qu’il faudra juste un peu plus de temps à l’autre personne pour qu’elle se rende compte de certaines choses. Et puis, tu devrais peut-être lui en parler clairement si ce n’est pas déjà fait. » Je hausse les épaules, refusant encore d’affronter son regard. Est-ce que je viens réellement de plus ou moins lui faire comprendre quelque chose à demi mots ? Non, bien sûr que non, c’est juste un conseil général... n’est-ce pas ?

J’ai l’impression que c’est un des premiers échanges, un des seuls, où nous ne sommes pas en train de nous agacer mutuellement ou de chercher à trouver les mots les plus blessants. C’est agréable, je crois ? Ça fait peur aussi, parce qu’il bien plus facile de repousser loin mes sentiments quand je fais semblant de le détester. « Bon, t’es prêt à revenir bosser sans attirer toute l’attention sur nous ? » Je lève un sourcil inquisiteur, les bras croisés sur mon torse et sûrement une once de rage en moi dans mon regard. « Et désolé de t’avoir donné l’impression que je voulais m’immiscer dans ta vie, tu fais bien ce que tu veux avec qui tu veux, ça me regarde pas. » Des excuses, on aura tout vu. Profite-en Gavin, parce que se sont sûrement les premières et les dernières qui tu entendras de ma bouche.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyDim 26 Aoû - 11:26

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Qui compte-t-il convaincre en disant tout ça ? Lui ou moi ? Parce que la question se pose. Ce garçon est encore plus incertain que moi et c’est pas peu dire. Jasper tente de me faire croire qu’il s’en fou, mais j’ai bien vu, j’ai bien compris, c’est tout le contraire. Ma vie l’intéresse, sinon il n’aurait pas sorti tout ça. Et il ne pourra pas me faire avaler que c’était juste sorti comme ça et qu’il ne le pensait pas. Les paroles spontanées sont très souvent celles que l’on pense justement. J’ai appris ça en linguistique et cours d’attitudes comportementales. Puis moi qui en rajoute une couche en lui expliquant ce qui m’anime, les sentiments que j’éprouve qui ne seront pas partagés, tout en le regardant lui. C’est peut-être pas une flèche, mais il n’est pas profondément idiot, il a compris de qui je parlais. Au fond c’est sûrement moi le con, et pas lui. C’est moi le mec qui tombe amoureux super facilement et surtout envers les personnes qu’il ne faut pas. « Il parait qu’il ne faut jamais dire jamais tu sais. » C’est des paroles en l’air tout ça, tout le monde le sait. Le destin est une invention de bonnes femmes pour tenter de rationaliser les choses qui se déroulent sans qu’on ne le veuille. Sauf que tout arrive parce qu’on le provoque, soit intentionnellement, soit parce qu’on le désire vraiment. « Si tu as quelqu’un en vue, ça serait dommage de laisser tomber. Peut-être que c’est juste pas encore le bon moment, qu’il faudra juste un peu plus de temps à l’autre personne pour qu’elle se rende compte de certaines choses. Et puis, tu devrais peut-être lui en parler clairement si ce n’est pas déjà fait. » Sauf que là, je sais qu’il parle de lui, c’est carrément étrange de sa part. Et moi je veux me tirer, là, plus que tout à l’heure encore. Il ose me dire ce genre de choses sachant que c’est de lui dont je parlais moi. Je ferme les yeux, incapable de pouvoir soutenir ça plus longtemps. Je me tais, je ne veux plus parler de tout ça avec lui. Jasper ne me mérite pas, ou alors je ne mérite pas Jasper. C’est une évidence, on mérite mieux chacun, mais moi je peux pas faire taire ce flot de sentiments qui assaille mon cœur. La seule façon que tout ça arrive, c’est qu’il m’annonce de but en blanc que je me fais des idées. Pourtant jamais il n’a fait ça, et moi je reste là à souffrir comme une andouille et ça me dépasse, c’est clairement impossible de composer avec tout ça. « Bon, t’es prêt à revenir bosser sans attirer toute l’attention sur nous ? » De toute façon c’est pas comme si on avait le choix, je hoche la tête et me relève. Ouais, j’aurais pas dû faire une scène tout à l’heure, pourtant il m’a poussé à bout et je ne regrette pas ce geste, ce que je regrette c’est la discussion que ça a induit. Je serre les poings en voyant son regard haineux se poser à nouveau sur moi. La trêve est terminée apparemment. « Et désolé de t’avoir donné l’impression que je voulais m’immiscer dans ta vie, tu fais bien ce que tu veux avec qui tu veux, ça me regarde pas. » Des excuses ? Une première. Sauf que ça ne me paraît pas sincère, ce garçon est venimeux, il me fait toujours du mal et je me renferme à nouveau sur moi, comme une palourde qui renferme son trésor. Quand je passe devant lui et m’approche de la porte, je lui dis de façon parfaitement audible. « C’est toi qui le dit ça. » Qu’il comprenne ce qu’il veut, mais j’ai vu clair dans son jeu, et il ne peut plus faire marche arrière maintenant. Il se cache, et il a peur. Voilà pourquoi il se montre acerbe avec moi. Je m’en vais de la salle pour retourner aux guichets. Heureusement il n’y a pas eu de clients pendant notre altercation. Tandis que je m’installe à ma place, je le vois venir mais je détourne rapidement mon regard, parce que je n’en peux plus de tout ça, c’est trop douloureux. Je prends mon téléphone pour envoyer un message à William, lui demandant s’il peut jouer ce soir, il faut que je me change les idées, et quoi de mieux que les jeux vidéos pour se défouler ? Peut-être même que je vais picoler, tout seul, au moins j’arriverai à dormir. Je tremble, ce n’est qu’en posant mon portable que je m’en rends compte. Puis Jasper, il est à côté de moi, et je semble éviter sa présence maintenant. Quoi que je fasse, tout me ramène à lui, toujours. « Je te déteste... » Il m’entend, pourtant s’il m’a entendu, il a dû aussi entendre que ma voix s’est brisée, et que je suis à deux doigts de pleurer. Bordel, je me déteste à être aussi fleur bleue. Et directement tout ça me ramène longtemps en arrière, quand j’ai fini à l’hôpital parce que je me suis ouvert les veines à cause d’un mec qui me faisait souffrir, et j’ai peur de retourner dans ce cycle infernal, et il en est hors de question, je ne survivrais pas à une nouvelle fois. « Tu te caches, tu te caches pour faire en sorte de ne pas paraître vulnérable, mais t’es qu’une véritable fiote, pire qu’une… pire qu’une pédale. » Je déteste utiliser ce genre de mots, mais je sais qu’au moins ça le fera réagir, parce que ouais, peut-être que moi je suis gay, peut-être qu’il aime pas ça, mais moi au moins je ne renie pas ce que je suis, contrairement à lui. Car oui Jasper, j’ai vu clair à travers ton jeu, je sais ce que tu es maintenant, et tu t’es vendu tout seul tout à l’heure en me parlant de la sorte.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyMar 28 Aoû - 11:32

