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 la vague à l'âme (stellarth)

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MessageSujet: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptySam 25 Aoû - 11:14


Stella & Barth
La vague à l'âme


On y était. Et déjà, tu te demandais comment est-ce que vous en étiez arrivés là. Et puis, ça te revenait soudainement. Un mélange sournois de chaleur irrespirable, d'une gamine qui tournait comme une lionne en cage dans la baraque et ton moral qui menaçait de virer au noir. Il avait fallu prendre une décision rapide. Et dieu sait comment, t'avais pensé à l'emmener se shooter à l'iode. Et c'était pas plus mal parce que plus t'avais vu défiler les miles jusqu'à la plage, plus t'avais senti ton âme se rasséréner. C'était venu d'un souvenir, lors d'un rare soir où elle s'était sentie assez en confiance pour déverser quelques mots. Et t'avais l'impression d'éclaircir le mystère qui tournoyait autour d'elle, un petit peu, pas à pas. Vous preniez le temps de vous apprivoiser, oscillant dans cette méfiance craintive qu'elle ne pouvait s'empêcher de ressentir et tous les efforts considérables que tu faisais pour qu'elle sente chez elle, dans cette bâtisse à l'aura triste et morne. Tu profites d'une ligne droite pour jeter un coup d'oeil à la silhouette déliée à tes côtés : elle avait repris un peu de poil de la bête. Elle restait encore beaucoup trop mince et ce constat venait creuser un trou dans ton estomac, mais son visage avait repris des couleurs et les cernes s'estompaient au fur et à mesure. Il y avait une sorte d'urgence dans cette inconstance. Elle était là, mais tu ne savais pour combien de temps. Elle finirait de toute manière par repartir, un beau matin. Retrouver les siens. Et c'était étrangement douloureux. Tu te racles la gorge, laissant traîner quelques minutes de rockabilly dans l'habitacle. « Fais-moi confiance, Rose. Ok ? » tu souffles, essayant d'apaiser la demoiselle angoissée par cette première sortie. Tu retournes à la route, prenant quelques virages de manière délibérément lente par rapport à ta conduite habituelle, laissant encore quelques kilomètres entre la mer et vous. « On ira à ton rythme. » Elle n'avait pas quitté la maison depuis son arrivée, se refusant à passer le seuil de la porte. Osant à peine demander quoi que ce soit quand t'avais l'audace d'aller faire les courses. C'était déjà un miracle que tu aies réussi à la traîner jusqu'à la voiture mais elle avait consenti à faire un effort. Et elle ne regretterait pas.

Les pneus crissent et vous atterrissez sur le parking au bord de la jetée. Le sable n'est qu'à quelques mètres et tu ressens l’indicible besoin de t'y rendre. De toutes tes forces. La mer avait été un havre de paix. Des heures durant, planté à observer le remous des vagues, les tapis d'écume qui bordaient les rochers. C'était calme, c'était reposant. C'était tout ce que n'était pas ta maison et ton train-train quotidien. Tu te redresses sur ton siège, inspirant un bon coup avant d'observer ce visage délicat, ses iris céruléens plantés en direction du paysage qui vous faisait face. T'étais jamais retourné au bord de la mer, depuis ton retour. Trop casanier, trop effrayé. Puis tu sors la voiture, faisant le tour de l'engin pour aller ouvrir la porte à la créature silencieuse, les sens aux aguets. Elle était encore si fragile, si imprévisible. « On y est, gamine. Maintenant c'est toi qui décide. » Le plage était déserte. Il était tôt, bien trop tôt, le soleil pointant le bout de son nez à l'horizon. Jetant des ombres dorées sur la surface remuante. L'appel du grand large.

(c) élissan.


@Stella Linskey STELLARTH ON THE ROAD, SWEETIE. la vague à l'âme (stellarth) 274243323
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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptyMar 28 Aoû - 19:19


Stella & Barth
La vague à l'âme


J'aurais aimé pouvoir dire que plus les jours passaient, plus c'était facile. Mais je ne pouvais prononcer ces mots dénués de vérité. La réalité, dure et froide, était que plus le temps passait, plus je me sentais écrasée par ce cauchemar qu'était désormais ma vie. Des souvenirs m'assaillaient sans cesse, et à force de les revoir passer dans ma tête, je ne savais plus ce qui était réel ou ne l'était pas. Peut-être mon esprit inventait-il des choses... Ou peut-être est-ce que j'aurais voulu croire. Je pensais sincèrement qu'en m'enfuyant, certaines choses changeraient. La désillusion était douloureuse. Je croyais me sentir moins impuissante, moins brisée, plus forte. Il n'en était malheureusement rien. Mon corps n'était plus là-bas, dans cette chambre sombre et glaciale, mais mon esprit ne pouvait plus la quitter. Et je commençais vraiment à douter de pouvoir un jour y arriver. Ma conviction profonde était qu'une partie de moi serait toujours ancrée dans ces événements, dans cette merde que j'ai traversée. Heureusement, lorsque j'étais dans ce long tunnel bordé de désespoir, une main m'entraînait vers la sortie. Barth.

L'habitation de Barth était un refuge plutôt agréable, et je commençais à m'y habituer un peu trop à mon goût. Il ne faisait aucun doute qu'un jour, peut-être même bientôt, je devrais partir. Je ne pouvais rester éternellement dans les pattes de mon bienfaiteur, il devait retrouver sa vie d'avant, celle où il n'avait pas à se tracasser d'une jeune femme un peu trop barge.. Mais ce moment me faisait peur parce que je n'étais prête ni à quitter cette sécurité rassurante, ni la personne qui me la fournissait. À vrai dire, depuis peu, l'une de ses deux raisons était devenue plus important que l'autre. Mais régulièrement, je tentais de chasser ces émotions de mon esprit. Elles n'avaient aucune place dans cette situation étrange, et elles ne serviraient qu'à me faire davantage de mal. Je refusais tout simplement d'y penser, et je dois dire que ça fonctionnait plutôt bien. Quand il avait proposé de sortie de la maison, je m'étais crispée et d’instinct, toutes mes peurs étaient surgies. Puis, je m'étais faite doucement à cette idée, celle de retrouver enfin un élément familier, un élément qui me relierait de nouveau à ma vie passée. J'allais revoir l'océan. Après toutes ces années et la passion qui m'habitait auparavant, j'aurais dû ressentir de l'excitation ou de la joie.. Mais aucun de ces deux sentiments ne m'a envahi.  Et même maintenant, assise dans la voiture avec Barth à mes côtés, je n'arrivais à rien ressentir de tel. Si ce n'était la peur, comme d'ordinaire. Intérieurement, je priais de toutes mes forces pour que cette sortie me donne assez de force pour quitter Barth définitivement. Je voulais que la vue de l'horizon et le bruit des vagues me poussent à oublier ce qui commençait à germer en moi. Il le fallait. J'avais déjà trop souffert, et aux regards parfois brumeux de mon ami, je devinais aisément que lui aussi.

«Fais-moi confiance, Rose. Ok ?». Je triture mes mains et remue de façon incontrôlée sur le siège depuis que nous sommes partis de la maison. Et pourtant, je ne me sens pas si mal à l'aise que ça. Sans doute parce que sa présence me donne un courage que je croyais avoir perdu. Il n'a pas pourtant l'air de savoir à quel point je lui offre ma confiance. Si ce n'était pas le cas, je ne serais pas dans cette voiture avec lui. Mais ça, je ne lui dis pas. Je préfère taire certaines choses, pour ne pas avoir à les expliquer. La manière dont Barth se comporte avec moi provoque des petites choses agréables en moi. Je me presque sens.. privilégiée. La douceur avec laquelle il conduit m'étonne d'ailleurs, car même si je ne le connais pas depuis très longtemps, j'ai appris à cerner les gens. Et cette lenteur ne lui ressemble pas, il me semble. Je hoche la tête rapidement, incapable de formuler une phrase comme réponse. «On ira à ton rythme.» Encore de la prévenance. Je pense que même si je vis pendant trois siècles, je n'aurais jamais assez de temps devant moi pour le remercier. Lorsque je pense à ce qu'il fait pour moi chaque jour, les mots me manquent. «Si tu veux aller à mon rythme, tu peux accélérer un peu. Je suis tarée, pas en porcelaine..» Voilà la seule tentative d'humour que j'expérimente depuis des mois. Tentative totalement pourrie, certes, mais mes lèvres se relèvent légèrement pour donner naissance à un sourire sur mon visage. Le mouvement de ma bouche s'éteint rapidement et je retrouve une nouvelle fois cette boule dans mon ventre. Peut-être que sortir n'était pas une bonne idée, peut-être que c'est trop tôt.. Peut-être que.. je pourrais croiser Maxime. Mon corps entier se crispe et je me tasse un peu plus sur mon siège.

