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 sleepwalking

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MessageSujet: sleepwalking   sleepwalking EmptyJeu 17 Mai - 14:59

sleepwalking
Oli, Will & Alex

2008.

Ça fait bien longtemps que j’ai arrêté de prendre mille et une précautions pour faire le mur. Comme d’habitude, entre ma mère dont les ronflements traversent aussi aisément les murs que s’ils étaient en papier et le paternel probablement encore évanoui sur le canapé, inutile de jouer les ninjas pour être discret. Telle une routine bien huilée, mon alarme se met à chanter doucement lorsque vient minuit et je tends le bras pour l’éteindre rapidement, repoussant de côté le dessin de Batman que j’étais en train de perfectionner. J’enfile un sweat à capuche et saute dans mes Vans avant d’attraper le sac-à-dos couvert d’écussons et de pin’s colorés posé au pied de mon lit. Dans le salon, la télévision est toujours allumée sur un documentaire animalier, éclairant faiblement l’épave endormie qu’est mon père, vautré de tout son long. Y’a même une bouteille de bière à moitié vide qui s’accroche en équilibre précaire entre ses doigts inertes, prête à se renverser. Pathétique. Sans m’attarder, je passe la porte d’entrée, ferme à clé et me dirige tranquillement vers la voiture familiale – un modèle probablement plus vieux que moi, à la peinture délavée et aux vitres qui grincent et se bloquent une fois sur trois, mais qui roule toujours, étonnamment.

J’adore conduire de nuit, j’ai l’impression d’être une sorte de justicier anonyme qui patrouille silencieusement dans la baie embrumée à la recherche de grands méchants à attraper. L’adrénaline qui se réveille dans mes veines, la délicieuse appréhension de se faire attraper… C’est une atmosphère particulière. J’risque rien pourtant, pas encore, mais un sourire vient quand même retrousser le coin de mes lèvres tandis que je mordille le piercing qui y est accroché, impatient de découvrir ce que cette nuit a à offrir. J’arrive rapidement devant la maison d’Oliver – une petite baraque sans prétention, pas si différente de la mienne – et, une fois stationné, presse le klaxon à trois reprises, laissant sonner le troisième coup bien plus longtemps que nécessaire. À peine quelques secondes plus tard, mon ami rapplique en courant vers la voiture, un air plus qu’irrité sur le visage. Il déteste quand je fais ça, ce qui, clairement, m’encourage à continuer. Le rouquin s’installe sur le siège passager et je me dépêche de repartir avant que quelqu’un n’appelle les flics pour tapage nocturne. Ses questions quant à notre destination – que j’ai préféré gardée secrète pour plus d’effet – sont tout bonnement ignorées. Cependant, comme obéissant à une règle tacite, il se tait lorsque la voiture s’engage dans le quartier financier. Dans le silence de la nuit, les hauts immeubles et les maisons à colonnes offrent un contraste encore plus saisissant en comparaison avec la banlieue. Le quartier est complètement silencieux. J’adore cette ambiance, elle est rare par chez moi. Une fois devant chez Will, je pianote quelques mots sur le clavier de mon portable puis range l’appareil aussitôt. Ça aurait été beaucoup plus classe de klaxonner pour l’appeler, mais ça aurait aussi signé l’échec de notre petite expédition en alertant les quinze vigiles et la troupe de chiens féroces de la famille Anderson. J’exagère à peine. « Tu le vois ? » que je demande à Oli, en train de zieuter la façade en quête d’un signe de l’intéressé. Une fenêtre finit par s’ouvrir et un corps s’en extirpe prudemment avant de sauter au sol. Je l’interpelle tandis que le dernier membre du trio ouvre la portière arrière. « Get in, loser ! We’re going exploring. » Ok, j’avoue, je prépare cette variante de la réplique culte depuis que j’ai vu le film. Et j’suis pas peu fier d’avoir réussi à la placer.

La voiture reprend la route sous les questions et les réponses énigmatiques, poursuit son chemin jusqu’en dehors de la ville pour enfin couper le moteur à la lisière d’une forêt sombre. Sans attendre, j’attrape ma lampe torche et pivote sur mon siège pour faire face à mes compagnons d’expédition. D’un clic, la lumière jaune vient m’éclairer le visage par en-dessous, faisant jouer les ombres sur mes traits adolescents. « Vous voulez savoir où on va ? Très bien. Vous voyez ce bois ? – je désigne ce-dernier de l’index – Si on s’enfonce à l’intérieur, dans deux kilomètres on va tomber sur un très, très vieux bâtiment… Un asile, abandonné depuis des siècles ! Hanté, probablement… Et on va aller l’explorer ! » Complètement habité par le personnage du maître de jeu, je leur sers mon sourire le plus Joker-esque possible en attendant leurs réactions.


Spoiler:


Dernière édition par Alexander Black le Lun 11 Juin - 13:38, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyJeu 17 Mai - 17:40

❝ sleepwalking ❞
Will, Alex & Oli

Mon téléphone indique enfin minuit et je quitte ma chambre à pas de loup, attrapant au passage mon sac-à-dos noir. Je pourrais passer par la fenêtre de ma chambre, mais la dernière cascade de ce genre m'a valu un bras plâtré et un mensonge. Alors, je ne préfère pas réitérer l'expérience. Je descends les escaliers, retenant mon souffle à chaque marche qui grince malgré mon poids plume. Maudite baraque. Une fois au rez-de-chaussé, des voix en provenance du salon parviennent jusqu'à mes oreilles. Je me raidis, cherchant une potentielle excuse pour expliquer pourquoi je suis réveillé à une heure aussi tardive et surtout pourquoi je suis habillé, mais rien de subtil ne me vient. Je passe discrètement la tête par l’entrebâillement de la porte, constatant ainsi qu'il ne s'agit que de la télévision. Ils ont dû oublier de l'éteindre ou que sais-je en allant se coucher. Je soupire, soulagé et attrape mes baskets trouées pour les enfiler tout en me dirigeant vers la porte arrière. Moins risqué que la porte d'entrée, moins proche de la chambre de mon oncle et de ma tante et surtout constamment ouverte. Depuis que je me suis fait surprendre, ces deux idiots planquent les clefs pour m'empêcher de sortir, sans penser une seule seconde que j'ai plus d'un tour dans mon sac. Je me glisse à l'extérieur en murmurant. « Ciao les nazes. »

J'ai à peine le temps de contourner la maison qu'un long et interminable klaxon se met à résonner dans tout le quartier. Il le fait exprès, ce n'est pas possible. Je jure entre mes dents avant de me mettre à courir pour rejoindre Alex dans sa caisse. Je lui adresse un regard mauvais avant de claquer la portière. « Va te faire foutre. » lui dis-je en lui montrant mon majeur. Fort heureusement, il faut bien plus qu'un abruti dans sa voiture pour réveiller qui que ce soit dans cette maison. Il n'empêche qu'il sait que je déteste quand il fait ça et que si je viens à me faire attraper, je suis un homme mort. « Sonne carrément à la porte la prochaine fois, au moins, tu seras sûr de réveiller mes vieux ! » Je m'enfonce un peu plus dans mon siège soupirant à plusieurs reprises. Je suis presque sûr qu'il sourit comme un imbécile, ravi de sa connerie. Je regarde le paysage défilés avant de me remémorer qu'Alex ne m'a jamais dit où est-ce qu'on allait. C'est souvent lui, à l'origine de nos escapades nocturnes, comme s'il connaissait les meilleurs coins de la ville et tout ce qui mérite d'être découvert et examiné. « On va où cette fois ? » Mais comme à son habitude, il reste silencieux. « Oh, come on, tu pourrais au moins me donner un indice ! » Grande perte de temps et de salive. Alex reste aussi muet qu'une carpe. Je tente une dernière question avant de me taire lorsqu'on arrive dans le quartier où vit Will. Je déteste cet endroit. Tout ici respire l'argent, les rires et le bonheur familial. Les maisons – si je peux appeler ça comme ça – ressemble à des châteaux et contiennent certainement suffisamment de pièces pour héberger dix familles entières. Et celle de notre ami ne fait pas exception à la règle. Elle est immense. Je regarde Alex lui envoyer un texto pour le prévenir de notre arrivée. Quel chanceux, lui, il n'a pas le droit à l’accueil en fanfare. « Tu le vois ? » « Nop. Il doit sûrement être en train d'éviter les rayons lasers et de désactiver les trois cents autres pièges que doit abriter cette baraque. » dis-je en haussant les épaules. Mais quelques secondes plus tard, une ombre apparaît à une fenêtre avant de regagner la terre ferme. « La princesse vient de quitter sa tour d'ivoire. » Will nous rejoint à l'intérieur du véhicule et nous reprenons enfin la route.