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Cette discussion, je ne sais pas quoi en penser. Parce que si la soudaine sincérité de nos paroles, de mes paroles, a quelque chose d’agréable et de soulageant, la peur et l’incompréhension n’ont fait que grandir un peu plus en moi. Pourquoi est-ce que tout doit toujours être aussi compliqué ? Pourquoi je ne peux pas simplement vivre ma vie de célibataire batifolant de lits en lits comme il se doit ? Je me suis promis, un pacte plus important que tous les autres, de ne jamais retomber amoureux. Parce que ma dernière relation a réduit mon cœur en miettes, parce que l’amour fait bien plus de mal que de bien d’après mon expérience. Et me voilà, à développer ces mêmes sentiments dévastateurs, mais comble de l’histoire, pour un garçon que je déteste ? Un garçon. Alors que je suis hétéro. Mon cerveau n’a vraiment pas de sens. Ou peut-être est-ce mon cœur. Peu importe, je ne suis vraiment qu’un con.

Je dois sortir de cette pièce. Loin de toutes ces paroles dangereuses. Loin de lui. Parce que la fuite est une solution bien plus simple qu’affronter la vérité en face. Je retourne rapidement au guichet, levant les yeux aux ciels à la remarque qui s’échappe des lèvres de Gavin quand je passe devant lui. C’est étrange. Une part de moi est tout de même satisfaite de savoir qu’il a a maintenant ne serait-ce qu’une toute petite idée du bordel sans nom qui fait rage dans mon cœur. Il n’y a pas grand monde au cinéma aujourd’hui, je ne peux même pas reporter mon attention sur mon boulot. Quelle journée de merde.