Enfin, nous arrivons sur un parking non loin de la mer. Le sable n'est qu'à quelques mètres et mon stress augmente encore d'un cran. La plage est déserte, ce qui me détend un peu mais après tout, on ne sait jamais. Barth sort alors de la voiture, et je reste plantée là, incapable de bouger tandis que lui, vient se placer à côté de moi pour ouvrir ma portière. Je regarde encore le paysage qui s'offre à moi et n'arrive pas à me décider. «On y est, gamine. Maintenant c'est toi qui décide.» Je baisse les yeux vers mes mains jointes, et hésite à prononcer tout haut mes doutes. Je décide que finalement, s'il y a bien une personne qui peut entendre cela, c'est Barth.. Je crois. «Je vais sortir. Mais.. j'ai peur de ne plus voir l'océan comme je le voyais avant, Barth. Je... » une larme menace subtilement de couler de mon œil et je me racle la gorge, essayant de reprendre contenance. « .... et si je n'arrive plus à ressentir quoi que ce soit ?» Eh bien, si je n'y arrive plus.. tout sera perdu pour moi.

Je ne sais même pas si ce que je dis est cohérent, compréhensible ou totalement idiot. Mais quoi qu'il en soit, je pense être suffisamment resté enfermée et je dois au moins tenter cet effort. Je sors donc de la voiture et me dirige à pas lents vers le sable. Je retire mes sandales en prenant tout mon temps, comme pour repousser le moment où je devrai franchir la dernière limite. Si je dois me souvenir de ma vie d'avant, autant mettre toutes les chances de mon côté et agir comme je l'aurais fait autrefois. J'hésite quand même une seconde à faire demi-tour, mais pour une fois, je souhaite être forte. Et même si pour ça, je dois attraper la main de Barth dans la mienne. Je veux partager ça avec lui, car tout ceci n'est possible que grâce à lui. Je lui jette un petit regard gêné et je lui souris timidement juste avant de faire un pas en avant. Au moment où mes orteils s'enfoncent dans le sable, j'ai l'impression d'être une gamine qui redécouvre le monde. Ce n'est pas grand-chose, ce n'est même rien du tout, et pourtant, je suis là, j'ai réussi.  Je me retourne vers Barth et croise ses yeux. «Ok. On y est..» Les secondes passent, et je sens petit à petit un sentiment oublié refaire surface : l'impatience. Je meurs d'envie d'entrer dans l'eau et la distance qui me sépare des vagues me semblent bien trop longue. Mais je reste encore sur la réserve, et ne peux m'empêcher de rester immobile.

(c) élissan.


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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptyVen 31 Aoû - 21:35


Stella & Barth
La vague à l'âme


C'était toujours compliqué quand il s'agissait de Stella. Enfin Rose. Comme elle avait souhaité être nommée, malgré le doute qui persistait dans ton esprit. Malgré ses efforts, elle restait fragile, imprévisible. Tu marchais sur des oeufs, à ses côtés. Filant dans un inconnu qui te faisait peur, sans que tu ne l'avoues à voix haute. Elle était une coquille fendue, blessée, essayant de cicatriser tant bien que mal et tu tentais de l'y aider, dans la mesure de es moyens. Il fallait savoir équilibrer entre la délicatesse qui seyait à ce genre de situation et ton caractère qui revenait toujours à la charge. Tu n'avais jamais autant été patient et mesuré que depuis qu'elle vivait à la maison. Il n'y avait bien que pour elle que tu faisais des efforts, en fin de compte. Parce qu'elle avait quelque chose de réconfortant, dans sa folie. Dans cette fêlure qui te donnait l'impression de t'observer dans un miroir. Dans cette fragilité qu'elle murait dans le silence, dans l'oubli, quand tu la dissimulait sous une couche de colère, de violence. Mais vous cohabitiez pacifiquement, prenant des habitudes petit à petit. Et tu te rendais compte que sa présence devenait de plus en plus confortable. C'était agréable d'avoir quelque d'autre à la maison. Profiter des moments de silence à deux, partager des repas en tête à tête avec autre chose que la fenêtre. Sentir qu'il y a une autre âme qui vive à l'intérieur de cette bâtisse si vide, si morne. C'était étrangement réconfortant. Et ça devenait un problème. Parce qu'elle allait partir, un jour ou l'autre. Elle allait retrouver les siens, elle allait avancer, sortir de cette petite bulle de protection temporaire que vous aviez construit, ces dernières semaines. Et tu ne voulais pas y penser. Pas tout de suite, en tout cas.

Tu lui laisses le temps, acceptant sa remarque avec un sourire. Elle avait tout de même du répondant, la gamine. Elle s'était un peu affirmé, les jours passant, atteignant même quelques pointes d'humour. T'avais vu ses lèvres se rehausser furtivement, mais c'était déjà ça. Malgré tout, sa gêne reste présente, tandis que tu tentes d'avancer à un rythme de croisière sympathique. Cette peur, constante. De tout, du moindre geste. Du moindre mot sorti trop fort. Elle avait été blessée au corps mais surtout à l'âme. À l'intérieur. De ces blessures qui ne guérissent jamais vraiment. Celles qui changent quelqu'un, ces blessures en lesquelles tu te reconnaissais si bien. Vous n'aviez pas vécu la même chose, mais vous en étiez sorti brisés de la même manière. Seule votre réaction divergeait. Et cette sensation d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui te comprenne, qui t'accepte avec toute la noirceur de ton âme, elle te serrait le coeur. Alors tu regardes la route, fixement, essayant de ne pas poser tes yeux sur le visage délicat à tes côtés.

Et déjà, l'air est rempli d'iode et les pneus crissent légèrement lorsque vous arrivez sur le parking au bord de la jetée. Tu finis par contourner le véhicule pour ouvrir la demoiselle, lui intimant de prendre son temps. Il était tôt, vous aviez encore quelques heures devant vous avant que l'étendue claire ne se remplisse de monde. Elle répond, difficilement. Toujours effrayée. Effrayée de ne plus voir le monde avec l'innocence qu'elle possédait avant, effrayée de ne plus ressentir la joie, l'émerveillement, comme une jeune aurait du le faire. Et tu ne peux le faire à sa place. Tu ne peux qu'être accompagnateur, spectateur. « Tu ne pourras pas le savoir avant d'y être. Mais si tu sens que c'est trop tôt, dis-le moi. On rentre et on essayera une autre fois, ok ? » tu demandes, les yeux rivés sur son minois pâle, mangé par deux iris d'un bleu vif, transcendant. Elle était troublante de sincérité, touchante dans sa fragilité. Faisant se mouvoir sa carapace au rythme des événements. Cette carapace qui se désagrégeait doucement à ton contact, laissant entrevoir la jeune femme qui se trouvait derrière. Qui te semblait encore plus fascinante.

Tu recules pour lui laisser de l'espace, observant le moindre de ses mouvements. Suivant ses pas, comme une ombre. Lui laissant le loisir d'avancer, d'analyser l'environnement, de pouvoir avoir toutes les cartes en main. Concerné par la silhouette déliée, cheveux au vent, qui se mouvait pas à pas, lentement, jusqu'à la bordure de sable. Elle se déleste de ses sandales que tu es allé acheter quelques jours auparavant, observant l'étendue de sable avant de se retourner à demi et de tendre la main pour attraper la tienne. D'abord surpris par la soudaineté du geste, tu comprends. Elle voulait partager ça avec toi. Tu déglutis, un battement de coeur venant apparaître en traître, avant de presser sa main délicatement. Soit. Tu retires tes bottes en jouant de tes pieds, n'ayant pas eu le temps d'enfiler des chaussettes. Maudite gamine. Puis elle avance et ton corps suit le mouvement, vous entraînant sur la plage. Tu retrouves les contours de son visage quand elle se retourne à nouveau, son regard si semblable à la mer plongé dans le tien. Avec l'air qui venait battre dans ses cheveux et rajouter du rose sur ses joues. « On y est. » tu réponds, avec un sourire. Un vrai sourire. Parce que tu te rendais compte que vous en étiez arrivés là. Elle l'avait fait et c'était un grand pas, une avancée énorme. Elle combattait ses peurs avec hargne. Mais elle reste immobile, à contempler les vagues, alors que tu sens le léger tremblement de son bras lié au tien par vos mains jointes. Et à son visage, c'était une impatience qu'elle tentait d'enfouir à nouveau, par crainte. Tu presses à nouveau sa paume, baissant les yeux vers elle. « T'attends quoi ? Va dans l'eau. Elle va pas te mordre. » tu tentes, malicieux. « J'suis là, j'te suis. » tu rajoutes, pour la rassurer. T'étais là, t'allais pas bouger. T'attendras aussi longtemps qu'il faudra. Et quand tu y penses, t'as l'impression que ça ne s'applique pas qu'à cette sortie à la plage.


(c) élissan.


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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptySam 8 Sep - 17:31


Stella & Barth
La vague à l'âme


N'importe qui sur cette planète aurait pu tenter de m'emmener ici, j'aurais refusé. Je me serais sentie vaincue par avance par la peur et la sécurité rassurante d'un toit accueillant. Mais la personne assez entêtée qu'était Barth avait réussi à me convaincre, et j'en étais la première surprise. Je n'avais pas pu lui dire non, je n'en avais pas eu la force. Pour une raison qui m'était totalement inconnue, j'avais eu l'impression que cette escapade était aussi importante pour lui qu'elle aurait dû l'être pour moi. Ça lui tenait visiblement à cœur. Voilà la seule et unique raison de ma présence ici, dans cette bagnole. J'essaie tant bien que mal d'ignorer mon rythme cardiaque inconstant, tout en lui expliquant pourquoi j'ai peur de me trouver ici. « Tu ne pourras pas le savoir avant d'y être. Mais si tu sens que c'est trop tôt, dis-le moi. On rentre et on essayera une autre fois, ok ? » Je jette un petit coup d’œil à travers la vitre et aperçois les légères ondulations de l'eau. Maintenant que j'y suis, trop tard pour faire marche arrière. Et hors de question de montrer à nouveau une quelconque faiblesse. Si je fais demi-tour maintenant, que cela voudra-t-il dire à mon sujet? Que je ne suis qu'une pauvre gamine fragile et incapable du moindre effort. Je ne veux pas que mon ami me voit comme ça une fois de plus. Lentement, je me tourne vers l'extérieur de la voiture et prends une grande inspiration. «C'est bon, ce n'est qu'une plage, je devrais survivre.» Je suis à peu près déterminée.