Je fronce les sourcils lorsque nous quittons la ville. Où diable nous emmène-t-il ? Je me tourne vers Will, l'interrogeant du regard. Peut-être que lui, il connaît le plan – sans doute foireux – de notre conducteur. Mais son haussement d'épaules en dit long. Génial.
A l'approche de la forêt, le moteur se coupe enfin et j'hausse les sourcils. Sérieusement ? « Tu vas enfin cracher le morceaux, Black ? » Je l'observe fouiller dans son sac pour en tirer une lampe torche qu'il allume sous son visage. J'ai l'impression d'avoir de nouveau six ans, lorsqu'on se racontait des histoires d'horreurs le soir d'Halloween avec mes parents. Je secoue la tête, pour faire disparaître se souvenir et me concentrer sur les explications de mon ami. Je l'écoute sans rien dire avant de me mettre à rire. « Ne me dis pas que tu crois à ces conneries ? » Je secoue la tête de droite à gauche. « Hanté hein ? Je suis prêt à parier qu'à part des junkies et des SDF, il n'y a rien de hanté de ce maudit asile. Mais puisqu'on est là… » J'ouvre la portière en haussant les épaules. « Allons chasser les fantômes ! »
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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyVen 18 Mai - 0:01

Sleepwalking
Alex, Oli & Will

Peu après minuit, je suis encore penché sur mon livre d'économie. Avec tous ces chiffres et ces statistiques, j'ai presque failli oublier mon petit rendez-vous fixé cette nuit. Oli et Alex doivent passer me prendre afin de.. de quoi, au juste ? Je n'en ai aucune idée. Alex est resté évasif quant à l'événement qui l'excitait tant, et à vrai dire, ça attise de plus en plus ma curiosité. Même si je sais d'avance que c'est probablement une très mauvaise idée . Je referme mon livre de cours, en prenant bien soin de ne pas perdre la page fraîchement étudiée, et enfile en vitesse quelque chose de plus confortable qu'une chemise. Je ne sais pas si mon père s'est déjà endormi.  Comment pourrais-je le savoir? Il y a une éternité qu'il ne vient plus me souhaiter bonne nuit avant d'aller se coucher. Je sais qu'il finira un jour par regretter cette distance qu'il a instaurée entre nous. En attendant, je suis patient. Enfin, mon téléphone vibre pour me prévenir de l'arrivée de mes deux amis. Je suis soulagé qu'Alex n'ait pas klaxonné. Mon paternel aurait sans doute eu une crise cardiaque dans son sommeil et les vigiles faisant très bien leur travail, Alex et Oli auraient vite été repérés. Dans le quartier, tout est toujours d'un calme olympien. J'attrape une casquette qui ne me met pas vraiment en valeur et j'ouvre la fenêtre délicatement. Ça fait des mois que j'ai réussis à désactiver l'alarme de sécurité reliée à ma chambre. Mon père ne semble pas l'avoir remarqué, ce qui me permet de m'évader de temps en temps. Mais ce soir, sentant les problèmes arrivés à des kilomètres à la ronde, j'hésite. J'ai comme un mauvais pressentiment concernant cette virée.. Mais bon, j'ai déjà dit oui à Alex et je suis un homme de parole, alors la question ne se pose même pas, je dois y aller.  Ah, un jour, mon honneur me perdra.  Dans la seconde qui suit, je saute par-dessus la fenêtre et m'écrase au sol. Malgré le nombre d'escapades effectuée au cours de ces derniers mois, je n’atterris jamais sans douleur. Cette fois, c'est mon bras gauche qui a pris cher.   J'espère au moins que c'est pour une bonne raison.  Je vérifie que les vigiles ne sont pas dans le coin et lorsque la voie est libre, je me faufile entre les arbres et les buissons qui longent notre propriété. Je traverse ensuite la rue d'un pas nonchalant en direction de la voiture que je connais bien. Heureusement que mon père ne me voit pas grimper dans ce tas de ferraille. Vous savez, la réputation, tout ça, tout ça. Je m'installe à l'arrière du véhicule pendant qu'Alex s'amuse fièrement à me teaser. «Get in, loser ! We’re going exploring.» Je crois que ce mec est irrécupérable. Je me cale dans le fond du siège, boudeur, et je lui réponds d'une voix totalement platonique. «Oh génial, eh bien, allons-y !»

Oli semble nerveux, il n'arrête pas de poser des questions auxquelles Alex ne répond évidemment pas. Le passager se tourne vers moi, comme pour chercher une autre source de réponses. Malheureusement, je n'en sais pas plus que lui. Je hausse légèrement les épaules et Oli reprend son interrogatoire «Tu vas enfin cracher le morceaux, Black?» J'avoue que ça ne serait pas de refus. Surtout que la forêt près de laquelle nous venons de nous arrêter, ne m'inspire aucune confiance. «Ouais, tu nous as assez fait mariner, j'crois.» Il commence alors à fouiller son sac et en ressors une petite lampe torche qui vient ensuite illuminer son visage. Aucun doute, ce mec aurait été un acteur fabuleux. Heureusement pour nos nerfs -à Oli et à moi-, Alex daigne enfin s'expliquer sur notre présence ici. Et franchement, j'en reste sans voix. Quand je prends réellement conscience de l'énormité de la chose, je me prends la tête dans mes mains et soupire longuement. J'essaie de me remettre les idées en place, mais je n'y arrive pas. Oli est le premier à prendre la parole, visiblement dans le même état que moi. «C'est pas possible, Alex. T'es sérieux?» Puis, dans le discours jusque-là très sensé d'Oli, je crois entendre «Allons chasser les fantômes!» En effet, il a ouvert la portière de la voiture et je sens que cette nuit va être très, très longue. J'ouvre à mon tour la portière, et sors de la voiture, toujours choqué par cette idée absurde. «Attendez, les mecs. PAUSE.» Je les regarde tour à tour, avant de m'arrêter sur la tête d'Oli. «Tu te souviens ce que tu viens de dire au sujet des junkies et des SDF? Non, parce que risquer ma vie, ça ne me dis rien.» Je me tourne ensuite vers Alex, le regard presque mauvais. «Mec, tu es officiellement fou allié. Où diable es-tu allé chercher une idée pareille?» J'ai encore une tonne d'arguments en défaveur de ce projet fou, mais je sais que c'est perdu d'avance. J'essaie néanmoins de me défiler en souriant péniblement. «Bon, si vous voulez, je garde la voiture en vous attendant. C'est un sacrifice nécessaire.» Maintenant, j'ai presque envie de rire et un léger sourire vient naître sur mon visage. Je m'engage finalement dans la direction qu'Alex a pointée un instant plus tôt «Je savais que c'était une mauvaise idée.. Mais quand faut y aller, faut y aller..»

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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyVen 18 Mai - 18:25

sleepwalking
Oli, Will & Alex

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un faible pour tous ces lieux qui semblent, ou on la réputation d’être hantés. Ce genre de bâtisses à moitié en ruine qui vous donnent cette impression délicieusement terrifiante de visiter un monde post-apocalyptique. Ça fait vibrer, c’est imparable. Frisson galvanisant d’être le dernier vivant au milieu d’un vieux film d’horreur. C’est pourquoi la conversation de ces deux types croisés en début de semaine à propos de ce fameux asile supposément hanté n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Moi qui croyait avoir déjà fait le tour des meilleures endroits du genre de la ville, je pouvais pas rêver mieux ! J’m’y voyais déjà : explorateur sans peur prêt à affronter les mystères du bâtiment abandonné… Il ne m’a pas fallut bien longtemps pour appeler Oli et Will et leur donner rendez-vous. Ces deux-là sont toujours partants pour me suivre dans ce genre de plan – et dans le cas contraire, j’ai jamais grand mal à les convaincre – ce qui fait d’eux mes premiers choix en terme de compagnie lorsqu’Andy est absente, comme c’est le cas ce soir.

Contenant tant bien que mal mon excitation, je leur expose donc le programme de la nuit. Leurs réactions ne se font pas attendre : deux paires d’yeux écarquillés me dévisagent en silence avant que le rire moqueur d’Oliver ne vienne résonner dans l’habitacle. « Ne me dis pas que tu crois à ces conneries ? » Sans me démonter, je hausse un sourcil, plantant un regard plein de défi dans le sien. « Si t’y crois pas, tu verrais aucun problème à ce qu’on aille vérifier, pas vrai ? » Ne pas croire avant de voir. C’est un peu ma philosophie du moment. Alors ça, additionné à une curiosité dévorante et à imagination débordante, inutile de préciser à quel point la perspective de cette expédition me ravie. Will, en revanche, ne semble par partager ce sentiment : « C'est pas possible, Alex. T'es sérieux ? » Sa mine déconfite me tire un sourire amusé. « On n’peut plus sérieux. » Le benjamin du trio n’a jamais été un grand fan de mes expéditions nocturnes et des soi-disant risques qu’elles lui font encourir. Mais en général il se détend au bout d’une heure… ou deux. J’écoute à peine Oli qui joue au mec sensé – vous savez, ce genre de mec qui meurt en premier dans les films d’horreur – pour  la forme avant de rapidement capituler, me faisant lever les yeux au ciel. Prévisible. « Allons chasser les fantômes ! » J’acquiesce avec enthousiasme et, mimant ses mouvements, sors de la voiture et claque la portière derrière moi. « Attendez, les mecs. PAUSE. » La voix ferme bien qu’un peu paniquée de Will me fait me retourner pour lui faire face. Allons bon, le voilà qui flippe. Je pousse un léger soupir, anticipant déjà la suite de son discours. « Mec, tu es officiellement fou à lier. Où diable es-tu allé chercher une idée pareille ? » Est-ce qu’il attend vraiment une réponse ? « Personne ne t’oblige à venir, Will. Après tout, je comprendrais que t’aies peur. C’est pas un truc de poules mouillées. » Je croise les bras, sourire insolent au coin des lèvres. Jouer sur la fierté et l’ego, un classique simple et efficace. « Bon, si vous voulez, je garde la voiture en vous attendant. C'est un sacrifice nécessaire. » Cette fois-ci je ne peux retenir un rire désabusé tandis que j’ajuste mon sac sur mon épaule. « Damn, t’as jamais vu X-Files ? Ou n’importe quel film d’horreur jamais produit ? Ceux qui restent à l’arrière du groupe sont les premiers à crever. Après ceux qui jouent aux sceptiques. » Je rajoute à l’intention d’Oli en insistant bien sur le premier et le dernier mot. Sans attendre de réponse, je leur tourne le dos à tous les deux et me dirige vers les arbres d’un pas décidé, les défiant presque de me suivre. Et lorsque j’entends Will marmonner derrière moi, je comprends que c’est gagné.