Perdu dans mes pensées, mon regard planté dans le vague du vide en face de moi, je rate presque les paroles de Gavin. Je relève les yeux vers lui, pas même encore complètement certain qu’il se soit adressé à moi. Mais un rapide coup d’œil autour de nous me confirme qu’il n’y a personne et que je suis forcément son interlocuteur. « C’est pas un scoop ça. Moi aussi je te déteste, y’a rien de nouveau là dedans. » Pourtant, j’ai entendu la fêlure dans sa voix, comme un point sensible qui a été rendu encore plus vulnérable par notre discussion d’il y a quelques minutes.

Ses prochains mots, ils m’atteignent en plein cœur. D’une violence qui pourrait presque me couper le souffle, d’une vérité telle qu’il serait absurde pour moi de vouloir la réfuter. Je me cache parce que j’ai peur. Et si c’est quelque chose que j’ai toujours prétendu faux, maintenant que les paroles sont lancées, je ne peux rien faire contre. « Je... » Je ne sais même pas quoi répondre. Je lui lance un regard meurtri, puis honteux. Et puis, finalement, il n’y a qu’une seule façon de répondre à toute cela. Le déni, la colère. « Tu dis vraiment n’importe quoi, tu ferais mieux de te la fermer si c’est pour sortir des conneries pareilles. » Je sens mes ongles s’enfoncer dans ma paume quand je referme mon poing, si fort, comme pour m’empêcher d’enfin avouer la vérité. Je plante mes iris brûlants dans les siens, touché un plein cœur par son commentaire. « C’est ça que tu voulais Gavin ? Une réaction de ma part ? Pourquoi, qu’est-ce que tu veux de moi ? Je me cache pas, j’ai rien à cacher ! Alors garde tes sous-entendus complètement ridicules pour toi ! »

Peut-être que c’est moi qui suis ridicule. À réagir si violemment, à démontrer malgré moi que oui, il a raison. Et bordel de merde, oui, j’ai des sentiments pour lui et je ne peux pas l’admettre et ça ne va pas du tout et je panique, à l’aide. « Juste... Tais-toi. Tu sais rien de moi, fais pas semblant de pouvoir dresser mon portrait psychologique. » Je soupire quand les clients commencent à affluer, tentant de calmer mes nerfs et de retrouver un semblant de professionnalisme. La pause arrive, enfin, libératrice, et je me jette presque sur ma cigarette en mettant un pied dans la petite cours extérieure dans employés. Je prends une grande inspiration, laissant la brûlure familière se propager en moi avant de relâcher mon souffle, observant la fumée danser devant mes yeux. « Tu ne peux pas avoir des sentiments pour lui. T’aimes les femmes et en plus, tu t’étais promis de pas retomber amoureux. Alors arrête tes conneries, Jasper. » Je murmure pour moi-même, essayant de convaincre mon propre fort intérieur que tout ce qu’il se passe n’est qu’un stupide malentendu. Je ne pense même pas au fait que Gavin pourrait sortir lui-même dans la cours, je me doute qu’il n’a pas vraiment envie de voir ma tête après notre petit échange courtois. Sentez l’ironie.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyMar 28 Aoû - 17:14