J'ai longtemps rêvé de revoir l'océan. Je ne sais pas au bout de combien de temps j'ai cessé d'espérer et d'y croire, mais il est certain que cette grande étendue d'eau bleue n'était plus présente dans ma tête depuis très, très longtemps. Alors me trouver devant ce spectacle provoque un sentiment étrange en moi. Comme si l'on m'offrait une chose que je pensais anéantie pour toujours. Comme si ce que je voyais n'avait jamais été aussi loin. Et pourtant, je suis là. Le bruit des vagues me plonge dans une marée de souvenirs. Je n'ai aucune idée de si ces songes sont réels ou non. Ces dernières années, mon esprit a eu tendance à me jouer des tours. J'ai encore du mal à différencier le vrai du faux. Mes pieds frôlent le sable chaud et à cet instant, une vague d'angoisse me traverse. La sensation devrait me sembler familière, et pourtant, tout me semble nouveau. Il n'y a que grâce à la main de Barth dans la mienne que je ne pars pas en vrille. Et si je veux être honnête, je n'aurai jamais été capable de franchir cette étape sans lui à mes côtés. La chaleur de sa main dans la mienne me donne le courage dont j'avais besoin pour me lancer. J'essaie de ne pas réfléchir à ce que ça veut dire, j'essaie de ne me poser aucune question ridicule. Le regard sur l'horizon, je sens la main de Barth presser la mienne délicatement et mon cœur se gonfle dangereusement. Je n'ai pourtant aucune envie de briser ce contact qui me fait tant de bien. Difficilement, je prononce quelques mots auxquels mon ami répond avec un large sourire. C'est une expression que je ne voyais pas souvent sur son visage, et à chaque fois, ça me coupait presque le souffle. Je me tourne à nouveau vers l'océan, l'impatience naissant au creux de mon ventre. C'est comme si l'eau m'appelait, mais je reste pourtant sans bouger. Une légère pression sur ma main se fait à nouveau sentir et je frisonne. Maudit vent. « T'attends quoi ? Va dans l'eau. Elle va pas te mordre. » Perplexe, mes yeux font des allers-retours entre l'eau et Barth.  Je ne sais pas si c'est une bonne idée. « J'suis là, j'te suis. » Après tout, ça ne peut pas me faire de tort. Ce n'est rien de plus que l'océan, le fil conducteur de mon ancienne vie. À présent, j'ai l'impression d'en avoir un autre. Et un fil conducteur peut être brisé si facilement, je le sais. Je prends conscience de me diriger sur un chemin dangereux. J'ai déjà trop souffert, je refuse de me jeter dans la gueule du loup. Si parfait soit ce fameux loup. «Ok. Si quelqu'un débarque, on se tire.» Par quelqu'un, entendez surtout Maxime. D'un mouvement rapide, je lâche la main de Barth et fais quelques pas en direction des vagues. J'avance lentement, comme marchant sur des œufs, mais plus je m'approche plus je m'impatiente. J'ai une furieuse envie de sentir l'eau sur ma peau, de retrouver ces sensations qui m'animaient avant. Je marche de plus en plus rapidement et au bout de quelques secondes, je n'y tiens plus et cours franchement vers la marée, excitée. Je cesse enfin de vérifier tout autour de nous si des inconnus n'apparaissent pas et je profite simplement du moment de liberté. Mes pieds entrent en contact avec l'eau bien moins chaude que je le pensais. Mais ça n'a aucune importance, car le simple fait de ressentir ce bonheur incroyable me fait monter les larmes aux yeux. D'une main, je chasse ces petites gouttes d'eau. Je ne vais pas pleurer maintenant, non. Sans réfléchir, je m'enfonce encore plus dans l'eau. Mes vêtements collent à ma peau, mais je m'en fiche. Ça fait si longtemps que je n'ai pas nagé, je suis exaltée comme jamais. Je me retourne vers la plage, cherchant Barth du regard. Pendant un infime petit moment, j'ai peur qu'il ne soit parti, qu'il ne m'ait laissé là. Je ne pourrai pas lui en vouloir. Je suis tellement brisée que personne ne pourrait vouloir de moi comme fardeau. Pourtant, il est là. Mon ami est resté en retrait, mais il ne m'a pas abandonné. Je souffle de soulagement et levant un bras avec agitation, j'élève la voix vers lui. «Tu devrais venir, l'eau est super bonne.» Bon, ce n'est pas exactement vrai, mais tout dépend de la définition que l'on donne à bonne. Je ne sais pas si mon ami a entendu, mais pour être certaine qu'il ne se défile pas, je ressors de l'eau et me dirige vers lui. Je dégouline de partout, mes cheveux sont trempés et je suis heureuse. Tellement heureuse que je n'arrive pas à effacer ce stupide sourire de mon visage. Arrivée sur la plage, je m'arrête quelques pas devant Barth et je tends une main vers lui. «Allez Barth, viens. Il paraît que l'eau ne mord pas, tu te souviens ?» Je regarde mon ami avec tant d'espoir et de malice que j'ai presque envie de me jeter sur lui pour l'emmener vers la mer avec moi. La seule chose qui m'en empêche, c'est que j'ai bien trop peur de me noyer.  

(c) élissan.


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Dernière édition par Stella Linskey le Jeu 13 Sep - 8:24, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptyDim 9 Sep - 13:46


Stella & Barth
La vague à l'âme


Tu savais que c'était difficile pour la gamine, de sortir de la maison. Elle avait beau jouer les têtes dures, déjouer sa peur par l'ironie, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. C'était difficile de redécouvrir l'extérieur, ça se voyait qu'elle observait tout son environnement avec une attention frisant presque la paranoïa. Comme si elle s'attendait à apercevoir quelqu'un et que ça la terrifiait. T'avais pas vraiment eu d'informations supplémentaires à ce propos mais tu cherchais pas à fouiller. Cette histoire tenait de sa vie privée et tu respectais son silence. Comme elle respectait le tien et tous les démons qui t'entouraient. Une sollicitude agréable, un silence acceptable, une connivence qui vous satisfaisait tous les deux. Mais l'observer combattre son angoisse, repousser ses doutes, ses angoisses, pour continuer à vivre, c'était quelque chose qui venait détruire de plus en plus les barrières que tu avais érigé autour de toi. Parce qu'elle faisait ce que tu avais arrêté d'essayer depuis longtemps. La gamine continuait à tenter de vivre alors que tu avais décidé de survivre tant bien que mal. Elle combattait la noirceur alors que tu l'avais platement accepté, sans te battre. Et c'était douloureusement touchant. Rose, elle possédait une force mentale qui dépassait l'imagination. Tu avais recueilli un oisillon blessé, apeuré par la notion même d'existence et tu le voyais grandir, prendre son courage pour réapprendre à voler, petit à petit. Et ça gonflait ton coeur d'espoir et d'autre chose qui te faisait froncer les sourcils. Quelque chose qui paraissait familier mais qui te paraissait tellement saugrenu que tu essayais de ne pas y penser. Parce que ça amenait à des conclusions dangereuses. Elle prenait une telle place dans ta vie, jour après jour, que tu savais que ça allait être difficile de la laisser partir.

Alors tu te contentes de profiter de l'instant présent, de l'observer sous toutes les coutures, d'appréhender quand même sa réaction face au remous des vagues, face à cette étendue d'eau salée noyée dans la lumière matinale. Tu lui intimes simplement d'y aller, parce que tu ressens ce besoin dévorant qui l'étreint, caché sous une couche de doutes. Rajoutant que tu restes à ses côtés, parce que tu ne te voyais nulle part ailleurs. Elle avait décidé d'apposer sa maigre confiance à ta personne et c'était si gratifiant que tu pouvais rester pieds nus sur cette plage pendant des heures, tant que ça convenait à la gamine. Les yeux rivés sur elle, analysant ses pas légers et retenus, sur son corps encore trop mince qui s'avance peu à peu dans l'eau. Tu grimaces quand tu la vois aller de plus en plus loin, un besoin d'urgent d'avancer pour vérifier que tout allait bien qui te ronge les entrailles. Tu fais un pas, plissant les yeux pour distinguer ses mouvements avant de t'arrêter net. Il fallait lui laisser du temps, il fallait lui laisser ce moment d'intimité pour retrouver un semblant d'émerveillement. Tu croises les bras sur ton torse, laissant les vagues s'éclater tout près de tes pieds sans encore les toucher, le regard porté sur sa silhouette s'enfonçant dans l'eau froide. Mais déjà, elle se retourne et tu vois son bras se lever, te faire signe. Haussant un sourcil, à ses paroles. Chaude ? Tu laisses échapper un rire amusé, parce que tu savais bien qu'à cette heure de la journée, elle était tout sauf agréable. Pas le temps de réfléchir bien longtemps que tu vois la demoiselle s'approcher, détrempée. Les vêtements collant à sa peau encore trop claire, contrastant avec la tienne, tannée par le soleil et les années. Dévoilant les trop nombreux creux de son anatomie encore fragile. Mais tu ne voyais que la lumière qui éclairait ses pupilles. Tu ne voyais que ses lèvres rehaussées en un sourire qui venait agrandir ses traits, gommer tous les sillons malheureux que tu apercevais habituellement. Un éclat nouveau sur ce visage que tu avais observé tant d'heures et qui venait arracher un tremblement traître à ton coeur.