Seulement guidés par le faisceau de nos lampes torches, nos pieds faisant craquer les feuilles mortes éparpillées au sol, nous traversons les bois dans un silence relatif, ponctué ça et là d’injures contre les branches qui accrochent nos vêtements. Et puis, comme prévu et après quelques minutes de marche, nous arrivons à destination. L’ancien asile est immense. Bien plus que ce que j’avais imaginé. La façade de briques rouges est recouverte de plantes grimpantes qui semblent s’infiltrer à l’intérieur, les fenêtres qui ne sont pas brisées sont condamnées avec des planches en bois. Il y a même un gigantesque chêne qui s’est effondré sur l’aile gauche du bâtiment, probablement à la suite d’une tempête ou d’un tremblement de terre. Le tout respire un mystère inconfortable, presque malsain, pesant. Je suis le premier à briser le silence qui s’est installé dans notre petit groupe. « Bon. » La voix est forte et assurée mais, à l’intérieur, j’essaye tant bien que mal de retrouver mon courage qui a l’air de s’être fait la malle à la vue du panorama. « Si l’un de vous deux veut se dégonfler, c’est maintenant ou jamais. »


Dernière édition par Alexander Black le Lun 11 Juin - 13:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyVen 25 Mai - 20:09

❝ sleepwalking ❞
Will, Alex & Oli

Nous sommes à peine sorti de la voiture que Will nous arrête, sans doute encore sous le choc de l'annonce de notre escapade nocturne. Je me tourne vers lui, déjà las des prochaines paroles qu'il va nous servir, tout en haussant les sourcils, impatient d'entendre quelle excuse il va nous servir pour ne pas venir. Je ne dirais pas que Will est le moins courageux de nous trois, mais il est sans doute celui qui s'inquiète le plus à chaque fois. Peut-être parce que lui, il a vraiment quelque chose à perdre en cas de problèmes. Il a même tout à perdre. Et je sais très bien que mes paroles ne l'ont certainement pas aidé à être rassuré. J'en ai d'ailleurs la confirmation quelques secondes plus tard et je ne peux pas m'empêcher de sourire, ravi de l'effrayer alors qu'on vient à peine de quitter la voiture et qu'on n'a même pas avancé d'un pas. « Mec, tu es officiellement fou à lier. » « Et tu t'en rends compte que maintenant ? Crois-moi, ça fait déjà un moment que c'est devenu officiel. » dis-je en marmonnant entre mes dents. Alex et son brin de folie n'est une nouveauté pour personne. Sauf peut-être pour les plus crédules du lycée, mais je le connais suffisamment pour savoir que fantômes et autres débilités du genre, c'est son truc. Je ne serais même pas étonné qu'il me propose une séance de ouija dans les jours ou les semaines à venir. Je me détourne quelques instants de cette discussion fort intéressante pour observer le petit chemin qui serpente entre les arbres. Comment a-t-il découvert cet endroit ? « Ceux qui restent à l’arrière du groupe sont les premiers à crever. Après ceux qui jouent aux sceptiques. » Je reprends la conversation en cours de route et lance un regard mauvais à Alex. « Mec, on n'est pas dans un film d'horreur ou dans l'une de tes séries télévisées à la con. Personne ne va mourir ce soir. » dis-je en soupirant en le voyant déjà s'éloigner. Je reprends mon sérieux pendant quelques secondes, tout en haussant la voix pour que tout le monde puisse m'entendre. « Sauf peut-être Will. Après tout, les princesses ne s'en sortent qu'en présence de leur prince charmant et malheureusement, je n'en vois aucun à l'horizon. » Je lui lance mon sourire le plus faux avant d’accélérer le pas et de me diriger à mon tour en direction de l'orée des bois.

La forêt est sombre et l'immensité des chênes, à moins que ce soit des hêtres, empêchent les faibles rayons de la lune de nous éclairer. Aucune lumière nous parvient, à part celle de nos lampes torches. Les feuilles et le bois mort craquent sous nos pieds, accompagné du hululement des chouettes, qui rend l'atmosphère encore plus pesante. Plus d'une fois, je grogne après mon aîné qui me renvoie en pleine figure les branches des arbres qu'il écarte de son chemin. J'aimerais croire qu'il ne fait pas exprès, mais je reste convaincu du contraire. « Putain, Black ! » Ça doit être la cinquième fois que je pousse ce maudit juron à son encontre, mais rien ne change. Je suis à deux doigts de lui faire mordre la poussière quand je remarque le bâtiment imposant qui se dresse devant nous. Si j'étais plutôt confiant au départ de cette expédition, on ne peut plus dire que ce soit le cas en ce moment. Je ne crois toujours pas aux fantômes, aux esprits et même aux farfadets, mais il n'empêche que cet endroit me fiche la trouille. Je crois que je préférais encore la noirceur de la forêt. Tout ici m'inspire le malaise et j'ai l'impression d'avoir un poids énorme sur mes épaules. Alex est le premier à briser le silence, me faisant légèrement sursauter. J'inspire longuement pour calmer les battements de mon cœur, mais celui-ci semble être en plein marathon. « Si l’un de vous deux veut se dégonfler, c’est maintenant ou jamais. » Pendant un court instant, je suis tenté de faire demi-tour et de les attendre bien au chaud dans la voiture en écoutant un bon CD, mais j'entendrais parler de mon abandon pendant des mois, voire des années et ça, il en est hors de question. « Tu le proposes pour toi ou pour nous ? Non, parce que tes pores transpirent la peur. » Je me positionne devant mes deux amis avant de les éclairer à tour de rôle. Le ciel est en train de se couvrir, annonçant le début d'un orage. « Je ne sais pas vous, mais moi, je n'aimerais pas être dehors quand le déluge aura commencé. » Je fais me retourne et avance d'un pas certain en direction de l'entrée.
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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyJeu 31 Mai - 17:33

Sleepwalking
Alex, Oli & Will

Quand Alex me répond que personne ne m'oblige à venir, et qu'il sous-entend que je suis une poule mouillée, je rougis légèrement. «Ouais, ouais, c'est ça... fais ton malin.» Il a raison, je fais ma chochotte. Mais tous ces délires-là.. C'est vraiment n'importe quoi. Qu'est-ce qu'il espère trouver au juste ? La seule qu'il pourra tirer de cette expérience, c'est que les fantômes n'existent pas et que son copain Will est sensible du cœur. Quant à Oli, il me dit que cela fait longtemps que la folie d'Alex est devenue officielle. «OK, mais là, c'est le summum.» Je propose de garder la voiture pendant qu'ils partent explorer la bâtisse, et en entendant leurs réponses, je commence à rire légèrement. X-files, ouais. Il fallait justement qu'il parle de la série qui a bouleversé mes nuits pendant mon enfance. Rien que d'y repenser, j'en ai la chair de poule. Mais je suis d'accord avec Oli. Enfin, jusqu'à ce qu'il parle de princesses et de princes charmants. Je décide de ne pas relever, agacé. «Vous vous trompez. Les premiers à crever sont ceux qui ont un peu trop la confiance..» Donc, ça ne sera définitivement pas moi. Mais je dois avouer que je suis intrigué, alors j'accepte de les suivre, comme toujours.

Je ne sais même pas comment j'ai fait pour me laisser entraîner dans pareille folie. Mais lorsque nous traversons la forêt, je sursaute dès qu'une branche m'effleure. Je remarque un trou dans mon pantalon, et je commence déjà à chercher une excuse à donner à mon père. Nous arrivons enfin devant le vieil asile, et je m'immobilise, sans voix. Cet endroit est encore plus flippant que ce que je pensais. Nous restons là, à observer cet immense bâtiment intimidant. Je suis bien incapable de baisser les yeux, ils restent cloués à la façade rouge devant moi. Alex brise le silence et annonce que c'est le moment de se dégonfler pour celui qui veut. Oli répond à la perfection et un sourire naît sur mon visage. Je saute sur l'occasion pour leur proposer un repli. «Si vous ne le sentez pas, on peut toujours faire demi-tour. Enfin j'dis ça, mais c'est vous qui voyez hein..» Apparemment, un orage est sur le point d'éclater et Oli en profite pour nous narguer encore un peu. Mais cette fois, je ne compte pas me défiler. Je regarde Oli se diriger vers l'entrée, et le suis d'un pas convaincu avant de me retourner vers Alex. «Bon, ben.. Tu viens?» Nous allons bien voir qui fait la poule mouillée maintenant.