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Je le déteste autant que je l’aime, ce n’est pas faux. Peut-être que le verbe est fort, mais la vérité c’est qu’à force je ne supporte plus sa façon de me parler, il me blesse tout le temps, que ce soit par son sourire ou par sa façon de me regarder. « C’est pas un scoop ça. Moi aussi je te déteste, y’a rien de nouveau là dedans. » Il ment comme une arracheur de dents, toutes ses diatribes précédentes étaient là pour me prouver le contraire. Avant je n’aurais jamais pensé tout ça, qu’il pouvait avoir tout cela en lui. C’était trop bizarre comme discussion. Puis je laisse s’exprimer ma colère et ma rage, je lui dis tout ce que je pense, à commencer par le fait qu’il mente, qu’il n’arrête pas de se cacher parce que j’ai bien compris ce garçon. Plusieurs fois je suis tombé sur des garçons comme lui, à chaque fois que je me faisais larguer je disais que plus jamais je ne retomberai amoureux, et à chaque fois immanquablement, je finis par être à nouveau dans ce piège infernal. « Je... » Il ne sait même plus quoi dire, il n’arrive plus à parler convenablement, à émettre une phrase construite pour se justifier. Preuve concrète que je ne me suis pas trompé et que j’ai très bien cerné qui il est. « Tu dis vraiment n’importe quoi, tu ferais mieux de te la fermer si c’est pour sortir des conneries pareilles. » La colère qui s’exprime, le déni et surtout il s’enfouit un peu plus dans la mauvaise foi pour ne pas perdre pied. Ce garçon est comme tous les autres. Puis le pire c’est que sa réaction prouve tout ce que j’ai pu dire, et il le sait, il sait maintenant que j’ai compris. Les signes sont là, depuis le début, et j’ai été trop bête pour ne pas m’en rendre compte tout de suite. « C’est ça que tu voulais Gavin ? Une réaction de ma part ? Pourquoi, qu’est-ce que tu veux de moi ? Je me cache pas, j’ai rien à cacher ! Alors garde tes sous-entendus complètement ridicules pour toi ! » Ce que je voudrais vraiment, c’est qu’il assume enfin. Sauf que ça ne règle aucun problème, je reste amoureux de lui et je sais qu’au fond ça ne changera pas avant d’avoir fait une chute vertigineuse après avoir frôlé le ciel. Bon sang, je n’arrive plus à m’en sortir de cette spirale infernale, et à chaque fois c’est pareil, à chaque fois ça me fait souffrir. « Juste... Tais-toi. Tu sais rien de moi, fais pas semblant de pouvoir dresser mon portrait psychologique. »  De toute façon je n’avais pas l’intention de dire quoi que ce soit d’autre, parce que là c’est trop douloureux et je n’arrive plus à formuler des idées correctes. Fort heureusement il y a des clients qui arrivent et ça me coupe rapidement de toutes ces saloperies que l’on s’inflige. Je n’en peux plus de la souffrance que provoque l’amour. Rapidement l’heure de la pause arrive sans que l’on se parle à nouveau car il faut travailler. Il part rapidement et je le perds de vue. Tant mieux. Je ferme les yeux avant de prendre mon paquet de cigarettes dans les vestiaires pour rejoindre la cour des employés. Une fois arrivé, j’entends sa voix, très douce, trop faible, mais chaque mot résonne dans ma tête, et me broie le cœur, inlassablement. Ô douleur intenable, les larmes commencent à rouler sur mes joues. « Tu ne peux pas avoir des sentiments pour lui. T’aimes les femmes et en plus, tu t’étais promis de pas retomber amoureux. Alors arrête tes conneries, Jasper. » Impossible, alors je tourne les talons en courant, refermant la porte en la claquant pour partir ailleurs. Je pars devant le cinéma, au moins je serais tranquille pour fumer ma cigarette. La fumée me calme, et pourtant je ne peux pas arrêter de penser à ce qu’il a dit, avoir des sentiments pour lui. Ainsi je ne suis pas complètement idiot, j’avais bien compris ce qu’il me disait, j’avais bien interprété les signes. « Bordel, pourquoi c’est toujours aussi compliqué. » Bon sang, je passe ma main sur le visage pendant que je souffle la fumée par les narines. Une fois ma cigarette terminée, je la jette dans le cendrier avant de rentrer dans le cinéma pour arriver devant un de mes collègues. Jasper est là, et je m’en fiche, ce garçon se ment à lui tout seul, et c’est honteux. « Cheryl tu peux prendre ma place au guichet ? Je vais aller au ménage dans les salles, s’il te plaît... » La dite collègue me regarde et finis par fixer Jasper, pensant à la scène que j’ai fait tout à l’heure. Elle hoche la tête rapidement, comprenant que je ne veux pas être avec lui car on s’est engueulé. « T’en fais pas Gavin, j’prends ta place. » Je la remercie d’un simple geste de la tête avant de partir loin de lui, loin de ses persiflages et de sa honte ambulante. Il m’aime, mais il est tellement con qu’il ne veut pas se l’avouer. Rapidement, c’est les salles que les gens quittent en laissant des saletés qui deviennent mon travail de la journée. Je dois ramasser le pop-corn que les gens ont fait tomber au sol ou encore les bouteilles en plastique des sodas gazeux. « Enfoiré… tu sais très bien ce que je ressens pour toi, tu l’as deviné, et tu fais comme si de rien n’était… tu me fais souffrir, en le sachant en plus... » Je jette les détritus dans le sac poubelle. Au moins ça me fait penser à autre chose, alors tant mieux. Après cette salle, j’en aurais une autre à faire puis ce sera au tour des toilettes, qui sont souvent souillées par des couples exhibitionnistes qui trouvent ça excitant de s’envoyer en l’air au cinéma. C’est immonde, et immanquablement ça me fait penser à tous ses mots prononcés et au bonheur que je ne retrouverai pas avant longtemps.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyDim 2 Sep - 8:22