Une main tendue vers toi et ce stupide éclat qui vient remuer ton estomac. T'as l'impression de retourner au lycée et c'est certainement la dernière chose qui te viendrait à l'esprit. Mais tu ne peux refuser, perdu dans ce visage illuminé de malice et de joie. De la joie. Il avait suffi qu'elle retrouve l'aura réconfortante et intense de la mer pour respirer à nouveau et c'était réconfortant. L'âme de l'eau savait apaiser les tourments, effacer les craintes, créer un renouveau. L'éclat miroitant de la surface, teinté de couleurs chaudes, savait toucher l'esprit et ramener de la lumière dans les ténèbres. Et tu voulais que ce moment ne s'arrête jamais. « Très bien, très bien. » tu réponds, hochant la tête, résigné. Il y la brûlure du sel de sa main contre la tienne. Et celle de son sourire qui n'est destiné qu'à toi. Puis un sourire dangereux vient étirer tes lèvres et tu fais quelque chose d'inconsidéré. En quelques secondes, un bras s'étire sous ses genoux et l'autre atteint sa taille et t'as l'impression de soulever un sac de plumes. « Toujours certaine que l'eau ne mord pas ? » tu demandes, moqueur. Et tu cours, tu cours jusqu'à l'eau, appréciant le mordant de l'écume contre tes chevilles, puis tes mollets. L'euphorie du moment emportant ta retenue et tes réflexions au loin. Il y a juste ce léger poids entre tes bras et le chatouillement de l'eau qui atteint désormais ta taille. Il suffirait d'un geste. « De toute façon, t'es déjà trempée. Alors une fois de plus ou de moins, hein ? » tu réponds, un sourire malicieux venant élargir ton visage comme jamais auparavant. Il n'y a que cette fille pour détruire toutes tes habitudes. Cette folie et cette fêlure en contraste qui ébranlent tout ton être. T'as quand même pensé au niveau de l'eau avant de relâcher ton étau de la voir disparaître sous les légers flots, un rire libérateur venant s'échapper de ta gorge pendant son plongeon dans l'eau. C'était tellement bon. Tellement réel. Tellement nouveau.

   


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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptyJeu 13 Sep - 8:22


Stella & Barth
La vague à l'âme


Parfois, réfléchir est bien la dernière chose à faire. C'est ce que j'ai compris ces dernières semaines, c'est ce que mon esprit n'a cessé de me crier lorsqu'une silhouette infiniment rassurante apparaissait devant moi. Le problème, c'est que je suis à présent programmée pour réfléchir et analyser les choses. Je ne laisse rien au hasard, je ne supporte pas d'avancer dans le flou continuel. J'ai besoin de contrôler ma minable vie, de savoir que j'en suis capable, même après tout ce que j'ai vécu. Pourtant, en ce moment même, portée par les vagues de la mer et mon enthousiasme, je crois que je parviens enfin à profiter d'un instant de répit. Je ne me préoccupe plus des potentiels spectateurs qui pourraient débouler sur la plage, je ne m'inquiète plus de ce que Barth pourrait croire ou non à mon sujet. J'avance dans l'eau, simplement et je laisse mon instinct me guider à travers la marée.

Et puis, comme si ce bonheur est bien trop grand pour moi seule, je me retourne et crie quelques mots à Barth. Je ne reconnais presque plus ma voix, elle est empreinte d'un éclair de malice et presque.. d'insouciance. Presque. Je me dirige ensuite vers cet ami si cher à mes yeux, et lui tends une main, qu'il attrape bien plus facilement que je ne m'y attendais. Cette image n'est pas sans rappeler le jour où il m'a lui-même tendu la main, sur cette route déserte, afin de me relever et de m'aider, sans même me connaître. Nous n'étions que de simples inconnus l'un pour l'autre et pourtant, il a été le seul espoir depuis ce jour. À présent, nous nous connaissons et même s'il reste en chacun de nous des mystères non dévoilés et des parts d'ombre, le dialogue se fait bien plus aisément qu'au début. Je n'ai plus peur de lui, plus du tout. Enfin, en principe. Parce que si cet homme ne m'effraie plus de la même manière que le jour de notre rencontre, il m'effraie à présent de bien d'autres façons. Et je préfère oublier toutes ces questions dans ma tête, du moins, pour aujourd'hui. Je ne peux plus détacher mes yeux de nos mains jointes, elles me laissent une sensation étrange au creux de mon cœur. Mais alors que je m'apprête à traîner Barth vers la mer, j'aperçois son sourire en coin, rempli d'une expression que je ne lui connais pas. Rapidement, et avant que je puisse protester, ses bras puissants m'encerclent le corps, sans que je ne me crispe. J'ai toute confiance en lui, je sais que je ne risque rien et qu'il ne me ferait pas de mal. D'une voix innocente, je tente tout de même de donner le change. «Eh mais.. qu'est-ce que tu fais ?» Ma question aussitôt posée, il se met à courir vers les vagues, comme si tout ceci l'amusait beaucoup. Pendant ce temps, mes bras passent autour de son cou et s'y agrippent dans un réflexe naturel, mais infiniment tentant. L'eau atteint désormais sa taille et je devine à son expression qu'étrangement, l'eau ne s'est pas réchauffée pendant ces cinq dernières minutes. Il finit par s'arrêter et par me dire que je suis de toute façon déjà trempée. Je relâche un peu mon étreinte, m'attendant à ce qu'il me libère lentement de sa prise, mais au même moment, je me sens projetée dans l'eau. Avant de plonger, j'entends Barth rire franchement, et je me jure d'emprisonner ce merveilleux son à tout jamais dans ma mémoire. Je ne mets que quelques petites secondes pour remonter à la surface de l'eau, j'ai très vite récupéré les bases qui font de la nage un plaisir incroyable. Je ressors donc la tête, essoufflée mais satisfaite. Mes repères encore légèrement flous, je n'attends cependant pas pour menacer le fou qui me sert d'ami. «Ah, ça te fait rire ? Tu ne paies rien pour attendre !» En même temps, j'essaie de chasser le sel de mes yeux et lorsque c'est chose faite, je cherche Barth. Évidemment, il se trouve encore là et je jure que même si la plage était bondée de gens, il serait le seul que je remarquerais. En me dirigeant vers lui à toute vitesse, j'essaie de prendre une voix grave et menaçante, ce qui ressemble probablement plus à un miaulement de chat. «Ma vengeance va être terrible, je te préviens ! Fuis, pendant qu'il en est encore temps !» La joie que je ressens est immense et... j'ai comme l'impression que l'océan n'est pas le seul responsable. Pour atteindre Barth plus facilement, je décide de nager vers lui et en moins de temps qu'il en faut pour le dire, j'arrive à sa hauteur et lui jette des gerbes d'eau au visage. Je ris tellement que j'en attrape presque mal au ventre et que mon souffle se fait de moins en moins régulier. «Alors Barth, on fait moins le malin, hein ?» Comme pour donner de l'importance à mes paroles, je me jette sur lui et tente de le mettre entièrement à l'eau. Après tout, je ne vois pas pourquoi je serais la seule à plonger. Je n'ai pas la moindre force physique, mais ça ne m'empêche pas de défier le géant qui a débuté lui-même les hostilités. Si la vie pouvait ressembler à ça tous les jours, je suis certaine de ne plus jamais verser une larme de désespoir. Il aura suffi d'une poignée de minutes, non pas à profiter de l'étendue d'eau, mais à profiter de sa présence à lui, pour me rendre un peu de mon éclat d'antan. Aujourd'hui, pendant un très court instant, je décide de redevenir Stella. Rien d'autre que Stella.