Nous franchissons l'entrée de l'asile et la vieille porte grince à en faire fuir n'importe quel intrus. J'essaie de me donner contenance mais cet endroit me file vraiment les jetons. Je regarde Alex et Oli avec une mine légèrement inquiète. «Rappelez-moi pourquoi j'ai accepté de vous suivre, déjà?» Excellente question. Je dois être aussi cinglés qu'eux. Quoique je doute que ce soit possible. Je fais courir mes yeux sur l'entrée et un frisson me parcourt le corps. Si l'extérieur du bâtiment est intimidant, l'intérieur est carrément flippant. La poussière et la crasse présentes ici me serre la gorge et je me mets à tousser bruyamment. «Je crois que s'il y a des fantômes par ici, je viens de les réveiller.»

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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyLun 11 Juin - 15:24

sleepwalking
Oli, Will & Alex

Particulier comme ambiance. La nuit qui nous entoure de son silence relatif, les petits bruits de la forêt et de la brise légère, l’imposante bâtisse qui nous domine de toute sa hauteur avec ses cheminées pointues qui semblent vouloir gratter les étoiles. J’en ai visité un paquet des lieux abandonnés, passant du banal immeuble désaffecté au vieux parc d’attraction tombé en décrépitude et depuis longtemps oublié, mais l’édifice en face de nous m’impressionne bien plus qu’un pauvre manège qui grince. Question de taille j’imagine. Ou peut-être le fait qu’il s’agit d’un asile vieux de plusieurs siècles et dieu seul sait ce qu’on pourrait trouver à l’intérieur. Des images d’instruments de tortures et autres joyeusetés traversent brièvement mon esprit, donnant un nouveau coup d’adrénaline à mon organisme parfaitement éveillé malgré l’heure avancée.

C’est d’une voix un peu trop forte que je brise le silence en premier dans une tentative de rétablir un tant soit peu de tangibilité à l’instant. Je ne leur lance pas un regard, le mien braqué sur la façade délabrée, mais je sens bien que mes deux acolytes partagent mon appréhension, malgré ce qu’en dit Oliver. « Tu le proposes pour toi ou pour nous ? Non, parce que tes pores transpirent la peur. » J’lui sers un beau levé de majeur en retour parce qu’on aime les démonstrations d’amitié ici, tandis que le rouquin s’amuse à nous éclairer la gueule avec sa lampe torche. Il nous met en garde contre le déluge qui s’annonce – monsieur est donc devenu météorologue entre-temps, c’est cool – ce à quoi je réponds d’un nonchalant haussement d’épaule. L’orage à venir est le cadet de mes soucis, appréciant au contraire le spectacle en son et lumière du tonnerre et des éclairs. « Bon, ben… Tu viens ? » Will me tire de mes pensées, la mine pas rassurée bien qu’apparemment résignée, et alors que je presse le pas pour le rejoindre, un hululement sonore résonne bruyamment dans mon dos, manquant de peu de me faire sursauter. « Pute de chouette. » Je marmonne dans ma barbe en relevant la capuche de mon sweatshirt sur mes cheveux.

La grande porte en fer rouillé grince à en réveiller les morts lorsque nous franchissons l’entrée principale du bâtiment. L’odeur de moisi et de renfermé m’assaille immédiatement et me fait froncer le nez. D’énormes toiles d’araignées tapissent les murs et le sol est couvert de planches en bois et de gravas. Charmant. « Rappelez-moi pourquoi j'ai accepté de vous suivre, déjà ? » J’esquisse un sourire en balayant la pièce du faisceau de ma lampe. « Parce que t’as envie de vivre une expérience qui mettra un peu de peps’ dans ta vie bien rangée, mon p’tit Willy. » Un pas devant l’autre, j’avance prudemment entre les débris afin de faire le moins de bruit possible… avant que tous mes efforts soient ruinés par un éternuement des plus sonores. Je me retourne vivement vers le coupable, sourcils froncés et index levé en signe d’avertissement. « Ssshhh ! » « Je crois que s'il y a des fantômes par ici, je viens de les réveiller. » Ok, là je ris un peu. « On leur dira que c’est de ta faute. » que je lui rétorque, malicieux.

Après brève concertation du jury, on opte pour explorer l’aile de droite – celle qui, vue de l’extérieur, semblait en meilleur état. Le couloir dans lequel on débouche n’a rien de bien extraordinaire si ce n’est les tâches sombres sur les murs où des tableaux avaient dû être accrochés en décoration. Et puis, au détour d’un angle, c’est une enfilade de portes qui s’alignent à notre gauche. Certaines sont ouvertes, voire carrément retirées de leur chambranle, d’autres sont fermées, renfermant on ne sait quoi. « Putain, Grimm ! Ça te dirait d’arrêter de respirer aussi fort ? J’sens ton souffle jusque dans ma nuque, c’est hyper gênant. » Je peste dans un cri-murmure contre la locomotive qui me sert de pote.
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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptySam 23 Juin - 17:38

❝ sleepwalking ❞
Will, Alex & Oli

Un long frisson parcours mon échine lorsque nous poussons la porte de fer. Son grincement est interminable et, si personne n'était, jusqu'à présent, au courant de notre venue, c'est maintenant chose faite. L'odeur de pourriture et de moisi me prend la gorge, me faisant grimacer de dégoût. J'aurais peut-être dû prendre quelque chose pour me couvrir la bouche et le nez. De la poussière s'entasse sur la plupart des meubles, tandis que d'autres s’affaissent sous le poids des années et menacent de s'effondrer entièrement. Mélangés aux gravas, de nombreux détritus jonchent le sol, signe du non respect des visiteurs. Et puis, éparpillés un peu partout aux quatre coins du hall d'entrée, des aiguilles sans doute porteuse d'un nombre incalculable de maladies, nous accueillent. « Quel charmant endroit. » Et, si on tend bien l'oreille, je suis persuadé qu'il nous serait possible d'entendre les petits couinements des nombreux rongeurs ayant élus domicile ici. Avançant, lentement, le regard baissé vers mes pieds, je tente de faire le moins de bruit possible lorsqu'un éternuement bien trop bruyant à mon goût se fait entendre, résonnant dans toute la bâtisse. Mais pourquoi est-ce qu'on l'a fait venir, sérieusement ? Je me frappe le front avec la paume de la main avant de me tourner, tout comme Alex, vers le coupable. Je foudroie Will du regard et croise les bras sur mon torse. « Éternue en silence, dude. » dis-je dans un murmure. Une histoire de fantôme probablement réveillé plus tard, nous nous retrouvons à une intersection. Courageux, mais pas très téméraires, on décide de se diriger vers la section qui nous semble le moins risquée, pour nos vies, et surtout plus praticable. Ce qui ne m'empêche pas, contrairement à mes deux camarades, de me prendre les pieds plusieurs fois dans je-ne-sais-quoi et de me cogner le petit orteil contre des morceaux de chaises ou des tables renversées. Je jure silencieusement, retenant à plusieurs reprises d'insulter comme il se doit ces choses qui se mettent en travers de mon chemin, mais la douleur est bien présente.

Le couloir me semble sans fin, éternel. De chaque côté, de façon régulière, se trouvent des portes. Ouvertes, fermés ou inexistantes, cette scène à comme quelque chose d'hypnotique. Je me croirais presque dans l'un de ses jeux vidéos d’horreur où, à tout instant, un monstre – le plus souvent un zombie – peut apparaître pour nous bouffer la cervelle. A plusieurs reprises, je lance un regard indiscret à l'intérieur des pièces, balayant l'endroit désert de ma lampe torche. Rien de bien exceptionnel. De simples chambres dans un état épouvantable. Et pourtant, j'en viens à me faire la réflexion que je serais sans doute bien mieux ici que chez mon oncle et ma tante dans leur petite maison en leur compagnie. Je n'ai pas le temps de me laisser aller plus longtemps à mes songeries que la voix agressive d'Alex me ramène à la réalité. « Hein ? » J'ai l'impression d'arriver d'une autre planète, tellement je suis perdu. Qu'est-ce que j'ai fait encore ? « Ça te dirait d’arrêter de respirer aussi fort ? J’sens ton souffle jusque dans ma nuque, c’est hyper gênant. » Je regarde Will à côté de moi en haussant les sourcils avant de m'arrêter de marcher, dubitatif. C'est quoi cette connerie encore ? « Mec, il y a au moins deux mètres de distances entre ton horrible faciès et ma personne. Même si j'avoue avoir une forte respiration, tu ne peux mathématiquement pas sentir mon souffle dans ta nuque. » V'là maintenant qu'il se met à avoir des hallucinations sensitives. « Ça doit être l'un des fantômes que Will à réveiller qui te joue des tours. C'est à lui que tu dois t'en prendre, pas à moi. » dis-je en souriant légèrement. Et pour l'explication logique et rationnelle, on optera pour un simple courant d'air. Une fenêtre brisée, ce genre de choses crédibles quoi.