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Je pense être tranquille dans la cours des employés. Simplement moi, ma cigarette et mes pensées tourmentées. Pourtant, il y a cette porte qui se referme violemment sans que personne ne me rejoigne dehors, me faisant relever des yeux surpris. Mais il n’y a toujours que ma pauvre personne, toute seule, alors je n’y prête pas plus d’attention. Je finis de fumer le bâtonnet toxique, laissant ma frustration s’échapper de plus en plus fort dans chaque expiration. J’en ai marre. De lui, de tout, mais surtout de moi. J’ai presque envie que quelqu’un vienne me sauver de cette situation qui n’arrive pas à faire sens en moi, peu importe l’issue des choses. Je finis ma cigarette, l’air morose et le sourire en berne avant de repasser la porte. Encore quelques petites heures et à moi la liberté. Le confort de la guitare, le lâché prise de l’écriture ou encore la facilité du bar, tant d’opportunités pour finir cette journée sur une touche plus positive.

Malheureusement, la positivité, ce n’est pas pour tout de suite. C’est ce qui me saute aux yeux quand Gavin demande à une collègue de le remplacer. Pour ne pas être obligé de supporter ma présence. Mon cœur manque un battement quand mon regard se pose sur ses yeux humides, certainement par ma faute. Quoi que je fasse, peu importe à quel point j’essaie de me convaincre du contraire, je déteste le blesser. Et malgré tout, aussi paradoxal que ça puisse paraître, la seul solution que j’ai trouvée pour y remédier, c’est d’être encore plus exécrable avec lui. Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Tout, très certainement. Je devrais laisser tomber, lui donner l’espace dont il a besoin et simplement passer à autre chose. Pourtant, je ne réfléchis même pas à mes gestes quand mes pas emboîtent les siens. Comme si mon corps bougeait contre mon grès, décidant d’écouter mon cœur avant même que la raison n’est le temps d’exister.

J’avance doucement dans la salle vide, retenant mon souffle alors que ses mots s’impriment dans mon esprit. Oui, j’ai compris ce que tu ressens pour moi. Oui, je ne suis qu’un lâche qui ne sera jamais capable d’autre chose que de te faire souffrir. Mais aujourd’hui, quelque chose a changé entre nous et en moi. Quelque chose que, même si je vais continuer de le repousser, je ne peux plus le nier. « Gavin... » Ma voix est faible, tellement peu assurée alors que nous ne sommes que seuls tous les deux dans cet endroit clos. « S’il te plaît, arrête. Tu dois arrêter de ressentir quoi que ce soit autre que de la haine pour moi parce que... » Je laisse échapper un juron, frustré de ne pas savoir comme m’exprimer, quels sont les bons mots à employer dans cette situation. « Parce que je pourrai jamais te donner autre chose. Et j’ai peut-être mis longtemps à l’accepter, mais oui je ne peux pas nier les choses que je ressens pour toi. » Un aveux direct, enfin. Je n’ai jamais fait preuve d’autant de sincérité avec qui que ce soit depuis bien longtemps, et je suis terrifié.