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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptyDim 16 Sep - 15:20


Stella & Barth
La vague à l'âme


Il y a la mer, il y a le ciel encore nimbé de couleurs chatoyantes. L'air est matinal, enrobé de fraîcheur, venant souffler dans les cheveux de la gamine. Cette vaste étendue de sable, léchée par l'écume, si vide. Paraissant immense et interminable. Comme si vous étiez seuls au monde. Et c'était mieux pour tout le monde. Le dos droit, les mains glissées dans les poches de ton jean, tu observes la fine silhouette s'avancer doucement dans l'eau remuante. Les cheveux ébouriffés par le vent et l'iode. Le cœur battant, avec cette indicible angoisse à son propos. Elle se battait contre la noirceur, essayant de retrouver le goût de cette vie passée, essayant de retrouver cet émerveillement qui faisait son humanité. Mais les peurs étaient là, présentes, tu le voyais à ses yeux vides, parfois. Il y avait toujours cette urgence de vérifier qu'elle se sentait bien, que rien ne viendrait déranger le calme de ce moment. Qu'il n'y aurait pas de tremblements, de gorge nouée, de larmes naissant au coin de ses yeux d'un bleu quasi irréel. Ce besoin dévorant de l'avoir à tes côtés, de la savoir en sécurité. Comme si elle n'était qu'une poupée de porcelaine, prête à être fissurée à tout moment. Ce creux sournois dans ton estomac, ces soubresauts de ton coeur rien qu'à penser à elle. Stella. Rose. Peu importe qui elle était. Tu glissais sur une pente dangereuse, lentement. À ses côtés, tu sentais ta forteresse s'effondrer petit à petit, voler en éclats. Elle avait été dans la noirceur et tu l'y avais accompagné, plongeant sans aucun doute pour rester auprès d'elle. Le miroir de ta propre déchéance, de tes propres démons qui te poursuivaient sans relâche, jour après jour. Tu te sentais respirer, avec sa présence discrète dans ta baraque. Rien que l'idée d'une autre âme parcourant les corridors, faisant vrombir les plaques de cuisson, triturant des objets à l'étage, venait apaiser ta colère. Elle agissait comme un baume à ton cœur, ombre furtive et brisée, venant rendre à ta vie quelques couleurs. Pas de manière conventionnelle, c'était certain. Vous étiez enfoncés dans les profondeurs mais vous y étiez ensemble, main dans la main.

Comme cette main qu'elle te tend, ayant réduit l'espace entre vous. Tu ne vois que ses vêtements trempés, mettant son corps filiforme en évidence devant tes yeux, son visage pâle aux lèvres légèrement bleuies par la température. Constellé de quelques gouttes d'eau, que tu savais salées si tu allais les récupérer de la pointe de tes lèvres. Tu enfouis ces pensées malsaines le plus loin possible, essayant de garder du recul. Il y avait trop d'années entre vous. Appréciant simplement l'euphorie nouvelle qui étire ses traits de manière agréable. Elle allait tomber malade et ronchonner au fond de son lit mais elle était heureuse et c'était tout ce qui comptait. Et son air de défi te fait avancer avant même que tu ne puisse le regretter. Quelques brasses d'air et voilà qu'elle est en lévitation, calfeutrée au creux de tes bras. Ton coeur se serre à la légèreté de son corps contre le tien mais tu secoues la tête à nouveau, profitant de sa surprise pour courir en direction de l'océan. Attendant que l'eau atteigne ta taille pour la lester délibérément avec un sourie diabolique et un rire libérateur qui s'échappe de ta gorge sans prévenir. Comme si tu prenais une vraie bouffée d'air, laissant l'oxygène enfin atteindre tes poumons noircis par la nicotine. Tu recules à peine, les yeux vrillés sur la forme qui ressort rapidement de l'eau, désormais totalement trempée. Elle te donnait l'impression d'un chat mouillé et un gloussement masculin s'envole dans l'atmosphère, tandis qu'elle avance à ton niveau, les sourcils froncés. Amusé par sa tentative de menace, l'observant avec un sourire amusé. « Plaît-il ? » tu demandes, insolent. Avec la fugace impression de revenir à tes dix-huit ans, à cette insouciance rebelle. Elle nage rapidement avant de faire remuer l'eau et elle t'atteint en plein visage, venant éclabousser tes yeux et saler ta langue. Oh, la sale petite- Tu tousses légèrement, recrachant le peu de liquide rentré dans ta bouche avant qu'elle ne se jette sur toi, littéralement. Essayant de te faire basculer à sa suite dans l'étendue immense. Elle n'avait qu'à essayer, c'était peine perdue.

Mais tu parles bien trop vite et ton pied s'enfonce dans un creux formé par le remous incessant des vagues. Battant inutilement des bras et reculant le plus vite possible par réflexe, ployant malgré tout vers le sol, accompagné de la jeune fille. Si tu pouvais éviter de te noyer, ça serait bien. Mais tes enjambées anticipées ont porté leurs fruits. Tu atterris dans l'eau, à moitié avachi, mais pas assez pour t'y laisser couler. Elle atteint à peine tes hanches. Ce que tu n'avais pas prévu, par contre, c'était ton bras passé par instinct de protection autour de sa taille et ta tête qui cogne contre la sienne, à l'impact. Un mécanisme et tu la relèves, tes lèvres glissant par inadvertance sur les siennes. Et ton coeur s'arrête, l'espace de quelques instants. Figé par la chute, par cette proximité, par cette peau froide et douce contre ta bouche. Les yeux écarquillés par la surprise, par la peur. « Stella... » tu souffles, contre ses lèvres. Tétanisé, par ce moment et par ce que ça allait engendrer. Par tout le reste.

   


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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptyMer 19 Sep - 18:53


Stella & Barth
La vague à l'âme


Dans cette étendue salée, je me prends à redevenir la jeune femme que j'étais auparavant. Celle qui n'avait peur de rien ni de personne, qui se donnait à fond pour ce qu'elle aimait et qui profitait de chaque occasion pour s'amuser à gorge déployée. Je la pensais définitivement perdue, noyée par une noirceur soudaine et cruelle. Mais pendant un instant, elle semble refaire surface et sans réfléchir, je la laisse prendre le contrôle. L'idée d'aller chercher Barth me traverse la tête, mais je ne sais pas vraiment s'il serait réceptif à mon espièglerie inattendue. Évidemment, je finis par craquer et en peu de temps, je me trouve devant lui à lui tendre la main pour qu'il me rejoigne dans l'eau. À mon plus grand étonnement, il saisit ma main et ensemble, nous nous enfonçons à travers la marée.

Après qu'il m'ait délibérément jeté à la mer, je n'ai plus qu'une seule envie : lui rendre la pareille. Je me lance donc à sa poursuite -avec quelques menaces ironiques en prime-, et rapidement, j'arrive à son niveau. Il s'amuse en me provoquant, mais je n'ai pas dit mon dernier mot, et après quelques mouvements de bras, il se retrouve trempé. Il tousse et je profite de ce moment de distraction pour lui sauter dessus, espérant le faire basculer à l'eau. Malheureusement, il est clair que j'ai encore pas mal de force à récupérer parce que Barth ne bouge pas d'un pouce. Déplacer une montagne serait plus facile. D'ailleurs, quand je le sens perdre légèrement l'équilibre, je me félicite déjà de cet exploit et me mets à glousser. Cette fois, c'est sûr, il va tomber et je vais gagner cette bataille.

Au moment où je pense la victoire enfin pour moi, il se rattrape de justesse à mon corps. Son bras entourant ma taille, sa tête venant cogner la mienne. La scène est assez risible, moi essayant de faire chavirer cet homme et y arrivant presque. Comme si je n'étais plus capable que de ça aujourd'hui, avec lui à mes côtés, un léger rire s'échappe alors de mes lèvres. Mais déjà, elles se referment en sentant d'autres lèvres se plaquer contre elles.  Ça ne dure qu'une seconde, mais le temps s'arrête pour moi. Je reste immobile, tentant de récupérer un semblant de souffle, tentant de comprendre ce qui vient de se produire, là, tout au fond de mon cœur. Cet organe que je pensais briser pour toujours et qui pourtant, vient de battre plus fort que jamais. Moi qui avait peur de ne rien ressentir aujourd'hui, me voilà prise dans un torrent d'émotions que je peine à encaisser. C'est presque irréel. «Qu'est-ce q..» Ses lèvres encore à proximité des miennes, il prononce mon prénom -mon vrai prénom-, et un millier de décharges électriques viennent exploser dans ma poitrine, accélérant mon rythme cardiaque. Ma respiration se fait forte et irrégulière, à moins qu'au contraire, je ne respire plus du tout. Ce prénom, celui que mes parents m'avaient choisi, celui que j'ai appris à oublier, ne m'a jamais autant collé à la peau et la manière dont Barth vient de le souffler me réconcilie définitivement avec. Encore absorbé par la magie du geste, je passe une main autour de son cou tandis que mon autre main se dépose doucement sur son visage et s'y promène. Il est parfait, unique et... mes lèvres retrouvent naturellement le chemin des siennes. Une nouvelle fois, j'ai l'impression d'avoir le cœur en feu, comme si une grenade venait d'y explosée. Comment suis-je encore capable d'éprouver... toutes ces choses ? En ai-je seulement le droit, après tout ce que j'ai vécu ? Et de toute façon, comment Barth pourrait-il avoir envie de ce qui vient de se passer ? Puis, la vérité me frappe au visage, comme une gifle douloureuse. Son geste n'était pas volontaire. Je recule immédiatement, brisant notre contact et portant une main à mon front, comme pour reprendre mes esprits. «Pardon, excuse-moi.» À chaque seconde qui passe, une terreur immense grandit dans mon esprit, celle de voir Barth me fuir à cause de ce geste étrange. Il faut à tout prix que je rectifie le tir, que je fasse tout ce que je peux pour qu'il ne m'abandonne pas, pour qu'il ne me tienne pas rigueur de cette douce folie commise.  «Je me suis laissé emporter, je suis désolée.» Et pourtant, il y a une partie de moi qui ne pense pas un mot de ce que je viens de dire. Je pense même que jamais je ne regretterai ces quelques instants de contacts, les seuls capables de me réanimer.  «J'ai cru que peut-être.. Mais c'est ridicule, tu es juste tombé et j'ai imaginé autre chose. Ne m'en veux pas, s'il te plaît.» J'ai conscience de n'être qu'une gamine brisée, une folle ramassée sur le bord de la route.. Mais pourtant, avec ses lèvres sur les miennes, j'ai eu l'impression que les couleurs étaient plus vives, les odeurs plus douces.. J'ai ressenti  cette sensation précieuse et magique d'être là où était ma place. Et ça me terrifie autant que ça me plaît. Parce qu'en un claquement de doigts, je sais que tout peut s'effondrer et que les ténèbres peuvent à nouveau m'envahir.