Malgré mon poids plume, le sol craque sous chacun de mes pas, ce qui n'est pas pour me rassurer. Déposant un pied après l'autre, testant la solidité de chaque latte en bois, plusieurs d'entre elles finissent par céder, manquant de me faire basculer. Je retrouve l'équilibre in extremis. « Holy shit. » Quelques mètres plus bas, les planches s'écrasent sur le sol dans un petit craquement. La hauteur n'est pas bien impressionnante, la chute m'aurait coûté, au maximum, une cheville foulée, mais c'était suffisant pour me faire incendier à mon retour et surtout pour mettre fin à notre petite excursion. « On dirait une cave. » dis-je en éclairant la mystérieuse pièce souterraine. « On descend ? »
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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyVen 6 Juil - 1:05

Sleepwalking
Alex, Oli & Will

Accepter de suivre mes amis ce jour-là fait sans doute partie de mes plus grosses erreurs. Je ne sais pas pourquoi j'accepte toujours de les suivre dans leurs délires.. Jusqu'ici, je dois avouer que certain d'entre eux me faisaient moi-même rire, même si je ne suis pas vraiment du genre expansif. Mais cette fois, c'est tout différent. Je ne ris plus du tout, là. Je n'ai aucune honte à avouer que je n'ai qu'une envie, celle de rentrer chez moi. Je demande à mes deux amis de me rappeler pourquoi j'ai accepté de les suivre et la réponse d'Alex me fait lever les yeux aux ciels. «Parce que t’as envie de vivre une expérience qui mettra un peu de peps’ dans ta vie bien rangée, mon p’tit Willy.» Je ne suis pas certain de la véracité de son argument. Pas du tout, même. «Si tu veux mon avis, cette situation est un peu trop pep'seuse.» OK, ce mot n'existe pas. Mais je suis en droit d'en inventer puisque je vais probablement mourir de peur avant de revoir la lumière du jour. Ci-gît William Anderson, fils, frère et inventeur de mot. GENIAL. Oh, et il faudra aussi ajouter ami courageux et sans peur sur ma pierre tombale. C'est avec ce genre de pensées que je me mets à tousser, sans discrétion aucune. Oli se retourne vers moi et me demande d'éternuer  en silence. «Ou bah pardon, ça va.» Embarrassé, j'essaie de plaisanter pour donner le change, mais ça ne sert qu'à prouver mon angoisse grandissante. Alex ne manque pas d'en rajouter des caisses, comme d'hab. «On leur dira que c’est de ta faute.» Je préfère ne même pas y penser. «Ahah, mais c'est que t'es drôle, Black..» Ou pas.

Alors que nous nous sommes engagés dans l'aile droite -c'est-à-dire la plus flippante-, Alex pousse soudain une demi-gueulante en accusant Oli de respirer trop fort et de le gêner. C'est tout ce qu'il me fallait pour rire un peu et relâcher la pression. Oli s'arrête et me lance un regard interrogateur et je lui réponds en haussant les épaules. J'essaie de ne pas rire, mais c'est difficile. « Mec, il y a au moins deux mètres de distances entre ton horrible faciès et ma personne. Même si j'avoue avoir une forte respiration, tu ne peux mathématiquement pas sentir mon souffle dans ta nuque. » Ok, là, je ne peux plus m'en empêcher. Je me mets à rire en essayant de rester le plus silencieux possible, mais mes yeux pleurent tellement je trouve ça drôle. Je suis obligé de m'appuyer légèrement sur un mur pour ne pas perdre l'équilibre et je m'essuie les joues avec le dos de ma main. Je suis sur le point de me remettre à rire franchement, mais Oli me stoppe net dans mon élan. « Ça doit être l'un des fantômes que Will à réveiller qui te joue des tours. C'est à lui que tu dois t'en prendre, pas à moi. » Ok, je promets de ne plus jamais rire. Fini.

On se remet à explorer les lieux, et cette fois, c'est sûr : je suis mortifié. À chaque pas, je crois déceler une ombre sur les murs ou dans les recoins de la pièce. On peut tout à fait dire que je ne suis pas à mon aise, et lorsqu'Oli manque de passer à travers le plancher, je jurerais presque avoir vu des mains crochues sortir de là pour lui attraper les chevilles. Les battements de mon cœur redoublent, parce que OUI, je l'avoue, j'ai la trouille. Mais dans un endroit comme celui-là, comment faire autrement ? Je hais ces mecs. Sérieusement. «Mec, regarde où tu marches ! T'aurais pu tomber nez à nez avec des rats là-dedans, ou pire, avec des cadavres.» Je tiens à préciser que je le pense sérieusement. Cet endroit empeste de choses horribles, j'en mettrais ma main à couper. Je me tourne vers Alex et ajoute, le sourire aux lèvres «Quoi qu'avec un peu de chance, il aurait eu un abonnement chez un psy, et on aurait pu le faire chier pendant des années avec ça !» Mais Oli ne compte pas laisser tomber, ce qui ne m'étonne même plus, en fait. « On dirait une cave. » Oh, non. Mauvaise idée, encore. Je me précipite de répondre un avertissement bien nul. «Que ce soit une cave ou autre chose, oublie. Sinon..» Je ne termine pas ma phrase car mon pote le rouquin nous propose de descendre. Cette fois, je perds mon sang-froid. «Oh, mais oui ! Quelle merveilleuse idée, allons nous faire dévorer par Dieu sait quoi. Ou nous faire aspirer l'âme, tant qu'on y est.» Je ne plaisante pas du tout, cette fois, ça sera sans moi. Même si je dois faire le chemin inverse pour rejoindre la voiture seul. «Au cas où tu n'aurais pas pigé, ma réponse est non. On ne descend pas là-dedans, hors de question.» Je me prends la tête dans les mains, en espérant que je vais me réveiller et que tout ceci n'est qu'un cauchemar. Mais je rouvre les yeux, et je suis toujours au même endroit. Je me tourne donc vers Alex, mon dernier espoir. «Bon, toi t'es taré. Mais quand-même pas à ce point ? Hein ? Tu vas quand même pas descendre là-dessous?» Ça me ferait chier de retourner à la bagnole, mais moins que de me pisser dessus en descendant dans cet endroit flippant et potentiellement dangereux pour nos pauvres âmes. «Non parce que je jure que cette fois, je ne vous suis pas.» Mais bizarrement, je ne crois déjà plus trop à ce que je dis. Quelque chose me dit que d'une manière ou d'une autre, je vais devoir foutre les pieds dans cette soi-disant cave, qui d'ailleurs est peut-être une ancienne chambre de torture, qui sait. Si je ne reviens pas vivant de cette expédition, ma mère ne saura même pas à quel point je l'aimais.

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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptySam 28 Juil - 16:55

sleepwalking
Oli, Will & Alex

La poussière se soulève en petites volutes à chacun de mes pas prudents. Le bois grince de partout, et j’ai beau me dire que ce ne sont que les charpentes qui travaillent, le bruit sinistre n’en est pas moins inquiétant. Tandis que je balaie le sombre couloir de ma lampe-torche, un souffle désagréable me chatouille la nuque. Je râle aussitôt, accusant Oli qui se trouve sur mes talons, mais le garçon se rebiffe et dément en bloc, allant même jusqu’à rejeter la faute sur un fantôme pour me faire passer pour un débile – comme il sait bien le faire. « Ta gueule, Cheeto Head. J’ai pas rêvé. » Je sais pas pourquoi mais je sens que le mec est prêt à tout pour me tirer un frisson afin de pouvoir se moquer de moi jusqu’à la fin des temps. Juste une impression. Mais c’est mort, jamais je ne lui donnerai satisfaction. Un zombie pourrait surgir en face de nous que je n’esquisserais pas le moindre geste. Question de fierté.

Entre bruits de pas et respirations bien trop fortes pour la normale, nous continuons notre progression dans un silence relatif. Les lumières de nos lampes créent des jeux d’ombres chinoises peu rassurants sur les murs décrépis. Quelques mètres plus loin, alors que nous atteignons la fin du couloir bardé de portes, un craquement à en réveiller les morts me fait me retourner, prêt à engueuler Oli pour sa discrétion digne d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. « Jesus fucking Chr- » Mais en baissant les yeux, je remarque le trou béant qui s’est ouvert sous ses pieds, assez profond pour que les planches brisées résonnent en atteignant le fond. « Oh damn » C’est tout ce que je trouve à dire, la curiosité prenant rapidement le pas sur l’exaspération. Éclairant le trou, je m’accroupis prudemment en veillant à ne pas trop me pencher pour tenter d’apercevoir quelque chose. J’écoute d’une oreille les mises en garde de Will qui reproche au cadet son imprudence. « Quoi qu'avec un peu de chance, il aurait eu un abonnement chez un psy, et on aurait pu le faire chier pendant des années avec ça ! » Je ricane, approuvant le commentaire. Je donnerais cher pour être témoin d’un tel spectacle. « La nuit est loin d’être finie, tout n’est pas perdu ! » Ignorant nos moqueries, l’attention du rouquin reste concentrée sur la mystérieuse pièce souterraine. « On dirait une cave. On descend ? » Mais avant même que je n’ai le temps de formuler une réponse, Will, qui avait réussi à garder son sang-froid jusque-là, proteste vivement. « Oh, mais oui ! Quelle merveilleuse idée, allons nous faire dévorer par Dieu sait quoi. Ou nous faire aspirer l'âme, tant qu'on y est. » Il est complètement sérieux, le pauvre a l’air terrifié. Le brun commence à paniquer et se prend la tête entre les mains, la respiration soudain saccadée, et puis il se tourne vers moi en quête de soutien. « Bon, toi t'es taré. Mais quand-même pas à ce point ? Hein ? Tu vas quand même pas descendre là-dessous ? Non parce que je jure que cette fois, je ne vous suis pas. » Je cligne des yeux plusieurs fois avant de les baisser, puis de les relever pour dévisager Will. Il est flippé, ya pas à tortiller. Mais est-ce que j’ai réellement l’intention de sacrifier cette exploration pour autant ? Pas sûr. Je réfléchis à toute allure, pesant le pour et le contre. « Eh bien… Pour être honnête, j’avais l’intention d’explorer le premier étage d’abord et d’ensuite attaquer les souterrains, mais maintenant que Monsieur Grimm nous a si gentiment ouvert un passage… » Ce serait con de se cantonner aux couloirs inintéressants quand une pièce – peut-être inexplorée, avec un peu de chance – s’ouvre – littéralement – sous nos yeux et ne demande qu’à être visitée. Je lâche un soupir en me redressant. « Oh allez, Will ! Un peu de courage ! La seule chose qui peut éventuellement nous attendre là-dessous c’est deux ou trois rats, pas de quoi paniquer. » Je tente de le raisonner, sourire encourageant et haussement nonchalant des épaules à l’appui. « Moi j’y vais. Reste là si tu veux. Ou rentre à la voiture, je peux te passer les clés. » Mes mots sont sincères, j’ai pas vraiment envie que le benjamin de l’expédition nous clamse entre les doigts en faisant un infarctus. Ce serait dommage s’il abandonnait et je suis persuadé qu’il regretterait sa décision, mais je ne vais pas le forcer non plus. Et puis le but de cette escapade nocturne reste quand même de s’amuser, pas de mourir de peur.