Mon cœur bat à tout rompre alors que je fais quelques pas dans sa direction, une sincérité rare entre nous allumant mon regard. « Mais je ne peux pas. Pas maintenant, ni jamais. Et tout ce que je vais faire si j’accepte tous ces sentiments en moi, c’est te faire souffrir. Encore plus que maintenant. » Je n’arrive pas à croire que je laisse tomber le masque devant lui, ne serait-ce que pour quelques minutes d’une vérité sans filtre. Il pourrait bien me rire à la figure, me hurler dessus ou même me frapper, je mérite tout. Et pour une fois, je n’essaierai même pas de répliquer. « Continue de me détester, je vais continuer à faire semblant de te détester. C’est bien plus simple comme ça, crois-moi. » Personne de sensé ne voudrait de quelqu’un comme moi. D’un garçon effrayé par l’amour et qui n’arrive même pas à accepter l’éventualité qu’il puisse aimer un autre homme.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptyMar 25 Sep - 17:52

la passion bridée.

ft. GAVIN HOPKINS && JASPER LINSKEY



« Gavin... » Je sursaute presque malgré moi, car sa voix m’a surpris et surtout parce que je ne m’attendais pas à ce qu’il me rejoigne. Que vient-il faire ? Remuer le couteau dans la plaie ? Le pire dans cette histoire, c’est qu’il a entendu tout ce que j’ai dit, probablement. Sauf que peu m’importe, je n’ai rien à cacher, pas même la profondeur des sentiments qui m’habitent, car au fond, je n’ai jamais eu honte de ce que je suis, et ce que les autres peuvent penser ne m’apporte rien. A part la satisfaction de faire parler de moi. « S’il te plaît, arrête. Tu dois arrêter de ressentir quoi que ce soit autre que de la haine pour moi parce que... » Mes poings se serrent immédiatement et mes ongles s’enfoncent dans la chair de la paume de mes mains, les phalanges blanchissent et les jointures sont à deux doigts de céder, comme si elles rêvaient de s’élancer dans une danse macabre. Ce qu’il raconte c’est un ramassis d’idioties, on ne peut choisir ses sentiments, on ne peut dicter à son cœur la profondeur des émotions qu’il doit ressentir. On a beau faire, rien n’y fera jamais. « Parce que je pourrai jamais te donner autre chose. Et j’ai peut-être mis longtemps à l’accepter, mais oui je ne peux pas nier les choses que je ressens pour toi. » Je l’avais bien compris, il n’y a pas inscrit imbécile profond sur mon front, même si parfois je me le demande à force de m’enticher toujours des mauvaises personnes et des personnes qui me font souffrir comme si je n’étais qu’un pantin à leurs yeux avides. Je ne suis qu’une pauvre marionnette de chiffon qu’on prend dans tous les sens, au sens littéral du terme d’ailleurs, on me prend, puis on me fracasse. Je souffre inlassablement de tous ces connards qui croient jouer avec ce que je ressens, pourtant je n’y peux rien, ils m’attirent irrésistiblement, sans que je ne puisse rien y faire. Je voudrais le faire taire, car la suite, je la connais, et elle me rend déjà si triste que je ne veux pas avoir à y faire face. Pourtant, ses pas le conduisent à moi, lentement, et la sentence est prête à éclater. L’épée de Damoclès est si proche que je vois déjà ma tête rouler au sol, ou plutôt mon cœur saigner tellement fort que j’aurais l’impression d’imploser en ma cage thoracique. « Mais je ne peux pas. Pas maintenant, ni jamais. Et tout ce que je vais faire si j’accepte tous ces sentiments en moi, c’est te faire souffrir. Encore plus que maintenant. » La seule chose qui saute à mon ouïe, c’est le jamais qui me fend en deux, la fameuse lame est tombée. Le couperet s’est élancé et rien ne pourra l’arrêter. Je vacille, incapable de tenir debout, obligé de me rattraper au balais qui plie dangereusement en deux, à deux doigts de céder, comme mon humeur légèrement instable.


Je voudrais lui dire quelque chose, avoir la réplique facile, pourtant, nous savons tous que dans ces moments-ci, la seule éventualité d’ouvrir la bouche débloquera un flot irrépressible de larmes qui rendent trop fragile. Il faut que je reste fort, car de quoi aurais-je l’air face à lui ? Tout ce que je veux c’est paraître calme, réfléchi, lui prouver que je saurais être capable de tout pour lui. « Continue de me détester, je vais continuer à faire semblant de te détester. C’est bien plus simple comme ça, crois-moi. » Son compromis ne me convient pas, s’il n’y tenait qu’à moi, j’enverrais les conventions sociales aux ordures, qu’il ne voit plus la population comme un frein à ses sentiments. Car au fond, soyons honnête entre nous, c’est bien de cela dont il s’agit. Il a peur d’être jugé par ses choix, il a peur que sa carrière en pâtisse. Certes notre société évolue, mais pas assez rapidement aux yeux de la communauté dont je fais parti, et cela peut faire peur quand nous évoluons dans un monde où l’intolérance prime sur l’acceptation de la différence des autres. Mais peut-on vraiment parler de différence ? Le substantif ne me paraît pas approprié. Nous aimons comme tous les autres, nous avons les mêmes besoins d’attention et d’amour, la seule chose qui pourrait différer c’est le genre de la personne que l’on recherche, sauf que ce n’est pas un critère, ce n’est pas un choix, alors  certes la définition de la différence est claire, il y a quelque chose qui nous distingue des autres, mais c’est comme parler de race entre les hommes, c’est impropre, car cela n’existe pas.