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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptyJeu 27 Sep - 15:45


Stella & Barth
La vague à l'âme


Il y avait quelque chose de libérateur dans ce moment partagé sur le sable. Ce silence, cette immensité liquide et nimbée de teintes chaleureuses. Cette impression de s'être téléporté dans un autre monde, l'espace de quelques heures. Tu retrouvais une sorte de sérénité temporaire, bienfaisante, qui dénouait quelques nœuds profondément entremêlés. C'était comme sortir de l'eau et prendre une immense gorgée d'air frais, salvatrice. Vous étiez seuls au monde, deux fourmis perdues sur le sable, avec la brise marine et l'écume comme seules compagnes. Tu pouvais enfin être toi-même, sans contraintes, laisser exploser ce feu d'artifice qui pétaradait à l'intérieur. Ce besoin viscéral de laisser éclater toute cette pression accumulée depuis si longtemps. De retourner, quelques minutes, à cette période où tout n'était qu'innocence et émerveillement.

Luttant contre le froid qui s'insinue contre ta peau et tes habits qui se gorgent d'eau salée, tu accompagnes la petite brune, suivant le tiraillement de ton bras, ta main entourant sa paume humide. Te laissant porter par la frivolité du moment, allant jusqu'à l'embarquer entre tes bras, venant la jeter dans l'eau toute entière. C'était simple, agréable et tu savais que tu allais chérir cet instant lors de tes passages les plus sombres. Deux enfants s'amusant dans l'eau, redécouvrant des plaisirs simples avec une douce fragilité. Un léger rire t'échappe devant ses essais infructueux pour te faire basculer mais c'est l'environnement lui-même qui finit par s'en occuper. Tu sens le sol arriver plus vite que prévu, tentant machinalement de te rattraper à quelque chose pour te stabiliser. Qui se trouve être la taille de la demoiselle, l'entraînant dans ta chute. Vos deux corps partent à la renverse dans le niveau d'eau désormais assez faible. Vos têtes s'entrechoquent, te faisant siffler de douleur, elle rit faiblement et vos visages se rencontrent à nouveau. Mais là, c'est différent. C'est sa bouche contre la tienne et ton coeur qui explose en milliers d'étincelles. Il y avait bien longtemps que tu n'avais pas eu de corps à enlacer, de lèvres se mouvant sur les tiennes. Et cette agitation, ce sursaut affolé de ton moment palpitant. Stella n'était rien de ces filles passées, dénichées pour assouvir un besoin primaire, pour étreindre un corps sans nom, sans visage, l'espace d'une nuit. Stella était cette lumineuse noirceur qui s'illuminait de plus en plus, jour après jour. Ce visage au regard d'océan, cette ironie dissimulant une fêlure bien plus profonde.

Ton souffle est mis à mal dans ta poitrine, les membres paralysés par la surprise. Et surtout par la peur. Tout pouvait se briser en un instant : elle avait mis tellement de temps à s'ouvrir, à sortir de cette carapace de silence. Et déjà tout pouvait changer, elle pouvait se refermer à nouveau, en quelques secondes. Murmurant simplement son prénom, son vrai prénom. Au diable, Rose. Tu frissonnes à mesure que ses mains s'égarent sur ta peau, frôlant ton coup, parcourant tes joues, ta mâchoire garnie d'une courte barbe. Tes yeux, ne sachant où se poser sur ses traits délicats et concentrés. Avec l'impression de passer sous un rayon X. Tes yeux qui s'écarquillent sous une nouvelle pression de ses lèvres, s'entrelaçant aux tiennes. Qu'est-ce que...? Le geste venait d'elle, réellement et tu te surprends bêtement à espérer quelque chose. Peu importe ce que c'est. T'avais l'impression de sentir ton cœur se dégeler lentement, retrouvant cette brûlure douloureusement agréable que tu pensais oubliée, disparue. Fermant les yeux, l'incompréhension bien présente mais rapidement balayée par une douce et sournoise plénitude. Qui t'est arrachée aussi vite qu'elle est apparue.

Elle recule et la confusion étreint son visage, sa main se portant à son front. Tu passes une des tiennes dans ta nuque, le malaise venant obstruer ta gorge. Elle s'excuse et il y a quelque chose qui se brise à l'intérieur. "Je me suis laissée emporter" et des centaines d'ersatz tranchants qui s'éparpillent dans ton coeur. Putain, c'était vicieusement douloureux. Tu étais tombé, oui. Mais sans aucun remord par rapport à la situation qui ne avait découlé. L'être en toi criait à l'injustice, ayant l'avantage de te connaître intrinsèquement. Tu n'avais plus voulu ressentir, par peur de la douleur, mais cela ne voulait pas dire qu'il n'y avait jamais rien eu qui ne sommeillait là, quelque part. Quelque chose qui s'était éveillé à son contact, de matin en matin, à ses côtés. Malgré vos ténèbres communes, elle avait su toucher ta sensibilité du bout des doigts, s'appropriant cette étincelle qui subsistait, détruisant toute résistance sur son passage. « Je ne t'en veux pas. » tu souffles, le regard tourné vers l'horizon pour ne pas montrer la déception suintant de tes traits. Qu'aurais-tu pu lui apporter de bon, au final ? Tu voulais désespérément rester auprès d'elle, lui fournir un toit et une sorte de protection. Mais quoi d'autre ? Tu trimbalais trop de boulets à tes chevilles pour que ça lui soit bénéfique, au long terme. « Tu n'as rien imaginé du tout, Stella. Je ne regrette pas. Mais je ne veux pas que tu te sentes obligée à quoi que ce soit. » tu rajoutes, plongeant à nouveau tes yeux dans les siens. Tu n'arrivais pas à comprendre clairement le sentiment qui t'étreignait le coeur mais tu ne voulais pas qu'il disparaisse. Qu'elle s'éloigne de toi. Tu n'avais jamais été aussi certain de quelque chose qu'à cet instant.  


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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptyDim 30 Sep - 16:01


Stella & Barth
La vague à l'âme


Ses lèvres sur les miennes, mes lèvres sur les siennes. Une sensation étrange au niveau du cœur, comme l'impression de vivre et de manquer de souffle à la fois. La sensation de faire une chose dont j'ai réellement envie, pour une fois. De me laisser porter par l'instant, par cet homme qui a pu faire fonctionner à nouveau un cœur que je croyais mort. Ensuite, une révélation pénible, celle qui me crie que ce n'était rien de plus qu'un accident, qu'une erreur. Et mon cœur qui se fendille de mille morceaux. La gêne qui s'installe avec l'impression d'avoir fait quelque chose de mal, mais de bien en même temps. Quelque chose d'incroyablement parfait. D'incroyablement libérateur.