Réajustant mon sac sur mes épaules, je m’apprête à rejoindre Oli qui ne nous a pas attendu pour sauter dans le trou. « Bouge, Oli. J’arrive. » Il se décale pour me laisser la place et je me glisse prudemment à sa suite entre les planches. J’atterris à pieds joints à ses côtés, le bruit créant un écho dans la pièce obscure. « Woaaah ! On voit que dal. » Mis à part le faisceau blanc émis par nos torches respectives, c’est le noir complet. Aucune fenêtre à cet étage, et le béton a remplacé le parquet au sol. Pas non plus le moindre indice aux murs pouvant nous indiquer la fonction de cet endroit, me forçant à supposer. « Une sorte de… réserve, peut-être ? » Ma voix résonne un peu plus fort que ce que j’avais anticipé, me faisant grimacer.
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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyMer 15 Aoû - 3:30

❝ sleepwalking ❞
Will, Alex & Oli

Will qui rigole en silence, autant vous le dire, c'est un peu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. C'est incompatible. Il tente de se contrôler, mais les gloussements qu'il essaie de garder silencieux pourraient réveiller un mort à plusieurs kilomètres à la ronde. Hilare, il s'appuie contre le mur pour reprendre sa respiration, mais une nouvelle crise semble pointer le bout de son nez. Est-ce que son but est de nous faire repérer ? Non, parce que si c'est le cas, il est bien partie pour. Je décide de mettre fin à son euphorie en l'accusant d'avoir réveillé un fantôme. Trouillard comme il est, il reprend son sérieux en moins de temps qu'il m'en faut pour dire ouf. Mais si ça à le pouvoir de faire taire notre princesse, ce n'est pas le cas d'Alex qui se sent obligé de ramener sa fraise et surtout, d'avoir le dernier mot. « Ta gueule, Cheeto Head. J’ai pas rêvé. » Ahaha. Je t'en foutrais moi du Cheeto Head. Je le fixe du coin de l’œil avant de lui adresser mon majeur bien mérité. « Tu sais Black, si tu as peur d'un simple courant d'air, on peut faire marche arrière et rentrer. On ne t'en tiendra pas rigueur. Hein Will ? » Quoi que si. Moi, je lui en tiendrais rigueur et il ne s'en sortira pas comme ça. Monsieur veut se montrer plus courageux que tout le monde et bien Monsieur verra de quel bois je me chauffe. « Mais si tu n'as pas peur des fantômes qui viennent te susurrer des mots doux à l'oreille, nous pouvons peut-être reprendre notre chemin ? » Parce que très honnêtement, ce couloir me fiche la chair de poule.

« Mec, regarde où tu marches ! T'aurais pu tomber nez à nez avec des rats là-dedans, ou pire, avec des cadavres. » Je lève les yeux vers Will qui est à deux doigts de la crise cardiaque. C'est moi qui manque de tomber et c'est lui qui flippe le plus. Comique. « Des cadavres, bien sûr… Tu en as d'autres des idées pareilles ? On est dans un hospice, pas dans un cimetière ! » Mais je n'ai pas l'impression qu'il m'écoute. Il est bien trop occupé à se payer ma tête avec Alex. Super. Je frôle la mort et tout ce que mes deux merveilleux amis trouvent à dire, c'est qu'ils auraient adoré me voir prendre un abonnement chez la psy. Merci les copains, je vous adore. Je les laisse à leur divagation et m'accroupis au bord du vide. Mon faisceau lumineux éclaire le sol et les parois quelques mètres plus bas. Il n'y a aucun doute possible, il s'agit d'une cave et j'ai très envie de descendre. Je fais part de ma découverte aux deux autres, tout excité à l'idée de mettre encore plus de piment à cette exploration.  « Oh, mais oui ! Quelle merveilleuse idée, allons nous faire dévorer par Dieu sait quoi. Ou nous faire aspirer l'âme, tant qu'on y est. » Suis-je étonné par la réaction de Will ? Non, pas le moins du monde. Je dirais plutôt qu'à ce stade, je ne ressens plus que de l'agacement. « Oh dude, pitié. Même les princesses Disney sont plus courageuses que toi ! » Je lui dirais bien de se conduire comme un homme et d'arrêter de chouiner comme une fillette, mais il ne m'en laisse pas vraiment le temps. Il se tourne vers Alex, cherchant du soutien auprès de lui. Je regarde la scène, un brin amusé. On sait tous que notre petit emo préféré ne recule pas devant le danger. Il fonce droit dedans. « Eh bien… Pour être honnête, j’avais l’intention d’explorer le premier étage d’abord et d’ensuite attaquer les souterrains, mais maintenant que Monsieur Grimm nous a si gentiment ouvert un passage… » Je m'incline d'une légère révérence avant de répondre d'une voix ironique : « Mais il n'y a pas de quoi. Tout le plaisir est pour moi. » Seulement, Will n'a pas l'air décidé à nous suivre. Alex essaie de le rassurer, mais peu intéressé par cette échange, je décide de prendre les devants. Je laisse tomber mon sac par le trou afin d'avoir une meilleure réception et saute. Une fois en bas, je récupère mes affaires et éclaire au premier étage où je peux encore entendre les voix de mes amis. « Alors, vous v'nez ? »

Alex me rejoint quelques minutes après. Malgré nos lampes torches, on ne voit pas grand-chose. Dépourvu de fenêtre, la lumière de la lune ne peut même pas nous venir en aide. « Une sorte de… réserve, peut-être ? » J'hausse les épaules, incapable d'affirmer ou non cette supposition. Tout est possible. Ça pourrait être aussi bien une salle de torture qu'on en saurait rien. En tout cas, une chose est sûre, il n'y a pas âme qui vive ici.
Je m'approche lentement des murs quand un étrange craquement retenti sous mes pieds. Puis un deuxième. C'est quoi ce bordel ? Prenant mon courage à deux mains, j'éclaire le sol, tout en fronçant les sourcils à la découverte de simples morceaux de verres. Mais en éclairant quelques mètres plus loin, je reste bouche bée. « Alex, faut que tu viennes voir ça… » Je me tourne vers lui et lui indique d'un mouvement de tête l'endroit où je souhaite qu'il regarde. « Quel genre de taré écrit ça ? » Sur le sol bétonné, une inscription à la couleur sanguinaire nous ordonne de partir. GET OUT.
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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyJeu 23 Aoû - 21:37

Sleepwalking
Alex, Oli & Will

Que tous les anges gardiens de cette Terre me viennent en aide. Cette expédition est la plus mauvaise idée du siècle, mais visiblement, je suis le seul de cet avis. Pourquoi faut-il qu'il n'y ait que moi qui se rende compte du potentiel mystique de ces lieux ? Certaines sensations fortes sont parfois plaisantes, je vous l'accorde. Les montagnes russes, les sauts en parachute.. MAIS PAS ÇA. Ça, c'est trop. La seule chose qui me fasse un peu rire dans cette situation, c'est la scène de ménage à laquelle j'assiste actuellement. Alex et Oli se disputent comme un vieux couple au sujet de qui a respiré un peu trop fort. C'est navrant. Et drôle. Je suis en train de rire silencieusement quand Oli s'adresse à moi. «Tu sais Black, si tu as peur d'un simple courant d'air, on peut faire marche arrière et rentrer. On ne t'en tiendra pas rigueur. Hein Will?» L'occasion est trop belle, je la saisis immédiatement, comme un dernier espoir. «Tout à fait ! Tu n'as qu'un mot à dire, et on rentre. On ne voudrait pas que ta santé mentale se détériore encore plus, donc il serait plus prudent de rentrer. Oui, je suis d'accord.» Malheureusement pour moi, mes espoirs sont rapidement détruits quand Oli reprend la parole. «Mais si tu n'as pas peur des fantômes qui viennent te susurrer des mots doux à l'oreille, nous pouvons peut-être reprendre notre chemin?» Le fourbe.. il joue sur la fierté de notre ami pour parvenir à ses fins. Je suis certain qu'Oli voudrait de toutes ses forces qu'Alex ait la peur au ventre et parte de cet endroit en criant comme une gonzesse. Le problème, c'est que là tout de suite, la gonzesse, c'est moi. Nous pourrons donc ajouter à ma pierre tombale Ci-gît William Anderson, dommage collatéral du concours entre deux abrutis cherchant à savoir qui avait le plus gros paquet dans le pantalon. Classe.