Au final je m’approche de lui et pose ma main sur son torse, sachant que nous sommes seuls et mes yeux s’ancrent dans les siens. Comme une évidence, comme un souffle chaud, les mots viennent d’eux-mêmes, ils coulent limpidement comme un filet d’eau rejoignant le courant plus large d’un canal fluvial. « Et si moi ça n’me convient pas, tu y penses ça ? » Ma voix est douce, sortie d’un songe, d’un être plus profond, à peine élaborée qu’elle est proposée, telle les tropismes, et je ne peux plus faire marche arrière, ils sont clairs et rayonnants de sincérité. Il a été franc avec moi, alors je me dois de lui renvoyer la pareille. La vie c’est du donnant donnant. La main que j’avais mise sur son torse tombe lamentablement sur ma hanche car ce contact me perturbe profondément.


Maintenant que les propositions s’enchaînent, peut-être serait-il temps de lui expliquer, lui dire qu’au fond je ne veux plus de tout cela, que sa froideur me tue à petit feu, et que malgré toute la bonne volonté du monde, je ne parviens pas à faire l’impasse sur la chance que l’on pourrait avoir ensemble. « T’es pas tout seul dans cette affaire, nous sommes deux. Et moi j’en peux plus d’avoir à subir tes humeurs compliquées parce que t’assumes pas. Tu crois que c’est facile pour moi ? Tous les jours y a une absence, tous les jours je te vois et j’arrête pas de penser à toi quand je me sens seul. » La suite de mes propos va lui ouvrir les yeux, ou le faire fuir, peut-être les deux solutions d’ailleurs. Après tout, c’est tout ce que je recherche, le faire réagir sur la condition misérable qu’il m’impose. Cette mascarade a assez duré, il est temps de faire tomber les masques et de se montrer tel que l’on est, alors je ne vois pas pourquoi je continuerai à cacher les méandres obscures des sentiments que je ressens. « Et toi tu me fais du mal comme ça, à m’en foutre plein la gueule alors que tout ce que je veux c’est pouvoir t’aimer. T’es injuste avec moi alors que je n’ai jamais rien demandé d’autre que d’être à tes côtés pour t’offrir quelque chose d’inestimable. » Oui, l’amour n’a pas de prix, et parfois nous pouvons passer à côté de la personne qui nous correspond parce que l’on a peur, ou parce que l’on abandonne. La vie est trop courte pour mettre de côté de pareilles opportunités. Je recule sans regarder derrière-moi et m’assieds sur le dossier de l’un des fauteuils recouvert d’un tissus rouge soyeux, baissant les yeux au sol. « Tu devrais partir Jasper. Tout ce que je te demande c’est d’arrêter de me blâmer pour quelque chose que je ne contrôle pas et que je ne pourrais jamais contrôler. Tu es égoïste de me faire tout ça, tu ne penses qu’à toi. Malgré tout je ne peux pas faire autrement que de le subir. Je te le répète, tu devrais partir, à jamais, et cette idée m’effraie. » Je me crois en plein mélodrame, comme dans les romans romantiques où l’amour est le cœur du sujet, où il finit rarement bien, ou les passions sont les moteurs même de la vie des personnages. Comme si toute mon existence n’était que le fruit de l’imagination débordante d’un homme écrivant mes péripéties. Pourtant, tout ceci est bien réel, à mon grand malheur.