Je bafouille quelques excuses gênées, ne sachant pas comment réagir à tout ce qui vient de se passer. Avec la peur au ventre qu'il me déteste. Ou pire, que je le dégoûte. Pourtant, je constate déjà à quel point ce contact accidentel me manque. À quel point j'aurais aimé qu'il dure encore et toujours, comme un rêve que l'on fait en restant éveillé. Je me sens soudain perdue, ne sachant plus quoi faire ni quoi dire pour présenter des excuses sincères, qui clairement, ne le seraient pas. Je ne voulais pas m'excuser pour ce qui venait de se passer, mais il me semblait que c'était la seule chose à faire, alors, je l'ai fait. Barth fixe alors son regard vers l'horizon, et me dit qu'il ne m'en veut pas. Je n'ai aucun mal à le croire, son être tout entier criant à la déception. Je me détends alors, et ravale les quelques larmes qui s'étaient invités dans mes yeux. Il ne m'en veut pas, tout va bien. Mais alors qu'il plonge ses yeux dans les miens, son discours me laisse figée, sans voix. «Tu n'as rien imaginé du tout, Stella. Je ne regrette pas. Mais je ne veux pas que tu te sentes obligée à quoi que ce soit.» Je suis incapable de réagir tout de suite, choquée qu'il ait pu penser une telle chose, ne serait-ce qu'une seconde. Et en l'espace de quelques petits instants, sa phrase ne cesse de tourner dans ma tête. Il y a tellement d'informations à encaisser dans ces quelques mots. Consciente de prendre l'air d'une statue inanimée depuis un trop long moment, je me place devant Barth pour lui faire face et délicatement, je prends son visage entre mes mains. Je veux qu'il puisse me regarder vraiment, qu'il prenne conscience de ma sincérité. «Je ne me suis jamais forcé à quoi que ce soit avec toi. Et ça, là... J'en avais envie.» Mais je ne sais pas comment dire tout haut ce que je pense tout bas. J'ai l'impression qu'aucun mot ne pourrait refléter ce qui se joue en moi actuellement. La peur. Les doutes. La culpabilité. Le dégoût.Et au-delà de cette montagne d'horreur, les sentiments naissants. Des sentiments de plus en plus difficiles à taire, de plus en plus présents dans mon esprit, sans que je puisse réellement les définir, les accepter. Mes yeux refusent de se détourner de Barth et je fais encore un pas vers lui, comme pour prouver mes propos. «Écoute, je ne sais pas trop comment dire ces choses-là, mais tu me fais du bien. Je ne voudrais être nulle part d'autre qu'ici, avec toi.» Et ce malgré la terreur qui me tenaille et qui dicte ma vie. Alors même que je tente de ne pas y penser, mon esprit se dirige vers des souvenirs difficiles. Je sens que je suis sur le point de vriller, assaillie par cette avalanche d'horreur et d'images cruelles. Je détourne enfin le regard de Barth, gênée par ce que je m'apprête à dire. «Et c'est étrange de ressentir tout ça, parce que c'est totalement contradictoire avec ce que j'ai vécu, avec ce qu'on m'a fait.» Je n'aime pas aborder ce sujet et pourtant, je pense qu'il n'y a pas meilleur moment. Que je le veuille ou non, c'est une partie de ma vie, une partie de mon histoire. Une très grande partie. Mais comme à chaque fois, un seul coup d’œil vers Barth me permet de rester ancré au présent, de ne pas me laisser emporter par une marrée douloureuse. Comme si par sa simple présence, il a le pouvoir de balayer tous mes cauchemars et de panser toutes mes blessures. Comme si d'un simple regard, il efface le moindre de mes tourments. Et je voudrais plus que tout qu'il continue à tout effacer. Mais j'ai bien trop peur de l'entraîner dans ma descente aux enfers. De le faire souffrir, involontairement. Je me retourne à nouveau vers lui, prenant sa main dans la mienne, rêvant de me blottir entre ses bras chaleureux. «Laisse-moi juste un peu de temps, s'il te plaît.» Pour apprendre à guérir, pour apprendre à aimer correctement. Pour simplement ne plus avoir peur.  

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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptySam 6 Oct - 16:16


Stella & Barth
La vague à l'âme


Une craquelure à l'intérieur, qui s'élargit rapidement. Un électrochoc, qui vient secouer tout ton être intérieur. Un remue-ménage énorme qui vient te faire perdre la raison, l'espace de quelques minutes, ces quelques minutes de silences brisées par ses lèvres pressées contre les tiennes. Et tu te donnes l'impression d'être un homme assoiffé, se jetant sur un filet d'eau claire, à boire jusqu'à plus soif. Comme si tu te rendais seulement compte maintenant du besoin dévorant qui t'étreignait, grâce à ce contact soudain. Comme si tout s'était débloqué d'un seul mouvement, à cause de cet échange accidentel, à la base. Tu te rends compte que tu n'as jamais voulu quelque chose d'aussi fort que le corps de Stella contre le tien, que ses sourires ne soient destinés qu'à toi. Désespérément attiré par cette silhouette qui te fait face, le coeur ravagé, l'esprit chamboulé. Une pulsion magnétique qui fait trembler tes mains, se serrer l'étau dans ta gorge, qui vient assécher tes lèvres. C'était trop grand, trop nouveau, trop intense. Tu perdais tes repères, tu perdais le nord, le moyen de retrouver ta route. Troublé par ces sensations qui te semblaient familières mais que tu ressens comme inconnues, tant leur contenu était différent de tout ce que tu avais pu connaître par le passé. Un besoin dévorant et incontrôlable, qui te paraissait vital. Une sorte de dépendance, aussi effrayante qu'agréable. Quelques semaines passées auprès de ce petit corps mince et brisé, auprès de ce visage fragile aux grands yeux océan et tu t'étais perdu en cours de route, accaparé par la demoiselle qui vivait désormais chez toi.

Et ce n'est plus possible de garder tout pour toi, de faire refluer tout ce bourdonnement sourd qui t'étreint. Alors tu envoies valser les barrières, les craintes, tu chasses toutes les interrogations qui affluent, tu laisses parler ton coeur, pour une fois. Tout aussi sérieusement qu'à l'accoutumée, de manière égale. Il y a trop de chances qu'elles s'éloigne de toi, qu'elle prenne peur, qu'elle disparaisse du jour au lendemain et tu ne saurais le supporter. Il était trop tard pour faire machine arrière, désormais. Mais il est trop instable, trop fragile pour que tu prennes les devants. C'était comme marcher constamment sur des oeufs, sans savoir quoi faire pour ne pas l'effrayer. Les gestes les plus quotidiens étaient parfois sujets à l'épreuve, à la remise en question pour qu'elle se sente à l'aise. Et ce dont vous étiez en train de murmurer quelques mots, c'était d'un niveau bien supérieur. Qui te paraissait irréel, tant c'était arrivé sans que tu ne le veuilles vraiment. Un jour, elle était une jeune biche effrayée, ramassée e bord de route, l'autre elle était devenu quelque chose d'intimement plus important. Un trésor délicat, à protéger autant que possible. À chérir. Tu frissonnes, à mesure que ses doigts viennent se poser sur tes joues, son regard d'un bleu transcendant venant s'ajuster à hauteur des tiens. Il n'y a plus la mer, le ciel, le sel et les vagues. Ton monde se résume aux yeux clairs dardés dans les tiens.

J'en avais envie. Ton coeur, ce traître, il sursaute dans ta poitrine et ton souffle s'étrangle dans ta gorge. Il était désormais possible de dire qu'à bientôt quarante ans, tu découvrais des choses nouvelles et que ça te rendait complètement impuissant. Noyé sous la violence vague de sensations, sous la fraîcheur de ses mains tenant ton visage bien en place. « Je- Stella... » tu n'arrives qu'à murmurer encore. Elle te coupait le souffle. Il y a tant de choses qui se mélange, se chevauchent, dans ses yeux. Un maelström d'émotions qui passent, furtivement, dans ses iris, dans lesquels tu te perds. Un combat qui fait rage. Tu vois la difficulté à exprimer ses sentiments qui déforme ses lèvres, comme si c'était compliqué de pouvoir définir ce qu'elle ressent. Elle est tout aussi perdue que toi, Barth. Deux êtres emportés par la cyclone, sans comprendre comment en réchapper. Pourtant, elle définit exactement ce que tu ressens, comme tu le ressens. Tu ne voulais pas être ailleurs. Avec quelqu'un d'autre. Tout semblait avoir été emporté loin. Tu lèves ton bras, portant ton index à son visage pour le glisser le long de sa joue avant de le retirer délicatement. La gorge nouée sous l'émotion, réduit à seulement écouter ce qu'elle a à te dire.

Et tu sens que c'est bienvenu, au changement radical des traits de son visage. Il y a désormais de la douleur, du dégoût, qui transparaissent. Et ça te serre le coeur, furtivement. On lui a fait quelque chose, quelque chose qui a détruit l'étincelle d'innocence qu'elle possédait. Quelqu'un l'a brisé en petits morceaux, l'a laissé continuer à vivre dans la peur et dans le noir. Cette information te retourne l'estomac et une furieuse envie de la serrer contre toi t'ébranles un peu. Mais ce n'est pas le moment, pas après ces mots. Le simple fait de glisser sa main dans la tienne vient apaiser ce besoin, faire refluer la vague quelques temps. Du temps, vous en aviez. Combien ? Tu n'en savais rien. Il allait bien falloir qu'elle s'en aille, un jour, qu'elle retrouve un semblant de vie. Une famille. « Je continue à penser que c'est totalement insensé, mais je me sens bien. » Il y a des gouttes d'eau salée qui glissent sur son front, qui pendent sur tes cils, le long de ton menton. Il y a la brise légère qui vient glacer tes membres, mais tu t'en fous. Tu veux juste ne pas briser ce moment. « Chaque chose en son temps, gamine. » tu reprends, appuyant tendrement sur le surnom que tu lui donnais au tout début. Là où tout a commencé. Là où tu t'étais déjà attaché sans même le savoir. Tu déposes doucement tes lèvres sur son front dégagé par le vent, encore humide de la baignade surprise que tu as provoqué avant de la tirer par le bras pour la relever. « Je ne sais pas si tu veux rester encore un peu, mais je propose qu'on évite déjà de choper froid. J'dirais pas non à une bonne douche chaude et un café, à la maison. » tu souffles, restant ouvert sur la suite des événements. Si elle voulait quelques minutes de plus, une heure, ou deux, tu lui laisseras. Mais si on te demandait ton avis, tu l'embarquais sous le bras pour la ramener chez toi et profiter d'un feu de cheminée avec une boisson chaude, sa présence à tes côtés.         


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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptyJeu 25 Oct - 18:51


Stella & Barth
La vague à l'âme


Pendant longtemps, la vie avait cessé de tourner pour moi. Même lorsque j'avais réussi à m'enfuir, elle n'avait pas totalement repris le cours du temps. Il subsistait toujours cet élan de crainte au fond de moi, cette peur qui me hurlait de rester caché et de ne faire confiance à personne. Mon esprit était si habitué à penser de cette façon que je ne savais pas comment agir autrement. Et puis, au fil du temps, la présence rassurante d'un inconnu était devenue ma principale source de bonheur, sans même que je m'en aperçoive. Mon pouls accélérait. Mon ventre se nouait. Mon esprit se libérait. C'était plutôt léger et discret, mais malgré mes efforts pour dissimuler tous ces changements, ils étaient bien là. Ça me faisait du bien et ça me faisait peur.