«Des cadavres, bien sûr… Tu en as d'autres des idées pareilles? On est dans un hospice, pas dans un cimetière!» Est-ce qu'il le fait exprès? «Dans un ANCIEN hospice, rectification. Et qui sait ce qui s'est passé ici. J'ai vu assez de reportages sur le sujet pour savoir de quoi je parle.» C'est totalement vrai. Je refuse de mettre un pied dans cette pièce secrète. «Oh dude, pitié. Même les princesses Disney sont plus courageuses que toi!» Ok, cette fois, je vais le... Merde, il a raison.  Mais sauvons les apparences, vite. «N'importe quoi! Et pour que les choses soient claires, il est hors de question que je descende là-dedans.» Non, c'est non. Peu importe les arguments saugrenus de mes camarades, ma réponse restera la même. Je me tourne vers Alex, qui je l'espère, n'est pas aussi taré que le rouquin. Douce illusion. Je pense bien que c'est la première fois qu'ils sont d'accord, ces deux-là. «Eh bien… Pour être honnête, j’avais l’intention d’explorer le premier étage d’abord et d’ensuite attaquer les souterrains, mais maintenant que Monsieur Grimm nous a si gentiment ouvert un passage…» Sur ces paroles, Oli se penche en avant et fait une courbette pour remercier Alex. Je reste médusé par cette scène. Aucun doute, cet endroit est mystique. Alex quant à lui tente de me convaincre. «Oh allez, Will ! Un peu de courage ! La seule chose qui peut éventuellement nous attendre là-dessous c’est deux ou trois rats, pas de quoi paniquer.» Tu parles! «Tu dis ça parce que tu n'as aucune idée de ce que les rats peuvent nous transmettre comme merdes» Encore une fois, merci les documentaires. «Moi j’y vais. Reste là si tu veux. Ou rentre à la voiture, je peux te passer les clés.» Je suis soulagé qu'il ne tente pas encore une fois de me convaincre. «Non, ça ira. Je vous attends ici, ne soyez pas trop long!» Oli a déjà pris sa décision puisqu'il se trouve un étage plus bas et je l'entends demander si on y va. Je regarde Alex descendre à son tour et lorsque c'est fait, je m'assois sur le plancher, pour attendre leur retour, comme prévu.

Au bout de quelques secondes où je tente de ne pas faire d'arrêt cardiaque, je tends l'oreille vers mes camarades, cherchant à comprendre ce qu'ils disent. «Alex, faut que tu viennes voir ça…» Je n'aime pas du tout le ton qu'il emploie. «Eh, qu'est-ce qui se passe là-dessous?» Forcément, puisque j'ai refusé de descendre et que j'ai fait le têtu, je ne peux pas voir de quoi il s'agit. Je commence à me sentir vraiment mal, des frissons me parcourent le corps et je me rends compte que l'air est glacial. Pourtant, il ne fait pas si froid que ça cette nuit, c'est étrange. Un bruit retentit derrière moi, et je me retourne vivement. Je crois voir une ombre sur le mur, alors je me frotte les yeux comme si c'était eux le problème. Je m'adresse à mes compagnons d'aventure, la gorge nouée. «Les mecs, je crois vraiment qu'il vaudrait mieux qu'on fiche le camp d'ici.» Et si possible, avant que l'un de nous se fasse dévorer.
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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyMer 5 Sep - 12:37

sleepwalking
Oli, Will & Alex

Ignorant les plaintes de Will qui me supplie littéralement de rentrer à la voiture, je saute à pieds joints dans le trou qui s’est ouvert dans le plancher miteux. Oliver s’y trouve déjà, lampe torche en avant pour éclairer le gigantesque espace dans lequel nous venons de pénétrer. Pas de fenêtre ni de décoration quelconque, les murs sont vierge de toute indication mises à part des taches de moisissure et quelques tags illisibles. Le sol craque sous nos pieds et je réprime un frisson avant de baisser les yeux vers les centaines d’éclats de verre qui le tapissent. Certainement les vestiges de bouteilles laissées par des squatteurs, je raisonne. Passant outre l’écho impressionnant que crée chacun de mes pas, je me dirige lentement vers le mur le plus large de la salle. Sur toute sa hauteur, des dizaines de petits trous creusés à distance régulière les uns des autres forment une étrange constellation dans le granit. Si je recule un peu, je pourrais imaginer le fantôme d’un immense meuble vissé là. Une armoire, peut-être ? Tandis que je m’interroge, la voix tendue d’Oli me fait tourner la tête dans sa direction : « Alex, faut que tu viennes voir ça… » Le rouquin est planté au milieu de la pièce, sa torche tournée vers le sol éclaire quelque chose qui m’est encore invisible. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Un peu méfiant – parce que je sais parfaitement que mon ami est tout à fait capable de me tendre un piège et que j’ai clairement zéro pourcent de confiance en lui présentement, je finis par m’approcher suffisamment pour pouvoir lire ce qui trouble Grimm. « Quel genre de taré écrit ça ? » L’inscription en grosses lettres capitales a un message on ne peut plus clair : Dégagez. « Charmant. » Et bien que ces mots me rappellent singulièrement les panneaux que l’on pourrait retrouver placardés sur la porte de ma chambre, l’aura perturbante qui se dégage de ceux-là ne me donne pas spécialement envie de faire la moindre remarque sarcastique.

J’entends vaguement Will qui nous appelle depuis la surface mais je préfère l’ignorer pour le moment, trop fasciné par les deux mots à la couleur sanglante qui s’étalent devant mes pieds. Sanglante ? Hmm. Ne nous emballons pas. « Pshhtt, c’est de la peinture. Ça se voit... » Je ricane nerveusement avant de m’accroupir pour mieux regarder. Je sais reconnaître un tag à la bombe aérosol quand j’en vois un… Mais les lettres ne sont pas tracées de façon régulière : alors que la peinture aurait créé un tracé droit, celui-ci s’efface par endroit comme si l’encre avait manqué… Ou qu’on avait utilisé un pinceau ou un doigt pour l’appliquer. Je frissonne, la couleur marronnasse me faisant un peu trop penser à du sang séché, tout à coup. Prenant mon courage à deux mains, je gratte la surface du T de mon ongle pour en tester la matière : celle-ci s’effrite au contacte de ma peau et la tache de rouge. « Ouais nan, c’est du sang. Je confirme. Eurk. » Je me relève immédiatement, essuyant mon doigt sur la manche de mon sweatshirt d’un air dégoûté. Mon côté emo edgy en quête de sensation forte a beau être tout excité par cette découverte, mon côté guimauve l’est nettement moins. I’m just a smol emo boy, don’t hurt me pls.

Et puis soudain, ça fait clic. Je lève les yeux et balaye la pièce de ma lampe, m’arrêtant quelques secondes sur la forme arrondie en briques rouges que j’avais bêtement pris pour un four à pizza. « Je sais où on est… » Ce n’était pas une armoire qui était vissée au mur de tout à l’heure, mais des tiroirs. Une douzaine de tiroirs, tous assez profonds pour y stocker un corps humain. Et là, juste devant : de nombreuses rainures dans le béton laissent imaginer la présence d’une table et de quelques meubles à roulettes. Quant au four… Eh bien je ne crois pas qu’il serve à cuire des pizzas. « Une morgue. » Je lâche d’une voix blanche, entre l’émerveillement et l’horreur.


Dernière édition par Alexander Black le Lun 8 Oct - 23:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyLun 8 Oct - 22:59

❝ sleepwalking ❞
Will, Alex & Oli

Will commence à s'agiter, nous suppliant presque de remonter et je me demande sincèrement lequel de nous trois est le plus courageux. Ou stupide. Tout dépend du point de vue. Quoi qu'il en soit, si j'étais à la place de Will le trouillard, je ne serais jamais resté seul pendant que mes deux acolytes espionnent ce fameux sous-sol. On sait tous qu'être seul est bien trop souvent une mauvaise idée… Pourtant, c'est bien lui qui chouine depuis le début de cette excursion et qui se retrouve dans son coin. Je fini par hausser les épaules avant de lui répondre, d'une voix un peu troublée. « Attends. » De toute façon, qu'est-ce que j'aurais pu lui dire d'autre ? Au moins, je réponds à ces deux questions en même temps. Attends, on t'expliquera quand on en saura plus et attends encore un peu avant qu'on fiche le camp. Et puis, je n'ai pas spécialement envie de partir. J'ai l'intime conviction qu'on est à deux doigts de faire une immense découverte et il serait bien dommage de passer à côté. Je m'adresse maintenant à Alex, lui posant la question qui me taraude depuis que j'ai découvert cette écriture. « C'est du sang tu crois ? » Il ne prend même pas le temps de réfléchir qu'il me répond du tac au tac que c'est de la peinture. Je ne suis pas convaincu, mais c'est lui l'expert en la matière alors je lui fais confiance. Toutefois, quand il s'accroupit pour mieux analyser, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il a sûrement tort.