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MessageSujet: Re: la passion bridée. (JASPER&GAVIN)   la passion bridée. (JASPER&GAVIN) EmptySam 29 Sep - 9:31

La passion bridée

ft. Gavin Hopkins & Jasper Linskey


C’est quand je vois la violence des sentiments tristes de désespérés que mes mots provoquent en lui que je regrette presque de m’être confié. Pourtant, continuer cette mascarade n’aurait servi à rien. Il sait bien que mon cœur s’est stupidement entiché de lui, il en a forcément pris conscience. Ce moment de confession, ce n’est pas quelque chose que j’imaginais devenir un jour réalité. Certes, j’ai rêvé plusieurs fois de Gavin, bien plus que je ne pourrais jamais l’avouer. J’ai rêvé qu’il disparaissait de ma vie à tout jamais, qu’il ne viendrait plus troubler mon cœur qui refuse de battre pour quiconque après la trahison que j’ai subit. Qui refuse de battre pour un homme parce que le jugement des autres me terrifie. Mais pour être honnête, j’ai encore plus souvent rêvé de notre amour. De nos baisers, de notre soudaine honnêteté. Et maintenant qu’elle est réelle, cette honnêteté, je ne sais plus quoi faire.

Ma respiration se bloque un instant quand sa main se pose doucement sur mon torse et je suis incapable de le repousser. Pire, je ne veux pas le repousser. Ce simple contact, il déclenche les battements erratiques de mon cœur et je pense que je ne me suis pas rendu compte avant ce soudain rapprochement de toute l’emprise qu’il a sur ma personne. Ses yeux rencontrent les miens et je me retrouve soudainement incapable de détourner le regard, perdu dans ces iris bien trop expressifs. Si ce n’est pas ce qu’il veut ? Après tout ce que je lui ai fait subir, il a quand même envie de se battre ? Je suis presque déçu quand sa main brise notre connexion physique, retombant mollement le long de son corps. Je reste silencieux alors que ses paroles, bien trop sincères, bien trop empruntes de détresse, résonnent entre nous. Il est en train de troubler mon corps et mon âme au plus profond de mon être. J’ai une soudaine envie d’envoyer tout balader sans considération aucune pour la société, sans crainte que cela n’impacte ma carrière. J’aimerais être aussi fort que lui. J’ai envie de le prendre dans mes bras, de le serrer fort contre moi comme j’en ai rêvé en cachette, presque honteusement, maintes et maintes fois.

Finalement, je m’assoie doucement à côté de lui, prenant une grande inspiration avant de délicatement poser ma main sur la sienne. C’est ridicule, ce n’est rien qu’un peu de ma peau contre la sienne, et pourtant cela suffit à réveiller les battements effrénés de mon cœur et de propager ce sentiment de bien-être dans tout mon corps. J’ai déjà ressenti tout cela avant. Quand je suis tombé amoureux. Et je ne pourrais jamais lui confier à quel point tomber amoureux de lui me terrifie. « Je ne te blâme pas Gavin, c’est moi le connard dans l’histoire, pas toi. Ça a jamais été toi. » Un petit rire m’échappe alors que je baisse les yeux, honteux. « Je... J’aimerais vraiment arriver à être fort comme tu l’es, tu sais. Je suis vraiment désolé de te faire souffrir, je sais juste pas comment réagir face à tout ce que tu réveilles en moi et c’est bien plus facile de te rejeter la faute dessus que d’assumer. Je pense que t’auras remarqué que je suis loin d’être quelqu’un de courageux. » Mes doigts se renferment tendrement sur les siens, l’espace de quelques secondes, avant que je ne retire ma main, un long soupir s’évadant de ma gorge.

Finalement, je finis par relever les yeux vers lui, essayant de retrouver une certaine contenance après cette explosion d’émotions que je ne suis vraiment pas habitué à laisser entrevoir à qui que ce soit. « Je comprends si tu ne veux plus m’adresser la parole et tu as vraiment tous les droits du monde de me détester. » Même si cela me ferait bien plus mal que je ne veux l’admettre et que je ne peux l’imaginer. Après tout, c’est tout ce que je mérite. « Mais si jamais il y a encore un petit espoir pour que tu ne tires pas définitivement un trait sur moi, tu devrais passer chez moi demain soir. On pourrait manger une pizza, regarder un film, ou juste... parler ? » Et puis, après tout cet échange, je crois que je suis définitivement incapable de faire comme si je ne ressentais rien pour lui. Je lui offre un sourire gêné pourtant totalement sincère avant de me lever pour retourner finir cette journée de travail pleine de rebondissements.

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