Jusqu'à aujourd'hui. Pour la première fois depuis que j'ai quitté la maison de Maxime, je me sens libre. Il n'y a personne en vue. Il fait beau, Barth est avec moi. Nos rires se mêlent à l'écho des vagues, et mes sourires sont sincères. Je ressemble sûrement à une idiote, courant dans l'eau et emportant Barth dans mes jeux de gosses. Mais au moins, je suis vivante. Et au fond de moi, j’espère provoquer à Barth les mêmes choses qu'il provoque en moi. Même si j'en doute fortement.

Après avoir collé mes lèvres à celles de Barth, je me sens bizarre. Mais je ne regrette pas. Pas tout à fait. J'ai juste peur qu'il décide de s'éloigner de moi et de me laisser sur cette plage. Sans lui, elle ne serait plus aussi accueillante. Mais à mon plus grand étonnement, ce n'est pas ce qui se produit. Il reste là, ses yeux plantés dans les miens et murmure quelques mots qui trahissent ses doutes. Je n'hésite pas une seule seconde à le contredire, à lui dire qu'il se trompe et que oui, j'en avais envie. Parce que c'est vrai. Étonnant, mais vrai. J'insiste encore un peu, histoire que ça lui rentre dans le crâne et qu'il comprenne. En cet instant, ma place n'est pas ailleurs. Elle est ici, avec lui. Et ça me rend nerveuse de lui dire tout ça, mais après des mois de silence, je ressens le besoin de parler. Et autant dire la vérité.

Quelques souvenirs douloureux emplissent soudain mon esprit et même si je m'en débarrasse rapidement, je ne peux pas faire comme s'ils n'existaient pas. Je vais devoir vivre avec ça. Je ne compte pas en parler en détail avec Barth, je refuse de voir une quelconque étincelle de dégoût dans ses yeux quand il me regarde. Mais je dois au moins l'évoquer, parce qu'il doit être conscient que le package est défectueux. Même si je pense qu'après toutes ces semaines passées ensemble, il le sait. Alors, je lui demande un peu de temps. Je crois qu'il n'y a peut-être que ça qui pourrait m'aider à guérir de toute cette merde. En tout cas, c'est ce qu'ils disent sur internet. Sa main posée dans la mienne, Barth confirme que c'est insensé, mais qu'il se sent bien. Mon corps se détend, soulagé d'entendre cet aveu. «Moi aussi je me sens bien.» Mes lèvres dessinent un léger sourire et mes joues s’empourprent. Puis, il y a cette petite phrase qu'il prononce et qui me gonfle le cœur, heureuse que rien ne change entre nous. Heureuse d'entendre à nouveau la manière dont il me surnomme, affectueusement. Je souris -encore-, et ne peux m'empêcher de lui répondre, taquine. «Tu as raison, le Lion Je l'avais surnommé ainsi parce qu'il me rappelait toujours un lion tournant en rond dans sa cage, à la recherche de choses qu'il ne trouvait pas. Il s'avance doucement vers moi et dépose tendrement un baiser sur mon front humide. Je ressens d'étranges picotements, je ressens bien trop de choses. Je me racle la gorge, et attrape sa main dans la mienne pour entremêler nos doigts. Sa proposition tombe à pic, je ne pense qu'à rentrer. Il commence à faire froid, et l'heure avance.. Ce qui signifie que bientôt, nous pourrions croiser des gens sur la plage. Je me tourne vers l'océan et regarde l'horizon pendant quelques secondes. «Je suis frigorifiée, il vaut mieux qu'on rentre, je crois. Et puis.. comment dire non à un café et à une douche chaude ?» Sans lâcher sa main, je commence à sortir de l'eau. Et avant qu'on atteigne la voiture, je m'arrête de marcher et me tourne à nouveau vers lui. Il me reste une dernière à lui dire, quelque chose qui me tient à cœur. «Merci Barth, vraiment.» Pour cet instant que nous avons partagé, mais aussi pour tout le reste. Avant que la peur ne surgisse une énième fois dans mon esprit, je fais quelques pas vers lui et resserre mes maigres bras sur cet homme qui me prouve jour après jour que mon cœur n'est pas mort. 

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MessageSujet: Re: la vague à l'âme (stellarth)   la vague à l'âme (stellarth) EmptyVen 26 Oct - 14:58


Stella & Barth
La vague à l'âme


Stella avait redonné de l'éclat à ton existence trop sombre. Ravivé quelques couleurs dans cette maison délabré et si froide, te rappelant même jusqu'à la notion de chaleur. Une présence discrète et douce dans un environnement hostile et silencieux, parsemé de souvenirs douloureux. Venant apaiser l'orage perpétuel qui tonnait dans tes entrailles, venant faire refluer la colère qui coulait dans tes veines dans une incessante perfusion. Tu en venais à penser que le destin posait parfois sur notre chemin des rencontres inattendues, improbables, mais qui venaient perturber jusqu'à notre existence même. Mais tu ne te voyais nul part ailleurs qu'enfoui dans le sable détrempé, aux côtés de la demoiselle au regard océan. Dans cette étrange gêne qui vous frappait, mais cette cohésion délicate qui venait faire vibrer ton coeur comme jamais auparavant. Deux âmes liées dans leurs propres tourmentes, deux âmes s'accompagnant l'une l'autre dans l'obscurité, essayant de percer les nuages pour atteindre un semblant de lumière.

Et tu ressens un calme que tu pensais oublié depuis longtemps, quasiment inexistant. Le silence environnant, seulement troublé par le roulis des vagues qui s'échouent sur la plage et le rire nouveau de Stella qui résonne encore longtemps dans ta tête. Un son dont tu ne pourras jamais te lasser tant il vient créer de soubresauts dans ton estomac. Comme si toute la tempête s'était soudainement stoppée, ne laissant place qu'à l'accalmie. La tranquillité, pour combien de temps ? Tu t'en foutais, tu profitais simplement de l'instant. Te gorgeant de la vision de la jeune femme dans l'eau salée, la joie lissant les plis sur son visage, lui rendant sa jeunesse et la joliesse de ses traits.

Ton coeur s'arrêtant soudainement lorsque sa bouche s'écrase sur la tienne. Comme si la pièce manquante était enfin remise à sa juste place. La sensation d'être enfin là où tu devais te trouver, appréciant la douceur de sa peau et la vibration de son âme si proche de la tienne. Deux âmes grignotées par la vie, que la vie elle-même avait rapprochés. Tu te sentais vivant, électrisé par ce simple contact. Perdu l'habitude d'exprimer tes sentiments à voix haute, pour te garder réfugié dans ta forteresse. Forteresse que tu pensais inébranlable et qu'elle avait balayé d'un regard et de quelques mots. Chamboulant tout ton univers avec sa simple présence.

Souriant doucement à son surnom, le même utilisé depuis votre première rencontre. La gamine et Lion, trop risible pour en faire un film mais trop concret pour être oublié. La base de toute cette douce aventure, de cet attachement qui était ton baume autant qu'il serait ton venin. Trop profondément entiché de la brune pour espérer que ça s'arrête un jour, trop inquiet de la suite à venir. Mais elle renvoie encore ces sombres réflexions de quelques mots qui renforcent la chaleur dans ton muscle palpitant. Comment dire non à une douche chaude et un café, à la maison ? À la maison. Rien que d'associer ce mot à la chaleur que produisait Stella en toi, c'était terrifiant et vivifiant à la fois. Et vous finissez par longer la plage à nouveau, main dans la main. La peau froide et encore humide, les cheveux remplis d'iode et de sel.

Mais elle s'arrête soudainement, se retournant face à moi. Plongeant ses iris d'un bleu transcendant dans les tiens, accentuant encore et toujours ce creux délicieusement douloureux dans mon corps. Un telle emprise ne devait jamais être permise, parce que tu savais que le moindre problème allait te ravager comme une coulée de lave. "Merci." Et ce simple mouvement de lèvres vient tout détruire sur son passage. Comme un souffle bouillant, puissante, qui s'approche comme une claque et résonner ton coeur de la plus pure des mélodies. Ses bras s'agrippent soudainement à ta taille, serrant fort. Expirant enfin tout l'air bloqué dans tes poumons, refermant les tiens autour d'elle. À ta place. « Peu importe où t'es, gamine, je serai toujours là. » tu souffles contre ses cheveux, posant ton menton sur le haut de son crâne. Appréciant la brise, son souffle dans le creux de ton cou, les battements effrénés de ton coeur que tu croyais enseveli sous la cendre. Avant de retrouver le contact de sa paume dans la tienne, pressant doucement et la tirant à ta suite pour rejoindre ta bagnole lustrée. « Rentrons. » C'était ça, être heureux ?

THE END, PUTAIN. la vague à l'âme (stellarth) 3781505243 


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@Stella Linskey Mon âme est complète et brisée à la fois. la vague à l'âme (stellarth) 2345973272
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