Et il a tort.

Si, jusqu'à présent, je trouvais cette sortie entre potes franchement agréable, bien qu'un peu creepy, je suis passé, en l'espace de quelques secondes, à un tout autre avis. Et je peux vous dire que si je devais donner un avis TripAdvisor à cet endroit, la note ne serait pas bien haute et mon commentaire plus que salé. Je trouvais ça drôle d'aller chasser les fantômes et de charrier Will sur son manque de courage – et très certainement de ses atouts masculins, mais maintenant, nettement moins. Merde quoi. Une inscription avec du sang. Qui fait ça à notre époque, si ce n'est un taré psychopathe dévoreur de chair humaine, hein ? J'ai l'impression d'être dans un affreux remake d'un film d'horreur ou d'un jeu vidéo du même style. De genre Silent Hill ou Resident Evil. Et autant vous dire que même si je fais le malin depuis le début, je suis une vraie tapette quand il est question de musique angoissante, disparition et autres trucs effrayants. Et là, je me sens extrêmement mal à l'aise. Et la découverte d'Alex n'est pas là pour me rassurer. Si j'avais su que cette maudite pièce était une morgue, je ne serais jamais descendu. Je déglutis difficilement avant de reculer de quelques pas pour retourner au niveau du trou dans le plancher où se trouve Will. Je me racle la gorge avant de déclarer, presque fébrile : « Pour une fois, je suis d'accord avec notre adorable princesse, on devrait se tirer de là. » Je balaye une dernière fois la salle de mon faisceau lumineux avant de me tourner vers Alex. « C'est trop… glauque ici. » Et même si je ne crois pas aux esprits, revenants et tout ce qui s'apparente de près ou de loin à un fantôme, je préfère qu'on se cantonne aux endroits où l'ambiance est moins morbide. Ici, j'ai l'impression que la mort elle-même me surveille, qu'elle m'attend, cachée dans chaque recoin et ça m'angoisse. « Faut qu'on trouve le moyen de remonter. » Dis-je en observant les mètres qui nous séparent de notre ami encore là-haut. « Je suis sûr qu'il y a des trucs tout aussi intéressant aux étages… » Et qui ne sont pas en lien direct avec la mort. Malheureusement pour nous, il n'y a rien dans cette foutue morgue nous permettant de remonter. Pas un meuble, pas une chaise, rien. Je demanderais bien à Will d'aller nous en chercher une dans l'entrée, mais je suis sûr qu'il refusera de le faire seul. On va devoir trouver une autre solution et je n'en vois qu'une seule. La courte échelle. Il faut que l'un de nous deux remonte et accompagne Anderson. Celui qui reste aura, dans le pire des cas, un tête à tête avec des rats et quelques araignées. Il devrait survivre. Je m'apprête à partager mon idée quand un léger tintement me fait sursauter. « Vous avez entendu ? » Je murmure, agrippant à ma lampe torche comme si ma vie en dépendait. Je regarde tout autour de moi, essayant de comprendre la provenance du bruit, quand mon regard est attiré vers une porte entrouverte. Je pourrais jurer que celle-ci était fermée il y a quelques minutes encore, mais je me fais peut-être des films. Je fronce les sourcils, mais mon cœur rate plusieurs battements et je lâche ma lampe qui s'écrase sur le sol dans un fond sonore désagréable. Celle-ci s'éteint presque instantanément et c'est à peine si j'ose bouger pour la ramasser. « Je… J'ai vu un truc… » Mais qu'est-ce que j'ai cru voir au juste ? Si ça se trouve, ce n'est que mon imagination qui commence à me jouer de mauvais tours. Pourtant, je suis certain de ne pas avoir imaginé l'ombre qui se mouvait derrière cette porte.
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MessageSujet: Re: sleepwalking   sleepwalking EmptyMar 8 Jan - 22:17

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Oli, Will & Alex

Cette expédition vient de prendre une tournure géniale. Terrifiante, mais géniale. J’ai l’impression de me retrouver dans un des ces films d’horreur que j’aime tant, le scénario parfait. Des menaces écrites avec du sang, how freakin’ cool is that !? Un frisson dévale le long de ma colonne vertébrale, résultat d’un savant mélange d’excitation et d’appréhension. Epoussetant d’une main la poussière sur mon jean, je balaye la pièce du faisceau de ma lampe, réalisant du même la nature du lieu où l’on se trouve. Une morgue, ni plus ni moins. So edgy I died. J’imagine sans peine les meubles ayant jadis encombré la pièce et les personnes en blouse blanche y officiant, une vielle odeur chimique d’antiseptiques faisant frémir mes narines. Le genre d’ambiance malaisante qui semble te compresser la poitrine pour t’empêcher de respirer normalement. À mes côtés, le rouquin n’a pas l’air plus rassuré. « Pour une fois, je suis d'accord avec notre adorable princesse, on devrait se tirer de là. C'est trop… glauque ici. » Et pour une fois, j’suis d’accord avec Oliver. C’est très, très glauque. Et même si ça m’ennuie de ne pas aller plus loin dans notre exploration des souterrains, je dois bien me ranger du côté de la raison : on ferait mieux de remonter. Mais comment ? Comme le fait si bien remarquer mon ami, plusieurs mètres nous séparent du premier étage et s’il était facile de les sauter, la grimpette relève d’une autre paire de manches. Sans compter que ni l’un ni l’autre ne pratiquons le muscle avec assiduité, donc inutile d’envisager de se tracter par la force des bras. C’est mort d’avance. Tout comme Oli, je me mets à réfléchir à une idée réalisable, mais l’absence total de meuble pouvant servir de marche réduit considérablement les possibilités. Une seule solution : la courte échelle. Même si ça ne me plait pas du tout, ayant toujours très peu confiance au surimi qui me sert de pote (je l’imagine très bien me planter là après avoir réussi à grimper et s’enfuir en courant par la suite sans un regard en arrière, le fourbe). Mais a-t-on réellement le choix ? « Uuugh, fine. Monte en premier, j’te fais la courte. » Je râle finalement, histoire d’accélérer les choses sinon on peut encore y être demain. Ma lampe-torche coincée dans ma ceinture, je commence à joindre mes doigts devant moi pour qu’il puisse s’en servir de marchepied quand l’autre s’immobilise soudain, aux aguets. « Vous avez entendu ? » Sourcils froncés, je jette un rapide coup d’œil à droite et à gauche avant de l’interroger du regard, méfiant. Mais un poil inquiet, quand même. « Non ? Quoi ? » Et je m’apprête à renchérir que peut-être que moi je sens des fantômes me souffler dans la nuque mais lui il entends des voix donc c’est pas mieux, certains ont été enfermés pour moins qu’ça, mais l’air sincèrement anxieux qui tire ses traits me retient de le faire. Tout comme le bruit sonore que provoque sa lampe tombée au sol. Ya un moment pour vanner et ya un moment pour flipper. « Je… J'ai vu un truc… » Là, c’est le moment de flipper, du coup. « Où ça ? » J’ai beau plisser les yeux dans tous les sens, même en direction de cette étrange porte entrouverte – n’était-elle pas fermée il y a quelques minutes ? – je ne vois rien dans cette obscurité. « J’te jure que si tu te fous de moi, je vais- » Pas le temps de finir ma phrase qu’un énorme coup de tonnerre retentit dans tout le bâtiment, nous faisant tous sursauter. Je lâche un glapissement involontaire, mon palpitant menaçant de s’échapper de ma cage thoracique à force de cogner. Ça y est, l’orage a finit par tomber au-dehors. « Bordel de merde. » Le sang pulse encore à mes oreilles lorsque je relâche un souffle que j’ignorais retenir. Et finalement, remonter à la surface n’est plus une si mauvaise idée que ça. Tant pis pour mes rêves de chasseurs de fantômes, ils pourront attendre la prochaine fois. « On s’casse. » que je lâche, reprenant position pour aider Oli à grimper, tandis que les murs semblent trembler sous les coups de la pluie qui s’acharne.

Arrivés là-haut, on retrouve un Will en pleine crise de nerfs et à deux doigts de fondre en larmes. Woops. Pas le temps de nous excuser de l’avoir laissé tout seul, j’attrape le benjamin par la manche de son sweatshirt avant de suivre Oliver au pas de course jusqu’au hall d’entrée. Entre deux insultes plus ou moins méritées, Will nous bombarde de questions pour savoir ce qu’il s’est passé "en bas", mais aucun de nous deux ne sait vraiment quoi répondre, encore secoués par la frousse. On atteint la voiture au bout de quelques minutes de course assez irréelle entre les bois, essoufflés et soulagés. « Well. » Je brise le silence en premier, installé derrière le volant sans pour autant mettre le contact. « That was fun. »
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